Zandri

Le Grand Sultanat d’Arabie est le plus grand, et de loin, de tous les royaumes d’Arabie : 165 000 km² et plus de 500 000 habitants. Situé à l’est de la péninsule, ce royaume est le berceau de la civilisation arabe. Toute la vie s’organise autour du Grand Fleuve, coulant du Sud vers le Nord. Son delta voit la plus grande concentration de population de tout le continent. Ce territoire est dirigé par les descendants d’Ali, le premier prophète d’Ormazd. En réalité ce sont trois familles plus ou moins liées qui prétendent à cette filiation. En 2512, le sultan est Hacène El Qabir, qui règne depuis 20 ans (il en a 45).

La vallée du Grand fleuve (et en particulier le delta), abrite l’essentiel de la population autour de 2 grandes villes : Zandri, capitale du royaume, et Siwa. La région du fleuve est également le principal centre agricole du royaume. Lors des crues, le fleuve dépose ses limons sur le sol et les paysans peuvent pratiquer la culture du riz et des céréales lorsque le fleuve se retire. Un système d’irrigation très performant permet de mettre en culture des surfaces très importantes. Le paysage du delta est donc fait de très grandes villes entourées de champs de palmeraies et de vergers où l’on récolte les citrons, les oranges, les ananas... Les collines plus éloignées du fleuves sont plantées d’oliviers.

Au delà de cette grande vallée fertile, le désert sableux domine. Ce désert est très peu habité, bien qu’il représente 90% de la surface du royaume. Seuls les rivages de la mer du sud sont peuplées de villages de pêcheurs. Sur ce littoral, une seule ville se distingue par son importance, le port de Kaman-Sala qui abrite une grande partie de la flotte de guerre du sultan, ainsi que des chantiers navals d’importance. il est à signaler que l’Oasis de Mendaï (situé à 200 km de la vallée du Grand Fleuve) abrite une ville sainte d’environ 5 000 habitants.


Zandri, la capitale du monde arabe, peuplée de 92000 habitants, elle s’étend sur la rive gauche du Grand Fleuve, quelques kilomètres avant le début du delta. Cette ville aux murailles hautes et blanches est dominée par un immense temple dédié à Ormazd : Cette construction longue de 200 mètres, large de 100m et haute de 15m est située sur une colline au centre de la ville, sur laquelle se trouve également un immense Ribat. Au pied de cette colline se trouve le Grand Palais du Sultan, entouré d’un parc irrigué 24h/24. La propriété est gardée par des guerriers Kamaluk.

Le reste de la ville fourmille d’une activité intense, les marchés sont nombreux et les rues étroites et ombragées sont encombrées d’étales diverses. La loi est représentée par le Vizir Ibrahim Ya Qub, qui commande une garnison municipale forte de plus de 900 hommes. Ces gardes sont répartis à travers la ville et ont pour principales missions de combattre la criminalité urbaine et de dissuader tous les esclaves qui seraient tenter de se révolter.

Le port de la ville est relativement modeste, le fleuve n’étant pas assez profond pour accueillir les navires de haute mer. Néanmoins les quais ont une capacité permettant d’amarrer une centaine de navires fluviaux de petite taille qui amènent des marchandises en provenance du port maritime de Siwa ou en provenance des villes situées en amont.

La vie religieuse est aussi intense : (outre la cinquantaine de temple de quartier),le grand temple de Zandri est un lieu de pèlerinage pour tous les fidèles d’Ormazd. Les sermons du grand Imam Ibn Tufayl font souvent office de loi dans toute la péninsule. Le Grand Imam a 89 ans et la lutte pour sa succession a déjà commencé.


