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 La campagne des huit éclipses.

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Njarll
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Njarll
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Njarll


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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeLun 19 Oct 2009 - 17:44

M'en fout un peu du point d'xp vu que Njarll va repartir vers Fenris à la fin du scénario , à ce moment la je ferait u garde impériaux , venant d'un régiment un peu particulier d'une planète un peu particulière occupé par un chapitre très particulier.

Je tenterais d'inventer une histoire plausible à ce moment la.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeLun 19 Oct 2009 - 19:12

J'ai pas le courage de lire... je m'embrouille puissance quinze et je déteste ton style d'écriture... néanmoins... je dois dire que c'est pas mal...
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Arax, Inquisiteur
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeLun 19 Oct 2009 - 19:29

Il est vrai que le début est assez horible (je réécrirait tout le premier chapitre, un jour, lointain) mais j'ai l'impression que ça s'améliore par la suite sur ce plan là. A partir des chapitres 2/3 il me semble même que ça devient assez facile à suivre.
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Schultzy

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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMer 21 Oct 2009 - 13:25

Je l'aime bien moi ce chapitre un mais il ce finit un peu trop rapidement (tu aurais du décrire les combats à l'intérieure du vaisseau).
Là je viens de lire le deuxieme chapitre et j'ai hate de lire la suite mais je vais attendre un peu (texte blanc sur fond gris-noir, sa me fatigue les yeux La campagne des huit éclipses. - Page 3 371565 )

Sinon quelque fautes d'orthographe mais rien de graves, j'ai vu pire dans certain livres ("le retour des anges" pour ne pas le citer La campagne des huit éclipses. - Page 3 303663 ).

ps: On voit tout de suite d'où viens ton inspiration dans le RP en lisant cette fic' :noel:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMer 28 Oct 2009 - 16:51

Lorsqu’Aryn s’éveilla, ses yeux restèrent un instant brouillés par la fatigue. Ses jambes lui faisaient un mal de chien et ses bras eux aussi étaient douloureux. Il tenta de se relever, sentant la douceur du drap de son lit. Il portait toujours son armure et un simple drap le recouvrait. Autour de lui se trouvaient les survivants de sa fratrie, seulement huit maintenant. Une de ses sœurs jouait une calme mélopée à la flutte alors que deux autres guerriers se coifaient mutuellement. Après la folie de la nuit il parraissait ironique à Aryn de les voir ainsi calmes et presque innofensifs. La plupart avaient abandonnés leurs armures et déambulaient nus dans la tente qui leur avait été atirbuée. Trois s’adonnaient à des plaisirs plus corporels mais avec une lascivité montrant là aussi une certaine fatigue.

Aryn lui ne sentait pas encore le désir charnel, pas à un point qu’il ne pouvait réprimer. Il se releva, retira son armure pour prendre une simple tenue de coton avant de sortir de la tente. Le soleil l’acceuillit avec sa douce chaleur. A en voir sa position cela devait faire cinq heures qu’il avait quitté les combats face à ce maudit épéiste. La suite n’avait été qu’un brouillard flou alors que la prêtresse prenait possession de son corps. Il croyait se souvenir avoir courru, par delà même ce dont ce corps amélioré aurait du être capable. Lorsqu’il avait rejoint le camp avancé la prêtresse l’avait laissé, chargeant ses frères et sœurs de le reconduire sur sa couche.
Maintenant il lui fallait à nouveau prendre l’air, marcher par lui-même. Alors qu’il traversait le petit campement il vit les préparatifs pour le lendemain, au fond de ce vallon, à l’abri de la puissance des bombardements obitaux, une vingtaine d’unités d’artilleries lourdes s’étaient rassemblées. Les canons longs des basilisks pointaient dans la même dirrectionque ceux des nouveaux marcheurs d’artillerie. Aryn trouvait que malgré leur efficacité avérée, les basilisks parraissaient grossiers et lent face à leurs remplaçants marcheurs. Un jour Lincia serait totalement débarassée de l’ancienne technologie héritée des SCS et ce jour là, l’Impérium figé dans le temps tremblerait sur ses fondations. Long de huit mètres, posés sur six pattes, les marcheurs disosaient d’une mobilité bien supérieus à leurs homologues roulant tout en étant armés du même canon trembleterre. Une telle machine étai capable d’envoyer la mort à plusieurs dizaines de kilomètres de distance tout en restant à l’abri des armes de plus petit calibre, sa carlingue était délicatement sculptée à la gloire de slaanesh et Aryn savait que les faibles impériaux ne pouvaient supporter la vue de ces simple symboles, une assurance de plus.

En haut du vallon, les membres de la légion se mettaiet en place, creusant des positions retranchées et minant la zone. Aryn monta en haut d’une crète pour contempler le champ de bataille de demain. Les équipes d’ames lourdes prenaient elles aussi position. Ce petit vallon encaissé devait devenir un bastion imprenable, capable de servir de nid d’artillerie le lendemain. En scrutant la plaine, Aryn vit trois autres postes retranchés. Ces éléments seuls de l’armée resteraient fixe, le reste des troupes serait déployé dans la nuit en même temps qu’un assaut de la flotte suprimerait tout risque de bombardement. La légion devait tenir les bois et villages éparpillés. Capable de rester caché le temps qu’approche l’avancée impériale. Là ils frapperaient les lignes étirées de l’ennemi. Les bio-guerriers pour leur part attaqueraient à la nuit tombée afin de désorganiser totalement les fores ennemie. Malgré tout Aryn savait qu’ils ne seraient que des pions. La vraie bataille se déroulerait au milieu des plaines, là où les blindés impériaux affronteraient leurs homologues chaotiques et où les titans trouveraient des adversaires à leur mesure. Il était seul au milieu d’une guerre à une échelle le dépassant totalement, restait à voir quel serait son rôle.

Alors même que le Slaaneshi était perdu dans ses pensées il entendit un léger bruit de pas derrière lui. L’air de rien il continua à fixer la plaine mais il ne put s’empécher de frémir lorsqu’il sentit les longs bras se passer autour de sa taille puis remonter le long de son torse alors qu’une silhouète féminine se pressait contre son dos. Il ne la connaissait que depuis quelques mois mais déjà il ne pouvait presque plus se passer d’elle. La mission lui avait aporté un court répit mais déjà il sentait à nouveau le désir et même plus monter en lui. Par delà la passion charnelle c’est un véritable amour qu’il sentait depuis qu’il la connaissait. Il aimait son corps parfait, il aimait son sourire malicieux et son rire cristalin prfois emprunt d’un sadisme sans borne, il aimait passer du temps avec elle, tant pour parler que pour assouvir ses passions.

Il se retourna et plongea une fois de plus dans ses étranges yeux rose pâle. Elle était magnifique, une véritable élue de Slaanesh, favorisée à un point dont il ne pouvait que rêver mais étrangemnt il ne sentait pas de jalousie, seulement une quasi vénération. Grande pour une humaine, elle avait la beauté d’une adolescente au sommet de ses charmes, sa peau pâle était recouverte de tatouages hésitant entrele violet foncé et le noir et Aryn savait qu’il pouvait se perdre dans ces lignes des heures durant. Elle était parfaite. Ele était une sucubus.
Leurs levres se rencontrèrent et Aryn senti une pulsion de luxure pure lui traverser le corps. En cet instant elle était sa déesse, il n’existait rien d’autre qu’elle dans son esprit. De ses larges mains il parcourut son corp mais il la sentit l’arrêter d’un geste. Le désir obliterait sa raison mais un seul ordre d’elle le tenait aussi sûrement que les fouets du divin Slaanesh.

- Agenouille-toi. Demanda-t-elle d’une voix enfantine.
Aryn se prosterna en un instant. Une partie de lui-même était effrayé d’un tel asservissement mais il était l’esclave de ces yeux roses. Il ne put s’empêcher de baiser la jambe de son amante.
En sentant cet esprit tellement soumi au sien Delphia s’autorisa un sourire. L’apothéose était vraiment un don de Slaanesh !



Dinor s’ennuyait déjà. Le groupe était arrivé dans la zone des réfugiés près d’une heure plus tôt et la seule chose qu’il avait pu voir était des ruines, des personnes dans un état misérable, et d’autres ruines. Dans ce petit camp deux mille tentes avaient été instalées pour abriter plusieurs dizaines de milliers de réfugiés. En à peine une journée cet endroit portait déjà les signes avant coureur d’un cloaque misérable. Bombardés au milieu de la nuit, des miliers de citoyens étaient mort sans même compendre que la guerre était sur eux. Les rares survivants avaient fuit leurs demeures, souvent sans pouvoir apporter plus que ce qu’ils pouvaient porter sur leur propre dos et avaient tenté de trouver un endroit sûr. Lorsque la garde était arrivée, elle les avait rassemblés dans ce gigantesque camp, instalant dans la nuit grillages et miradors. Pas un garde ne patrouillait les huit kilomètres carrés du camp, laissant aux survivants la tâche de subvenir à leurs propres besoins. La seule aide impériale avait consistée en trois repas peu ragoutants, servis dans des quantités plus qu’insuffisantes.

Le sniper savait bien que les civils ne devaient en aucun cas gêner la progression impériale et qu’étant donnée leur contact prolongé avec le chaos, il serait probable qu’une bonne partie de cette foule soit destinée aux bûchers. Malgré tout il ne pouvait s’empêcher de compatir. Ils étaient des humains après tout !

Et cette inspection ne servait à rien ! Arrivés entourés par une équipe de troupes de choc en armure carapace, le groupe ne pouvait espérer passer innaperçut, et comment mener l’enquête si tous sont conscients de votre présence ? Les premières dix minutes, Dinor avait repéré un nombre assez effrayant de mutants. Maintenant qu’ils étaient plus que détectés, seuls des humains tout ce qu’il y avait de plus normaux se présentaient à eux. Le sniper poussa un long soupir, encore une journée gachée !

Tout à ses pensées, le sniper ne remarqua presque pas la main qui se posa sur son épaule. Il se retourna et se retouva face à Lupa. Elle était petite et jeune, très jeune. Elle affirmait avoir dix neuf ans mais Dinor ne lui en aurait pas donné plus de seize. Ils l’avaient rencontré sur le précédant monde sur lequel s’était arrèté la croisade. Occupée depuis vingt ans, Levia IV était en grande partie corrompue à l’exeption de quelques groupes de résistants dans l’un desquels la jeune fille s’était engagée. Lorsque la libération était venue, elle avait mené des oppérations de guerrilla et soulevé des populations contre l’occupation chaotiques. A leur rencontre, Arax avait décelé un potentiel psychique assez interssant chez elle, une capacité de suggestion mentale innée qui avait vallut à l’adolescente une place dans la suite. Dinor l’aimait bien, elle était souvent assez drôle avec son humour simple et gras, très différent du bon nombre de coincés que pouvait contenir le reste des hommes de main de l’inquisiteur. Lupa, pour sa part considérait le sniper comme une sorte de grand frère, une personne prète à prendre sa défence lorsqu’elle jouait un tour aux aldérans ou qu’elle trafiquait les programmes d’Alastor. Elle ne pouvait vraiment pas agir sans une once d’humour ce qui lui avait valu autant d’amitié que d’hostilié.

-Tu penses qu’ils comptent réelement attraper quelque chose avec une approche aussi discrète que celle là ? demanda la jeune fille.
-Et bien, l’infiltration n’a jamais été leur spécialité mais coincés comme ils le sont ils ne l’admettront jamais, répliqua le sniper. Tu veux en venir où fillette ?
-Si nous faussions compagnie à nos chers collègues et explorions un peu ce camp d’une manière plus efficace ? Ca te dit, viellard ?

Dinor se senti légèrement agacé par la gamine mais il accepta de la suivre, cela valait mieux que de perdre une journée de plus à ne rien faire. Les deux agents de l’inquisition quittèrent le groupe sans même que celui-ci n’en ait conscience, tout occupé qu’il était à tenter d’interroger quelques viellards. Ils traversèrent en quelques instants un dédale de tente et dès que les troupes de coc furent loin, leur environnement fut changé du tout au tout. Soudainement les simples humains parmis lesquels le groupe avait évolué des heures durant se trouvaient mélangé avec un nombre alarmant de mutants. Certaines altérations étaient subtiles mais d’autres étaient assez marquante et même dérangeantes du point de vue de Dinor. Il ne comprenait pas comment la foule pouvait les accepter si facilement. Il s’étonanit aussi du fait que les réfugiés n’étaient pas du tout méfiants à leur égard. Il fit part de sa réflexion à Lupa qui pour sa part semblait parfaitement dans son environnement. Depuis qu’ils étaient sortis de la zone d’influence des troupes de choc elle se cramponnit à son bras droit et lançait des regards incendiaires un peu partout.

-Qu-es ce que tu fout ? Et c’est quoi tout ces mutants ? On a aterrit où ?
-Chut, lui murmura Lupa en continuant à se presser contre lui. On est en territoire ennemi. Des communautés comme ça j’en ai connu des tonnes pendant ma jeunesse, des cultistes, des dépravés aveugles à la lumière de l’Empereur. Ils pensent que tu es un garde venu passer du bon temps et que je suis la première pute sur laquelle tu as posé le regard.
-Qu’es ce que tu me chante ? Ce sont des cit…
-Non, ce ne sont plus des citoyens impériaux, le coupa Lupa, ils ont abandonné la lumière de l’Empereur, ils vivent dans les ténèbres. J’ai vécu toute ma vie au milieu de ce genre de personne, je sais les reconnaitre.

Les deux impériaux s’arrètèrent. Dinor ne remarqua qu’alors qu’elle était pressée contre lui, sa compagne avait ouvert sa combinaison en grand, exposant son corps juvénile. Il était vrai qu’ainsi elle faisait bien plus « pute » comme elle disait. En y regardant de plus près, tous ceux qui l’entouraient parraissaient étrangement habillés aux yeux de Dinor. Couleurs vives ou violets pâles, peaux nues, les femmes notaent étaient habillés très légèrement et n’en semblaient pas le moins du monde génées. Le sniper se sentit soudain en danger, il se crispa quelque peu en prenant conscience qu’il était au milieu d’ennemis potentiels. Soudain il sentit des lèvres se presser contre les siennes.

-Calme toi mon coco, j’ai mille et une façon de te détendre, lui dit Lupa avec un clin d’œil aguicheur et une voix toride.
Elle se décolla de lui, le laissant quelque peu destabilisé par ce qui venait de se passer, avant de se diriger en roulant exagérément des hanches vers un mutant qui pelotait deux femmes en chaleur.
-Dit moi mon gros, tu sais où mes copines ont pu amener nos camardes hors monde ? Mon client est un peu nerveux, je voudrais lui trouver un coin calme avant de lui montrer les dons du Prince.
-Nos filles en ont déjà ammené un groupe dans le librarium pas loin. Parrait y même qu’y a une prêtresse pour les divertir les gatzios.
-Merci, je vais rejoindre mes sœurs avec ce poisson là.

Lupa retourna vers Dinor qui semblait réelement ne pas en mener large. Elle l’attira à l’abri des regards avant de reprendre son sérieux et de refermer sa combinaison. Elle vérifiait les pistolets dans ses holsters lorsque le sniper lui posa finnalement la question :

-Qu’es ce qui se passe par le trône, des chaotiques en pleine population, une fillette qui m’embrasse, où je suis ? Et d’où sais-tu faire ça ?
-Tu es en zone occupée, lui répondit l’adolescante avec une duretée dans la voix qui parraissait totalement innapropriée venant de ce petit corp. Dans une société comme celle là, une adolescente pauvre qui ne se prostitue pas est très suspecte, alors j’ai appris. En tout cas, il semblerait que quelques gardes ont décidés de se détendre en profitant des délices que peut fournir une population encore linciane. Ils font ça à chaque fois, sur Levia aussi c’était ainsi, le culte du plaisir est très rapide à se répandre, et n’est pas toujours endigué à temps. En tout cas les gardes se trouvent dans un librarium non loin, et une prêtresse lincianne est même là pour assurer la représentation. On doit y aller et faie un exemple. Tu es avec moi ?

Dinor n’était pas exactement motivé. Attaquer en duo une position ennemie n’était pas quelque chose qui s’imprvise dans l’instant. Quoi qu’en fait il l’avait déjà fait la nuit dernière, face à des adversaires autrement plus dangereux que quelques gardes dépravés. Il sentit l’exitation monter en lui, la volonté d’afronter la mort et surtout de la vaincre. Inconsciement il sortit son fusil de snipe avant de planter son regard dans celui de sa compagne. Il allait y avoir de l’action !


Les deux agents impériaux se faufilèrent dans les ruines, invisibles tels des ombres. Ils rencontrèrent quelques mutants dispersés ici et là et ils surprirent également deux ou trois couples se livrant à leur passion. L’hédonisme poussé à un tel point avait quelque chose de dérangant pour Dinor. S’abandonner à la moindre de ses pulsions lui paraissait contre-nature, mais à la fois, il était légèrement fasciné. C’était cette fascination morbide qui rendait les cas de corruption très fréquent lors de la guerre contre Lincia, les tortures psychiques que faisaient subir les psyker de combat chaotique poussaient petit à petit les hommes vers la débauche. Raison de plus de finir les conflits le plus vite possible.

Ils arrivèrent en vue du Librarium. Au milieu de cette dévastation, le batiment intact détonnait étrangement. Seules ses fenêtres brisées laissaient supposer que l’enfer s’était déchainé autour de lui la nuit passée. Le batiment, haut de trois étages, avait une architecture post-gothique. Sa façade était parsemmée de grandes baies vitrées laissant voir les rangées de livres qu’abritait ce batiment. Les impériaux s’interrogèrent un instant sur la raison qui avait pu pousser l’ennemi à épargner un tel centre de la connaissance impériale. Ils entrèrent par la double porte entrouverte, derrière elle, des rayons interminables de livres. Quelques étagères étaient renversées et ils virent au sol des vêtements abandonnés. Les gardes étaient bel et bien venus ici, et en tendre compagnie. Dinor et Lupa étaient à l’affut du premier signe laissant penser à une menace. Quelque chose dans ce bâtiment ne leur plaisait pas du tout. Au détour d’une allée Dinor ne put s’empècher de prendre un livre, il était recouvert de sombres runes dont la simple vision lui blessa les yeux. Il le laissa tomber horifié et fit un pas en arrière. Ainsi même la connaissance de ce monde avait été souillée. Et ce en à peine douze ans ! Peut être ce lieu était il au-delà de toute rédemption ? Peut être la corruption était elle déjà aussi imprègnée dans l’âme de chacun que dans les corps des mutants qu’il avait vu dehors ? Il se mit à braquer son fusil en tout sens. Maintenant qu’il regardait plus attentivement, cela lui sautait aux yeux, des motifs impies étaient discéminés partout sur les étagères comme sur les murs, si subtillement intégrés qu’il ne les avait pas vu.

Lupa vit que le sniper commençait à sérieusement paniquer, il gesticulaitl en tout sens et à le voir il ne tarderait pas à hurler révellant leur position. La jeune fille lui plaqua une main sur la bouche avant de lui murmurer des paroles apaisantes. Elle n’avait jamais compris l’horreur que ressentaient certains à la vue de symboles de l’ennemi mais elle les savait être une arme au même titre que leurs canons et leurs épées. Le sniper se débattit au début mais cessa rapidement. Sa respiration reprit un rythme calme et elle put le lacher.

Les deux compgnons purent se reprendre leur progression. Dinor s’efforçait de ne pas regarder toutes les marques de corruption qui maintenant lui sautaient aux yeux. Il voulait sortir le plus vite possible mais si des gardes étaient bel et bien dans un tel sanctuaire de corruption, il fallait supprimer le cancer avant qu’il ne se répande. Ils descendirent un escalier, une double porte laissait échapper des cris et des gémissements, une forte odeur d’essens se répandait elle aussi de la pièce fermée. Lupa ouvrit doucement la porte. Les agents inquisitoriaux se glissèrent dans une très grande pièce. Ils étaient au sommet d’un escalier qui descendait vers un d’innombrables rayons.

Dinor faillit vomir à la vue qui s’offrait à lui. Le sol était gravé d’une gigantesque rune et un grand espace dégagé au milieu des innombrables étagères était le lieu de la pire scène de débauche qu’il lui avait été onné de voir. Une quinzaine de gardes impériaux étaient entourés par une quarantaine de femme. Tous se livraient à une orgie des sens, à la dépravation la plus totale. Au milieu du cercle se tenait une fille, à la voir, Dinor pensa tout de suite à une prêtresse Linciane. Six autres femmes se prosternaient devant elle, baisant ses pieds, lechant son corps. Un instant Dinor sentit l’envi de se réveller, de s’abandonner, de rejoindre ces hommes et femmes qui vivaient leurs passion jusqu’au bout. L’odeur devenait entêtante, il sentait sa conscience sur le point de s’endormir. Puis il entendit une voix, claire et forte au milieu de cette brûme. Cette voix le ramena à la raison.

-Au nom de la très sainte Inquisition Impériale, vous êtes déclarés traitres à Son nom et vous ne méritez que la mort !

Alors même que Lupa parlait, elle commença à faire feu de ses deux pistolets au milieu de la foule. En quelques secondes elle vida deux chargeurs, faisant une dizaine de morts. Dinor qui s’était repris ajouta sa puissance de feu, d’abbord avec son pistolet laser avant qu’il ne saisisse son long fusil. Il alligna calmement la femme au centre, ne pouvant s’empêcher de frissoner à la voir de près à travers son réticule. Le coup partit en pleine tête. Pourtant elle ne s’effondra pas. Dinor retenta un tir mais une fois de plus rien ne se produisit. Il senti une puissance maléfique monter autour de cette femme, il lui semblait voir de petits éclairs violets parcourir sa peau, ses yeux étaient totalement blancs. Dinor prit peur. Il vit une brûme rosatre se former et adopter une apparence humaine. De plus en plus vite. Malgré l’assaut des impériaux, les hérétiques continuaient à se livrer à leurs actes débridés avec une frénésie de plus en plus manifeste. Quelque chose clochait vraiment.

