Zandri

Dante était désormais seul pour faire face au dernier des brigands arabiens, lui était blessé, l'autre non, il semblait bien décidé à vendre chèrement sa peau et venger la mort de ses camarades. Mais alors que le Tiléen commençait à présenter des difficultés, une dizaine de cailloux frappa son adversaire, le déstabilisant par la même occasion. Encore sous le choc, il ne put parer le coup du pied du mercenaire qui l'envoya contre l'un des cachots. Là, une des prisonnières s'empressa de s'agriper au guerrier, en lui retenant les bras. Même si elle n'avait pas vraiment la force pour retenir une telle brute, cela permit à Dante de se reprendre et d'achever son adversaire en lui entaillant le cou, de la même façon qu'il avait essayé de tuer son ami Paul. L'arabien resta quelques instants sur ses deux jambes, avant de s'affaler au sol, mort.

Aussitôt après avoir essuyer son épée, le Tiléen monta à l'étage d'au dessus où Einelia soignait Paul, visiblement mal en point.

"- Est ce qu'il va s'en sortir ?"

Alors que Dante se penchait au-dessus de Paul et qu'Eïnélia versait l'alcool, Paul restait immobile. Lorsque la moitié de la gourde eu été deversée sur la plaie, Paul ouvrit les yeux et se redressa d'un bond en hurlant de douleur... avant de retomber en arrière d'un coup, trop faible pour bouger. Il était faible mais il était réveillé... Il vit les corps arabiens gisant et Eïnélia penchée sur lui qui semblait l'avoir soigné. Il sourit avant de cracher un peu de sang et de prononcer:

"M'en... sortirait... Otage?"

-Restez calme, ne vous énervez pas.

Après avoir désinfecté la plaie, Eïnélia attrapa plusieurs herbes médicinales qu'elle posa dans son mortier. Elle ajouta un peu d'alcool et réduit le tout en une espèce de bouillie. Elle n'avait jamais réellement testé ça, mais il n'y avait aucune raison que ce soit mauvais, les bandage empêcherait la bouillie d'entrer en contact direct avec la plaie. Elle appliqua la mixture sur la plaie, et une fois ceci fait rajouta un autre bandage par-dessus, assez serré pour ne pas laisser s'échapper le ''baume'' mais pas trop pour ne pas gêner Paul.

Elle se tourna ensuite vers Dante.

-Ça devrait aller, il ne va pas falloir trop le secouer, et l'amener dans un endroit plus propre et où j'aurais plus de temps. Pour l'instant il vaut mieux partir au plus vite.

Elle rangea ses affaires, et se releva, avant de se mettre à la recherche des clés des cellules.

Vous trouvez les clés dans ce qui semble être le bureau du chef des bandits, en compagnie de plusieurs coffres.

Eïnélia prit les clés et redescendit au sous-sol, où elle ouvrit les différentes cellules. Dans le même temps elle demanda :

-Laquelle d'entre vous se nomme Cétancourt ?

Les filles se retournèrent les unes vers les autres sans avoir l'air de comprendre ce qu'il se passait. Il s'avéra qu'aucune d'entre elle ne se nommait ainsi. Vous êtes sur le point de quitter les lieux quand tout à coup, vous entendez l'aboiement suraigu d'un bichon maltais, qui était lui aussi enfermé. Incrédule, Einelia le ramassa et lut sur son collier Yvonne Cétancourt

Eïnélia fit la moue en voyant la fameuse Yvonne Cétancourt. Elle était venue chercher un chien. Un vulgaire chien. Elle aimait bien les animaux, mais il y avait une limite, surtout que Paul était passé aux portes de la mort pour ça.

Elle se tourna vers les filles qu'elle avait libéré. Au moins cela n'avait pas été totalement inutile. Elle leur expliqua qu'elles étaient désormais libres, et qu'elles pouvaient quitter la maison sans encombre. Suite à quoi elle remonta au rez-de-chaussé où l'attendait Dante et Paul, le chien sur ses talons.

-On peut y aller.

Viviane les avaient suivis et attendus à la porte du repaire des malfrats. Quand elle l'aperçue, la chienne se jeta dans les bras de sa maitresse, toute contente d'être enfin libre.

-Merci messieurs d'avoir retrouvé ma fifille chérie. Dit la vieille folle, vous pouvez garder l'argent de la rançon, 250 couronnes tout de même. Au plaisir de vous revoir.

Paul se sentait las, mais las. Il avait frolé la mort pour un caniche... Bon et pour Eïnélia aussi. Il avait été obligé de faire de l'escalade et avait subit la vision et l'odeur des parties d'un arabien à l'hygiène plus que douteuse... Et tout ça pour un caniche... On ne l'y reprenrdait plus! Il essaya de garder une contenance malgrés son tein blafard et dit à Eïnélia dans un sourire:

"Vous voyez que vous aviez besoin de moi, vous auriez pû prendre ce coup à ma place."

