Horlu

Monde impérial civilisé de la bordure orientale, Horlu est vu par nombre de stratèges et autres responsables de l'Administratum impérial comme un bastion depuis lequel l'autorité de Terra peut espérer exercer un certain contrôle sur les mondes environnant. Défendu par des stations de défenses et une petite flotille de vaisseau de guerre, Horlu a fournit, des siècles durant, de nombreux régiments à la garde impériale, que ce soit pour repousser une invasion xénos ou pour faire entendre raison à un gouverneur pactisant trop avec les pirates très actifs dans la région.
La surface d'Horlu est à plus de la moitié recouverte d'eau, laissant place à trois vastes continents dont deux sont colonisés. La climat planétaire est tempéré en règle générale bien que les pôles soient beaucoup plus froids que la région équatoriale.
Sise sur le continent nord, la ruche Arthos est la capitale planétaire, abritant à la fois le gouvernement local et les institutions impériales. Les dirigeants de la ruche tentent depuis bien des années de convaincre l'administratum d'y transférer le commandement sectoriel bien que la décision n'ait toujours pas été prise.

L'attaque ork récente n'est à dire vrai pas venue agir en faveur de cette décision...
La navette conduisant les mercenaire, elle aussi dissimulée par de puissants holo-champs, traversa l’atmosphère saturée d'échanges de tirs entre orks et impériaux. Opérée uniquement par des pierres esprits, le petit aéronef parvint néanmoins à se déplacer avec élégance, esquivant tout danger pour déposer le groupe sur une petite place en retrait derrière un écran d'immeuble l'isolant des avenues principales. A peine le pied posé au sol, tous se rendirent compte que la guerre faisait rage dans l'avenue toute à côté et la raison semblait évidente: les murs du palais gouvernemental étaient visibles au dessus des immeubles, dominant largement la cité.

Queen fut la première à posé pied à terre. Sentant une légère brise glaciale, elle se dépêcha de boutonner son manteau, faisant attention à ce que ses lames soie,t toujours accessibles. Autour d'elle, le combat faisait rage. Les rues puaient le cadavre frai et le sang séché et des morceaux de viande humaine et xénos gisait un peu partout. Elle n'était pas habitué à ce genre de spectacle, habituellement elle ne se battait que lors d’abordages rapides et précis ou de missions commando à effetif restreints. Une boucherie pareil... C’était nouveau pour elle. Mais la pirate qu'elle était n'allait pas se laisser décontenancer pour si peu! Pendant que ses camarades sortaient de la navette, elle chercha dans une poche le plan des lieux et l'examina à la recherche de la direction à suivre.

Alucard sortit à la suite de la femme. L'atmosphère de cette planète était si particulière, caractéristique de ces zones de guerres, où les odeurs de sang, de boue, de poudre et de mort s'inspiraient à plein nez, où les bruits des canons et des lasers, des mourants et des victorieux, de milliers de bottes foulant sans ménagement ce sol emplissaient ton crâne, où les visions cauchemardesques abondent, où la destruction règne, où tout cela se mélange.

Une douce symphonie qui faisait frémir les sens d'Alucard. Il aurait pu rester là des heures à écouter les mortels s'entre-déchirer, nul besoin de participer au massacre quand on le ressentait aussi bien. Même s'il fallait admettre que sentir les os de son ennemi céder son sous poing avait une saveur bien particulière.

Mais il n'était pas là pour ça, il était là pour le But, et seul lui comptait. En attendant que ses compagnons débarquent, il retira toutefois son masque, rabaissa sa capuche et inspira un grand coup, savourant cette guerre comme personne, avant de remettre masque et capuche en place pour se retourner vers les autres.

-Bon, je propose de foncer jusqu'au palais, on verra une fois là-bas comment y entré.

Zorg approuva la proposition du type bizarre. Plus vite ce serait fait, plus vite il retrouvera son Kondork qui commençait à lui manquer.