-Lupa, cria le Sniper, je crois que l’on devrait se replier, il y a quelque chose de pas net du tout dans cette histoire !

La jeune fille entamait ses troisièmes chargeurs mais elle aussi commençait à prendre peur. Elle vit la brume prendre forme et se mit à concentrer ses tirs sur elle. Pourtant les balles traversèrnt sans même perturber la chose. Lupa sentit pour la premiere fois depuis bien longtemps la peur. Elle commença à reculer alors que la brûme révellait enfin le nouvel enemi. Six créatures au long corps androgyne à la beauté effrayante avaient fait leur aparition. Elles caquetaient sans arrêt et Lupa sentit leur voix s’enfoncer dans son esprit, l’invitant à les rejoindre, à rejeter la rigueur qu’ele s’était imposé depuis sa naissance, mais elle préferra fuir que d’affronter ces promesses. Dinor avait déjà commencé à reculer. Les démonnes qui étaient apparues esquivaient chaque tir qui partait vers elle dans une danse à la fois facinante et terrifiante. Elles se raprochaient lentement, moqueuses.

Lupa et Dinor tournèrent les talons en un bel ensemble avant de courir aussi vite que leurs jambes le permettaint. D’un saut les démonettes franchirent l’espace les séparant de l’étage puis se lancèrent à la poursuite des fuyards. Leurs bras se finissaient en pinces cruelles tandis qu’une crinière rose et blanche tombait leur peau noire ébenne. Elles étaient des filles d’un autre monde, un autre espace et ceux issus du notre ne pouvaient leur faire face.

Lupa courrait dans les escaliers qui devaient la ramener au premier étage. Elle senti soudain la caresse de tentacules le long de son corps. Elle ne put s’empècher de lancer un regard en arrière et elle vit l’une des créatures, juste derrière elle, semblant simplement marcher mais pourtant la talonnant malgré son train d’enfer. Elle tenta de tirer de son pistolet sur la créature mais celle-ci disparut subitement, se déplaçant à une vitesse que ses yeux pènaient à suivre. Arrivée au rez de chaussé, elle fut prise par son élan et s’écrasa contre une bibliothèque, des tomes corrompus tombant tout autour d’elle, s’ouvrant sur leurs funestes runes. Lupa frissona légèrement alors que Dinor était prit d’un véritable hurlement de terreur à cette vue. Une odeur acre apprit bien vite à l’adolescante que son partenaire avait déjà épuisé sa dose de courage. Lupa se releva, douloureusement. Les six créatures les entouraient. Ainsi donc tout se terminait ? Toute sa vie n’était donc qu’un ensemble d’étapes devant la mener à cet instant ?

Elle vit alors un petit objet rouler au sol. Les démonettes bondirent hors de portée de la grenade alors que Dinor empoignait sa compagne avant que tous deux ne repennent leur fuite éperdue.
-J’ai appelé de l’aide, réussit il à articuler. L’équipe est en route, on va s’en sortir.
Libérés des containtes de la discretion, traverser le librarium ne prit que quelques instants. Les instants les plus longs de leur vie d’alors. Le rire démoniaque les porsuivait sans cesse alors que les démons restaient sur leurs talons sans jamais les attraper réelement, prologeant la torture. Plus d’une fois l’un des deux impériaux senti une griffe lui lacérer le dos, lui déchirer ses chairs mais pas un instant ils ne s’arrètèrent. Alors qu’ils arivaient enfin en vue de la porte, leurs efforts furent anéantis. Trois créatures se tenaient déjà devant la sortie tandis que les trois autres arrivaint sur leus arrières. La traque était finie, l’exécution était venue.
Dinor et Lupa se mirent dos à dos, pistolets en main. Alors qu’une créature s’avançait, Lupa put enfin faire mouche, éparpillant le corps gracile qui disparut laissant derrière lui une odeur enivrante et une bûme rosatre. Dinor pour sa part enchaina deux tirs dans la tête d’une créature. Si le premier passa innexplicablement au travers de sa tête, le second la déruisit pûrement et simplement. Malgré ce maigre succès, les autres créatures se jettèrent sur les impériaux. Lupa tenta de parer un coup visant sa poitrine mais son bras fut sectioné net par une des créatures démoniaques. La jeune fille s’évanoui sous le choc, se réveillant un instant plus tard baignant dans un océan de douleur. Dinor pour sa part fut projeté contre un mur, il senti plusieurs côtes se briser mais qu’importait ? Il était déjà mort. Se relevant il réussi à abattre une nouvelle créature avant que deux des dernières ne se jette sur lui en un saut inhumain. Dinor senti sa mort foncer droit sur lui. Il ne pouvait plus rien faire, telle était sa fin. L’homme ferma les yeux, recommandant son âme à l’Empereur.

Il entendit le bruit d’un corp pulvérisé, de membres volant en tous sens, il senti le sang gicler sur son corps. Pourtant il ne ressentait aucune douleur. Quand il osa rouvrir les yeux ce n’était pas la mort qui l’attendait, une brûme rosatre s’élevait des restes pulvérisés des démons. Cinq troupes de choc occupaient l’espace de la double porte du bâtiment, fusils radiants levé. Le sniper voulut prononcer une parole, un remerciement quelquonque mais seul du sang lui sorti de la bouche. Il tomba à genoux avant de sombrer dans l’inconscience.



Karl Drar se releva avec un mal de crâne horrible. Il ne gardait presque aucun souvenir de la nuit précédante, ou plutôt de la matinée. Lui et ses hommes avaient repoussés les bios-guerriers. On les avait aclamés, ils avaient beaucoup bu… et par la suite ? Il se souvenait avoir parlé du camp des réfugiés de leur hospitalité. Y faire la fête ? Il ne pouvait se rappeler malgré tous ses efforts. Il lui semblait avoir réellement oublié quelque chose d’important, un mauvais préssentiment l’habitait, cet oubli allait lui couter très cher un jour.
Il se retourna sur sa couche et trouva Glisel, nue et couverte de sueur. Qu’avaient ils bien pu faire par le trône ?



Les pièces étaient en place. Le bras de fer avait déjà commencé mais il ne penchait pas dans le bon sens. Une attaque retardée, une défense bien organisée. Déjà la situation s’annonçait difficile. Je relevais les yeux vers Alastor. Il avait toujours été un maître du régicide, le seul avec Tiberius capable de me proposer une patie interressante. Ce talent pour la tactique était non seulement utile pour m’améliorer moi-même mais aussi pour tenter de prédire le prochain coup de l’ennemi. Car la situation sur le plateau de jeu était la même que sur la planète. Le largage avait été massif dès le premier jour et les forces impériale avaient rencontrés quelques succès initiaux mais sur le point clé du champ de bataille, l’ennemi était parvenu à retarder l’assaut d’une journée et en avait profité pour consolider sa ligne. Maintenant Tiberius se trouvait dans ma position : contraint de lancer une attaque massive afin de venir à bout d’un ennemi mieux préparé. En régicide la partie était déjà perdue mais sur le terrain tout était encore possible.
Je me levai de mon siège, concédant cette manche à mon savant. Alors que je quittai la pièce, je me rendai compte que si la situation était tendue sur la surface, il n’en était plus rien ici. Deux jours d’innaction et de détente pré-combat avait été on ne peut plus utile à mes acolytes. Même Kaldis était étrangement seraine, à vrai dire elle était toujours étrange. Alors que j’arrivais dans le strategium, Doric, le chef de mes troupes de choc m’appela, signalant une communication d’urgence de la part de l’équipe au sol. Je pris le vox link et entendis la voix de Forus.

-Inquisiteur ?
-Forus, que se passe t-il, lui répondis-je.
-Dinor et Lupa sont entrés seuls en contact avec un groupe de gardes hérétiques, seigneur. Ils ont tenté de les apréhander mais nous avons eut une incursion démoniaque de faible amplitude. Nous avons pu les sauver mais Lupa a perdu un de ses bras et nous n’avons pas pu trouver trace des culistes.
-Merci de m’avoir contacté rapidement. Ainsi donc l’hérésie est déjà dans les rangs. Forus, dites aux autres que j’arrive.
Je racrochait le combiné du vox link et en relevant les yeux je croisais le regard exité de Doric.
-Prépare les hommes, ordonai-je. Dans une heure nous descendons à la surface.


Les hommes s’assemblèrent dans la baie d’embarquement. Deux cent hommes en armes prèt à se battre et à mourir à la moindre de mes paroles. L’hérésie était déjà manifeste au sol, notre rôle serait donc de traquer ses acteurs et de les exterminer. Au milieu des hommes en ordre parfait se distinguaient dix des membres de mon équipe personnelle, chacun détonnant par son unicité. Je savais cette bande hétéroclite capable de prouesses incroyable malgré son air desapareillé. A ma vue les troupes de choc se mirent à l’unisson au garde à vous avant d’embarquer dans les navettes arvus qui les menneraient vers leur prochaine mission.

Moi-même je n’étais pas exactement en tenue de combat avec ma traditionnelle veste de cuir rouge et mon manteau noir mais au moins je savais me raprocher de l’idée que la garde se faisait de l’Inquisition. Faudrait-il élever des bûchers ? Surement. Perdrais-je un temps précieux dans ces petites affaires ? Sans aucun doute. Mais tel était la charge d’un inquisiteur impérial, être la douleur nécessaire au devoir. Alors que le soleil irradiait enfin de sa lumière la surface de Rhyos V, je plongeai vers des ténèbres d’une noirceur infinie.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMer 2 Déc 2009 - 13:47

Chapitre huit: Les pièces bougent



Gaia Julis était une jeune fille comme les autres. Elle avait grandi sur le monde de Tularis Prime, digne fille de la noblesse aldérane. Belle et jeune, elle avait échappé au couvent comme à l'armée pour devenir une des vitrines de ses nobles parents. La jeune fille dès l'âge de dix ans avait été présentée lors des réceptions mondaines comme le dernier joyau d'une famille sur le déclin. Sa bouille si mignonne lui avait valu une certaine notoriété de même que ses talents de musicienne. Elle avait un instant été promise à un autre jeune qu'elle connaissait à peine mais dans l'union duquel elle devait retrouver la gloire de sa maison.
Puis sa vie avait basculée.

A l'age de douze ans, alors qu'elle passait avec ses parents une période de vacances dans une demeure familiale isolée, son monde avait volé en éclat. Des barbares Lincians avaient surgis du néant, ravageant la terre, tuant les serviteurs et capturant les maitres. En une journée, les derniers descendant directs de la famille Julis étaient devenus les simples esclaves d'une bande de dégénérés.

Très vite la jeune fille avait été séparée de ses parents, devenant l'esclave personnelle d'un démon du nom de Sliek. Pendant quatre ans elle avait résisté à son maudit maitre, lui crachant au visage, le griffant lorsqu'il profitait d'elle, détruisant les icônes de son dieu blasphématoire. Elle savait que sa vie était désormais vaine et bien souvent elle s'était trouvée réduite à s'incliner devant l'horrible monstre à forme humaine, mais elle avait toujours gardé une étincelle de rébellion au fond d'elle même tout en sachant qu'elle ne faisait qu'amuser son seigneur sadique.

Mais toutes les horreurs qu'elle avait pu vivre ces quatre dernières années n'était rien face à ce que venait de lui apporter cette journée. Elle s'était levé une fois de plus dans le sérail de Sliek, au milieu de dizaines d'autres esclaves mais cette journée là, Il était apparut, la maitrisant d'une de ses fines mains avant de lui passer un collier à chaines autour du cou et de l'attirer vers les profondeurs du palais impie de celle qui se faisait appeler Selena. Elle avait été enfermée dans une sombre pièce avec une cinquantaine d'autres filles, soixante six pour être exact. Gaia avait tout de suite suspecté un jeu sadique de la part du Maitre, elle ne pouvait pas être plus proche de la réalité.
Moins d'une heure plus tard était arrivée leur bourreau. Une jeune femme d'une extrême beauté, comme la société lincianne en comptait des centaines. Mais d'elle se dégageait une sensualité à un point effroyable, une séduction à un degré inimaginable. Elle était clairement une mutante, sa petite tenue de cuir ne couvrait quasiment rien de ses deux paires de seins et de son physique en général. Gaia l'avait clairement vue sourire à son entrée avant qu'elle ne prononce ces simples mots qui pourtant étaient restés gravés dans l'esprit de l'adolescente depuis l'instant où ils avaient quittés la bouche de la mutante:

-Je vais toutes vous tuer, toutes, sauf les six dernières. Votre agonie commence maintenant.

Les esclaves étaient restées un instant incrédules puis la femme s'était jetée sur elles, faisant sortir de ses poignets les lames de ses deux hortus. En un instant, elle avait sectionné les bras d'une jeune fille, avant de trancher les jambes d'une autre. La masse avait reculé, effrayée, mais elle était restée dix bonnes minutes devant le spectacle horrible de cette femme dépeçant vivantes les deux jeunes filles, sortant leurs tripes de leurs corps avec une lenteur ignoble. Personne n'avait osé réagir, écoutant les cris de terreur, d'horreur de douleur puis d'agonie des deux pauvres victimes. Ce n'est que lorsqu’elles eurent toutes deux rendues leurs derniers soupirs et que les yeux roses de la démone s'était reportés sur le groupe que le sorte de charme fut rompu et que la panique et l'hystérie prit les esclaves. Gaia s'était jetée avec quelques une sur la meurtrière mais elle avait tué avec une incroyable facilité trois de ses agresseurs et les autres avaient à leur tour prit la fuite.

L'endroit où elles se trouvaient était étonnamment grand, une tour d'habitation sur laquelle reposait le palais. Gaia avait courut avec quarte de ses compagnonnes d'infortunes, tentant de quitter le plus vite possible cette horrible prison.

Gaia courait à en perdre haleine. Chaque instant elle regardait derrière son épaule pour contrôler si la tueuse n'était pas derrière elle. A deux reprises, un rire démoniaque avait retenti glaçant les sangs des fuyardes mais cela ne les avait pas arrêtés. Elles vivaient toutes dans l'horreur depuis des années même si la situation actuelle était particulièrement effrayante même de leurs point de vue. Après une dizaine de minutes de course, le groupe découvrit enfin une fenêtre menant à l'extérieur. Gaia se précipita en avant, tentant de passer à travers l'ouverture mais elle s'arrêta net quand elle vit qu'elle se trouvait à une quarantaine de mètres au dessus du sol.

Elle recula lentement, et le groupe s'arrêta un instant pour reprendre son souffle. L'une des jeunes filles, nommée Litila, se plaqua à un mur avant d'étreindre ses genoux de ses bras en se murmurant des paroles réconfortantes. Une autre se mit à tourner en rond en hurlant de plus en plus fort des plans visant à la faire sortir de ce cauchemar. Maintenant que le calme était un peu retombé, Gaia regarda plus attentivement l'étrange groupe qu'elles formaient toutes et elle ne pu s'empêcher de rire en elle même. Toutes étaient des filles de la noblesse impériale, toutes étaient vêtus en prostitués et marquées au fer rouge. Elle même portait une tenue qui révélait sa poitrine, et son crane tondu à l'exception d'une longue tresse de cheveux noirs était tatoué de la marque de son maitre, le collier de l'esclave entourait toujours son cou et elle devait tenir à la mains sa laisse de chaines au risque de trébucher si elle la laissait tomber. Depuis le début de leur esclavage, toutes n'étaient que des jouets et le dernier jeu semblait avoir commencé.

Alors que toutes tentaient d'imposer ce qui devait suivre dans une sorte de débat paniqué, un éclat d'argent scintilla un instant et vint se planter entre les yeux de Litila, la clouant au mur. Un silence total s'abattit alors que la détestable créature s'avançait en sortant des ténèbres. Gaia sentit les yeux maléfiques se ficher dans les siens et malgré tous ses efforts, elle ne put détourner le regard. Elle se mit à genoux contre son gré imitée en cela par le reste de ses compagnes.

-Gentilles créatures, dit le monstre, vous devez me distraire une journée entière! J'ai dit que les six dernières survivraient mais je vais vous donner une nouvelle règle: vous devez vous assurer d'être les six dernières, sans quoi je vous tuerais moi même!

La tueuse partit d'un rire cristallin et Gaia concentra toutes ses forces pour répondre, quand bien même cela serait la dernière action de sa vie:
-Vous n'êtes qu'une tueuse sadique et corrompue, les vrai croyants n'ont rien à craindre de vous!
La voix de la jeune fille tremblait et malgré ses paroles elle restait prosternée, néanmoins, elle demeurait une noble, elle resterait hautaine et fière jusque dans les derniers instants. L'hérétique face à elle ne se mit pas en colère, au contraire, elle se mit à rire d'une façon à vous glacer les sangs. Elle s'accroupit et prit entre ses mains le menton de l'adolescente, la forçant à fixer ses yeux démoniaques.
-Ce sera un plaisir incroyable que de détruire ta volonté et ton âme. Tu sera sans doute l'un des plaisirs de cette épreuve. Maintenant, baise mes pieds si tu ne veut pas connaître un sort pire que celui de mes deux premières victimes.

Gaia resta un instant immobile luttant de toutes ses forces puis elle sentit la caresse inimitable du métal le long de sa nuque, sentant sa peau fragile se déchire lentement et le sang affluer à la surface. Ces yeux n'étaient pas humains, cette conscience n'était plus humaine. Gaia senti la terreur monter en elle, la peur de la mort et de la douleur se combinait en un mélange dévastateur et la jeune fille plaqua soudainement ses lèvres contre les pieds de sa tortionnaire, remontant le long de ses bottes avant de recevoir un coup de pied qui l'envoya valser à quelques mètres de distance. L'étrange femme rit encore puis disparu dans les ténèbres, laissant un cadavre et cinq filles terrorisées.
Dès qu'elles furent sûres d'êtres seules, les fugitives se mirent à courir en désordre, tentant plus ou moins de trouver un accès vers l'extérieur mais la première porte menant à un escalier qu'elles trouvèrent avait été décorée par la peau écorchée de l'une de leur camardes. Gaia vomit à cette vue. Depuis le début de son esclavage, elle avait été maltraité, tourmentée, violée et bien souvent elle avait été tentée par le suicide mais ce n'était rien face à la peur viscérale qui la torturait depuis le début de cette journée, la tueuse était purement terrifiante tant par ses techniques que par ce qu'elle entendait.

Deux heures durant le groupe erra dans le bâtiment abandonné, rencontrant à plusieurs reprises les corps mutilés d'autres esclaves. Ils allaient tous mourir, cela devenait une certitude et face à la mort, l'idée de pouvoir survivre les hantaient de plus en plus.

Gaia entendit soudain un bruit, quelques gravas roulant au sol. Le groupe fut à nouveau pétrifié, certain que la mort était enfin venue sous la forme de cette mystérieuse et diabolique créature. Mais elles se calmèrent lorsque sortirent des ombres trois autres prisonnières. Gaia fut un instant surprise de les voir couvertes de sang et portant des pierres ou des barres de métal à la mains mais cette considération s'envola bien vite lorsqu'elle reconnu, parmi les nouvelles venues, l'une de ses compagnes du sérail de Sliek. Ses autres compagnes se jetèrent en avant, heureuse de voir enfin d'autres amies dans cet environnement de terreur. Elles avancèrent sans méfiance aucune, demandant à leurs vis à vis si elles avaient tué la psychopathe et si c'était son sang qui les maculaient.

La première mourut avant même d'avoir compris quoi que ce soit. Une barre de métal lui éclata la tête, sa matière grise éclaboussant le couloir. Les autres n'en crurent tout d'abord pas leurs yeux, fixant les trois tueuses dont les yeux brillaient tout autant de larmes que de folie. Celle que Gaia avait cru connaître se mit à parler d'une voix ou perçait la folie:

-Elle l'avait dit, elle l'avait dit que seules les six dernières survivraient! Si on ne vous tue pas, elle nous tuera, nous allons toutes mourir, laissez vous tuer, on pourra vivre. Elle s'avança, Gaia remarqua maintenant que ses ongles dégoulinaient de sang, comme si elle avait griffé à mort quelqu'un. Vous allez toutes mourir, laissez vous faire et ça ira vite!

La jeune fille, elle ne devait pas avoir plus de dix sept ans, se mit à rire, du même rire dément que la tortionnaire, elle se jeta en avant mais ses adversaires prirent la fuite. Gaia elle resta immobile quand elle vit une fille qu'elle avait considérée comme son ami attraper une de ses compagnes par le coup avant de la plaquer au sol et de lui arracher la gorge à coup d'ongles. Elle oublia les autres, elle voulait vivre, elle voulait oublier cette folie, sa vie seule comptait à ses yeux. Gaia se mit a courir de toutes ses forces dans les couloirs entendant les cris de terreur de ses compagnes de quelques heures. Elle entendait aussi le bruit des pas de celle qui lui courrait après, celle qui voulait sa mort.
Gaia sentit soudain une horrible douleur à la jambe alors que rebondissait la pierre que sa poursuivante lui avait lancé. Une seconde plus tard, son opposante lui avait sauté dessus, tentant de son mieux de la plaquer au sol. Gaia sentait l'autre corps couvert de sang se presser contre le sien, la douleur des coups de poings. Elle avait déjà subit cela un nombre incroyable de fois, chaque fois où son maître avait profané son corps et où elle avait eut la force de résister. Un instant elle pensa laisser la mort la prendre et à échapper au cauchemars qu'était devenu sa vie mais bien vite son instinct repris le dessus, elle mobilisa toutes ses forces pour se retourner sur le dos, retenant de son mieux les bras de son ennemie. Elle frappa à la tête mais la furie ignora le coup, enserrant la frêle gorge entre ses doigt mais le collier d'esclave protégea Gaia d'un étouffement certain. Elle repoussa la folle de ses deux pieds avant de se relever de son mieux, bien que sa jambe la fasse soufrir au plus haut point. Les deux jeunes filles se jetèrent à nouveau l'une sur l'autre, griffant, frappant, claquant. Gaia senti son sang comme celui de l'autre couler des multiples blessures qu'elles s'infligeaient l'une l'autre, déchirant peau comme vêtements.

