Les docks orbitaux

Il ne savait pas grand chose... il ne servait pas à grand chose. Gaïa sortit à nouveau sa dague et lui ouvrit la gorge avant de sortir le fouet pendant à sa ceinture et d'en envoyer un coup contre sa démonette.
-J'avais demandé un survivant... ne me désobéit pas démone, les miens sont parfaitement capables de te nuire quand bien même serais tu dans le warp.
La linciane jeta un regard dédaigneux sur la pièce, n'y trouvant rien de réellement intéressant, elle s'en détourna, faisant signe à la créature du warp de la suivre et de reprendre une apparence plus discrète. Elle décida ensuite de retourner vers l'usine et se présenta à l'entrée comme une journaliste au service du pouvoir à la recherche d'informations sur le nouvel attentat des maudits rebelles contre les honorables habitants des stations orbitales. Elle demanda à rencontrer un responsable pour pouvoir discuter des événements.

Le garde a qui elle s'était adressé sembla convaincus, en particulier par les formes de la lincianne.

-Hum, vous voulez-voir quelqu'un en particulier ?

Les sslyths suivirent toujours les femelles humaines, portant toute leur attention sur eux. Il ne voulait pas la perdre d'une semelle. Quand soudainement Salkein décida d'infiltrer le poste de sécurité de l'usine pour voir les vidéos de surveillance si il y en avait. Ordonnant à ses serpents de garder leurs positions, il se glissa prêt de l'usine cherchant une faille pour passer.

A cette heure-ci, l'usine grouillait d'activité et entrer en toute discrétion n'était pas simple. Néanmoins, Salkein parvint à trouver une porte de garage non verrouillée et qui, au vu du bruit qui s'en dégageait, ne menait pas sur une partie active de l'usine.
il n'avait toutefois pas fait le tour du bâtiment.

Salkein, après avoir regardé les alentours, décida de continuer encore discrètement ses recherches, préférant être sûre qu'il n'y est pas mieux ailleurs. Il continua ses recherches, évitant les coins les plus éclairés, et cherchant à éviter le plus possible la masse.

-On m'a parlé d'un contremaitre... Bruuns ou... Burnns je crois... Mes lecteurs adorent entendre les témoignages de la part de travailleurs s'étant élevés d'eux même. Aussi je pense que parler au gérant de cette usine pourrait être des plus profitable. Et peut être vous même savez vous quelque chose? Je devine que vous devez être au fait de tout ce qui concerne la sécurité de ce lieu!
Elle lui avait adressé un sourire rayonnant tout en fronçant légèrement le nez face à son odeur corporelle, bien que l'on n'aurait su lire le moindre dégout de sa part.
Gaïa n'avait aucune idée de si ce contremaitre avait la moindre piste mais il ne lui contait rien d'essayer avant qu'il ne découvre la mort de ses petits copains et ne réagisse d'une quelconque façon imprévisible. Le maître d'usine pour sa part pouvait avoir reçu une quelconque revendication ou autre, un simple attentat contre une usine pouvait certes priver l'occupant de quelques biens mais rien que la production d'Adrantis ne saurait couvrir. A moins d'être idiots, les terroristes devaient avoir fait au moins quelques demandes ou déclarations.

Salkein trouva une autre entrée, vers un sous-sols, qui semblait être une rampe de déchargement. Elle plongeait dans le noir et l'extrémité n'en était pas visible.

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Le garde sembla gêner.

-Oh vous savez, la sécurité c'est assez classique, on a deux équipes de garde, une pour le jour et une pour la nuit. Mais ils l'ont renforcer depuis l'attentat, évidemment.

Il serra légèrement le poing avant de continuer.

-Si vous voulez voir le patron, faudra aller demander rendez-vous à sa secrétaire, c’est dans le bureau sur votre droite au premier étage -il désigna un escalier- et pour Burnns, logiquement il doit être dans les salles de fabrication de l'usine, en train de gueuler sur quelques ouvriers encore ivre de leur soirée précédente...

Gaïa remercia l'homme d'un sourire et d'un battement de cils qui lui firent rater un battement de cœur avant d'entrer dans l'usine. Elle fut immédiatement assaillit par l'odeur acre des chaines de montage et sentit ses yeux la piquer face à cette fumée. Un lieu si peu raffiné n'était pas fait pour elle pas plus que leurs employés sales et mal dégrossis aux physique peu attrayant... Elle avait déjà hâte d'être dehors.
La linciane ne vit pas Burnns malgré ce qu'avait dit le garde et interrogea donc un employé quand à savoir où il pouvait se trouver.