Dante sortit de la navette, sans sa monture qu'il avait laissé dans le vaisseau. La ville était parcourue par les bruits du combat qui faisait rage à seulement quelques centaines de mètres de la petite troupe. Cette atmosphère de mort lui rappelait le temps passé sous le drapeau impérial, les combats auquel il avait participé mais aussi la tristesse de voir ses camarades tombés près de soi. Cette vie de soldat ne manquait pas au tiléen, même s'il avait apprécié se battre pour l'Empereur, il n'aurait pu supporter le sang et la mort tout au long de sa vie, s'il survivait à toutes les batailles auquel il participerai bien entendu.

La proposition de l'homme en noir et blanc le sortit de sa mélancolie. Elle était si peu élaborée que Dante se demanda si ce n'était pas l'ork qui venait de parler.

"- Oh bravo ! Yéspère pour vous qué vous n'êtes pas sérieux ! Ou alors cottoyez des orks vous rend aussi bête qué ces xénos ! Personné n'a d'idée plus élaborée ?

-Et tu comptes faire quoi? Passé par les égouts? Ouai... les égouts ça pourrait être pas mal en fait. Bien sur on a pas de plans des égouts mais ça serait je pense moins risqué. alors on fait quoi?

Dante répondit à Queen :

"- Yé né vous permet pas de mé toutoyer ! Yé né souis pas votre ami ou oune quelconque connaissance, yé souis Dante Lorenzoni, fils dé Vincere Lorenzoni, mon sang est bien plus précieux que le vôtre ! Et pour répondre à votré question, repérer le terrain, observer les mouvements des troupés afin dé choisir lé meilleur itinéraire serait bien plus saye. Mais si vous y tenez vraiment, yé vous invite à passer devant moi."

Paul s'approcha de ses... équipiers, pour participer à la conversation.

"Actuellement les gardes doivent être occupés à défendre le palais contre les orks. Ce qui signifie que toutes les issues doivent être lourdement gardées, ou au milieu de la horde ork s'ils ont déjà réussi à prendre pied sur les remparts. Si vous voulez entrer dans le palais il faudra prendre un chemin détourné, et carte ou pas, je pense que les égouts sont la meilleur solution."

Même si je ne m'y aventurerait pas, c'est peu hygiénique et très salissant...

- Ouais bah on s'calme, ou ton sang précieux il va s'répandr' un peu partout !

Cet homme était d'une impolitesse exaspérante.

-Y'a une plaque d'égout just'là, autant y'aller maintenant plutôt que d'se battr' entre nous.

Pour illustrer ses dires, Zorg arracha la plaque d'égout au sol, et posa un pied sur l'échelle qui descendait.

Alucard rit quand l'homme a l'allure pompeuse contredit son idée. Dans le fond il n'avait pas tort, mais lui, et les autres, oubliaient un infime, minuscule, léger détail.

-Au risque de paraître inutile, je vous rappelle qu'une horde d'orks attaque le palais. Palais dans lequel se situe le musée. Musée qui renferme le sceptre que nous sommes venus chercher. Que pensez-vous tous qu'il arrivera si les orks pénètrent le musée et mettent la main sur notre sceptre ? Dans le meilleur des cas le boss le prendra comme trophée et on devra le combattre, dans le pire des cas, et le plus probable, ils le brisent.
On a pas le temps de se poser des questions, d'observer l'ennemi ou de s'aventurer dans des égouts inconnus, pour ça que je proposais tout simplement de foncer au palais pour prendre les orks de vitesse.
Pour ce qui est d'entré dedans, je doute que les défenseurs aient réussis à créer quelque chose de suffisamment imperméable pour nous empêcher d'entrer dans un bâtiment aussi commun qu'un musée.

Zorg regarda en dessous de lui. Le tunnel allait directement en direction du palais...