L'ancienne noble avait tout oublié de ce qu'elle avait put être. La noblesse l'Empereur, la dignité, elle ne pensait désormais plus qu'à tuer celle qui lui faisait face.
Alors que les deux furies roulaient au sol, Gaia parvint à enserré son adversaire entre ses cuisses et à la plaquer au sol à son tour. Les deux jeunes corps dénudés dégoulinaient de sueur et de sang. Gaia saisit la chaine qui était toujours accrochée à son collier et parvint à la passer autour du cou de sa vis à vis. Alors que l'autre esclave se débattait en tous sens, Gaia serrait de toutes ses forces, voyant le sang apparaître sur la gorge qui était lentement écrasée. L'adolescente entendit son ennemi la supplier de l'épargner, lui promettre une servitude éternelle mais elle devait tuer, quoi qu'on lui dise. La résistance se fit de moins en moins forte et c'est avec un hurlement de triomphe que Gaia vit s'éteindre l'étincelle de vie dans les yeux bleu de celle qui avait voulut la tuer.

Toute à sa folie, Gaia se mit à lacérer le visage, rependre le sang, laissant enfin sortir la peur et la haine qui l'habitait depuis maintenant quatre ans. Puis ce fut finit.
Elle avait détruit ce qu'elle avait préservé, elle était devenu un monstre comme ceux qu'elle méprisait. Son corps nu, couvert de sang était tout aussi souillé que sa conscience.
De là, tout ne fut qu'un brouillard. Gaia retrouva celles qui avaient voulut la tuer et réussi à prendre la place de celle dont elle avait prit la vie. Les trois devinrent des chasseresses, traquant les autres survivantes, les massacrant pour assurer leur propre vie. Gaia fit elle même beaucoup couler le sang, elle ne sut jamais combien de personne elle tua en ce jour mais la seule mort dont elle fut certaine était celle de son passé. Confrontée à la mort, elle avait abandonné son âme pour devenir un être vide, ne vivant que pour l'instant présent et le suivant.


Fiora sortit de l'ombre. Depuis des heures elle avait cessé la traque, préférant savourer la déchéance et la folie de ses pauvres victimes. A deux reprises elle était intervenue, frappant sans être vu, tuant ou mutilant, laissant ses victimes agonisantes. Elle avait étudié tout particulièrement celle qui avait eut l'audace de s'opposer à elle, se délectant de sa terreur et de la folie qui l'avait prise pour le moment, la conduisant à l'état d'être sans âme. Elle retrouverait sûrement ses esprit quelques heures après la fin de l'épreuve et Fiora serait là pour la remodeler à son image, elle serait son esclave de corps d'âme et d'esprit.

Ses petites victimes s'étaient entre tuées dès qu'elles avaient compris qu'ils ne trouveraient qu'ainsi le salut de leur corps. Fiora était encore impressionnée de l'imagination débridée dont pouvaient faire preuve ces faibles créatures pour assurer leur lendemain. L'une s'était intégré à un groupe en se faisant passer pour une faible avant d'étrangler toutes ses compagnes alors qu'elles prenaient quelques instants de repos. Une autre avait piégé un escalier avec une corde en tapissant son arrivée de verre récupéré ici et là, elle avait ainsi mutilé à mort tout un groupe. Les dernières survivantes n'étaient plus que dix, elles convergeaient maintenant vers une grande pièce centrale, comme si l'instinct animal qui leur avaient permit de survivre jusque là les conduisaient droit vers le lieu de l'affrontement final. La journée touchait à son terme et l'épreuve de même. Fiora sentait une fois de plus la puissance du warp couler dans ses veines et elle voyait sa divine influence se faire sentir chez ses chères victimes, premier don du dieu dans le monde matériel.

La Calidus contempla une fois de plus le spectacle. Les filles avait laissé agir la bête en elles et leur sauvagerie était divine. Elles semblaient regroupées en quatre camps qui dès qu'ils se virent les uns les autres se livrèrent à une boucherie sans nom, s'unissant et se trahissant à tout instants. Le premier cadavre était une jeune fille à la peau mate qui se trouva étêtée à coups d'ongles. Une autre fut éventrée par un tesson de verre mais parvint à étrangler son agresseur de ses viscères. Le sang coulait à flot alors que les esclaves se déchainaient. Fiora sortit de sa cache, son corps parfait exposé à la vue de toutes par une tenue des plus révélatrices. En la voyant, les survivantes se calmèrent toutes et se mirent à reculer, une terreur aussi primale que la rage qui les avaient habitées quelques instants auparavant les avait réduites à l'état de créatures effrayées.
-Bravo mesdames, commença Fiora. Vous avez réussi à être les toutes dernières survivantes en poignardant, tuant et mutilant celles que vous aviez appelez vos compagnes, voir vos amies. Vous avez fait preuve de la plus noble des barbaries pour survivre, vous avez oubliez qui vous étiez pour devenir un animal à mon service et ceci est le plus beau des cadeaux pour votre nouvelle maîtresse. Maintenant, inclinez vous devant moi et vénérez moi comme celle qui vous a tuée pour vous faire renaître.

Petit à petit, la bestialité des visages reflua alors que les paroles touchaient l'âme des jeunes filles. En une journée, elles avaient renoncées à la résistance qu'elles avaient opposées des années durant à la corruption de leurs maîtres et maîtresses pour devenir des êtres de sensation assoiffés de sang. Les larmes vinrent aux yeux de certaines tandis que d'autres restaient simplement vidées, conscientes de leur mort morales et ne regrettant pas d'avoir préféré leur vies à leurs valeurs. Fiora vit avec délectation l'une de ses esclaves s'agenouiller avant de se prosterner devant elle, abandonnant son passé et son âme pour s'assurer une vie de débauche. Une nouvelle s'inclina puis une de plus. Un murmure courut, le nom qui ne devait être prononcé, d'abord timide, il fut répété comme une prière par la moitié des filles. Parmis celles qui ne chantaient pas, Fiora repéra la rebelle qui la fixait d'un regard plein de rage et de larme, elle adressa un sourire charmeur à l'adolescente et la fixa de ses étranges yeux, la forçant à détourner le regard. Deux autres restaient interdites comme sous le choc mais la dernière pleurait ouvertement et se lamentait, invoquant le nom de son empereur. Fiora s'approcha lentement, laissant sortir la lame d'un des ses hortus. Le coup tomba comme celui de la guillotine, tranchant le cou net. Alors que la tête roulait et que le sang encore propulsé par la pression artérielle giclait sur sa poitrine, Fiora poussa un cri de joie alors que se finissait sa deuxième épreuve.





Extrait de l'autobiographie de Selder Forun: Les ailes de l'Aigle.


Le jour se leva une nouvelle fois sur le monde condamné de Rhyos V. Alors que les deux soleils de l'amas de l'œil cillant quittaient leur sommeil, la fière armée Aldéranes se leva à son tour. Des centaines de milliers d'hommes prirent les armes pour la bataille à venir et au milieu de cette masse, je me dirigeais droit vers mon destin. Les pilotes et moi formions un groupe soudé au milieu de tous les autres aldérans, nous dirigeant fièrement vers nos ailes sans afficher le moindre doute. Les cataphractaires étaient peut être les seigneurs des terres mais nous régnions sur les airs et même eux nous reconnaissaient comme tel.

Je vis passer Lerec au milieu de toute cette foule. Le lieutenant avait fière allure dans son armure carapace bleue lustrée et décorée des armes de sa famille. Nous nous saluâmes de deux gardes à vous exemplaires avant de nous étreindre un instant. Je le senti grogner légèrement de douleur, signe que ses blessures n'étaient toujours pas totalement refermées mais malgré tout il partait au combat, le regard plein d'orgueil, je restai un instant à le voir ainsi se fondre dans la masse et se diriger à son tour vers les lourdes valkyries avant de reprendre moi même ma progression. Ce jour là je ne me battais pas seulement pour moi même ou pour l'Empereur et le conseil mais aussi pour mon meilleur ami.

Arrivé dans les hangars, chacun se dirigea vers son appareil. L'astroport en lui même avait été prit quasi intact même si le reste de la ville avait été totalement dévasté. Nos avions avaient ainsi pu trouver place dans les anciennes structures hérétiques sans qu'il soit nécessaire de déployer les bâtiments préfabriqués si communs dans le campement. Je vis mon Thunderbolt qui avait été réparé lors de ses deux jours d'inactivité et c'est avec une joie non dissimulée que je suis alors monté dans son cockpit. Si mon Fury reste de très loin mon appareil favori, ce lourd Thunderbolt m'avait suivit dans suffisamment de batailles pour que je m'y attache.

Avec une assurance née de l'expérience, je démarrais la bête avant de lui faire prendre la direction des pistes de décollage. Un a un les voyants s'allumèrent, signalant un parfait état du système. Mon escadre était déjà en vol pour la majorité et tournait paresseusement au dessus de l'astroport Syru. Je prit une rapide accélération, me propulsant à six cent kilomètres heures avant de décoller avec un angle fort, montant le plus haut possible avec ma poussée initiale. Je dépassait bien vite le reste de ma formation pour m'imposer en maître des nués, dominant le reste de mes aigles. Par delà la simple bravade, cette altitude déjà gagnée me permettrait une meilleure vitesse au moment de partir au combat et ce sans même avoir à dépenser mon carburant. De plus, aussi haut que je me trouvais, les armes d'infanterie ou de chars ne pouvaient m'atteindre. Je continuait encore mon ascension, voyant le sol disparaître à ma vue et quelques uns de mes hommes se lancer à ma poursuite. Gâchis inutile de carburant de mon point de vue mais seul un maître de la chasse pousse jusqu'à économiser la dernière goutte.

Alors que je stabilisais mon assiette à sept mille mètres d'altitude, les écrans se mirent à afficher la charmante tête de Flavia Sorun, la très belle mais surtout très redouté Princesse des Airs, maitresse de l'ensemble de la chasse présente à la surface. Sa voix froide et tranchante comme l'acier nous ordonna de nous regrouper à six mille mètres ou plus avant de nous diriger vers le nord à une vitesse de mille deux cent kilomètres heures. Étant déjà au bon niveau, je n'eut qu'à légèrement orienter mon chasseur vers la bonne direction avant de le laisser glisser entre les airs. En moins de cinq minutes, le reste de l'escadre m'avait rejoint et nous partîmes donc en formation vers la grande bataille de la journée.

Mille mètres en dessous de nous, nous pouvions voir les valkyries que nous survolions en quelques instants, malgré leur vitesse dépassant celle du son, ces appareils de transport n'étaient pas de vrai avions. Les auspex de mon appareil me donnaient une vue d'ensemble de la situation mais comme à l'accoutumée, la chasse était partie en première ligne et les données tactiques étaient relativement faibles. Finalement un «bip» m'informa que la chasse ennemi était à portée de détection six cent kilomètres en avant. Alors que nous enclenchions enfin la postcombustion, je savourait par avance le combat à venir qui reste aujourd'hui l'un des plus dangereux que j'ai du livrer.
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Njarll
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMer 2 Déc 2009 - 14:02

On s'enfonce encore plus dans l'horreur de Slannesh ! Ta du talent pour nous décrire tout ça Arax , c'est toujours aussi bien , vivement la suite.
Sinon cette fic se déroule avant le rp ?
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMer 2 Déc 2009 - 14:19

Deux ans avant.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMer 2 Déc 2009 - 20:51

Magnifique :bave:

Par contre, ne pourrais-tu pas décrire plus en détail ces sévices subies par la fille?













:dehors:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMer 2 Déc 2009 - 21:21

Mon texte doit rester lisible par les petits n'enfants donc il faut limiter un minimum les excès Slaaneshis (faudra que je fasse une version non censurée quand même :noel:)
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMar 5 Jan 2010 - 22:19

A bord d'une valkyire.



Lerec était une fois de plus assit dans le compartiment passager. La valkyrie fendait les airs à une vitesse impressionnante mais les remous étaient très faible. Il s'agissait là d'une des merveilles de la technologie dont Aldéran avait de nouveau le plein contrôle. Les aéronefs valkyries étaient de solides constructions d'une douzaine de mètres de long disposant d'une grande capacité de transport. Pesant une dizaine de tonne, le véhicule était capable de pointes à plus de deux mille kilomètres heures mais aussi de manœuvrer entre les tours d'une citée ruche ou au dessus d'un terrain accidenté en faisant le meilleur des appuis pour une force d'élite telle que les cataphractaires.

Lerec se leva, s'approcha du panneau latéral coulissant et regarda le ciel défiler à toute allure. Une centaine d'autres valkyries avançaient en formation serrée au cœur d'un grand nuage, se dissimulant ainsi à la vue de l'ennemi. Leurs ailes gris clair se confondaient avec leur environnement au contraire de leur corps bleu nuit qui tranchait violemment, le bleu, couleur sacrée d'Aldéran n'était pas fait pour le camouflage mais pour crier à tous que face à eux se dressaient parmi les meilleurs guerriers de la galaxie. Une vingtaine de lightning étaient également présent en tant que soutien rapproché et évoluaient au milieu des transports. Sous leurs ailes ont pouvait distinguer les bombes qu'ils portaient, nouvel appui pour les fantassins aéroportés et assurance que la vitesse de lightning ne devienne pas un handicap pour escorter leur lent convoi.

Soudain, le transport de Lerec sortit des nuages et en lieu et place d'une masse blanche duveteuse, les terres se mirent à défiler sous ses yeux. Il pouvait voir les villages, simples points sur le paysages reliés par les fines lignes des routes. Les champs colorés s'alternaient avec des zones forestières ou urbanisées, tel un puzzle les différentes parcelles s'étalaient devant ses yeux. Ici il observa un complexe industriel d'où montait les flammes, certainement le lieu de l'une des premières escarmouches de la région, là une avant garde de chasseur effectuait un large virage pour s'orienter vers sa nouvelle destination. Déjà le groupe aérien se trouvait plus de cent cinquante kilomètres au nord de l'astroport Syru, fonçant à toute allure vers la ruche Majoris. Cinquante kilomètres derrière, la première ligne des fantassins avançait transportée par des chimères ou de simple camions, deux cent cinquante mille soldats avançant sur une largeur de deux cent kilomètres avec autant en réserve à l'arrière. Cet assaut devait mener les troupes jusqu'à la capitale planétaire et si possible la prendre en une journée grâce aux réserves et à ceux qui n'auraient pas combattu. Une frappe unique, massive et magistrale.
Lerec détourna le regard de l'arrière et se concentra sur ce qui lui faisait face. Les lignes ennemies, si tant était que l'on puisse leur donner ce nom, ne devait plus être très loin. Les Lincians n'étaient pas adeptes de la guerre traditionnelle. Ils s'embusquaient sur le terrain, cachant des sites d'artillerie pour pilonner l'ennemi et frappant comme l'éclair depuis leurs cachettes avant de se replier en un instant. Si il leur arrivait de tenir une position férocement, la plupart du temps ils préferaient cette sorte de guérilla qui n'inspirait que mépris au noble aldéran. Malgré tout, les temps changeaient et à mesure que les hérétiques gagnaient en puissance, ils s'ouvraient à la guerre de front. Le lieutenant cataphractaire vit notamment un gigantesque nuage de poussière se précipiter à leur rencontre, cinq mille mètres plus bas. De cette altitude il ne pouvait voir précisément mais il pouvait deviner là une charge blindée massive. L'information devait d'or et déjà avoir été relayée afin que les chars aldéran et aldéranéens se portent à la rencontre de leur ennemi. Il vit aussi passer de grand éclats rapides comme le vent mais il n'y porta pas grande attention, essayer de comprendre l'ennemi revenait à s'exposer à une inévitable damnation.

Après avoir vu les premières forces terrestres ennemies, ce fut le tour des forces aériennes. Fondant tel des frelons, une trentaine d'intercepteurs de type hell blade appuyés de chasseurs bombardiers hell talon se jetèrent sur la formation de transports. Les escorteurs lightning réagirent dans l'instant pour faire face à leur ennemi et une nuée de thunderbolts, certainement les aigles de Selder, piquèrent du haut des cieux sur leur nouveaux ennemis. Malgré tout, une dizaine d'aéronefs chaotiques réussirent grâce à leur vitesse supérieure à atteindre la formation de valkyries. Ils la traversèrent de part en part, détruisant six des véhicules aldérans. Parmi eux, deux transportaient des cataphractaires qui usèrent de leurs grav chutes pour entamer une longue descente, d'autres valkyries vides se détachèrent de la formation pour aller les récupérer tant qu'ils resteraient en haute altitude. Un deuxième écran de chasseurs parvint à engager le combat avec les chaotiques et les valkyries purent continuer leur voyage en pressant toute fois l'allure. La formation se scinda en une multitude de groupes de cinq à six appareils qui se dirigèrent vers différents points névralgiques en vue de les saboter, de les capturer ou simplement d'y attirer l'ennemi afin qu'il se détourne de la ligne de front. Ce genre de mission impliquait en général des pertes de 55% mais les aldérans ne doutèrent pas un seul instant.

Un chant s'éleva dans la cabine et Lerec s'y joignit, heureux de voir ses hommes si fier et droits face à la bataille à venir. Ils savaient qu'ils entreraient dans l'Histoire, que leur noms et ceux de leurs familles seraient loués et pour cette simple raison, ils étaient prêt à risquer leurs vies.

Lerec s'éloigna du hublot pour se rasseoir sur la banquète avant de faire se déployer l'écran tactique intégré au fond de l'habitacle. Très vite une carte de la région apparut, affichant les forces impériales comme hérétiques avec leurs déplacements en temps réel. Un point rouge se mit à clignoter, une grande colline, une petite montagne auraient dit d'autres, abritant une large cuvette. Les drones espions avaient détectés un nid d'artillerie en son centre, entouré d'un fort retranchement. Si on en croyait les experts en siège, l'ennemi y avait même instalé un complexe de bunker dissimulé. Trois cent cataphractaires étaient destinés à prendre cette position et à la tenir le plus possible en retournant les canons ennemis si possible. Une mission ardu mais possible, une garantie de gloire.

Les aéronefs survolèrent leur cible à deux mille mètres. La DCA parla mais resta sans effet. Les véhicules impériaux pour leur part déversèrent un torrent de roquettes, de lasers et de bolts tout en amorçant une dernière courbe vers le point d'insertion où seraient grav-chutés les cataphractaires. Protégées par leurs fidèles escorteurs, les engins purent se stabiliser pour décharger leur précieuse cargaison.

Lerec se tenait face à la porte arrière. Il avait équipé son lourd grav-chute dorsal ainsi que son fusil radiant et se préparait à plonger littéralement dans l'enfer.

La porte s'ouvrit et le vent entra en mugissant dans la cabine. Un instant, les hommes firent un pas en arrière, bousculés par la violence de l'air et déséquilibrés par leur lourd matériel, mais ils se reprirent en moins d'une seconde. Lerec se mit à lancer une harangue par le canal vox, conscient que parler à haute voix aurait été totalement vain dans cette situation.

-Soldat d'Aldéran et de l'Imperium. Fils de Forus Aldéran en personne! En ce jour, nous partons à la guerre! Vous êtes les meilleurs hommes de cette partie de la galaxie, vous avez sur vos épaules l'honneur de votre famille mais aussi sa confiance. Le regard des mondes est posé sur nous, faites nous honneur! La gloire est à portée de main, prenez la! En avant, pour la gloire de l'Empereur INACI!

Et il sauta.

Il ne put s'empêcher de fermer les yeux à l'instant de basculer. Fermé sur lui même, il sentit le haut et le bas s'inverser alors qu'il filait à une vitesse impressionnante vers le sol. Une partie de lui même était terrorisée. Sauter de deux kilomètres de haut sans le moindre frein était plus qu'il n'en fallait pour faire hurler n'importe qui. Mais il n'était pas n'importe qui. Il était un fils d'Aldéran, un cataphractaire, l'un des meilleurs soldats de la race humaine. Lerec rouvrit les yeux et vit le monde défiler à toute allure. Il déplia ses bras et stabilisa ainsi sa chute un minimum. Il se démena pour redresser la tête et voir les autres membres de son escouade sauter les uns après les autres ainsi que les autres unités de son peloton qui sautaient de leurs propre valkyries. Deux Vultures étaient descendues en rase motte et délogeaient l'ennemi de la zone d'atterrissage à coups de canon gatling punisher. Tout se passait bien. La DCA ennemi avait dû être neutralisée par un moyen ou par un autre, certainement par un tapis de bombes, et l'opération commençait sous les meilleurs auspices.

Arrivé à cinq cent mètres, Lerec activa son Grav-chute. Il fut rejoint rapidement par le reste de son escouade et la fin de la descente se fit en toute sécurité. A peine arrivés au sol, les cataphractaires délaissèrent leur encombrant pack dorsal et se mirent à couvert pour s'assurer le contrôle de la zone. Voyant le chemin dégagé, ils partirent en avant, couvrant les autres qui atterrissaient derrière. « Les choses sérieuses commencent » pensa Lerec.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Jan 2010 - 15:10

C'est moi ou ta osait faire un truc trop court ? What a Face
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Jan 2010 - 15:11

Le but est de me remettre à écrire avec un bon rythme. Donc si je fait des posts courts tous les trois jours, mon rythme sera bien plus élevé que si je fait 10 pages une fois par mois.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Jan 2010 - 16:46

Face à lui se dévoilait un petit vallon encaissé au cœur de la colline. Les quelques arbres présent ne fournissaient qu'un couvert ridicule tandis que toute formation rocheuse était absente. Déjà une dizaine de soldats de la légion affluaient vers les cataphractaires, avançant d'un maigre couvert à un autre. Les soldats d'élite ne leur laissèrent aucune chance. Les rafales de fusil radiant laser pulvérisaient le bois, transperçaient les chairs, désintégraient les têtes. Alors même que son escouade avançait, Lerec et ses compagnons déversaient un barrage de tir continu, fauchant tous ceux qui tentaient de venir soutenir leurs alliés dans la déclivité. Une deuxième escouade arriva très vite en soutien et permit à la troupe d'accélérer son rythme pour atteindre la crête du petit vallon.

