La caravane

Eïnélia passa le reste du voyage morose, cette bataille contre les zombies l'ayant assez entamé et le spectacle auquel ils eurent droit le lendemain abattant encore plus son moral. Finalement elle se demandait si elle n'aurait pu rester à Zandri.

Heureusement, leur arrêt à l'oasis lui permit de reprendre un peu de joie. Trouvé un telle joyau de verdure au milieu de tout ce désert était incroyable. Et pourtant c'était bien le cas.
Dès que la caravane s'arrêta, elle descendit de dromadaire et se dirigea vers les quelques étals et le centre de l'oasis.
Celui-ci était occupé par un lac de belle taille et dont l'eau semblait limpide.

Il s'avéra que la plupart des voyageurs, étals et autres formes de ''civilisation'' étaient massés sur le même côté de ce lac.
Cela tombait bien car Eïnélia commençait à se sentir vraiment dépaysé et un petit contact avec a nature lui ferait le plus grand bien. Elle laissa son sac avec le reste des mercenaires, tandis qu'elle se dirigeait vers l'autre côté du lac.

Sans être une véritable forêt, un même un bois, la quantité d'arbre était déjà assez importante pour l'isoler un peu. Elle s'installa donc au pied d'un tronc et commença à jouer doucement de la flute.

Follen était encore un peut remuer par les évènements de la veille, il montait maintenant un dromadaire son chameau ayant fuit dans les dunes. Une fois arrivé à l'oasis il put se changer les idées, il descendit de sa nouvelle monture puis après une interminable queue, put remplir sa gourde à sa guise. Il vérifiait systématiquement que personne ne touchaient à sa poche, poche gardant sa bourse... bourse presque vide mais c'était toujours ça pour lui. Il s'intéressa de plus près aux étales d'herboristes, puis décida de visiter le coin.

Après l'attaque, le voyage avait poursuivi son cours, malgré les quelques déserteurs... La bataille entre les Orques et les Morts avaient grandement impressionné Dante, ils n'étaient même pas encore arrivé dans les Terres des Morts, et déjà ils pouvaient voir des armées de morts-vivants se former pour stopper tout agresseur, la suite du voyage allait s'annoncer très dangereux. Pour la première fois depuis le début du voyage, le bretteur se dit qu'il n'y aurait peut être jamais de retour pour l'expédition, lui qui d'habitude ne craignait pas la mort, le voilà qui songeait à sa survie... Mais il avait un contrat à accomplir et Paul, qui s'y connaissait en mort-vivant, l'accompagnait, le duo s'était déjà sorti de sacré pétrin, pour le moment rien n'avait été à la hauteur de ce qui s'était passé dans ce château... En Sylvanie...

Après encore un jour à dos de cheval, le groupe arriva comme prévu à l'oasis. Là, le mercenaire put faire le plein d'eau et se désaltérer en toute tranquillité. La présence d'un tel espace regorgeant de vie dans un désert où ne régnait que sable et mort pouvait étonner de prime abord, mais il y avait de l'eau, et c'est tout ce qui importait. Dante se nettoya le visage puis laissa sa jument se désaltérer elle aussi, elle en avait bien besoin après ces trois jours sous un soleil de plomb. Une fois ceci fait, il entreprit une promenade autour du lac, les moments de paix étaient rares dans cette expédition, il fallait en profiter...

Léonard s'essuya le visage puis se leva, il pensa que le chaleur du désert devait encore lui jouer des tours sur son imagination. Léonard décida de s'avancer vers le lac histoire de se rafraîchir un peu les pieds et pourquoi pas se baigner avant de songer à ce qu'il allait bien pouvoir faire prochainement. Il arriva et bord du lac et posa ses affaires près d'un arbre. Quand il se retourna il se retrouva nez à nez avec un cheval. Léonard poussa un cri, sursauta puis tomba au sol. A en croire sa réaction, il était toujours aussi craintif.

Il se releva et vu que le cheval n'était pas seul. Il remarqua le propriétaire de la monture le dévisagea presque, Léonard semblait l'examiner tel un insecte. Cape et coiffe d'un rouge unique, petite bourse en cuir, comme ses hautes bottes. Il resta mystérieux et ajouta :

"Ne seriez vous point de Tilée noble homme ?"

Dante venait de tomber sur un homme étrange qu'il n'avait jamais vu auparavant et qui ne semblait pas d'ici.