L'homme lui répondit dans un langage populaire, projetant d'épais postillon marron vers la lincianne.

-Burnns ? Pas vus depuis deux jours, aller demander au secrétariat, savent peut-être où il est.

Gaïa se retint d’oblitérer l'esprit du malotru et se contenta d'essuyer les postillons avec un regard haineux. Elle quitta la zone industrielle et alla au secrétariat, demandant une entrevue avec le chef d'usine de même que la position du contremaitre qu'elle cherchait.

Une secrétaire visiblement fraîchement convertie au culte, chose qui se reconnaissait à cette manie "d'en faire un max", répondit à ses deux questions.

-Le contremaître Burnns n’est pas venus depuis deux jours, un message de sa part nous as informé de son état souffrant et nous sommes depuis sans nouvelles. Ceci dit, il a souvent eus des phases d'absence, compensées par son ardeur au travail lorsqu'il est là.
Quant à Mr Reynolds, il est actuellement occupé mais vous pouvez prendre rendez-vous si vous le souhaitez.

-Un rendez vous irait très bien, quand pourrais-je le voir? Et au passage, l'attentat a bien eut lieu il y a deux jours?

-Vous pouvez avoir un rendez-vous dans la soirée, à vingt et une heures.
Quant à ces insinuations, gardez-les pour vous, Mr Burnns a aidé pendant de longues heures à réparer les dégâts et à coordonner les équipes d'ouvrier pour limiter la casse suite à l'attentat.

-Je ne sous entendais rien, je voulais savoir si il aurais pu être blessé ou choqué par l'événement. L'idée d'un courageux contremaitre au service du régime, frappé par une attaque terroriste pourrait faire un bon encart dans mon journal. Quoi qu'il en soit, cela ne vous dérange pas que j'attende ici jusqu'à mon rendez vous?
Elle usa de ses yeux pour s'assurer une réponse favorable et sans attendre qu'elle vienne, Gaïa s'assit dans le bureau, s'installant confortablement avant de laisser une partie de son esprit s'envoler, fouillant en premier lieu celui du secrétaire avant d'explorer l'usine à la recherche des pensées d'un éventuel Burrns.

[Analyse mentale + projection (avancée) + télépathie

Arax, Inquisiteur a effectué 2 lancé(s) d'un Dé 6 :

4 , 2

Arax, Inquisiteur a effectué 3 lancé(s) d'un Dé 6 :

2 , 6 , 3

Arax, Inquisiteur a effectué 2 lancé(s) d'un Dé 6 :

2 , 3

]

Altep se présenta flanquer de ses huit spaces marines devant la résidence du gouverneur. Si il devait avertir les lincians de la croisade qui venait, il comptait bien retourner la situation à son avantage et en profiter pour nettoyer la sous ruche de la résistance impériale. Mais par dessus tout, il souhaitait tuer les Spaces Wolves de ses propres mains! Aussi nombreux soient ils, seuls les fils de Prospéro méritaient de faire couler le sang de Fenris.

-Je dois voir le gouverneur en urgence! fit il à un garde aux porte du domaine. Lui ou le responsable militaire local, je suis pressé!

Gaïa perçut dans l'esprit de la secrétaire l'adresse de Burnns, un bloc habitation un peu classe dans les quartiers résidentiels fraîchement rénovés. Elle crut également discerner une pointe d'amour pour cet homme et trouva cela parfaitement risible.

Dans le reste de l'usine, peu de pensées étaient perceptibles au milieu du brouhaha des centaines d'ouvriers travaillant à la bonne marche des machines. Les rares informations qu'elle put en tirer ne faisait que répéterce qu'elle savait, Burnns n'était pas venus depuis deux jours et, comme souvent, personne n'arrivait à le contacter.

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Le garde s'aplatit devant le sorcier.

-Je vais voir ce que je peux faire, attendez-moi ici.

Il s'éloigna précipitamment, puis revint au bout de quelques minutes, visiblement essoufflé.

-Le gouverneur accepte de vous recevoir, veuillez me suivre.

Altep fut conduit à travers les mêmes couloir que lors de son arrivée, puis fut introduit dans une pièce spacieuse au centre de laquelle se dressait un bureau en bois massif. Les murs étaient recouverts d'oeuvres d'arts et de bibliothèques.
Le gouverneur, assit à son bureau, releva la tête à son entrée.

-Bien le bonjour sorcier, on m'a dis que vous aviez besoin de me voir, mais faites vite je vous pris.

