Le Complexe

- Un éclaireur digne de ce nom peut survivre des semaines dans la jungle. Pas vous. Et je n'ai jamais dis que nous allons nous battre, loin de là. Tenir une position, comme le pc de sécurité, peut sembler facile. Mais nous ne tarderons pas à tomber à court de munitions ou de vivres. Et uniquement si les malades n'arrivant pas à nous submerger d'ici là. Il faut rester en mouvement, trouver de quoi survivre, se faire discret. Je ne doute pas que le responsable, s'il est toujours là, ne tardera pas à envoyer un message. Nous allons le trouver, faire en sorte qu'il le fasse et partir. Nous ne pouvons pas attendre simplement qu'ils arrivent.


Le ranger s'arrêta et se tourna vers le médecin et le soldat :

- Il y'a plusieurs centaines d'hommes dans ce complexe. On ne peut pas se battre à un contre cent, nous ne sommes pas les Space marines du divin Empereur. Rendez-vous utile et fermez-là jusqu'à ce que je trouve les autres. La prudence est notre meilleure arme en milieu hostile et le complexe est devenu un putain de milieu hostile.

Après cette déclaration, le ranger reprit la marche. Il s'étonnait lui-même d'avoir parler autant en si peu temps, ce n'était pas dans ses habitudes.

« Cessez donc de me traiter avec autant de dédain ! » Répondit Cillian en tirant son pistolet du holster. « Vous entendez me dire ce que je suis capable de faire ou de ne pas faire, mais vous oubliez qui ramasse vos petits camarades orgueilleux quand ceux-ci tombent sur plus fort qu'eux ! » Il reprit son souffle : « J'étais sur Daebathia. J'ai vu brûler les cités Caponnes. J'ai vu mourir les habitants des Faubourgs Gris quand les Astartes dont vous parlez se tenaient aux côtés des médecins comme moi ! Ne me parlez pas comme à un médecin de pacotille ! »

Il se figea devant l'air surpris du soldat et du Ranger : « J'ai déjà dis que je n'avais ni votre expérience, ni vos capacités, mais je sais sans doute aussi bien que vous quels genres d'animaux se terrent dans la jungle. Ils engloutissent chaque jour du matériel comme s'il s'agissait de sucreries... et je ne parle pas de ce qu'ils font des hommes ! »

Il soupira : « Je m'en remets à vos commandements, Éclaireur, mais par l'Empereur, considérez-moi à ma juste valeur. J'ai déjà échoué par le passé. J'ai déjà perdu une bataille. Je ne perdrais pas celle pour le complexe ! »

Les deux types avec lui n’arrêtaient pas de parler. Ça énervait Ahr'k. Le doc gémissait depuis cinq bonnes minutes, mais bon, le soldat avait toujours su que c'était une tarlouze.
Ils avaient repris la marche, mais après quelques pas, ils aperçurent deux groupes de personnes, dont l'un semblait vouloir manger l'autre.
Ahr'k évalua la situation. Il y avait une fille et un contremaitre avec près d'eux ce qui semblait bien être l'une de ces choses. Trois autres approchaient en titubant.
Ni une ni deux, le soldat empoigna sa pelle et chargea. Il parcouru en quelques secondes la trentaine de mètres qui le séparait de sa cible, et abattit de toutes ses forces sa pelle sur le crane... Du Déchet.

Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte de son erreur.

"-Oups."

En réponse au coup de gueule du médecin, un gargouillis se fit entendre et une demi-douzaine de zombie apparu au coin de la rue le plus proche, se dirigeant de leur démarche claudicante vers le groupe du ranger.



Ahr'k qui avait continué tout seul venait d'infliger un violent coup de pelle au Déchet. Un coup de cette force aurait suffit à assommer un homme normal, mais le Déchet n'était pas un homme normal. La tête du Déchet tourna et la douleur lui vrilla le crâne, mais il resta debout. Après tout, il avait connu pire. Comme cette fois où il avait siffler toutes les bouteilles du coron 22 en une nuit...

« Alors Ranger, que faisons-nous ? »

Cillian Jullo ne cherchait pas à dissimuler le sarcasme de sa question. Ahr'k venait de charger un groupe de « patients » dans une parodie d'héroïsme, et le Ranger semblait surprit que la véritable bêtise du groupe ne soit pas incarné dans le corps du Médecin mais bien dans la boîte crânienne – à défaut du cerveau... - du soldat.

« Barrons-nous par là, alors ! » Proposa Cillian, et sans attendre de voir si le Ranger le suivait, il s'élança dans une ruelle plus calme que celle où se déroulait le pugilat sanglant.