Près de la porte sud de la ville se trouve l’Arène de jeux de Zandri : cette immense construction, vieille de plus de 600 ans, peut accueillir 40 000 spectateurs. A côté de cette arène se trouve un cynodrome (pour les courses de chiens) dont la capacité est de 5000 places. Toujours dans le même quartier se trouve l’immense salle où sont enregistrés tous les paris liés aux courses ou aux combats. Ce bâtiment est presque aussi bien gardé que le palais du sultan. Le quartier des jeux jouxte celui des écoles : on y trouve 5 écoles et pas moins de trois cours préparatoires (dont un réservé à la noblesse). L’immense Madrasa de Zandri domine ce quartier : Environ un millier d’étudiants y apprennent la théologie, le droit la littérature et les sciences. Cette Madrasa est prestigieuse et seuls les plus doués (et les plus fortunés) peuvent y rentrer.

Un quartier de la ville est réservé aux étrangers, de même qu’il existe un quartier réservé aux elfes, envers lesquels les citadins sont plus amicaux que les ruraux.

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Après plusieurs jours en mers, vous apercevez enfin les tours d'or de Zandri, la plus puissante ville d'Arabie. Cela fait déjà quelques temps que les vivres ont été rationnés et que vous n'avez pu manger à votre faim, cela fit naitre chez les mercenaires un certain ressentiment qui ne fit que s'aggraver quand Gellerman annonça qu'il n'avait plus les moyens de subvenir aux besoin de ses employés. Il était de toute façon trop tard pour faire machine arrière, le bateau ne tiendrait pas le voyage du retour sans réparations et cela allait prendre quelque temps.

Quand la troupe posa enfin pied terre, sur les quais de Zandri, elle fut accueillie par un homme en tenue traditionnelle arabienne portant en plus un turban sur la tete. Il se présenta comme étant Zaid al Iri, le contact de Gellerman à Zandri. Le marchand s'excusa du retard sur les délais initialement prévus et demanda si il était toujours possible de continuer le voyage. Al Iri répondit par l'affirmative, les cavaliers qui devaient escorter Gellerman et son groupe jusqu'aux ruines de Bel Aliad n'attendaient que lui pour partir. Il fut convenu que le départ se ferait dès le lendemain, à l'aube. Vu le manque de vivre, il vous est conseillé de vous procurer à vos frais du surplus, ainsi que des vêtements chauds pour supporter les rudes nuits dans le désert. L'eau ne sera pas un problème grâce à l'abondance d'oasis dans la région. Aussi, vous n'avez nul part où dormir cette nuit, seul votre cabine sur le Destrier vous est ouverte.

Votre première tache sera donc de vous préparer à la longue traversée du désert qui vous attend. Zandri est une grande ville disposant de tout ce qu'un homme peut rêver, un large choix s'offre à vous, à la fois pour les vivres et l'équipement. Seul l'argent pourrai vous faire défaut mais nul doute que dans cette ville, il existe bien des moyens détournés d'obtenir ce que vous voulez.

Eïnélia n'avait jamais été aussi rayonnante qu'à cet instant. Déjà, les restrictions sur les vivres l'avaient beaucoup moins gênées que les autres mercenaires, quand on pèse 60 kilos tout mouillé on n'a pas besoin de grand chose, et ensuite l'excitation de voir sa prochaine destination l'avait tenu de bonne humeur tout le voyage, bien que totalement insupportable par la même occasion.

Lorsque le bateau s'était engagé sur le delta du Grand Fleuve, elle n'avait jamais quitté le bastingage, avide de découvrir ce pays dont elle avait parfois entendu parler.

Et dire que maintenant elle pouvait débarquer dans la gigantesque cité de Zandri. Elle n'en croyait pas ses yeux, tout ici était nouveau pour elle. La taille de la cité était proprement phénoménale, jamais elle n'avait visité une aussi grande concentration humaine.

Tout autour d'elle bruissait de l'activité de centaines de citoyens, et elle ne put s'empêcher de se sentir perdue. Elle reporta son attention sur les autres mercenaires qui écoutaient les instructions du marchand. Ils n'avaient que la journée d'aujourd'hui pour se préparer et récupérer des vivres.

