Le Complexe

Yorick était complètement depiter devant le comportement du dechet. Il ne comprenait toujours pas pourquoi le Boss ne l'avait exiler dans la jungle environnent.

-Faut trouver le boss. Et profite en pour dé-cuiter sinon je fait chauffer Méduse. Et crois moi elle sera moins coulante que moi.

Yorick lui désigna le fouet qui ronronnait paisiblement a son coté, produisant par moment de légère étincelle.
Il fouilla dans l'un des poches de sont gilet. Le com-vox devant la bouche, Yorick y cracha.

-Boss, boss! sa tourne pas rond ici, sa commence a se bouffer la couane. C'est normale ? A vous.

Le Responsable s'apprêtait à rétorquer l'acolyte lorsqu'une communication lui parvenu de la part d'un de ses gars.

"- Boss, boss! sa tourne pas rond ici, sa commence a se bouffer la couane. C'est normale ? A vous."

Cidius regarda l'acolyte du coin de l’œil, ce petit péteux disait peut être vrai en fin de compte. Ses hommes ne lui mentiraient pas, la peau rougie par la colère du Responsable passa soudainement à un blanc livide. Il fallait qu'il voit çà de ses propres yeux.

"- Ok les gars, dit-il sur la fréquence de la Sécurité, on se regroupe au poste de sécurité, je veux savoir ce qui se passe ici ! Exécution ! Quand à vous -en s'adressant à l'acolyte et la blonde-, je ne veux pas que vous vous éloignez de moi ! On dirait bien qu'un truc moche se prépare et je dois... assurer votre sécurité (il ne cachait pas son dépit en disant çà). Allez on y va !"

-Ouais ouais...

Il se mit en marche prenant les devant du responsable.

-Vous venez?

Ok donc direction le poste de sécurité, il regarda maladroitement le fouet puis sans vraiment demander la permission commença à partir. Tenant son découpeur laser en main, restant sur ses gardes. Les choses étaient floue autours de lui, mais ça s'arrangeait peu à peu avec l'adrénaline. Les cris, et les détonations commençaient à devenir de plus en plus nombreux et surtout de plus en plus fort.

Le bref éclat d'intelligence dans les yeux de Juliet s'éteignit peu à peu en même temps qu'une oreille très sensible aurait pus entendre les neurones s'éteindre les uns après les autres, comme les fenêtres d'un immeuble au crépuscule avant que seul ne reste allumée celle du concierge.
Elle suivit son patron de sa démarche sautillante, au balancement de hanches plus régulier qu'une horloge.

Yorick rejoignit le Déchet en lui envoyant une bourrasque dans l’épaule.

-Attend moi sac a vin , tes même pas capable de marcher droit.

Yorick et le Déchet partis en direction du poste de sécurité, vue la tournure de l’évènement mieux fallut etre ensemble plutôt que séparer.
Tout en marchant Yorick vérifia le chargeur de son automatique. Mieux vos prévenir que guérir.

L'Acolyte ouvrait la marche, suivi par la Blonde et le Responsable. autour d'eux, c'était le calme plat. En temps normal ces quartiers résidentiels auraient dû grouiller d'activité, mais les rues étaient désertes et la plupart des corons verrouillés à double-tour. A quelques rues de là résonnaient les rafales d'armes automatique des gardes de la porte. Apparemment, quelque chose se tramait là-bas.

Soudain, une porte sur leur droite s'ouvrit et un mineur en bondit, se tenant le bras. Il n'alla pas loin et trébucha au bout de quelques mètres. Trois autres mineurs apparurent dans l'encadrement de la porte, le suivant de leur démarche claudicante et la bave aux lèvres.




Alors que le Ranger progressait à pas de loup, le vent changea de direction et apporta une nouvelle effluve aux narines du trappeur expert. De l'amasec, cuvée 46. Ca se trouvait au coin de la rue.

Au moment où il se faisait cette réflexion, un grognement se fit entendre depuis une ruelle sombre sur sa droite.

Lollipop s'arrêta en voyant débouler les mineurs et porta la main à l'une des poignées de ses dagues. Elle ne savait pas ce que ces... machins.... avaient mais elle les soupçonnait de mauvaises intentions à l'égard de celui qui se tenait le bras.

-On fait quoi patron ?