Arrivé en haut, il obtint une vue sur la position ennemie: une dizaine de basilisks étaient appuyés par six étranges véhicules. Ils étaient long d'un peu moins de dix mètres et avaient un étrange corps segmenté, long et fuselé, d'où sortait un gigantesque canon trembleterre. Ils possédaient six pattes se finissant en griffes cruelles fermement plantées dans le sol pour compenser le recul de la terrible arme d'artillerie qu'ils portaient. Lerec crut remarquer qu'ils disposaient d'une cadence légèrement supérieure aux basilisks mais il ne voulait les observer trop longtemps. En effet, les machines impies d'un violet pâle étaient recouvert de scènes de débauche et de symboles interdits qui lui avait retourné l'estomac le temps qu'il avait regardé. La technomagie ennemie était toujours aussi effrayante.

Un instant confronté à l'influence des symboles du warp, les cataphractaires restèrent immobiles, tardant un instant dans l'action. Mais un cri suraigu les sorti immédiatement de leur hésitation. Une douzaine de silhouettes longilignes avaient bondit du hors d'une tente d'un pourpre sombre. Ils tenaient de gigantesques fusils à pompe dans leurs mains fines. Leurs mouvements étaient difficiles à suivre pour l'oeil mais Lerec n'hésita pas un instant à définir leur nature. Des bios guerriers. Leurs sombres équivalents, leurs pires mais aussi plus valeureux ennemis.

Lerec sauta la crète et régla son fusil sur automatique, si le simple coup par coup suffisait face aux méprisable légionnaires un bio guerrier nécessitait toute la puissance de son arsenal. Les viseurs de son casque se mirent en branle et un réticule apparut au milieu de son champs de vision. Il abattit son premier ennemi au milieu d'un bond spectaculaire, balayant l'horizon d'un vaste revers de laser et déchiquetant le corps à moitié dénudé. Le corps n'était pas encore retombé que le lieutenant devait plonger au sol alors qu'une nuée de balles tirées par un fusil à pompe sifflait au dessus de sa tête. Même à terre il chercha une nouvelle cible, constatant que d'autres fratries étaient sorties de leurs abris, hululant et fonçant vers les lignes impériales. L'ennemi ne venait que d'un seul flanc et en cela il pourrait être contourné pour mener à bien la mission.

-A tout le peloton, cria Lerec dans son com-link, entamez une avancée par la droite et restez à distance de l'ennemi. Nous devons porter les armes spéciales à portée des cibles.
-Reçu! Lui répondirent les voix de trois sergents.

En un parfait ensemble, les troupiers d'élite se relevèrent et entamèrent une marche forcée vers l'artillerie démoniaque de l'ennemi. Ils concentraient leurs tirs pour maintenir l'ennemi à distance mais celui ci avait une capacité confondante à user des couverts et de leur vitesse incroyable pour échapper au déluge de mort qui leur était destiné. Aryn plongea au sol évitant de peu une rafale laser lui étant destinée. Il se réceptionna d'une roulade et se releva dans un mouvement parfait avant de tirer de son arme droit sur l'un des aldérans dans leur armure cobalt. Le soldat fut disloqué par les multibles projectiles et son corps fut envoyer voler en arrière sur une demi douzaine de mètres. Aryn ne prit pas le temps de regarder ce misérable spectacle, l'ennemi n'était plus qu'à une vingtaine de mètres, moins de deux secondes de course mais trop pour espérer survivre à un ennemi surentrainé et surmotivé.

C'est alors qu'il sentit une étrange présence lui passer au dessus de la tête pour fondre au milieu des impériaux. Un sourire sadique prit forme sur son visage quand il vit un de ses ennemi cesser soudain de bouger avant de se mettre à se convulser puis à faire feu en tout sens. Il faucha notamment deux de ses anciens compagnons, couvrant par la même occasion l'avancée du bio guerrier qui le remercia en le coupant en deux d'un grand revers d'hortus. Au même moment, le reste de sa fratrie atteignait elle aussi, ici et là les lignes impériales. Trois de ses frères et sœurs étaient morts une nouvelle fois mais il n'y pouvait rien si ce n'est se venger de leur ennemis et leur offrir la moindre once de terreur que leurs âmes détestables pouvaient contenir. L'autre fratrie en position avait lourdement souffert, perdant la moitié de ses effectifs. Mais même à douze contre trente, une fois au corps à corps, l'avantage revenait aux slaaneshis. Une autre bonne chose vint sous la forme d'une vingtaine de soldats de la légion qui s'élancèrent de leurs divers couverts pour venir soutenir leurs précieux alliés. La victoire était à portée de main, Aryn pouvait donc se concentrer pleinement sur l'instant. Face à lui se tenaient deux hommes à la livrée bleue qui reculaient avec précaution, cherchant la meilleure fenêtre pour faire feu et vaincre à coup sûr. Aryn savait qu'il n'était qu'à une détente de ses ennemis mais celle ci lui serait fatale si il la tentait. Il gardait donc une marge, cherchant lui aussi une ouverture.

Celle ci finit par venir lorsque son ennemi de gauche déclencha finalement sa rafale. Avant même qu'il n'ait pressé la détente, Aryn avait plongé de coté et en se relevant libéra la lame de son hortus qui vint faucher l'ennemi de droite. Emporté par son élan, il parvint également à faucher la jambe de son autre adversaire avant de lui plonger dessus lame en avant. Alors qu'il se préparait à se relever, il sentit une douleur horrible lui traverser l'abdomen au niveau ou son troisième bras était relié à son tronc. Il vit l'appendice mutant être emporté alors que lui même tombait au sol bien que parvenant à s'abriter derrière le corps de son ennemi vaincu. De nouvelles rafales vinrent et une explosion de douleur lui remonta à son tour de sa jambe droite. Le bio guerrier tomba au sol. Lerec dévia sa visée sur un nouvel opposant qui se jetait vers lui à toute vitesse mais dont la tête fut vaporisée. Malgré cette avance difficile lui et les survivants de son équipe étaient arrivés à portée des véhicules ennemis. Quatre lance plasma et deux fuseurs firent feu sur les armes sur chassis, les faisant exploser en plein tir. L'un des étranges marcheurs géants fut ouvert en deux mais n'explosa étrangement pas. Lerex ordonna aux survivants de se concentrer sur place. De plus en plus de fantassins ennemis arrivaient, à en croire que les autres assauts s'étaient déjà repliés, ou pire, et que tout ce que cette colline contenait de légionnaire était pour leur frais. Le peloton était déjà réduit de la moitié de ses effectifs. Il est possible que des blessés se comptent parmi les pertes mais les cataphractaires n'étaient de toute évidence pas en position de récupérer leurs hommes tombés. Les survivants se retranchèrent dans la carcasse de la machine impie, heureux de voir que les survivants parmi les bios guerriers ne semblaient pas en position de revenir les déranger mais presque toutes les pertes leurs étaient imputables.

Maintenant l'ennemi arrivait par vague d'une vingtaine et passait d'un couvert à un autre, profitant des carcasse des basilisks et des étranges marcheurs pour se dissimuler. Chaque minute qui passait en voyait mourir une poignée mais leurs effectifs le permettait alors que les cataphractaires en seraient bientôt à devoir surveiller leurs munitions. Lerec vit un nouveau groupe surgir et il les arrosa d'une rafale semi automatique contemplant les corps pulvérisés par le feu de son arme dévastatrice. Les pertes ennemis devaient déjà dépasser la centaine ainsi qu'un dizaine de pièces d'artillerie. Une belle mort pensa le cataphractaire. Il coucha un nouveau groupe, sentant son arme chauffer par les capteurs de ses gants, il allait bientôt devoir restreindre très nettement son rythme de feu si il ne souhaitait pas perdre toute possibilité de se défendre.

Une nouvelle vague passa à l'assaut et Lerec sentit les tirs ricocher sur son armure, butant douloureusement contre ses fraiches cicatrices. La douleur enfla mais il l'ignora. Le désespoir est une illusion de l'esprit, la douleur une des sens. Néanmoins il ne put retenir un cri quand une décharge laser lui traversa l'omoplate. Mais il continua à tirer.

Les sons s'atténuaient, les couleurs se mêlaient, ses sens s'engourdissaient alors que son sang se rependait dans son organisme de manière incontrôlée, ne pouvant sortir par la blessure cicatrisée. Aurait il eut le temps qu'il aurait ouvert la blessure mais il ne survivrait de toute évidence pas à la journée. Aussi à quoi bon?
Un étrange vrombissement vint parasiter son audition mais il l'ignora, il devait abattre le maximum de ces chiens avant que la mort ne vienne et que son âme ne se déploie pour aller rejoindre l'Empereur. Une nouvelle fois le vrombissement retentit et cette fois, sa vue s'obscurcit de plus. Il pensa que la fin venait. Il avait raison. Mais aussi tord.

La première bombe explosa, réduisant à néant une dizaine de légionnaires assemblés autour de la carcasse d'un des marcheurs. Trois autres tombèrent puis ce fut le tour des roquettes et des projectiles de canons punisher. Si les bios guerriers s'étaient déjà repliés face à l'annonce de l'arrivée des forces aériennes impériales, la légion dut en endurer toute la fureur. Elle fut balayée en quelques instant, parvenant à abattre une vulture d'un missile particulièrement bien placé. Deux Valkyries descendirent vers le sol où elles purent recueillir les survivants de l'opération. Dès que Lerec eut compris ce qui se passait, son esprit redevint clair, comme dopé par l'espoir soudain de pouvoir s'en sortir. Il rangea son fusil dans son dos tout en se dirigeant vers le transport et il prit son couteau avec lequel il incisa sa blessure. Un flot carmin se déversa mais mieux le valait dehors que dedans.

Perclu de douleur, le lieutenant embarqua et se jeta presque sur le banc, s'injectant plusieurs stim-doses. La valkyrie redécolla avec son précieux chargement et repartit à tout allure vers les lignes impériales. Le pilote d'un lightning fut rendu fou par un psyker lincian et il précipita son appareil vers le sol mais à cette exception, l'escadre parvint à se désengager sans encombre.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeJeu 21 Jan 2010 - 17:21

Karl Drar présentait face à ceux qui étaient devenu son escouade de commandement un visage impassible. En très peu de temps, il avait réussi à se faire accepter comme un meneur d'homme vaillant, capable de faire face aux terribles bios guerriers et de conduire ses troupes à la victoire tout en sachant savourer ses instants de festivités. Il était de nouveau lieutenant et on lui promettait déjà la gloire renouvelée d'un grade supérieur.

Mais malgré sa façade, il était en proie à une angoisse de plus en plus forte à mesure que son transport de troupe chimère avançait dans la plaine. Lui son peloton et son régiment entier de fait avaient été attachés aux forces blindées qui menaient le fer de lance de l'assaut impérial. Chaque escouade avait eut la chance de recevoir une chimère assignée afin de pouvoir suivre le rythme des chars et on avait même confié à tous un équipement anti char performant à base de lance missiles, de grenades anti-char et de lance grenades. Ils devaient être capables de couvrir une éventuelle retraite des forces blindées, de s'embusquer dans les terrains dense ou encore de combattre l'infanterie ennemie.

Vu du ciel, cet assaut pouvait sembler glorieux, des centaines de Leman Russ aldéranéens de tout types, de Devil Dog chasseurs de chars, de Macharius de différents types dirigés par les fiers aldérans accompagnaient les Shadowsword et autres Stormlords super lourds. Une vague de chars bleu nuit progressaient implacablement sous le couvert des tirs d'artillerie des pièces auto-portées tels les Basilisks et autres Colossus.

Les formations progressaient avec une parfaite coordination, s'ouvrant face aux zones urbaines ou forestières où des forces spéciales en chimère appuyées par des Hellhound et autre Salamender afin de prévenir tout risque de mauvaises surprises de la part des lincians avant de rembarquer une nouvelle fois en vue d'une nouvelle cible.
Pour le moment, l'ennemi ne s'était pas montré, laissant aux impériaux la possibilité de s'avancer de cent cinquante kilomètres sans émettre la moindre résistance. Au sein de la chimère, les gardes commençaient à plaisanter, à discuter et même à jouer, moyen comme un autre de faire baisser la pression. Le commissaire attaché au peloton, un grand homme en manteau noir à intérieur blanc gardait une mine sévère mais laissait un petit sourire apparaitre au coin de sa bouche, satisfait que les hommes ne présentent aucun stress pré combat, disposés ainsi à risquer leurs vies plus aisément.

Mais Karl pour sa part n'était pas tranquille le moins du monde. Il était à l'origine issu des forces d'abordage et de contre abordage de la flotte aldérane. Il savait donc que le moment le plus dangereux dans un affrontement, ou du moins le plus frustrant, était la route vers le champs de bataille. Il avait vu des milliers d'hommes disparaître simplement du fait que leurs transports avaient été abattus par la chasse ennemie. Des vies se consumant en un instant sans même comprendre d'où leur fin était venue. Un seul obus pouvait suffire à éventrer cette chimère et à massacrer ses passager, l'ennemi pouvait frapper à tout instant et à tout endroit et si rien ne devait le motiver à viser ce transport en particulier, Karl ne pouvait s'empêcher de penser que rien ne l'obligeait à viser autre part.

-Tu ne vas pas bien? Lui demanda Glisel, le voyant perdu dans ses pensées. Tu ne devrais pas t'en faire, nous allons traverser cette journée comme la précédente et fêter ça ce soir comme la nuit d'avant.

Encore la nuit d'avant! Le lieutenant ne se souvenait jamais de ses nuits depuis le débarquement, depuis qu'il avait dû recommencer sa vie. Par moment il se sentait étranger à son propre corps ou qu'un autre prenait les décisions à sa place en le laissant dans le noir. La seule conviction qu'il gardait en ce jour était qu'il pouvait espérer à un avenir radieux et qu'il ne voulait pas mourir avant de l'avoir atteint.

-Vous êtes joyeux comme si nous allions à un pique nique mais je trouve que tout est trop calme, l'ennemi peut frapper à tout moment et vous ne semblez pas vous en soucier le moins du monde!
-Calmez vous lieutenant, il n'y a pas de raisons de...
Avant que l'homme n'ait finit sa phrase, un bruit sourd mais lourd de conséquences se fit entendre. Très vite, un autre le suivit et ce fut bientôt un tonnerre d'explosions affaiblies qui sonnèrent aux oreilles de gardes.
-Qu'es ce que je vous disait? Demanda Karl d'une voix sarcastique. Il n'y a rien à craindre, c'est ça?
Il se dirigea vers la trappe supérieure de l'habitacle et fit monter la plate forme de commandement.

A ses yeux s'ouvrit un spectacle grandiose mais loin d'être rassurant. Des tirs intenses de canons trembleterre tombaient au cœur des lignes impériales et les formations serrées de chars s'étaient dispersées tout en adoptant une vitesse de manœuvre. Telles les pièces d'un plateau de régicide géant, les chars impériaux se mirent à progresser, esquivant les carcasses fumantes qu'avaient laissés certains tirs. Bien qu'à l'arrière de la formation, Karl pouvait entendre les obusiers de première ligne faisant feu sur un ennemi encore invisible, la véritable bataille allait commencer. Une escadre de chasseurs passa au dessus de la chimère, se dirigeant vraisemblablement vers les nids d'artillerie ennemi qui avaient dû se révéler pour faire feu et en baissant la tête à leur passage, le lieutenant finit par remarquer le messages apparut sur son écran de commandement. Les lettres blanches brillaient sur l'écran vert et à leur lecture, c'est presque un soupir de soulagement que poussa le garde impérial. Il fit redescendre la plate forme de commandement et alors même que la trappe supérieure de la chimère se fermait, il prit la parole:

-Nous avons reçu des ordres, nos pilotes vont nous conduire à une petite agglomération sur l'avant droit de l'armée. Nous allons nous y retrancher et porter un appui léger au reste de nos forces. On a enfin un objectif! Et on va enfin avoir un putain de couvert!

Du point de vue de Karl, un véritable combat était une bonne nouvelle mais ses hommes ne semblaient pas enthousiastes. Sans doute préféraient ils être impliqués en plein dans une bataille de char en tant que simple fantassins? Les fous!

Dix transports de troupes filèrent à l'arrière des Leman Russ qui tenaient la ligne. Grace aux écrans à bord, Karl put assister le temps du trajet à un affrontement toujours plus proche et toujours plus titanesque. Les combat des machines n'avaient rien à voir avec ceux des fantassins, tout n'était que mouvement, tir, explosion, rechargement... Il n'y avait de place ni pour la faiblesse ni pour le doute.

Un Leman Russ prit la pointe d'une formation de trois chars, sa tourelle crachant la mort sur les chars et marcheurs hérétiques qui se faisaient chaque instant plus proche. Il progressait à un peu moins de cinquante kilomètres heures, sa tourelle se réajustant sans cesse pour compenser le déplacement. Karl le vit abattre deux de ses homologues avant d'un tir de laser ne vienne arracher sa chenille gauche. Même ainsi in continua de faire feu alors même que ses compagnons manoeuvraient pour éviter tout accident. Moins de dix secondes après son immobilisation, un char ennemi alligna son flanc et le fit exploser d'un seul obus.

Un peu plus loin, un des agiles Devil Dog zigzaguait entre ses cousins plus lourds, utilisant ses alliés comme couvert mobiles. Face à lui, un marcheur hexapode venaient de faire feu de ses deux tourelles lourdes, réduisant en cendre un escadron entier de chars lourds. Le véhicule rapide fonça à toute vitesse vers son opposant gigantesque réussissant à l'aide de sa vitesse à esquiver un tir de ses terribles canons. Son multi-fuseur de coque fit feu et sectionna une patte du monstre de métal sans pour autant le ralentir. Malgré la distance, Karl trouvait que la chose se mouvait avec une certaine grâce et que par delà son aspect destructeur, elle semblait avoir été créé avec un sens de l'esthétisme évident. En face, le compact véhicule impérial semblait comme un prédateur tournant autour de sa future victime. Alors qu'il passait sur le flanc de son ennemi, le DevilDog lâcha un tir de son canon à fusion, traversant la chose de part en part. Il amorça alors un virage pour s'écarter de la ligne chaotique mais un marcheur beaucoup plus petit mais aussi beaucoup plus vif lui sauta dessus avant de le détruire de ses griffes.

Au loin, un Shadowsword déchainait la fureur de son canon volcano, créant des brèches béantes dans la ligne chaotique mais en retour, les créations impies de la technomagie Linciane causaient des ravages. La bataille ne faisait que commencer et Karl n'était pas en position de l'appréhender en entier. Son transport finit par quitter la formation, se dirigeant droit vers un petit village d'une cinquantaine d'habitations, trois Hellhound étaient présents pour appuyer son peloton et les chimères lancèrent en masse leurs fumigènes pour couvrir les dernières centaines de mètres avant d'atteindre la cible. Karl vit su son affichage tactique deux des points représentants d'autres transports du groupe clignoter avant de s'éteindre. Il parvint à joindre le sergent Darius en charge de l'une des deux escouades privées de véhicule et lui souhaita bonne chance dans sa traversée jusqu'à l'abri urbain. Aucune réponse ne vint de l'escouade d'Ezer, l'autre sergent et Karl pesta de voir qu'il avait déjà perdu un dixième de ses forces avant même d'être en position.

Finalement, le convoi pénétra dans la petite agglomération. Le soldat Soror était à la mitrailleuse de la chimère de commandement. Une à une, il inspectait les maisons de son arme, prêt à faire feu au moindre signe suspect. Quatre escouades avaient déjà débarquées et ratissaient les demeures en parallèle de la progression des chars. Face à Soror, un hellhoud ouvrait la marche, sa tourelle passant lentement d'un coté à l'autre de la rue. Le lieutenant avait ordonné la plus grande prudence mais de toute évidence, l'ennemi n'était pas là: il aurait déjà frappé.

-N'y a rien mon lieutenant, commença le soldat, on peut commencer à...

La tête de Soror se répandit d'un coup sur le toit de la chimère alors qu'un légionnaire lincian replongeait à couvert, son fusil mitrailleur toujours en position de tir. Deux autres soldats chaotiques surgirent de leur couvert, portant à l'épaule des tubes lance missiles et de deux tirs, ils réduisirent à l'état d'épave incandescente le Hellhound de tête. D'un peu partout autour du convoi impérial, trois dizaines de légionnaires sortirent de leurs cachettes et firent pleuvoir la mort sur les véhicules de transports et les fantassins qui avançaient en soutien.

Personne parmi les aldéranéens n'avait détecté le moindre signe de l'ennemi avant qu'il ne frappe et l'attaque surprise avait été dévastatrice. Une nouvelle paire de missiles partit et détruisit cette fois les chenilles de la chimère de queue, immobilisant toute la colonne de cinq véhicules et piégeant leurs occupants. Les artilleurs firent pivoter leurs multilaser et les dirigèrent vers les toits et les façades afin d'en déloger les hérétiques. Plusieurs corps se mirent à voler en tout sens mais l'ennemi bénéficiait cependant d'un couvert plus que convenable qui lui épargna la majorité du feu des armes impériales. Les sergents firent débarquer leurs hommes afin d'éviter le risque de mourir dans l'explosion de leur chimère mais les lincians, profitant de leur position supérieure fauchèrent nombre des gardes impériaux.