Elle sentit son faucon regagner le perchoir de son épaule et émettre un petit bruit pour signaler sa présence. Ce dernier avait très peu apprécié la rationalisation des vivres, et le voyage en mer l'avait amaigri. Il avait pu reprendre un peu de poids pendant le voyage dans le delta, mais restait quand même excessivement maigre.
Eïnélia lui caressa la tête doucement.

-Mais oui, on va aller t'acheter à manger.

Elle se mit alors en route vers le coeur de la ville, à la recherche d'un quelconque boucher.

Comme à son habitude, Akira fit un détour par les quais de Zandri. Ces derniers temps, il se sentait observé, traqué, comme sel un ninja nippon pouvait le faire. Il était grand temps pour lui de changer un peu d'air. Malheureusement, si les assassina lui permettaient de vivre correctement, ça ne lui assurait pas un assez gros revenu pour embarquer sur un navire à destination du vieux monde. Il venait donc chaque matin scruter les arrivés et les départs des bateau, espérant en trouver un qui le conduirait en sécurité sur l'autre continent.

Aujourd'hui, un navire en particulier attira son attention. Un vieux bateau de commerce bretonnien fortement endommagé qui semblait sur le point de couler à chaque instant. Ce n'était pas tant lui qui l'intéressait mais ses occupant. Une bande d'hommes en arme en étaient sortis, avec à leur tête un homme bedonnant richement vêtu à la mode impériale. Il vit en eux une possible porte de sortie.

Cependant, il se voyait mal leur demander simplement ce qu'ils faisaient dans la ville. Ce n'était déjà pas prudent et en plus, cela n'était pas son style. Heureusement, à peine débarqué, le groupe sembla se séparer. Akira repéra une jeune femme accompagnée d'un oiseau prendre la direction de la ville, probablement vers le quartier marchand ou celui des étranger. Mettant ses talents à contribution, le ninja décida de la suivre un moment, avant de l'aborder si besoin était.

Jackie descendit du bateau rapidement avant de se mettre à parcourir la ville, perdu dans ses pensées. Il avait passé le voyage entre Sartosa et cette ville à se demander ce qu'il s'était passé. Il était sortit de la caisse ou il se cachait et avait tiré puis... plus rien, le trou noir... Il s'était retrouvé dans sa cabine juste après sans se souvenir de ce qu'il avait fait...

Le tueur à gage était inquiet, visiblement, son hôte arrivait à se manifester à nouveau de lui même et à lui effacer la mémoire. Il savait qu'il avait réussit à garder le controle de ses mouvements puisque les autres membres de l'équipage n'avaient pas encore tenté de le bruler sur un bucher pour ce qu'il aurait pu faire.

Jackie connaissait plus ou moins cette ville, il était venu une fois il y avait quelques années pour s'occuper d'un intermédiaire gènant. Maintenant, les rues ne lui rappelait plus grand chose et il se déplaçait au petit bonheur la chance, perdu dans ses pensées.

Un gargouilli lui rappela que le voyage avait été rude et qu'il serait temps d'aller manger quelque chose. Il se dirigea vers ce qu'il se rappelait à moitié être le quartier des "étrangers". Quartier qui ne convenait même pas à quelqu'un d'aussi étrange que Jackie

Eïnélia déambulait à travers les rues animés de Zandri, s'extasiant d'un rien. Tout ici lui était nouveau et attirait son attention.
Elle trouva assez rapidement un boucher à qui elle acheta pour quelques couronnes de viande séchée dont elle donna une lamelle à son faucon qui la dévora rapidement avant de frotter délicatement sa tête sur l'épaule d'Eïnélia.

Celle-ci continua à errer parmi le marché, scrutant les étals de différents marchands, principalement ceux de bijoux et vêtements, bien qu'elle accordait aussi un oeil attentif aux herboristes.

