Les Guerres Technologiques
Sous le nom de guerres technologiques se retrouvent une série de dix huit conflits séparés par entre une dizaine d'années et plus d'un millénaires qui opposèrent le domaine aldéran au mechanicum. La toute première guerre eut lieu peu de temps après l'Hérésie d'Horus tandis que la dix huitième et dernière prit place en 348M41. La plupart des conflits furent de courte durée mais tracèrent néanmoins des animosités fortes entre adorateurs du dieu machine et disciples de l'Empereur. Il s'agit à chaque fois de conflit d'intérêt locaux et jamais les deux partis n'ont tenté de faire interférer de forces extérieures afin d'éviter de déchirer le secteur entier et de causer ainsi la perte des deux camps. De même, l'usage de l'arme nucléaire ou de frappes orbital n'a jamais eut lieu, toujours pour les même risques de destruction mutuelle instantanée.
Les origines des tentions:Après l'intégration du domaine aldéran dans l'Impérium, le mechanicum qui avait joué un rôle majeur dans la défaite finale des aldérans exigea du conseil alors en place des droits d'exploitation sur plusieurs mondes les planètes de Dolensi III et Dyminia V, devinrent des mondes forges, le mechanicum s'octroyant ainsi le contrôle de leurs vastes ressources en métaux précieux. Aldréan V pour sa part, membre à part entière du système d'origine du domaine et emplacement séculaire des industries lourdes locales fut lui aussi clamé par les adeptes de Mars du fait de son sous sol très riche en hydrocarbures. Les Aldérans s'opposèrent farouchement à céder un monde de leur système natal et qui plus est la majorité de son industrie lourde. Un conflit aurait tout de suite éclaté si un accord n'avait pu être trouvé: le Mechanicum obtenait le contrôle de tout le continent sud de la planète ainsi que cent sièges au conseil aldéran, de plus, toutes les technologies Aldéranes devaient être également révélées aux disciples de l'omnimessie. Cependant, le mécanicum garantissait l'autonomie des industries locales et engageait un partenariat privilégié avec le domaine.
Très vite, une vive concurrence se développa entre les deux factions afin de remporter la mainmise sur le marché local. Une guerre économique s'engagea entre les diverses corporations industrielles du secteur et le géant que représentait le mechanicum. Si Aldéran continua à faire face sur le domaine civil, la production des forges en armes était bien supérieure et petit à petit, elles obtinrent un quasi monopole sur les exportations militaires. La cohabitation aurait pu durer encore longtemps si avec l'hérésie d'Horus, l'enfermement de l'Empereur et les troubles qui suivirent une opposition bien plus grave n'était née.
Aldéran disposait avant même la venue des impériaux de quelques bribes de technologies SCS, capable de produire des produits de la vie courante mais aussi des armes de guerres. De plus, Aldéran avait gardé un secteur de recherche assez développé et tentait par l'innovation de contester la suprématie économique du mechanicum. Mais vint le jour où le mechanicum déclara que tout savoir était de nature divine et que de ce fait, seuls ses prêtres pouvaient en avoir la possession. Les diverses firmes aldéranes furent priées de remettre toutes leurs données technologiques aux trois mondes forges ainsi que de licencier tous leurs chercheurs "hérétiques". De plus, tout usage de technologie serait désormais sous restriction du mechanicum et chaque usine se devrait d'acheter auprès des forges les droits d'utiliser leurs technologies.
Les réactions aldéranes furent violentes. Des voix s'élevèrent au conseil contre une action qui était jugée comme "commercialement inéquitable" et une prise de pouvoir du mechanicum sur l'économie. Pendant un ans, les corporations refusèrent de se soumettre au diktat. Puis vint la guerre.
La Première Guerre de la TechnologieLes magos d'Aldéran V soutenus par ceux de Dolensi III et Dyminia Vlancèrent un ultimatum aux aldérans, exigeant leur soumission à la "Loi Mécanique" sous une semaine. Voyant que la situation était grave, le conseil dépêcha de larges forces militaires sur Aldéran V et mit la flotte en alerte. Les auxiliaires aldéranéens se retranchèrent, s'attendant à quelques escarmouches pour d'obscures raisons commerciales.
Leur surprise fut de taille quand une légion titanique au grand complet sortit des forges, portée par de grands transporteurs blindés avant de s'abattre tel un marteau sur les premiers complexes qu'ils rencontrèrent, balayant la résistance de l'armée en quelques instants.
En conq jours, les pertes aldéranes se chiffrèrent à un million deux cent mille soldats contre cinq titans. La défaite était catastrophique et si une paix n'était pas signée en très peu de temps, Aldéran V entière tomberait sous la coupe du mechanicum. Les diplomates entrèrent ainsi en course et obtinrent la conservation des frontières actuelles et la fin des combats en échange de l'imposition de la taxe et du paiement d'une indemnité de guerre d'une valeur de cinq cent milliards de crédits impériaux a la forge d'Aldéran V et de moitié moins à ses deux alliés.
