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 Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré

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Arghit
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Milleuros
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Arghit
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Arghit


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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeLun 3 Jan 2011 - 17:17

Le miens arrive dans la soirée. J'ai eu un léger problème de traitement de texte. ><
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Shas_O_Gollum

Shas_O_Gollum


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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeLun 3 Jan 2011 - 17:34

Bon, j'arriverai sans doute à l'envoyer ce soir.
Hurray, I did it !!
Buhum.
Je finis ça, à toute.
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Arghit
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Arghit


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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 14:45

Je relis et j'envoie...
Un jour, je respecterai les délais. ><

Edit: Envoyé
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Milleuros
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Milleuros


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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 18:03

Gniaha, je suis en retard.

Bon, c'est pas grave. Les textes arrivent dans les prochaines minutes. A vos lunettes de lecture ! ( :noel: )
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Milleuros
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 18:10

Mission de sauvetage


Le commandant Brenghton observait le vide intersidéral qui s'étendait par delà la vitre blindé de plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur. Et encore cela n'était suffisant que face au vide. Son cuirassé filait parmi l'espace aux côtés d'autres vaisseaux semblables, et de la barge de bataille Courroux de Vulkan.Ils étaient dépêchés pour une mission bien précise : retrouver le Marteau de Forge, qui avait disparu voilà plusieurs semaines. A vrai dire, Brenghton ignorait ce que les spaces marines qui commandaient la mission espéraient trouver dans cette région de l'espace. Elle était vide, la plus proche
étoile se situait à plusieurs milliards de kilomètres et les senseurs ne repéraient rien. Néanmoins, le Courroux de Vulkan semblait savoir où aller.

C'est à ce moment qu'apparut une perturbation énergétique sur les radars longue portée. Faible mais néanmoins présente. Les techniciens n'avaient aucune idée de ce que ce pouvait être, mais cela semblait intéresser le Courroux de Vulkan qui avait accéléré de manière brutale.
Brenghton ordonna qu'on le suive, curieux. Bientôt, ils purent apercevoir un curieux point vert jade au coeur de la nuit. Et ils filaient tous dans sa direction. Plus ils s'en rapprochaient, plus le point grandissait. Alors qu'il n'en n'était plus qu'à quelque milliers de kilomètres, le Courroux de Vulkan ordonna à la flotte de se mettre en position de combat, et de continuer sa progression en se préparant au combat imminent.

Brenghton distribua ses ordres, et après quelques préparatifs internes, le cuirassé continua sa route vers l'étrange point vert, en compagnie du reste de la flotte.
Bientôt ils furent assez près pour apercevoir les détails. Le point vert était en réalité un gigantesque disque agité d'éclairs et de déchirures constantes. Il y avait dans cet objet un côté malsain qui fit légèrement frémir Brenghton. Et cela ne s'arrangea pas lorsque le Courroux de Vulkan ordonna de pénétrer dans cet endroit semblable à l'enfer. Brenghton s'accorda un moment pour prier l'Empereur, avant de faire engager son vaisseau à la suite du Courroux de Vulkan. Lorsqu'après avoir traversé une tempête d'éclair verts, il émergea de l'autre côté du portail, rien de ce à quoi il ne s'était préparé ne ressemblait à ce qu'il découvrit.



Azrayen poussa ses moteurs au maximum et son chasseur razorwing s'élança dans un rugissement entre les spires fines et ouvragés de Commoragh. Il appréciait la vitesse, mais regrettait l'absence de réel ennemi. Bien sur il pouvait toujours se diriger vers un quartier plus agité et participer à des duels volants aussi rapides que brutaux avec d'autres pilotes, ou bien simplement s'amuser à descendre quelques reavers qui ne pouvait rivaliser avec son équipement.
Mais même ces moments de barbarie à l'état brut le laissaient désespérément, la vue d'un ennemi abattu ne soulevait plus en lui qu'un vague plaisir sadique. Seul de vrais combats arrivaient à le sortir de sa torpeur. En attendant ceux-ci, il rongeait son frein et enchainait les acrobaties aériennes au dessus, et en dessous tant la géographie de Commoragh s'avérait complexe, des spires des nobles, devant se contenter d'éviter quelques fléaux en mal de combat de tant à autre.

Soudain, les cieux s'ouvrirent au dessus de lui. Il releva la tête un instant, instant qui faillit lui être fatal car il ne la rabaissa que juste à temps pour éviter un autre razorwing. Il vira de bord d'un geste sec et l'autre chasseur alla percuter un bombardier voidraven en manœuvre, provoquant une explosion aussi courte que destructrice. En temps normal ceci aurait distrait Azrayen quelques instants mais il n'avait d'yeux que pour les intrus qui venaient de débarquer. Dans le ciel étaient maintenant apparus quatre vaisseaux, qu'il identifia d'un simple coup d'oeil comme étant des impériaux. Il ne savait pas comment ils étaient arrivés là, ni pourquoi, et il s'en fichait. Il se contenta de pousser la manette des gaz au maximum et de s'élancer en direction du croiseur le plus proche. Enfin de l'action.



Brenghton ne parvenait pas à en croire ces yeux. Il venait d'arriver à quelques kilomètres d'une ville gigantesque, qui s'étendait aussi loin que portait son regard. Elle était faite de forme compliqué et torturé. Des tours semblables à de redoutables épines s'élevaient au dessus de quartiers aux ruelles emmêlées.
Ses yeux et son cerveau ne parvenaient pas à analyser correctement al situation, et il lui fallut plusieurs secondes pour réagir convenablement. De toute évidence, il était en territoire ennemi, plusieurs tirs de batteries de défense s'étaient déjà écrasé à la surface de son vaisseau, et de nombreux appareils hostiles se dirigeaient vers lui et les autres cuirassés.

Brenghton ordonna que toutes les armes soient dirigés vers les cibles importantes, c'est à dire l'essaim de chasseur et bombardiers qui fondaient sur eux de toute part. Les autocanons et les batteries laser rugirent tandis que des dizaines d'appareils ennemis explosaient en plein vol.

Le Courroux de Vulkan s'élança en direction des spires, percutant la plus haute d'entre elle sans sembler affecter le moins du monde tandis que la construction xenos s'effondrait dans un fracas assourdissant. Le Marteau de Forge avait été repéré, et l'ordre était donné d'aller le libérer du champ d'énergie dans lequel il croupissait, coûte que coûte.



Azrayen esquiva une rafale d'obus qui auraient facilement déchiquetés son fuselage. En retour deux de ses missiles décalorifères s'écraser contre les emplacement de batteries du vaisseau de tête. Celui-ci venait de percuter la spire de Xelian, l'un des plus puissants aristocrates de Commoragh. Azrayen se fraya un chemin entre les débris qui chutaient, évitant de peu un bloc d'acier de plusieurs tonnes.

Une fois assez près, il ouvrit de nouveau le feu, avec ses lances de ténèbres cette fois-ci. Les rayons noirs vinrent frapper une batterie laser qui explosa dans l'instant. Malheureusement une autre batterie le prit aussitôt pour cible et seule une accélération aussi soudaine qu'incontrôlé lui permit d'éviter la rafale de laser à haute intensité qui l'aurait transpercée sinon. Malheureusement la batterie suivit sa cible et une autre rafale toucha l'un de ses moteurs, l'endommageant.
Azrayen pesta et poussa les deux derniers moteurs au maximum pour échapper au ciblage de la batterie laser. Mais il savait que ce ne serait pas suffisant.

C'est à ce moment que les arcs électriques en provenance du Port de l'Écharde touchèrent le vaisseau, désactivant rapidement tous systèmes d'armes. Azrayen poussa un soupir de soulagement avant de faire demi-tour et de se précipiter sur le vaisseau immobilisé, lançant les deux derniers missile décalorifères qui lui restaient. Il aperçut plusieurs trappes de flancs s'ouvrirent, et n'eut que peu de temps pour s'interroger avant que le module de débarquement de soient lancé, droit sur lui. Cette fois ses réflexes surhumains ne suffirent pas, et le chasseur tout comme le module furent désintégrés dans une collision dévastatrice.



Brenghton était de nouveau pleinement maître de ses esprits et avait orienté son cuirassé pour porter secours au Marteau de Forge. Ses armes abattaient toujours autant de vaisseaux ennemis, mais leur nombre leur permettait de s'approcher assez près pour ouvrir le feu.
Bien que petit, ils étaient terriblement destructeurs et la perte de plusieurs batteries de défense étaient déjà à déplorer. Malgré tout, le cuirassé continuait d'avancer en direction de son objectif.

Brenghton ne remarqua que du coup de l'œil l'immobilisation du Courroux de Vulkan. Il savait par expérience que les passagers d'une barge de bataille était bien plus dangereux que ses armes. Cela se vérifia lorsque des dizaines de modules de débarquement furent éjectés du vaisseau, fracassant les fragiles construction xenos pour aller s'écraser dans les ruelles.

Pour sa part, il avait déjà fort à faire. Il était enfin arrivé à portée du Marteau de Forge, et celui-i était défendu par quelques centaines de vaisseau antigrav léger.
Brenghton ordonna d'ouvrir le feu et toutes les batteries avant tirèrent simultanément. Les puissant tirs de canons et de laser désintègrent les ravageurs, mais ceux-ci répondirent aussitôt et plusieurs centaines de rais de lumière noire et de boule d'énergie filèrent en direction de la proue du cuirassé.
Malgré leur petite taille, les projectiles causèrent d'importants dommages structurels plusieurs trous furent percés dans le cuirassé, malgré l'épaisseur de son blindage frontal.

Brenghton ordonna aussitôt un repli stratégique, et le cuirassé se retira lentement, tandis que ses artilleurs et les ravageurs s'échangeaient des salves de tirs
ininterrompus.



Les guerriers aristocratiques s'entrainaient dans la cour de la forteresse de leur maître lorsque les vaisseaux impériaux déchirèrent le ciel. Ils assistèrent, impuissants, aux duels aériens. Tous ressentaient le besoin de se battre et plusieurs avaient dégainés couteaux et instruments de mort, jouant avec pour éviter de penser au massacre.

Soudain une énorme boule de feu sembla leur foncer dessus. Les plus calmes se ruèrent aussitôt à l'abri tandis que ceux dont la soif de combat était trop importante restaient dans la cour. Le module d'atterrissage percuta le mur d'enceinte à pleine puissance, soulevant un nuage de poussière et jetant à terre les eldars noirs les plus proches.
La poussière n'eut qu'à peine le temps de retomber que les rafales de bolts plurent sur les guerriers. Ceux à découverts furent tout simplement hachés menus par les munitions auto-propulsé, tandis que les autres s'abritaient derrière des statues, des piliers ou bien des gravats, se redressant parfois pour envoyer une salve de cristaux empoisonnés vers les nouveaux arrivants.

Ceux-ci émergèrent de la poussière, dans leur armures énergétiques imposante, distribuant la mort et la souffrance de leur bolter. L'un d'entre eux était équipés d'un lance-flamme et aspergeait les couverts des eldars noirs de jets de prométhéum, incinérant les xenos.
Une statue s'effondra lorsqu'elle fut frappé de plein fouet par un missile antichar, dont la puissance déchira également le guerrier camouflé derrière.
L'un des marines s'effondra à ce moment, enserré dans des liens semblables à une toile d'araignée, qui compressait son armure et écrasait ses organes vitaux.
L'un de ses frères voulut l'aider, mais un eldar noir doté d'un canon disproportionné par rapport à son corps fin sortit de son couvert et innonda la position des deux marines d'éclats mortels, réussissant même à pénétrer l'armure de celui qui n'était pas entravé.
En retour le xenos fut promptement abattu d'une rafale de bolts qui ne laissa de lui qu'une bouillie sanglante.



Durzo se réveillait lentement, étirant ses muscles endoloris après une autre nuit passer sur la selle de sa motojet. Il lui semblait avoir entendu du bruit dehors. Il se releva, et s'approcha d'une des fenêtres de l'étage qu'il occupait en compagnie de son gang, un truc en sale état, jonché de débris divers mais qui était suffisant pour entreposer leur sept motojets et leurs armes.

Il était encore mal réveillé lorsqu'il arriva près de la fenêtre. A ce moment un module d'atterrissage passa à quelques mètres de lui avant d'aller s'écraser en contrebas. Pas encore tout à fait conscient de ce qui se passait, il regarda le module s'ouvrir et les spaces marines se déverser dans la rue. Ce n'est que lorsque le combat commença qu'il reprit enfin conscience de la réalité.

Soudainement affolé, il regarda le ciel. Là-haut des centaines d'appareils eldars noirs se jetaient au combat contre plusieurs vaisseaux impériaux. Il aurait tant aimé faire partie de ces pilotes d'exceptions engagés par les aristocrates pour porter leur couleur au combat.
Il reporta son attention sur les combats en contrebas. Les nouveaux arrivants faisaient un carnage sans nom, et le sang eldar noir coulait à flot dans les ruelles.
Une joie malsaine naquit sur son visage.

Aussitôt pris d'une frénésie incontrôlable, il se rua sur son engin, criant sur ses hommes pour qu'ils se réveillent, donnant un coup de pied dans l'estomac d'un trainard au passage.
Il enfourcha la selle de sa motojet, saisit l'un des seringues rangées dans sa combinaison et s'injecta toute une dose de stimulants.
Le monde lui sembla soudain plus lent, plus clair. Il percevait tous les détails, et les pilotes qui s'agitaient autour de lui semblaient se déplacer dans la mélasse tant leur mouvements étaient lents et maladroits. Il discerna certain en train de s'injecter eux aussi des drogues, et leur façon de se déplacer changea radicalement, comme s'ils étaient libéré d'une entrave. En quelques minutes, chacun d'entre eux était assis aux commandes de son bolide personnel, prêts à partir. Durzo enfila son casque, fit rugir le moteur avant de s'élancer par le trou béant dans le mur en face de lui, qui servait d'entrée et de sortie.

Alors qu'il filait parmi les spires de Commoragh, il se sentait enfin vivre. Mais il lui manquait encore un petit quelque chose. Il dégaina son épée énergétique et la pointa alors vers les spaces marines en contrebas. Aussitôt les reavers prirent un virage qui aurait scié en deux n'importe quel antrigrav impérial avant de s'élancer vers leurs opposants.

Durzo poussait la manette des gaz à fond, accélérant toujours plus vers sa cible, celui qui semblait être le chef. Il était prêt à frapper, et le sergent ennemi n'aurait aucune chance. Mais l'impensable se produisit. Alors que Durzo n'était plus qu'à quelques dizaines de mètres, le sergent tourna brusquement la tête dans sa direction. Ses réflexes surhumains lui permirent de se baisser avant que l'eldar noir n'arrive sur sa position. L'épée énergétique crépita dans le vide tandis que Durzo pestait avant de reprendre un peu d'altitude. Il risqua un coup d'oeil en arrière. Quatre spaces marines avaient été blessés par ses hommes, mais aucun n'était tombé.

Les reavers exécutèrent un parfait demi-tour quasiment sans ralentir et se replacèrent en position d'attaque.
Mais cette fois leurs ennemis les attendait. Une boule de plasma grésilla à côté de Durzo avant d'aller vaporiser la motojet d'un des pilotes juste derrière.
Les bolts s'abattirent sur leur position juste après, déchiquetant facilement le blindage des engins et pulvérisant leur pilote dans des tempêtes de sang.
Seuls Durzo et un de ses hommes parvinrent au contact. Cette fois-ci, Durzo décapita proprement un space marine, tandis que son dernier subordonné parvenait à ouvrir l'épaule d'un autre.

Un tir de représailles s'abattit sur eux. Une autre boule de plasma engloutit le pilote avant qu'il n'ait eu le temps de hurler, tandis que plusieurs bolts touchèrent la motojet de Durzo sur le dessous. Les munitions explosives désarçonnèrent presque l'eldar noir, et il ne put éviter la verrière dans laquelle il fonçait. Toujours sous l'influence des drogues, il ne ferma pas les yeux lorsque la proue de sa motojet fracassa la vitre avant qu'elle n'aille s'écraser sur le sol de ce qui était
surement une salle d'entrainement à l'abandon. Durzo fut éjecté de sa motojet et se cogna la tête contre le sol, le faisant sombrer dans l'inconscience malgré son casque.



Le sergent Caelius était assis dans le module d'atterrissage, dont tout la carcasse vibrait. Un grand choc et un brutal changement de trajectoire lui indiqua qu'ils venaient apparemment de rencontrer quelque chose de dur qu'ils ne s'étaient pas contenter de briser comme le reste.

Après quelques secondes de descente, les rétro-fusées s'activèrent soudainement et le module ralentit de manière notable. Pas assez toutefois pour ne pas percuter le sol avec fracas. Dès qu'il eut récupéré du choc initial, Caelius se releva et sortit par la trappe de débarquement qui venait de s'abaisser.

Épée tronçonneuse et pistolet bolter en main, l'escouade de marines quitta le module d'atterrissage. Caelius observa l'environnement. Ils étaient dans un quartier, apparemment désert, et ce depuis longtemps. L'obscurité ambiante était si importante que même sa nyctalopie naturelle ne lui permettait pas de voir convenablement. Aussi fit-il signe à son escouade d'allumer les lampes d'appoint accroché sur leurs pistolets. Il régla l'intensité du faisceau de manière à ne pas se retrouver aveuglé tout en gardant sa vision nocturne.

L'escouade se dispersa petit à petit, tout en restant sur ses gardes. Caelius s'approcha d'un bâtiment abandonné et observa l'intérieur à travers une vitrine brisé. Il imaginait que cet endroit avait été plein de vie autrefois, il pouvait encore voir des restes au sol. Mais il n'aurait su dire à quand remontait le départ des habitants, au vu de l'impressionnante couche de poussière. Il discerna à ce moment des empreintes dans la poussière. Il les suivit du faisceau de sa lampe, jusqu'à arriver au pied d'un meuble. Il releva son pistolet.

En plein dans le faisceau de sa lampe se situait un xenos à la peau noire et aux cheveux blancs, vêtus de haillons. Son corps était couverts d'impressionnants tatouages d'une verts luisant. L'être releva la tête, découvrant deux yeux du même vert et une bouche malsaine, sur laquelle l'on pouvait distinguer quelques traces de sang.

Aussitôt il s'élança. Il était si rapide que Caelius faillit se faire prendre par surprise. Mais il l'aligna de son pistolet et tira. Une boule de plasma bleutée s'extirpa du canon, fonça sur sa cible et creusa un trou bien nette dans son torse. Tout autour de lui retentirent les rugissements des pistolets bolters. Il se retourna brusquement pour découvrir son escouade aux prises avec plusieurs autres créatures semblables. Leur vivacité et leur force donnait du fil à retordre au marines.
Seul le porteur de lance-flamme maintenaient les créatures à distance. Une autre créature se rua sur Caelius, un vulgaire tranchoir en guise d'arme. Elle fut accueilli d'un revers d'épées tronçonneuse qui faillit lui arracher un bras, avant que sa tête ne soit engloutis par une autre boule de plasma.

Les créatures revenaient, toujours plus nombreuses. Elles semblaient surgir des ombres de n'importe où, apparaissant brusquement au moment où les spaces marines s'y attendaient le moins. Leurs armes étaient rudimentaires mais leur capacités hors du commun et leur surnombre firent tomber un à un les spaces marines.

Caelius décapita l'un de ses ennemis avant d'être soufflé par une explosion bruyante. Lorsqu'il se retourna se fut pour apercevoir le cadavre calciné de l'ex-porteur de lance-flamme. Aussitôt un trait de feu le frappa au torse, ne parvenant pas à endommage son armure. Il releva la tête pour apercevoir une dizaine d'autres créatures postées sur les toits. Un tir orangé les atteint et elles se vaporisèrent aussitôt dans un flamboiement difficile à supporter dans la nuit intense qui les enserraient. Un space marine venait d'épauler un fuseur, et contait bien s'en resservir mais il fut projeté à terre par l'une des créatures, qui réussit à lui arracher son casque. Caelius vit avec horreur la mort de son frère d'arme, dévoré encore vivant par l'horrible xenos. Il brandit son pistolet, et tira. La boule de plasma grésilla dans l'air avant d'aller s'écraser sur sa cible, qui survit miraculeusement au projectile infernale.

En retour la créature envoya une autre boule de feu blanc qui s'écrasa sur le pistolet de Caelius. Celui-ci, déjà en état de surchauffe, ne supporta pas la décharge
d'énergie et explosa, projetant son porteur à terre, du plasma brûlant sur l'armure. Malgré tout, Caelius se releva et brandit son épée tronçonneuse à deux mains, bien décidé à faire payer cher la mort de ses frères à ces créatures. Il sentit alors d'étranges picotements le long de son cou, alors que sa tête se décollait de ses épaules, puis tout devint noir.


Kheradruakh tandis une main décharné orné de griffes ébréchés tout en rengainant son imposante lame. La tête du sergent space marine retomba entre ses doigts et il la ramena près de lui, tenant fermement le casque à deux mains tandis que les deux autres s'affairaient à en extraire la tête. Lorsque ce fut chose faite, il la leva en face de ses orbites vides pour l'inspecter sous toutes les coutures. Ces spaces marines avaient été de valeureux adversaires, et ils avaient emportés plus de mandragores que n'importe quel autre assaillant au cours des derniers millénaires. Lorsqu'il eut finit d'examiner le crâne, il fit brusquement volte-face, avant de rejoindre son antre, abandonnant la scène du massacre désormais silencieuse, seuls les cadavres d'astartes permettant de savoir ce qui s'était passé, tandis que quelques mandragores se nourrissaient de leur chair.



Brenghton commençait à s'inquiéter. La supériorité de son cuirassé ne faisait aucun doute, et ses artilleurs continuaient d'abattre des centaines d'appareils. Néanmoins, ses batteries d'armes se taisaient peu à peu, détruites par les quelques tirs ennemis, qui touchaient toujours juste. Si le combat s'éternisait, il risquait vraiment d'être mis hors combat. Déjà, les mécaniciens signalaient des xenos dotés d'ailes de chauve-souris qui se posaient sur la carlingue et s'en prenaient aux systèmes vitaux à l'aide d'armes destructrices.