Il ne put s'empêcher de sourire à la remarque du père fouettard, la seule "arme"qu'il portait fut ce brave découpeur laser. Si les choses tournaient mal ça risquait d'être dure pour lui. Ils arrivaient au bout de la rue, quand le son peu agréable d'un grognement arriva aux oreilles de l'épave. Il était déjà essoufflé d'avoir courut sur quelques mètres. Il ne voulait pas se laisser aller à la panique, mais l'image d'une de ces choses attrapant l'un de ses collègues par derrière en lui déchiquetant le coup était peu agréable. Ses doigts se crispèrent sur son outil, puis il lança une furtive impression à son camarade:

-J'ai une de ses envies de boire un coup...

Le grognement provenait de plus ou moins loin derrière eux, si cette chose venait à les suivre ils allaient devoir sprinter.

Le Responsable fit quelques pas en arrière, surpris par l'apparition de quatre mineurs, dont trois semblaient vraisemblablement malades. Posant la main sur le pistolet laser dans son holster, Cidius s'adressa aux hommes en face de lui :

"- Hey les gars, je suis Cidius Vant, le mec de la sécurité. Qu'est ce que vous foutez là ? Vous devriez être à l'infirmerie !"

Les trois premiers mineurs se contentèrent de répondre par des sons gutturaux tandis que l'ouvrier hurlait de peur.

"- Cidius ! Aides moi, ils vont me bouffer !"

Et en effet à la plus grande surprise du Responsable, l'un des ouvriers s'accroupit près de son collègue avant de lui arracher une partie de la cuisse avec ses dents.

"- Par l'Empereur..."

Les mains tremblantes, l'homme dégaina son pistolet laser puis fit un coup de semonce en l'air. La seule réaction des malades fut, pour deux d'entre eux de continuer à s'avancer vers le trio, et pour le dernier de se payer un nouveau morceau de barback avec la jambe du mineur. Le Responsable commença alors à tirer timidement vers les malades, sans que cela ne les affecte....

Ahr'k regarda avec effrois le spectacle qui se déroulait sous ses yeux.

Il ne fallu qu'une poignée de secondes au soldat pour que son cerveau poussiéreux ne prenne une décision, il fit basculer le lance roquette qui pendait a son épaule, chargea une roquette a fragmentation et aligna la dizaine de mineurs enragés. Il aperçu deux hommes qui semblait "normaux" au milieu des autres, mais qu'importait.

"Dégâts collatéraux" marmonna-t-il avant de faire feu.

La roquette fonça droit sur les mineurs, provoquant une magnifique explosion, qui provoqua une pluie d’organes diverses.
Le souffle avait fait tomber Ahr'k a la renverse. Tendit qu'il se relevait couvert de tripes, son oreillettes grésilla,on lui ordonnait de rejoindre le poste de sécu'.

Ni une ni deux, il se mit a courir en direction du bâtiment, rangeant son arme massive pour empoigner sa fidèle pelle a la place.

- Amasec, dit le ranger après avoir à nouveau renifler les environs.

Devant le regard interrogatif du médecin, il lui donna un semblant de réponse:

-Le déchet. Un mec que vous ne voulez pas avec vous en mission.

Le ranger allait reprendre sa route quand il entendit un grognement sur sa droite, venant de toute évidence de la ruelle sombre située entre deux blocs d'habitations.

- Ou son cadavre. Je ne sais pas lequel je préfère.

Alors que deux mains ensanglantées commençaient à sortir de la pénombre et que le mort sortait un râle guttural en guise de cri de guerre, le ranger prit prestement son fusil et enleva la sécurité. Le métal de l'arme était légèrement patiné, seul signe visible d'un entretien soigneux et de longues années de service. Un viseur était placé sur le dessus et la canon était munie d'un silencieux. C'était l'arme parfaite pour un chasseur.

Le ranger visa la tête, retint sa respiration l'espace d'un seul instant et tira. A cette distance, il était impossible pour lui de manquer sa cible. L'arme émit un petit pop presque inaudible. Une demi-seconde plus tard, le projectile pénétra la boite crânienne du malade, traversa le cerveau et ressortit de l'autre côté dans un déplaisant bruit de succion.
Le ranger ne cria pas victoire tout de suite et continua à pointer le zombie de son arme.

La tête du zombie fut projetée en arrière et la créature marqua un temps d'arrêt. Elle fit un pas hasardeux, puis s'effondra.




La fusillade qui retentissait au niveau des portes se fit plus sporadique et les tirs cessèrent brutalement. Au loin, à l'autre bout du complexe, résonnaient encore les détonations secs d'armes automatiques, mais dans l'environnement immédiat des trois groupes ne résonnait plus qu'un silence de mort. Un silence plein d'une menace implicite.

