Quartier Est

Joss sortit de sa poche un briquet, puis s'alluma une clope qu'il porta à sa bouche, pour en tirer une bouchée de fumée. Il n'avait pas l'habitude de faire le point sur sa situation comme cela, de réfléchir tout simplement, mais il en éprouvait l'étrange nécessitée.
Il était arrivé sur cette foutue planète quelques mois auparavant, et le seul moyen d'entrer en ville était de rejoindre l'un des deux groupes qui se faisait le guerre à la con en pour le contrôle de la planète. Et comme il n'était pas vraiment en bons termes avec tout ce qui touchait de près ou de loin la noblesse, il avait choisis de rejoindre le parti travailliste. La paye était bonne, il avait pas vraiment à se plaindre de ça. Même, les travaux non plus n'était pas super difficile en soit : entre s'assurer qu'un deal ne foire pas, et patrouiller dans les quartiers d'habitations, il avait largement le temps d'aller au bordel du coin profiter de la vie, et surtout, des jolies formes des filles. Ajoutez à cela quatre whiskys, trois paquets de clopes, un briquet, et vous faites un homme heureux. Enfin, presque, il y avait un truc qui le chiffonnait. Quelque chose n'allait pas, il n'arrivait pas à expliquer pourquoi, mais pour lui, ça se comprend. Généralement, il ne réfléchissait pas autant, il obéissait, tout simplement, mais cette fois, pour qu'il se mette à réfléchir, il devait y avoir un truc pas net derrière tout ça.

Il regarda les gars avec qui il patrouillait : limite on aurait dit qu'il était des ouvriers à qui on avait donné un fusil...ah oui, mais c'est le cas, pensais-t-il. Lui, il avait l'habitude de tenir une arme, pas ces troufions. Et le pire, c'est qu'ils semblaient sur les nerfs.

-Ben quoi ? Pourquoi vous faîtes cette gueule ? Y a rien, la rue est déserte là...
-Ouais, c'est ça, et moi, je m'appelle l'Empereur, et je jette des éclairs ! La ferme Joss, j'ai cru entendre un truc.
-Ouais, ben j'ai ma propre idée d'où je vais le foutre mon éclairs si tu déstresse pas un peu.

Joss épaula son fusil, puis tira en l'air, faisant sursauter ses camarades.

-Putain, espèce d'abrutis ! Tu veux qu'une patrouille des nobles nous tombe dessus ?!
-Ah ah ! Regardez vous la bleusaille ! On est sur notre territoire, abrutis.

Soudain, un éclairs frappa l'un des militants, qui tomba raide sur le sol, le crâne transpercé.

-Putain, l'Empereur existe...lâcha Joss en courant se mettre à couvert.

Deux des militants qui couraient à côté de lui furent fauchés, la gorge ouverte, par une sorte d'ombre qui avait disparu aussi vite qu'elle était apparue, dans un très fin nuage bleuté. Bordel, Joss n'avait jamais vu ça, il avait tort, et là, pour le coup, il n'avait aucune idée de sur quoi tiré. Cependant, il cru voir une ombre sur un toit, et par réflexe, il tira une salve dans cette direction, qui toucha un bras de la silhouette. Cette dernière fit un pas en arrière pour se mettre à couvert.

-Repli ! cria-t-il.

Les militants commencèrent donc à faire demi-tour, totalement désorganisés. Joss voyait que petit à petit, ceux qui couraient avec lui tombaient les uns après les autres, toujours tranchés à la gorge. Il avait essayé de garder son sang froid jusqu'ici, mais là, c'était trop. Il commençait vraiment à flipper. Il s'arrêta un instant, puis épaulant toujours son fusil, il tira tout autour de lui.

-Sors de ta cachette, bâtard !
-Avec plaisir, lui répondit une voix sortit de nul part.

Joss eut un mauvais pressentiment, puis il se retourna. Une étrange toile se colla à lui, le faisant basculer par terre. Il ne parvenait pas à s'en échapper, et il sentait que les liens se resseraient à mesure qu'il se débattait. La peur au ventre, il tenta de hurler, mais quelques secondes plus tard, il n'était plus qu'un cadavre sanguinolent, étalé sur le sol, le visage horriblement déformé par la peur, comme tous les autres. Pas un seul n'avait survécu.