La paix revint et si l'économie originellement totalement chamboulée par les nouvelles lois finit par se rétablir bien que la pénurie d'engrais causèrent de nombreuses famines. Le mechanicum pour sa part étendit son influence au conseil en augmentant ses postes à deux cent soit presque la moitié de l'assemblée tant et si bien que durant près de cinq siècle, la politique aldérane fut presque entièrement dictée par le méchanicum.
La suprématie des élus de MarsEntre le milieu de M31 et la fin de M33, le méchanicum réafirma à plusieurs reprises son autorité en exigeant des augmentations de taxes ou des privilèges commerciaux voir la fermeture de certaines firmes se montrant un peu trop expansionnistes. Si la mainmise du mechanicum n'était plus totale sur l'économie, elle restait effroyable. A plusieurs reprises des contestations montèrent de la part des propriétaires aldérans mais malgré l'excellence dont faisait preuve l'armée Aldérane sur la majorité des champs de bataille, face aux titans ils restaient impuissants.
Les deuxièmes, troisième, quatrième et cinquièmes guerres de la technologie, toute espacées d'un à trois siècles, furent des victoires majeures de l'adeptus mechanicus et si un brillant stratège aldéran parvint à faire de la sixième guerre en 692M32 une victoire aldérane, causant de lourdes pertes aux titans et aux skitariis grâce à un usage très intensif de l'aviation, la septième guerre, lancée en 694M32 vint refaire pencher la balance du coté du mechanicum en pliant l'armée aldérane en un mois. Les villes littorales d'Aldéran V étaient ravagées et l'économie elle même souffrait de la dévastation des usines. De plus, le mechanicum réclama sous sa tutelle un certain nombre de ports sur la côte sud du continent Aldéran, obtenant ainsi des accès privilégiés aux ascenseurs orbitaux et clamant même le contrôle exclusif de deux des stations orbitales de la planète. Dolensi III et Dyminia V restèrent pour leur part plutôt calme, se tenant la majorité du temps éloigné des conflits.
Le Haut Maréchal fou Gerion Hilor décida en 973M33 de tenter de réduire l'influence du Mechanicum en tentant de déclarer la guerre à la forge d'Aldéran V. Après quelques succès initiaux, il fut battu à plates coutures à la porte de la Forge Frexa et contraint à abandonner son poste et fut finalement exécuté pour trahison au domaine. La huitième guerre de la technologie s'était achevée et avec elle s'annonçait une période de paix, Aldéran ne souhaitant plus de confrontation directe. Du moins pas avant d'en avoir les moyens.
La longue paixDe la fin de M33 jusqu'au règne du Sang de M36, la paix régna entre les deux camps. Des accords plus ou moins amiables purent se faire et trois mille ans de paix apaisèrent les tentions nées d'autant de millénaires de guerres. Arriva un temps où tous ceux qui avaient connu les guerres de la technologie furent mort et où elles ne devinrent qu'un lointain événement des livres d'histoires.
Malgré tout la rivalité demeurait mais aussi longtemps qu'elle restait sur le plan commerciale et ne dégrénerait pas, elle demeurait une saine compétition, parfois émaillée de vols de technologie, d'assassinats et autres événements banals mais rien de grave.
Puis vint le règne du sang et avec lui une hausse de la paranoïa ambiante. Coupé du reste de l'Impérium par des tempêtes Warp, le secteur Elonis dut s'auto suffire et parvenir à survivre si comme le prophétisaient certains, le contact avec l'Impérium serait de nouveau perdu comme il l'avait été lors de l'ère des luttes.
Une nouvelle fois, un être mentalement instable arriva au pouvoir mais cette fois c'est à la tête de la forge aldérane qu'il se trouva. L'archi Magos Gorgias était un être extrêmement brillant mais aussi extrêmement dangereux. Il était persuadé que Mars était tombée et qu'il était de son devoir de rebâtir un siège du mechanicum sur Aldéran V. Le conseil, inquiet de la situation fit renforcer la marine sur Aldéran V et fortifia ses côtes en prévision de ce qui s'annonçait déjà comme une nouvelle guerre.
Le retour des conflitsPendant dix ans, l'Archimagos fou fit parader ses armées, exigeant l'annexion de la totalité du reste de la surface ou commandant des actions aussi absurde que le test catastrophique de la création d'un pont flottant pour titan en utilisant des super tankers (l'opération fit plonger deux titans au fond de l'océan dont un ne put pas être récupéré). Il fit également stationner des troupes dans ses colonies du continent nord et bien qu'il n'y eut pas de déclarations de guerres, à plusieurs reprises des forces du mechanicum entrèrent en territoire aldéran sans autorisation.