Ahr'k courrait aussi vite qu'il le pouvait vers le poste de sécurité, en serrant bien sa pelle dans sa main droite.
Il remarqua qu'un silence pesant s'était installé, et cela ne lui plaisait pas beaucoup.

Quelque mètres un un crane éclaté plus tard, le soldat tomba à nouveau sur le ranger et le doc, qui venaient visiblement d'éclater une autre de ces choses.

"-Ah, vous voilà vous" dit il, un peu essoufflé.

L'acolyte avait rejoint Cidius pour tirer sur les mineurs malades. Au contraire du Responsable, celui-ci n'hésitait pas et chaque tir était réfléchi. Voyant que les lasers de son arme traversaient les ouvriers sans les stopper pour autant, Vant se concentra pour viser la tête du cannibale qui lui faisait face. A cette distance, impossible de rater son tir. Le projectile énergétique traversa le crâne de l'homme.
Cidius resta un moment choqué par ce qu'il venait de faire : çà lui était arrivé de punir sévèrement des mineurs après un conflit grave, mais ces punitions n'allaient jamais jusqu'à mettre en péril leur vie. Au contraire du cas présent, où il venait de tuer l'une des personnes qu'il est censé protéger.

-J'ai une de ses envies de boire un coup...

Même dans les pire moment, le Déchet avait un don pour exaspérer Yorick
Mais tandis que Yorick pestait son attention fut attirer par un étrange odeur, pas agréable pour un sous, sa sentais plutôt la décomposition que la rose.

Trois mineur surgirent du coin de la rue. L'un d'eux tenais toujours sa pioche de service et l'agitais frénétiquement devant lui sans réel objectif.

-Putin l'alcoolique fais gaffe devant toi !!

« Cette explosion, c'était vous ? » Fit Cillian Jullo en voyant arriver le Soldat par l'une des ruelles adjacentes. « Je vous savais casse-cou, mais pas au point de vous servir d'explosifs à l'intérieur du complexe ! »

Il se détendit lentement et rengaina le revolver qu'il avait auparavant tiré, avec que le Ranger ne fasse la démonstration de ses formidables capacités au tir. Remarquant les égratignures d'Ahr'k, il proposa : « Si nous nous trouvons un endroit moins exposé, je pourrais vous rafistoler un petit peu, l'ami. »

Un silence inquiétant était retombé sur le Complexe, seulement brisé par intermittence par quelques hurlements et claquements secs des armes à munitions solides de la Sécurité. « Par l'Empereur, cela ne me dit rien qui vaille. Si nous devons bouger, faisons-le maintenant ! »

Sans un mort, le ranger se remit en marche, sans vraiment attendre les deux autres qui l'accompagnaient. Un silence de mort régnait sur le campement et l'éclaireur n'arrivait plut à percevoir l'odeur de cigare qu'il avait sentit précédemment car l''air empestait le cadavre en décomposition. Un signe de plus qu'il ne fallait pas traîner seuls par ici. L'odeur d'amasec était toujours présente, quoique légèrement étouffée par celle de la maladie qui régnait dans les environs.

- Les coups de feu les plus proches venaient de cette direction. Quelqu'un tirait au pistolet laser il y'a pas très longtemps. Y'a pas beaucoup d'hommes qui ont ce type d'arme ici. On y va.

« Les pistolets lasers étaient très répandus, sur Horizon. » Répondit le Médecin en emboitant le pas du Ranger, suivit de près par le Soldat, qui fermait la marche. « Cela m'a toujours étonné que l'on ne m'octroie qu'un vulgaire pistolet à poudre pour me défendre aussi d'une planète aussi diablement hospitalière. »

Il s'exprimait le plus bas possible depuis que l'éclaireur lui avait fait comprendre que la discrétion était de mise. De plus, dans le silence troublant qui s'était insinué dans le complexe, le moindre son semblait plus puissant qu'à l'accoutumée.

« Lorsque j'étais en campagne sur Daebathia, un des médecins du 28e régiment disait avoir été confronté à de tels événements... » Se souvint t'il, alors que le Ranger stoppait sa marche, parvenu à une intersection. « L'État-Major avait considéré qu'il mentait, et pire, qu'il tentait de propager quelques rumeurs pour servir la cause adverse. Il fut exécuté. »

Un hurlement bref déchira l'air. « Comme je regrette de ne pas l'avoir écouté... » gémit Cillian.