*
* *

Faeruithir constata le gâchis auquel il faisait face. Ces humains trop curieux n'avaient pas fait preuve d'une réel résistance. Ils avaient malgré tout tenté de fuir, et la mort fut leur seul chance de salut. Vraiment, quel gâchis, mais tant pis, ce sont des humains.
L'exarque araignée fit de nouveau un saut warp pour rejoindre le haut du toit où se trouvait Alarielle. Il avait entendu une décharge de fusil laser humain tiré dans sa direction, mais il n'avait pas intervenir à temps, et il voulait s'assurer qu'elle n'avait.
La scout se tenait assise sur le bord sur le bord du toit. Alarielle était une jeune femme eldar de 380 ans environs, plus vieille que Selenel donc. Son visage témoignait toujours la même jeunesse, semblant avoir le même âge que la prophétesse. Ses cheveux noirs coiffés en queue de cheval, quelques mèches retombant de chaque côté de son visage lui donnait, avec deux étranges yeux blancs, un aspect doux. Seulement, elle était plus froide, plus distante qu'on ne pouvait l'imaginer, et surtout impulsive. Malgré son apparence toute douce, elle était une fine et agile scout, une eldar qui s'était détournée de la voie de l'eldar, ne la trouvant pas à son goût.
Quel gâchis, pensa encore l'exarque.
Seulement, les yeux de l'eldar se portèrent sur le bras gauche de la jeune femme eldar, duquel coulait du sang que l'eldar tentait limiter avec son autre bras.

-Ainsi donc, l'humain ta touchée, moi qui te pensais invulnérable. Tu penses pouvoir tenir jusqu'à la porte warp ?
-Épargne moi ta morale, je peux me débrouiller toute seule...
-Innocente jeunesse, intrépide, invincible, courageuse, prêt à vaincre mille danger, et pourtant si fragile.
-Quand tu auras finis de te moquer, pourrais-tu sauver la belle eldar en détresse, qui souffre, pendant que toi, tu te pavane en lui donnant des leçons ?
-Alors, maintenant, tu as besoin de moi ? Ah, regarde toi.

L'exarque était âgé de 850 ans, et avait une expérience hors du commun du combat. Ses cheveux grisonnant était coiffé en queue de cheval, sur la partie supérieur de sa tête, laissant ses deux oreilles bien à découvert. Il était armé d'un générateur de saut warp, un double tisse mort et de deux lames énergétiques, un arsenal on ne peut plus mortel. Sur son dos, la rune des araignées spectrale était clairement dessinée, légèrement en relief et incrustée d'une pierre verte.
Faeruithir est au service de l'autarque depuis longue date, tout comme Alarielle qui l'est depuis qu'elle est devenue scout. Tout au contraire la scout, l'exarque araignée spectrale était bien plus réfléchis, plus doué, plus vif. Il était un guerriers fabuleux, distribuant la mort avec une rapidité extrême.

Les deux eldars rejoignirent très vite la porte warp. Celle ci se dressait au milieu d'une place, rendue déserte. Une pyramide noire, posée sur une base dorée, couverte de symbole, avec au sommet une rune d'un côté dans un sens, de l'autre côté inversée.
L'installation de la porte s'était faite il y a peu, et son emplacement pratique. A cet endroit, il était facile de se téléporter, les flux warps convergent en ce point. De plus, la place était déjà presque déserte à l'arrivée des eldars. Il ne fallut pas longtemps aux scouts et aux araignées spectrales pour mener une petite extermination.

Les chanteurs de moelle était en train d'incanter des canons shuriken, tandis qu'un médecin se chargait du bras de la scout, que la porte warp s'enroba d'un halo bleuté. Puis, en un éclair, l'autarque parut, resplendissant dans son armures noire et son heaume beige, les ailes de phœnix lui donnait un aspect céleste. A sa gauche apparut Selenel, ayant revêtit une armure composite, évidement blanche, et tracé quelques tatouages sur son visage.

-Je vois que Alarielle s'est déjà blessée, dit Ylthmerion en voyant la scout, nous allons pouvoir commencer les recherches.