Cette fille ne faisait que flâner ici et là dans la ville sans avoir de but précis apparent. Elle acheta bien un peu de nourriture mais rien de particulièrement exceptionnel, rien qui indiquait la raison de sa présence ici. Il était temps de faire remuer un peu les choses. Akira repéra facilement une bande de délinquant des rues, tous des hommes jeunes d'une vingtaine d'année à environ, surement pauvres mais tout de meme assez costauds en apparence. Il leur donna quelques pièces avec pour seule consigne de bousculer un peu la fille qu'il suivait depuis un moment déjà. Trop heureux d'etre payer pour cela, les bandits s'empressèrent d'obéir.

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Einelia vu tout d'un coup quatre hommes de bonne taille sortis de nulle part l'encercler et tenter de l'attirer dans une ruelle sombre non loin de là. L'un d'eux, celui qui avait l'air le plus bête tenta de communiquer dans un langage qu'elle pouvait comprendre malgré l'accent horrible et les lacunes linguistique de ce type.

-Alors ma mignonne, on est en vacances ici? Mo et mes gars on va te faire voir du pays et pour rien en plus, suis nous sans faire d'histoire.

Eïnélia venait se sortir de la contemplation d'un étal de bagues diverses quand elle fut encerclée par quatre hommes, à l'aspect stupide et crasseux.

Leurs intentions étaient parfaitement claires et le plus stupides du groupe n'eut pas besoin de prendre la parole pour qu'elle les devinent.

Et bien entendu, en vrai sotte qu'elle était, elle n'avait pas pris la peine de s'armer de sa lance, qui était restée à croupir dans la cale du Destrier. Avec son arme elle aurait sans doute put essayer d'en estropier un ou deux, et elle ne se serait sans doute même pas fait importuner.

Toujours était-il qu'elle ne comptait pas obéir à leur ordre, elle ne devinait que trop bien ou cela allait la mener.
Elle réfléchissait, elle devait bien connaître un sort qui lui permettrait de se sortir de cette situation, si possible sans violence, quitte à ne pas avoir d'arme autant éviter le combat.

Elle se souvint d'un truc, utile pour épater les idiots, et pointa un doigt accusateur sur le type qui venait de finir sa tirade péniblement, récita la formule de malédiction et finit par une simple phrase dite sur le ton le plus autoritaire possible.

-Si vous ne me laissez pas immédiatement je ferai pourrir vos corps jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien !

Et... rien ! Le sort avait lamentablement échoué, t pas la moindre plaque urticantes n'était apparue sur le visage de son interlocuteur.
Là, elle était dans la merde.

Akira observait la scène. Vu l'équipement des autres passager du bateau, il se doutait que cette femme devait bien avoir pléthore d'armes dissimulés, ou être une véritable diablesse du close combat. Et pourtant, tout ce qu'elle fit fut... rien... Légèrement désappointé, il devait maintenant agir de lui même si il ne voulait pas que son billet de sorti pour la ville se face tuer par sa faute. Il se rapprocha prestement du petit groupe, main sur la garde d son sabre et, quand il fut assez proche, trancha net le bras d'une des brute qu'il avait lui même acheter. Le type hurla tout en le fixant, ne comprenant pas tout à fait ce qu'il se passait.

-Cassez vous! lança Akira violemment.

Les voyous obéirent sans poser de question, ne faisant pas le poids avec leurs simples couteaux. Le ninja se retourna alors vers la victime de ses machinations foireuses.

-Ça va? demanda il sèchement.

Eïnélia ne compris pas tout. Elle s'attendait déjà à être malmené par les brutes, et conduite de force dans une ruelle sombre pour qu'ils lui fassent son affaire. Ce qui soit dit en passant n'aurait pas été de tout repos pour eux.
Et d'un coup ce type surgissait d'elle ne savait où, sabre en main, et venait l'aider.

-Euh... oui ça va merci, vous êtes arrivé juste à temps.

Elle reprit rapidement son sourire habituelle et continua de parler sur un ton chaleureux.

-Je pourrais savoir comment s'appelle mon bienfaiteur ?

En voulant se rendre dans le quartier pour les étrangers, Jackie était passé par le marché histoire de voir si il ne tombait pas sur un truc intéressant. Et il tomba effectivement sur quelque chose qui attira son attention.

