Les docks orbitaux

Lors de l'époque impériale, les docks de Gydéa, capitale sous sectorielle, étaient un lieu de transit constant où les vaisseaux marchands venaient charger et décharger de nombreuses ressources alors les navires de la flotte gydéane y étaient réparés entre deux attaques de pirates. Des quartiers d'habitation, de plaisance et même des zones industrielles s'y étaient développées avec le temps, profitant du contrôle parfait du climat pour attirer les touristes, de la gravité limité pour satisfaire les entrepreneurs et de ces diverses activités pour attirer la population.

La Première Guerre Gydéane ne fut pas tendre pour les Docks: avec la fin du commerce, la destruction de la flotte, la mobilisation des troupes, les stations orbitales se trouvèrent privées d'une bonne part de leurs vies et cet état de fait s'empira encore lorsque l'industrie lourde des docks fut réquisitionnée pour l'effort de guerre et les salaires des habitants diminués en conséquence. Profitant de cet état de fait, les Lincians avaient su infiltrer des groupes pacifistes dans les docks alors qu'ils pensaient encore pouvoir gagner la guerre en peu de temps, invitant à des grèves de protestation et autres mouvements pour la négociation d'une fin des combats. La réaction gouvernementale puis aldérane fut rapide et violente, saignant la station au nom d'une guerre que le commun ne parvenait pas à comprendre. Voyant qu'il ne serait pas possible de soumettre Gydéa en peu de temps, les cellules déjà présentes du Gant de Velours s'efforcèrent de nourrir la colère anti-impériale et de répandre peu à peu l'idée que Lincia saurait traiter avec plus de justice ceux lui étant fidèle.

En effet, lorsque la guerre prit fin et que les Lincians prirent le pouvoir, ils rouvrirent rapidement les usines fermées, mirent fin au commerce et firent s'installer de nombreux immigrants venus d'Adrantis pour redonner vie aux stations orbitales. En à peine un an les docks avaient retrouvé leur élan d'avant guerre et lorsque le pouvoir sectoriel fut définitivement déplacé de Sibbelus sur Adrantis, le gouverneur en charge de diriger Gydéa Prime fut invité à s'installer dans une partie aménagée de la station d'où la surveillance des affaires planétaires serait aisée et où les risques d'attaques de la résistances seraient quasi nuls.

Se croyant abandonnée de l'Empereur au cours des dix dernières années, la population restante des Docks a rallié en masse le nouveau culte du plaisir, embrassant la culture Linciane et recevant en retour des avantages dont ne pouvaient que rêver la majorité des habitants de la surface. Si certaines maisons nobles ont abandonné les ruches pour des zones plus calmes en campagne, nombreuses sont celles à avoir acquis ou fait bâtir des demeures sur les stations spatiales afin d'être proche du pouvoir décisionnel, enrichissant encore les lieux.

Si il est désormais possible de passer une vie fort agréable dans les Docks et si l'activité culturelle y bat de plus en plus son plein, la zone n'est pas exempte des risques de débordement liés à l'adoption du culte de Slaanesh non encore pleinement encadré par le clergé Lincian. Les habitants cherchant à expérimenter leur liberté après dix ans de misère sont devenus pour beaucoup cruels cupides et dépravés et les assassinats entre voisins sont devenus monnaie courante. Si peu à peu la situation se calme avec l'établissement du Clergé du Plaisir et l’augmentation de la proportion d'immigrés en provenance d'Adrantis et déjà imprégnés en non pas simplement initiés à la culture linciane, les zones sombres des docks restent des lieux dangereux où rodent voleurs violeurs tueurs et drogués...

La navette les avait transféré depuis le spatioport de Gydéa jusqu'aux docks en orbite. C'était un lieu de débauche et William évitait au maximum de venir ici, de même l'équipage de son vaisseau disposait de logements de fonctions dans la mi-ruche aux frais de l'entreprise plutôt que de les laisser vivre en orbite avec les dégénérés de Lincia. Le véhicule qui les transportait les amena aux docks où était amarré le Trustful, resplendissant grâce à la nouvelle couche de peinture et aux réparations récentes.


William descendit du véhicule et Carmilla se posta juste derrière lui, sur sa droite. Le capitaine de vaisseau les acceuilli poliment et les fit pénétrer à bord par un quai d'apontage.

Le soleil artificiel venait à peine de se lever sur les imposantes structures métalliques des docks orbitaux, qui émergeaient lentement de l'ombre de Gydéa, lorsque l'explosion retentit. Un bruit qui semblait sortir directement de l'enfer et se répercuta dans les quartiers alentours, réveillant en sursaut les populations encore endormis, que ça soit dans leur appartements ou dans un carton au fond d'une ruelle.