Le ranger évalua la situation en un clin d'oeil. Les malades étaient trop lent pour le rattraper s'il se mettait à courir et il n'avait certainement pas l'intention de gaspiller ses balles en tuant ceux-là. Le vacarme du médecin semblait être la cause de cette arrivée inopinée de zombie. Le ranger jura et se promit de lui passer un savon un peu plus tard, quand ils seraient en "sécurité".

Après cette réflexion, il s'engouffra à la suite du médecin.

La ruelle étroite et sombre était jonchée de poubelles, de déchets (au sens propre du terme), et de débris. Longue d'une vingtaine de mètres, la ruelle n'avait que deux issues aux extrémités. La porte secondaire d'un coron débouchait également sur la ruelle, mais elle semblait fermée.

Le médecin ne fit pas trois pas dans la ruelle qu'une main lui saisissait le mollet et qu'un grognement rauque retentit, son écho rebondissant sur les murs de brique.

« Bordel de merde ! » Jura le Médecin.
Il remercia l'Empereur d'avoir tiré son revolver quelques minutes plus tôt, alors qu'il se disputait avec l'Eclaireur. Il lâcha quelques tirs vers le visage du monstre, qui recula dans l'ombre en poussant un beuglement animal. Du coin de l'œil, il vit que le Ranger l'avait suivit.

« Dit-donc vous ! Votre machette c'est pour faire jolie ? Servez-vous en, par l'Empereur ! » Il lâche quelques nouveaux tirs et entendit le tintement clair du chargeur vide tombant au sol alors que le mort-vivant se rapprochait de lui, insensible à une arme aussi archaïque qu'un pistolet à poudre.

Alors que le déchet voyait arrivé sur lui plusieurs ouvriers à l'odeur aussi fournis que lui, il s'empressa de pointer son découpeur laser sur leurs tronches de mort vivants. Il hoqueta à cause d'une remontée d'amasec inopinée, puis alors qu'il s'apprêtait à faire feux. Il sentit quelques chose heurter son casque. Vue le son, la forme, la solidité, et la puissance du machin, le soldat ou le garde chiourme venait de lui mettre un sacré coup de pelle. Il tituba quelques instants avant de laisser le laser se promener sur les jambes du malade à la pioche.

Le rayon très chaud après avoir découpé la jambe du zombie laissa une douce odeur de chaire grillé envelopper l'air. Il se tourna vers le soldat lui lâchant simplement:

-J'avoue tout j'ai pas ta bouteille et c'est pas la première fois que je joue au poker, mais arrête de taper avec ta pelle...

Alors que les mâchoires du zombie s'approchaient dangereusement du médecin qui tentait tant bien que mal de rechargeait son arme, un petit pop retentit dans la ruelle et la tête du malade partit en arrière dans une gerbe de sang. L'homme de science eut à peine le temps de finir de recharger qu'une poigne d'acier le saisit au cou et l’entraîna dans une ruelle adjacente.

Le ranger avait bien l'intention de s'en tirer. Il lâcha le médecin et partit en avant.

Le réflexe du Ranger de changer de ruelle fut salvateur aux deux hommes. Un rapide coup d'oeil en arrière les informa qu'un groupe conséquent de zombie se rassemblait dans la ruelle qu'ils occupaient quelques secondes auparavant. Le ranger se situa rapidement et en conclut qu'il n'était qu'à deux rues de l'endroit où se trouvait le soldat. Ils pouvaient essayer de passer par les rues à découvert, ou tenter de traverser les corons par les portes transversales les reliant ensemble.




De leur coté, le Responsable, l'Acolyte et la Blonde avait réussi à se débarrasser des trois mineurs qui s'en prenaient au quatrième. Malheureusement, celui-ci était mort peu après, sans cause apparente de décès. Une explosion avait eu lieu dans la rue voisine, puis les claquements secs d'une arme à poudre retentirent un peu plus loin. Hormis ces quelques bruits de combat sporadique, le silence était total.

Du coin de l'oeil, l'Acolyte vit un nouveau mineur approcher dans le dos du groupe, de sa démarche lente et dérangeante.

« Je suppose que nous sommes quittes, » marmonna le Médecin en suivant tant bien que mal les longues foulées du Ranger. « Je crois vous avoir déjà soigné, après une patrouille dans la jungle ensemble. » Il passa une main autour de son cou, essuya la sueur qui le recouvrait « Tout de même, vous servir du fusil à cette distance... vous auriez pu me faire sauter la tête ! »

Il réalisa qu'il venait de tendre la perche la plus équilibrée et solide qu'il n'avait jamais tendu au Ranger ; il corrigea aussitôt : « Je veux dire, si j'avais reprit le dessus, vous auriez... gaspiller une balle. »

L'autre courait toujours. « Très bien Ranger, je la ferme... »

Il entendit un grognement derrière lui : « Pardonnez-moi, mais je crois que nous sommes suivis... »

la sang de yorick ne fit qu'un tour devant l'arriver des trois mineurs a la mine blafarde.

