Le Complexe

Le pesant véhicule minier s'élança en avant de toute sa puissance. Le Responsable fut satisfait du résultat lorsque son regard tomba sur le cadrant de vitesse.

Il était limité à 15km/h.

Le soldat avait parfaitement remplit son rôle : le petit détachement dont Cillian avait prit la tête devenait le leurre idéal. Des rôdeurs se mirent à affluer de chacune des intersections, resserrant leurs étreintes sur le groupe, les obligeant à forcer l'allure vers le P.C où ils espéraient retrouver des survivants, et peut-être – l'espoir était fou – des munitions, des vivres et même de quoi communiquer avec l'extérieur.

« Suivez-moi camarade, vous avez été parfait, jusqu'ici ! » les encouragea Cillian en lâchant deux tirs vers la masse de leurs assaillants. « Par l'Empereur, je n'ai qu'un nombre limité de chargeur ! » pesta t'il, et le Soldat lui fit remarquer qu'il ne disposait plus d'aucune roquette pour alimenter son tube.

« J'ai une idée camarade ! Faisons un crochet par la clinique en ralliant le P.C ! J'y trouverais sans doute de quoi nous contacter quelques petits produits qui plairont aux dégénérées qui nous suivent ! Je ne vous force pas à me suivre messieurs, mais dans notre situation, l'Union fera la Force. »

Sa ne plaisais pas a Yorick de les suivre mais le doc était important , et pour cette raison il devais absolument survivre. Malheureusement on connaissait mieux question combat. De plus la présence de se bouseux de soldat incapable d'aligné deux mots et qui avait tendance a tous faire foiré, réduisait leur chance de survivre.

Yorick sortie son fouet tout en réglant la puissance au maximum, se dernier prit une teinte rougoyante. Il le fit claquer sur deux infecter qui tentais de les prendre par derrière. Le fouet coupait et cautérisait les plais, l'aire embaumais la chaire nécrose grillé. Les membre tranchés tombaient et les infecter finissait en un tas informe et putride de chaire grillé.

-Je vous suis doc , vous êtes trop important que je vous laisse clamser mais par l'empereur arrêté de jouer les putin héros !!

"-Vu la situation, tout ce qui peut servir a tuer ces trucs sera utile. " Acquiesça le soldat en sortant sa pelle qui était désormais sa seule arme.
Le doc parlait bizarrement depuis qu'ils étaient sortis du camion Cela devait être la première fois qu'il participait vraiment a un combat...

L'arme de fortune percuta la tête d'un rôdeur qui s'était approché trop près, envoyant la boite crânienne voler sur plusieurs mètres.

"C'était pas très bien accroché" pensa Ahr'k en continuant sa course.

C'est à grand renfort de claquements de fouets et de coups de pelles que le Soldat, le Contremaître et le Médecin se frayèrent un chemin jusqu'à eux, la Horde s'épuisant petit à petit, trop lente pour suivre la progression de la compagnie sans perdre de la cohésion qui faisait sa puissance.

Ils étaient donc parvenu jusqu'à la clinique où avait commencé le massacre général qui se tenait désormais dans tout le complexe, et Cillian Jullo farfouillait parmi les cadavres et les armoires brisées abritant ses précieux ingrédients. « Voilà ! » s'exclama t'il enfin. « En mélangeant ceci avec un extrait de cela, je devrais pouvoir conférer quelques pouvoirs corrosifs à mes munitions. Soldat, vous devriez en enduire votre pelle, au passage... Quand à vous Contremaître, je doute de pouvoir rendre votre fouet plus efficace. »

Il s'éloigna le temps de réaliser sa mixture tandis que la Horde passait près de la clinique sans les remarquer. « Soldat, fouillez donc les cadavres alentours. Il y avait parmi mes patients beaucoup de vos camarades... peut-être auront-ils quelques munitions sur eux. »

-Je tien l'entrée, trouver des munition solide et j'aurais bien besoin de cellule énergétique pour mon fouet.

Ceux dernier était quelque peu décharger, et en milieu clos il perdais de son efficacité. Yorick sortis son couteau de combat qui d’ailleurs avait plus l'alure d'une machette, ainsi que son revolver paré a toute éventualité.

-Mais bougé vous le fion !!

Il s'était laissé entraîner avec le doc et les autres. Ils venaient de faire un détour part un Pc pour faire on ne sait quoi. Il descendit du camion, titubant toujours autant. Il maintenait son découpeur laser devant lui, entrant avec le garde chiourme. Pestant intérieurement contre lui.