A ce moment, un flash lumineux attira son attention sur le Marteau de Forge. Il utilisa les senseurs du vaisseau pour visualiser ce qui s'y passait. Plusieurs unités terminators venaient d'être déployés sur la carlingue, et s'attaquaient aux fameux xenos ailés qui s'évertuaient à détruire le vaisseau. Ceux-ci se
replièrent rapidement sous les assauts furieux des géants en armures. Aussitôt, neufs missiles décollèrent des flancs du vaisseau, et allèrent détruire les tours qui l'immobilisaient.

Brenghton saisit l'occasion et ordonna à son équipage de se diriger aussitôt vers le Marteau de Forge. Alors que les ravageurs qui le protégeaient s'apprêtaient à
engager l'imposant cuirassé, dont la proue et les flancs montraient de nombreuses souffrances dues aux lances des ténèbres, un immense dragon psychique s'envola depuis le Marteau de Forge et alla s'abattre sur les ravageurs tandis que le croiseur prisonnier commençaient à se remettre en mouvement.
Brenghton saisit l'occasion et ordonna à son équipage de foncer sur l'ennemi. La proue du cuirassé heurta des dizaines de ravageurs, les disloquant sous la puissance du choc. Les tirs de contre-charge étaient trop dispersés pour être réellement efficace, et rapidement, aux armes lourdes de flancs s'ajoutèrent les tirs des armes de l'équipage.

Sous la puissance combien du cuirassé, de la tempête psychique et du croiseur, les ravageurs subirent de lourdes pertes avant de finalement se replier. Brenghton ordonna la même chose, et lui et le Marteau de Forge se dirigèrent alors vers le portail toujours ouvert et le Courroux de Vulkan qui s'était depuis libéré des arcs électriques.



Dans la cour de la forteresse le combat continuait à faire rage, quand soudain un bruit strident se fit entendre. L'instant d'après apparaissait au dessus de la cour un esquif eldar noir aux flancs effilés. Les spaces marines orientèrent aussitôt leur armes vers l'engin, mais une grêle de cristaux s'abattit sur eux, parvenant même à déchirer les armures énergétiques. Un rayon noir toucha le porteur de lance-missile et celui-ci s'effondra, le torse transpercé de part en part.

Les spaces marines se dispersèrent et s'abritèrent derrière différents débris pour essayer d'échapper à cette tempête mortel. Le véhicule continua à descendre et bientôt ses occupants purent poser pied à terre. C'étaient une petite troupe de guerriers eldars noirs, dont les armures étaient bien plus élaborés que celles de leur confrère. Des aristocrates. Plusieurs d'entre eux portaient des armes lourdes.

Celui qui tenaient une énorme arme, ressemblant à une lance, visa un mur derrière lequel s'était abrité un space marine et tira. Le rayon noir vaporisa le mur et le space marine qui se trouvait derrière. Plusieurs rafales de bolts abattirent trois guerriers, mais le véhicule qui s'était remis en position ouvrit le feu. Une dizaine de boules grésillantes noires comme la nuit s'écrasèrent sur la positions des marines, transperçant couverts et armure énergétique avec la même facilité. Une autre rafale de bolts fauchait un aristocrate et un missile antichar vint frapper le véhicule, arrachant une plaque de blindage sans provoquer d'autres dégâts.

Alors que les guerriers eldars noirs se rapprochaient et se préparaient à un assaut visant à déloger les spaces marines, un flash blanc les aveugla quelques secondes. Lorsqu'ils purent de nouveau voir correctement, ils constatèrent qu'ils ne restaient des spaces marines que les cadavres des morts et les chargeurs de bolters vides.



Durzo se réveilla progressivement, reprenant conscience du monde qui l'entourait. Il gisait sur le sol dur et froid d'une ancienne salle d'entrainement. En voulant se relever, il sentit une douleur lancinante lui écraser la poitrine. Il avait surement une côte de cassé. La douleur se faisait cruellement subir, mais il devait la surmonter. Il avisa sa motojet et se dirigea péniblement vers elle. Il remonta en selle, activa ses moteurs, qui émirent quelques râles de protestation avant e finalement démarrer et de s'élancer à travers la verrière brisée.

La douleur lui permettait de rester pleinement éveillé. Il fonçait à travers les rues. Le combat auquel il avait participé avait été terminé, apparemment par la victoire des astartes au vu des cadavres eldars noirs qui jonchaient l'endroit. Durzo se mit donc en route vers un autre lieu. Il repéra rapidement un autre combat, au pied de la spire de la Cabale du Cœur Noir, bien connue pour être l'ennemi de toute l'aristocratie.

Au pied de la spire combattaient férocement une vingtaine d'astartes et autant d'eldars noirs, dont l'un notamment se démarquait au coeur des combats, abattant un astartes à chaque coup de son épée. Durzo ne s'en occupa pas plus et poussa ses moteurs au maximum pour foncer dans la mêlée. Il descendit du ciel sur la formation d'astartes, trancha le bras de l'un d'un coup d'épée énergétique. Il se pencha sur le côté et la lame fixé sous le châssis de sa motojet frôla la tête de l'eldar noir qui massacrait ses ennemis avant d'aller ouvrir l'épaule d'un astartes.

Durzo s'éloigna du combat tout en effectuant une vrille pour échapper aux bolts d'un de ses ennemis, avant d'effectuer un looping pour replonger dans la mêlée. Il trancha de nouveau une tête, évita d'empaler un guerrier eldar noir qui s'était jeté au corps-à-corps, frôla une fois de plus l'eldar noir surdoué puis déchira l'épaule d'un astartes de sa lame de châssis avant de lui ouvrir le crâne d'un coup d'épée.

Il s'éloigna de nouveau du combat, mais alors qu'il replongeait de nouveau vers la mêlée, un flash blanc l'aveugla, son effet intensifié par les drogues de combat, et quand il put de nouveau voir, il constata que les spaces marines avaient disparus. Il réussit à reprendre le contrôle de son engin juste avant de toucher le sol et alla se poser en douceur à quelques mètres du groupe d'eldars noirs.



Brenghton observait les autres vaisseaux impériaux. Le Courroux de Vulkan avait subis d'importants dégâts, tout comme le Marteau de Forge. L'un de deux croiseurs qui les avaient accompagnés au début avait été abattus et ses restes s'étaient écrasés sur la cité crépusculaire, toutefois l'équipage avait été téléportés à bord du Courroux de Vulkan. L'autre n'avait subis que des dégâts légers, se contentant de rester en soutien.
Son cuirassé quand à lui avait subis des dégâts importants, même si rien n'était irréparable, il allait juste falloir qu'il reste quelques mois à quai, le temps d'effectuer les réparations. Malgré tout, cela avait été clairement une victoire, le nombre d'appareils ennemis abattus était faramineux, et le Marteau de Forge était de nouveau sauf. De plus nulle doute que ceci permettrait à l'Imperium d'en savoir un peu plus sur ceux qu'ils venaient d'affronter.

Une petite diode s'alluma, signalant une conversation. Brenghton appuya la rune d'activation et s'installa confortablement dans son fauteuil. Une voix grave et puissante sortit des hauts-parleurs de la salle de pilotage.

-Commandant, vous et votre équipage avez fait un excellent travail, je signalerais à la Flotte votre talent. Merci.

Brenghton eut un sourire satisfait. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait un excellent travail, sinon il ne serait pas aux commandes de ce cuirassé, mais il était quasiment certain que c'était un space marine qui venait de s'adresser à lui, et un compliment venant d'un être de cette envergure était toujours agréable et mérité. Il ordonna à son équipage de suivre le Courroux de Vulkan jusqu'au prochain port de la Flotte, avant de s'autoriser un verre d'amasec pour fêter le succès de cette mission.



Drizzt restait pensif au milieu de la cour où il avait combattu, son épée énergétique personnelle négligemment tenu dans sa main droite, pistolet disloqueur dans l'autre. Il n'observait ni les quelques cadavres de spaces marines, ennemis trop faibles pour lui, ni les cadavres des guerriers eldars noirs, au sang impur et à l'ascendance douteuse, mais la spire de Xelian disloquée, en proie aux flammes. Il savait depuis le début que garder le Marteau de Forge intact n'était pas une bonne idée. Mais d'un côté, ce qu'ils auraient pu en tirer méritait de prendre de gros risques. Mais maintenant il était sur que la plupart de sa maison était morte. Et un mauvais pressentiment lui laissait penser que ce n'était pas la seule à avoir souffert.

Il entendit des pas s'approcher.

-Maître ?
-Qu'y a-t-il Nakua ?
-Les premières informations nous sont parvenus depuis le départ des impériaux.

Elle laissa planer un petit silence, même si Drizzt s'attendait à de mauvaises nouvelles. Il ne daigna cependant pas la regarder dans les yeux, une habitude que sa
seconde avait finit par accepter, n'ayant de toute façon pas vraiment le choix tant son ascension dépendait du bon vouloir de Drizzt. Qu'il était agréable de posséder l'autorité absolue et incontestée sur une personne, surtout aussi délicieuse que celle-ci. Il bénissait son ascendance noble dans ces moments là.

Après cette courte pause, Nakua reprit, sur un ton qui lui semblait légèrement plus... excité peut-être.

-Xelian est mort, et les autres aristocrates aussi. Tous dans des circonstances nébuleuses et avec la plupart de leur descendants directs bien sur.
-C'est tout ?
-Non, la cabale du Cœur Noir mener par Asdrubael Vect a pris possession de la plupart des quartiers, faisant jouer de nombreuses alliances avec les coteries, les cultes et même les temples d'Incubes.
-Je vois...
-Vous êtes le dernier descendant de Xelian, et il exige que vous alliez lui prêter allégeance.
-Moi, lui prêter allégeance ! A cet ancien esclave, cette souillure qui n'a pas une once de sang noble ! Jamais !
-Il m'avait aussi dit que si jamais vous refusiez, il offrirait votre poste à celui qui vous tuerait.
-Il T'as dis ça, en personne ?

Une peur primaire saisit Drizzt alors qu'un léger sifflement se faisait entendre. Puis un grésillement, alors qu'un rayon de lumière noir émergeait de son torse. Il baissa lentement la tête, pour constater qu'une importante partie de son anatomie manquait. Puis il s'effondra.


Nakua regarda pendant un instant le cadavre de son ancien maître, étaler sur le sol. Elle de doutait pas que les tourmenteurs allaient le ressusciter, et que même Vect ne pourrait rien y faire malgré son influence. Mais avec le poste qu'il allait lui offrir, ce serait elle qui pourrait l'avoir sous sa coupe. Et elle le ferait souffrir autant qu'il l'avait opprimé. Elle relâcha le disloqueur et récupéra l'arme énergétique de Drizzt, preuve de sa mot, avant remonter sur le raider avec les survivants de son escouade. L'engin décolla dans un vacarme assourdissant avant de se mettre en route vers la spire du Cœur Noir, où l'attendaient une récompense à la hauteur de ses talents.



Durzo resta un moment assis sur sa motojet, à attendre que les drogues ne fassent plus effet. L'assaut avait été arrêté aussi soudainement qu'il avait commencé, et les vaisseaux impériaux s'était replié.
De là où il était il pouvait voir l'eldar noir surdoué donner des ordres aux autres, qui s'empressaient de les suivre. Il le vit aussi pointer un doigt dans sa direction, et aussitôt l'un de ses acolytes se dirigea vers Durzo.

Celui-ci resta sur sa motojet, prêt à décoller s'il s'avérait qu'il avait à faire à un noble, ou un voïvode, un peu trop prétentieux qui n'avait pas apprécié ses manœuvres. L'acolyte s'approcha de lui d'une démarche élégante et fluide, en aucun cas menaçante. Ceci dit certains des tueurs eldars noirs étaient capable de passer d'un air normal à la plus sauvage barbarie en quelques secondes.

Lorsqu'il fut arrivé auprès de Durzo, l'acolyte s'adressa a lui.

-Le Voïvode Asdrubael Vect, dirigeant de la cabale du Cœur Noir et bientôt chef de Commoragh dans son entièreté, a beaucoup apprécié tes talents de pilotes. Hors il se trouve qu'avec la refonte du système actuel, et l'assassinat programmé de nombreux aristocrates, nous allons sans doute manquer bientôt d'eldars noirs talentueux, particulièrement dans les postes de prestige. C'est pour ça qu'il te fait une offre, qu'il espère que tu accepteras. Voudrais-tu devenir l'un des pilotes de chasseur razorwing de la cabale ?

Durzo n'en croyait pas vraiment ses oreilles. Lui, le chef de gangs merdeux, qui n'avait jamais pu briller autant qu'il le voulait, se voyait offrir soudainement la possibilité de pouvoir piloter l'un des appareils les plus rapides et dangereux de l'arsenal eldar noir.
Comment aurait-il pu refuser ?

-J'accepte.
-Parfait, retrouve ton chef d'escadrille au Port de l'Écharde, tu devrais réussir à le reconnaître, c'est celui qui aura plein de recrues autour de lui.

L'acolyte s'éloigna, tandis que le vrombissement des moteurs au démarrage se faisait entendre. Dès qu'ils eurent bien chauffés, Durzo enclencha les gaz et décolla en direction du Port de l'Écharde. Cette attaque n'avait pas été si mal finalement, il avait perdus ses hommes, mais venait de faire une ascension comme il n'aurait jamais pu en rêver.


Dernière édition par Milleuros le Mar 4 Jan 2011 - 22:12, édité 1 fois
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Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 18:12

Victorum aut Mortis

Le Livre de Méphiston.






J’ai faim et soif. J’ai mangé avant de partir à la bataille, pourtant. Mais je succombe peu à peu à une faim d’un autre genre.



Je me souviens avoir fais des rêves lorsque je sommeillais dans mon sarcophage. Certains revenaient fréquemment. Il y en a d’autres qui ne revenaient jamais. Il y en a aussi qui m’ont marqués en particulier, bien plus que le reste. Il y en a aussi qui n’était même pas des souvenirs du Primarque, des souvenirs bien plus anciens. A moins que ça ne soit qu’un simple rêve, une illusion ? Celui-ci, par exemple, dans lequel je laisse le Warp et la Folie m’entraîner.



Dans ce rêve, le ciel était d’un bleu azuré tel que je n’en avais jamais vu sur Baal, dont les cieux étaient toujours si sales, si pollués. Celui-là était au contraire pur et beau, il reflétait l’infini, tellement qu’en le regardant je me perdais dedans, comme plus tard lorsque je regardais l’espace, depuis les écoutilles des vaisseaux spatiaux du chapitre. Dominant le roulement des vagues, debout sur la falaise en son point le plus élevé, se tenait un homme, et j’observais distinctement son visage, bien que celui-ci ne puisse, ou ne semble point me voir. Bien qu’il fût d’âge mûr, il était très beau et me semblais bien conservé. En fait, vu son âge antédiluvien, c’est le moins qu’on puisse dire. En le voyant, je pouvais dire sans hésiter qu’il était différend. Ancien et neuf à la fois. Un autre genre d’être humain, un homme nouveau et unique à la fois, dont les cheveux flottaient agréablement dans le vent de ce Ciel Bleu. Le Nouvel Homme.



Cet homme avait un visage angulaire et de forme ovale, aux pommettes saillantes, avec un nez aquilin (mais pas trop creux au niveau des arrêtes), un menton fin. La première chose qui me frappait chez lui était ses yeux, ces deux yeux noirs et intenses, aux sourcils délicatement arqués, ils me semblaient refléter une éternité, des temps immémoriaux, tant ils étaient beaux et profonds, le genre de regard que l’on oublie jamais. Le tout était encadré par un rideau de splendides cheveux noirs de jais, soigneusement peignés, qui retombaient sur ses épaules. Il avait peu de rides, mais quelques unes marquait son visage, et elles me semblaient, pour autant que je puisse en juger, davantage dut à d’intenses réflexions qu’au passage du temps. Et tout cela, m’est avis, lui donnait un air naturellement noble et un port digne et altier. L’homme se tenait droit malgré le vent mordant, et il semblait dominer la nature, mais en l’observant je compris qu’il ne faisait qu’un avec elle. Une splendeur éternelle.



Une femme le rejoignit, l’approchant doucement. Elle me semblait bien plus jeune que lui, et d’une beauté bien supérieure à tout ce qu’il y avait sur Baal, peut être même davantage que la statue de nôtre père, au point de la Chute de l’Ange. Elle était mince et élégante, arborant une chevelure noire comme la nuit, épaisse, soyeuse et parfumée. Elle était vêtue d’une sorte de robe à manches amples, avec un col croisé, un rabat du tissu soyeux sur le côté droit, et cela lui donnait une allure naturelle et fringante, je lui trouvais une allure vigilante et posée d’experte martiale, mais il était évident qu’elle était bien davantage que cela. La femme le rejoignit donc au bord de la falaise, et prit l’Homme par la main. J’avais la désagréable sensation de les déranger pendant un moment fait d’intimité et de tendresse.



« J’aime la mer, dit-elle, et sa voix était douce comme une brise en été.

-Moi aussi, elle m’a accompagné pendant bien longtemps. Elle est plus âgée que moi, mais en fin de compte, je lui survivrais. Elle ne vivra plus encore très longtemps. »



Ce n’était pas du Haut-Gothique. Ni du Tech, pour autant que j’en sache sur le sujet je ne connaissais pas la langue dans laquelle ils s’exprimaient. Mais j’en comprenais le sens, grâce mon pouvoir de psyker. Toutefois, je fusse estomaqué d’entendre sa voix. Elle était si belle, si forte et si ancienne à la fois : comme chargée de souvenirs. Des milliers. Non, des millions de souvenirs. Des souvenirs du passé, et de l’avenir. En résumé, sa voix était semblable à la mer, aux flots mouvants en contrebas. A un détail près. Le Verbe du Nouvel Homme, en définitive, penchait entièrement entre la nostalgie et l’élan visionnaire qui le caractérisait, et pour cela il rayonnait tant de charisme que le fait qu’une aussi jolie jeune femme soit ainsi éprise de lui ne m’étonnait guère, bien que moi-même je n’y connaisse guère en matière d’amour ou de tendresse.



« Je vois, c’est bien dommage. La pollution, hein ?

-Oui, c’est cela. La pollution. De toute façon, rien ne dure éternellement, dit-il ave un soupir triste, si triste. De toute façon, j’aime moins la mer que je ne vous aime, princesse, et il lui lança alors un regard que j’estimais terriblement séducteur. Je vous présente mes humbles excuses, mais il ne me sera point possible de vous sauver du Temps, ni l’une, ni l’autre. Êtes-vous certaine, sachant cela, de vouloir rester avec moi ?

-Je le suis, car j’ai déjà accepté mon destin. Son Eminence sait-il déjà que nous allons nous marier ? Demanda-t-elle d’une voix distraite.

-Sans doute, affirma l’homme, sans conviction.

-Vous ne le lui avez pas dis ? Interrogea-t-elle en fronçant les sourcils.

-Inutile, je suppose. Quand j’ai rencontré vôtre père, il savait déjà qui je suis. J’ignore comment, dit-il avec un haussement d’épaule évasif. Je ne l’avais jamais révélé à personne avant vous. Moi-même j’oublis, avec le temps.

-Nôtre avenir pèse décidément bien lourd sur vos épaules, dit-elle en l’enlacent. Goûtez alors à la paix que ces temps paisibles peuvent vous offrir. Je ferais tout ce qui est en mon possible pour vous distraire de cet ennuyeux futur, mon seigneur, mon tendre amant.

-Je le ferais, ma dame, je le ferais. Il faut d’abord que j’écrive encore quelques pages d’un nouveau chapitre sur mes mémoires.

-Vraiment ? Vous écrivez beaucoup ces derniers temps.

-L’écriture est pratique, j’ai fais en sorte qu’elle le soit, dit-il avec un sourire mystérieux, accompagné d’un éclat de rire. Après tout, c’est moi qui l’ai inventée.

-Je me disais bien que cela ne pouvait s’expliquer uniquement par les poèmes que vous m’offrez si régulièrement.

-En effet, vôtre altesse. A propos, de nouveaux vers me viennent à l’esprit, je dois les coucher sur le papier. Profitons-en pour rentrer avant que vous n’attrapiez froid. »



Tout en parlant et en se tenant bras-dessus, bras-dessous, ils revinrent sur leurs pas en direction de ce qui me semblait être un petit manoir de campagne, et je décidais de ne pas les y suivre, les laissant à leur paix et à la douceur des temps anciens. Dans le futur sombre d’où je viens, il n’y a que la Guerre, la Souffrance et un Chagrin indicible. Bien sur, le futur vers lequel ils se dirigeaient l’était lui aussi. Je pouvais déjà le voir agenouillé devant son lit de mort et abandonnant l’enfant qu’elle lui avait donné. Il était certes inéluctable, mais moins sombre, moins douloureux. Je plaignais le Nouvel Homme en mon cœur, mais je savais pourquoi il le supportait. Le fardeau de l’éternité, sans doute.



Puis, je laissais le Warp me porter sur ses courants éthérés, et mon esprit songeur vagabondait vers des temps plus récents, mais pas moins anciens. C’était ici que le rêve de folie de nôtre Primarque allait vraiment débuter. La souffrance, la mort, le sang, la fatalité commençaient déjà à peser sur mes épaules.



La lumière avait baissée, plus encore dans les appartements intérieurs, où la pénombre conférait un cadre intime à leur rencontre. L’éclairage avait diminué suite aux bombardements et aux nuages qui avaient envahis, plus encore que d’ordinaire, le ciel de Terra. Mais pour l’heure, c’était la nuit, et le silence régnait. Presque. La salle insonorisé faisait que seul la légère secousse ces canons tremble-terre se faisait ressentir, de temps à autre. Un seul rai de lumière venait traverser le vitrail pour se déposer sur l’homme qu’il dépeignait, l’Homme Nouveau, l’Empereur.



« Père, laissez moi combattre. »



Il était assit sur un trône d’or incrusté de joyaux, et un aigle bicéphale, délicatement ciselé dans l’or pur, était monté sur son sommet. En le voyant, je compris qu’il s’agissait de l’homme nouveau que j’avais vu auparavant, dans mon rêve situé sur Terre. Devant lui, agenouillé, l’homme qui avait parlé était mon père. Je le vis, et je le savais en le voyant, tout comme je savais que leur relation était celle d’un père à son fils. Le rai de lumière brillait de mille feux sur le trône, et sur l’homme agenouillé. Son armure d’or, les gemmes rouge sang incrustées dedans, et surtout cette paire d’ailes d’un blanc immaculé. En observant son visage, la première chose qui me vient à l’esprit, ce fût son ineffable beauté, sa splendeur qui bien que semblable, surpassait encore celle du Monarque devant lequel il était agenouillé.