Tandis que le dechet se demenet avec sont découpeur laser, yorick arma son revolvert et envoyat un prineau dans la tete du mineur le plus éloigné, certe il n’appréciait guère le dechet mais se dernier pouvais toujour se montré utile et il n'étais pas question de le blesser sur un cartouche mal doser.

Tandis que le dechet venais de trancher la jambe d'un infecté, un dernier se jeta sur lui une pelle a la main et lui asséna un coup sur la tête, ni une ni deux, Yorick empoigna le revolvert a deux main pour une meilleur precision et envoya une bastos dans la main qui tenais son arme de fortune.

Le ranger continua à courir en ignorant les jérémiades du médecin. Ce dernier avait beau combattu aux côtés de l'astartes, il n'en avait surement pas leur sang-froid ou leur discipline légendaire. L'éclaireur traversa en vitesse une ruelle, tourna à droite quelques mètres après et se retrouva là où le souhaitait : Avec soldat, qui venait de prendre un balle dans la main.

« Brillant ! » Jugea le Médecin. « Nous sommes revenu au même endroit, mais maintenant, nous avons le choix entre nous faire massacrer par les zombies qui arrivent d'en face, et ceux qui nous suivent. J'adore me sentir libre. »

Il remarqua alors le soldat qui les avait quitté quelques minutes plus tôt, la main ensanglantée.

« Couvrez-moi, sombre idiot ! Je vais secourir ce malheureux ! »

Et s'élançant vers la mêlée, il cria, comme pour se justifier : « Le Serment d'Hippocrate, ça vous parle ? »

-Mais vous avez pas finis?

L'acolyte se retourna le pistolet dans une main, l'épée dans l'autre. Il visa la tête du nouvel arrivant:

-rien a foutre que tu sois malade ou pas, va en enfer toi aussi.

Il tira 2 balle dans le tête de l'homme qui s’effondra, puis franchis rapidement la distance qui le séparait du corps pour finalement lui trancher la tête.

-Bon aller venez!

Le groupe se dirigea vers le poste de sécurité.

-Mais c'est quoi ce bordel? Qui m'a traité d'hypocrite?

Le déchet en avait plus qu'assez de ce bordel, il serra son casque, prit fermement son découpeur adoré, puis lâcha le contenue de ses intestincts sur les bottes du docteur. Un rire roque suivit l'action, alors qu'il essayait de s'excuser tout en se rappelant des zombies:

-Désolé doc, bon là c'est le bordel, on a une navette qui se barre, un poste de sécurité à rejoindre, et en plus de se battre contre des ouvriers fous on se tappe dessus. Reprenez tous vôtre calme les gars, faut qu'on s'organise!

Alors qu'il levait le point en beuglant au dessus de la cohue il ne put s'empêcher de jurer:

-Putain je suis déjà sobre....

Le Responsable suivit l'Acolyte et la Blonde, l'air un peu perdu, il retira sa casquette pour essuyer la sueur dégoulinante de son front. Rien ne l'avait préparé à çà.

Bordel de merde... Quel foutoir... Quand les patrons vont voir çà... Prend un cigare, çà va te requinquer bonhomme ! Ouais c'tune très bonne idée !

Alors qu'il allumait son gros cigare avec précaution, un bruit caractéristique lui arriva aux oreilles, celui d'une navette qui décolle. Et en effet, un vaisseau passa au-dessus de lui : quelqu'un se faisait la malle sans lui, et surtout... sans son autorisation ! Après le départ de l'aéronef, Cidius se rendit enfin compte du silence qui régnait dans le complexe. Seul quels coups de feu résonnaient au loin. Quelque chose de vraiment moche était en train de se passer.

"- On doit se grouiller ! Dit le Responsable à l'Acolyte en accélérant le pas."

Le calme était retombé sur la place où se trouvait le petit groupe après qu'ils eurent massacré les derniers « patients » et que Cillian se soit occupé du Soldat blessé à la main - et qu'il eut nettoyé ses bottes neuves.