Alors qu'une horde de zombie se massait dans les rues avoisinantes, le petit groupe réfugié dans la clinique profita du calme relatif. La mixture du Doc prit une teinte verdâtre et se mit à dégager un mince filet de vapeur. De son coté le Déchet remarqua qu'aucun lit d’hôpital n'était occupé. Le médecin devait être vraiment bon.


[le médecin n'a plus de balles. Electro-fouet à 40% de ses capacités. Réserves d'énergies du Découpeur: 60%]

« C'est prêt ! » Annonça le médecin en revenant avec sa mixture, et il y trempa une longue scie qu'il avait récupéré parmi son matériel. « J'ai aussi pris soin de récupérer quelques bandages, deux doses d'anti-douleurs... et ceci ! » Il tendit fièrement un brassard marqué du symbole impérial rappelant son statut d'infirmier, sous le regard dubitatif de ses camarades.

« Avec cela, je deviens un médecin à part entière. Si des blessés nous aperçoivent, ils sauront que je peux leur venir en aide. » Fit-il remarquer en le nouant autour de son bras gauche. « Avez-vous trouver quelques choses d'utile ? De quoi recharger vos armes peut-être ? »

Il se remémora alors la consigne du Responsable selon laquelle aucune arme ne devait être porté au sein de l'infirmerie, et pesta intérieurement. « Par l'Empereur, nous ne trouverons pas plus de munitions ici que dans le cul d'un rat... Si vous le voulez bien, nous devrions repartir vers le PC. »

Le déchet chercha proposa au groupe après avoir laissé le doc s'afficher quelques instants:

-Il doit bien y avoir des vivres quelques part non? Des rations pour les personnes souffrantes, bien qu'elles semblent toutes avoir disparu.

Le déchet prit une gorgée d'alcool, puis rangea sa bouteille dans sa poche arrière, il essayait de chercher du matériel quelque qu'il soit. Poche de morphine, seringue, ect...

Lollipop observa d'un air détaché et passablement absent son environnement. Elle ne semblait pas saisir le côté oppressant de la scène et s'avança dans le hall à pas léger.

-On cherche quoi au fait ?

-De tout, des truc médicales, des armes, des munitions, de la nourriture, de l'eau et un moyen de communiquer avec l’extérieur de la planète.

Il s’avança a ça suite, il pourrais au moins la couvrir si un monstre surgissait.

Lollipop pencha un peu la tête de côté, ça faisait beaucoup à retenir. Elle inspecta les couloirs et, comme elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle allait, décida de prendre l'escalier face à elle. Après tout, l'antenne était sur le toit, donc les moyens de communications devaient être juste en dessous, c'était logique, au moins pour elle.
Elle avança à pas prudent, du moins autant qu'elle en était capable, et jetait un coup d’œil dans les différentes pièces qu'elle croisait si jamais il s'y trouvait quelque chose d'intéressant.

Alors que le Déchet fouillait dans une armoire pour y trouver des fournitures, son sixième sens l'avertit que quelqu'un approchait dans son dos. Il n'eu pas le temps de se retourner que deux paires de mains agrippaient.

Le Médecin quand à lui vit soudain arriver quatre zombie dans la pièce où il se trouvait. Visiblement, enfermer les malade avant de partir aurait été une bonne idée...




Lollipop et l'Acolyte parcoururent l'étage, jonché des corps de gardes et de zombies. Les armes de tout type jonchaient littéralement le sol, allant de l'arme de poing au fusil à pompe en passant par le fusil d'assaut. A la troisième pièce que les représentants de l'Inquisition inspectèrent, le regard de la blonde fut soudain attiré par un outil en général réservé à la découpe du bois: une superbe tronçonneuse ayant, au vue des quelques éclaboussures de sang sur les dents, à peine servie.




Le Responsable et les rares à être restés avec lui parvinrent sans encombre jusqu'au complexe minier. Un premier coup d'oeil les informa que les portes avaient étés cadenassées.

Le complexe minier est une barre constituée de deux hangars, un entrepôt ainsi qu'un bloc d'habitation contenant la cantine, le poste de sécurité secondaire et quelques pièces supplémentaires. La porte principale est fermée par une lourde chaine et un cadenas. Le groupe peut voir un escalier de service sur le coté du batiment à une dizaine de mètre sur leur gauche.

Il n'y a presque plus de zombie autour de vous.




Alors que les trois groupes essayaient de survive, le soleil se mit à décliner dans le ciel...