« Père, je vous en prie, ne me tentez pas. »



L’Empereur avait les bras pausés sur les accoudoirs de son trône, et le bas de son visage était dissimulé par sa main droite, il avait adopté la pose de celui plonger dans une intense réflexion. Il semblait refuser, nier, s’attacher, hésiter, hébété, extrêmement confus. C’était la première fois que je le voyais dans cet état. C’était la première fois pour toute l’Humanité, en fait. C’était aussi la première fois que je le voyais sans sa grande et massive armure d’or incrustée de gemmes et délicatement, magnifiquement ouvragées. En vérité, une armure digne d’un Empereur du Genre Humain. Mais à cet instant, il ne portait qu’une aube blanche humble, dénuées de symboles et de décorum, et ses longs cheveux noirs étaient coiffés d’une couronne de laurier, ciselées et nervurées de feuilles d’or pur.



« Non. Toi, ne me tente pas. Je ne veux pas te perdre toi aussi, mon pauvre enfant. Pas après Fulgrim… et Horus. Et Konrad, Angron et Magnus qui me haïssent tant, désormais. »



Le regard du Pilier de l’Humanité se fît errant pendant un instant, avant de se braquer brusquement dans le regard de l’Ange, comme ci celui-ci s’apprêtait à le juger, mais je crois qu’il fût en vérité déconcerté par la pureté et la douceur de ses yeux bleus.



« Je ne peux pas dire que je ne l’ai pas mérité ! Mon imprévoyance, mon manque d’attention à leur égard, mon obstination… tout cela et bien plus encore, fût le terreau fertile dans lequel le Chaos planta ses graines odieuses. »



Le regard qu’il lança dans la direction de son fils ailé était si doux, emplis de larmes comme si des millions d’êtres humains étaient suspendues à elles. Et qui pourtant ne tombaient pas. Qui se refusaient à tomber. Comme si ces larmes avaient été une corde tressée lancée à même le paradis dans la fournaise Warp, dernier espoir des âmes abandonnées qui essayaient de s’en extraire en grimpant tout le long.



« Tu n’es plus en état de combattre. Tu en as déjà fait assez, repose-toi, maintenant, mon fils.

-Je ne pourrais me reposer que dans mon cercueil, père. Et encore, je n’en suis pas s’y sûr.

-Raison de plus pour aller reprendre des forces. J’ai échoué. Que se soit ici ou dans dix mille ans, c’est la Guerre qui nous attend. »



Si je puis me permettre, c’est sacrément, diablement, foutrement, malheureusement vrai et inexorablement absolument véridique. Un jour où j‘étais ivre, j’ai fais la liste des jurons qui pouvaient s’y appliquer, aux côtés de Njarl, un collègue Fenrissien.



« J’en ais suffisamment pour accomplir ce que je dois faire, ce que l’on attend de moi, affirma Sanguinius d’un air serein. On finit toujours par faire ce que le destin veut que l’on fasse, c’est vous-même qui me l’avez enseigné.

-Tu ne puis voir au-delà, n’est-ce pas ? Interrogea brusquement l’Empereur. Il y a un voile que la clairvoyance gravée dans mes gênes et les tiens ne peut franchir, un voile inéluctable que tu connaissais, que tu avais étudié même depuis bien longtemps déjà. Si tu te rends sur la Barge de Bataille d’Horus, tu mourras. »



Dans ses yeux, je pouvais voir que mon Empereur était réellement inquiet à l’idée de perdre un fils supplémentaire, sachant qu’il allait devoir en tuer au moins un, le sacrifier au bien être de l’Humanité. Mais le Sublime ne confirma ni n’infirma Ses allégations.



« Mais, père… Je le sais, déjà, affirma Sanguinius en prenant ses mains dans les siennes.

-Alors… Pourquoi ? Pourquoi t’obstines-tu à y aller ?

-J’ai déjà accepté mon destin, qui est de partager le vôtre. »



J’avais déjà entendu cela quelque part. L’Empereur aussi. Je commençais à me demander si mon Primarque pouvait voir le passé aussi bien que le futur.



« Et sachant cela, je vais me battre à vos côtés, mon père bien-aimé. Pour vous et pour l’Humanité que vous aimez tant, je confronterai vôtre aîné, mon frère que j’aime tant. Je me battrais à vos côtés, en essayant de lui faire prendre conscience de l’horreur qu’il est devenue, le cauchemar éveillé qui le submerge. »



En entendant cela, l’homme aux longs cheveux noirs se rejeta en arrière, refoulant brusquement ses larmes, et l’arrière de son crâne claqua contre le métal précieux et le velours rouge de son repose-tête. Mais Sanguinius ne lâcha pas ses mains, qu’il serrait doucement mais fermement dans les siennes.



« Nous irons au matin. Ton frère a baissé les boucliers de sa Barge de Bataille. Il sait que tu viendras, il t’attend. Je vais envoyer quelqu’un le chercher sur la ligne de front. Vas te reposer un peu, en attendant.

-Oui, Vôtre Majesté.

-Sanguinius…Si tu le rencontre en premier, ne l’affronte pas avant mon arrivée.

-Oui, mon père, acquiesça l’Ange. »



Il se leva et partit en s’envolant, laissant derrière lui ses plumes blanches immaculées qui voletaient dans les airs. Dans les yeux du seigneur d’une Humanité prise de folie et en proie à la Guerre, je peux voir qu’il sait déjà que son fils trahira ce dernier commandement, par amour pour lui. Je revois encore ces yeux tristes, si tristes et pourtant si doux, à tel point qu’on voudrait lui offrir le monde, si cela pouvait apaiser la souffrance de son coeur. Mais il n’en sera point ainsi. Le Ciel, la Providence, le Destin… Les dieux noirs. Cela ne serait pas permis.



Mais le rêve s’accélère encore. Nous sommes dans l’embarcadère, la salle des téléporteurs. Elle n’a pas encore été prise par les troupes d’Horus, le Maître de Guerre. Bientôt ils disparaissent. Moi aussi. Je vais avec eux, je les suis. Ou plus exactement, je suis Sanguinius. Non, je suis Sanguinius, sans l’être toutefois. Sanguinius et moi arrivons seul. Il y a eut un problème, un dysfonctionnement, sans doute un sabotage parfaitement intentionnel de la part des Puissances de la Ruine. Mais nous le savions déjà. Nous savions que cela allait se dérouler ainsi.



De nouveau, comme à ma dernière bataille, je cède à la fureur qui monte en moi. Indicible, puissante, terrifiante, absolue, follement désirable et attrayante. Nous la nommons « la Rage Noir ». Je crépite d’éclairs et je suis fais de lumière, comme un vivant dieu du tonnerre, comme mon père lors de son ultime bataille. Déployant mes ailes d’un blanc immaculé, je prends mon envol, en rase-motte, je fauche les démons et les renégats, traîtres et hérétiques qui se dressent devant moi. Mon épée de Force tranche facilement dans l’adamantium et dans leurs chairs. Je ne prends même pas le temps de m’arrêter. Le sang me monte à la tête, tandis que j’empoigne un démon de Khorne et que je le brise en deux. Un portepeste se dirige vers moi, répugnant. Je l’expédie d’un seul coup avant qu’il n’ait put oser s’opposer à moi. Une démonette danse dans ma direction, essayant de me trancher les ailes, je lui réponds en la faisant imploser d’une surcharge d’énergie psychique qui rompt son lien entre le monde matériel et le Warp dont elle a été engendrée. Les flammes psychiques se déversent en torrent, mais un cri de rage psionnique suffit à les éteindre et à consumer les changelins qui les déversent sur moi. Nul se dresse face à l’Ange, les ténèbres reculent partout où ma lame scintille.



Mais la vraie obscurité s’étend face à moi, indicible et impénétrable. Je fusse surpris lorsque Sanguinius parla, apaisants d’un cran, un seul, la colère en moi.



« Le Maître de Guerre attend.

-Oui, répondis-je pour moi-même, l’esprit embrumé. Le Maître de Guerre Horus attend.

-Non, c’est moi que mon frère attend, mon pauvre frère n’attend que moi. »



Ceci ne figurait pas dans mon rêve d’enfance, lorsque je dormais dans mon sarcophage enluminé. J’en étais absolument certain. C’est alors que je me rendis compte que Sanguinius et moi avions toujours été deux personnes différentes.



« J’ai faim, père, lui dis-je, j’ai faim de sang. Laissez-moi venir avec vous.

-Ca me rappelle quelque chose, répondit-il en riant, et son rire était clair, frais, emprunt de pureté. Et si je te laisse venir, que se passera-t-il donc ?

-Je mourrais enfin, et je pourrais vous rejoindre.

-A quoi bon ? Et il me regarda comme si j’étais idiot. Tu sais que tu ne peux rien y changer.

-Vous non-plus, lui dis-je avec un regard plein de reproches, celui de l’enfant qui a peur d’être abandonné.

-Mais si, au contraire. En mourant j’accomplirais mon devoir de fils et de sujet, envers l’Empereur… et mon devoir de frère et d’ami fidèle, envers Horus. Mais toi... Tu n’es même pas là. »



Je ne dis rien, car je savais qu’il avait raison. N’avais-je pas fais pareil moi-même ? C’est pour cela que je me retrouvais ici. Mais pour qui l’avais-je fais ? Je ne me souvenais plus, sur le coup.



« Tu as des amis à ton époque, non ?

-C’est vrai, concédais-je.

-Si tu viens plus loin, tu suivras la voie qu’on suivie tous les autres. Personne ne saura qu’il est possible d’y arriver…

-Vaincre la Rage Noir et la Soif Rouge… C’est pourtant évident, dis-je, songeur.

-Alors pourquoi ne remporte-tu pas la victoire ? Demanda Sanguinius en fronçant ses sourcils délicats d’un air amusé.

-Il le faudra bien. Mais comment vais-je sortir ? Je suis piégé, hors du rêve. Les décombres de la ruche Hadès sont sur moi. Et aussi, je suis complètement affamé. »



Le Primarque le plus magnifique d’entre tous jeta un vaste regard qui embrasa les environs de la porte principale de la salle des commandes du navire souillé. Le temps semblait s’être presque arrêté autour de nous, car les démons n’osaient plus s’approcher.



« Quand j’étais enfant, dans la tribu des Blood, un de mes amis plus âgés, un homme du nom de Cleutin, essayait de m’apprendre à combattre. Et il me dit que lorsque l’on se trouve au corps à corps, il n’y a pas toujours le temps de prendre de l’élan pour frapper l’adversaire, à fortiori un mutant cannibale, fou et sanguinaire. Une torsion du poignet doit suffire pour le transpercer. Tu n’as qu’as faire pareil, puisque tu n’as pas de place pour étendre ton bras et armer ton poing. Frappe, c’est tout.

-Vous avez beau dire, vous êtes un Primarque.

-Certes, certes, rétorqua-t-il dans un éclat de rire joyeux qui contrastait vivement avec l’endroit où nous nous trouvions. Mais les légendes exagèrent toujours un peu, tu sais…

-Entendre dire ça de la part d’une légende, c’est très banal en fin de compte, commentais-je en grinçant des dents. »



Sachant que je ne le suivrais pas plus avant, Sanguinius lèva une main gantée d’adamantium, s’apprêtant à pousser la porte massive qui le mènerait vers sa destinée.



« Attendez… C’est la dernière fois que nous nous voyons, n’est-ce pas ? J’aimerais vous poser quelques questions.

-Mais bien sur, je t’écoute.

-A propos du passé. J’ai put voir le passé de Sa Majesté l’Empereur. Pourtant, cela ne devrait pas être possible, n’est-ce pas ? Ce sont vos gênes et vôtre souffrance qui ont été gravées à l’intérieur pour nous être transmises. Alors, pourquoi ?

-Sais-tu ce qu’est l’Amour ? Demanda-t-il avec un regard curieux.

-Bien sur, répondis-je avec assurance. Une chose inutile qui apporte une souffrance tout aussi inutile et qui affaiblis la volonté de ceux qui y prennent trop garde. Une chose sans laquelle l’homme normal ne peut pas vivre, et pour laquelle nous nous sacrifions, nous Space Marines, afin qu’ils puissent en profiter.

-En gros, c’est cela, répondit-il avec un sourire mitigé. Mais l’amour, les sentiments qui y sont liés, sont aussi des instants plaisants, qui donnent de la valeur et de l’intérêt à la vie. Que cet amour ne soit pas détruit ou salit par le Chaos, n’est-ce pas en fin de compte la raison pour laquelle l’Empereur et nous-mêmes défendons l’Humanité ? Pour que la tristesse et le chagrin ne prenne pas barre définitive sur nous ? En vérité, cet amour aussi est imprimé dans mes gênes, et c’est en transcendant nos contradictions humaines, et non en renonçant totalement à nôtre humanité, que nous pouvons vraiment vaincre le Chaos. C’est ce que l’Empereur aurait voulut. Ces rêves du passé de l’Empereur sont simplement des fragments de bonheur issus d’une gloire passée. »



Tandis que je réfléchissais à ses paroles, je vis combien mon Primarque était sage et bienveillant. Ses paroles étaient vraies. Nous ne nous battions pas simplement pour nous même, mais pour l’Humanité. C’était par ce qu’il avait oublié cette vérité qu’Horus et Lorgar avaient finalement été corrompues par le Chaos.



« Encore une question, mon Primarque.

-Pose toujours, je m’efforcerais d’y répondre.

-A propos du Futur. L’Empereur ne pouvait pas me voir dans toutes ces visions où je le vis. Mais vous, vous pouvez me voir. Or si l’Empereur ne pouvait pas me voir car je suis dans l’avenir, c’est par ce qu’il est mort au moment où moi je suis, n’est-il pas ? Alors si vous, grâce à vos pouvoirs prophétiques, vous pouvez me voir alors que vous allez à vôtre mort en cet instant… C’est que vous ne l’êtes pas encore dans la réalité d’où je viens, n’est-ce pas ?

-Ah ! Je ne suis même pas surpris par l’acuité de ton intelligence, répondit-il en riant. »



Lorsque son rire s’apaisa, il ramena la lame de son épée de Force devant son visage et me salua. Les gouttelettes de sang des démons et des traîtres giclèrent de la lame d’acier et de matériaux psy-conducteurs, laissant une traînée nette sur le sol de la Barge. Il parla alors avec un air sérieux ; l’air triste qu’il arborait alors était le même que celui de l’Empereur.



« Même si je peux deviner ou calculer la trajectoire des goutes de sang, je ne connais pas forcément leur signification à toutes.

-Quel rapport ?

-La vie n’est qu’un rêve, l’un de mes frères me l’a dit un jour. Mon rêve à moi était de faire en sorte que tous soient heureux de rêver de beaux rêves. En vie ? Je le suis. En ceux qui partagent mes aspirations, et en ceux qui une fois par an se tournent vers moi pour honorer la mémoire de mon sacrifice.

-Oui, la fête de la Sanguiniola, dis-je d’une voix douce. J’avais presque oublié que j’ai des innocents à sauver dans le monde réel.

-Il est temps, maintenant. Mon père viendra bientôt pour tuer Horus. Je dois arriver avant lui. Il ne supporterait pas de nous voir nous entretuer. »



Sanguinius posa alors sa main libre sur la porte et exerça une poussée dessus. Elle s’ouvrit en grand, ses battants fracassant leurs gonds et les murs auxquels elles appartenaient. En face de nous, il n’y avait que les ténèbres.



« Sauve tes frères, Calistarius. Renaît et sauve les pour moi, car comme moi, tu as vaincu la Mort elle-même, et maintenant tu en es le maître. Je suis heureux que tu ais enfin réussi à surmonter cette épreuve. »



Je posais mes mains sur ma poitrine, y produisant le signe de l’Aquila, symbole de l’Empereur et de l’Imperium, mais aussi symbole de tout ce qui est bon et juste dans l’Humanité. Le rêve de Sanguinius, le rêve des Primarques et de l’Empereur-Dieu.



« Je te salut, Sanguinius, héraut et martyr du Genre Humain et de sa splendeur passée ! »



Et tandis qu’il s’engouffrait dans les ténèbres, au devant d’Horus qui l’attendait, debout sur le pont, le regardant de haut et lui tendance sa main gantée de sa griffe éclair empoisonnée, comme pour l’adjurer de rejoindre le côté obscur du Warp, je me retournais et faisais face au futur, et marchant dans la lumière, je revins vers le présent. Horus le corrompu fuyait le regard pur de Sanguinius, comme les démons fuyaient désormais mon regard à moi, un regard qui avait dompté la Mort.



Je m’éveillais alors, plein de sang et de sueur. Je me rappelais alors que cela faisait bien plusieurs nuits que je rêvais de Sanguinius. L‘environnement clos dans lequel j’étais, les ruines d’un sanctuaire religieux de la ruche Hadès sur Armageddon, m’opprimaient. Déployant la force de mon esprit et celle qui demeurait dans mon armure énergétique pratiquement à plat, j’envoyais un coup de poing dans la paroi de bitume qui se fissura sous l’impact. Encore et encore, je creusais avec détermination, malgré la terre et la pierre tombant sur mon visage et dans ma chevelure, malgré le manque d’oxygène pour me ventiler, je creusais comme un noyé qui essaie de toutes ses forces de remonter à la surface.



Enfin, un ultime coup de poing parvint à traverser la pierre, remontant à la surface. La soif de sang et la rage noir qui me torturaient et qui me faisaient plonger dans la pure démence depuis sept jours et sept nuits étaient enfin vaincus. L’implant Sanguinius en moi s’éveillait, depuis des décennies de son long sommeil. Pendant cette semaine de souffrances atroces, mon corps s’était empli d’une vigueur telle que je n’avais connue. Il y avait bien la rage noire, lorsqu’elle décuplait mes forces, mais cette fois était différente, particulière. Miraculeusement, l’autel du Sanctum Imperialis était toujours quasiment intacte, l’Aigle Bicéphale le surplombant. Fatigué, je m’appuyais sur l’autel de marbre, louant l’Empereur pour m’avoir permis de revenir en ce monde.



Attiré par ce raffut, un groupe d’orks en maraude vint à moi, avide de sang. Je n’avais pas mes armes de la compagnie de la Mort, et encore moins ma hache de Force, et mon fulgurant. Mon armure était presque à plat et en lambeaux en de nombreux endroits. J’étais épuisé et la faim me tenaillait. Mais je suis un Space Marine, l’un des meilleurs de l’Empereur, je suis celui qui a vaincu la Fin de tout. Mon corps crépitait de l’énergie psychique qui m’emplissait. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, trois orks gisaient à l’agonie, le corps défoncé par des uppercuts et des crochets crépitant d’énergie psychique. Une seconde après, deux autres suivirent, leurs crânes broyés, sans avoir eut le temps de réagir.



Mon corps fût rempli comme un calice à ras bords et la douzaine d’orks qui se précipitait vers moi fût balayé par une onde de choc psychique qui les envoya voltigé en l’air comme des poupées désarticulées. Aucune goûte du sang xeno impur ne toucha l’Autel.



Je dois dire que ma force nouvelle me donnait entière satisfaction. Ma force, ou plutôt celle de mon Primarque. La force de Sanguinius.



Un survivant m’attaqua par derrière, essayant de me prendre en traître, je le sus lorsque me retournant, il vint vers moi en courant. Son kikoup traversa aisément la faille sur mon armure énergétique, mais je bandais les muscles de mon torse hypertrophié au maximum. La hache grossière et barbare pénétra ma chair et fît gicler mon sang sur l’Autel consacré. Mais comparé à ces jours et ces nuits de souffrance, ce n’était rien. Absolument rien du tout. Il n’arrivait même pas à retirer sa fruste lame de mon corps, il devait croire qu’elle était coincée dans un os. Un coup de poing dans sa cage thoracique, perforée et traversée de part en part, lui montra que je pouvais faire nettement mieux et avec bien moins d’élan que lui. Je le rejetais au sol d’un coup de pied, puis, mon com-link étant HS, entamais la longue marche vers les lignes alliées.



Lorsque Dante apprit qu’un space marine de la Compagnie de la Mort, hirsute et blessé de partout demandait à le voir, il pensa certainement que le marine en question le confondait avec un Apothicaire ou un Chapelain, dans quelque accès de démence. Ce n’était pas le cas, loin s’en faut. Mon armure déchirée ne laissait plus paraître mon nom, précédemment inscris sur un parchemin enluminé au niveau de mon épaulière, et le jeune scout ne pensa pas à me le demander. Tant mieux, ça aurait gâché la surprise. Car, la tête que faisait mon vieil ami était digne d’être vue à ce moment, de même que celle du Chapelain Lemartes à sa droite.



« Je vous croyais mort après avoir succombé à la Rage Noir !

-Non, il est… différent, intervint le vénéré chapelain Lemartes.

-Que s’est-il passé, frère Calistarius ? Interrogea Dante.

-Neuf fois rien, répondis-je d’un ton badin. J’ai seulement tué la Mort. »



Dante et Lemartes me regardaient d’un air interdis, surpris que je puisse placer une touche d’humour en un moment pareil. Mais lord Dante était content de me revoir, je pense. Ils l’étaient tous, probablement, mes frères que j’étais venu sauver, ces Anges de Sang.



« A propos, dis-je d’un ton solennel, Calistarius est bel et bien mort. Celui qui a vaincu la Mort et est devenu son maître se tient devant vous ; Sanguinius en songe l’exhorta à retourner parmi les vivants. Je vous le dis car en vérité, je suis Méphiston. »

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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 18:12

Absolution


Esmond Romily… Ce nom voulait-il encore dire quelque chose ? Il en doutait. Il était devenu un ennemi de l’Imperium, un paria, un hérétique. Mais lui savait. Son maître lui avait montré. Le Chaos était la fin inévitable pour l’humanité. Le mal était ancré dans la nature profonde de l’Homme, lui, avait juste accepté cette nature. Telle était sa vision de la chose. Telle était sa vision du choix fait quelques années auparavant, alors qu’il agonisait dans les sombres coursives du Glory in death. Il soupira au souvenir de cette journée. En cette journée, Esmond Romily avait péri pour donner naissance à un homme nouveau, un homme qui ne vivait que pour servir son nouveau maître.