Karl comprit que quelque chose avait très mal tourné dès qu'il perdit la communication avec Soror. Il ordonna à son escouade de se saisir de ses armes et alors que le hellhound explosait, l'écoutille arrière de la chimère s'abaissait déjà. L'ancien capitaine aligna dans le réticule de visée l'arrière de la tête d'un hérétique qui dépassait de son couvert avant de presser la détente. Un éclair d'un blanc vert éblouissant partit et le renégat disparut derrière son parapet pour ne jamais reparaitre. Plusieurs légionnaires surgirent des toits pour identifier leurs nouvelles cibles mais les cinq vétérans qui formaient l'escouade de commandement leur réglèrent leur compte en vitesse de leurs fusils lasers et de leurs lance grenades auxiliaire.

Il fallait réagir avec célérité, trouver un couvert sûr pour en déloger ces foutus hérétiques avant de ratisser le terrain. Karl disposait d'un peu moins d'une centaine d'hommes, le groupe d'embuscade ennemi devait être bien plus faible et seul sa position le favorisait. Une fois enlevé cet avantage, la victoire reviendrait aux impériaux et ils pourraient enfin commencer leur véritable mission.

Mais avant tout, il fallait pénétrer dans le bâtiment tenu par l'ennemi. Signant à ses hommes de le couvrir, Karl prit son élan et se jeta une épaule en avant vers une porte non loin. Une fois dans le complexe, ils pourraient s'ouvrir un chemin à coup d'explosifs. Le choc fut terrible, mais la porte tint bon et l'officier se trouva projeté à terre. L'ennemi avait barricadé les accès! Karl vit, comme au ralentit, deux lincians lever leurs armes dans sa direction, cible facile à découvert. Il sentit venir ses dernier instants, tué non pas lors d'un épique combat au corps à corps ni même au plus fort d'une fusillade mais simplement par une stupide porte. Un instant, les canons des simples soldats lui semblèrent être les gueules des terribles démons des légendes et une part de lui rit de cette métaphore. Malgré la distance il vit avec une acuité incroyable les doigt se serrer sur les gâchettes...

Puis avec cette même acuité il vit les crânes des deux légionnaires exploser face à des décharges de laser. Le temps repris ses droits et le fracas de la bataille, les cris des hommes, le grincement des machines assaillirent de nouveau ses oreilles. D'une pression du doigt, il fit passer son fusil laser en mode lance grenade et il pulvérisa la maudite porte, la réduisant en charpie et faisant voler le canapé qui avait servi à la barricader. Il se précipita à l'intérieur de l'édifice en lâchant au passage un coup de pied vengeur au panneau de bois. Une fois en position, il couvrit ses hommes afin qu'ils puissent le rejoindre, prenant place à tous les accès de la pièce.
Puis ils avancèrent, efficaces et professionnels. A chaque embranchement, deux gardes vérifiaient les nouveaux accès tandis que le reste du groupe continuait à avancer, fusil réglé en automatique.

Les lincians n'étaient nulle part, se concentrant certainement sur les toits.

Le groupe trouva enfin un escalier menant aux étages supérieurs et un à un, ils s'engagèrent, avant que le premier ne retombe, violemment expulsé en arrière par le souffle d'un piège explosif. La progression du groupe cessa un moment et alors qu'ils allaient reprendre, un torrent de tirs solides s'abattit depuis le haut des marches. Les slaaneshis avaient détectés l'explosion de leur piège et avaient donc délégué des troupes afin d'empêcher l'ennemi de progresser.

Karl se savait bloqué et de toute façon, avec cinq hommes, il n'aurait pu seul dégager les toits. Aussi, profita il de ce brusque arrêt pour connecter grâce à son vox personnel les autres chefs d'escouades. deux des escouades qui l'accompagnait avait réussi à rejoindre l'abri des maisons tandis que celle du sergent Kelod avait été intégralement exterminée par l'embuscade hérétique. Les pertes s'élevaient déjà à près de vingt hommes contre dix hérétiques confirmés. Les troupes d'appui étaient pour leur part totalement bloquées dans des combats de couloir intense. Malgré tout l'ennemi ne semblait être composé que d'une formation de combat soit seulement trente six légionnaires. Ils avaient déjà perdu un tiers de leur effectif et étaient dispersés entre quatre front au minimum. Ils ne devaient être qu'un très petit nombre face à lui, peut être quinze dans le bâtiment, pas plus de trois dans l'escalier. Il y avait là un pari à prendre et maintenant que Karl avait un réel ennemi devant lui et non plus d'obscures pièces d'artillerie lointaine ou une satanée porte, il se sentait d'humeur joueuse.

Le lieutenant roula d'un coup sur le coté, profitant que l'ennemi avait cessé le feu, et enchaina deux tirs de son lance grenade, dépensant ainsi ses dernières munitions. Deux corps déchiquetés volèrent et le sergent monta en toute hâte les dernières marches avant d'aligner les deux couloirs débouchant sur l'escalier.
-RAS, cria t-il, vous pouvez monter.

Les trois autres survivants montèrent l'escalier en toute hâte et se positionnèrent finalement en position pour prendre d'assaut le toit. Les bruits de combats diminuaient en intensité et surtout, quasiment rien ne venait de derrière la porte que les loyalistes se préparaient à franchir. Karl décida donc une fois encore de prendre un risque et s'élança en avant. Seuls deux hérétiques et les cadavres de six autres étaient présents. Les survivants usaient de leurs lance missiles pour détruire les derniers chars impériaux et même maintenir l'autre hellhound qui avait approché au loin.

Les gardes impériaux ne leur laissèrent aucune chance.

En un instant le toit fut sécurisé. Karl s'approcha des rambardes et ne fut qu'à moitié surpris de voir que gisaient dans la rue les carcasses de cinq chimères et d'un hellhound entourés des cadavres trop nombreux des gardes prits en embuscade et des pilotes ou artilleurs qui avaient tenté de fuir. Au milieu des maisons encore en bon état, une telle scène de désolation l'attrista au plus haut point. Glisel vint le retrouver et le serra tendrement dans ses bras.

-Tu sais, c'est la guerre. Des gens finissent toujours par mourir, on y peut rien.
-J'étais leur commandant, répondit Karl, je devais les protéger, m'assurer que rien de ce genre ne puisse leur arriver.
-Tant que tu peut me protéger, tout va bien.

Karl détourna la tête un instant pour regarder son amante qui venait de prononcer de si étrange paroles quand la deuxième porte menant au toit s'ouvrit à la volée. Quatre légionnaires, blessés pour la plupart, débarquèrent en haletant. En voyant des impériaux, ils firent feu en quelques instant, fauchant les membres de l'escouade de commandement tout en échangeant des cris aigus. Karl n'eut pas le temps de réagir qu'une nouvelle fois les fusils se pointèrent sur lui. Une nouvelle fois il voyait la mort au fond des yeux de ses ennemis.

Puis un étrange brouillard engourdit ses sens et il ne vit plus qu'à travers un étrange voile doux et vaporeux. Ses sens furent un instant renversés par un tourbillon de musique et d'images à la beauté trop grande pour la conception d'un simple être humain.
Tout revint soudain à la normale mais les hérétiques avaient baissés leurs armes et leur regard était devenu totalement vide. Karl ne prit pas le temps de réfléchir et d'une rafale de son fusil laser, il tua les derniers chaotiques.

Après à peine une minute, deux des escouades survivantes du peloton débarquèrent à leur tour sur le toit et trouvèrent leur lieutenant assis sur un petit parapet, tenant sa main entre sa tête pour repousser la nausée. A leurs questions, Karl ne répondit rien. Il exigea en revanche un rapport des pertes et c'est avec une grande lassitude qu'il vit que trente-quatre de ses fantassins avaient péri et qu'ils avaient perdu six véhicules avant d'atteindre la position. Son peloton était sévèrement entamé mais au moins les armes lourdes étaient toujours en place. Il ordonna que les quatre batteries de canons laser assignées au peloton se mettent en place de sorte à pouvoir appuyer la bataille qui avait lieu dans les plaines tandis que les fantassins en ayant reçu la formation se munirent de lances missiles avant de faire marche vers leur nouvelle position.
Karl pour sa part resta un moment avachi sur le toit. Depuis des jours, il se passait des choses étranges. Il sentait des émotions qui n'étaient pas les siennes, il voyait des choses qui n'existaient pas, il perdait le souvenir de certaines actions. Une présence noire semblait être née au cœur de son âme et le simple fait d'y penser le terrifiait.

« Je te l'avais dit! »
Karl se releva à entendre cette voix résonner.
« Je te l'avais dit que si tu acceptais de m'aider, je te donnerais tout ce que tu voulais »
Karl se retourna mais ne vit personne sur le toit hormis Glisel.
-Tu l'as entendu? Lui demanda il.
-Entendu quoi? Répondit la soldate avec un regard légèrement inquiet. Tu est sûr que tu te sens bien?
Karl recula d'un pas. La voix était revenue. La voix née dans ce maudit temple impie était de nouveau dans sa tête. Il en était terrorisé mais il ne savait à qui en parler. Il avait même entendu dire que l'inquisition était intervenue sur le camps la nuit dernière. Si cette voix s'éventait, il risquerait sa vie.
« Ne t'en fait pas, tu m'es trop utile pour que je te laisse mourir... pour l'instant... »
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeJeu 21 Jan 2010 - 18:30

Pavay or not pavay

Tu fait vraiment de trés long post.....et de trés bon à mon gout, continu comme ça :ok:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeVen 22 Jan 2010 - 12:37

Extrait de l'autobiographie de Selder Forun: Les ailes de l'Aigle.



Je redressai vivement le manche à balais et m'élevait dans les airs d'un bon millier de mètres.

Deux chasseurs chaotiques me collaient au train depuis trois bonnes minutes et si je les avais ignorés au début, me concentrant sur le chasseur bombardier Hell Talon que je poursuivais, c'est en voyant une rafale d'autocanon frôler mon aile et m'obliger presque à partir en vrille que j'avais compris la menace qui pesait sur ma vie. Aussi avais-je abandonné ma proie pour en devenir une moi même, rejouant une fois de plus l'éternel recommencement qui caractérise le combat aérien.

L'engagement avait déjà commencé depuis huit minutes et des milliers de mètres plus bas, des centaines de chars d'assaut et de marcheurs étaient engagés dans un ballet mortel. Si pour un pilote de chasse, les mouvements d'un lourd monstre de métal de vingt tonnes peuvent manquer de grâce, il était indéniable que les pas de danse des chars avaient quelque chose de beau. Les mastodontes se rencontraient, leurs lignes se traversant, se recroisant. Les frères ennemis se tournaient autour, tentant de trouver le virage le plus serré possible afin d'atteindre le dos de l'ennemi. Bien des fois, il m'était arrivé de contempler cette masse de fourmis au milieu desquels un des nos fiers appareils s'écrasaient. Mais en ce jour, une danse bien plus rapide m'attendait.

Les Hell Blade qui servent de chasseur principal à l'ennemi sont de véritables plaie. Plus fragiles que des moustiques, ils volent en éclat à la première salve d'autocanon mais la perte de poids permise par l'abandon du blindage leur octroyaient de plus puissant moteurs et une agilité bien supérieure à celle de n'importe quel appareil impérial. Un Hell Blade était capable de vitesses de pointes une fois et demi plus haute que celle d'un Thunderbolt tout en étant capable de virages dont nous ne pouvions que rêver. Si dans un combat face à face, un joute aérienne, ils étaient des proies faciles, une fois dans vos six heures, il ne restait à la plupart des pilotes qu'à prier.

Mais je n'étais pas comme le plupart des pilotes.

Après un looping descendant qui me fit gagner beaucoup de vitesse, je vis que les deux hérétiques réduisaient la distance à chaque instant. Il ne me restait que peu de temps avant qu'ils ne puissent m'aligner et dès lors mes talents n'y pourraient rien. Ma situation était quasi désespérée et dans de tels cas, seule une solution désespérée pouvait peut être encore me sauver.

Je fis se redresser le nez de mon avion, utilisant même les rétrofusées afin d'accélérer ma manœuvre. Je partis ainsi à la verticale et à toute allure sous le regard médusé de mes poursuivants. Néanmoins, leurs machines restaient bien plus maniable que la mienne et en trois secondes, ils avaient réussi à prendre la même trajectoire que moi. Trois secondes, au sol, cela ne représentait rien mais à une vitesse de trois fois celle du son, trois secondes étaient une véritable éternité.

Me voyant juste au dessus de mes ennemis, je coupais mes moteurs et tombais tel une pierre.

Mon premier adversaire ne s'attendait pas à cela et, prit par la panique, il se mit à faire plein feu de ses autocanons quadritubes sans pour autant me toucher. Pour ma part, je me trouvais mes canons face à eux et d'une rafale je détruisait l'un des chasseurs, le réduisant à l'état de débris à très haute vitesse filants en tout sens. Je croisait mes ennemis au coeur du nuage de débris et mon cockpit passa à deux mètres de celui du survivant. Mais si mon solide blindage me protégea des dégâts causés par les restes de l'appareil détruit, il n'en était rien du Hell Blade dont les réacteurs furent sévèrement touchés.
Alors que je redressais de toutes mes forces, mon dernier poursuivant partit dans une vrille incontrôlée et incontrôlable avant de s'écraser sur un Leman Russ impérial qui explosa sous le choc.

Et de quatre aujourd'hui, notais-je mentalement.

Partout sur le ciel et sur la terre, des duels mortels étaient engagés entre impériaux et Lincians. Le combat aérien était particulièrement crucial car si l'ennemi disposait de redoutables chasseurs bombardiers Hell Talon, capable de détruire un escadron de char de leurs bombes tout en ayant la manœuvrabilité d'un thunderbolt, les lourds marauders impériaux ne pouvaient intervenir ici sans être réduit en cendre quasi instantanément. Si la bataille aérienne était perdue, les forces au sol seraient annihilées et l'assaut devrait prendre fin, mais si l'assaut au sol échouait ici, les fantassins ne pourraient espérer traverser ces plaines face à une opposition blindée si forte. A moins que la dite opposition ne soit réduite à néant du ciel.
Les choses étaient simples de mon point de vue: si nous échouions, l'avancée impériale serait stoppée ici et chaque plan de victoire imposait que l'aviation chaotique soit détruite ou au moins réduite au repli. Il ne me restait donc plus qu'à continuer de montrer la supériorité de la chasse aldérane.

En baissant le regard, je vis une escadre de Hell Talon foncer en basse altitude au dessus de la plaine. D'ici une minute, ils allaient délivrer leur cargaison destructrice sur les lignes impériales et c'était justement pour empêcher ce genre de chose que nous étions là.

Je contactais donc les membres de ma propre escadre, exigeant de tout ceux qui n'étaient pas en duel qu'ils foncent vers cette nouvelle cible. Je n'avais pas prit le temps de consulter mes appareils afin de savoir où était mes alliés, lesquels étaient en vie, lesquels s'étaient repliés. Je n'en avais pas le temps. Au cœur de la bataille, je ne me fiais qu'à mes yeux et de fait j'ignorais trop souvent les machines à ma disposition. En ce jour, ce fut une erreur.
Quatre Thunderbolt foncèrent à toute allure sur les six Hell Talon en formation. L'ennemi était trop près du sol pour d'originales manœuvres d'évitement et en un seul passage nous en avions déjà fait tomber trois au sol. C'est en me retournant que je remarquais qu'une étrange ombre nous survolait.

Un nuage noir et mauve flottait dans les cieux, avançant à contre vent droit sur les lignes impériales. Il était gigantesque et effrayant, sa simple vue agressait mes yeux. Ma conscience mit un temps à comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une œuvre naturelle mais bien d'un des fruits des forges impies de l'ennemi. En y réfléchissant, je me dis bien souvent qu'elle ne voulait pas concevoir que ce genre de création soit possible.

Le Harbringer flottait à trois kilomètres au dessus du sol. Tel un essaim d'abeilles entourant leur reine, les chasseurs chaotiques lui tournaient tout autour, remontant ses longueurs gravées de runes maudites. Je ne su que plus tard que l'ennemi avait engagé un vif retrait au centre de ses lignes peu avant que n'apparaisse le monstre. Quarante huit Leman Russ impériaux douze Sentinelles et un Shadowsword se trouvaient dans un couloir large de deux cent mètres et long de trois cent. Tout juste en face du géant des cieux.
En voyant la chose qui leur arrivait dessus, nombre de pilotes tentèrent en pleine panique de s'enfuir mais l'excitation et le manque de coordination couplés aux efforts des chaotiques firent que seuls dix chars parvinrent à s'échapper du couloir.

Les trappes s'ouvrirent.

Personne ne sut jamais précisément quelle quantité de bombes furent lâchées ce jour là mais les estimations tablent sur plus de soixante tonnes.

Un champs de cartères démesuré apparut soudain au milieu des lignes, tapissé de débris de métal et des quelques carcasses qui n'avaient pas été réduites à néant. Le colossal Shadowsword explosa pour sa part une deuxième fois, créant un nouveau cratère de quarante mètres de rayon.

Par delà l'horreur purement visuelle, le vacarme provoqué par les centaines d'explosions faisaient encore résonner mes oreilles. La simple ampleur de cette dévastation semblait avoir bloqué mon cerveau. Je ne pouvais intégrer si rapidement l'existence de ce monstre volant et la dévastation dont il était cause. Ce monstre avait presque la taille d'un Tétrarque mais entièrement consacré à la dévastation pure et simple.

Après le choc de la surprise, ce fut celui de la colère. L'aéronef géant avait commencé un vaste demi tour et risquait se refaire un passage au dessus des troupes impériales. Pour la première fois depuis le début de l'engagement, je me reconcentrais sur les écrans informatifs et je pu voir que malgré toute cette destruction, la bataille aérienne tournait en faveur des impériaux.

Une partie des chasseurs chaotiques s'étaient repliés afin de refaire le plein de carburant, une autre part avait été détruite et lorsque les forces lincianes s'étaient en masse redéployées afin de couvrir le Harbringer, le reste avaient subit le courroux du surnombre impérial et après la panique engendrée par l'arrivée du géant, la chasse impériale s'était de nouveau lancé dans le combat avec encore plus de férocité. Alors que je commençait à me diriger vers la forteresse volante, je continuait à étudier l'afflux de donnée. L'ennemi avait entamé son repli terrestre et la partie de la chasse ennemi qui s'était repliée couvrait désormais les chars en retrait. L'ennemi cédait les plaines mais il comptait faire payer chèrement à l'ennemi sa victoire, un nouveau passage du Harbringer allait creuser un nouveau trou béant dans les lignes impériales, blessant encore plus la force blindée impériale.

Mais je n'allais pas les laisser faire. Nous n'allions pas les laisser faire. Des dizaines d'appareils se lancèrent à l'assaut de la chose impie. Moi même j'avançais à la tête de mon escadre décidé à enfin garantir mon entrée et celle de ma famille dans les livres d'histoire. L'essaim de Hell Blade se rua sur la vague d'appareils loyalistes, en engageant une centaine de duels tourbillonnants. Tout autour de moi, des dizaines d'appareils tourbillonnaient dans les airs. Des avions tombaient du ciel tel la pluie mais cela ne m'intéressais plus. Aux autres je laissait l'honneur du duel, j'en avais gagné tant dans ma vie que cela m'était désormais bien égal.

D'un tonneau, j'esquivai une rafale d'autocanon avant de semer de deux zigzags un autre slaaneshi qui m'avait prit en chasse. D'un long virage sur l'aile, je passai ensuite au dessus du monstre volant et je commençait à remonter son gigantesque dos. Les runes gravées à sa surface me brulèrent les yeux mais je les ignorait. Nous n'allions plus tarder à nous trouver orientés en direction des restes des lignes impériales. En atteignant son milieu, je lâchai enfin deux de mes bombes, perdant en poids et gagnant encore en vitesse. Un Hell Blade fonça vers moi mais je l'esquivait d'un roulis sur le coté, le laissant s'écraser contre le gigantesque appareil volant. En passant au dessus du poste de commandement, je laissai tomber mes deux dernières bombes et dès leur détonation, le béhémoth incurva sa trajectoire vers le sol. D'un looping parmi les plus beaux de ma carrière, je me retrouvait face au monstre et y déchargeait mes autocanons tout en lui fonçant dessus. M'écraser était égal, le monstre fumait alors que des dizaines d'autres chasseurs l'attaquaient de partout, pour ma part, je me concentrait uniquement sur un deuxième pont de commandement situé sous le premier. Je le voyait grossir dans mon cockpit, grossir encore au point qu'il me semblait pouvoir le toucher.

Mais je perdit soudain ma propulsion. Un chasseur était parvenu à profiter de mon obsession pour enfin m'abattre. Je tombais à la verticale, le cockpit pointé vers le ciel. Je vis le Harbringer décrocher à son tour et commencer sa longue chute.

Alors que je fonçais vers le sol et une mort certaine, je fermais les yeux. Pour moi, j'étais celui qui l'avait touché le premier, celui qui lui avait causé le plus de dommage avec mes bombes. Alors que mon destin se rapprochait à toute allure, je senti une sérénité telle que je n'en avais jamais connu envahir tout mon corps, puis...


[Voilà une petite image de Harbringer, celui décrit dans cette fic a été un poil agrandit mais je ne m'en suis rendu compte qu'après écriture:
http://www.forgeworld.co.uk/Aeronautica%20Imperialis/harb16.jpg ]
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeJeu 4 Fév 2010 - 0:20

Ma charogne ( :coeur: ), j'ai tout relu, et je suis... jaloux :hum:
On peut dire que je me suis amélioré, que j'ai du talent pour les plus audacieux ou les plus aveugles, mais je reste vert de jalousie, je me contente de créer un personnage, de le manipuler dans une histoire, avec un peu de profondeur mais sans plus, mais toi... Empereur, tu donne vie à ce personnage, tu le modèle vraiment, tu façonne son être, son histoire, ses pensées, et c'est putain de profonds, tes personnages sont recherchés, ont des histoires, des anecdotes!