Les autorités comprirent rapidement la situation et le mot fut bientôt sur toutes les lèvres : attentat. Il ne pouvait s'agir que de ça, la bombe avait été posé avec soin pour détruire les structures vitales d'une des usines de la zone industriel.
Mais il n'y avait guère de traces du, ou plus probablement des, terroristes. Ceci dit, il n'était pas question, pour les autorités, de laisser le mystère non résolus...

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Gaïa somnolait dans la navette qui l'amenait aux docks. Elle était à peine revenue de Raphia lorsqu'on lui a demandé de se pencher sur une enquête à propos d'un attentat dans les docks, sans même lui laisser le temps de souffler.
Il fallait dire qu'aux yeux de tous, l'acte était important, les docks représentaient l'un des hauts-lieux du pouvoir lincian, il fallait assurer à ses résidents qu'ils pouvaient y trouver calme et luxe, loin des agitations de plus en plus marquées de la ruche.
A n'en pas douter, de tels attentats pourraient grandement mettre à mal cette réputation. Elle avait donc reçus pour mission de trouver les responsables de cet attentat, et de leur faire cesser ces activités, si possible de façon violente.

Finalement la navette entama l’atterrissage et, après plusieurs minutes à vibrer de façon peu agréable, elle se stabilisa enfin et la portière coulissa pour permettre à la lincianne d'en descendre. Il lui fallait maintenant trouver les mercenaires qu'on avait recruté pour elle, d'après ce qu'on lui avait dit. Ils devaient se situer dans le hangar B-5, assez isolé lui avait-on dit, et être "facilement visibles".

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Salkein avait été contacté par les lincians voilà quelques heures, via l'oreillette qu'il avait laissé au capitaine. Après avoir discuté d'un contrat assez juteux, on vint le chercher pour l'emmener dans la haute-ruche, avant de lui faire prendre une navette.
Durant tout le trajet on lui avait expliqué sa mission, il serait aux ordres d'une agente lincianne dont le but était de retrouver et châtier les auteurs d'un attentat. Son rôle à lui était bien évidemment de châtier, principalement tout au moins.
Une fois débarqué, il avait été conduits dans un hangar de stockage, isolé, sans doute pour ne pas trop attirer l'attention avant le début de la mission. rien n'avait été précisé sur la discrétion a adopter, mais il était évident que es commanditaires voulaient un travail rapide et propre.
Cela faisait maintenant plus d'un quart d'heure qu'il attendait que sa supérieure daigne arriver.

Gaïa débarqua, lissant la robe après avoir passé trop de temps assise à moitié endormie dans cette navette. Il fallait trouver quelques résistants? Très bien, la torture était une discipline qu'elle devait encore développer et qui avait toujours été des plus amusantes lors de ses différentes formations. On lui avait également promit une troupe de mercenaires pour accomplir ses basses besognes. Elle n'accordait bien souvent que peu de respect à ceux vendant leurs armes au plus offrants, n'ayant jamais, même en tant qu'esclave, vécue dans le besoin, elle ne comprenait pas que l'on puisse avoir si peu de noblesse pour combattre sans autre motivation qu'une bourse bien remplie... motivation d'homme bien bas que celle là!
Néanmoins, elle se rendit au hangar qu'on lui avait indiqué, louant une voiture avec chauffeur à l'embarcadère pour la durée de son séjour. Alors qu'on la conduisait, elle se changea pour une tenue plus discrète qu'une robe de soie fine à liseré d'or, revêtant en lieu et place une tenue de cuir moulant avantageusement ses formes, dotée d'une jupe aussi courte que le permet le nom, de bas remontés sur ses longues jambes et de gants de résille laissant ses doigts libres. Ainsi vêtue elle pourrait sans doute passer pour une habitante de la station favorable au nouveau régime mais loin d'en être un élément haut placé socialement.
Elle demanda à sa voiture de demeurer dans une ruelle attenante au lieu de rendez vous avant de descendre et d'y entrer par une porte sur le côté. Au milieu des nombreuses caisses, elle vit enfin ses partenaires de la journée: un groupe de sslyth aux écailles luisantes et au corps serpentin. Des xénos... cela n'allait pas augmenter son estime des mercenaires. Elle s'avança néanmoins à leurs devants et s'introduisit:
-Vous êtes bien les mercenaires envoyés ici au service du Gant?

Une navette s'amarra à un dock orbital proche d'un cargo civil qui venait de revenir d'un voyage sur Jucha. La portière de la navette s'ouvrit et William descendit sur les quais où des manutentionnaires étaient occupés à décharger des caisses de matériel et une épave de véhicule désossé. Militaire à première vue. Un homme élégant à la démarche assurée se présenta.