En y réfléchissant, son maître avait été clément avec lui. Son sort avait était différent de celui de tout les autres loyalistes présent sur la frégate. Il avait était épargné. Il avait été choisi, élu. On l’avait désigné comme apte à entendre la vérité. La vérité du Chaos. Non sans une certaine mélancolie, il toucha la crosse nacrée du Mordax Lei, dernier lien tangible avec son passé. Son autre main reposait sur le pommeau de son épée tronçonneuse. Un cadeau, un remerciement. Peut-être une marque d’affection, si tant est que cela eut été possible de la part d’un World Eater. Resté légèrement en retrait, il regarda son maître se tenir dans la lumière de ce début de journée, face à un vitrail à moitié démoli.

Il admira son maintient : droit, fier, presque noble. Son imposante stature restait parfaitement immobile et la tête haute, le regard tourné vers l’horizon, vers l’avenir. Comme tant de fois, Esmond se perdit dans la contemplation de l’armure énergétique, tout de pointes et d’arêtes, ouvragée avec un effrayant sens du détail par des technaugures fous. Il sentit un frisson lui remonter l’échine en se souvenant du sentiment de terreur qui l’avait submergé la première fois qu’il l’avait vu.

L’ancien garde hésita à révéler sa présence, bien qu’il ne douta pas que les sens surdéveloppés de l’Astartes ne l’ai déjà repéré. Il s’inclina profondément et attendit, sans un mot.
- Parle.
- Nous l’avons retrouvée, mon seigneur.
- Où ?
- Dans un manoir à l’Est, des adorateurs et des démons le protège. J’ai reconnu la rune de Slaa…
La mâchoire du World Eater se contracta, et il gronda comme le tonnerre en personne, sa voix résonnant dans la cathédrale :
- Ne prononce pas ce nom en ma présence !
- Pardonnez mon erreur, maitre. Dois-je dire à la Cabale de se préparer ?
- Oui. Ce soir la terre sera abreuvée du sang de nos ennemis, et les offrandes à Khorne seront nombreuses. Et enfin, enfin elle sera mienne…

La Cabale du cœur sanglant, un ramassis de psychopathes tout plus violent les uns que les autres, son armée. Pour lui, ils étaient des soldats presque parfaits, ne craignant pas l’ennemi quel qu’il soit et ne connaissant pas la pitié. Leur seul défaut était leur condition d’humains : ils n’étaient pas aussi puissants que des Astartes, pas aussi résistants. Sauf peut-être cet Esmond Romily, qui s’accrochait désespérément à la vie. Honorable guerrier que ce petit homme, et serviteur zélé par-dessus tout. Mais ce défaut morphologique était aussi un avantage, au contraire des autres Space Marines déchus, eux n’étaient pas à même de le renverser. Il interrompit le cours de ses pensées et tourna la tête vers le village qui s’étalait en contrebas, des maisons en grande partie. Se dressant face à l’horizon, un édifice de marbre dominait le hameau, le soleil couchant découpant sa silhouette. Sur ses murs étaient dessinées les runes maudites du Sombre Prince…

La nuit était tombée depuis maintenant quelques heures et le village était illuminé de milles et unes lumières. Pourtant, pas un son ne venait l’habiter. Il demeurait obstinément muet. Muet et dépourvu d’âmes. Le doux silence qu’avait amené l’obscurité était seulement rompu par le bruit de leurs lourds pas, légèrement étouffé par la boue. La Cabale avançait, toutes lames dehors. Tous ou presque jugeaient les armes à feu indignes d’un vrai guerrier. Alors qu’ils s’engageaient sur l’allée principale, le World Eater les fit s’arrêter. Il tira lentement son immense épée tronçonneuse de son fourreau pour la planter dans le sol. Il dégaina un coutelas et retira son gantelet gauche. Honorant un rituel ancestral, il se passa le fil de la lame en travers de la paume, comme le faisait déjà sa légion du temps de la Grande Croisade, lorsque l’Ange Ecarlate marchait encore parmi ses fils.

Ce rituel réveillait en lui un sentiment de nostalgie. Qu’il était loin ce temps où la légion était au fait de sa puissance. C’était une époque de héros et de légendes. Où les guerriers avaient plus leur place au sein de l’Imperium grandissant que les scribouillards et autres gratte-papiers. Il se souvint brusquement pourquoi il avait sombré. Pour que le royaume de l’humanité revienne aux frères qui avaient versés leur sang pour le forger, pas à des peignes cul d’administrateurs ! Par loyauté aussi, loyauté envers Horus et plus encore à Angron. Le trône de Terra revenait au Maitre de Guerre, pas à l’Empereur. Pas à ce suzerain ingrat et méprisant. Il sentit un élan de haine l’emporter à la pensée du Seigneur Charognard de l’Imperium et s’employa à la contenir. L’ennemi serait bientôt là et il déverserait cette fureur sur l’ennemi.

Un léger vent se leva. Il portait une senteur indéfinissable, douce et enivrante. Son heaume l’isola, et ses senseurs décelèrent des drogues dans l’air. Il saisit le manche de son épée et l’extirpa du sol. Il se tint prêt, les sens aux aguets. A côté de lui, la Cabale en fit de même. Même sans être un Astartes, il aurait sentit leur impatience. Mais en tant que champion de son dieu, il se fichait de leur existence. Ils n’étaient ici que pour mourir en le servant. Seul lui avait de la valeur.

Les secondes passèrent, étirées en heures par la tension. Un instant s’écoula ainsi, dans le silence le plus complet. Le calme avant la tempête. Les bannières claquèrent au vent, et le premier hurlement retentit. Quelque part sur la gauche du groupe, un homme s’effondra, son armure de matériaux composites sabrée en deux. De sveltes silhouettes dansaient entre les membres du cœur sanglant, s’attardant parfois près d’eux, collant contre eux leurs formes aux courbes de rêves… Pour mieux les abattre.

- Du sang pour le dieu du sang ! Beugla la voix puissante du World Eater, donnant vie à son épée tronçonneuse.

Cette harangue sembla sortir les adeptes de Khorne de leur torpeur, les drogues occultées par l’envie de faire couler le sang. La plupart des démonettes s’écartèrent du groupe d’un habile bond, d’autres, plus téméraires, se livrèrent à une orgie de massacres. Des adorateurs sortirent en masse des bâtiments pour se jeter sur l’ennemi, sans armes autres que la foi et la folie.

Son épée rugissante au poing, il se dressait au milieu de la masse, tel un dieu de la guerre. Sa lame traçait des arcs de cercle dans l’air, le cisaillant en même temps que le corps de ses ennemis. Il se retourna et, d’un revers de son épée, trancha en deux l’une de ces maudites femmes démon qui bondissait vers lui. Le sang bleuté qui s’échappa du moignon gicla sur son armure, grésillant alors qu’il disparaissait et que l’engeance de Slaanesh retournait dans le Warp. La soif de sang s’était emparée de lui, et il fauchait sans distinction amis et ennemis.

L’Astartes remarqua un de ses adeptes, qu’une démonette s’amusait à torturer en enroulant un fouet autour de lui, lâcher ses armes et gémir de plaisir. Mû par le dégout, il dégaina son pistolet bolter et tira à deux reprises, à seulement quelques secondes d’intervalles. Le premier bolt pulvérisa la cervelle du démon de Slaanesh, le second réduisit le crâne de l’adorateur encore ébahi en une bruine écarlate.
- Pas de pitié pour les traitres ! Hurla-t-il courroucé, couvrant le vacarme de la bataille.

Esmond exhorta les autres à se presser d’avantage. Sur ordre de son maître, lui et un contingent de la Cabale s’étaient séparés du groupe de pointe pour contourner l’ennemi et espérer le prendre par surprise. Le vacarme de la bataille emplissait déjà le village, et ils étaient encore loin du centre. A côté de lui, Evangeline –dont le nom contrastait singulièrement avec le sadisme dont faisait preuve la jeune femme- laissa deux couteaux de lancer lui glisser dans les mains. Ils coururent à en perdre le souffle et finirent par arriver sur les flancs de l’ennemi, qui ne se doutait pas un seul instant de leur présence.
Ils commençaient à se faire déborder mais n’en démordaient pas pour autant. De plus en plus de cadavres gisaient au sol, et d’autres s’y amassaient encore. Tant ceux d’adorateurs de Khorne que ceux d’adorateurs de Slaanesh. La Cabale avait pour elle la force et la vigueur qui faisaient défaut aux Slaaneshis, mais ces derniers avaient la vitesse et le nombre pour eux. Du moins, avant que n’arrivent Esmond et ses renforts. Deux couteaux, lancés habillement par Evangeline, et rapidement suivis par une grêle de plomb annoncèrent leur arrivée.

La rencontre fut brutale et tonitruante. Evangeline, habitée par la même grâce que les démons du Sombre Prince, dansaient entre les corps, ses lames s’étant réduites à deux traits d’argents. Elle tourna sur la pointe du pied, évitant le fendant d’une épée, venant zébrer le dos de l’impudent. La jeune femme termina sa boucle par un redoutable lancer de lame, envoyant le couteau se planter entre les deux yeux d’un adorateur. Sa main se porta à sa ceinture et en retira une longue dague à la forme torturée et au tranchant redoutable. Elle hulula de joie et se jeta de plus belle dans la multitude.

A quelques mètres de là, serviteur et maître s’étaient trouvés et combattaient presque dos à dos. Au plus fort des combats, il semblait à Esmond que l’Astartes irradiait d’une effrayante présence, s’appropriant tout l’espace de sa puissance irrésistible. Cette puissance lui montait de tous les membres, filtrait à travers sa peau et son armure, presque palpable. Et ses yeux, ses yeux qu’il abaissait sur ses ennemis, tel un suzerain regardant ses sujets, paraissaient être ceux d’un roi, un roi barbare et guerrier. Désireux d’honorer ce dieu vivant, le serviteur redoubla de vigueur, maniant sa lourde épée tronçonneuse comme jamais.

Le nombre d’assaillant diminua, et ils devaient désormais poursuivre les ennemis qui leur refusaient le combat. D’un revers d’épée, les dents de céramite de sa lame déchirèrent le ventre d’une démonette et Esmond s’interrompit un instant pour regarder Evangeline se débattre elle-aussi contre l’un des démons. La jeune femme s’accroupit à temps pour éviter une pince. Agissant avec célérité, elle planta sa lame dans l’une des pattes griffue de la créature et se releva, la dague toujours en main. Tout se relevant, elle trancha en deux la tête de son adversaire d’un geste vif.

Sans lui laisser de répit, une autre fille de Slaanesh se jeta sur elle. Elle fut trop rapide pour Evangeline, dont la lame ne rencontra que de l’air. La démonette se colla à la peau douce de la jeune femme, passant lentement sa pince contre sa gorge, sa main glissant le long du corps de sa proie pour aller caresser son entrejambes. D’un geste sec l’excroissance démoniaque se referma autour de la gorge blanche et se referma. Le démon jeta la tête sans ménagement avant de se retourner vers Esmond, un sourire malicieux sur les lèvres.

Mais au lieu de trouver le visage dégouté de l’homme à deux pas de là, elle ne fit face qu’à la gueule de lion impassible du Mordax Lei. Le lion rugit, sonnant par la même occasion la fin du combat.

La bataille terminée, les lames immaculées regagnèrent leurs fourreaux. Le seul hommage fait à Evangeline serait que ses armes allaient être réutilisées, et continueraient d’honorer Khorne. Le peu d’égard pour la mort de si fidèle adepte et si bonne combattante attrista l’ancien garde. Non ! Il avait chassé toutes traces de personnalité en lui à l’instant où il avait renié l’Imperium pour embrasser la folie du Chaos ! Les humeurs et les sentiments étaient des faiblesses humaines, et c’était la faiblesse de l’Homme qui donnait tant de puissance aux divinités du Warp.

La Cabale ne marqua un arrêt dans sa progression que le temps pour que son maître de distribuer les ordres. La traque des derniers survivants fut ordonnée, les rondes établies. Pour une raison qui échappa à Esmond, seul l’Astartes et lui pénétreraient dans le manoir. Alors qu’ils montaient les marches vers l’édifice, il tourna la tête vers les autres adorateurs. Un sombre pressentiment s’empara de lui, une idée saugrenue qui, en quelques secondes, s’était installée dans son esprit :
- Et si je ne voyais jamais plus le soleil se lever ? Murmura-t-il pour lui-même.

Il n’eut pas le temps de s’interroger d’avantage que déjà son maître disparaissait dans l’entrée du sanctuaire, l’épée à la main.

La foulée du Space Marine était longue, et Esmond courrait pour se maintenir à son niveau. Les somptueux couloirs de l’habitation étaient étrangement vides. Le bruit de leurs pas était absent, seul se faisait étendre l’écho de milliers de chuchotements, chacune vantant les différentes formes de plaisirs. Tout dans ces murmures était un enchantement, tant les voix que leurs dires. Ils étaient si proches, tellement que le serviteur se retourna en donnant un coup de lame, espérant trancher l’impudent qui lui murmurait à l’oreille.
- Ne t’arrête pas. Ne les écoute pas. Ou tu es perdu et je n’aurai d’autre choix que de faire sauter la cervelle.
- Oui mon Seigneur, acquiesça son serviteur en soutenant le rythme.

Au fond de lui, il l’avait sentit. Qu’était-ce ? Il ne le savait pas. Mais cela faisait vibrer son corps, chanter son sang. Il se sentait si bien… Invincible ! Avec toute la puissance qui semblait courir dans chacun de ses muscles, le World Eater devant lui devenait inoffensif. Il songea un instant à s’en débarrasser, ce serait tellement facile… Non ! Il avait déjà juré fidélité à l’Imperium et avait failli, il ne trahirait pas une deuxième fois. Les guerriers ont un honneur, et c’est cet honneur qui les définit, qui les différencie des soldats. Il secoua la tête pour couper court à toutes ses pensées et se remit à courir pour rattraper son maître.

Celui qui se dressait près du foyer, sculpté à même l’ombre par la clarté joueuse des flammes complices, dévisagea les deux intrus. Les flammes n’éclairaient que peu le jais et le pourpre de son armure, il restait pour l’instant une ombre parmi les ombres.
Il fit de sa voix un murmure teinté d’excitation, à peine audible :
- Bienvenue…

Sur ces mots, le maitre des lieux avança d’un pas, dévoilant à la lueur des flammes une épaulière ornée et un visage à la peau pâle, plein d’une noblesse ancienne. Ses yeux rouges brillaient d’une lueur froide et haineuse. Un sourire carnassier, teinté d’une joie mauvaise, se plaqua sur son visage du Space Marine du Chaos.
- Oh ! Cela fait si longtemps que je n’ai pas eu la visite d’un frère…

Maintenant qu’il l’avait remarqué, il semblait à Esmond que le second Astartes exerçait une attraction sur lui, l’appelait à se jeter à ses pieds. Il était magnifique et irradiait de charisme, s’appropriant tout l’espace de sa présence irrésistible.

Le World Eater grogna et se jeta sur son homologue Emperor’s Children, arme au clair. La lame tinta contre l’épée énergétique, dont le champ était resté absent. Le Slaaneshi repoussa la lame et tourna sur lui-même.
- Que la lumière soit ! S’exclama théâtralement le champion de Slaanesh.

Le feu mourut dans l’âtre, remplacé rapidement par quelques luminoglobes. Les deux adversaires se défièrent du regard et de leur lame.
- Ne te mêle pas de ce combat, il est à moi, et seulement à moi ! Lança le fils d’Angron à son serviteur, sans quitter des yeux son ennemi.
- Tu auras besoin de ton larbin si tu veux espérer avoir une chance ! Le nargua l’autre.

Piqué au vif, le dévoreur de mondes chargea, imité par l’autre. Les deux lames s’entrechoquèrent, et les passes s’enchainèrent sans trêves. A l’élégance de l’épée énergétique s’opposait la beauté barbare de l’épée tronçonneuse. Au style raffiné et gracieux, artistique, de l’Emperor’s Children se confrontait la force et la brutalité du World Eater. Le contraste ne rendait le combat que plus beau, si on pouvait trouver de la beauté dans combat si brutal, où seule la force était de mise. Esmond ne bougea pas, partagé entre l’émerveillement et la crainte. Les deux colosses se livraient un combat épique digne des plus grandes sagas, aucun des deux ne prenant vraiment l’ascendant sur l’autre.

D’un mouvement du poignet, le berserk dévia la lame qui visait à l’empaler et d’un coup de botte ferrée repoussa son adversaire. Ce dernier laissa échapper un petit sifflement
- Un si bon style de combat pour un sagouin de chez Angron ? Je…
- Ne prononce pas son nom, chiure de Warp ! Hurla le champion de Khorne en repartant à l’assaut, l’épée rugissante.

Le Slaaneshi se contenta de parer l’attaque, et livra avec sa Némésis un duel de force. L’adonis rapprocha sa tête au-dessus des deux épées entrecroisées et scruta le heaume impassible de son adversaire. Un long sourire s’étira sur le visage de l’Emperor’s Children :
- Oui, même derrière ta boîte en métal peu esthétique je t’aurais reconnu Kelein. Ton style ne ment pas, vieux frère. Lui dit-il, légèrement espiègle.
- Je ne suis pas ton frère ! Rétorqua l’autre, crachant le dernier mot.

Le World Eater commença à pivoter et repoussa son vis-à-vis. Il hurla blasphèmes et injures, tout en frappant de sa lame, harcelant son opposant. En face de lui, l’autre Astartes reculait sous les assauts désordonnés de son adversaire. Malgré la pression, il nota que les mouvements de son adversaire se faisaient plus larges, les ouvertures devenant nombreuses. Il en décela une, une décisive. Au sortir d’un assaut furieux, il enroula sa lame sous la garde de son adversaire et lui fit sauter son épée des mains.

Le champion de Slaanesh le dévisagea, un sourire victorieux plaqué sur le visage. Mais le berserk ne s’avoua pas vaincu et prit son élan. Il bondit sur son adversaire et le saisit à bras le corps, l’entrainant au sol. Son poing ganté s’abattit encore et encore sur le splendide visage de l’Emperor’s Children. Ce dernier, encaissant de son mieux les coups de boutoir, saisit son épée pour la planter dans l’épaulière de son ancien frère. En grognant de douleur, le World Eater retira la lame de son épaule, et fracassa le manche de l’arme contre le visage de son ennemi. Il se releva et inversa sa prise sur l’épée pour la brandir au-dessus de sa tête.
- Tu as peut-être été mon frère il y a des millénaires. Mais aujourd’hui, tu n’es rien de plus qu’un ennemi. Khorne appréciera ta mort.

Et sur ce il abattit l’épée. La lame traversa la gorge de l’Astartes comme si ce n’était que du vent. Le sang se mit à grésiller sur le champ énergétique recouvrant la lame. Dominant son rival vaincu, Kelein regarda la lueur dans les yeux de ce dernier s’éteindre. Il jeta l’épée énergétique au loin et partit récupérer son arme, sous le regard admiratif d’Esmond.
- Va la chercher. Ordonna son maître, son regard fixé sur le cadavre de l’Emperor’s Children.

Le serviteur s’inclina et descendit l’escalier au fond de la pièce. Une pièce vaste s’étendait devant lui, seulement éclairée par des luminoglobes à la teinte orangée, donnant à la scène un cadre mystique, comme les anciens sanctuaires de Terra. Au milieu de la salle, une statue d’ange enchainée tenait au creux de ses mains une longue épée à deux mains. Bien que quelques mètres les séparaient, il distingua clairement un œil sur le manche de l’épée, un œil qui semblait le fixer intensément. Mais il ne semblait pas le regarder lui, à l’instar de son maître quelques années plus tôt, il semblait chercher quelque chose en lui.

Il rompit la distance entre lui et la statue, et contempla un instant l’ange et l’artefact entre ses mains. Esmond s’empara de l’épée et fit demi-tour. Alors qu’il atteignait le bas des escaliers il s’arrêta, sans savoir vraiment savoir pourquoi. Quelque chose faisait resurgir tout ses sentiments enfouis depuis longtemps, ses doutes, ses interrogations, ses remords. Une image s’imposa à lui : celle de l’Imperium en flammes, l’Astartes sur un monceau de cadavres, et lui dans l’ombre de son maître. En s’attardant sur les corps, Esmond s’aperçut qu’ils appartenaient à tous ceux qui avaient ponctués sa vie, de sa mère en passant par les défunt Den et Ulriq pour finir par son propre cadavre, la fin symbolique qu’il avait acceptée.

La vision se modifia, le décor devint plus sombre, plus étroit, avant de finir par se fixer. Il se souvenait très bien de tout cela : le réfectoire du Glory in Death. Il tenait un pistolet bolter entre les mains et tira son avant dernier bolt en direction de l'Astartes. Coup de chance ou précision infernale, son tir fit mouche. Le projectile percuta le torse du Space Marine qui recula, grognant de douleur. Il allait tirer de nouveau quand, partant de l'entrée de la pièce, des lasers le clouèrent au mur. Il lâcha son arme et glissa au sol, souillant le mur d'une longue tâche brune. Il finit assis contre le mur, crachant du sang et regardant le World Eater s'approcher lentement. Esmond tendait le bras vers son arme quand l'épée tronçonneuse s'enfonça dans son épaule, son moteur rugissant comme les forges de Mars. Le Marine du Chaos approcha son visage de son serviteur, des volutes de vapeur s'échappant de ses respirateurs.

Un instant, il faillit vomir, la rune du crâne tracée sur le heaume et le regard infernal de son maître lui donnait la nausée. L’une des lentilles, ébréchée et fendue, laissait au garde le privilège d’admirer la prunelle de l’Astartes, ronde et rougie par le sang, ne renvoyant que l’écho d’immenses brasiers. Mais cette vision était occultée par le terrible faciès du heaume, qui paralysait Esmond de terreur. Le renégat le regardait dans les yeux, sans émotion, son casque n’exprimant qu’une haine brûlante et viscérale. Il le regardait avec intensité. D'une voix grave désormais familière, déformée par le comm-vox, il parla:
- As-tu peur de la mort? demanda-t-il avidement.
- Ave Imperator! Cracha Esmond par réflexe.