Je suis loin de pouvoir le faire, très loin, et tout ça me laisse envieux :-(
Bon, j'espère pouvoir me mesurer a toi pour un autre concours, histoire de te montrer que moi aussi je peut faire un tour de force et frôler, ne serait-ce qu'un court et éphémère instant, ton niveau :ok:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeDim 7 Fév 2010 - 16:05

Merci pour ce commentaire du genre qui fait plaisir. La suite avance doucement mais j'ai le plan détaillé jusqu'au chapitre douze, on devrait donc pouvoir atteindre le but du cinq pages par semaines.

Petite question: lorsque tu dit que mes personnages sont fouillés, tu parles de tous ou de certains en particulier?
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeDim 7 Fév 2010 - 21:19

La plupart, mais surtout Fiora ( :coeur: ) avec sa schizophrénie qui est vraiment bien décrite, et puis, j'ai honte de l'avouer mais... tu m'a fait douter de l'Empereur :hum:
Et ça c'est pas une mince affaire...
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeLun 8 Fév 2010 - 21:36

Chapitre 9: Dernier arrêt.


Elle sentait une douce chaleur couler dans tout son corps, envahissant ses membres et sa poitrine d'une délicieuse langueur. Elle baignait dans un liquide qui recouvrait totalement son corps mais pourtant ne l'étouffait pas, elle respirait ce liquide et lui trouvait une odeur délicieuse, elle le buvait et le trouvait savoureux et nourrissant. Dans une bulle de volupté, elle coulait les rares instants heureux d'une vie brisée.

Elle sentait des tubes métalliques plantés dans son dos ainsi que des chaines retenant ses membres mais elle se fichait éperdument d'être entravée. En cet instant d'oubli, elle ressentait un bonheur que la partie encore consciente de son être jugeait comme bien moins coupable que les autres et son esprit comme son corps profitaient de cette accalmie dans leurs tourments.

Elle sentit soudain un contact doux contre sa peau nue. Une main était entré dans sa bulle de quiétude et parcourait désormais librement son corps. La panique brisa le doux rêve en un instant alors qu'elle sentait qu'une nouvelle fois on voulait prendre le contrôle de son être. Elle entendit le son atténué de paroles dont elle avait depuis longtemps perdu le sens et son corps tout entier se mobilisa pour tenter de se soustraire à ce qu'elle savait être son terrible destin. Elle ouvrit les yeux et à travers un liquide blanchâtre, elle perçut un univers de cauchemar. Des machines impies occupaient le moindre espace alors que de repoussants hybrides de chair et de métal circulaient entre de gigantesques cuves remplies du même liquide blanchâtre. Elle regarda ces fameuses cuves aux socles fait de métal mauves et recouvert de dessins blessant les yeux avec par endroit des décorations dorées. Chacune de ces machines faisait plus de quatre mètres de hauteur et à l'intérieur se trouvait... des monstres. Elle ne pouvait pas leur donner d'autres noms. Il s'agissait d'effrayantes créatures au corps gracieux mais horriblement corrompus, aux pinces cruelles et aux pattes griffues.

A cette vue, elle sentie un horrible malaise. Les mains qui parcouraient son corps ne parcouraient pas un corps d'humaine. Elle baissa le regard sur son propre être et découvrit la chose impie que l'on avait fait d'elle. Elle leva devant ses yeux un de ses bras pour découvrir qu'il se terminait en une pince rosée, elle se rendit compte que de son chef sortaient des dizaines d'appendices qui n'avaient rien d'humains. Elle redressa la tête et vit un visage à la perfection presque irréelle dans sa cuve, elle se débattit encore plus à l'idée qu'une autre puisse se trouver avec elle. Puis elle finit par comprendre que c'était son visage face auquel elle se trouvait, simplement reflété par la paroi de verre.

Non. Ce n'était pas son visage, ce n'était pas son corps. Elle avait revêtu mille et un masque dans sa vie mais celui qui lui faisait face n'était aucun de ceux qu'elle avait façonnée. Elle était... Elle le savait au fond d'elle même. Elle était...

Elle sentit soudain quelque chose de nouveau couler dans son corps, une nouvelle substance déversée directement dans son sang par les câbles connectés à son dos. Une nouvelle apathie la gagna et ses pensées sombrèrent alors qu'une présence sauvage remontait des tréfonds de son âme altérée. La peur reflua, remplacée par le plaisir que lui procurait la caresse des mains et l'euphorie se mit à croitre alors que les drogues coulaient dans ses veines. Elle poussa un petit gémissement d'extase qui fut étouffé par le liquide dans lequel elle baignait alors que sa conscience s'endormait profondément.



Kerila était une technomage linciane, une femme instruite des secrets de siècles de recherche et forte de la connaissance de dizaines d'expérimentation. Depuis bientôt soixante dix ans elle avait servi Slaanesh, poussant toujours plus loin la recherche de la perfection biologique et aujourd'hui elle en était récompensée car un des élus de Slaanesh en personne, un des Succubus de Selene la Divine s'était déplacé pour évaluer son travail.

Le seigneur Sliek était magnifique à regarder. Sa simple présence suffisait à donner des chaleurs à la technomage tant sa présence et son aura était imposantes. Son visage ciselé était un délice à regarder, deux d'or pur étaient délicatement entourés d'arabesques rouges et violets sombre donnant à son regard un charme hypnotique. Sa chevelure d'un bleu noir profond étaient ordonnés en une élégante coiffure qui dégageait son front tatoué tout en retombant dans son dos dénudé. Deux ailes d'anges des excès émergeaient de son dos et plus d'une fois, Kerila avait senti leur caresse plus douce que celle de la soie. Il portait une veste finement brodée aux manches galonnées d'or qui s'ouvrait sur une chemise aux motifs complexe. Partout dans la salle, les autres scientifiques s'étaient agenouillés face à sa majesté mais elle seule avait l'honneur de marcher à ses cotés, de sentir son bras sur sa taille et sa queue fourchue s'enrouler autour de ses jambes. Un orgueil démesuré gonflait son cœur et sa poitrine alors qu'elle savourait les regards envieux de ses subordonnés. Peut être était-ce là la possibilité d'une nouvelle fois s'élever, de se rapprocher un peu plus de la perfection et de l'ascension.

Sliek regardait la femme de ses étranges yeux. Par delà sa simple apparence physique préservée par de nombreux traitements rajuvénants et sublimée par quelques implants il voyait son âme et l'ambition dévorante qui la brûlait. Elle était brillante, une des meilleures servantes de Selene en ce domaine et peut être serait elle sa nouvelle élue une fois que Fiora l'aurait rejoint parmi les rangs des élevés. Elle voulait présenter l'évolution du projet Centaurus et Selene l'avait désigné comme celui responsable de cet examen. Ces expériences se révéleraient capitales le lendemain et il ne fallait rien de moins qu'un être investi par le Prince lui même pour récompenser leur auteur.

-Le projet Centaurus, disait elle, est la concrétisation d'années de labeur acharné. Je me suis en premier lieu inspiré de certaines créatures mythologiques de mon monde natal, des êtres à torse d'humain et à torse d'animaux. Dans les légendes qui ont bercé mon enfance, ces créatures vivaient libres de toute entrave et chassaient impitoyablement tous les ennemis du divin Slaanesh. J'ai toujours adoré ce mythe, trouvant qu'il représentait tout à fait la grâce de Slaanesh, sa capacité à frapper plus vite que le vent.

-Je ne doute pas que vos efforts ont été longs et difficiles et la récompense qui vous attend sera à la hauteur du labeur que vous lui avez consacré. Slaanesh sait remercier ceux qui le servent et je m'occuperait moi même de votre rétribution.
La voix même du succubus était un enchantement, résonnant à la fois dans les oreilles et dans l'esprit de Kerila, portant en même temps que ces simples paroles, des promesses de richesses et de gloire, de douleur et de débauche. Les autres présents dans la salle se prosternèrent encore un peu plus tandis qu'elle même sentait une excitation et un désir bien au delà de ce qu'elle n'avait jamais expérimenté. L'esprit du démon palpait son esprit et son corps réagissait avec délice.

-Le projet en est presque à son terme, continua elle avec un empressement dans la voix soulignant sa volonté de plaire au succubus. Nous avons croisé des prisonniers ennemis avec une espèce locale, sectionnant leurs jambes avant de les greffer sur un corps privé de tête, complétant le reste avec des tissus synthétiques, nous avons ensuite changé des membres, en avons ajouté certains, je peut me vanter d'avoir été très créative pour mes enfants. Leurs esprits ont été bloqués afin de laisser place à un instinct sauvage et nous pouvons les contrôler par des injections d'hormones et par le conditionnement. Le centaurus que vous voyez là était autrefois un cataphractaire aldéran tandis que maintenant il est un outil entre vos mains. En êtes vous satisfaits?
En effet, aux yeux de Sliek, ses créatures étaient des créations magnifiques. Union de deux êtres fusionnés pour ne former qu'un, ils étaient également la preuve que même ceux dont l'esprit refusait de se soumettre pouvaient servir Slaanesh si la technomagie Linciane les y menait. Son regard était particulièrement attiré par une femelles de ces hybrides qui baignait avec un air béat dans un réservoir de produits nutritifs. Son visage avait été sublimé par les expérimentations faites sur son corps mais Sliek sembla déceler en elle quelques traits connus. En y pensant plus avant, un grand sourire monta aux lèvres du Slaaneshi.
-Quelle est cette créature là, dit il en désignant du doigt le centre de son attention, elle semble... différente des autres.

-Mon seigneur a l'œil, ce spécimen est mon chef d'œuvre, la première de mes hybrides à être fertiles. Elle a déjà procréé deux fois depuis sa naissance il y a deux ans. Si mes expériences continuent à porter leurs fruits, Lincia disposera bientôt de ces merveilles en nombre exponentiel pour toutes ses armées. Êtes vous satisfait seigneur.

-Parfaitement, mais tu va me satisfaire autrement comme je vais te satisfaire car, pour toi, la gloire commence ici.
D'une main habile il écarta la robe que portait Kerila et ses ailes se mirent à caresser son corps. Alors que les premiers soupirs jaillissaient de sa gorge bionique, la créature ouvrit enfin à nouveau les yeux, prête à ressentir l'infinité de sensations de la chasse.




Extrait de l'autobiographie de Selder Forun, Les ailes de l'Aigle


Je rouvris les yeux et me trouvais ainsi au plus profond d'une tempête de douleur. Chacun de mes muscles me communiquait une horrible souffrance et la simple idée de me mouvoir me donnais des frissons dans le dos. Mon regard parcourut mon univers et il me sembla m'être retrouvé en pleine apocalypse. Le cockpit de mon thunderbolt était brisé, ses tenants broyés ses consoles écrasées. Du verre avait éclaté et seule ma combinaison m'avais protégé d'une mort certaine. Le simple fait que j'ai survécut au crash était déjà un miracle! Au delà de mon appareil, une autre apocalypse s'étendait, une lande désolée à perte de vue. Les carcasses des chars et des machines de Lincia occupait l'espace dominé par la silhouette imposante mais déchue du Harbringer écrasé. A sa vue, je sentis un élan de fierté et je voulus partir sur un petit rire nerveux qui causa plus de douleur qu'autre chose. LA bataille était finie et si j'en ignorait le vainqueur, au moins avais-je le plaisir de voir cette horreur volante désormais clouée au sol.

Un coffre du cockpit avait heureusement été protégé du crash, conçu pour résister au moindre choc et je l'ouvris avec précaution avant d'en retirer dix stim-doses dont je m'en injectait deux ainsi qu'un pistolet laser et un fusil mitrailleur compact qui me sauverais sans doute la vie si d'aventure je découvrais que l'ennemi avait emporté la bataille finalement.

La douleur reflua et je put m'extraire de mon habitacle, jetant un regard mélancolique au fier aigle qui ci gisait, les ailes brisées. J'avais encore quelques difficultés à marcher aussi pris-je une barre de métal sur sa carcasse afin de me servir de béquille. Malgré les anti-douleur qui coulaient dans mes veines, chaque pas était une souffrance que je devais surmonté. Bien que je n'en soit pas fier, je doit admettre que je n'ai rien de l'endurance d'un cataphractaire voir même d'un simple aldéranéen, mon domaine est le ciel et dans mon élément, je suis à l'abri de la douleur. Aussi, les trente minutes qui suivirent durant lesquelles je marchais à travers la lande désolée afin de retrouver une agglomération que j'avais repéré du sol furent parmi les plus détestables de ma vie.

Je finis par rejoindre les abords de cette bourgade qui avait dû être une communauté agricole avant la guerre mais la bataille de la journée avait labouré les champs d'une façon bien trop violente alors que les obus s'étaient même chargés de détruire les pourtours du village. J'espérais profondément ne pas rencontrer âme qui vive et pouvoir m'abriter pour la nuit en attendant les convois de recycleurs qui envahissaient toujours les champs de bataille le lendemain des combats.

Sous la lumière blafarde des lunes, je rejoignit finalement un petit pavillon un peu avancé dans le village et qui semblait avoir été épargné par les combats. J'avais pu apercevoir une carcasse de char qui expliquait déjà en partie l'état de l'agglomération et m'assurait qu'aucun civil ne pouvait se trouver ici, et si des slaaneshis avaient tenus les lieux, leur vacarme m'en aurait informé depuis bien longtemps.

C'est donc avec confiance que je fis voler la serrure de l'habitation d'un tir de mon pistolet laser avant d'entrer, le tenant à bout de bras d'une main décontracté. Ces mesures étaient bien plus là pour la forme que par réelle utilité. Après avoir confirmé qu'il n'y avait personne, je rangeai mon pistolet dans son holster avant d'appuyer sur un interrupteur que je pouvais déceler dans les ténèbres ambiantes. Cependant, aucune lumière ne vint, l'électricité ayant certainement été coupée avec le commencement de ce conflit. C'est donc avec un soupir que je levais mon fusil mitrailleur et que j'en activait la lampe incorporée. La pièce qui s'offrait à moi était maigrement meublée avec un simple canapé faisant face à un écran pix, une table à manger dans un coin et un escalier montant vers le premier étage. Blessé et fatigué, je me contentais de m'asseoir sur le canapé avant d'étudier un peu plus mon environnement.

Ce lieu n'avait rien d'exceptionnel, la simple demeure d'un agriculteur local. Un tableau seul détonnait sur ce morne parement mais je détournai les yeux en en voyant le contenu offensant. Si rien ne prouvait que les anciens habitants de cette maison avaient des croyances hérétiques, la corruption culturelle des Lincians étaient toujours aussi présente. Je m'amusais à viser l'œuvre obscène, visant les personnages et obtenant une précision fort satisfaisante. Mon rayon lumineux continua son balayage, passant sur les murs comme sur les fenêtres, n'éclairant rien d'intéressant.

Un instant!

J'avais cru voir une silhouette à travers la fenêtre. En un instant, je recentrais mon rayon lumineux mais rien ne se laissait plus entrevoir dans les ténèbres extérieures. Je me relevais, grognant un peu en posant le pied, tenant mon fusil sous l'aisselle avant de me diriger vers la porte. Maintenant que mes sens s'étaient ouvert à leur maximum, j'entendais distinctement un bruit de crissement venant de l'extérieur. D'un mouvement brusque je me plaçais dans l'embrasure de la porte, balayant les alentours de mon canon mais une fois de plus, je ne vit rien. Puis une silhouette sortie de je ne sais où me sauta dessus.

Je me retrouvais plaquer au sol par mon agresseur que je put identifier comme un jeune encore dans l'adolescence. Malgré son apparence, il était animé d'une force peu commune et je peinai à bouger sous sa poigne d'acier. Il y avait une profondeur anormale dans ses yeux, comme si ils étaient dénués d'une intelligence propre et seulement éclairés par un instinct quasi animal. Je vis sortir de sous sa chemise un bras griffu qui tenta de m'éventrer mais il ripa contre ma tenue de pilote. Galvanisé par le flot d'adrénaline que me procurait la peur que je commençait à ressentir envers cette... chose, je parvint à redresser mon arme et d'une rafale je m'en débarrassait, éclaboussant la nuit de ses fluides. Une odeur méphitique se dégagea de son sang corrompu et je fus presque certain qu'il n'était pas totalement rouge. Quel que soit cette créature, il s'agissait d'une horreur contrefaite comme l'ennemi aimait tant en produire.

Je reculais dans la maison et vit, sautant de toits en toits, une autre créature se dirigeant vers moi. Plusieurs rafales illuminèrent la nuit mais la célérité de la bête la prémunit de la mort que je lui destinait. Voyant que je ne pouvais la vaincre en terrain ouvert, je me repliai en vitesse à l'intérieur du bâtiment en gardant l'arme pointée sur la porte. C'est donc bien évidement que le monstre sauta par la fenêtre.

Je dirigeai plusieurs rafales dans sa direction mais il les ignora comme si il se fut agit de la pluie. Ce nouvel opposant était bien différent du précédant, et bien plus horrible. Son corps vouté portait clairement les caractéristiques d'un humain mais il était vouté et avait six membres dont quatre bras se terminant par des griffes acérées. J'ignore encore comment il survécut à mes balles et se déplaça avec une telle vitesse mais toujours fut il qu'en un instant il fut sur moi, me forçant à reculer précipitamment en me baissant pour éviter une mort certaine. Je me mis à courir et je n'ai pas honte de dire que j'avais peur comme rarement. Je n'étais pas dans les airs, je n'avais pas la certitude absolue de pouvoir me sortir de n'importe quelle situation, bien au contraire. M'aurait-on proposé de repartir à l'assaut d'un Harbringer, je l'eut préféré à ce combat face auquel j'étais totalement désarmé. Je senti la griffe de mon poursuivant lacéré mon dos et cela ne me fit qu'accélérer. Je lâchai quelque rafales à l'aveuglette derrière moi tout en traversant en un instant le premier étage pour déboucher sur un toit plat.

Mais même arrivé là, que me restait il à faire? Je ne pouvais fuir et quand bien même tenterai-je un saut que la bestiole derrière moi serait parfaitement capable de me rattraper. C'est la peur au ventre que je me retournai face à la porte et que je vis le monstre émerger. Je tentai une nouvelle rafale mais mon arme tomba en un instant à court de munition, comme décidée à me jouer le pire des tours. Le monstre vouté progressait lentement pour sa part, comme savourant le massacre à venir. Je le vis passer une longue langue pointue sur ses dents pointues comme si il savourait déjà mes chairs. J'avais déjà senti ma mort venir des centaines de fois mais jamais je ne m'étais senti aussi impuissant. Je ne voulais pas mourir ainsi cloué au sol sans la moindre possibilité de faire œuvre de mon talent.

Une fois de plus, mon salut vint des cieux.

Une lumière intense emplit le toit, me baignant de clarté et révélant dans toute sa corruption le monstre qui me faisait face. Cerné par la lumière, rien ne pouvait cacher sa corruption et sa simple vue suffit à me rendre malade. Il était une ignoble parodie d'être humain et il ne méritait pas d'exister sur le même monde que des serviteurs de l'Empereur. Une tir soutenu de bolter lourd vint mettre un terme à cette vie impie en quelques instants.

Tout cela n'avait duré que quelques secondes mais pourtant je me savais sauvé. Je me retournais et plissais les yeux face au glorieux aéronef qui flottait dans les cieux à une petite dizaine de mètres au dessus de moi en un silence presque parfait. Une silhouette me faisait signe en maniant le bolter lourd qui m'avait sans doute sauvé la vie.

-Alors vieux frère, l'aigle se sent tout pataud au sol?

Lerec, ce vieux singe! Je n'avais pas idée de comment il m'avait retrouvé mais je n'en avais strictement rien à faire. Il était mon plus cher ami et en cette nuit, il m'avait donné une raison de plus de lui accorder une confiance aveugle.

-Tu ferais moins le malin aux commandes d'un lightning! Répondis-je.

La valkyrie se stabilisa au niveau du sommet du bâtiment et sa porte arrière s'ouvrit pour me laisser entrer laissant dans l'oubli l'infâme chose qui aurait pu me couter la vie. Si il m'étais arrivé d'admirer par moment les créations de Lincia, cette expérience m'avais montré que leurs prétendu technomages n'étaient de fait que des fous, imperméables à la raison et à l'esprit définitivement souillé.

Si seulement mon jugement de ce jour avait porté sur ceux que je haïssais!
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMar 16 Fév 2010 - 15:45

Après que les chars et marcheurs Lincians s’étaient repliés, la suite de la journée avait été des plus calmes pour Karl Drar et son peloton. Ses hommes n’avaient pas reçu de nouvelle affectations et de fait, la bataille de la journée était finie. L’ennemi en repli n’avait fait que couvrir sa fuite usant de ses nids d’artillerie pour harceler les forces loyalistes. Karl avait entendu parler d’un certain nombre de raids lancés par des bios guerriers et qui avaient causés de lourds dommages là où ils avaient frappés mais cela n’était que de vagues rumeurs. Pour l’instant, il savait qu’il avait droit à une longue nuit de repos avant l’assaut de la ruche le lendemain.

Couché sur un lit de camp, il ressassait les événements de la journée et surtout cette maudite voix. Il ne savait toujours pas ce qu’elle était ni d’où elle venait mais l’avoir entendue de nouveau le terrifiait au plus haut point. Il avait perdu des hommes aujourd’hui mais il avait réussi sa mission, il aurait dû se sentir fier, orgueilleux, mais la voix le hantait. Que devenait il? que se trouvait il au plus profond de son âme ? Il avait entendu des rumeurs, des histoires d’autres soldats voyant le démon dans leur sommeil, mais il n’y avait jamais cru. Il avait toujours été persuadé que leur ennemi n’était rien de plus que ce que les autorités disaient : un règne hérétique à la technologie démente, ni plus, ni moins. Mais maintenant qu’il entendait lui-même, maintenant qu’il sentait chaque jour les ténèbres se rassembler en son cœur, il ressentait la peur.

