Bella Gorgon

Planète en bordure du secteur Tanaris, Bella Gorgon n'abrite qu'une population de quelques millions d'habitants répartis en de nombreux villages côtiers vivant de la pèche et d'une maigre agriculture. D'une importance si faible qu'elle ne dispose pas d'un véritable gouverneur planétaire, la planète est néanmoins connue des autorités impériales pour être un lieu de passage régulier d'esclavagistes à la recherche de nouvelles cargaisons. Pour faire face à de telles menaces, les villages se cotisent régulièrement pour employer les services de mercenaires aptes à les défendre ce qui maintient en permanence sur ce monde une population combattante relativement importante.
Cette concentration de lames à vendre attire souvent un autre type d'attention sur Bella Gorgon: celle des chefs de bande et autres capitaines de vaisseaux indépendants à la recherche de guerriers en quête de solde et c'est d'ailleurs souvent la perspective de pouvoir embarquer dans un équipage qui pousse les mercenaires à venir en ces lieux, plus que le paiement fourni par les pêcheurs du moins...
Actuellement en orbite se trouve la Flèche, un destroyer de classe cobra n'obéissant aucunement aux ordres de la marine impériale et apparemment désireux de trouver un nouvel équipage. Son capitaine se trouve actuellement à Gorgon-Ville, la "capitale planétaire" et a ouvertement lancé une campagne de recrutement peu soucieux de l'autorité locale casi inexistante. Décidé à quitter cette cambrousse vous vous êtes donc rendu en ville et attendez désormais avec plusieurs dizaines d'autres mercenaires de recevoir un contrat qui vous conduira au loin...

L'aube commençait à pointer, la ville s'éveillait doucement. Bientôt les habitants commenceraient à se rendre sur leur lieu de travail, les magasins lèveraient leurs stores métalliques, les cafés commenceraient à installer leurs tables sur les terrasses et avec une rapidité surprenante les rues seraient encombrées par un important flux de passants et de véhicules.
Mais pour l'instant elles étaient quasiment vides.

Azra marchait le long de la rue le fusil en bandoulière, une note de papier à la main. il dut encore emprunter trois autres rues avant de réussir à trouver le bâtiment qu'on lui avait indiquer: La Rose de Bella Gorgon, un Hotel de luxe (du moins pour la planète) à la porte gardé par deux hommes en armes. Normalement c'était ici qu'un des intermédiaires du "capitaine" recrutait des mercenaires.
Sans plus attendre, Azra Skorzeny se dirigea vers l'entrée et interpella les gardes:

"Dites. C'est bien ici que le "capitaine" recrute des hommes?"

-Vous êtes matinal! répondit le premier garde. Oui, le capitaine a réservé l'hôtel pour son recrutement, c'est impressionnant comme avec une misère on peut s'acheter des merveilles sur un monde aussi moisi que celui là!

Avery marchais tranquillement dans la rue, regardant un peu partout lorsqu'il entendit des hommes parler de recrutement a sa droite.

-Hey! Attendez moi! Je cherche du boulot moi aussi...

Azra remercia rapidement les gardes (et ignora l'autre mercenaire qui les interpellait) avant de franchir la porte. L’intérieure de l’hôtel était décoré sobrement, quelques sculpture, des peintures d'artistes locaux mais rien d'exceptionnel.
On lui renseigna à l'accueil que le bureau de recrutement avait été installé dans le restaurant du bâtiment mais que celui qui s'en chargeait n'y était pas encore. Azra s'installa donc sur l'un des fauteuil disposé prés de l’accueil, prit son mal en patience et s'enfermat dans le mutisme.
Une demie heure plus tard on lui signala qu'il pouvait se présenter. Plusieurs hommes armés protégeaient le recruteur. Ce dernier le pria de prendre une chaise pour commencer la transaction.

"Je vais commencer par les questions d'usages: C'est quoi le boulot? Et, combien je suis payé?"

Shollen marchait dans les ruelles de Bella Gordon, les passant le dévisageait, surement du a son apparence peu commune, ces gens n'avait jamais du voir de Psyker de leur vie.

Chaque personne qui le croisait continuait de le regarder du coin de l'oeil, ces regards eurent pour effet de plonger Shollen dans un sérieux doute, est-ce qu'une de ces personne a été payé pour le tuer ? Est-ce qu'il a bien fait d'aller sur cette planète pour un "objet" qui n’existe peut-être pas ?

Le psyker était à deux doigt d'abattre un passant en guise d'avertissement pour ceux qui essaierait de s'en prendre à lui quand il passa devant un hôtel assez inhabituel, il y avait quelques personne à l'intérieur, au vu de leur attirail ce devait être des mercenaires.

Le psyker entra dans l'hôtel et ouvrit l'étui de son pistolet laser, prêt à dégainer si quelqu'un essayait de s'en prendre à lui.

Salyä était arrivé sur Bella Gorgon quelques jours plus tôt, à bord d'un navire de contrebandiers qui avaient eu besoin d'un peu d'aide pour récupérer leur marchandise. D'après ce qu'elle en avait compris, la planète était censé être un paradis pour mercenaire en tous genres, et elle pourrait facilement trouver un nouveau boulot.
Tant mieux, elle n'avait guère envie de moisir dans ce trou, et elle ne valait de toute façon rien pour la défense de villages.