Le Space Marine approcha son visage de celui de son serviteur et chuchota au creux de son oreille un millier horreurs sans noms. Les mots rendirent Esmond fou, il n’en pouvait plus, son esprit lui ordonnait de hurler, de supplier ce démon d’arrêter. Les seuls mots qui franchirent ses lèvres furent :
- Ave Imperator… Murmura-t-il d’une voix éteinte
- Adeo mori servus Imperator Fictus... dit l'Astartes comme une confidence en retirant son épée de l'épaule du Garde.

Il envoya une volute de vapeur dans le visage du Garde et tellement bas pour que seuls eux deux puissent l’entendre, il lui murmura les quelques mots qui avaient tout changé…

Il cligna des yeux et se retrouva dans le sanctuaire, comme si tout cela n’avait jamais existé. Sa main se serra sur la garde de l’épée. En silence, il remonta lentement les marches. Son maître l’attendait, le fixant du regard. Esmond continua de s’approcher, sans mot dire, le visage aussi impassible que le heaume du World Eater. Il se figea à quelques pas de son maître, mais ne s’inclina pas. Rassemblant toutes ses forces, il leva l’épée et porta un premier et unique coup…


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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 18:13

Le caillou sacré des Grots



Un jour, sur une planète nommé Ziglog qui est bizarrement seulement peuplé par des Gretchins et des Squigs, les spores n’ont donné naissance qu’à des Grots, des Squigs et des Champignons.

Tous ces petits trucs verts étaient bien contents. Certains Gretchins savaient peu après leur naissance faire une tache en particulier. C’est ainsi qu’une société de Grots se forma. Ces Grots possédaient un niveau technologique pas très élevé, mais ils étaient capables de construire des vaisseaux, même s’ils ne sont pas forcément très puissants. Ces petits orkoïdes disposent d’armes à leur taille, pas des grosses haches démesurées, ni des gros fusils trop lourds pour eux.

Un jour, un chaman gretchin nommé Flirpik et qui dispose de pouvoirs psychiques de recherches de cailloux spéciaux, partit au fin fond d’une caverne pour chercher un caillou sacré qui a un pouvoir magique, il peut rendre n’importe quel grot … heureux ! Enfin, c’est ce que lui disait ses visions bizarres. Cette pierre est verte et elle brille ! Après de multiples heures de recherches dans le labyrinthe rocheux qu’est cette caverne, Flirpik trouva enfin ce caillou magique. Maintenant, il lui reste plus qu’à se taper quelques heures de plus à chercher la sortie de ce dédale de rocaille. Le chaman fit une petite « pause sommeil » avant de continuer à chercher. Après deux heures de repos, le grot se réveilla et se rappela qu’il devait sortir de cette foutue caverne. Flirpik réussit enfin à s’échapper de toute de labyrinthe rocailleux au bout de trois heures de temps.

Le chaman arriva au camp et brailla sa réussite insensée aux autres Gretchins :

« - Jé réussi… jé trouvé le kahihou sacrré ! »

Les autres grots furent étonnés par la trouvaille de Flirpik. Le chaman avait donc réussi, mais comme l’avait prédit Flirpik, les gretchins du camp furent … heureux ! Ils mirent le gros caillou vert sacré dans une sorte de temple où les gretchins avaient eux-mêmes érigé une idole inanimée de Mork. Et avec cette pierre magique, cette idole inspirera encore plus confiance aux autres petits orkoïdes. De nombreux gretchins se mirent à danser comme des débiles tout en hurlant gloire à Mork et Gork.

C’était la fête au camp, des grots vénérèrent leurs dieux en tuant les grots les plus moches du camp. Ensuite, ils jetèrent les dépouilles des grots moches dans la Fosse, pour que ça fasse naître des squigs et des champignons aux utilités diverses. Puis les Gretchins mangèrent des champignons violets aux vertus euphorisantes. Ils rirent bêtement pendant de nombreuses heures puis ils s’endormirent.

Le lendemain, les Gretchins se réveillèrent mais ils eurent la tête qui tourne, puis des migraines incessantes. Certains tombèrent dans la fosse du camp et d’autres tombèrent dans les pommes, car leur vue n'était pas nette du tout.

Mais un peu plus tard, des moteurs qui hurlent résonnèrent dans le ciel. Qu’est-ce que ça peut bien être. ? Des missiles explosèrent sur les maisons du camp.

Tous les Gretchins se mirent à paniquer, mais les chefs du camp essayaient de les calmer, car ils avaient besoin à tout prix de leur aide pour protéger le camp de ces attaques ennemies. Une bonne partie des Grots partirent à l’armurerie chercher des armes pour arrêter les ennemis qui leur sont encore inconnus. Les canons rudimentaires de défense tirèrent sur les vaisseaux ennemis qui étaient dissimulés par une sorte de brouillard d’ombres et de ténèbres. Un vaisseau ennemi explosa sous les nombreux tirs, les deux autres derniers vaisseaux de l’escadrille n’étaient quasiment pas endommagés. Les ennemis contre-attaquèrent envoyant de nombreuses aiguilles violettes qui font vraiment beaucoup mal et qui donnaient des sortes d’indigestions aux gretchins, ces aiguilles bizarres étaient probablement empoisonnées avec « on-ne-sait-quel-champignon ». Les gretchins envoyèrent avec leurs centaines de canons Zap de nombreux éclairs jaunes et verts sur les vaisseaux ennemis. Un deuxième vaisseau ennemi fut neutralisé, son moteur ne fonctionnait plus, et il se crasha dans la forêt où une explosion retentit quelques secondes plus tard. Le dernier vaisseau qui semblait être le vaisseau mère de l’escadrille réussit à se poser pas loin du camp. La silhouette morbide et fine du bâtiment ennemi pouvait faire penser aux « oreilles pointues maléfiques » que les grots n’apprécient pas tant. De nombreux guerriers ennemis sortirent en hurlant des choses malsaines et méchantes dans leurs langues. C’étaient des Eldars Noirs, (ces péquenots attardés de Commoragh, comme disaient certains grots qui les connaissaient.).

Les soldats ennemis pillèrent tout le village, les grots réussirent à en tuer une bonne partie, mais les pillards aux oreilles pointues volèrent tout sur leur passage… ils ont même volé le caillou sacré qui est vert, qui brille et qui rend les grots heureux. Ce qui plongea les gretchins dans une folie sanguinaire, ils foncèrent dans le vaisseau eldar noir, pour tout casser, ce qu’il y avait dedans, car il ne fallait pas voler leur artefact divin, leur caillou magique. D’autres grots plus malins prirent l’un de leur vaisseau pour partir à la poursuite des oreilles pointues qui viennent de s’envoler avec en plus de nombreux futurs esclaves très agités à l’intérieur de leur bâtiment.

Une bataille dans l’espace eut lieu. Les grots autant furieux que jamais bombardèrent le vaisseau moche des ennemis avec leurs canons Méga-Zappa, les systèmes électroniques du vaisseau eldar noir étaient neutralisés, mais leurs armes étaient encore opérationnelles. Les longues lances étranges projetèrent une matière noire bizarre qui cassa les boucliers Elektruk du vaisseau grot. Les gretchins activèrent un Kanon Traktor, ce qui bloqua les mouvements de ces débiles de Commoragh. Un grot particulièrement chiant activa la radio et envoya des insultes à l’égard des Eldars Noirs :

« - Vou zaitt’ féheuh… comm’ dé squigs dan dé latrinneuh ! »

La radio des ennemis avait capté le message, mais malheureusement les oreilles pointues n’avaient rien compris du message, car il n’était pas prononcé dans la langue eldar noir. Les grots tentèrent d’aborder le vaisseau ennemi à coup d’éperon dans l’arrière. À force de coup, un trou se fit, des petites navettes grots rentrèrent dans le trou. Les navettes se posèrent n’importe comment en écrasant des eldars noirs et d’autres grots qui se tapaient dessus à ce moment précis. L’équipage des navettes, partit à la recherche du caillou sacré et magique. Ils arrivèrent dans la salle de commandement du vaisseau eldar noir, un grand voïvode tenait le cristal entre ces mains en riant, mais quand il vit tous ces grots, ses rires cessèrent, il saisit une grosse épée aux allures un peu ténébreuses, comme si cette épée était possédée par un esprit maléfique. Le voïvode fonça vers les grots. Le petit groupe de grots envoya en sacrifice, un grot avec pleins de petites bombes rudimentaires, qui exploseront quand le chef aura tapé sur ce pauvre grot. La grosse épée frappa comme prévu le grot qui pleurait comme un grot mélankoliak. Et une grosse déflagration balaya la salle. Des membres et du sang du pauvre gretchin sacrifié giclaient partout. Le chef eldar noir tomba au sol à cause de l’explosion, il agonisait, son armure l’avait protégé que légèrement. Quelques grots étaient blessés par l’explosion, mais leurs boucliers en aluminium les avaient suffisamment protégés pour qu’ils survivent. Ils foncèrent sur le voïvode, et avec leurs armes rudimentaires, ils lui tapaient et tiraient dessus. Quand le grand chef eldar noir fut bien mort, les grots urinèrent dessus la dépouille de voïvode (dommage que ce chef eldar noir n’était pas assez influent pour avoir une garde rapprochée). Après un flot d’urines déversés sur ce cadavre, les gretchins reprirent le caillou sacré que ces foutus eldars noirs leur avaient volé. Les petits orkoïdes repartirent vers leurs navettes et s’enfuirent sur le champ, car des guerriers eldars noirs étaient à leur poursuite.

Les navettes revinrent dans le gros vaisseau mère des grots. L’armée grot envoya une dernière salve d’éclairs Méga-Zappa sur le bâtiment des Eldars Noirs qui enfin explosa. Un gretchin fit un commentaire sur le vaisseau ennemi :

« - Slui’ la étai pluss pluss costo que d’habitud’. »

Le gros vaisseau repartit sur Ziglog, dans l’hangar externe du camp grot. Les Gretchins devaient tout reconstruire, car ces foutues péquenots attardés de Commoragh avaient tout cassé le camp.

« - Pa’ grav.. on na rékupré leuh kahihou sacrré. » Dit le chaman qui l'avait trouvé.

Les Gretchins hurlèrent à l’unisson :

« - Youpiiiieuhh…. »

Pendant que les chefs du camp fêtèrent la victoire, les autres reconstruirent le camp qui était complètement ravagé.
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 18:13

Mon premier et unique.


Quelque part dans l’espace sombre et dangereux de l’imperium, un vaisseau pirate du nom de Iron Heart voguait vers l’inconnu, enfin l’inconnu pour son équipage, mais pas pour son capitaine ! Masker, c’est ainsi qu’il se faisait appeler par les membres de son équipage, sa véritable identité n’était connue que par un cercle très restreint de gens qui étaient presque tous décédés suite à divers incidents. Il était grand, mince, aux yeux bleus, avec les cheveux lisses et blancs. Ils lui descendaient jusqu’aux épaules, et il n’avait aucune mèche qui dépassait sur son visage. Il portait un dessous gris, avec un pantalon noir, couvert par un long manteau obscur, au col, et manchettes blanches, une profonde capuche noire qu’il utilisait pour y enfouir son visage. Il mettait des bottes en cuir, aux lacets blancs, avec une ceinture en cuire à la boucle de métal grossière. Il porte toujours sur lui un masque rare qu’il avait récupérait récemment, un masque blanc avec deux larmes indigo, l’une était plus grosse que l’autre, elles étaient situées en dessous de l’œil droit. Depuis qu’il c’était procurait se masque, le capitaine n’était plus le même, il semblait plus distant, plus triste qu’avant... enfin c’est une autre histoire.

Alors qu’il regardait depuis la salle d’observation, le tapis infinis de l’espace se déroulait devant lui. Un grand homme musclé, avec un gilet par balle, et un fusil d’assaut l’interpella :

« Capitaine il y a urgence ! »

Masker détacha son regard des étoiles puis se tourna vers l’arriviste, il le regarda droit dans les yeux puis lui fit un signe de tête pour qu’il continue :

« On a vu une navette s’approcher de nous à pleine vitesse, on a voulu ouvrir le feux au début comme d’hab. Mais juste au moment où on s’apprêtait à tirer, les radars nous ont indiqués que c’était l’une des nôtres… On lui a demandait de décliner son identité, puis il nous a annoncé que c’était Jay, qui était porté disparus depuis la mission sur la planète exodite. Alors voilà je viens vous voir pour vous demander si on tir, ou si on le laisse entrer ?

Masker sembla réfléchir quelques secondes, puis répondu sur un ton inquiet.

-Peut-il nous envoyé une photo de lui ?

-Dans son modèle de navette je crains que non.

-Faites feux, je ne peux prendre aucun risque, même si c’était bien lui, le fait qu’il soit venu nous retrouver après trois semaines de disparition est étrange.

-A vos ordres capitaine. »

L’homme repartit en courant de la salle, Masker le regarda partir, puis se tourna de nouveau vers les étoiles. Pendant se temps, l’armoire à glace se dirigeait le regard vide, mais le sourire aux lèvres vers la salle de contrôle trois. Rien que l’idée de pouvoir tirer sur quelque chose, l’excitait comme un enfant. Il arriva à la salle de contrôle trois en cinq minutes, puis annonça l’ordre de Masker à sa façon entre deux souffles.

« Shooter moi ça les gars ! »
Ils levèrent tous les quatre leurs verres d’alcool en poussant un beuglement de joie, ils tapotèrent sur leurs claviers la seule série de touche qu’ils connaissaient. (La combinaison pour l’armement des tourelles, pour la visée, puis pour faire feux). L’excitation se lisait sur leurs visages de primates sous développé, les tourelles orientèrent leurs canons vers la navette qui se rapprochait de plus en plus des hangars Les cinq hommes comptèrent jusqu'à trois, puis lancèrent avec joie un déluge de lasers se déversant sur la navette. Mais à la surprise général, la navette évita aisément les tirs, allant même jusqu'à prendre de la vitesse en fonçant vers l’un des hangars gauche du vaisseau.

« Fermé les portes du hangar B59, abattaient manuellement cet enfoiré ! »

Hurla l’un des contrôleurs dans l’interphone, sa voix raisonna dans tous le vaisseau, mais vus qu’ils n’avaient pas lancé d’alerte comme quoi une navette approché juste avant de tirer, les pirates furent pris au dépourvues. Les portes du hangar ne se refermèrent pas assez vite, et la navette se balança avec élégance sur la gauche passant entre les deux portes coulissantes. La salle de contrôle deux, chargé de s’occuper de la sécurité du vaisseau avait une vue parfaite sur se qui se passait dans le hangar B59. La navette se posa sans difficulté sur le sol, le pilote coupa les réacteurs, puis sortit de la navette en ouvrant la porte droite d’un coup de pied. Les pirates de la salle de contrôle deux étaient un peu moins arriérés que ceux de la salle trois, ils regardèrent avec attention le pilote sortir, puis déclarèrent sur un ton calme et professionnel dans l’interphone :

« A tous ! Le pilote de la navette c’est posé dans le hangar B9, il n’a rien d’un pirate, il porte une combinaison intégrale noire xénos, ainsi qu’un casque du même genre. Il ne semble pas avoir d’arme mais méfiez vous ! »

Masker lui n’avait pas bougé, en entendant la description de l’intrus il soupira, il ne se faisait plus d’illusion sur le futur de son équipage et le siens. Ils étaient tous foutus, elle l’avait retrouvée, et ce n’était sûrement pas pour lui faire un câlin. Masker baissa la tête puis attendit patiemment dans la salle d’observation, situé en pointe du Iron Heart.

L’inconnue en sortant de la navette analysa rapidement le hangar, il était plutôt grand, mais ils n’y avaient pas beaucoup de vaisseaux derrière les quel se cacher. Le temps lui était compté avant qu’ils n’arrivent, tout était dans le timing, elle courue en direction de la porte de secours sur la droite. Sa vitesse était impressionnante, en quelques secondes elle avait fait plus de la moitié du hangar, elle ouvrit la porte en la poussant avec une facilité déconcertante. Les pirates de la salle de contrôle deux avaient du mal à la suivre, elle en tous cas restait sur ses gardes tournant souvent la tête à gauche et à droite. Elle fonçait dans les couloirs contournant pour le moment ces futurs adversaires, les contrôleurs n’arrivaient pas à guider correctement les pirates, qui fonçaient à la recherche d’un inconnu en noir. Les couloirs du vaisseau étaient larges, ce qui facilitait la tâche à l’arriviste, elle continua son petit manège sans se faire prendre, jusqu’au moment où elle arriva devant une porte gardé par deux hommes. Ils étaient armés de pistolets mitrailleurs, mais ne portaient pas de gilet par balles. L’intruse fondit sur eux sans leurs laisser de chances, des griffes rétractable faites dans un métal inconnue sortirent des doigts de la guerrières. Elle trancha la gorge du premier d’un geste sec et rapide de la main gauche, puis planta l’autre contre le mur avec sa main droite, transperçant son ventre et plantant ses griffes dans le mur de l’autre côté. Le liquide écarlate se déversa lentement sur le sol froid du vaisseau. Le garde était désarmé, effrayé, mais surtout condamné. Désormais il fixait la seule chose qu’on pouvait distinguer chez l’inconnue, ces yeux, ils étaient d’un vert émeraude splendide.
Alors qu’il sentait la vie le quittée, il voulut hurler, mais la tueuse stoppa net la tentative du pirate avec sa main. Elle lui murmura quelques mots, la voix de la tueuse semblait légèrement modifiée… voir même grésillé :

« Qu’est-ce qu’il y a derrière cette porte ? Qu’est-ce que tu gardes ? Répond et je te promets une mort rapide, résiste ou cris, et je la rends éternel. C’est compris ? »

Le pirate hocha la tête du mieux qu’il put, la tueuse enleva doucement sa main laissant la possibilité au garde de parler, il serrait les dents mais lâcha finalement :

« Derrière, c’est la porte de la salle de contrôle numéro deux…

-Parfait … »

Se murmurât elle, avant de lui trancher la tête avec sa main gauche. Elle tenta d’ouvrir la porte coulissante par la force, mais sans succès. Elle se pencha vers l’un des gardes, puis aperçu une carte accroché à sa ceinture par une chaînette. Elle prit la carte avec la chaîne, puis la plaça contre le capteur carré sur sa gauche, la porte s’ouvrit alors dans un long bruit de coulissement rouillé. Deux lames plus grandes que ces griffes se déplièrent de ces coudes, dans le même geste deux lames sortirent de ces genoux. Elle ne perdit pas une secondes, dès que l’espace entre la porte et la salle fut assez grand elle se jeta à l’intérieur. Tuant et détruisant tous ce qu’ils y avaient dans une danse de lames, et de sang frénétique. Ça ne dura pas très longtemps, vingt, trente secondes à peine. Une fois la porte totalement ouverte, elle offrit un spectacle atroce aux pirates venant d’arriver. C’était un vrai chantier, les corps des contrôleurs de la salle deux, étaient éventrés, décapités, les tripes servaient de guirlandes, et les ordinateurs étaient tous anéantis. Les pirates n’avaient plus aucune façon de savoir ce qu’elle faisait. Elle pouvait être nulle part et n’importe où…

Trois jours passèrent, trois jours d’angoisse, de peur, de massacre… le vaisseau n’était plus qu’une simple morgue volante. Masker n’avait pas bougé depuis trois jours, entendant les plaintes de son équipage, il ne pouvait rien faire pour eux, mis à part attendre.

Il ne restait plus que quatre survivants, une femme aux cheveux brun et court, deux jumeaux de taille moyenne, mais de carrure imposante avec des mitrailleuses lourdes .Ainsi qu’un homme brun, plutôt frêle, avec un foulard couvrant le bas de son visage, tenant un pistolet mitrailleur. Ils n’avaient plus qu’un seul objectif, après la mort de leurs camarades, ils devaient fuir, ils ne savaient même pas se qu’était devenue leur capitaine, alors à quoi bon rester. Ils fonçaient en direction des hangars, restant tous de même sur leurs gardes, les jumeaux avaient finalement jetés leurs mitraillettes trop lourdes et encombrantes pour courir, optant pour des fusils d’assauts trouvés sur le sol ensanglanté de l’Iron Heart. Ils y étaient presque, ils ne leurs restaient plus qu’a passer la salle principale et ils pourraient entrer dans le hangar B59, ou les attendaient une navette en état de marche. En entrant dans la salle principale, le décor ne changea pas vraiment, des cadavres lacéraient, éventraient de partout, des corps d’hommes, et de femmes mangeant leurs propre cœurs. Ils se demandaient encore qui était capable de telles atrocités ? Ils traversèrent la salle en enjambant les corps, ou ce qu’ils en restaient, puis tentèrent de sortir. L’intruses griffes, et lames actionner bondit du toit silencieusement au même moment, stoppant leurs courses. Plantant les griffes de sa main droite dans la cage thoracique de la femme, tout en fendant en deux le crâne vide de l’un des jumeaux, le jumeau encore en vie bondit sur le côté tirant en direction de la tueuse. Mais au lieu de touché l’assassine, les balles explosèrent la boite crânienne de l’autre membre du groupe. L’inconnue aux yeux d’émeraude, jeta le corps sans vie de la femme sur le jumeau désemparé, qui fut désarmé par le choc de la morte. Il se retrouva nez à nez avec son ancienne collègue, qu’il vira d’un geste de la main, tentant dans le même mouvement de se relever. Mais les griffes de la tueuse se plantèrent dans ses hanches, elle souleva l’homme qui hurlait de toutes ses forces, sentant ses hanches craquaient, et son sang coulait. Il cracha une gorgée de sang écarlate, puis se sentit projeter contre l’un des murs de la salle. La tueuse regarda sa future victime de haut, l’examinant attentivement, à la fin de son examen elle lui déclara sur le même ton modifié :

« Tu sais je n’ai rien de personnel à te reprocher… c’est à Edéniel que j’en veux, je voulais qu’il sache ce que ça fais d’entendre ses amis, ses frères et ses sœurs hurlaient à la mort. J’étais si impuissante il y a trois semaines j’étais … bah qu’est-ce que ça peut te faire à toi.