Au détour d'un étal, il aperçu une des membres de la troupe de mercenaires dans lequel il était. Visiblement, elle semblait flaner ici et là sans se soucier de ce qui se passait autour d'elle. Jackie ne voulut pas s'attarder pour rien et s'appreta à passer son chemin lorsqu'il remarqua qu'un homme semblait observer la femme bizarement.

Jackie concentra son attention sur cet étrange individu et le vit se raprocher d'une bande de voyous qu'il paya et envoya en direction de la femme.

Intrigué, Jackie les suivit de loin. Lorsqu'il vit que les voyous emenaient la fille dans une ruelle, il ne les suivit pas et se contenta d'observer la réaction de l'homme qui se contentait d'observer la scène en semblant attendre quelque chose.

Le tueur à gage fut surpris de le voir "porter secours" à la jeune femme après quelques temps, comme-ci il n'avait rien fait.

Jackie se décida à intervenir et se raprocha de l'homme qui avait commencé à parler avec la jeune femme. Il posa sa main sur l'épaule de l'étranger et lui dit:

"On a un problème ici?"

-Onishige. C'est comme cela qu'on m'appelle. Plus important, vous devriez faire plus attention, Zandri est une ville sure mais y venir sans moyen de défense est déconseillé, surtout dans ce quartier. C'est la première fois que vous venez en ville? Qu'est ce qui vous amène ici?

Un autre homme fit ensuite son apparition, un homme qu'Akira avait aussi vu descendre du meme bateau. Parfait pensa t il, ils sont bien en groupe, je devrai pouvoir trouver une porte de sortie grâce à eux.

-Non, tout va bien. Lui dit il.

Jackie s'était attendu à une réaction violente ou quoi que ce soit mais l'étranger s'était simplement contenté de répondre à sa question le pls calmement du monde. Il fallait qu'il garde un oeil sur ce type.

Il se tourna vers la femme et lui parla sur le ton le moins ténébreux possible pour lui:

" Vous faites partie des mercenaires non? J'ai vut des types vous emmenez dans cette ruelle, ils ne vous ont rien fait de mal? "

Eïnélia s'apprêtait à répondre à son sauveur quand elle vit arriver un autre membre des mercenaires, le type à l'aspect assez effrayant. Ceci dit le combattant en armure noire qui tenait devant elle n'était guère mieux. A eux deux il faisait la paire.

-Oui, en effet, je suis avec vous. Et ne vous inquiétez pas, grâce à l'intervention de Onishige je n'ai rien.

Elle se tourna vers celui-ci et inclina légèrement la tête en remerciement.

-Je vous suis reconnaissante de m'avoir aidée, je m'appelle Eïnélia et nous sommes de passage dans cette ville avant de continuer notre chemin. D'ailleurs, vous ne connaîtriez pas l'adresse d'un bon herboriste et d'une auberge ?

-Une auberge? Le quartier des étrangers en est remplis, je vous conseillerai Le Porc Malfaisant, c'est celle qui possède le plus de voies de retraite possible. Pour l'herboriste cherchez l'étal de Mouloud, il est bien fournis en général, pour les poisons en tout cas. Et si ce n'est pas trop indiscret, d'où venez vous avec votre groupe? Du vieux monde?

Jackie prit l'initiative de répondre à cette question. On ne savait pas ce que voulait cet homme.

"On vient du vieux monde oui. Et toi, d'où tu viens?"

Eïnélia allait répondre quand l'autre homme lui prit la parole. Elle le regarda en haussant un sourcil, à quoi jouait-il, c'était à elle qu'on avait posé la question. Surtout qu'il disait la vérité, donc il n'y avait absolument aucune raison qu'il s'empresse de la devancer.

Toutefois, sa question avait le mérite d'être intéressante, c'est vrai que leur interlocuteur ne semblait pas exactement venir d'ici, il avait un petit air différent.