A l’extérieur de sa tente, il entendait la musique battre son plein. Son peloton avait décidé de célébrer la victoire en organisant une petite fête, remerciant le ciel d’avoir survécu à cette journée au milieu de l’enfer et des bombes. Karl lui ne se sentait pas d’humeur festive, il avait peur qu’elle ne ressurgisse à tout moment, qu’elle ne prenne une nouvelle fois le contrôle de son corps et ne ternisse encore un peu plus son âme.
Il n’entendit pas le son léger que déclencha la toile de sa tente en s’ouvrant. Perdu qu’il était dans ses pensées, il ne se rendit compte de la présence d’un intrus que lorsqu’une petite main se posa sur son épaule. Le lieutenant se retourna en un instant et attrapa la nouvelle venue par la gorge, la peur déformant son visage. Surpris alors qu’il ruminait ses pensées les plus sombres, la colère avait surgi comme un moyen d’oublier la peur. Tel un instinct animal, elle avait oblitéré sa raison, renversé ses valeurs. Dans l’état où il était, il aurait pu tuer de sang froid.

« Tu désire tuer ? Je le sens, tu veut étouffer, étrangler, souiller, tu la veux elle, tu les veux tous morts ou esclaves, soumis à tes excès. »


Entendre la voix eut l’effet d’une douche froide. Le voile qui était tombé sur ses yeux se leva d’un coup et il vit qu’il tenait entre ses doigts la gorge de Glisel qui le fixait d’un regard où se mêlait peur et inquiétude. Il retira vivement sa main et senti les larmes lui monter aux yeux alors qu’il la prenait entre ses bras.

-Que t’arrive t-il Karl ? demanda-elle d’une voix douce.
-Je n’en sais rien, répondit l’officier. Je me sens devenir fou, je me met à entendre des voix, à vouloir tuer des gens ! A vouloir te tuer toi !
-Tu as passé une mauvaise journée Karl, les choses vont se calmer, tu es avec une amie. Je serais toujours là dans les moments sombres, pour te réconforter.

Seul, face à celle qu’il aimait, Karl Drar sentit ses barrières s’effondrer, sa retenue s’évanouir. Il éclata en sanglot sur l’épaule de son amante, la serrant contre lui, pressant sa joue contre la sienne, laissant ses larmes couler entre leurs deux peaux. Glisel lui passa une main rassurante dans les cheveux et lui murmura à l’oreille des mots qu’il n’entendit pas. Il sentit le vide disparaitre et une grande chaleur monter en lui. Les têtes des deux gardes impériaux s’écartèrent un instant et les yeux ruisselants de Karl se mirent à fixer ceux d’un noir infini de celle qu’il avait recueillit. Il se sentait comme face à un lac sans fond dans lequel tout son être lui intimait de plonger. Leurs lèvres s’unirent en un baiser long et langoureux et Karl vit sa haine et sa peur refluer , il sentait l’amour et le désir envahir son âme, lui apportant réconfort en ces heures sombres.

Une heure les deux amants restèrent ensemble et à mesure qu’il redécouvrait Glisel, sa tendresse et sa souplesse, sa douceur et ses rondeurs, Karl retrouva un état d’apaisement tel qu’il n’en connaissait plus qu’entre ses bras. Il ferait tout pour rester avec elle, jusqu’à la fin de ses jours.




Le couple finit par sortir de sa tente, se serrant étroitement l’un l’autre. Ils avaient tous deux revêtu un pantalon de treilli et un débardeur et si Karl trouvait que cette tenue simple soulignait la beauté de son amante, il ne pouvait s’empêcher de lancer des regards jaloux et furieux en tous sens vers ceux qui reluquaient sa Glisel.

Néanmoins, il appréciait la musique que quelques uns avaient mise et il se laissa entrainer de bonne grâce vers une piste de danse, tenant aux lèvres un peu d'obscura roulée que lui avait confié un de ses hommes. Tous dansaient chantaient un peu, se serraient les uns les autres alors que la musique ralentissait ou se secouaient alors qu’elle accéléraient. Les mains sur les hanches de sa chère et tendre, Karl contemplait ses yeux, sa peau douce et brillante sous la lumière des quelques projecteurs . Des perles de sueur glissaient le long de sa poitrine a moitié découverte par sa tenue et l’excitait encore plus qu’avant. Le reste du monde ne lui importait pas, seule elle existait, elle et la musique.

Le rythme s’accéléra et les corps se décollèrent. L’un en face de l’autre, les deux soldats se déhanchaient et Glisel se laissait totalement porter par la musique. Fermant les yeux, elle bougeait avec une sensualité qui ne manquait pas d’attirer l’attention. Karl pour sa part se trouvait lourd et peu gracieux, face à une telle créature, il était tel un boiteux au bras d’une déesse.

Un autre garde apparut et se mit à danser avec Glisel, maitrisant le rythme et n’hésitant pas une seconde, en un instant il avait ses bras autour de la taille de la jeune femme et elle ne semblait pas s’en incommoder le moins du monde. Karl se sentit comme fou à cette vue. Il serra les poings, s’imaginant déjà en train d’étrangler cet impudent. Mais la partie froide de son esprit lui disait qu’en agissant ainsi, il ne ferait que se ridiculiser face à celle qu’il aimait.

« Je peut te l’offrir, je te l’ai déjà dit »
La voix une fois de plus ! Il tenta de la repousser de toutes ses forces mais il ne pouvait s’empêcher de s’intéresser à ses paroles.
« Obéit moi et elle sera à tes pieds »
Il devait l’ignorer, il n’en avait pas besoin, une voix ne pouvait rien faire après tout !
« Une voix ne peut pas non plus entrer en ton esprit ? Ni empêcher des Lincians de te tirer dessus. C’est toi-même qui l’a dit ? »
Cette voix n’était que celle de son imagination, il ne devait pas y prendre garde, il ne devait…

Le garde prit alors la tête de Glisel entre ses mains et pressa ses lèvres contre les siennes.
Tout ce que l’esprit du lieutenant avait pu contenir de raison s’envola en un instant, sans même s’en rendre compte il avait fait un pas en avant et commencé à lever le poing. Mais avant qu’il ne passe à l’acte, l’entreprenant recula avec une démarche mécanique.

« Je peut le faire ramper devant toi, se suicider au loin, dans les ténèbres. Je peut aussi lui donner la fille. Peut être sera il plus coopératif, c’est à toi de choisir, obéit moi, ou perd la. »
Il n’y avait plus ni raison ni retenue dans l’esprit de Karl, seulement la jalousie et la haine, l’amour et le désir. « Qu’il meurt, pensa il, qu’elle soit mienne et je serais tien ».
« Fort bien. »
L’autre garde se mit à reculer, le regard vide, il se dirigea dans les ténèbres et plus jamais personne ne le vit. Glisel pour sa part se dirigea vers Karl, une nouvelle lumière dans les yeux. Elle marchait avec un déhanchement séducteur et ses elle fixait passionnément son amant. Elle se pressa contre sa poitrine, passa ses mains sur son torse, lui murmura son amour à l’oreille. Une fois de plus, Karl devint sourd a tout ce qui l’entourait, la voix lui murmurait mille et une choses et plus il en entendait, moins il pouvait l’ignorer. Une sorte de brume se mit à encombrer son regard et alors que Glisel l’entrainait vers un coin reculé, poussée par une volonté extérieure, pour la première fois, Karl écouta la voix du chaos et en fut enchanté.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMar 16 Fév 2010 - 15:54

Horreur ! Horreur ! Un hérétique de plus ! Un homme vaillant tombé par amour ! L'amour est une folie ! Ce récit impie aussi ! Pourtant, le blasphème est trop tentant pour y résister... Arax tu fais chier ! :(
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMer 24 Fév 2010 - 21:24

Au cœur de cette liesse générale qui avait prise les lignes impériales après la victoire de l'après midi, un autre couple avançait, étroitement serré et les oreilles grandes ouvertes à la rumeur nocturne. Les deux silhouettes passaient parfaitement inaperçues au milieu de la foule, quand bien même elles n'en étaient aucunement part.
Dinor et Lupa une fois remis de leur aventure de l'avant veille avaient été renvoyés en mission avec pour tache de tenter de retrouver quelques uns des cultistes de la dernière fois. Leurs blessures étaient déjà refermées grâce à la qualité du service médical inquisitorial, mais ils n'en ressentaient pas moins une profonde rancœur envers ceux qui avaient faillit leur voler leurs vies. Lupa porterait à jamais la marque de cette journée: son bras droit arraché avait été remplacé par un prothèse de métal qui bien que délicate et discrète lui resterait à vie, signe de son échec et de sa haine. Dinor pour sa part restait égal à lui même c'est à dire froid et renfermé. Malgré la liesse ambiante, son regard restait dur comme l'acier et ses lèvres ne se desserraient pas. Ils marchaient déjà depuis une bonne heure au milieu de la foule et bien qu'ils avaient constatés plus d'un acte de dépravation, aucun n'était une preuve d'hérésie. Le droit de faire la fête restait universel et à moins de mettre le doigt sur un élément tangible de preuve, leur mission de ce soir ne servirait à rien.

Alors que le sniper continuait à parcourir l'assemblée de son regard perçant, il vit une jeune fille qu'il ne connaissait que trop se tenir face à lui.

Lupa savait qu'elle ne pouvait passer pour une garde impériale du fait de son âge, aussi avait elle reprit son rôle de prostituée et Dinor devait avouer que si il ne la connaissait pas, il aurait été tenté de louer ses services. Elle portait une minijupe d'une taille défiant toute les lois de la bienséance et laissant voir une bonne partie de ses fesses et de ses sous vêtements. Ses jambes étaient galbées par des bas tenues par des portes jarretelle eux aussi apparents et elle portait une chemise ouvert sur un soutien gorge quasi transparent. Malgré ses efforts l'agent inquisitorial peinait à ne pas loucher sur ses formes et à garder le contact avec ses yeux.

Lupa pour sa part avait prit un air renfrogné, les poings sur les hanches en se cambrant légèrement pour donner une meilleure vue de son décolleté. Elle appréciait beaucoup «le vieux» mais sa froideur et sa gène à son égard compromettaient sérieusement la mission. Elle savait qu'elle attirait efficacement les regards et elle aurait pu tenter d'en apprendre plus au bras d'un garde mais elle aimait la compagnie de Dinor et avait insisté pour rester avec lui.

-Tu t'ennuie mon beau? Commença elle. Tu veut que je te fasse passer un meilleur moment?

Le sniper se renfrogna encore plus mais Lupa le prit par le bras et le conduisit vers un coin sombre tout en continuant de lui lancer des invitations des plus tendancieuses. Ils entrèrent ainsi dans une tente qui devait servir de cantine mais qui avait été désertée par les gardes désireux de profiter de la fraicheur de l'air en cette soirée de fête. Une fois qu'elle fut sûre de ne plus pouvoir être entendue, elle se retourna, la colère marquant clairement son visage d'adolescente.

-Tu souhaites réellement faire échouer la mission? Tu sais que nous devons tenter de nous faire aborder par des hérétiques, ou au moins les repérer et les infiltrer. Comment veux tu que nous fassions ça si tu continu à tirer ta tronche de croque mort?
-Tu veux que je me comporte comme ceux que nous chassons? Répondit le tireur d'élite avec une infinie froideur.
-Si ça peut nous faire accomplir notre mission oui. Nous sommes membres de l'inquisition, il est finit le temps où tu n'étais qu'un garde dont la seule mission était de tirer. Ce que nous devons faire est bien plus difficile mais bien plus important. Je croyais que tu le savais.
-Je le sais, répliqua Dinor dans la voix duquel on percevait maintenant une certaine colère, mais ce n'est pas pour autant que je vais me comporter comme un Lincian. Tu es habillée comme eux, tu agis comme eux, ça devrait t'inquiéter plus que moi qui n'arrive pas à me mettre dans leur peau!

Lupa eut un mouvement de recul à l'entente de ces paroles. Dinor vit tout de suite qu'il avait commis une grave erreur par ces simples mots mais il était bien trop tard pour les ravaler.

-Ainsi c'est ce que tu pense? Demanda la jeune fille. Je leur ressemble n'est ce pas? J'ai passé longtemps avec eux, j'agis comme eux et donc je suis comme eux? C'est ce que tu pense?
-Je n'ai jamais dit ç...
-Tu viens de le faire!
-Je ne l'ai jamais pensé!
-Si tu ne penses pas à ce que tu dit, tu ne survivra pas longtemps en ce monde.

Avant que son camarade n'ait pu dire quoi que ce soit, elle avait quitté leur cachette en courant à moité. Elle sentait une grande tristesse croitre en son ventre mais aucune larme ne venait à ses yeux. Depuis toute petite elle avait dû abandonner les larmes et oublier les valeurs. Pour faire face au pire ennemi que l'humanité ait jamais connu, elle avait dû sacrifier son corps et ses principes, apprendre que pour vaincre les ténèbres, il fallait savoir devenir les ténèbres. Elle n'avait jamais eut l'occasion de penser à des choses telle l'amitié ou l'espoir avant que l'inquisition ne la trouve. Là, avec la stabilisation de sa situation, elle avait enfin apprit à s'attacher aux gens mais ceux qui n'avaient pas vécu les mêmes choses qu'elle ne pouvaient la comprendre.
Elle déboucha une nouvelle fois au milieu de la foule et repris tout de suite sa contenance. Elle marcha entre les fêtard avec un déhanchement séducteur tout en étudiant attentivement ceux qui pourraient l'intéresser. Une heure passa et elle se mêla à divers groupes, dansant, se déshabillant si elle pensait pouvoir en tirer quelque chose mais elle ne trouvait pas. Son corps n'était pas une raison suffisante à la faire repérer, elle décida donc avec une grande appréhension de puiser dans une autre ressource, une ressource terrible qu'une fois encore les autres ne pouvaient comprendre.

Elle avisa un groupe de cinq gardes et les approcha avec son regard le plus séducteur. Comme l'inquisiteur lui avait appris, elle vida son esprit de tous ses doutes avants de le concentrer sur ses interlocuteurs. Elle planta son yeux dans ceux de celui qui semblait être le chef du groupe, enfonçant sa volonté dans son esprit. Elle parla d'une voix douce et mesurée porteuse d'une autorité à laquelle l'esprit embrumé des gardes ne pouvait résister.

-Dites moi mes mignons, il y a plusieurs autres marchandes de plaisir dans le coin?

Les gardes la fixèrent d'un regard vague un moment, comme si l'emprise qu'elle avait étendu sur eux leur avaient ôté leurs capacités à penser. L'un d'eux finit par prendre la parole avec une infini lenteur et Lupa se dit qu'elle devrait apprendre à doser son influence psychique à l'avenir.

-Des comme vous il y en a beaucoup, des jolies, et des moins jolies. Mais il y avait ces six là, oh oui! Je me les serais bien tapé une ou deux fois. Vous savez, c'est pas toujours facile d'être garde et...
-Stop! Lupa n'avait jamais su s'habituer à la tendance de ceux sous son influence à se disperser. Les six en question, vous savez où elles sont?
-Les six? Le garde prit une nouvelle fois un air absent avant de répondre. Elles sont avec le peloton de Darwin je croit... Oui, Darwin s'en ventait... ou alors Drar? Je sais plus...

Lupa avait déjà entendu parler d'un dénommé Darwin, Darwin Khol, lieutenant du 536eme, elle n'avait en revanche jamais entendu parler de quelqu'un se nommant Drar, elle n'était même pas sûr qu'il s'agisse là d'un prénom et estima que ce devait être là une divagation d'esprit manipulé. Elle s'écarta donc et parti à la recherche de ce fameux Darwin.

L'agent inquisitoriale se remit donc à arpenter le camps, demandant des informations sur où ses « collègues » avaient pu mener le peloton de Darwin. On lui indiqua une colline à l'extérieur du camps où s'étaient dirigés le lieutenant et une trentaine de ses hommes et femmes. Lupa prit immédiatement cette direction, se laissant délicatement engloutir par les ténèbres de la nuit. Alors que le bruit de la fête et ses lumières s'atténuaient, elle prit le temps de profiter de l'étendue sauvage sous la lueur de la lune. Elle leva les yeux et contempla le ciel étoilé, savourant cette vue paisible après laquelle elle avait soupiré des années durant. Elle savait qu'une nouvelle fois elle allait voir certaines choses que d'autres n'auraient pas supporté et elle savait également que cela ne lui ferrait rien. Elle n'aurait su l'expliquer mais elle était ainsi, elle avait vu le visage du chaos et suffisamment d'horreurs pour ne plus être dégoutée par quoi que ce soit.

Elle reprit sa marche et atteignit rapidement la colline dont on lui avait parlé, un arbre au feuillage vert se tenait à son sommet, vision originale si près d'un champs de bataille et d'un camps militaire. Une herbe douce en recouvrait toute la surface et même dans cette demi obscurité, Lupa put distinguer une trentaine de silhouettes étendus dans ce tendre gazon. L'odeur caractéristique de l'obscura se faisait sentir ainsi que celle plus douce de l'ivrae, une drogue Linciane prohibée. Le simple fait de sentir cette odeur était un motif pour mettre tous ceux présents aux fers mais Lupa tenait à en savoir plus, à infiltrer le groupe et à découvrir quels étaient ses liens avec d'autres éventuelles cellules. Elle savait que faire pour obtenir ces informations et peu lui importait que sa vertu en souffre une fois de plus.




Dinor était resté un moment seul dans la cantine. Il regrettait amèrement ce qu'il avait pu dire à Lupa mais dans le même temps, il devait s'avouer que le simple fait de devoir se faire passer pour l'ennemi le dérangeait à un point terrible. Il avait déjà vu, du temps où il était garde, un peloton entier être exécuté pour avoir par trop expérimenté les coutumes de l'ennemi et il savait quelle corruption guettait ceux qui s'y livraient. Voir sa coéquipière entrer si facilement dans son rôle le dérangeait encore plus que le reste, il appréciait beaucoup cette fillette et il ne voulait pas qu'elle ne se corrompe d'elle même.

Aussi il décida de la retrouver et de jouer son rôle cette fois, ne serait-ce que pour lui éviter d'avoir à jouer pour deux. Lorsqu'il émergea, la fête continuait à battre son plein bien que la fatigue commençât à se faire sentir. Ces troupes étaient des réservistes qui ne devaient pas combattre le lendemain, ils pouvaient se permettre de s'épuiser une veille de bataille mais Dinor jugeait répugnant d'ainsi se complaire dans le vice alors que la guerre n'était pas encore gagnée.

Retrouver une fille au milieu de cette foule ne s'annonçait pas des plus aisés mais sa tenue la rendait malgré tout reconnaissable. Dinor se mit donc à parcourir en vitesse le camp, la musique frappant à ses oreilles et les lumières fatigant ses yeux. Il n'était définitivement pas fait pour ce genre de mondanité! Voyant qu'il ne la trouvait pas par lui même, il se dirigea vers un attroupement de gardes assis sur des caisses de munitions, de petits verres d'alcool à la main. A simplement voir leur regard, Dinor sut qu'ils étaient ivre à un point relativement important mais cela ne changeait rien au fait qu'ils avaient autant de chances que n'importe quelle autre personne parmi tous ceux réunit de savoir où était Lupa. Il prit la parole, froid comme à son habitude:

-Vous n'auriez pas vu une jeune fille peu vêtu rôder dans les parages?
-Une fille? Répondit l'un des poivrots d'une voix peu assurée. Sûr! Y a la diablesse la nuit! Tous les soirs dans mes rêves!
-Je ne vous parles pas de rêves, je vous parle d'une femme réelle qui serait passée par là.
-Mais elle est réelle! Tout le monde la connait! C'est l'ar... l'arch... l'arche? Non, c'est... la chef des enflures d'en face!
De quoi ce fou parlait il? Rêver à l'ennemie? Quelle idée grotesque, il faudrait penser à le signaler aux commissaires. Dinor commençait déjà à s'exaspérer, il voulait retrouver Lupa et sortir de ce foutu trou où il se sentait totalement étranger.
-Même qu'elle nous a envoyé ses émi... éminaires... émissaires la diablesse! Que elle disait que ceux qui la voulait pouvait l'avoir avec elles. Mais pas moi, non! Moi j'aime l'Empereur moi, alors je les ait laissés sur la colline.

Des émissaires de l'Ennemie? Cela était bien plus inquiétant que tout ce qu'il avait pu déblatérer auparavant. Si cet homme disait vrai, des prêtresses Lincianes étaient en ce moment même dans le camp et personne ne s'en était rendu compte ou du moins n'en avait fait rapport! Lupa pouvait attendre. Dinor parvint à obtenir une idée approximative de quelle colline il s'agissait puis il s'y dirigea au pas de couse. Arrivé à la bordure du camp, il épaula son fidèle fusil qu'il avait pu récupérer et pointa la visée sur la colline.

En effets elles étaient là: six sublimes créatures entourées par une trentaine de gardes, hommes et femmes, se livrant au plaisir charnel avec un abandon presque effrayant. Dinor se sentit frémir en posant le regard sur les chaires dénudées des élues des ténèbres et il senti comme une très légère caresse passer sur son esprit mais il se ressaisit très vite. Il allait baisser son arme lorsqu'il vit quelque chose qui le fit réagir encore plus violemment.

Elle était là, attachée à un tronc d'arbre et entourée de trois hommes. Ses vêtements légers lui avaient été arrachés et elle portait plusieurs bleus. Maintenant, elle subissait les sévices d'hommes aux pulsions malsaines. Lupa avait trouvé l'ennemi, mais l'ennemi l'avait trouvée! Dinor poussa un juron en activant son comm link.

-Inquisiteur, nous avons un gros problème: nous avons repéré l'ennemi mais il a capturé Lupa.

Un long silence suivit que le sniper n'osait rompre. Puis une voix grave et froide résonna.