La décoration était toujours aussi affreuse que la dernière fois mais Altep n'y porta aucune attention. Il marchait bien trop lentement à son gout derrière le portier qui lui semblait allé le plus vite possible. Heureusement, le bureau du gouverneur n'était pas bien loin.

-Préparez vous à la guerre une flotte de combat impériale arrive. Ai je été suffisamment bref monsieur le gouverneur?

-Une.. une flotte de combat ? Mais aucun mouvement n'a été signalé par nos espions.

-Non mais je l'ai vu, Tzeentch me l'a montré. Il y aura même des Spaces Marines dans la force d'invasion.

Le gouverneur se frotta la nuque.

-Tzeentch vous l'a montré... J'ai peur que cela ne suffise guère à convaincre l'ensemble des généraux. Vous n'auriez aucune autre preuve ?

Salkein prit la rampe, mais par dessous, n'hésitant pas à esquiver les obstacles, en parfaite discrétion, regardant les horizons qu'il pouvait voir il avança tendant l'oreille.

Gaïa attendait son rendez vous, plus ou moins patiemment...

Salkein put sans trop de problèmes pénétrer l'usine pour se retrouver en sous-sol. La chaleur était étouffante, la luminosité faible et le bruit des machines au-dessus entretenait un incessant vacarme, où s'entendait parfois la douce voie des contremaîtres.
Ces éléments expliquaient sans doute pourquoi aucun de la centaine d'ouvrier qui s'activait à trier les matériaux livrées le matin même n'aperçut le sslyth, caché sous la rampe.

Celui-ci pouvait à loisir observer le reste de la pièce, majoritairement occupé par d'interminables tapis roulant sur lesquels défilaient différents matériaux et matériels que des employés amorphes triaient pour les expédier vers le reste de l'usine.
Trois monte-charges, chacun sur un mur de la pièce, servaient à l’évacuation des caisses, tandis que un escalier en colimaçon occupait l'un des coins.
Si le centre de la pièce était parfaitement éclairé, ce n'était pas le cas des bords, plongés dans la pénombre.

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Gaïa dut attendre presque deux heures avant de voir la porte menant au bureau du patron de l'usine. Une femme noire aux généreux atouts en sortit, jetant un regard froid à Gaïa avant de quitter l'usine. La secrétaire invita la lincianne à entrer dans le bureau.

Celui-ci était décoré avec soin à la mode slaaneshi, et il ne faisait aucun doute que Reynolds était depuis longtemps convertis. Celui-ci était d'ailleurs assis dans un fauteuil confortable, examinant quelques dossiers incompréhensibles pour Gaïa tout en dégustant un verre d'alcool.
La plupart des femmes normales l'aurait trouvé séduisant, voir très séduisant, mais pour Gaïa il était tout juste agréable. Toutefois, il était de loin l'être le plus raffiné qu'elle avait pus voir depuis son entrée dans le quartier et fut satisfaite de retrouver un peu de son environnement familier dans ces quelques mètres carré.

Reynolds releva les yeux de son dossier pour la détailler.

-Asseyez-vous je vous en pris. J'ai cru comprendre que vous êtes journaliste c’est bien cela ?

-Exactement, je compose divers articles à la fois pour les gydéans et pour le reste de l'Hexarchie afin de donner une image favorable des nouveaux citoyens de Lincia, tant pour nos concitoyens hors monde que pour ceux ici ayant la sagesse de vouloir s'intégrer au nouveau régime. Il reste beaucoup de travail à faire avant que Gydéa ne soit pleinement linciane et le soutien de la population contre les forces de résistance terroriste nous est des plus utile, et sera d'autant mieux obtenu que les gydéans pourront voir que leur prétendue "résistance" se fait par le biais d'attentats contre son propre peuple et de mesquines attaques sans force. Votre coopération sera des plus utile.
Gaïa s'installa dans un fauteuil face au bureau de Reynolds, croisant ses longues jambes à peine couvertes par sa courte jupe et croisant les bras sous sa poitrine, la mettant encore plus en valeur qu'elle ne l'était naturellement.
-Je vois que vous avez pleinement embrassé notre culture, je suppose que ce fait est connu dans le quartier?

-Evidemment, et bien que mes quelques adversaires font ce qu'ils peuvent pour s'en servir contre moi, ça ne marche pas, ou si peu. Le quartier s'intègre petit à petit au nouveau régime, que ce soit des gens comme moi ou comme les employés de mon usine, tous y trouvent leur place.