-Tu es une eldar hein ? Il y a trois semaines on … »

Elle hocha la tête, puis s’avança vers lui avec élégance griffes à l’air. L’homme compris alors plus ou moins rapidement ce qu’il venait de se passer durant ses trois jours, la mort de ses camarades, de son frère, tout ça était dut à la vengeance d’une eldar rescapé d’un massacre. Le jumeau regarda droit dans les yeux la tueuse, y discernant de la haine, mais aussi de la tristesse. L’assassine l’acheva d’un coup de griffe de la main droite, laissant le liquide écarlate éclabousser son armure intégrale. Après avoir éliminé le dernier pirate, elle repartit en direction de sa navette, chercher deux trois choses importantes pour la suite des événements. Masker quant à lui attendait toujours son heure, fixant l’espace pour une dernière fois, ce fut sûrement la plus longue, et ennuyeuse heure de sa vie. Mais l’heure toucha à sa fin, l’eldar venait d’entrer dans la salle d’observation par la porte principale. Masker se tourna vers elle gardant sa capuche sur le visage, son regard était planté dans celui de la tueuse. Ils ne bougèrent pas pendant quelques minutes, s’examinant attentivement, tout en restant sur leurs gardes. L’eldar fit finalement le premier geste en enlevant son casque, elle dévoila un visage pâle, et fin avec des oreilles pointues. Caractéristique de son peuple, ses cheveux d’ébène tombèrent en cascades jusqu’aux épaules, elle continuait de fixer Masker avec un regard plein de haine, et de larmes. Elle ne put s’empêcher de dire finalement :

« Alors quel effet cela fait d’entendre ses compagnons, hurler à l’agonie, les entendre pleurer et souffrir ?

-Je suis sincèrement désolé pour ce que j’ai pu te faire Nymphéa, je tenais à te le dire avant de me débarrasser de toi.

- Réponds-moi !

-Rien ce n’était que des outils, des outils que je peux remplacer, je n’ai pas pleuré comme toi Nymphéa, ne nie pas, ton visage était imbibé de larmes quand j’étais venue en finir avec toi. Ce n’est pas un reproche, c’est juste que nous sommes différents ma douce.

-Pourquoi tu ne m’a pas tué ce jour-là ?»

Un lourd silence tomba dans la salle, Masker continua de la fixer dans les yeux, masque sur le visage. Puis il finit par répondre sur un ton calme, et qui se voulait sincère.

« Par ce que tu es mon premier et unique amour Nymphéa, les jours que nous avons passé ensemble avant que je ne prenne ma décision, resteront à jamais dans ma mémoire…

- Ne ment pas ! Si tu m’avais vraiment aimé, tu m’aurais choisi moi ! Au lieu de cet artéfact ridicule que tu portes !

-Il semblerait que tu n’es pas encore remarqué, mais la puissance est plus forte que l’amour, qui au contraire de ce dernier est inébranlable quand il est entre de bonnes mains. »

Edéniel Masker enleva son manteau, et son haut gris, laissant apparaître un corps parsemé d’énergies indigo. Ces cheveux volaient derrière lui, à cause de l’énergie accumulait par le masque, une troisième larme violette apparue plus grosse que les deux autres. Il hurla à Nymphéa avec une voix plus sure, et énergique :

« Tu comprends maintenant ? Pourquoi j’ai fait ce choix ? Regarde la puissance que me procure cette chose ! Notre amour était distrayant, mais il n’était pas ce que je recherchais ! J’ai tout de même une dernière requête à te faire ma douce… veux-tu partager ce pouvoir avec moi ? Veux-tu vivre à mes côtés pour toujours ? Nous pourrions vivre notre amour comme avant, en voguant avec un nouvel équipage de pirates ! Je pourrais t’offrir un ! Non même plusieurs mond… que dis-je ! Une Galaxie ! »

Nymphéa n’en pouvait plus, les paroles de Edéniel se mélangeaient avec ces souvenirs, sa planète natale, ses plaines, et forêts immense qu’elle avait gardé dans un recoin de sa mémoire. Elle lui avait tous dit sur son peuple exodite, et il lui avait tous dit sur son équipage, pourquoi échanger des choses sincères, si c’était pour la poignardait trois jours après en utilisant ces confidences contre les êtres qu’elle avait apprécié et elle. Nymphéa sécha les quelque larmes qui avaient coulées le long de ces joues, puis répondit sur un ton sec.

-Le nom de ce vaisseau représente bien son capitaine, un cœur de métal, aveuglé par la puissance d’un artéfact qui va le conduire à sa perte. Je refuse de revenir à toi je préfère encore mourir !

-Qu’il en soit ainsi ! »

Nymphéa juste avant que Masker ne bondisse sur elle, appuya sur le bouton d’une télécommande, elle l’a jeta plus loin sortant ses griffes, et ses quatre lames en bondissant à son tour sur son adversaire. Juste avant qu’ils ne puissent se heurtaient, plusieurs explosions simultanées explosèrent progressivement, des réacteurs, jusqu'à eux. Alors que l’explosion du vaisseau les emportait, elle hurla à Masker en lui arrachant son masque d’un coup de griffe.
« Toi aussi tu as étais mon premier … et unique Edéniel ! »

L’explosion du vaisseau illumina les alentours de ces flammes infernales, ne laissant plus rien mis à part des débris, et un artéfact flottait dans le vide intersidéral, de cet imperium sombre et dangereux.



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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 18:14

Âmes Damnées


Marcus Dorphanus avançait calmement sur le marbre du grand temple. Son regard ferme ne trahissait aucune de ses émotions qui pourtant se bousculaient dans sa tête. Il tentait tant bien que mal de maitriser son rythme cardiaque, mais les prétorien impassible qui le fixaient depuis son entrée dans la salle du trône le mettaient mal à l'aise. Devant lui se trouvait le grand Hiérophante de Concarde, l'homme le plus puissant de la planète, son père. Marcus était son unique héritier, un fardeaux plus qu'un honneur. Lui avait toujours préféré l'aventure, aussi s'était il engagé malgré les protestations de sa famille à l'académie militaire. Il était aujourd'hui à vingt-quatre ans devenu le plus jeune officier de la planète, dénigré par sas pairs selon qui il ne devait son poste qu'à son sang. Il leur prouverait le contraire, il leur prouverait à tous que seul son talent l'avait mener à ce rang, et la crise que traversait Concarde allait le lui permettre. Arrivé assez proche du Hiérophante, Marcus posa genou à terre.

-Père! déclara t il plein de conviction, les yeux baissés comme le voulait le protocole. Comme vous le savez, notre chère cité est en pleine ébullition, les insurgés sont chaque jour plus nombreux et mieux armés. Les niveaux les plus bas de la ruches sont déjà hors de notre contrôle. Si seulement vous me donniez le commandement de vos prétoriens, en une journée je pourrais...
-Silence! L'interrompit son père. Petit effronté, qui penses tu êtres pour me donner des ordres?

Sa voix grave résonnait dans la salle du trône, quasiment vide.

-Mais père, si nous ne les arrêtons pas de suite nous risquons de...
-Pas toi! Tu es mon fils, le seul héritier au titre de Grand Hiérophante de notre monde! Ta mort ne ferais qu'aggraver l'anarchie qui règne ici! Ne le comprends tu pas?
-Mais je...
-Ce que votre père veut vous dire c'est que votre évacuation est déjà programmée. Vous irez avec le reste des domestique ainsi que votre mère et votre oncle vous réfugier à la villa Lutana.

L'homme qui avait parlé était un inquisiteur de l'ordo héréticus. Il s'était présenté à la maison Dorphanus il y de cela deux mois, peu après que les émeutes n'aient commencé. En quelques jours il était devenu un homme de confiance du Hiérophante, et selon lui les forces du Chaos étaient à l'œuvre dans cette rébellion. Marcus l'avait toujours trouvé étrange à toujours être habillé en blanc et à ne jamais porté d'arme à feu. De ce qu'il avait vu, il ne lui connaissait comme seule arme que le sabre de cavalerie qui pendait à sa ceinture. Encore plus dérangeant, son visage paraissait sans age. D'un coté il n'avait aucune ride, mais de l'autre ses longs cheveux étaient complètement gris. Un homme bien atypique que cet inquisiteur.

-Je refuse catégoriquement! Protesta Marcus
-Tu n'as pas le choix mon fils. Prépares tes affaires, j'ai fait dépêché une colonne de blindé pour vous escorter, le départ se fera dans une heure.


Une fois de plus Marcus n'avait rien eu à dire. Un autre que lui dirigeait sa vie, son père, encore et toujours. La seule décision qu'il avait prit lui même, entré à l'académie, avait été un échec cuisant, à cause de son père encore une fois. Il maudit trois fois son nom, son sang et sa famille puis s'en retourna vers ses quartiers. Il foula à nouveau le marbre du temple, passant encore entre les rangs des prétoriens. Ils se moquaient de lui. Ils se moquaient tous de lui, c'était une certitude. Derrière chacun de leurs visage impassibles, il voyait des rires railleurs. Il serra son poing, rongeant son frein comme souvent.

Arrivé dans le bâtiment privé du temple, le jeune homme monta quatre à quatre les marches qui le séparaient de sa chambre. Il comptait bien s'éclipser de là avant le départ. Il attrapa un sac dans lequel il fourra quelques vêtements et des munitions pour ses armes. Il allait enfilé une armure de combat légère quand on frappa à sa porte. Ne voulant pas attirer l'attention, Marcus ôta le plastron qu'il était en train de mettre et alla ouvrir.

La porte s'ouvrit et révéla... un ange. Oui un ange, un magnifique ange pur et merveilleux. Cet ange s'appelait Laticia Marcella. Elle était domestique depuis sa plus tendre enfance et Marcus l'avait toujours connue. Son sourire lui avait redonné courage à bien des occasions, sa beauté l'enchantait et son rire cristallin le fascinait. Pourtant, là encore tout n'était pas aussi idyllique que Marcus l'aurait voulu. Son père lui avait formellement interdis de toucher à cette fille. Il pouvait pendre n'importe laquelle des servantes de ce foutu temple sauf elle! Il soupçonnait son père de préserver les charmes de la belle pour lui même et c'était jurer de tuer le vieil homme sur le champs si jamais il le surprenait en train de dévoyer la seule femme qu'il n'ai jamais aimé!

-Jeune maitre...

La voix douce et claire de la jeune fille le tira de ses réflexions.

-Oui Laticia?
-Je... je venais juste voir si vous aviez besoin d'aide... On m'a indiqué que je devais vous suivre jusqu'à la villa de votre père et...

Elle l'aimait elle aussi, il en était certain. Il passa une main dans sa chevelure d'or contempla un moment son visage radieux.

-C'est bon, va te préparé, je te rejoins en bas dans quelques minutes.

Il referma la porte et donna un violent coup de poing dans le mur à coté. C'était forcément un coup de son père! Il savait que si Laticia était envoyée là bas, il voudrait rester à ses cotés. Foutu fouine décatie!



Les trois transports chimères étaient alignés et prêts à partir. Seul manquait Marcus Dorphanus, le fils prodigue. L'inquisiteur commençait à s'impatienter, cela faisait plus de dix minute que tout le monde était là, sauf lui bien sur qui savait se faire désirer.

-A ce rythme là, mon plan de route sera caduc. Lança t il à l'attention de Decimus, le chef de la sécurité des Dorphanus.
-Le jeune maitre a toujours été... capricieux messire.
-Je vois ça... il aurait mérité une bonne correction quand il était petit ce gosse.
-Je ne vous permet pas de blasphémer! Le jeune maitre est d'ascendance divine, par la présente il a tous les pouvoirs!

L'inquisiteur sentit une pointe de haine dans ces propos. Il soupçonnait que le pauvre Decimus fut jadis forcé d'obéir aux quatre volontés d'un gamin en bas age, ce qui tenait de la torture psychologique pure.

-C'est vrai, veuillez me pardonner j'ai parfois tendance à oublier la particularité de votre monde...

Oui ce peuple croyais que ses dirigeants étaient des représentants divins de l'Empereur, et non ça ne dérangeait personne, pas tant qu'il fournissait de bons régiments de gardes impériaux et que leur dime était payée. Finalement, Marcus daigna se montrer, sortant équipé d'une armure de combat légère typique, c'est à dire avec un haut normal mais pour seule protection des jambes... une jupe... Le jeune homme avait au moins la décence de porter un pantalon par dessous, chose que ne faisait pas de nombreux soldats, notamment avec les armures plus lourdes. En tant qu'étranger, l'inquisiteur avait un mal fou à apprécier l'esthétique de ce monde.

-On a failli attendre sa seigneurie. Lança t il malicieusement. Devant le silence méprisant de l'intéressé, il enchaina. Veuillez pendre place dans la voiture numéro trois, avec les prétoriens. Je serai dans la seconde aux coté de votre mère et des domestique. La première transportera votre oncle et sa famille.

L'héritier prit place sans mot dire dans le véhicule indiqué. L'inquisiteur soupira, déjà que de laissé tombé la chasse aux hérétiques pour joué au gardien d'enfant gâté, si en plus celui ci faisait des histoires...

Le départ fut donné à l'heure prévue. Le convoi progressa sans problème dans la haute ruche. La destination était l'aéroport le plus proche où se trouvaient des Valkyries prêtent à emmener toute la famille sacrée en sécurité. Tout se passait comme prévu quand soudain, la radio grésilla. Un attenta avait eu lieu, l'aéroport était complètement paralysé. L'inquisiteur ordonna de bifurquer sur l'aéroport de la moyenne ruche. C'était risqué, la situation là bas n'était pas stable mais nul ne contesta cette décision.

Les immeubles de luxe laissèrent rapidement place aux constructions plus modestes. La présence militaire diminuait peu à peu en même temps que le convoi avançait dans les rues. Le regards des habitants se faisaient aussi de plus en plus menaçants. La tentions à l'intérieur des chimères était à son paroxysme. La plupart des passagers n'étaient jamais descendus aussi bas dans la ruche. Se mélanger à la plèbe était rarement bien bien vu chez la noblesse Concardienne.

Les rues étaient presque désertes, peu de gens osaient sortir de peur d'être la cible des insurgés ou des soldats, car les deux camps tiraient à vue. De ce conflit, la seule victime était le peuple. Marcus voulait en finir avec cette situation mais il avait l'impression que son père faisait exprès de l'empêcher d'agir pour que la guerre dure plus longtemps. Il se demandait souvent si lui seul avait la tête sur les épaules dans cette famille.

Soudain, le bruit assourdissant d'une explosion le sortit de sa torpeur. Il se risqua a sortir la tête par une écoutille et vit que le premier transport n'était plus qu'une épave fumante. Il venait de perdre cinq membre de sa famille en une seule roquette. Il identifia rapidement le responsable à la fenêtre d'un immeuble et tira une salve à l'aide de la mitrailleuse montée sur le véhicule. Une fois abattu, l'homme fut emporté par le poids de son arme et tomba sur le trottoir. Sans prévenir, la chimère accéléra et Marcus senti une main ferme le tirer vers le bas. Le commandant Decimus le plaqua contre son siège, lui intimant l'ordre de ne plus sortir hors du blindé.

Le convoi débarqua en trombe dans l'aéroport, brisant sans vergogne les barrières de sécurité. Les prétoriens se déployèrent dès l'arrêt des véhicules, sécurisant un petit périmètre autour d'eux. Ci fait, les femmes et les domestiques, ainsi que Marus furent autorisé à sortir. Tous se dirigèrent vers la plate forme d'embarquement. Les prétoriens formaient un cercle autour de la famille sacrée tandis que l'inquisiteur fermait la marche. Tout se passait bien pour l'instant, l'aéroport était désert. Trop désert pensa Marcus.

Et il avait raison, encore une fois. Dès que le groupe eut pénétré dans le hall, des insurgés surgirent de toute part. Ils avaient forcément été prévenus des projets d'évacuations, leur tactique était trop parfaite pour n'avoir été mise en place qu'à la vue du convoi. Quelqu'un parmi les domestiques avait du les prévenir. C'était la seule explication logique. Les fusils laser des prétoriens firent un carnage dans la première vague d'insurgés malgré leur course effrénée. Un homme particulièrement dérangé couru une grenade à la main vers eux. L'inquisiteur décapita promptement l'impudent puis attrapa la grenade au vol pour la lancer sur les poursuivants.

Au bout de quelques minutes de course, ils arrivèrent devant l'héliport ou les attendaient deux transport Valkyrie et les quelques gardes de sécurité qui ne s'étaient pas fait tuer.

-Votre grandeur! Dit l'un d'eux en s'adressant à Marcus. Ils vous ont piégés, ils savaient que vous veniez!
-Je sais, on peut évacuer d'ici?
-Oui, on a fait le plein, nous somme prêt à...

Un des deux appareil disparu en une gerbe de flammes. Nul n'avait vu d'où le tir venait, mais il était temps d'embarquer avant que le deuxième ne subisse le même sort.

-Vites, Madame, montez là dedans avec les domestiques et le seigneur Marcus. Je combattrais aux cotés de vos prétorien pour couvrir votre fuite. Lança l'inquisiteur.
-Non je reste, vous protégez ma famille.
-Mais jeune maitre... voulu intervenir Decimus.
-Non il a raison, il y a un traitre parmi nous, autant que je sois avec eux pour les protéger.
-Je proteste! Il suffit Decimus, c'est mon choix! Mère, partez en, vitesse. Inquisiteur, je vous confie ce que j'ai de plus précieux.
-Vous commencez à ressembler à un vrai chef seigneur. Bien, on part sans attendre. Tenez cinq heurex le temps que la Valkyrie fasse le chemin.


Une heure entière s'était écoulée. Tous les rapports indiquaient que le gros des forces rebelles convergeait vers l'aéroport. Les affrontements avec l'armée avaient tourné à guérilla urbaine. La défaite des dissidents ne faisait aucun doute, seulement, si ils arrivaient à prendre la vie de l'héritier du monde, cela pourrait exhorter de plus en plus de gens à la révolte en prouvant que la famille sacrée ne l'était pas. Le Hiérophante risquait ainsi de disparaître.

Marcus était assis sur le bitume de la plate-forme, encore une fois plongé dans ses réflexions. N'avait il pas été trop imprudent en restant ici? Après tout, le destin du monde pesait indirectement sur ses épaules. Pour la première fois de sa vie, il sentait qu'il avait fait une erreur en voulant se montrer chevaleresque, mais il avait eu l'accord de l'inquisiteur, un homme influent et probablement sage. C'était d'ailleurs aussi une première que quelqu'un le soutienne dans ses décisions. Il passa sa main dans ses cheveux blonds coupés court. Il faisait ça quand il était troublé.

Il observa un moment Decimus et ses hommes. Ils étaient tous là, presque au garde à vous, leurs loricas lourdes quelque peu amochés par l'échange de tir dans le hall. Ils demeuraient tous stoïques en toute circonstance. Ils se contentaient d'obéir aux ordres sans jamais décider de leurs actions. C'était peut être plus facile après tout. Ceux qui désiraient le pouvoir ne devaient surement pas savoir à quel point il est compliqué de décider. A la mort de son père, il aurait la charge d'un monde entier. Il se demandait comment il arriverait à gérer tout ça alors qu'il n'arrivait déjà pas à se gérer lui même.

-Ils arrivent.

Decimus venait de dire cela le plus calmement du monde alors qu'une horde de rebelles commençait à encercler leur position. Marcus épaula son fusil laser, prêt à tirer. L'héliport ne disposait que d'une entrée, une double porte vitrée coulissante que Decimus avait renforcée. Cela signifiait que les insurgés ne viendrait que par un endroit mais aussi que eux n'avaient pas de retraite possible. Pas tant que la Valkyrie ne serait pas revenue. Les prétoriens s'installèrent aux postes de tir qu'ils s'étaient improvisé et le massacre débuta.

Une heure durant, les vagues de la rébellion se brisaient contre les rocs qu'étaient les prétoriens. Des centaines de citoyens tombèrent sur les salves précises et létales des soldats. Pourtant, les cellules d'énergie finirent immanquablement par se vider. Le deuxième round de la bataille pouvait donc commencer. Les portes volèrent facilement en éclat et les prétoriens n'eurent d'autre choix que de se battre au corps à corps. Quelques rafales de laser ricochèrent sur leurs armures lourdes sont réels effets, leurs glaives par contre fauchèrent facilement toujours plus de vies. Malgré leur acharnement, certains d'entre eux tombaient sous les coups et les tirs sporadiques des assaillants.

Marcus quant à lui restait tétanisé. Jamais il n'avait vu de vrai combat, la seule personne qu'il avait tué était ce type tantôt. Là, la situation le dépassait. Un homme parvint à passer le cordon formé par les prétoriens et le chargea, seulement armé d'une barre de fer. Il ne savait pas quoi faire mais d'instinct, il pressa la détente de son pistolet, seule arme dont le chargeur était encore plein. Le rai écarlate perça le front de l'insurgé qui tomba aux pieds de Marcus, fauché dans son élan.

Tout un groupe avait réussi à passé, suite à la mort de plusieurs des soldats d'élite et ils étaient eux équipés d'armes à feu. Raffermissant sa prise sur son arme, Marcus se prépara pour son dernier baroud d'honneur quand soudain, une rafale de tirs abattit ses agresseurs. Le jeune homme leva les yeux au ciel et vit un vieux modèle de Valkyrie faire feu de ses Bolters lourds. L'aéronef se posa à peine, laissant le temps au futur Hiérophante de monter à son bord.

-Decimus, montez! Cria t il, espérant se faire entendre par dessus les hurlements.

Le commandant obéit sans se faire prier, peu désireux de connaître le même sort que la moitié de son escouade. Les cinq prétoriens restant commencèrent à reculer tout en tenant en respect le maximum d'insurgés. Un a un les prétoriens embarquèrent tandis que de nombreux impacts de tirs se faisaient entendre sur la carlingue de l'aéronef. Decimus fut le dernier à embarqué quand la Valkyrie s'éleva dans les cieux, loin du tumulte des combats.

-Decimus, tout va bien? Votre bras...
-Aucun problème jeune maitre, c'est mon bras gauche et je n'ai qu'une balle dedans, j'ai connu pire.