"-Bonjour monsieur le baron. J'espere que le voyage n'a pas été trop long.


-J'ai l'habitude capitaine. Comment ce sont passées les opérations?


-Au mieux. Nous avons mené les opérations de récupération dans les Terres Brisées et avons réussi à récupérer des composants électroniques, plusieurs moteurs de blindés en état de marche, des plaques de blindage. Quelques armes et protections abimées aussi. Je doit avoue que votre demande insistante pour nous faire revenir plus tôt m'a surpris, si nous étions resté toute la semaine nous aurions...


-Je sait capitaine, le coupa William. Mais voyez-vous je doit composer avec un imprévu. Plusieurs de mes hommes ont... disparu. En particulier celui que j'avait envoyé pour trouver ce Volenstein dont nous avions discuté.


-Vous pensez que?


-Je ne pense rien du tout. J'affirme. Nous allons donc devoir trouver cette planète sans les coordonnées de ce pilote.


-Ca va prendre du temps et nous ne sommes pas une flotte d'exploration. Le Trustful est un cargo, armé certe, mais nous ne ferons jamais le poid face à un adversaire plus gros.


-Je sait, il ne s'agit en aucun cas de combattre mais bien d'explorer. Un petit saut warp, on avance dans le systeme et on observe l'albédo des planètes. Dès que l'une d'entre elles ressemblent à un monde désertique comme on nous l'a décrit, on va y jeter un coup d'oeil.


-Je voit que vous avez pensé à tout monsieur. Quand partons-nous?


-Le plus tôt sera le mieux. Vos hommes sont encore sensé être mobilisés pour une semaine, nous allons la mettre à profit au mieux. Ha et tant que j'y pense. Gardez les armes et les munitions trouvées à bord."



Alors que le capitaine du Trustful retournait coordonner les opérations de déchargement, William quitta le quai à bord d'une voiture de fonction de la compagnie. Il n'avait pas visité les docks orbitaux depuis presque un an.

Salkein avait laissé son chef, pour une nouvelle mission sans lui. Prenant quatre sslyths avec lui. Le commandant lui avait demandé de retrouver l'une de leurs agents dans un hangars des docks, et de la servir. Elle leur donnerait la mission à accomplir, bien qu'on leur laissa entendre qu'il allait falloir dénicher du résistants. Ils attendaient depuis un quart d'heure. Se prélassant sur les caisses attendant l'agent. Elle arriva dans une tenue bien étrange, mais Salkein ne s'y attarda pas, prenant la parole:

-Oui c'est bien nous, enchanté. Si vous êtes là, et que vous savez qui nous sommes, vous devez être l'agent que nous attendions. Nous sommes à votre services, ordonnez et nous exécutons.

Gaïa eut un sourire malicieux qui aurait fait fondre un bon nombre d'hommes.
-J'aime à entendre ces mots à dire vrai. Avant de réellement user de vos services, je dois repérer les rebelles aussi me contenterais-je pour le moment de prendre votre signature psychique afin de pouvoir vous contacter facilement.
La Linciane s'approcha du xénos et posa ses mains douces contre ses tempes afin de s’imprégner de sa présence.
-Libre à vous d'enquêter de votre côté en attendant. Pour ma part je commence mon investigation.
Sortant du hangar de son pas ondulant, la linciane se dirigea vers la zone de l’attentat, étudiant les lieux et leur disposition. Arrivée sur place elle essaya un instant de percevoir quelque trace psychique qui eut put rester attachée au lieu mais ne percevant rien d'autre que le brouhaha constant d'une usine tournant à plein régime. Elle approcha un badeau se trouvant dans le coin et l’accosta avec un sourire aguicheur:
-Ça a été une grosse explosion que celle là... c'était une usine de quoi ici avant que ça ne pète?

Le serpent ne comprenait pas vraiment pourquoi elle souriait, peut être qu'elle aimait son travail, ça leur faisait un point commun. Salkein la laissa toucher ses tempes, si ça lui faisait plaisir. Il siffla quelques ordres au siens après le départ de la femme, ne sachant pas quel était leur mission ils la suivirent dans l'ombre, observant se qu'elle faisait. Prêt à fondre sur le moindre ennemie.

L'homme sembla un instant décontenancé par l'apparence de Gaïa avant de répondre :

-Ils faisaient des outillages de maintenance pour les vaisseaux. Ils en font toujours d'ailleurs, une partie de l'usine est encore utilisable. Mais ça leur fait une sacré perte...

-Il n'y a eut aucune victime humaine dans l'affaire?

-Si, plusieurs morts ou blessés parmi les employés de nuit.