Expérience:

Einelia: 20
Paul Von Poulpidorf: 20
Dante: 15
Jackie: 10

Eïnélia ne put s'empêcher de sourire à la remarque de son infortuné compagnon.

-Taisez-vous, vous allez vous faire plus de mal que de bien.

Elle se tourna ensuite vers Dante.

-Il faudrait trouver de quoi lui faire une civière.

Dante sourit également à la remarque de Paul avant de lui dire :

"- Si Dame Einelia a peut être besoin de vous, vous avez encore besoin de moi pour vous sauver la vie ! Faites plus attention la prochaine fois Paul."

Il retourna ensuite vers l'elfe.

"- Vous avez raison, on va d'abord s'occuper de le ramener jusqu'à l'auberge."

Le Tiléen se mit à fouiller le bâtiment à la recherche de toile et de bois, finalement il trouva un rideau à l'étage qu'il découpa grâce à son épée. Une fois ceci fait, il s'acharna à démonter une chaise à grands coups de pieds pour retirer des parties assez grandes pour faire une civière. Il accrocha alors ensuite la toile à chaque morceau de la chaise pour former une sorte de civière.

"- Ça devrait être assez solide pour l'emmener jusqu'à l'auberge. Mettez le dessus, j'ai vu une armurerie en haut, on prendrait prendre des armes pour les revendre ou les donner aux hommes qui nous escorterons plus tard. Je reviens."

Dante revient avec plusieurs armes, celle qui semblaient de meilleure qualité, Jackie et Einelia avaient mit Paul sur la civière, le groupe pouvait désormais partir.

Follen après avoir visiter le port, décida de chercher une taverne, la faim et la soif commençait à se faire sentir par des gargouillements. Après quelques minutes de recherche, Follen trouva finalement une auberge, il entra et prit place à l'une des tables les plus distantes de la porte. Il commanda un verre d'eau, et un plat de viande accompagné d'une salade. Il posa sa cape contre le dossier de sa chaise, puis attendit son repas impatiemment en tapotant frénétiquement ses doigts contre le bois de sa table.

Eïnélia aida Dante et Jackie à porter Paul et les armes à l'auberge d'où ils étaient partis. Une fois là-bas, elle demanda à Dante d'aller allonger Paul dans une chambre tandis qu'elle réglait cela avec l'aubergiste.

[Combien pour la chambre ?]

L'aubergiste propose une chambre simple à 5 couronne, une double à 8 et une quadruple à 15.

Eïnélia demanda deux chambres simples, côte-à-côte si possible, elle préférait ne pas être trop éloigner de Paul, si jamais sa blessure posait problème dans la nuit.
Une fois qu'elle eut réglé l'aubergiste, elle monta à l'étage pour indiquer à Dante l'une des deux chambres qu'elle venait de prendre et l'aider à y installer Paul.

Follen avait vu entrer trois de ses coéquipiers, bon certes l'un d'entre eux était sur une civière, mais il compatit quand même pour un. Follen reconnue l'elfe avec qui il avait collaboré à Sartosa, il n'avait pas vraiment eu le temps de la connaitre, mais il put quand même la reconnaitre. Qu'est-ce qu'ils avaient bien put faire pour se mettre dans un tel état ?

Qu'importe mon repas arrive

Pensa il en voyant arriver une serveuse avec sa commande, elle laissa une note avec marqué dessus le prix de son repas, que Follen paya en faisant la grimace. Sa bourse était presque vide maintenant. Il rangea sa bourse puis entame son repas doucement.

Le docteur faisait son office auprès de la jeune Elenie, gravement blessée. Sylrestra avait déjà vue des blessures de ce genre lors des escarmouches opposant les Elfes sylvains aux étrangers qui tentaient d'entrer dans la foret d'Athel Loren, et peu d'elfes en avaient réchappé. Heureusement le médecin avait l'air de savoir ce qu'il faisait, et à défaut d'être à nouveau éveillé, Elenie ne saignait presque plus de ses blessures. Il restait encore le problème de savoir qui avait fait ça, qui avait osé violer la jeune elfe, presque une enfant aux yeux de son peuple. L'idée qu'un humain, un être aussi répugnant soit-il, est pu mettre les mains sur l'elfe donner la nausée à Sylrestra. Elle n'avait pas vraiment appréciée Elenie à sa première rencontre, mais maintenant, tout ce qu'elle voulait, c'était un désir brûlant de tuer, même si d'après Alonis il y'avait quatre corps autour de la haute-elfe quand il l'avait trouvée.