"- Eh bien oui, je viens de Tilée, Remas plus précisément, répondit-il avec son accent, vous ne semblez pas d'ici... D'où venez vous ? Qu'est ce qui vous a amené dans un coin aussi éloigné et dangereux ?"

Un sourire se dessina sur le visage de Léonard et il eu presque envie de prendre l'homme dans ses bras.

"- Je suis aussi de Tilée, hélas d'une petit bourgade fort méconnue... soupira Léonard. Je suis ici pour des recherches voyez-vous ? Patienter un instant."

Léonard ramassa sa sacoche et extirpa 3 livres dont il semblait plutôt fière.

"-Comme je vous l'ai dit, je suis ici pour des recherches, voici deux ouvrages quasiment finis. L'un traite des Plantes du désert et leurs propriétés, l'autre des animaux peuplant les régions arides. Et enfin voici mon troisième ouvrage qui n'est hélas pas vraiment commencer et donc loin d'être finis voyez-vous. C'est un ouvrages concernant les Terres des Morts, j'ai les connaissances théorique mais pas celles du terrain, et je faisait une halte dans cette oasis pour me reposer et reprendre la route pour les Terres afin de finir mon oeuvre."

Léon était partit pendant la bataille, il était aller trouver un moyen de sauver son cheval, il faisait partie de sa famille, il ne pouvait l'abandonner.
Il avait finalement trouvé une sorte d'oasis et ils s'était mit à l'eau avec son animal.
L'état de Poil soyeux s'était très nettement améliorer, et ils étaient reparti tous les deux, retrouver le groupe.
Il mirent un bon moment avant de le retrouver.
Une fois revenu il s'adressa au groupe entier pour savoir se qui s'était passé.

Alonis avait remercié Sylvestra de s'être occupée d'Elenie et avait enduré le voyage sans broncher. La vision de l'armée des morts ne l'avait pas dérangé outre mesure, les osts desséchés du désert lui semblaient bien moins menaçants que les hordes de naggaroth qui avaient déferlé sur sa terre natale au cours des dernières années.
Arrivé à l'oasis il s'autorisa un peu de détente, laissant Ilaris libre de ses mouvement alors qu'il s'allongeait à l'ombre d'un palmier, reposant son esprit à la manière des elfes.




Ahotep pour sa part avait été plutôt discrète au cours du voyage, n'allant pas d'elle même vers les mercenaires. Peu avant d'arriver à l'oasis, un groupe d'une dizaine de cavaliers vêtus de la même façon que la jeune femme bien qu'au teint basané. Tous portaient des armes aux pointes de bronze et de larges boucliers, ils se joignirent au groupe en restant autour de celle qui se faisait appelée la princesse du désert.
Une fois arrivés à l'oasis, le petit sous groupe s'installa en haut d'une colline, établissant des tentes de toiles blanches. Les autochtones semblaient échanger des paroles sous capes en parlant des nouveaux venus, jetant du sable par dessus leurs épaules comme pour conjurer le mauvais sort...

Un frère de Tilée ! Incroyable ! Dante n'aurait jamais cru possible de rencontrer un autre Tiléen dans des contrées si éloignées, cette rencontre venait de lui remettre du baume au cœur. Pris d'affection pour cet homme, il put s'empêcher d'exprimer de l'inquiétude pour cet homme si il comptait s'aventurer seul dans les Terres des Morts, qui n'avait pas grand chose d'un combattant de plus.

"- Il faut être vraiment passionné pour s'aventurer aussi loin pour ses recherches ! Mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour vous si vous vous aventurez seul dans les Terres des Morts, c'est un endroit dangereux, vous feriez mieux de nous accompagner... Je fais partie d'une expédition à la recherche de trésors perdus, j'ai été engagé pour escorter un riche marchand jusqu'aux objets qu'il convoite... Vous pourriez voyager avec nous, non ? Nous sommes une trentaine, et un homme de plus ne serait pas de mal ! Si çà vous intéresse, parlez à cette homme là-bas - il accompagna ses paroles en pointant la grosse silhouette de Gellerman que l'on pouvait voir de là où se tenait les deux Tiléens - J'espère que nous pourrons continuer le voyage ensemble ! Sur ce, je vous laisse, je compte bien profiter de cet instant de repos dans notre voyage."