- Si on y va kom tu dis, faudra baratiner les meks qui gardent l'entrée, et on sait pas c'qui peut s'passer, et ça f'rait perdre trop d'temps. Là l'tunnel va droit vers le musée, c'est rapid' et sans emmerdes !

-Droit au musée ? D'où tu tiens cette information ? Toutefois si vous désirez passer par là je vous accompagnerai. En espérant que l'on ne s'y perde pas.

Paul regarda l'homme qui avait rit à sa proposition. Les orks briseraient sans doute ce qu'il y avait dans le musée, hormis les objets "ki brillent", et le sceptre entrait dans cette catégorie. Il soupira devant l'ignorance de son interlocuteur avant de répondre:

"Le musée se trouve dans le palais du gouverneur. Vous ne semblez pas beaucoup fréquenter la haute société alors laissez-moi vous rappeler qu'à l'intérieur d'un musée de gouverneur se trouvent ses trésors les plus précieux. Aussi, non seulement le musée est situé à l'intérieur du palais qui est une forteresse pratiquement inexpugnable, mais de plus c'est, avec les appartements du gouverneur, le batiment le mieux protégé et le plus sécurisé du complexe. Les orks n'en prendront pas le contrôle avant longtemps.

Maintenant si vous voulez allez affronter orks, gardes et une porte blindée de plusieurs metres d'épaisseur je ne vous retient pas. Si par contre vous voulez avoir une chance de récuperer ce sceptre, prenez le parti de la ruse et de la discrétion."

Aprés quoi il fit signe à l'ork de commencer à descendre dans les égouts.

-Oh, les appartements du gouverneur ? Excusez-moi, je n'avais pas compris que les égouts menaient directement dans les appartements du gouverneur, suis-je bête.

Spoiler:

- J'vois ça par le tunnel puant en d'ssous d'moi qui part droit vers l'dit palais !

Suite à quoi il sauta directement en bas. Il atterrit sur une bordure de béton large d'un bon mètre, longeant un fleuve d'eau verdâtre à l'odeur suffocante, large de 4 à 5 bons mètres. Comme il le pensait, le tunnel continuait sur plusieurs centaines de mètres en direction du palais, plongeant dans des ténèbres qui n'étaient pas éclairés par les rares ampoules accrochées au mur.

-Bon, allons-y, ou les orks finiront vraiment par forcer le musée.

Alucard sauta dans les ténèbres à la suite de l'ork, atterrissant souplement sur le bord en béton. Les odeurs de la guerre étaient masqué par la puanteur du lieu, les bruits des combats atténués par le tunnel, et nulle vision de violence ne venait enchanter sa vue.
Il renifla de mépris et observa le tunnel, où il voyait comme en plein jour malgré l'obscurité ambiante.

[MJ ?]

Paul vit les deux individus descendre dans les égouts et décida qu'il n'allait pas les aider à infiltrer un palais imperial pour voler un objet à un gouverneur imperial pour le compte de xenos. Il n'était pas un hérétique. A la place il allait rester ici et... assurer une voie de sortie pour ses "équipiers".

Le tunnel des égouts dans lequel certains membres du groupe s'étaient infiltrés semblait, de toute évidence, être une des évacuations majeures de la ville, évacuant probablement les déchets du palais en un fleuve peu ragoutant et on voyait, ici et là, des affluents se jeter dans le cours principal, probablement venant d'autres évacuations disséminées ici et là dans la ville. En se dirigeant vers le palais, le bruit d'une sorte de cascade se fit entendre et les étranges yeux d'Alucard purent percevoir que ce ruisseau méphitique prenait sa source directement de la surface, probablement du palais, d'où se déversaient une énorme quantité de déchets. L'accès direct semblait immergé sous cette "eau" peu ragoutante mais on pouvait voir, régulièrement réparties, des échelles conduisant à de nouvelles plaques d'égouts...