N'y tenant plus et pensant pour une fois avoir l'avantage, Aldéran exigea l'arrêt des provocations du mechanicum sous menace de guerre. Le lendemain, une escadre de l'armée de l'air de la forge rasa une communauté civile sur Aldéran V, qui fut suivit deux heures plus tard de la déclaration de guerre aldérane en ce 457.125M36.
L'armée aldérane lança l'assaut sur les colonies du mechanicum qui sans appui de la part des légions titaniques retombèrent rapidement dans le giron aldéran. La contre attaque de la forge fut lente à venir, le fou ne parvenant pas à s'organiser face à cette guerre qu'il couvait pourtant depuis près d'une décennie. Lorsque les transporteurs de troupes et de titans partirent enfin, ils furent massivement détruits par les forces navales aldéranes.
La neuvième guerre se termina pour la première fois sur une victoire aldérane totale et incontestée. Le traité de paix qui suivit rétrocédait la moitié des colonies du mechanicum et diminuait la taxe technologique de vingt pour-cents. La croissance économique aldérane battit des records dans les années qui suivirent. L'économie de la forge pour sa part battit de l'aile du fait de son leader fou et le continent sud d'aldéran présentait une telle faiblesse qu'il devint une cible facile pour la dixième guerre qui en 462M36 permit la récupération des dernières colonies.
L'alternance du pouvoirLes quatre millénaires qui suivirent furent le témoin de phase d'ascendance de l'un ou de l'autre des partis. Une guerre éclatait environ tous les cinq ou six cent ans, se restreignant la plupart du temps à quelques faibles escarmouches visant à la sécurisation d'un point ou de l'autre du globe. L'agresseur alternait bien souvent mais ces divers conflits n'avaient au final qu'une faible importance, Aldéran ne pouvait vivre à long terme sans les aides de l'industrie lourde des mondes forges qui pour leur part ne pouvaient espérer survivre à un conflit avec tout le reste du secteur, la plupart du temps, il s'agissait juste d'une façon de montrer son indépendance à la population sur le plan politique, économique et militaire. Le conseil en lui même restait stable et les périodes de guerres n'empêchaient même pas les membres de l'adeptus de participer aux assemblées. Les deux puissances en étaient arrivées à un état de reconnaissance mutuelle qui aurait pu durer des millénaires si un fait n'était pas venu définitivement ternir les relations entre aldérans et adeptes du dieu machine.
La situation aujourd'hui: la Grande TrahisonEn 385M41, le monde forge de Dyminia V fit sécession sous l'influence de l'archi pécheresse Lyndis formant l'embryon de ce qui allait devenir l'Empire de Lincia (ou Lyncia). Très vite, le monde forge de Dolensi III et le système Hypur rejoignirent le conflit et s'élancèrent dans ce qu'ils baptisèrent la Dix septième Guerre de la Technologie.
Le domaine hérétique se développa à une vitesse effrayante, usant de fruits d'une technologie impie et du soutien de deux légions titaniques, il saigna à blanc Aldéran qui avait atteint son apogée en étendant son influence à soixante systèmes. L'assaut des hérétiques ralentit après six ans de guerres et avait ravi vingt systèmes à l'Impérium, leurs bios guerriers génétiquement modifiés s'étaient bâties une terrible réputation de même que leurs constructions démoniaques. Aldéran était exténuée par cette guerre d'une incroyable violence et elle dû doubler les exigences de conscriptions pour faire face à la menace.
Au final, cette attaque totalement inattendue et d'une violence inégalée retomba sur l'opinion publique et celle des troupes encore en vie comme un fort coup démoralisant. Il fallait trouver un responsable à tout cela et la forge aldérane qui n'avait pas participé au conflit et même conservé un temps une alliance théorique avec ceux qui étaient maintenant officiellement des hérétiques devinrent la cible de la haine du domaine.
La dix huitième guerre de la technologie fut un conflit éclair qui vit une force d'élite de cataphractaires aldérans vétéran d'affrontements contre les légions titaniques renégates lancer un assaut aérien au coeur de la forge où ils capturèrent en quelques heures le palais de l'archi magos avant de le capturer. Au même moment, les première, cinquième et quarante hutième armée aldéranes débarquèrent sur le continent sud et battirent à plusieurs reprises les forces du mechanicum.
Les vainqueurs exigèrent des vaincus la suppression de taxes sur une vingtaine de SCS militaires et une trentaine de civils ainsi que leur appui inconditionné dans la guerre contre Lincia en guise de dédommagement pour les dégâts reçus de la part des anciens alliés de la forge.
Si en six cent ans les tensions se sont apaisées, une certaine rancœur se trouve toujours chez les habitants de la forge, contraint à fournir en masse des armes pour une guerre qui semble devoir durer des millénaires.