Le bretteur partit alors, une fois que l'autre homme le remercia, pour continuer sa promenade....

Follen cherchait à remplir sa bourse, n'importe quel travail lui aurait plu, il chercha quelques instants sans rien trouver. Pourtant il était sûr qu'il y en avait, il interrogeait les gens, pour savoir s’ils n'avaient besoins de rien, et ils lui répondaient tous que "non" à son grand malheur. Quand il retrouva Paul qui se promenait...

"Bonjour monsieur, j'aurais peut-être une demande à vous faire, une proposition si vous voyez se que je veux dire?"

Eïnélia joua un moment avant de voir Dante s'approcher de loin. Elle rangea sa flute et l'observa. Elle était quasiment certaine qu'il ne l'avait pas vue. Elle se rapprocha de lui sans un bruit, ne craquant même pas une branche.

Lorsqu'elle fut assez près, elle murmura la formule magique du sort Agacement. Elle attendit un peu, que le sifflement se manifeste aux oreilles de Dante.

Sylrestra était fatiguée, la chaleur l'accablée et le combat contre les mort-vivants l'avait vidé de ses forces, sans compter ce dromadaire qui lui bousillait le dos et le fessier à chaque fois qu'elle restait plusieurs heures dessus. Soulagée d'être enfin arrivée à l'oasis, elle en profita pour remplir sa gourde d'eau friche et se désaltéra. Autour d'elle les gens de l'oasis regardaient les membres de la caravane avec suspicion, ce qui intrigua l'Elfe. Mais pour le moment, elle voulait juste se reposer. Elle trouva un coin à l'ombre, près d'un arbre et s'allongea avant de fermer les yeux, sans dormir.

Paul semblait être l'humain à avoir le mieux supporté la vue de l'armée de morts. Ces légions de squelettes étaient semblable à celles de Sylvanie, si ce n'est que les guerriers en semblaient plus ordonnés et efficaces... C'est surtout la chaleur qui génait Paul et l'arrivé à l'oasis fut un soulagement. Il laissa boire son dromadaire et alla se reposer à l'ombre.

Il n'était pas allongé depuis cinq minutes que le type qu'il avait sauvé lors de l'attaque des zombies venait à sa rencontre. Paul releva son chapeau et regarda Follen dans les yeux.

"Un marché vous dites? Et quelle sorte de marché?"

Follen enleva sa capuche par respect pour son interlocuteur, il toussa un peu puis répondit:

"Je n'ai pas étais capable de remplir ma dette, c'est pourquoi je vous propose de travailler pour vous, qu'importe le prix, jusqu'à ce que j'ai réussis à rembourser au triple ma dette. Comme le veut la coutume de ma ... famille"

En prononçant ce mot, la voix de Follen sembla se perdre dans les méandres du passé, comme un spectre du passé revenue le hanté.

Léonard se hâta pour ramasser ses affaires et partie dans la direction que le Tiléen lui avait indiqué. Il avança vers l'homme, et tout émoustillé prit la parole.

"-Bonjours, seriez-vous Mr Gellerman par hasard ?"

Léonard ne laissa pas l'homme répliquer,

"-j'ai rencontré l'un de vos acolytes, un Tiléen tout comme moi, nous avons discutés et il m'a conseiller votre nom pour que je puisse vous accompagner durant votre escorte, me permettant ainsi de compléter mon ouvrage sur les Terres des Morts. Qu'en dites-vous ?"

Un très large sourire se dessina sur le visage de Léonard qui semblait de plus en plus heureux.

Paul sourit. Il avait longtemps chercher un acolyte, un apprenti qui pourrait le suivre et apprendre pour perpétuer son savoir. Son rêve était d'ouvrir un collège de formation de chasseur de vampire. Il répondit avec un ton amusé.

"Payer votre dette? Si vous me suivez elle risque fort de se payer en sang vous savez? Bon passons, j'ai quelques questions à vous poser. Pour commencer, où avez-vous vu pour la première fois des morts-vivants? Ne mentez pas surtout."