Ahr'k fit rapidement comprendre au doc qu'il n'avait pas besoin de se faire soigner pour le moment, mais c'était surtout pour ne pas perdre son paris avec le Ranger..

Le médecin n’arrêtait pas de parler tout bas pour raconter des histoires qui n'avait aucuns sens et dont le soldat n'avait rien a faire, mais pour ne pas froisser l'homme qui lui avait sauvé la vie plusieurs fois, il choisit de ne rien dire.
Le ranger avait visiblement flairé quelque chose, et comme Ahr'k ne savait pas vraiment quoi faire dans une situation comme celle-ci puisque il n'y avait rien a ce sujet dans son manuel, il décida de suivre son associable compagnon, pelle toujours en main.

Alors que les différents groupes se dirigeaient vers le poste de sécurité, un grondement caractéristique en provenance de l'aérodrome retentit. Quelques instants plus tard, tous purent voir une navette décoller et survoler le complexe avant de s'en éloigner à toute vitesse.

Un bruit avait retenu son attention. Quelques seconde seulement, mais cela avait suffit au Garde-Chiourme pour l'ignorer et se lancer à la poursuite du Déchet. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, Ellaïn Stone s'était retrouvée seule au beau milieu des galeries de cette foutue mine. Pas que cela la dérangeait, au contraire, être débarrassé même si ce n'était pas pour bien longtemps de tous ces mâles à limite du supportable lui faisait un bien fou. Le Garde-Chiourme était en permanence surexcité et toujours enclin à la violence tandis que le Déchet était... un déchet...

Après plusieurs longues minutes passées à déambuler dans les galeries minières, emplies de bruits sinistres et en proie à la folie, Ellaïn finie par apercevoir trois confrères en pleine rixe. L'un d'eux semblait fuir désespérément les deux autres qui essayaient eux de... le bouffer!? Saisissant une barre métallique qui trainait par là, un piston de foreuse usé apparemment, elle s’élança vers le trio et assena un bon coup dans le flanc d'un des agresseur. Le coup l'envoya bouler sur le coté mais sans avoir l'air de le déranger outre mesure. En plus, Ellaïn remarqua que le troisième mineur semblait lui aussi atteint de la même affliction que les deux autres.

La meilleur chose à faire était sans aucun doute de courir. La Girl prit donc ses jambes à son cou et tomba au détour d'une galerie sur les deux boulets de tout à l'heure, visiblement en proie aux même difficultés qu'elle...

Alors que le rugissement des moteurs de la navette achevaient de s'éteindre, Cillian s'effondra en remontrance à l'égard de ses compagnons : « Je vous avais dis de vous hâter ! Les derniers survivants devaient surement se trouver dans cette navette. »

Il alla s'assoir près d'un bâtiment adjacent alors que ses coéquipiers stoppaient leurs marches. « Si les dirigeants du Complexe prennent la fuite, nous ne sauront en sécurité nulle part au sein du complexe. »

Il laissa à ses camarades le soin d'apprécier cette affirmation.

- Non. Le meilleur moyen de se tirer de ce merdier était cette navette. Mais on ne sait toujours pas si c'est les responsables à l'intérieur ou simplement le pilote qui s'est fait la mal. On continue à chercher. Si la situation est aussi catastrophique que je le pense, nous irons dans la jungle. Il faut que je retrouve les autres.

Sur ce, le ranger reprit la marche, quoique en accélérant un peu le pas. Il était plus que temps de rattraper ceux qui étaient devant quelques temps auparavant. Qu'ils soient vivants ou morts, il fallait qu'il le sache.

« Je n'ai pas l'expérience d'un éclaireur assermenté, ni celle d'un soldat, » convint Cillian en recoiffant une mèche de ses cheveux bruns. « Mais par l'Empereur, j'ai arpenté la jungle à plusieurs reprises, Ranger ! Vous et moi savons parfaitement que vos camarades scouts ne tarderont pas à tomber à court de vivres, d'eau, de munitions... Et alors, vers qui se tourneront-ils, si le complexe tombe aux mains de ces vermines décérébrées ? »

Il s'avança de l'homme et désigna son fusil de précision.

« Combien de temps tiendrons-nous avec une arme de ce type ? Entre mon pistolet, votre long-las et le lance-roquette d'Ahr'k, nous ne sommes pas taillés pour un combat dans ce milieu-ci... Nous devrions trouver une position où tenir, attendre des renforts... » Il parlait comme il pensait, de manière chaotique, mais pertinente. « Nous devrions trouver une radio, envoyer un signal d'alerte aux autres complexes. »