-Vous travaillez vous même ici? Je fais des recherches pour un petit article pour les bons habitants de la station et il me faudrait quelques informations.

-Euh, moi nan, mais je connais quelqu'un qui y travaille si vous voulez.

-Si vous pouviez me le présenter ce serait très aimable à vous!
Gaïa lui adressa un autre de ses sourires désarmants, plissant les yeux de manière attendrissante alors même qu'elle se demandais ce que devais être la vie d'un ouvrier dans une si misérable situation. Guère mieux que celle d'un esclave... d'ici quelques années on fera monter des esclaves depuis Sibbellus, même des bouseux comme eux ne méritent pas de subir ça...

-Maintenant que j'y pense, je ne vais pas pouvoir vous accompagner, mais il est du service suivant, et à l'heure qu'il est il doit dormir. Voici son adresse -il griffonna un bout de papier- , je dois vous laisser.

L'homme la salua et s'éloigna, pressé. Gaïa lut l'adresse, elle n'était qu'à quelques blocs d'ici.

Juste avant que l'homme ne parte, Gaïa sonda très superficiellement son esprit, sachant que si il avait le moindre lien avec l'attentat, il y penserait à l'instant présent.

Arax, Inquisiteur a effectué 1 lancé(s) d'un Dé 6 :

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Arax, Inquisiteur a effectué 1 lancé(s) d'un Dé 6 :

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L'homme ne pensait pas à l'attentat, mais avait un esprit embrouillé par la peur. Gaïa put toutefois en retirer quelques informations, l'adresse qu'il lui avait donné était bidon et ne menait qu'à un groupe de violeurs qui le faisaient chanter.

-Attendez, je peux encore vous poser quelques questions?
Gaïa prépara un projectile psychique pour l’assommer si il se mettait à courir.

L'homme se retourna, visiblement inquiet.

-Euh... oui, allez-y.

Les sslyths changèrent de position, comprenant se qu'il se passait en voyant l'usine. Ils allaient avoir du boulot, les serpents se préparaient, encadrant un homme qui avait prit seul une route suffisamment isolée pour qu'ils puissent intervenir. Ils lui barrèrent la route, deux devant trois derrière. Salkein s'avança puis lui demanda en plongeant son regard dans le siens:

-Pouvez vous me dire se que vous savez sur ce qu'il c'est passé ? Je parle de l'attenta sur l'usine bien sûre. Ah et, vous hurlez, tenter de fuir, ou quoi que se soit je vous tue sur le champ.

-Et bien...
Gaïa planta ses yeux d'un blanc captivant dans ceux de l'homme, l'hypnotisant en quelques instants. Elle sentit qu'il se détendait grandement et s'approcha de lui, lui prenant la main pour l'attirer sur un banc isolé où elle s'assit à ses côtés, lui passant un bras par dessus l'épaule.
-Dites moi, pourquoi étiez vous effrayé mon cher, vous n'auriez pas peur de moi tout de même alors qui pourrait ainsi se faire craindre?

William s'arrêta sur le parking d'un restaurant gastronomique. Il avait donné rendez- vous à l'agent Dragon ici afin de faire connaissance, la faire passer plus simplement sur Sibelus et tout simplement parce qu’il avait envie de prendre un bon repas, non mais! Il se présenta comme étant le baron de Chesterfield qui avait réservé une table à l'écart. On le conduisit alors à une table où l'attendaient une belle femme, la trentaine, vêtue d'un ensemble très formel. Ajouté au costume de William, ils allaient passer pour deux responsables faisant un repas d'affaire.


"Madame Yasaka? J’espère ne pas vous avoir trop fait attendre."


Son interlocutrice le regarda avec ses yeux aux pupilles verticales et William ne put s'empêcher d'être légèrement mal à l'aise. Elle lui répondit sur le même ton poli et courtois.


"Ne vous inquiétez pas, je vient d'arriver."



La première moitié du repas fut un échange de banalité concernant la politique actuelle, les affaires ou les informations importantes qui étaient passées dans les médias malgré les retouches des organes de propagande.

L'homme face aux sslyths se figea soudainement;

-Je sais rien, j'ai rien vus, juste entendus...

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L'homme était plus détendus, mais restait stressé.

-Et bien, vous savez ce que c'est, dans ce genre de quartier y a toujours quelques groupes qui s'imposent sur le reste...

-Vous avez entendus quoi ?

-Mais tu n'as rien à craindre mon mignon...
Gaïa lui caressa lentement la jambe, se frottant contre lui et lui murmurant à l'oreille:
-Je n'irais jamais répéter ce que tu aurais pu me dire... donc, qui sont ces groupes qui pourraient vouloir du mal à une pauvre femme telle que moi?