Queen avait suivie les autres dans les égouts. L'odeur ne la dérangeais pas outre mesure, dans sa chienne de vie elle avait connue pire, bien pire mais elle prit tout de même le soin de s'enrouler un bout de tissu blanc autour de son nez. Elle activa aussi la vision thermique de son bionique afin de palier à l'obscurité. Le "spectacle" qui s'étendait devant elle avait quelque chose de déprimant. Autant de possibilités de sortie induisait aussi de grades chances d'en choisir une mauvaise... Elle sortie donc le plan bien imprécis que lui avait confié Ariel et commença à avancé estimant la distance qui la séparait du musée.

Alucard n'avait pas plus fait attention aux actes de ses compagnons. S'ils rataient la bagarre tant pis pour eux. Il s'avança dans le tunnel, insensible aux émanations putrides venant du flot de déchets. Ce qui était incroyable c'est que l'autre orgueilleux semblait avoir raison.

Il arriva finalement à l'origine des déchets. Deux choix s'offraient à lui : essayer de remonter les immondices à la nage, ou passer par les échelles. Il ne connaissait pas tout des défenses impériales, mais il estima que l'entrée des égouts ne devait pas être très surveillée. Et une odeur épouvantable n'était qu'un sacrifice mineur pour le But.

Il rebroussa chemin, croisant la capitaine exhibitionniste et remonta à la surface, monta dans la navette et se mit à la recherche d'une bouteille d'oxygène et d'un masque, ou de tout autre assemblage qui lui permettrait de respirer sous l'eau.

Alucard trouva un étrange système fait de la même matière que le vaisseau lui même qui seblait devoir se fixer sur la bouche et le nez.

Gagné. Alucard se saisit de l'appareil, et d'un sac étanche qui traînait à proximité. Il se débarrassa prestement de ses affaires et les fourra dans le sac. Seules les deux sabres cérémoniels n'y logeaient pas, aussi peu étonnant que cela puisse paraître. L'ennui c'est qu'il y tenait à ses lames, et que même s'il ne s'en servait que rarement, il préférait les avoir à son flanc.

En rebroussant chemin vers les égouts, nu -enfin, façon de parler, une partie non négligeable de son anatomie étant recouverte d'acier, et les parties ''sensibles'' par un sous-vêtements- il doubla la capitaine, ralentie pas son occupation à mesurer la distance à priori et s'arrêta à sa hauteur.

-Vous pouvez me tenir ça jusqu'à ce qu'on se recroise ? Demanda-t-il en lui tendant les deux sabres, légèrement plus courts et surtout bien plus léger que les épées qu'elle possédait déjà. Je préférerais les savoir avec quelqu'un qui sait en prendre soin.

Dante laissa ses compagnons passés devant lui pour descendre dans les égouts. Quand il vit que Paul restait sur place, le tiléen comprit que lui aussi ne souhaitait pas agir comme un ennemi de l'Imperium.

"- Vous ne descendez pas ? Lui demanda l'ex-officier de la Garde.
- Je n'aiderais pas un xéno à voler la propriété de l'Empereur, lui répondit son ami."

L'homme esquissa un sourire à la remarque de son compagnon, il n'était pas le seul homme sensé dans cet équipage. Aussi, celui-ci se plaça près de Paul et adopta la même attitude stoïque que sur le vaisseau lors du briefing.

Queen stoppa net en entendant la demande de l'asperge. Elle releva les yeux de sa carte et fixa l'homme dans le plus ou moins blanc des yeux.

-Ai je l'air d'une sherpa? demanda t elle l'air exaspéré.

Elle n'eut pour toute réponse qu'un léger rire sardonique.

-Bien bien, mais je te garantis pas que je les balance pas si y a du grabuge.

Remonter par la rivière putride ou par les échelles, cela menait vraisemblablement au même endroit. Aucun intérêt de se compliquer la vie, aussi Zorg entreprit d'escalader la haute échelle rouillée.