-C'est vrai, d'où venez-vous ?

Akira resta interdit un moment. Il est vrais que Nippon est peu connu dans le vieux monde mais tout de meme.

-Je viens de l'archipel Nippon, bien loin à l'est d'ici, par delà les océans.

Eïnélia essaya de s'imaginer à quoi ressemblait ce fameux archipel. Elle était déjà dans une ville loin de tout ce qu'elle avait connue et se mettait pourtant à rêver de voyage plus fabuleux encore.

-Dites-moi, comment est-il cet archipel ? A quoi ressemblent ses paysages ? Votre civilisation ?

Akira fut cette fois plus que déconcerté par la question, il ne pouvait pas résumé des année de civilisation comme ça.

-Eto... Vous m'excuserez Eïnélia-dono mais je crains que l'endroit ne soit pas approprié pour discuter de cela... Nous somme en pleine rue et je prendrais des heures à résumer les us et coutumes de mon pays... Si vous voulez bien m'excuser, j'ai un peu à faire, pourquoi ne pas nous retrouver à l'auberge que je vous ai indiqué dans quelques heures?

Sylrestra en avait vu assez de cette traversée. La sortie catastrophique de Sartosa, le régime imposé par le capitaine et elle avait dû supporter les humains du groupe..... Tout ça pour un pays plein de sables et sans arbres. Enfin, pas vraiment sans arbres, mais pas les mêmes que dans le vieil monde. Lorsque le navire accosta dans une des grandes villes du pays, Sylrestra se dirigea vers le quartier qu'on lui avait indiqué, celui des étrangers. Elle voulait de quoi manger et éventuellement quelques armes exotiques.....

Avant de quitter le navire, elle dissimula ses armes sous sa cape, on ne sait jamais, et prit la direction du quartier des étrangers. Une fois là-bas, elle acheta quelques fruits locales, assez bons d'ailleurs, et en prit en plus pour quelques jours. Une fois ses courses terminées, elle vagabonda un peu dans le quartier, observant cet environnement nouveau pour elle. Elle observait une étale de tapis quand elle vit un des membres du groupe, un humain, qui fixait également un autre membre du groupe, l'autre elfe sylvaine. Sylrestra se décida à les suivre...

Elle les rejoignit au moment au un homme basané proposait aux deux autres de les retrouvés à une certaine auberge.

Eïnélia comprenait parfaitement la réticence de l'autre personnage à parler de son pays ici, il était vrai qu'ils n'étaient pas très bien installés. Et puis ce type plus que grossier qui n'était guère rassurant...

-Oui, je comprends, je vous y retrouverai alors.

Elle vit à ce moment arriver Sylrestra. Décidément, il fallait croire que tous les chemins de Zandri menaient ici...
Ceci dit elle n'était pas mécontente de voir une personne qu'elle connaissait et en qui elle avait confiance.

-Bonjour Sylrestra, comment allez-vous ?

-Plutôt bien, quoique j'aime pas trop cet endroit.... pas assez de vert ni d'arbres.

-C'est vrai que cet endroit ne ressemble pas du tout à la forêt, et je ne pense pas que notre voyage va nous amener vers des terres plus familières.

Eïnélia éprouva un léger mal-être en repensant à sa forêt natale. Mais son enthousiasme reprit rapidement le dessus et elle retrouva le sourire.

-Vous cherchez quelque chose de spécial ou vous vous contentez de flâner ?

Sylrestra montra à Eïnélia le contenu de son sac remplie de fruits et quelques produits végétariens.

- J'ai trouvé ce qu'il me fallait, pour le moment je flâne effectivement.

Sylrestra se permit un petit sourire, après tout, elle était loin de Sartosa à présent.

Eïnélia songea qu'il lui fallait aussi des provisions, en plus de vêtements chauds et d'herbes variées pour ses baumes.

-Pourrais-je savoir où les avez-vous trouvé ? J'en avais oublié les problèmes de vivres avec toute cette nouveauté.