Toujours dans la petite chambre de l'auberge, Sylrestra entendit des bruits à l'extérieur. Elle n'y aurait pas porter attention si elle n'avais pas reconnu la voix d'Eïnélia. Alonis, toujours impassible, regardait le docteur faire, suivant ses moindres mouvements. Sylrestra décida de s'éclipser rapidement et sortit de la chambre. Elle aperçut rapidement sa consoeur entrait dans une chambre avec un autre mercenaire qui transportait dans un brancard un deuxième homme, lui aussi un des mercenaires. Jetant un dernier coup d'oeil à Elenie, Sylrestra décida d'aller aux nouvelles et s'approcha de la chambre où venait d'entrer les trois autres mercenaires. Elle toqua à la porte.

Paul était géné, il avait à l'origine prévu de dormir sur le bateau et voilà qu'on lui payait une chambre à l'auberge! Il voulu dire quelque chose mais Eïnélia lui ordonna de ne rien faire qui pourrait aggraver son état. Paul resta donc coit et apprécia la sensation de dormir enfin dans un lit confortable. Même s'il était habitué au confort minimal et que celà ne le dérangeait pas outre mesure, un lit douillet était toujours appréciable.


Lorsqu'on toqua à la porte, Dante et Eïnélia hésitèrent puis, lorsque Paul leur en fit le geste, ils ouvrirent la porte à une elfe du groupe qui avança de quelques pas.

La porte s'ouvrit et Sylrestra rentra dans la pièce et avança de quelques pas, un peu hésitante. L'homme blessé se trouvait sur le lit tandis que l'autre venait d'ouvrir la porte à l'Elfe. Toutefois, par méfiance pour les humains et parce qu'elle ne les connaissaient pas, Sylrestra préféra parler à Eïnélia.

- Je venais juste aux nouvelles. J'étais dans l'autre chambre avec Alonis quand j'ai entendu votre voix dans les escaliers. J'ai vu que vous aviez quelqu'un de blessé et on a un médecin dans la pièce d'a côté.

L'elfe était légèrement nerveuse et on pouvait voir un pli sur son front, ainsi qu'une certaine raideur dans sa posture si gracieuse habituellement.

-C'est vrai que si un véritable médecin pouvait vérifier mes propres soins, ce ne serait sans doute pas du luxe... Mais, pourquoi avez-vous un médecin dans la pièce d'à côté ?

- Alonis a trouvé Elenie dans une ruelle dans la ville, des humains l'ont agressée et violée d'après le peu que j'ai vu et ce qu'Alonis a voulu me dire. Elle était pas très loin de mourir et je sais pas si elle va survivre.

Visiblement, Sylrestra semblait contenir ses émotions, bien qu'elle est prononcé le mot "humain" avec un profond mépris.

Paul sourit en entendant le ton de la phrase et ne pû s'empêcher de prendre la parole.

"Vous savez, les humains ne sont pas comme les gobelins, les orques, les ogres, les trolls ou que sais-je encore. Il y a les rebus... Beaucoup j'en convient. Et il y a les autres. Vous devriez vous concentrer sur les humains qui approchent de l'idéal elfe de "noblesse" ou de "courage", vous aurez une bien meilleure opinion de nous."

Follen après avoir savouré et finis son repas, réserva une chambre pour la nuit, l'aubergiste prit les cinq couronnes, puis lui donna les clefs de sa chambre. Il monta les marches arme à la ceinture, et cape sous le bras. Une fois en haut il passa à côté d'une chambre ouverte, ils y avaient une partie de ses compagnons qui discutaient autours d'un blessé qui venait de prendre la parole. Il ne savait pas ce qu'il pouvait se dire mais par politesse il leurs déclara:

"Bonne nuit, et bon rétablissement pour les blésés...."

Sa voix était légèrement entravée par la gêne, et la timidité, Follen avait du mal à extérioriser avec les autres. Après son bref passage il passa de nouveau devant une chambre entre ouverte ou gisait sur un lit une elfe blésée, Follen baissa la tête puis entra dans sa chambre. Il posa sa cape sur une chaise, puis quitta ses affaires, en gardant son anneau. Il prit un bain, puis se rhabilla et descendu dans l'auberge se changer les idées sans sa cape.

Elénie... N'était-ce pas cette jeune elfe qui semblait pourtant si innocente et si fragile ? Quel genre de monstre a pu s'attaquer à elle ! Quoi qu'il en soit, j'espère qu'elle survivra... Cette elfe semble avoir de la rancoeur pour notre peuple, et c'est compréhensible... Mais elle ne devrait pas généraliser ces actes à toute l'espèce humaine...

Paul prit alors la parole et répondit à l'elfe par les même idées auquel Dante avait songé.

Bien envoyé !