« Messieurs ! » proposa alors le Médecin en se redressant et en se plaçant au centre de la petite assemblée. « Je dois avouer que j'ai mal jugé la combativité des résistants, ainsi que le sens du devoir du Ranger ici présent. Il m'a proposé, plus tôt, de partir dans la jungle, rallier les autres éclaireurs et trouver une position ou tenir jusqu'à l'arrivée des renforts. Je suis pour ma part, en accord avec ce plan. Mais il nous manque quelques choses : Des vivres ! »

L'assemblée l'écoutait avec attention.

« J'ai parcouru la jungle. La seule nourriture que l'on y trouve, c'est nous même. Alors voilà : Trouvons-nous de quoi subsister, et sortons de cet endroit de malheur. Et si quelqu'un veut proposer un autre plan, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais ! »

-Burps...

Furent les premiers mots du déchet après s'être enfilé sa deuxième bouteille d'amasec, ca faisait du bien par ou ça passe. De plus, tout le monde semblait être de nouveau plus agréable à voir. Quoi que le garde chiourme lui paraissait toujours aussi antipathique.

Comme pour appuyer les dires du Responsable, des mineurs commencèrent à sortir des corons et des ruelles bordant l'avenue où se trouvait le petit groupe. Tous avaient le teint cadavérique et un filet de bave d'une couleur incertaine coulait de la bouche de certain. Le plus dérangeant était que la plupart avaient leurs vêtements déchirés et maculés de sang.


Soudain, une brise printanière apporta une nouvelle odeur aux narines du groupe. Une odeur d'espoir, une odeur où ne flottait pas l'odeur rance des malades. Cette odeur, reconnaissable entre toute, était celle du Déchet.

Le Responsable avait dégainé son pistolet tout comme l'Acolyte. Alors que le petit groupe se croyait perdu, Cidius sentit une odeur qu'il reconnaitrait en mille : c'était celle de cette épave avec laquelle il avait eu à faire plusieurs fois. Il ne devait pas être loin !
L'homme baissa son arme pour courir dans la direction de l'odeur, tout en criant aux deux autres membres du groupe de le suivre, ce qu'ils firent aussitôt.

-Dans la jungle , z'etes pas mure du ciboulot. Si les secoure vienne nous chercher sa sera dans le complexe et non pas dans cette foutue verdure.

Yorick rangea son revolver apres avoir remplacer les deux cartouche manquante. Mais a peine avait t'il rengainer sont automatique que de nouveau infectés arrivaient.

-Cette fois si c'est a ton tour meduse.

Yorick fit claquer son fouet en réglant sa puissance au maximums. Un courant puissant parcourut le long filin métallique, dégagent une chaleurs réconfortante pour Yorik.

Le Responsable continua la forte odeur d'alcool pour déboucher sur l'entrée d'une mine intermédiaire où, à sa plus grande surprise, se trouvait une étonnante concentration de personnes saines de corps et d'esprit. Arrivée près d'eux, Cidius put rendre son souffle, du moins, essayer. Lors de sa course, l'homme avait inhalé d'importante quantités de fumée de son cigare, qu'il avait toujours à la bouche. Mr. Sécurité fut donc pris d'une lourde toux, interminable. Son image de sauveur arrivant à la rescousse venait d'être sévèrement touché...

"- Qu'est ce que vous... Tenta de dire Cidius avant que la toux ne le reprenne."

La toux se faisait de plus en plus forte, obligeant l'homme à mettre genoux à terre. Pendant une longue minute, le reste du groupe observa le responsable de leur sécurité mener une lutte héroïque contre ses poumons encrassés. Finalement Cidius se releva, pouvant enfin respirer tranquillement. S'en prendre en compte les regards surpris de ses interlocuteurs il reprit ce qu'il disait.

"- Qu'est ce que vous foutez là ? J'avais dis le poste de sécurité, le poste de sécurité ! Et quelqu'un peut me dire ce qui se passe ici ? C'est quoi tout ce bordel ? Doc, vous avez fait quelque chose à vos patients ?"

« Gageons que vos poumons méritent plus d'attention qu'eux ! » répondit Cillian, surprit par la quinte du Responsable. « Et non, je n'ai rien fait de plus à mes patients que les réparations habituelles. »

Il jaugea les autres personnes présentes. « Nous devons rapidement nous décider. Responsable, existe t'il un moyen de joindre les autres complexes depuis le notre ? Si oui, cela pourrait devenir le nouvel objectif de notre groupe. Je veux dire, après le fait d'arrêter de fumer et de perdre du temps en palabre. »

« Le poste de sécurité est forcément équipé en moyen de communication ! Alors investissons-le et prévenons les autres de ce qu'il se passe ! Peut-être rencontrent-ils les même problèmes que nous. » Il se tourna vers la cantonade : « Quand pensez-vous, vous autres ? »