Follen hésita puis jugea l'homme du regard, il posa machinalement sa main sur la garde de son épée, puis lâcha le morceau:

"Après la mort du seul être qui avait de l'importance à mes yeux, je me suis plongé dans la magie noire, j'ai fait des recherches mais je me suis vite rendus compte que ce n'était pas accessible pour moi. J'ai donc fais appel à un sorcier connus de la région ou je me trouvais, et je l'ai engagé pour qu'il tente de ressusciter mon frère. Je dus tuer, vandaliser, et faire beaucoup de choses pour qu'il accepte de tenter son sort. Mais hélas, une fois le sort lancé mon frère se remit bien à marcher, à parler, mais ce n'était plus mon frère... c'était juste une marionnette animé par je ne sais qu'elle magie !"

Dit-il en resserrant sa prise sur la garde de son épée, ses yeux étaient imbibées de larmes, il les essuya puis continua:

"J'ai tué le sorcier sous le coup de la colère, il ne put rien faire pour se défendre, grâce aux amulettes que je porte. Mais mon frère je n'ai pu me résigner à le tuer tous de suite, j'ai tenté de l'élevé mais sans succès, il essayait de me tuer, de m'étrangler... ce n'était plus qu'un monstre ignoble. Je l'ai tué trois jours plus tard, avant de disparaitre de la circulation, et de me faire engager dans ce groupe."

Follen laissa son interlocuteur avaler la nouvelle.
.

Paul sentait bien au fond de lui que cet individu était louche. Au moins il n'avait pas procédé lui-même à l'incantation...

"Enlevez la main de votre lame jeune homme et asseyez-vous. J'ai beaucoup à vous dire.

Tout d'abord si vous désirez vous attacher à mon service il faudra vous endurcir car je chasse les mort-vivants jour et nuit. Cependant je le fait par des méthodes correctes, sans m'allier aux forces occultes. Si vous devez venir avec moi, vous devrez abhorrer toute forme de magie noire et vous équiper en matériel adéquat. Je vous indiquerait quoi prendre.

Si vous voulez profiter de mon enseignement, il faudra aussi vous acquitter de certaines tâches et vous devrez probablement étudier pendant de longues années sous ma tutelle avant d'atteindre le niveau d'un vrai chasseur de vam... Bref. Acceptez-vous de vous plier aux exigeances d'un maitre et de vouer votre vie à la lutte contre la Non-Vie sous toutes ses formes? "

Léon voulais lui aussi apprendre à chasser les créatures de la non vie et se rapprocha du dénommé Paul, il avait entendu la conversation.
-"sa me dirais bien de me joidre à vous !... Si vous acceptez bien sur. "

Follen baissa les yeux puis lâcha la garde de son épée, cet homme lui offrait une nouvelle vie, de plus une vie pleine d'aventure et qui avait l'air prometteur. S'endurcir, devenir plus fort, seconder de nouveau quelqu'un qui lui apprendrait de nouvelle chose...

"J'accepte je me plierais à vos exigences, et je jure d’arborais toutes les forces occultes quelle que soit leurs formes ... Que dois-je faire pour commencer ?"

Paul était satisfait, apparement Follen lui était très reconnaissant pour la seconde chance qu'il lui offrait.

"Pour commencer repose-toi. Le voyage a été long et difficile, et la chaleur n'est pas bonne pour la concentration. Revient me voir ici au crépuscule je t'apprendrait les bases du métier."

Puis arriva un nouvel individu, en armure lourde et portant une arme lourde. Celui-ci présenta le désir de chasser le mort-vivant lui aussi. Paul le regarda et demanda d'un ton intéressé.

"Et vous êtes?"

-"Léon Fallout, Prêtre-Guerrier de Sigmar, j'ai déjà eu à faire à des morts vivants, et même pire, mais je ne les connaient pas bien pour autant."

Follen alla se poser aux abords du lac, profitant des bien faits de l'eau, et du soleil. Il se cala contre un palmier puis s'endormis, en rêvant de sa future vie qu'il éspérrait être longue et pleine d'aventure...
Pour la première fois depuis des années, Follen afficha un sourire satisfait en dormant, il dormit jusqu'au crépuscule comme son nouveau "maître" lui avait demandé.

"Vous aussi venez me demander pour profiter de mon enseignement? Hé bien je ne sait pas. En tant que prêtre-guerrier je doute pouvoir vous prendre comme apprentit et sans ça je ne pourrait pas vous former correctement.

Et puis.... vous allez être très bien former sur le tas d'ici quelques jours!"

-" j'en déduis donc que c'est non."
"Pourtant j'aurais aimé avoir des conseils, puis tout de même vous aidez dans votre quête ?"