Le quartier des étoiles.

Luuçaliia se stabilisa et s'attaqua à l'ouverture de la fenêtre. Il y avait surement une alarme, ce qui rendait la tâche d'autant plus complexe. Elle se souvint alors avoir aperçue une fenêtre ouverte, juste au dessus d'elle. Elle n'était pas sur de pouvoir réussir à l'atteindre mais ça valait le coup de regarder. Elle se pencha en arrière précautionneusement pour observer.
En effet il y avait bien une fenêtre ouverte, qu'elle réussit à atteindre en quelques mouvements d'escalade.

Elle se glissa furtivement dans la pièce, pistolet silencieux en main.

Yles vit la femme commencer à escalader la paroi et il se dissimula dans les ombres non loin de la fenêtre, prêt à frapper dès qu'elle se montrerait. Elle finit pas franchir le pas et se retrouva instantanément avec une lame sous son cou délicat. Yles la détailla en un instant et il vit sur elle la marque de son dieu et même ses faveurs, serait elle un autre agent du gant?
Avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche la présence psychique de sa maîtresse se fit néanmoins sentir.
Luuçaliia? Très chère comment allez vous? Vous enquêtez également sur le chœur à ce que je vois.

Luuçaliia fut assez surprise en sentant l'acier froid sur sa chair. Elle avait manqué de prudence sur ce coup, s'était certain. Toutefois en sentant la présence de Gaïa elle se rassura. Elle s'écarta délicatement de celui qui l'avait brièvement menacé et l'observa.

Grand, délicat, beau, plusieurs tatouages à la gloire de Slaanesh... Ce n'était pas un humain. Pas exactement tout du moins. Ce devait donc être l'un des fameux bio-guerrier.
Elle répondit mentalement à Gaïa.
Oui, plus ou moins. Pour faire simple ils ont en leur possession un document qui pourrait ruiner mes derniers efforts.
Ensuite elle reporta son attention sur le bio-guerrier, intriguée. Malgré toute la documentation qu'elle avait pu se procurer sur Lincian, que ce soit avant sa mission au côté de Maria, depuis que le Cartel l'avait contacté ou depuis qu'elle avait rencontré Gaïa, elle n'avait jamais réussi à totalement cerné ces êtres. Ce qui était sans doute normal.

-Alors, vous êtes là pour le Choeur aussi ? Dans ce cas, je suppose que nous allons faire équipe ?

-Je ne vais pas dire non à un peu d'aide, surtout sous la forme d'une aussi belle créature, répondit Yles. Je dois trouver parmi les dossiers de cette entreprise une liste de ses contacts et des marchandises qu'elle aurait pu livrer au choeur, je suppose que vous cherchez le même genre de choses. En ce cas nous pouvons nous aider mutuellement.

Ketty pâlit soudainement quand à la remarque de sa maîtresse, et fila aussitôt qu'elle eut finit sa phrase à la recherche d'un moyen de monter. Elle ne voulait absolument pas retourner à la misère.
Elle commença alors à tourner un peu en rond, imaginant milles plans farfelus pour entrer, mais tous avec plus de chance d'échouer que de réussir. Accessoirement, elle avait trouvé une corde, par terre, près d'une poubelle. Elle était un peu usée, mais elle restait solide et plutôt longue. Elle promena son regard vers le ciel, et constata alors que les immeubles étaient plutôt proches de celui qu'elle cherchait à atteindre. Elle eut une idée, quitte ou double, mais au moins, c'était déjà cela.
Elle chercha d'abord un crochet, ou quelque chose y ressemblant. Elle tomba sur la tête d'un râteau, ce qui revenait exactement au même. Elle y noua à la corde pour une faire une sorte de grappin, puis se glissa furtivement vers la paroi de l'immeuble ciblé. Elle attendit, cachée dans l'ombre, que la patrouille fut passée pour lancer le grappin improvisé vers la fenêtre du troisième étage.

Luuçaliia se demanda si elle allait réussir à se contrôler en faisant équipe avec un tel étalon. Il le faudrait bien, cette mission était très importante. Elle eut une brève pensée pour Ketty, espérant que son acolyte n'allait pas se fourrer dans les ennuis.

-Je recherche en effet des informations confidentielles, l'emplacement de certains documents d'importance, tout du moins pour moi.
Quoiqu'il en soit, je doute que l'un de nous trouve ce qui l'intéresse dans cette pièce.