Le patron avait ordonné de trouver des armes et il y en avait plein ici. Mais ils n'étaient que deux, ils ne pouvaient pas réussir à tout prendre. Elle récupéra juste deux armes de poings à sa ceinture ainsi que toutes les munitions qu'elle pouvait prendre. Puis, elle aperçut l'engin dans une salle. Traversant les millénaires, l'énergie de dizaines de jeux vidéos et de films investirent aussitôt son cerveau. Il lui fallait cette tronçonneuse. Sans plus attendre elle l'attrapa et s'empressa de rejoindre son patron. Ils continuèrent à fouiller les pièces, continuant leur progression vers le haut et la position supposé de l'antenne de communication.

Tandis qu'il cherchait quelque chose d'utile, Ahr'k vit un des anciens patient se jeter sur le déchet.
"Faut vraiment avoir un problème pour vouloir manger ce type", se dit il intérieurement en se jetant sur la créature armé de la seule arme qui lui restait, sa pelle, désormais enduite de la mixture que le doc' avait préparé.

Le soldat frappa le monstre à l'arrière du crane. Au contact de l'outil, le crane du rôdeur se mit a se décomposer lentement, le tout accompagné d'une odeur peu agréable.

Cillian Jullo remercia l'Empereur de lui avoir inspiré l'envie de recouvrir sa scie d'acide lorsqu'il vit surgir plusieurs rôdeurs. Il avait eu la chance de servir au sein de la suite du Colonel de Dardanelles, aussi avait-il quelques notions d'escrime rudimentaire qu'il réutilisa avec brio en se débarrant des infectés à grands renforts de moulinets de son arme.

L'arme, pourtant taillé pour des usages plus chirurgicaux, se révéla dévastatrice. Elle sélectionna le cou de deux des adversaires du Médecin en émettant un grésillement semblable à celui qu'émettait une tranche de bacon mise sur un poêle à frire. Le troisième rôdeur se fit trancher les deux membres supérieurs et s'effondra sur le sol où Cillian l'acheva d'un coup de botte ferrée. Enfin, le dernier assaillant, maladroit, glissa sur le sang ainsi répandu et s'empala sur ses propres griffes disproportionnées.

Cillian Jullo farfouilla ça et là et dénicha une trousse médicale renfermant une poignée de lames de tailles variées, de scalpels parfaitement affutés et de petites doses de désinfectants. « Messieurs ! » Cria t'il à l'intention de ses camarades qui ne répondirent pas. « Messieurs, nous devrions partir, la nuit va tomber et nous ne trouverons plus rien d'utile dans ma clinique. »

L'acolyte récupéra un fusil a pompe, et un maximum de munition. Son assistante avait prit une tronçonneuse, surement d'un efficacité sans pareil face au zombie. Suite a cela, ils partirent vers d'autre pièce, cherchant d'autre chose utile, et surtout, le moyen de communication tant rechercher.

Le Responsable coupa immédiatement le moteur lorsqu'il arriva au complexe. Cidius observa les alentours pour voir le nombre de zombie autour d'eux. Constatant que la diversion avait réussi et que les rôdeurs n'étaient pas très nombreux, l'homme se retourna vers ses deux camarades avant de sortir du véhicule.

"- Ces choses semblent attirer par le bruit, si il faut en éliminer sur notre passage, ce sera silencieusement. On va entrer dans le complexe et nous diriger vers le bloc d'habitation, c'est là que se trouve ce que nous cherchons. Ensuite on tentera de retrouver les autres et on fera le point sur notre situation."

Le Responsable sortit du véhicule pour se diriger vers l'escalier de service. Il pensait qu'il valait mieux une entrée discrète dans le bâtiment, qui sait ce qui se cachait dans le complexe. Le Ranger et la Girl le suivait avec discrétion. Cidius tenait son couteau de la main droite, il espérait ne pas avoir à s'en servir. L'idée d'avoir à affronter un malade au corps à corps lui faisait froid dans le dos.

Alors que le soldat défonçait le crâne du rôdeur, le déchet lui explosa la mâchoire de son assaillant avec un coup de crosse. Le monstre n'avait plus vraiment de crâne, il s'effondra sur le sol, la tête défoncé. Le déchet remercia son acolyte de la tête, bu une gorgée, puis retourna s'occuper du docteur, ils allaient de voir partir et vite.

Après avoir découvert les corps de nombreux gardes et infectés, l'Acolyte et la Blonde découvrirent finalement une petite pièce ressemblant au poste de communication du Complexe. Une salle sans fenêtre aux murs recouverts de cadran. Devant une chaise se trouvaient un casque et un micro, tandis que le panneau de contrôle situé à coté semblait éteint.