Le voyage dura des heures durant lesquelles personne n'osa parler. Tout le monde ici était à bout et à part Marcus, blessé. Heureusement, le transport disposait d'un nécessaire de premiers secours et surtout de cellules énergétiques pleines. Par précaution, chacun en enclencha une dans son arme. Marcus finit par s'endormir, exténué par les évènements, il ne se réveilla que plusieurs heures plus tard, quand le pilote annonça que la villa était en vue.

Le domaine Lutana était une ancienne ferme de campagne s'étendant sur plusieurs hectares de terrain. On y cultivait encore du blé, des légumes divers ainsi que de nombreuses variétés de fruits et ce à l'ancienne, avec le minimum de technologie. La villa en elle même était au centre de ces terres agricoles. C'était une maison de grande taille, construite en marbre blanc disposant de plusieurs annexes pour les invités et les domestiques ainsi que d'un temple privé. La Valkyrie se posa dans la cour, entre deux rangées de colonnes. L'autre appareil était à coté, Marcus fut surprit qu'il n'ai pas été envoyé le récupérer plus tôt. Sans doute leur pilote avait il averti la villa de son opération de sauvetage, après tout s'était crédible.

La situation se dégrada pourtant très rapidement quand un prétorien découvrit les corps des pilotes du premier appareil gisant dans leurs cockpits ensanglantés. Les soldats se mirent immédiatement en garde.
-Laticia! Hurla Marcus en se précipitant vers l'entrée de la villa.

Decimus tenta de l'arrêter, en vain, le jeune homme était déjà partit. Il ne mit pas longtemps à atteindre les portes, talonné par ses gardes. Il les ouvrit sans problème et découvrit là un bien triste spectacle. Le sol était jonché de cadavres. Marcus avança dans ce charnier, reconnaissant les visages de gens qu'il connaissait depuis sa plus tendre enfance, craignant de trouver celui de sa chère Laticia. Chaque marche du grand escalier qui lui faisait face était maculé de sang, de tripes et de viscères. Marcus crut voir un étrange symbole tracé avec tous ces fluides vitaux. Decimus lui examina les dépouilles. Il constata que beaucoup des gardes de sécurité avaient été tus à l'arme blanche tandis que servantes portaient des traces de brulure de laser. Qu'est ce qui avait bien put se passé ici se demanda t il?

Marcus errait à la recherche d'un signe de vie mais ne trouva que la mort. Soudain, au détour d'un couloir, une lame apparue devant son visage. Il hurla de toutes ses forces, rameutant ainsi ses gardes du corps. Qui pointèrent leurs armes sur l'intrus.

-Inquisiteur?
-Commandant... l'Empereur soit loué...

Les deux hommes rangèrent leurs armes.

-Que diable s'est il passé ici enfin? Demanda Decimus plein de rage.
-La... la folie et... le Chaos... Après avoir débarqué, les gardes nous on attaqués sans raison. J'ai réussi à défendre votre mère jeune homme mais... il y a eu beaucoup de pertes...
-La... Laticia.... elle va bien? Répondez moi!
-Oui, la servante est en sécurité. Elle vous attend au sous sol avec votre mère. Commandant, envoyés vos hommes fouiller les annexes, il reste peut être encore des traitres.

Sans attendre, Marcus courut dans le monte charge et pressa la rune qui le conduirait dans les caves. Decimus lui ordonna à deux de ses hommes de suivre les ordres de l'inquisiteur et de fouiller le domaine. Le reste de l'escouade allait explorer les étages. Une fois dans le hall d'entrée, quand le groupe fut scindé en deux, tout bascula à nouveau.

Dans un geste élégant et sur, la lame de l'inquisiteur décapita promptement un prétorien avant de pénétrer dans une faiblesse de l'armure de l'autre. En moins d'une seconde, Decimus venait de perdre deux de ses hommes. Il ne s'en rendit pas compte de suite, un peu hébété, il se retourna vers l'inquisiteur dont les vêtements blancs avaient viré à l'écarlate. D'un coup de pied, il fit lécher au commandant son fusil laser.

-Vous avez perdu l'esprit!? Hurla t il.
-En garde chien d'hérétique!
-Qu... quoi?
-Vous puez la corruption. Vous comptiez assassiner Dorphanus n'est ce pas? Traitre!

Decimus dégaina son glaive et se mit en position de combat.

-Comment osez vous insinuer cela?! Ma vie va à la famille sacrée!
-Je vois... Le Chaos est vraiment insidieux... Vous êtes un traitre en puissance Decimus, même si vous ne le savez pas. Pour votre bien comme pour celui de votre maitre, laissez moi vous achever.

Pour toute réponse, Decimus lança une série de coup en direction de l'inquisiteur. Celui ci les esquiva dans difficulté et parvint à riposter, atteignant son adversaire au torse. Le sabre crissa contre l'armure et Decimus en profita pour envoyer un coup de genoux dans l'abdomen de celui qu'il considérait comme un traitre. L'inquisiteur encaissa le choc mais fut suffisamment désorienté pour que Decimus lui assène un nouveau coup de poing ganté. L'homme en blanc fut projeté contre le corps d'une femme. Le prétorien s'apprêtait à l'achever mais il parvint à bloquer le glaive de son sabre puis à le frapper au visage de sa main libre.

L'inquisiteur se releva tant bien que mal et se remit en garde, de même que son adversaire.

-Porter atteinte à la vie qu'un membre de l'inquisition est un crime en soit. Niez vous toujours votre félonie?
-Bien sur! Je serais fidèle jusqu'à la mort! Vous êtes le traitre chien!
-Regardez ces hommes que j'ai tué, ils pensaient comme vous, pourtant ils ont froidement exécuté toutes les domestiques. Telle est la nature perverse du Chaos. Vous pensez faire le bien alors que vous avez déjà sombré.
-Non je...

L'inquisiteur profita su moment de ce moment d'hésitation pour revenir à la charge, enchainant tailles et estocades sans répit. Decimus, plus lent à cause de son armure, avait du mal à tout parer. De plus en plus de rayures apparaissaient à la surface de son plastron. A chaque attaque, l'inquisiteur se faisait plus précis, approchant dans dangereusement des faiblesses de sa cuirasse. Les deux lames s'entrechoquèrent une nouvelle fois dans une gerbe d'étincelle. L'inquisiteur enchaina rapidement avec une attaque circulaire que Decimus dut parer de son bras gauche. Le sabre de pénétra pas la protection mais l'impact provoqua un gémissement de douleur au prétorien. L'inquisiteur remarqua de suite cette faiblesse. Il multiplia les les piques en direction de cette blessures, enfonçant son adversaire dans ses derniers retranchement.

Decimus se sentait vaciller, il devait se battre pour son maitre! Mais... et si l'inquisiteur avait raison?Il ne connaissait rien de ce qu'il appelait Chaos, peut être avait il déjà sombré, peut être allait il tué son jeune maitre? Il contre attaqua tant bien que mal, ses coups étaient tous précis, mais l'autre était un sacré bon duelliste, rapide comme personne et surtout agile. Ce combat semblait perdu d'avance. Decimus ne faisait que reculer depuis un moment, et finit par se retrouver acculé contre un mur. Le sabre de l'inquisiteur visa sa tête mais il parvint à dévier la lame au dernier moment. Il donna un nouveau coup de pied à son apposant qui l'évita d'un bond en arrière. Il voulu enchainer quand il fut assailli d'une violent douleur à l'épaule gauche. Un couteau de lancer s'était fiché entre les jointures de son armure. La douleur le fait vacillé, suffisamment pour que son adversaire ne lui tranche le bras entier.

Decimus tomba à genoux, laissant son arme au sol.

-Une dernière parole hérétique?
-Protégez le jeune maitre... par pitié.
-Bien sur, cela a toujours été mon intention.

L'instant d'après, la tète du commandant Antonius Decimus tomba sur le marbre de la villa, rejoignant des dizaines d'autre cadavres.

Par un cruel coup du sort, les deux prétoriens restant n'arrivèrent qu'après la bataille. Sans réfléchir ils pointèrent leurs armes sur l'inquisiteur. Plusieurs salves de laser fusèrent dans le hall. Quand le calme revint, les deux soldats s'effondrèrent leur tour, les yeux fixant les cadavres désarticulés de leurs camarades qui leurs avaient tiré dessus. D'une simple commande de son esprit, l'inquisiteur rompit les fils qui animaient ses marionnettes et se dirigea vers les sous sols.

Il faisait sombre. L'air y était oppressant, si oppressant qu'il avait l'impression que son crane était sur le point d'exploser. Pourquoi n'y avait il aucune lumière? Il appela sa mère ainsi que Laticia, mais aucune ne répondit. Soudain, il trébucha sur quelque chose. Se relevant sans peine, il se retourna et vit... un nouveau cadavre, celui de sa mère. Ses nerfs lâchèrent et le jeune homme éclata en sanglots. Un insurgé devait avoir pénétré le complexe sous terrain, Laticia était probablement mort elle aussi. Des bruits de pas se firent entendre. C'est un Marcus plus enragé que jamais qui dégaina son pistolet laser pour le pointer dans la direction des sons.

-Montrez vous!
-Marcus?

La voix était douce et mélodieuse.

-Laticia? Laticia!

Il s'élança vers elle et l'enlaça avant de se rendre compte qu'elle était complètement nue.

-Laticia que s'est il passé? Que t'ont t ils fait?
-Mas rien Marcus. Plus important... Je t'aime Marcus, embrasse moi, sers moi fort contre toi!
-Hein? La... Laticia? Tu vas bien?

Il avait rêvé toute sa vie d'entendre ces mots, mais quelque chose clochait, elle n'était pas dans son état normal.

-Vous comptez la laissé se languir longtemps jeune homme?

La voix doucereuse et malicieuse de l'inquisiteur résonna dans la cave.

-Que lui avez vous fait enfoiré!
-Je lui ai juste raconté la vérité sur sa vie. Sur votre vie. Bien sur, ce fut un choc pour elle, elle ne l'a pas supporté. Après cela, il fut aisé pour moi de la mette dans un état second. Telle que vous la voyez, la pauvre petite est complètement perdue.
-Monstre je vais vous tuer!
-Ne voudriez vous pas connaître cette vérité avant monseigneur?
-Quelle vérité?
-Et bien... Sur le lien de fraternité qui vous unis cette jeune femme.

Marcus baissa son arme, dépité.

-Qu... Quoi?
-Laissez moi vous raconter une histoire. Il y a vingt quatre ans de cela, dame Marcia votre mère mit au monde des jumeaux. Un garçon et une fille. Seulement, la tradition veut que la famille sacrée n'ai qu'un seul enfant ainé par génération. Votre père ne pouvant se résigné à tuer votre sœur, il préféra la faire adopter par une de ses plus fidèle domestique, non sans lui avoir implanter un appareil dans le cerveau. Car voyez vous, il se trouve que vous et cette fille êtes deux puissant psykers. Sans ces dispositif, vous auriez été rapidement enlevé par les vaisseaux noirs de l'inquisition. Cette douleur dans votre tête que vous avez ressentit n'était qu'une impulsion électromagnétique destinée à vous libérer de votre prison psychique. Des questions?

Marcus resta interdis un moment, Laticia accrochée à lui.

-C'est... C'est impossible... vous mentez... bégaya t il.
-J'ai bien peur que non, ne sentez vous pas le Warp affluer dans votre tête? Laissez vous allé Marcus, regardez là, elle vous veut, vous la désirez aussi. Pour une fois, faite ce que vos désirs vous dictent, embrassez là elle est à vous. Libérez vous du carcan de votre père, vivez pour vous et non pour lui. Marcus!
-Mais... C'est ma sœur...
-Oh, vous me croyez maintenant?
-Non je... je...
-Marcus mon amour, embrasse moi!

La volonté du jeune homme se perdit dans le regard d'azur de la fille. Leurs lèvres ne tardèrent pas à se rencontrer en un baisé langoureux. Le baisé fit place à des caresses de plus en plus osées. Leurs deux corps brulant tombèrent au sol tandis qu'une rune impie se dessinait sous eux. Leur étreinte semblait infinie. La rune luisait de plus en plus tandis que dans qu'ils ne le remarquent, les corps des deux jeunes gens se calcifiaient . En quelques minutes, leurs corps nus furent piégés en un amour infini, transformés en une statue de pierre blanche à jamais.

L'inquisiteur sentait la puissance de l'artefact qu'il venait de créer. La Warp se déchainait autour de lui, créant des vents surnaturels. En un claquement de doigt, il fit voler le sang d'un cadavre proche et l'apposa en signes cabalistiques sur la pierre. La présence du Warp faiblit avant de disparaître au son d'un galdr de confinement. Il fit sortir sa création de la villa et la traina mentalement jusqu'à la Valkyrie dont le pilote descendit de son cockpit.

-Alors boss,tout s'est bien passé?
-Plus que bien même.
-Notre commanditaire veut vous parler, Tenez, voilà la radio.
-Ici Minos Valneth, seigneur Cerevus c'est bien ça?

Le son grésilla un peu avant de laissé place à une voix.

-Minos, vous sous êtes occupé de votre tache?
-Bien sur, l'artefact est en partance pour la ruche primaris. Les démons la ravageront ce qui fera de facto de vous le gouverneur planétaire.
-Hiérophante Minos.
-Oui Hiérophante, j'ai tendance à oublié... Pensez à contacté l'inquisition, ça serait bête qu'ils arrivent trop tard et que le monde soit condamner. Ah et je souhaite remercier vos oracles pur leur précision, ainsi que vos gens qui ont exhortés la population à la révolte. Sans eux, rien de cela n'aurait été possible. Au plaisir de retravailler avec vous seigneur.
-Ne vous méprenez pas, je hais le Chaos, je hais les hérétiques tel que vous! Seulement... vous m'étiez nécessaire...
-Mais je n'en doute pas monseigneur, veillez tout de même à vous aquité de votre part du marché.

Pour toute réponse,; il n'eut qu'un grognement.

-Tout le plaisir était pour moi. Dit il malicieusement avant de couper la radio.
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Voilà, textes postés.

Le premier que j'ai posté a un gros bug de mise en page que j'ai essayé de corriger sans refaire tout le texte ...
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Jarlaxle
Bregan d'Aerthe.
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 18:28

y a un bug de mise en page sur le premier texte -_-
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Shas_O_Gollum

Shas_O_Gollum


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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 19:51

Mierde, je me suis loupé.
Bref, j'ai terminé mon texte à 22h05 hier, alors que la connexion Internet est coupée à 22h00 histoire qu'o dégage de la salle info (je suis interne).
Du coup, j'ai fini, et je t'envoie mon texte sur-le-champ, s'il n'est pas encore trop tard.
Sinon, tant pis pour ma gueule.
Encore désolé.
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Milleuros
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 22:01

Ysmir a écrit:
y a un bug de mise en page sur le premier texte -_-


Je sais, j'ai essayé de le corriger sans avoir à refaire tout le texte ... sans succès. Je vais voir ce que je peux encore essayer


Je publie le texte de Golloum
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Milleuros
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Jan 2011 - 22:02

Le col de Fimbul


De la neige. Et des montagnes. À perte de vue. Seeh baissa ses jumelles, et rajusta le col de son manteau de fourrure pour se protéger de l’air froid qui lui mordait les joues. Un cahot du Salamander faillit le faire tomber de son siège, mais il se cramponna de plus belle. À côté de lui, dans la nacelle sur le toit du véhicule, Loan vérifiait une fois de plus que l’autocanon massif n’était pas en train de geler. Elle se retourna vers lui.
« Toujours rien en vue ?
_ Si. De la neige. »
Elle grimaça.
« Je me demande pourquoi je pose la question…
_ Si t’en as vraiment marre, demande à Xuo de te remplacer.
_ Bah, ça fait même pas une heure qu’on a déjà échangé, je peux quand même tenir un peu plus que ça.
_ Comme tu veux. »
Seeh soupira. Au bout de quatre jours de trajet sans incident notable, la conversation commençait à s’épuiser… Il se retourna. Les deux hommes sur le Salamander de tête scrutaient les alentours avec attention, tandis que les occupants du char sur le flanc droit paraissaient simplement transis de froid. Le tank d’arrière-garde était trop loin derrière eux pour que Seeh puisse distinguer à l’œil nu les deux Gardes dans la nacelle.
« Combien de temps avant l’étape de ce soir ?
_ Trois ou quatre heures, sans doute pas plus. »
Le Garde, décidé à prendre son mal en patience, resserra sa capuche sur ses oreilles, reprit ses jumelles et recommença à observer les crêtes couvertes de neige. Toujours désertes.


La faim le réveilla. Il ouvrit lentement les paupières et s’étira. Le vent glacial s’engouffrait dans la caverne avec fracas, mais le froid ne le dérangeait pas. Il renifla plusieurs fois, mais ne perçut que l’odeur de la carcasse de sa mère qui pourrissait au fond de la grotte. Il se leva, s’approcha du cadavre, et en arracha un morceau de chair. La viande avariée, morte depuis trop longtemps, laissa un goût atroce dans sa gueule. Cela ne pouvait durer. Il lui faudrait chasser, aujourd’hui. Et s’il ne trouvait aucun gibier, il devrait changer de tanière.
Il était né dans cette caverne, au milieu de ce désert de neige et de roche. Il était l’aîné d’une portée de cinq, enfantée par une femelle fatiguée venue se réfugier dans ce lieu isolé. L’absence de nourriture l’avait forcé à tuer ses frères et sœurs et à se repaître de leur chair. Il avait fini par dévorer sa mère, qui n’avait pu lutter contre sa vigueur juvénile. Mais à présent, la viande était gâtée, la faim le torturait, et il lui fallait partir.
Il s’avança à l’entrée de son refuge, balayée par des rafales violentes. Au-delà, dans le froid et la neige, une proie l’attendait. Son hurlement se perdit dans le bruit du vent, et il s’élança au-dehors.


« Messieurs, nous devrions atteindre Cemilian dans trois jours. Nous avons toujours deux jours d’avance sur le régiment. Pour l’instant, nous sommes donc dans les temps. »
Le major Leir s’interrompit quelques instants pour observer ses trois interlocuteurs, les capitaines des autres chars du groupe de reconnaissance Hierophant. Puis il reprit : « Nous arriverons demain au niveau du col de Fimbul. Ce passage sera sans doute le plus délicat que nous ayons à franchir, mais après cela, la route sera beaucoup plus praticable. À présent, je veux entendre vos rapports pour aujourd’hui.
_ Pour Hierophant 2, la voie a été convenable pendant à peu près toute la journée. Une colonne de blindés ne devrait pas avoir de difficultés pour passer.
_ Sur le flanc droit, il y a eu des effondrements en plusieurs points, la route est rétrécie. La colonne devra sans doute ralentir pour passer sans danger. À part ça, aucun problème majeur.
_ On a eu des avaries sur Hierophant 4. Une des chenilles a été endommagée par le gel la nuit dernière. Il nous a fallu un bon quart d’heure pour la réparer. Il faut prévenir le convoi de prendre le plus grand soin de leurs véhicules.
_ Ce sera fait, Pryn. »
Le 19ème régiment de Chiira ainsi que deux autres corps de la Garde avaient débarqué trois semaines plus tôt à Poldaris, la plus grande ville de la planète Lascia, au climat glacial. Ils devaient rejoindre la métropole de Cemilian, menacée par une horde d’Orks en provenance du Sud. Lascia, riche en hydrocarbures, était sillonnée par de nombreux pipe-lines, et la plupart d’entre eux rejoignaient Cemilian. Si la ville venait à tomber, les réserves de carburant du secteur entier en pâtiraient.
Seulement, la route principale entre Poldaris et Cemilian contournait un imposant massif montagneux, et l’emprunter prendrait deux à trois semaines. Le temps que les régiments de la Garde atteignent Cemilian, la ville serait déjà rasée depuis longtemps. Une autre option était de traverser le massif par le col de Fimbul, en suivant une vieille route commerciale abandonnée une vingtaine d’années plus tôt. Le trajet ne prendrait pas beaucoup plus d’une semaine, mais serait sans doute plus périlleux. Cependant, le choix était restreint.
Le 19ème Chiiran avait envoyé les quatre Salamanders du groupe Hierophant au-devant du convoi qui devait transporter les Gardes, afin de vérifier l’état de la route et de repérer les menaces potentielles. Ils avaient accompli plus de la moitié du trajet, et approchaient du col de Fimbul. Leir était impatient que la mission se termine, car le climat glacial et l’absence de tout signe de vie dans ces montagnes n’était pas pour le rassurer, et affectait le moral de tout le groupe.
Il referma le carnet qui lui servait à noter les informations à transmettre au convoi, et fit signe à un de ses hommes, qui apporta une marmite bien remplie.
« À présent, messieurs, à table. »


Une odeur. Une piste. Quelque chose était passé ici, il n’y avait pas longtemps. Quelque chose qui ne devait pas être très loin. La faim lui tenaillait l’estomac, et aiguisait ses sens. Il avait senti quelque chose. Un relent âcre qui agressait son flair. Et aussi quelque chose de plus ténu, une odeur plus fine, plus… vivante. L’odeur de la chair. Il montra les crocs. Cette fois, il tenait une proie.