Il n'y avait eu aucun bruit venant du couloir depuis le début de leur conversation, aussi Luuçaliia se dirigea-t-elle tranquillement vers la porte et l'ouvrit.
Elle était dans une pièce spacieuse et décoré avec goût. Sans doute la pièce central de la société. Il y avait quelques bancs pour permettre aux clients d'attendre avant que leur demande ne soit traitée. A quelques mètres d'eux sur la droite, une double porte richement décoré indiquait sans doute la sortie des bureaux et permettait de rejoindre les escaliers et les autres sociétés installé dans cet immeuble.

Tout autour de la pièce il y avait de multiples portes, de bonne facture mais pas particulièrement décoré, qui menaient aux différents bureaux. Il n'y avait plus qu'à trouver celui qui contenait l'information recherché.

Yles observa les diverses portes, cherchant laquelle pouvait bien mener au bureau d'un être d'importance mais sans cesse son attention se portait sur sa collaboratrice du moment, il se demanda un instant si la porte du placard qu'il avait identifié quelques minutes auparavant ne serait pas plus intéressante à ouvrir afin d'y découvrir quelque peu sa partenaire...
Il se reprit cependant et tendis l'oreille, il aurait tout le temps plus tard si tout allait bien. Il entendit les gardes patrouiller, ils n'allaient pas tarder à passer pas là et il fallait se décider rapidement sur un endroit où entrer. Les portes semblaient toutes semblables mais l'une d'elles avait un très léger liseré doré autour de son cadre. Yles commença à se diriger vers elle lorsqu'il entendis le bruit d'un vase qui se casse dans un autre bureau suivit du son d'un homme courant vers leur direction. Quelqu'un ou quelque chose avait du faire un bêtise et attiré un garde. Le bio guerrier saisit Luuçaliia par la taille à toute vitesse, ouvrit la porte qu'il avait repéré et la referma non moins vite, quelques secondes avant que le garde ne se montre.
Un instant il resta immobile plaqué contre le battant de bois, attendant que les bruits de pas se calment.
C'est alors qu'il remarqua qu'il tenait la provocatrice fermement serrée contre lui de ses bras musclés...

Luuçaliia n'eut pas le loisir de tout comprendre de la scène. Elle était en train de réfléchir à quelle porte pouvait se montrer intéressante (ou tout au moins à faire d'immenses efforts pour s'intéresser à ça plutôt qu'au corps musclé du bio-guerrier), lorsqu'elle entendit le bruit de quelque chose qui se casse, et peu après les bruits de pas des gardes.
Puis deux bras puissants vinrent la saisir et l'emmenèrent à l'abri d'un des bureaux avant qu'elle n'ait eu le loisir d'essayer de réagir.

Lorsqu'elle put à nouveau s'intéresser à la situation, ce fut pour se rendre compte qu'elle était enserré dans les bras du bio-guerrier, à la merci de ses bras puissants. Un sort très enviable.

Les pulsions qu'elle retenait avec plus ou moins de succès depuis le début prirent le dessus et, loin de s'écarter du bio-guerrier rouge de honte comme le ferait une femme avec un homme ordinaire, elle fit glisser ses mains sur la peau délicate du dos de cet avatar de la beauté, tandis qu'elle se hissait sur la pointe des pieds pour aller déposer sur ses lèvres un baiser délicat mais passionné.

Yles trouvait le contact de sa partenaire excitant mais il ne s'était pas attendu à ce qu'elle prenne les devant en une telle situation. Non pas que cela le dérange mais il était habitué à travailler avec des créatures parfaitement maîtresses de leurs pulsions, les désirant sans cesse mais n'y succombant que lorsque cela leur portait avantage ou ne représentait aucun risque.
Pour sa part il était toujours esclave de ses pulsions et c'était pour cela qu'il avait toute sa vie durant respecté sa mère au point de la déifier et que désormais il appelait Gaïa et Fiora maîtresses. Certains disaient que les bios guerriers étaient maintenus sous contrôle par l'art du plaisir des prêtres et prêtresses lincians, c'était possible mais Yles préférait l'esclavage de la jouissance à toute autre forme de liberté, libre à ses maitres de contrôler leurs désirs, lui vivait pour la passion!
Aussi le combattant répondit au baiser de sa compagne avec fougue et fit courir ses mains fines sur la combinaison moulante de Luuçaliia, s'attardant sur ses hanches et les courbes les plus charnues de son anatomie. Son ouïe surhumaine continuait de guetter un éventuel garde mais rapidement tous ses sens se concentrèrent sur l'autre, oubliant totalement la raison pour laquelle il se trouvait dans ce bâtiment. Il sentait le léger parfum de la provocatrice mêlée à sa propre sueur, son souffle de plus en plus court, la douce texture de ses cheveux...
D'un de ses bras Yles souleva la jeune femme comme si elle ne pesait rien et elle passa avec adresse ses jambes autour des hanches du bio guerrier et celui ci l'emmena loin de la porte, la posant sur un bureau tout en continuant à l'embrasser fougueusement...