Elle avait facilement entendus parler de l'appel à mercenaire du capitaine d'un destroyer arrivé depuis peu, et s'était rapidement rendus à la ville principale, judicieusement nommée Gorgon-Ville. Elle arriva d'assez bonne heure, assez pour que la ville ne soit pas encore agitée du bourdonnement des insectes qui la composaient, seuls les plus matinaux des travailleurs étaient debout pour l'instant.

Elle était en compagnie d'un petit groupe de mercenaire qui avaient l'air de se connaître, elle les avait croisé dans le train qui menait à la ville et son allure les avait apparemment intrigué. Il faut dire que voir une jeune femme se balader avec un fourreau ouvragé à la hanche n'était pas commun.
Quoiqu'il en soit elle avait discuté un peu avec eux et avait appris qu'ils étaient intéressé par la même offre qu'elle. Elle aurait juré avoir entendus l'un des gars parler de ''tirer ce petit lot avant la fin du voyage'' mais n'y prêta pas attention.

Ils arrivèrent en vue du bâtiment de leur attention, un hôtel de luxe ou du moins paraît-il, qui avait été loué par le capitaine pour servir de points de rendez-vous aux mercenaires. La mâtinée n'était qu'un peu plus avancée et encore peu de monde parcouraient les rues.

Après s'être présentés aux gardes on les fit entrer dans l'hôtel, puis on leur indiqua d'aller patienter dans le restaurant. Lorsqu'ils y arrivèrent, quelqu'un s'y trouvait déjà, un autre mercenaire apparemment.
Le groupe d'hommes que Salyä suivait s'installa côte à côte, et elle un peu à l'écart, elle n'était pas réellement avec eux après tout.
Après un certain temps d'attente, un type qui ressemblait à un bureaucrate entra, accompagné de quelques gros bras. Le mercenaire qui avait été là en premier alla tout de suite l'interpeller, et Salyä observa la scène sans intervenir.

Avery s'approcha de l'homme qui venais d'entrer et qui semblais stressé et méfiant, Il s'adressa a lui d'un air décontracté:

-Relax l'ami! Personne ne te feras de mal ici, On n'est tous la pour la même chose...

Shollen se tourna vers le mercenaire qui venait de l'interpeller, c'était un humain plus grand et plus imposant que lui, le psyker le regarda avec méfiance et vit qu'il avait une dague et deux pistolets.

-Mouai, on sait jamais. Dit-il en jetant de rapide coup d'oeil sur les armes du mercenaires, sa main toujours posé sur son pistolet laser.

L'homme se tenant face à Azra était relativement sec avec la peau tendue sur son visage et ses cheveux attachés en arrière bien que l'on puisse distinguer en leur sein quelques traces d'implants cybernétiques. Il était vêtu d'un treillis sombre avec une veste de cuir noir et semblait parfaitement à l'aise dans le fauteuil confortable qu'il avait réquisitionné.

-Je recrute actuellement une équipe d'intervention au sol complète pour l'année à venir, vous serez payés mille crédits du mois plus ce que vous pourrez récupérer par vous même et d'éventuelles primes si vous vous montrez méritant. Pour ce qui est du boulot... je suppose que vous savez ce qu'implique la piraterie? J'ai en tête un objet assez particulier et il me faut savoir où il se trouve et avoir les forces pour le récupérer, c'est pour ça que je recrute!

Cela faisait deux jours qu'Iriko avait atteint la surface de cette planète à bord d'un vaisseau "civil" qui passait par là. Rapidement, on l'avait orienté vers la capitale, là où ses talents seraient surement plus utiles. A plusieurs reprises, des villageois l'avaient suppliés de rester pour les soigner. Mais la jeune femme avait continué son chemin, préférant l'aventure à une vie paisible et chiante au possible.

Iriko était à présent devant l'entrée d'un hôtel de luxe, elle vérifia l'adresse une dernière fois puis entra. Un garde la guida vers ce qui semblait être le restaurant. A l'intérieur, il y'avait quelques hommes déjà présents, une femme également.

Sans faire attention aux personnes qui la fixés, elle et sa magnifique croix rouge, Iriko s'installa sur la chaise la plus proche.

Plusieurs personnes étaient présentes maintenant autour de lui. D'autres mercenaires en quêtes d'emplois à n'en pas douter.

"J'accepte votre offre mais j’exige une dernière chose: Vous me fournirez gratuitement en munitions ainsi qu'en vivre!"

Azra c'était déjà fait avoir par un employeur. En plein territoire hostile, à plusieurs centaines de kilomètres de n'importe quel fournisseur, on l'avait obligé à donné la moitié de sa solde contre des chargeurs supplémentaires sous prétexte qu'aucune close de son contrat ne lui garantissait un approvisionnement gratuit.
Bien sur Azra avait finit par se venger de cette infamie mais, depuis lors, il faisait attention à ce que cela ne se reproduise pas.