-J'arrive, la cellule sera purgée.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses.   La campagne des huit éclipses. - Page 3 Icon_minitimeMar 2 Mar 2010 - 17:47

Trente hommes et femmes. Trente fiers soldats élevés depuis l'age de treize ans afin de devenir le fer de lance de l'Impérium dans ce coin reculé de la bordure orientale que représentait le secteur Elonis. Chacun d'eux avait cru en l'Empereur et méprisé Ses ennemis, chacun d'eux avait été un avatar de toutes les valeurs impériales. Mais aucun d'eux n'avait su échapper à ses désirs.

Au sommet d'une simple colline, sous l'éclat complice de la lune, trente amants se livraient désormais à la plus intense et fougueuse des passions. Chacun se lovait contre son voisin, épousait ses courbes, savourait le goût salé de la sueur sur sa peau, profitait de la langueur d'un baiser. Dans une communion des sens et des chairs, ils s'aimait, s'unissaient et se séparaient, formant une masse vivante et frénétique entièrement tournée vers son plaisir.

Dominant la foule, six êtres se démarquaient. Là où les autres s'accouplaient dans une frénésie animale, dégageant une beauté bestiale et dérangeante, elles étaient l'incarnation de la souplesse, de la sensualité et de l'esthétisme. Chacune était un délice des yeux, créature parfaite offerte aux regard dont la seule vue poussait à la vénération. Ceux qui les entouraient s'inclinaient et leur baisaient les pieds, caressaient leurs peaux d'une main hésitante, esclaves craignant de déplaire à leurs maîtresse. Lorsque l'une d'elle portait son attention sur un des gardes, celui ci se soumettait tel un chien au moindre de ses caprices tout en savourant un plaisir comme il n'en avait jamais connu.



Davia Irunt servait dans la garde depuis neuf ans maintenant. Enlevée toute jeune à sa famille, embrigadée par les connards d'aldérans, elle avait été contrainte de devenir soldat dès l'âge de quatorze ans. Élevée en guerrière au milieu de centaines autres jeunes hommes et femmes, elle n'avait jamais eut un instant pour elle. Toujours elle avait dû faire passer son devoir avant son plaisir, un devoir qu'elle n'avait jamais choisit! Elle avait finit sa formation l'année dernière mais on ne lui avait pas rendu sa liberté. Elle et tout son peloton avaient été réaffectés au 536eme régiment d'auxiliaires, plongés dans l'enfer de la guerre alors qu'ils venaient à peine de sortir de celui de la caserne.

Elle avait détesté la cabine exigüe qu'elle avait dû partager avec les neuf autres femmes de son escouade. Elle avait détesté les rations dégueulasse que l'on lui servait chaque jour matin midi et soir. Elle avait détesté les grand discours sur la fierté d'Aldéran, la gloire de l'Empereur et la vilenie de l'ennemie. Elle avait détesté sa vie et ce que d'autres en avait fait, elle s'était battue pour une cause qui n'était pas la sienne affrontant des ennemis contre qui elle n'avait rien. Elle avait finit par accepter son sort de merde, jusqu'à ce qu'elle rencontre Darwin et qu'il change sa vie.

Tout était allé à une incroyable vitesse. Elle et son peloton avait été largué lors du deuxième jour de la campagne et elle s'était attendu à faire la guerre comme on lui avait apprit dans les manuels. Deux armées face à face, les glorieux serviteurs de l'Empereur et du Conseil d'un coté, les misérables suppôts de l'ennemi en face. Mais rien ne l'avait prévu à la beauté qu'elle verrait et qu'elle entendrait.

La première nuit, le jour avait refusé de se lever. Tous avaient été surpris par l'incapacité de la lumière à percer les ténèbres mais pour Davia, cela ne faisait que promettre une nouvelle journée morne et terne. Puis la musique avait résonné.

Beaucoup l'avait prise pour un torrent de blasphème inaudible et Davia aussi avait commencé par tenter de se protéger du cadeau que lui faisait « l'ennemi ». Puis elle avait appris à entendre, elle avait sentit les sons résonner avec son âme, la faire vibrer pour la première fois de sa vie. Elle n'avait pas été la seule. Dans la panique générale créée par l'éclipse, leur lieutenant avait été tué et le peloton allait sombrer dans le chaos le plus total lorsqu'un simple sergent s'était montré, calme au milieu du désordre. Il avait mené son groupe à travers l'épreuve et été promu lieutenant une fois le soleil levé. Davia avait entendu la musique s'éloigner et elle avait pensée qu'à nouveau sa vie serait morne, mais Darwin l'avait conduit à un lieu où elle avait retrouvé la musique. Elle avait découvert la drogue, redécouvert le sexe. Il lui avait fait découvrir mille et une choses car il savait qu'elle avait entendu la musique.

Désormais tout le peloton l'avait entendu et tout le peloton avait découvert des plaisirs dont ils ne pouvait que rêver jusqu'à présent.

Maintenant, Davia était nue. Elle sentait sur sa peau moite le souffle de ses camarades, elle sentait l'air frais caresser ses courbes, elle sentait en elle s'enfoncer un plaisir intense et remonter des halètements excitants. Elle poussait soupirs et petits cris et entendait les murmures lascifs des autres. Elle expérimentait la vie et elle savait désormais que tout ce que l'on avait pu tenter de lui apprendre auparavant n'était que mensonge et que la seule vérité était celle des six prêtresses venues porter la lumière du chaos.

Elle n'avait plus peur de ce mot. Elle savait que si l'Impérium préservait cette peur ce n'était que parce qu'il savait qu'il disparaitrait si l'humanité entière en apprenait la beauté et la félicité qu'il procurait. Elle avait embrassé sa nouvelle foi, reconnaissant que la précédente n'était qu'erreur et elle vivait enfin dans une nouvelle existence.
Face à elle, attachée assise à un arbre, se trouvait ce qu'elle était trois jours plus tôt. Une fille, qui aurait pu jouir de sa jeunesse mais qui par devoir envers un être qui ne la remercierait jamais se condamnait à une vie fade. Elle avait tenté d'infiltrer la réunion, sans doute afin de la dénoncer. Davia savait que couraient dans ses veines suffisamment de produits interdits pour lui valoir le peloton d'exécution mais elle savais qu'elle ne serais jamais prise. Son nouveau dieu la protégerais, lui donnerais cette vie de plaisir à laquelle elle avait toujours eut droit. Et cette fille aussi chanterait les louanges du Vice à la fin de cette nuit.

Davia sentit que l'on se retirait d'elle et poussa un nouveau râle lascif avant de se redresser et de se diriger vers la prisonnière. Celle ci la regardait avec des yeux froid et durs, nullement incommodée par le fait qu'on lui avait arraché presque tout vêtements et que son corps portait encore les traces des sévices qu'elle avait subit de la part d'autres membres du peloton. La garde impériale sentit le désir monter en étudiant ses courbes juvéniles et passa une langue gourmande sur ses lèvres. Elle se pencha pour placer son visage face à celui de la captive et malgré le mépris qu'elle lut au fond de ses iris; elle se mit à lui parler:

-Pourquoi veux tu rester attachée à cet arbre? Viens t'amuser avec nous!
Lupa fronça les narines en sentant l'haleine empuanti d'alcool et de drogues de la femme qui lui faisait face. Ses yeux étaient à moitié dans le vague et avaient un léger reflet violet, signe caractéristique d'une consommatrice d'ivrae.
-Si tu veux me violer, fait le, tes camarades ne se sont pas gênés mais fais moi le plaisir de ne pas me faire renifler toutes les saloperies que tu as pu consommer.
-Tu veux que je te fasse plaisir? Tu sais, il faut pas te stresser, j'ai mille et une façon de te faire te sentir à l'aise.
La renégate s'accroupit face à Lupa avant de s'agenouiller à cheval sur elle, frottant son corps contre celui de l'agent inquisitorial et posant ses lèvres contre les siennes. Lupa sentit le goût de l'ivrae et tenta de recracher ce qui avait pu entrer en elle mais elle ne put s'empêcher de se sentir se détendre un peu.
-Tu vois ma petite, reprit la droguée, calme toi et je vais t'apprendre des choses. Demain tu ne verra plus le monde pareil, comme moi je ne le vois plus pareil.
-Tu ne verra pas demain, riposta Lupa.
-Et pourquoi ça?
-Parce que mon patron va venir et aucun d'entre vous ne survivra à sa colère?
-Vraiment? Tu est rigolote toi tu sais? Je sens que je vais bien m'amuser avec toi.

La renégate plaqua à nouveau ses lèvres sur celles de Lupa et la jeune fille ne put s'empêcher de sentir une étincelle de désir monter du plus profond d'elle. Elle maudit la brume droguée qui enfumait toute la colline. Elle vit alors la garde sortir une petite pastille rose et elle ferma du plus fort qu'elle put ses yeux comme sa bouche, décidée à ne pas se laisser souiller une nouvelle fois par les produits de l'ennemi.

Une voix se mit alors à résonner dans la nuit, forte et froide, autoritaire et effrayante. Sur la colline comme dans le camps les hommes de la garde impériale levèrent les yeux vers le ciel à la recherche de celui qui prononçait les paroles qui avaient déjà condamnés des mondes. Les hérétiques étaient d'or et déjà mort Lupa le savait et soupira de soulagement.

-Par décret des la très sainte Inquisition Impériale, mandataire de la volonté du Trône, investie de l'autorité de l'Empereur Dieu de l'humanité en personne, tous les occupants de la colline 21-7 sont déclarés coupable de pacte avec l'ennemi. Rendez vous dans l'instant ou encourez mon courroux!

Davia se releva dès qu'elle entendit la voix et se mit à guetter le ciel, s'attendant à y trouver un quelconque aéronef mais elle ne vit rien. Le silence était retombé en même temps que la voix et soupirs comme chants s'étaient tus. Tous observaient la nuit, la peur dans les yeux. L'esprit de Davia tentait de trouver une solution aussi vite que possible mais les drogues dont elle était emplie ne l'aidaient nullement à réfléchir. Elle vit quelques uns de ses compagnons se mettre à courir et elle pensa qu'il s'agissait là d'une bonne idée. Toujours nue, le corps encore avide de sensation, elle se mit à courir, riant à moitié alors que son organisme lui fournissait mille et un plaisirs issus de la douleur de ses pieds sur le sol, la terreur de savoir l'inquisition présente. Tels étaient les effets de l'ivrae, chaque sensation se trouvait accompagnée d'ivresse et Davia en vint à vouloir affronter tous les inquisiteurs de la galaxie afin de découvrir quels sommets de plaisirs cette frayeur lui procurerait.

Une nouvelle voix retentit dans les ténèbres et la fuyarde trébucha à cause de la surprise. Elle poussa un nouveau gémissement alors que son esprit enfiévré était assaillit d'une nouvelle vague d'extase. Cependant, cette voix n'était pas effrayante ni dure, elle était suave et douce. Sa simple audition porta Davia à de nouveau sommets de délice et elle se releva avec empressement pour lui répondre.

-Ne fuyez pas, nouveaux enfants de Slaanesh, votre nouveau dieu vous protège. Nous sommes Ses élues et nous ne laisserons pas l'inquisition aveugle poser ses mains sur vous. Combattez avec nous, affranchissez vous de l'Impérium et votre vie ne sera plus que délices infinis!

Derrière ses paroles se trouvait une forte suggestion mentale et chacun des anciens gardes présent se vit assaillir d'un florilège de promesses démoniaques. Le calme revint et les soldats se dirigèrent vers l'endroit où ils avaient laissé leur équipement, ne rêvant que de ce que l'avenir leur avait promis. Davia saisit son fusil laser et ne prit pas la peine de revêtir à nouveau son treillis et son survêtement. Son nouveau dieu, Slaanesh la protégerais, ses élues l'avaient dit et elles ne pouvaient mentir. Tenant son arme à deux mains, elle se mit à pointer les ténèbres, à la recherche de ce que l'inquisition avait pu envoyer. Elle rit à l'idée de voir les fameuses troupes de choc être mise en déroute par un peloton d'hommes et de femmes nus et drogués. Un seul croyant pouvait triompher seul d'une masse d'hérétique, et ceux qui croyaient encore en ce faux empereur étaient des hérétiques.

Rien ne venait. Les fameuses troupes de l'inquisition avaient peur! Elles n'osaient pas l'affronter, pas elle, pas celle qui allait devenir une élue du Seigneur Noir pas...
La nuit fut soudain illuminée par un mur de flamme. Né au bas de la colline, il se mit à courir sur toute sa base entourant les renégats de flammes rougeoyantes impénétrables. Une lueur orangée se mit à éclairer la scène, glissant sur les feuilles tendres avant de les consumer. Dalia eut un mouvement de recul face à cette étrange manifestation et elle sentit une chaleur étouffante s'abattre sur le groupe. Tous les autres semblaient une nouvelle fois avoir perdu courage, tous sauf les élues et leur exemple donna du courage à la jeune femme. Le brasier en contrebas s'ouvrit soudain, révélant deux étranges silhouettes difficiles à distinguer à cause de la lumière. Malgré tout, une semblait flotter au dessus du sol tandis que l'autre était nimbée de flammes. Peu lui importait, elle se mit à faire feu sur les intrus, vite imitée par le reste du peloton.
Une tempête de tirs lasers s'abattit sur les deux êtres, ajoutant une touche de vert à cette nuit rougeoyante. Les drogues altéraient une nouvelle fois les sens de Dalia et elle continua à tirer, encore et toujours, vidant sa cellule énergétique en une rafale continue et continuant à presser la détente une fois celle ci vidée. Elle ne contrôlait plus son corps. Sa rage s'était muée en extase et, esclave de ses sens elle ne cherchait maintenant qu'à assouvir son besoin de sensations en exprimant le plus de colère possible. Elle continua deux minutes à agiter son arme avant de se rendre compte que l'ensemble des hommes présent avaient fait de même et que plus aucun tir ne filait.
Pourtant les deux silhouettes étaient intactes.

Emportés par la rage, certains membres du peloton s'élancèrent, faisant tourner leurs armes au dessus de leur têtes comme autant de gourdins improvisés.
Le premier ralentit progressivement, comme si il avait du mal à respirer. Ses narines se mirent à expulser des étincelles, de petit fragments de chairs incandescents. Il tenta de pousser un cri mais sa gorge s'ouvrit sur un brasier aveuglant et c'est en silence qu'il tomba au sol. Les trois suivant prirent subitement feu, la moindre parcelle de leur corps se consumant en un instant. Ils tentèrent de se jeter au sol afin d'éteindre les flammes mais ils furent mort bien avant d'avoir achevé un seul tour sur eux même. Comme aveugles à ce qui venait de se passer, les cinq derniers soldats continuèrent à courir vers leur destinée. Des flèches ardentes sortirent des doigts de la silhouette auréolée de flamme et vinrent frapper les inconscient, les projetant en arrière et mettant le feu à leur chairs.

Le couple continua à avancer comme si de rien n'était. Lorsqu'il passa à coté des êtres agonisant au sol, ceux ci cessèrent subitement de bouger, la tête arrachée par quelque force invisible.

Malgré le soutien divin, Davia recula d'un pas, puis d'un autre avant de prendre ses jambes à son cou. Elle courut aussi vite que possible tournant la tête pour voir d'autres membres de son peloton se consumer sur place ou être inexplicablement tranchés en morceaux avec une violence terrifiante. Elle vit la prisonnière qui toussait, prise au milieu d'un nuage d'encens mais elle ne s'arrêta pas. Elle vit un corps enflammé être catapulté devant elle mais elle continua. Elle ne se stoppa que lorsqu'elle vit qu'elle ne pouvait fuir nulle part, les flammes entourant totalement les lieux.

Les genoux tremblant, ivresse et terreur combattant en son esprit, elle se retourna pour assister à un spectacle de mort. La colline autrefois verdoyante était désormais couverte d'herbe brunie par la chaleur et de cadavres calcinés ou disloqués. Au milieu de cette apocalypse, elle vit les corps de cinq des élues, brisés et foulés au pied. Une seule était toujours en vie, suspendue en l'air par une étrange force devant une jeune femme au physique juvénile et à la tenue révélatrice. A ses cotés se tenait un grand homme portant une veste de cuir rouge et dont les cheveux noirs tombaient sur les épaules. Une ceinture portant le symbole de l'inquisition entourait sa taille le désignant comme l'auteur de la menace et celui qui l'avait mis à application.

Les flammes se reflétaient dans les yeux d'Arax, ses iris rouges comme la braise fixaient intensément la prêtresse Linciane qui lui faisait face. Elle avait été habile pour réussir à s'infiltrer jusqu'en ce lieu, mais stupide de croire qu'elle pourrait échapper à l'œil toujours vigilant de l'inquisition. Ses sœurs étaient maintenant mortes, ses séides réduits en cendres, les seules chose qui la gardait encore en vie étaient les réponse qu'elle pouvait fournir.

-Vous êtes nombreuses à avoir ainsi infiltré nos lignes et dévoyé nos hommes?
-Nous ne les avons pas dévoyés, répondit la femme d'une voix étouffée, nous leur avons apporté un peu de liberté au milieu de la servitude dans laquelle...
Elle se tut alors que la pression sur sa gorge augmentait. L'inquisiteur fit un signe à son acolyte et celle ci desserra légèrement son étreinte. Elle laissa échapper un petit soupir boudeur qui ne fit que placer un sourire sur les lèvres de l'inquisiteur.
-Je ne veut pas de ton prêche, je veux des données.
-Et vous savez que vous ne les aurez pas, comme nos agents ne récupèrent pas les données de vos prêtres, du moins pas tout de suite... Mais même par la torture vous n'aurez rien, je ne sais rien, je suis venue ici afin d'apporter un peu de vérité et...
La prêtresse émit un gémissement de douleur et porta les mais à son cou tandis qu'une poingne d'acier lui brisait lentement la nuque. Arax prit cette fois un certain temps avant d'arrêter la télékynésiste. L'hérétique repris son souffle douloureusement et jeta un regard meurtrier à l'autre femme qui se contenta de lui répondre d'un clin d'œil malicieux.
-Tu es bien envoyée par l'archipêcheresse Selene afin d'affaiblir nos forces par ton prêche?
-Vous pouvez voir les choses ainsi inquisiteur. Puis je vous poser une question?
-Fais si tu répond aux miennes ensuite, rien ne te garantit ma réponse en revanche.
-Êtes vous Arax?
-Oui, pourquoi?
-Ma maitresse dit que vous lui serez bien utile et que donc vous devez rester en vie.
-Je ne serais jamais utile au chaos!
-C'est aussi ce que je disais mais Lincia change les hommes et les femmes. Un jour vous verrez la vérité, vous cracherez sur votre dieu imposteur et profiterez des infinis dons de...

La fin de sa phrase fut emporté dans le grondement des flammes alors qu'une boule de feu consumait son corps. Kaldis abandonna son emprise sur les restes calcinés qui avaient été une prêtresse Linciane. Elle accompagna ensuite Arax en direction de l'arbre, seul lieu épargné par les flammes où se trouvait toujours Lupa attachée. Un nuage rosâtre encombrait l'air et il fut balayé d'une rafale psychique, découvrant la jeune femme à moitié nue, couverte de sueur et haletante.
-Chef... ça fait plaisir de vous voir... tellement plaisir que je... je... je hais cette fichue drogue! Inqui... siteur... si vous pouviez me... me... me détacher de ce fichu arbre! Que je... que je... que je vous... enfermez moi! Je hais être droguée!

Arax sourit à voir son acolyte dans un tel état, il savait que beaucoup parmi sa suite auraient payés pour voir ce genre de scène et lui même l'avais trouvé assez comique. Alors qu'il se préparait à repartir vers son speeder, il distingua tapie contre l'arbre une autre silhouette, elle aussi totalement nue mais libre de ses mouvements. Dès qu'elle comprit qu'elle était repérée, elle se jeta à genoux devant l'inquisiteur, des larmes embuant ses yeux fous.

-Pitié, ne me tuez pas, pas comme les autres, je ferais tout ce que vous voulez mais pitié! Ne me faites pas brûler!
L'inquisiteur pensa à la tuer dans l'instant mais il se dit que cela manquait de conscience professionnelle. Peut être avait elle quelques informations, aussi ténues soient elles.
-Qui est tu, que fais tu ici?
-Da...Davia inquisiteur. Ici je... on... nous... ils nous ont fait faire une petite fête! Je voulais pas seigneur, je voulais pas! Ils m'ont droguée et j'aim... j'ai détesté ça inquisiteur, croyez moi!
Sa voix était tremblante et hystérique à la fois, elle s'efforçait de résister aux effets de la drogue pour ne pas se trahir mais elle était très loin de pouvoir tromper un inquisiteur.
-Que fais tu ici, comment as tu été impliquée dans cette fête? Si tu mens, tu meurs, sache le.
-Ils, j'ai... j'aimais pas ma vie! Ils m'ont dit que j'en aurais une meilleure et maintenant je suis ici! J'y peut rien, c'est venu tout seul! Je veux pas mourir!
-Qui « ils »?
-La musique d'abord, et puis le lieutenant, et puis la femme dans mes rêves, et puis les prêtresses!
-La femme dans tes rêves?
-Oui, une femme si belle que c'en est pas humain. Les prêtresses ont dit que c'était une déesse, une des compagnes du grand dieu.
-Et tu es la seule à l'avoir vue?
-Non! Non! On est plein, et pas que dans le peloton! J'en ai entendu parler un peu partout, elle entre dans nos rêves la nuit et elle nous montre la vérité. Elle viens voir chacun de nous et elle... elle...
-Tu en as assez dit.

L'inquisiteur se détourna et commença à partir à la suite de ses deux agents. Dalia se releva, heureuse comme jamais, euphorique d'avoir survécu. Elle sentait une envie, un plaisir dépassant tout ce qu'elle avait jamais ressenti d'avoir survécu à sa rencontre avec un inquisiteur. Elle sautait de joie lorsqu'elle fut consumée par les flammes.
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