Luuçaliia se laissa emporter par le tourbillon d'émotion. Depuis qu'elle avait pour la première fois ressentit les caresses de Gaïa, toutes celles qui avaient suivis avaient semblé insipides, fades. Particulièrement celle des hommes.
Mais celle-ci, c'était un plaisir divin, une jouissance comme nul autre. Elle fit courir ses mains sur le corps de son amant, rendant un baiser toujours plus passionné. Lorsqu'il la souleva, elle se raccrocha à lui comme si il était son sauveur. Elle ne voulait pas que le contact soit brisé, même si au fond d'elle, elle savait que ce serait tôt ou tard le cas. Mais pour le moment, seul le bio-guerrier importait, seul son corps lui semblait réel.

Ses mains commencèrent à défaire le pantalon de son amant, tandis qu'elle sentit le bio-guerrier s'activer à retirer sa combinaison. Quand les deux amants furent assez dénudés, leur union devint plus physiques. Et le plaisir fut décuplé. Luuçaliia retint autant que possible ses cris d'extase, embrassant passionnément le bio-guerrier pour éviter d'alerter tous les gardes à la ronde.

Les deux slaaneshis se séparèrent après plusieurs dizaines de minutes de plaisir intense. Luuçaliia se laissa reposer mollement sur le bureau, le corps ruisselant de sueur tandis que ses sens revenaient petit à petit sur la situation présente.

Gaïa avait psychiquement observé les ébats des deux amants s'assurant qu'aucun garde n'ait la mauvaise idée de venir les interrompre par de subtiles manipulations mentales. Luuçaliia était désormais totalement acquise à Slaanesh, vivant pour son plaisir désirant mille passions.
La jeune linciane avait déjà pu jouir des talents d'Yles et savait que les deux pourraient passer de bon moments. Lorsqu'ils en eurent finit, elle vit Yles haletant contempler une Luuçaliia elle aussi en sueur. Le bio guerrier semblait considérer la provocatrice comme une de ses égales et se réjouissait de pouvoir l'observer sans avoir à baisser les yeux ni demander permission.
Il finit par se relever et remettre sa combinaison de combat avant de commencer à fouiller la pièce tout en se frottant occasionnellement à sa partenaire.

Luuçaliia sortit de son extase doucement. Elle reprit d'abord possession du monde qui l'entourait par ses sens, s'assurant d'abord que la situation était sans danger. Elle se releva lentement, se rhabilla, puis se mit elle aussi à l'exploration de la pièce, répondant discrètement aux caresses furtive de son compagnon.

Sur le bureau central trônait un ordinateur. Bien que se faisant peu d'idées sur son éventuel contenu, elle s'y installa et commença à pianoter sur le clavier. Il y avait déjà longtemps qu'elle n'avait plus toucher à une telle machine mais elle retrouva rapidement ses habitudes de pirate. Elle farfouilla dans les dossiers, à la recherche d'informations utiles.
Elle trouva un registre des réceptions, et chercha à la date ou le noble avait envoyé ses propres documents. Mais elle ne trouva rien. Seul un certain Charle Jundmon avait envoyé quelques dossiers contenus dans des enveloppes cachetées.
Elle s'apprêtait à éteindre l'ordinateur quand elle vit le résumé de la réception de ce Charle Jundmon, où il était appelé CJ.
Choeur Joyeux.
Un mot de code, simple mais assez efficace pour tromper un voleur classique, ils devaient avoir confiance dans leur capacités à cacher leurs activités. Ou alors ils étaient un peu trop croyants et pensaient les hérétiques incapable de comprendre ceci.

A priori, les dossiers relatifs au dénommé CJ était contenu dans le bureau principal, celui où elle était donc, rangé dans l'étagère sécurisé A, troisième tiroir.
En effet dans le fond du bureau était installé cinq étagères à tiroir nommé de A à E, chacune contenant quatre tiroirs verrouillés nommés par un numéro.

Luuçaliia pointa le tiroir trois de l'étagère A.

-C'est là-dedans que se situe les dossiers, ils doivent être intitulés CJ ou Charle Jundmon.