Alors que le groupe faisait cette découverte, un écho de pas se fit entendre dans le couloir.




Alors que Cillian demandait à ses compagnons de partir, il remarqua que sa scie, d'ordinaire rigide, commençait à se tordre sous son propre poids. Apparemment, un acide capable de ronger la peau en quelques secondes était aussi capable d'abimer du fer...




Le Responsable ouvrit la grille fermant l’accès à l'escalier de service et atteignit le premier étage du bloc d'habitation. Devant lui, un long couloir dallé s'étendait sur plusieurs dizaines de mètres. A gauche, un escalier permettait de descendre au rez-de-chaussé ou de monter au deuxième étage. Un rire rauque et dément retentit alors que le groupe s'avançait un peu plus dans le batiment.

« Partons, » suggéra t'il à ses camarades alors qu'il les retrouvait dans la pièce adjacente, découvrant qu'ils s'étaient eux-mêmes battus contre une petite bande de rôdeurs. « Certains de nos camarades sont partit vers la Complexe Minier, d'autres, vers le P.C. Je suggère que nous, nous nous occupions de rallier la porte est avant de garantir une issue de secours aux survivants, nous en avons assez vu pour savoir que cet endroit n'est pas sûr. »

Il suscitait visiblement l'incrédulité de ses camarades. « Réfléchissez, la Jungle est dangereuse, mais nous parviendrons sans doute à rallier un avant poste d'éclaireurs où nous trouverons des armes, de la nourriture, et surtout d'autres survivants qui pourront nous aider à reprendre le Complexe plus tard. »

Il rassembla ses affaires et se dirigea vers la porte. « Qui est avec moi ? » Puis il avisa sa scie, que l'acide avait rongé jusqu'à la poignée. Il la jeta, l'air dépité. « Au moins, il me reste mes scalpels ! »

Le déchet une fois devant le docteur ne put s'empêcher de contester son avis:

-Vous ne pensez pas que ce qui change nos cher cadavres, pourrait provenir de cette putain de jungle?! Par ce que je suis allez au plus profond des mines, j'ai raclé plus de merde que n'importe qui ici! Et je ne suis pas devenue un monstre pour autant! Arrêtez d'essayer de me faire raisonnez j'ai l'impression d'être sobre!

Le déchet ouvrit la porte de l'infirmerie pointant son arme dans la rue, cherchant un ennemi à découper si mutant il y avait. Tentant de s'approcher du véhicule:

-Mais quoi qu'il en soit je vous suis.

« Et alors quoi, mineur ? Nous continuons à faire les cent pas dans le complexe, attendant d'être submergé par la Horde ? Nous n'avons fait que cela depuis le début des événements ! Nous sommes sous-équipés ! Nous n'atteindrons JAMAIS le P.C en vie. Par contre, la porte Est est à deux pas. N'oubliez pas qu'elle était fortifiée et tenue par une petite garnison, et qui dit garnison dit ARMES. Suis-je assez clair ? »

Il s'avança vers la porte. « Et quand bien même l'épidémie serait venu de la Jungle, il s'agit de notre devoir envers l'Empereur que de découvrir comment une telle chose est possible ! Quand l'autorité découvrira ce qu'il s'est passé ici, les survivants comme vous et moi seront surement exécuté en tant que témoins gênants... Notre seule chance de survivre à tout ça, c'est de comprendre. »

Il réajusta le col de son uniforme, le brassard médical et son sac qui contenait tout l'équipement récupéré dans la clinique. « Restez ici à vous morfondre si vous le voulez. Mais vous ne me transmettrez pas votre manque de discipline et de sens du devoir. »

Tout cela était bien trop compliqué pour Ahr'k... Tout ce qu'il avait retenu c'est que le doc' voulait sortir du complexe et aller chercher des armes, ce qui était, du point de vue du soldat, la meilleur des choses a faire.

"-Bon on y va alors ?" Demanda le militaire.
Tandis qu'il se dirigeait vers la porte, il jeta un coup d’œil a son arme de fortune pour se rendre compte que la partie métallique commençait a se décrocher.
Il ne lui restait maintenant qu'un bâton pour se défendre face aux rôdeurs.
Il aurait bien passé ses nerfs sur le responsable, a savoir le doc' et sa super idée pour améliorer leurs armes, mais ce n'était pas vraiment le moment.