Salyä regarda un peu tout le monde. Le type avec son bâton bizarre qui semblait trop nerveux pour ne rien cacher. Le mercenaire qui était là le premier et portait des équipements de facture militaires, peut-être un ancien de la Garde comme elle. L'autre type qui parlait au stressé, avec ses allures d'aventurier baroudeur qui sur la plupart des gens faisait rire mais qui lui allait bien. Et la petite dernière, une jeune femme portant elle aussi la tenue standard de la garde et un sac marqué d'une croix rouge, sans doute une infirmière, voilà qui étais rassurant.

Lorsque leur futur employeur expliqua vaguement ses raisons de chercher des mercenaires, le mercenaire réagit le premier, posant une question assez intéressante concernant le ravitaillement. Au moins au niveau des vivres, ça ne gênait pas outre mesure Salyä de devoir se payer une nouvelle cellule énergétique si, étonnamment, elle arrivait à vider la sienne. Quant aux explosifs, elle doutait de toute façons qu'il accepte de les payer.

Elle attendit donc la réponse à la question avant de confirmer sa participation.

Avery mit la main sur l'épaule du stressé:

- Du calme!

Il se tourna vers leurs employeurs:

-Combats, pilotage, recolte d'information, distration, infiltration, contrebande... Je fait tout se que vous voulez!

Shollen réussit à calmer sa paranoïa, aparement ce mercenaire n'a pas l'intention de le tuer, pas pour le moment.

L'homme avait parlé d'un objet particulier, cet objet est peut-être celui dont lui parlait les voix.

L'humain qui l'avait interpellé avait dit à l'homme qu'il ferait tout ce qu'il voulait, Shollen se dit qu'il allait essayer de le suivre, peut-être qu'avec lui il pourrait plus facilement arriver a son objectif.

Et, après tout, Shollen lui fait plus ou moins confiance, mais il resterait tout de même vigilant.

-J'accepte le travail.

Lorsqu'il eu terminé ses paroles, le psyker entendit des ricanements dans son esprit, les voix était revenu après qu'elle ce soit tu ces dernier jours.

-Vous serez fournit en cellules énergétiques taille III et en munitions solides designé pour les fusils automatiques Relark-Industry à hauteur d'une cartouche ou trois cellules par intervention, pour le reste vous serez nourris et logés dans le vaisseau, si vous trainez à terre c'est votre problème de même que si vous utilisez des munitions dont on ne dispose pas, la paye est assez honnête pour que je n'ai pas à me soucier de vous outre mesure non?

-Ça me va, on commence quand ?

Alors que la plupart des mercenaires souriaient ou hocher la tête après la réponse de leur employeur, Iriko leva la main pour attirer l'attention :

- Vous fournissez les fournitures médicales ?

-Un vaisseau doit venir dans la nuit chercher la dîme de ce monde, il sera notre première cible et nous l'attaqueront dès qu'il se sera positionné en orbite, en attendant vous avez quartier libre. Et oui, on vous fournira en équipement médical, un minimum, je ne veux pas de malades ni de mourants sur mon vaisseau!

[si vous voulez discuter profitez en, sans quoi nous allons ellipser]

Bon, il semblerait qu'ils soient tranquilles jusqu'au soir. Ce qui laissait un peu de temps pour faire connaissance avant les ennuis. Salyä n'était pas forcément une grande bavarde, mais elle appréciait connaître les gens avec qui elle allait risquer sa peau.
Elle se dirigea donc vers l'infirmière alors que les autres mercenaires quittaient les lieux.

-Salut, vus qu'on va travailler ensemble ça serait pas plus mal de se présenter, moi c'est Salyä, et toi ?

Au moins, Iriko n'avait pas à acheter ses propres fournitures, ni même ses munitions de pistolet laser. Elle allait peut-être devoir abandonner son cher pistolet-mitrailleur par contre. Elle regarda un instant le reste du groupe : Un gars armé d'un fusil laser, banal, un petit type voûté qui ressemblait à un psyker. Iriko n'aimait pas les psykers. Il y'avait un autre type, armé seulement d'une paire de pistolets, et la jeune femme, qui se dirigeait d'ailleurs vers l'infirmière.

Elle était armée d'un pistolet et d'un épée, chose étrange, mais bon.

- Iriko, répondit cette dernière en tendant la main, que Salyä serra rapidement.

- Vous étiez de la Garde ?, demanda la typée.

-En effet, ça se voit tant que ça ?

- Pas tant que ça, juste que j'ai toujours eus un bon instinct, répondit Iriko avec un petit sourire. C'était quoi votre rôle au sein de votre régiment ?

-Vous me rassurez, j'avais peur d'abuser sur le treillis -plaisanta-t-elle. Je faisais parties des troupes d'assaut du régiment, ça explique mon équipement un peu particulier. Et vous ? Vous étiez médecin, je ne me trompe pas ? Mais sur le terrain où à l'arrière ?

- Sur le terrain. Sauf les deux dernières semaines au sein de mon régiment, un obus perforant a pulvérisé le bunker médical à l'arrière. J'espère que vous n'êtes pas trop tête brûlée, je soigne, mais je ne fais pas des miracles, plaisanta à son tour Iriko.