Xuo leva les yeux de sa gamelle. Son air désespéré fit éclater Loan de rire. Avec Seeh et Vidh, le pilote du char, il mangeaient leur ration du soir à l’intérieur du Salamander.
« Pourquoi tu ris ? Je trouve pas ça drôle. C’est même carrément déprimant.
_ D’accord, c’est dégueulasse, mais au moins c’est chaud, non ? On a même plutôt de la chance d’avoir à bouffer dans ce désert de merde…
_ Allez, finis ta soupe, Xuo, continua Vidh. T’auras peut-être du dessert…
_ Du dessert ? »
Vidh sourit et glissa la main dans une poche intérieure de son uniforme. Il en sortit une enveloppe de cuir, qu’il ouvrit lentement, comme un prestidigitateur s’apprêtant à exécuter son tour.
« Des cigalhos ?
_ Ouais m’dame ! Quatre délicieux cigalhos achetés une petite fortune à un escroc de Poldaris. Mais je m’en fous, c’était pas mon argent. Non, je n’entrerai pas dans les détails. Vous en voulez ?
_ Et le capitaine ?
_ Il mange avec les autres chefs de char, je te parie qu’ils en ont aussi, et de meilleure qualité. Bon, vous êtes partants ?
_ Et comment !
_ Pas moi, merci. Fumer, ça a jamais été mon truc.
_ Comme tu voudras, Seeh. Bon, on va sortir, histoire de pas enfumer l’habitacle… »
Loan ouvrit l’écoutille, et sortit sur le toit, dans la nuit glaciale. Elle sauta à bas du tank, suivie par Vidh et Xuo.
« Alors, t’as fini ta soupe, finalement ?
_ Oh, ta gueule… File m’en un, plutôt.
_ Tiens. Et voilà du feu.
_ Eh, vous faites quoi, là ? »
Perché sur un autre des Salamanders, une silhouette se découpait dans la lumière des deux lunes. Il descendit de son char, et s’avança vers eux. Vidh reconnut le canonnier de Hierophant 4.
« Salut, Helman. T’es de garde ?
_ Non, je bronze, imbécile. Qu’est-ce que vous foutez, les gars ?
_ Ça te dit, un cigalho ? »
Le Garde haussa les sourcils, jeta un coup d’œil derrière lui, puis se retourna vers Vidh avec un sourire.
« Allez, envoie, je dirai rien. De toute façon, je rentre dans un quart d’heure, le capitaine a pas envie que je gèle sur place. »
Vidh lui tendit le dernier cigalho et le briquet. Helman l’alluma, en tira quelques bouffées. Il rendit le briquet au pilote, le remerciant d’un hochement de tête, puis remonta à son poste d’observation.
« Ah, qu’est-ce que c’est bon ! s’exclama Loan.
_ Y a pas à dire, j’ai vraiment fait une bonne affaire… Bon, je vous raconte. J’étais dans les bas quartiers de Poldaris pendant une permission, et… »


Il se tapit derrière un rocher. Il savait qu’il n’était plus très loin, l’odeur de sa proie était parfaitement détectable, à présent, et il ne voulait pas être vu. Pas maintenant. D’autant plus qu’elle n’était pas seule. Plusieurs effluves se mêlaient, celles d’êtres différents. Plus de viande. Sa faim serait bientôt apaisée. Mais un autre parfum s’était ajouté à l’éventail de sensations qu’il percevait. Un parfum exotique, entêtant. Intrigué, il contourna l’éperon rocheux qui l’abritait, et il vit.
À une centaine de mètres en contrebas, au pied de la falaise, plusieurs créatures se tenaient devant un étrange groupe de rochers. Les êtres étaient recouverts d’un même pelage grisâtre, qui s’estompait au niveau de leur museau et de leurs yeux. Ils émettaient des sons incongrus, mais ne semblaient pas l’avoir remarqué. Il recula derrière le rocher, à l’abri des regards.
La traque était finie. C’était le moment de la mise à mort. Il devait appeler ses frères, qui viendraient encercler ses proies avant qu’il n’entame le carnage. C’était du moins ce que lui dictait son instinct. Mais lui, le premier-né, n’avait plus de frère ni de sœur pour l’aider à chasser, ni même une mère pour le guider. Il était le premier, et l’unique. Il devrait tuer seul.
Un bruit l’alerta. Avait-il été aperçu ? Il sortit à nouveau de son abri, prêt à bondir, mais il ne vit rien. Les créatures avaient disparu, seul restait le tas de rochers insolite. Agacé, il renifla plusieurs fois, mais ne perçut que des effluves lointains, étouffés. Il grogna, et fit volte-face, cherchant un refuge où finir la nuit.


La route montait de plus en plus. Seeh, assis à l’intérieur de Hierophant 2, entendait le moteur du Salamander monter en régime pour venir à bout de la côte, qui s’accentuait lentement. Depuis qu’ils étaient partis le matin même, et au fur et à mesure qu’ils s’approchaient du col, la route était moins régulière, plus étroite, et souvent endommagée par les intempéries. Sans doute que la colonne qu’ils précédaient pourrait-elle l’emprunter, mais au prix d’un ralentissement considérable. Il faudrait faire avec.
Un soubresaut particulièrement violent agita le véhicule et jeta Seeh à bas de son siège. Il poussa un grognement de douleur, auquel Vidh répondit par un « Excuse ! » amusé. Le capitaine Wahn, assis en face du poste de communications, lui tendit la main pour l’aider à se relever, tout en s’appuyant à la cloison pour ne pas tomber. Seeh se remit debout et remercia son supérieur d’un hochement de tête. Il était sous ses ordres depuis peu de temps, mais le trouvait plutôt sympathique malgré son caractère taciturne. Le capitaine parlait surtout pour donner ses ordres, mais il savait parfois être d’une compagnie agréable. Il était sans doute trop tôt pour se faire une réelle opinion à son sujet, songea Seeh avant de se diriger vers l’échelle qui conduisait à l’écoutille.
Dans la nacelle du Salamander, Xuo et Loan, visiblement frigorifiés, observaient avec appréhension la route qui s’étendait devant eux et montait jusqu’au col de Fimbul, encore hors de vue.
« Rien de cassé, ici ?
_ Pas encore, mais dis à Vidh de faire attention s’il veut pas nous tuer…
_ Tu veux descendre, Loan ? Je te remplace.
_ Merci, je commence à ne plus sentir mes doigts. À tout à l’heure, les gars. »
La jeune femme ouvrit l’écoutille et se glissa à l’intérieur du tank. Xuo grimaça : « C’est jamais à moi qu’on propose de rentrer au chaud…
_ Tu pourrais pas arrêter de te plaindre ? Juste pour trois petits jours… »
Seeh, exaspéré, se détourna de son camarade et lança un regard vers Hierophant 4. Le char d’arrière-garde était encore un peu à la traîne. Sans doute le pilote conduisait-il plus prudemment, à cause de la chenille endommagée, songea Seeh. Il fallait espérer que cela ne les ralentirait pas trop. Il haussa les épaules. Et Hierophant 4 fut brutalement projeté hors de la route.
« Putain, c’était quoi, ça ?! » Son exclamation de stupeur fut reprise par les occupants du char 3, sur le flanc droit. « Attaque ! Hierophant 4 est attaqué, demi-tour ! » Xuo se retourna brusquement.
Derrière eux, le tank de queue était coincé entre les rochers qui bordaient la route et une bête massive à la fourrure grisâtre, qui ne devait pas être beaucoup plus petite qu’un Salamander. La créature labourait le blindage latéral du char de ses griffes démesurées, en feulant de rage. L’un des deux artilleurs avait été violemment projeté hors du tank lors du choc avec la bête, et avait été broyé entre le Salamander et la roche. Le second, Helman, sonné par la collision, ne s’était pas encore relevé.
L’alerte avait été relayée aux pilotes de Hierophant 1, 2 et 3, qui exécutèrent des demi-tours impressionnants au vu de l’étroitesse de la route. Sur la fréquence commune, Seeh entendit la voix du major Leir. « À tous les artilleurs, abattez cette chose !! » Il détacha ses yeux du monstre et se tourna vers l’autocanon, mais Xuo avait déjà agrippé les deux poignées et faisait feu, les yeux écarquillés, imités par les artilleurs des deux autres tanks, qui se rapprochaient du char attaqué.
Mais la créature avait déjà bondi sur le toit de Hierophant 4, faisant gémir le métal. Avant que Helman ne puisse épauler son arme, qu’il avait réussi à empoigner, la bête lui arracha la tête d’un revers de son énorme patte. Elle déchira le cadavre de ses crocs, affamée. Un tir d’autocanon lui toucha l’épaule, la projetant derrière le Salamander endommagé.
« Je l’ai eu ! » cria le canonnier du char de tête. Un rugissement terrifiant le détrompa.
« Cette saloperie se planque derrière le tank ! Il faut que Pryn et son pilote sortent de là ! »
Mais Hierophant 4 n’avait pas dit son dernier mot. Le moteur du char rugit, et le véhicule bondit en avant, se détachant des rochers souillés par le cadavre de son artilleur. Mais derrière lui, la bête n’était plus là. Seule restait une flaque de sang, et des empreintes qui menaient…
« Dans les rochers ! Attention ! »
Le char fut percuté une seconde fois et exécuta un tonneau avant de s’écraser sur la barrière rocheuse de l’autre côté de la route. Un éperon de pierre éventra le dessous du tank, qui explosa sur le coup. Xuo et Seeh se protégèrent le visage de leur bras. Quand ils regardèrent à nouveau, seule restait la carcasse calcinée de Hierophant 4. La bête avait filé, encore une fois.
« On évacue ! cria Leir sur la fréquence commune. On revient à notre bivouac de cette nuit ! On évacue avant que ce monstre revienne ! »
Les trois Salamanders dévalèrent la pente en trombe, passant à côté du char détruit. Seeh ne put détacher son regard des débris carbonisés avant qu’ils soient hors de vue.


La chair de celui qu’il avait dévoré était savoureuse. Mais il avait encore faim, et il y en avait d’autres. Il fallait qu’il y retourne. Mais les choses lui avaient fait mal. Les grosses choses qui bougeaient vite, avec un bruit assourdissant et cette odeur âcre qu’il avait déjà sentie. Ce qu’il avait pris pour des rochers la nuit précédente, ce qui l’avait réveillé à l’aube avec des rugissements étranges.
Il avait retrouvé les créatures et leurs objets bruyants, et avait bondi, sans réfléchir, aveuglé par la faim et la soif de sang. Maintenant, avec son épaule blessée, il comprenait qu’il aurait dû être plus patient. La terreur que lui avait inspiré l’énorme explosion, aveuglante et assourdissante, l’avait fait détaler le plus vite possible, et l’avait rendu méfiant envers ces choses qui n’étaient pas des rochers. Mais à présent, il savait qu’il était capable de leur faire du mal.
Il savait que la faim le ferait revenir vers ces êtres. Mais cette fois, il serait prêt.


« On aurait dû repartir vers le col.
_ Dis pas n’importe quoi, Xuo, rétorqua Seeh, on est même pas sûrs que la route soit praticable, la bête aurait pu nous rattraper à n’importe quel moment.
_ Peut-être. Ou peut-être pas. Mais ici, on a vu des traces en revenant. Elle est déjà venue ici, et elle nous suivait depuis ce matin. Je dis qu’on est pas en sûreté ici.
_ Bah, c’est un animal stupide, tu penses vraiment qu’il reviendra nous chercher ici ? » Xuo lança à Seeh un regard effrayé, les yeux pleins d’angoisse.
« Je suis pas sûr que ce soit une bête stupide. J’ai déjà vu des animaux, des prédateurs, mais peu d’entre eux agissaient comme lui…
_ Qu’est-ce que tu veux dire ? »
Mais Xuo ne répondit pas, les yeux toujours fixés dans ceux de Seeh. Puis il baissa la tête.
« Je vais rentrer. Loan me remplacera. »
Seeh ne dit rien. Il repensa aux paroles de Xuo, pendant que l’autre ouvrait l’écoutille. Il se rappela la bête, son apparence de loup géant, ou plutôt de félin monstrueux, sa musculature impressionnante, ses griffes qui avaient réussi à lacérer le blindage d’un char, même aussi léger qu’un Salamander. Mais aussi la manière dont elle était apparue, puis sa disparition subite. C’était un fantôme. Un fantôme presque aussi gros qu’un tank, et capable d’en retourner un en se jetant dessus. Et même s’il n’était pas aussi intelligent que semblait le croire Xuo, il semblait suffisamment affamé pour traquer la moindre proie qui s’aventurait dans ce désert de glace et de roche. Et leur groupe était loin d’être une petite proie.
Le Garde frissonna, transi de froid, pendant que Loan montait le rejoindre.
« Fait chier, pesta la jeune femme.
_ Quoi ?
_ Être obligé d’être aux postes de combat alors qu’on est à l’arrêt. On se les pèle ici. Si cette saloperie de bestiole se pointe, je lui fais passer un sale quart d’heure.
_ Ou plutôt un délicieux quatre-heures.
_ Ha, ha, grimaça Loan. Hilarant, vraiment.
_ Mais plutôt réaliste. T’as vu en combien de temps elle a avalé Helman ? Tu ne serais qu’un amuse-gueule. Le major Leir, avec sa bedaine, voilà qui ferait un casse-croute digne de ce nom.
_ Arrête.
_ Quoi ? Si on peut même pas…
_ Non, tais-toi. Je crois que j’ai vu quelque chose. Là-bas, vers la crête. »
Elle lui arracha ses jumelles des mains et observa le sommet d’une barre rocheuse qui s’étirait à quelques centaines de mètres. Elle hoqueta de stupeur.
« Quoi ? Qu’est-ce que tu vois ?
_ Il est là, ce salopard. Il est sur la crête, il nous regarde. Il se cache même pas. »
À travers les jumelles, elle voyait l’horrible gueule grimaçante de l’animal. Il la voyait, lui aussi. Elle eut presque l’impression de voir une lueur de cruauté éclairer ses yeux vitreux de félin, avant qu’il ne pousse un feulement qui résonna jusqu’à leur bivouac. Puis il disparut hors de sa vue.


Ils avaient peur. Il le sentait dans leur odeur, portée jusqu’à lui par les rafales de vent qui balayaient la cuvette où ils s’étaient réfugiés. Cette nuit, il chasserait.


« Major, les hommes sont terrifiés.
_ Et ils ont bien raison. Espérons que ça les fasse se battre avec plus d’ardeur.
_ Ne pouvons-nous pas partir, et…
_ Non. Devant nous, c’est le col de Fimbul, et tenter de passer le col alors que cette saloperie nous suit revient à un suicide collectif. Nous ne pouvons pas non plus nous permettre de faire demi-tour. Les Orks ne nous attendrons pas, eux. Nous savons que la bête va revenir. Alors attendons-la de pied ferme.
_ Et si elle ne revient pas ?
_ C’est qu’elle aura trouvé quelque chose d’autre à manger. Ou qu’elle sera morte de faim.
_ Et… S’il y en a d’autres ? »
Un silence lourd. Le major soupire, le visage sombre.
« Alors priez l’Empereur, pour nous et pour Cemilian. Si d’autres de ces créatures peuplent la montagne, le convoi ne passera jamais. »


La nuit tombait lentement. Il attendait dans l’ombre.


« Je vais devenir dingue.
_ Tu ES dingue, Xuo.
_ Cette attente, continua le Garde en ignorant la remarque de sa camarade. C’est insupportable. Le soleil a disparu depuis une heure derrière ces putains de montagnes, et c’est même pas encore la nuit… C’est le jour sans le soleil… Je déteste ça.
_ Reste concentré.
_ Bah, je m’en fous, c’est toi qui as les jumelles. Moi je me contente de canarder la bestiole avec mon gros canon. Heureusement que j’ai mon gros canon, sinon j’aurais déjà pété un plomb depuis longtemps. »
Loan leva les yeux au ciel. L’écoutille s’ouvrit en grinçant. Seeh s’extirpa de l’ouverture, tenant à la main un fusil à pompe massif. Il lança un regard à Xuo, toujours cramponné aux poignées de l’autocanon, puis s’assit sur la banquette.
« Prêts pour une nuit blanche ?
_ Non. Je veux dormir.
_ Trop tard, Xuo. » Seeh cala son dos contre le rebord de la nacelle et arma son fusil.
Une demi-heure s’écoula, sans un mot. La nuit arrivait peu à peu, l’air était de plus en plus glacial. Heureusement, le vent était retombé. Les ténèbres envahirent peu à peu la cuvette. Les phares des Salamanders s’allumèrent les uns après les autres.
« J’ai sommeil, » se plaignit Xuo, rompant le silence pesant. « Et ça fait que j’ai encore plus froid. »
Seeh inspira profondément, et changea de position. Il commençait à avoir mal au dos. Ça, le froid, la fatigue, l’obscurité, et l’angoisse qui montait en permanence… L’attente était insupportable. Il jeta un nouveau regard aux alentours. Les trois chars étaient disposés dos à la falaise, en éventail, Hierophant 1 au milieu. La lueur des phares donnait au Garde Impérial l’impression qu’ils étaient des naufragés sur un îlot de lumière vacillante au milieu d’un océan de noirceur. À côté de lui, Loan avait abandonné ses jumelles et serrait contre elle son fusil laser. Xuo marmonnait, secouant la tête comme un dégénéré. Seeh était un peu inquiet pour lui, mais il savait qu’on pouvait lui faire confiance pour canarder sans retenue au moindre mouvement suspect. Et il visait bien.
Un autre quart d’heure s’écoula. La nuit était tombée pour de bon, à présent. Seeh se tourna vers sa camarade.
« Tu penses que… »
Sa phrase resta en suspens. Il observa, bouche bée, la bête tomber du ciel. Il ne retrouva l’usage de la parole que lorsque la bête toucha terre dans la lueur des phares de Hierophant 2, amortissant sa chute par une roulade impressionnante pour une créature de sa taille.
« Làààà !! Elle a sauté de la falaise ! » Il n’avait pas fini de hurler son avertissement que déjà Xuo crispait ses mains sur la commande de l’autocanon, faisant résonner le tempo si caractéristique de l’arme. La bête feula, puis sauta de côté, évitant une salve meurtrière. Des cris d’alarme montaient des deux autres chars. Xuo tenta d’ajuster la visée de l’arme lourde, mais la créature bondit vers le toit du char. Seeh et Loan se baissèrent, dans l’espoir vain d’échapper aux griffes monumentales. Mais un démarrage brutal fit bondir le char en avant, déjouant la tentative de la bête, qui retomba derrière le char. Elle se retourna pour le poursuivre, mais une décharge du fusil à pompe de Seeh toucha son épaule blessée. Elle hurla à nouveau, puis disparut hors du faisceau des phares arrière. Vidh freina brusquement, et Seeh dut se cramponner pour rester debout.
Les chars commençaient à manœuvrer pour faire face au monstre, mais il avait disparu dans les ténèbres. Seeh commençait à paniquer. Ils n’avaient pas surveillé la falaise, pensant qu’il était impossible de descendre par cette paroi. Mais la bête avait sauté, et survécu. Et maintenant ils allaient mourir. Comment ne s’en étaient-ils pas rendu compte ? Ils étaient condamnés depuis le début.


Sang. Chair. Carnage. Il hurla de satisfaction.


Un autre cri de terreur. Un coup de fusil. Trop tard. Hierophant 1 fut brutalement retourné sur le flanc. Un bruit de métal déchiré.
« Il est là ! » Vidh tourna le char pour faire face au monstre, perché sur la carcasse éventrée du tank de Leir, dévorant les corps des artilleurs, alors que le major et son pilote tentaient de s’extraire de l’écoutille du toit. Le pilote courut vers Hierophant 3, tandis que Leir se retourna vers la créature, pointant son pistolet automatique sur elle. Il vida son chargeur en hurlant de rage, avant que le monstre ne le remarque. Leir fut happé par les griffes qui lacérèrent sa chair en le lançant en l’air, vociférant toujours. Il atterrit dans la gueule de la bête, qui l’avala d’un seul coup malgré sa corpulence.
Seeh, fasciné, ne détacha son regard de ce spectacle que lorsqu’il se rendit compte que Xuo ne tirait plus. Le Garde, assommé par la poignée de son arme lorsque le char avait freiné brusquement, était encore inconscient. Loan le poussa et saisit la commande de l’autocanon. Mais la créature avait encore sauté hors de vue.
Plus loin, Hierophant 3 s’était éloigné du carnage. Sans doute pour avoir un meilleur angle de tir. Mais Seeh cria, les injuria, les traitant de lâches. On entendit un nouveau hurlement de terreur, puis un horrible craquement d’os. Le pilote de Leir n’avait pas réussi à se mettre à l’abri.
« Il est là ! » cria Loan. Seeh ne sut pas si Vidh l’avait entendu ou non, mais il manœuvra en direction du cri. Mais la bête n’était déjà plus là.
« C’est un putain de fantôme, je vous dis ! » Seeh beuglait, la voix éraillée. Loan jetait des regards effrayés tout autour d’elle, essayant de déceler du mouvement dans l’obscurité. Vidh tenta une nouvelle manœuvre, pour se placer dans l’arc des phares de Hierophant 3. Et le monstre bondit.
Le choc fit décoller la chenille droite du sol, et projeta Loan et Seeh, ainsi que le corps inanimé de Xuo dans la neige. Le char vacilla un instant, avant de retomber à l’endroit, le flanc défoncé. La bête sauta sur le toit et commença à marteler le blindage supérieur du Salamander. Il arracha l’écoutille, et eut un mouvement de recul quand une rafale de tirs en sortit. Le capitaine Wahn bondit hors du char, brandissant un fusil laser réglé en mode automatique, et mitrailla la créature. Cette dernière resta impassible, insensible aux tirs laser. Elle faucha Wahn d’un coup de griffe qui lui arracha un bras et le décapita à moitié. La bête remonta sur l’épave de Hierophant 2 et glissa une patte par l’écoutille. Elle en ressortit la plus grande partie de Vidh qui hurlait, couvert de sang. Elle l’engloutit sans même user de ses crocs.
Deux décharges de fusil laser. Seeh avait empoigné l’arme de Loan et tirait sur la bête, qui se tourna brusquement vers lui.
« Allez, viens, saloperie !! Viens voir ici, je te ferai la peau !
_ Arrête tes conneries, Seeh, il va… »
Mais un autre bruit résonna. L’autocanon de Hierophant 3 canardait le monstre, pris dans le faisceau de ses phares. La créature hurla de douleur quand les tirs mutilèrent une de ses pattes arrière. Il sauta hors de l’arc de tir du char et disparut dans l’obscurité.
Loan se tourna vers Seeh. La lucidité qui habitait son regard était presque aussi terrifiante que la bête.
« On a pas beaucoup de temps. Il va revenir nous bouffer. Suis-moi.»


La douleur. Insupportable. Mais il pouvait encore courir. Là-bas, le dernier de ces monstres bruyants lui avait fait mal, mais il allait l’écraser comme il avait écrasé les autres. Il avança dans l’ombre, et bondit. Un autre hurlement de terreur. Il dévora les créatures qui bougeaient dessus, il frappa, frappa, savourant le bruit du métal qui ployait, et les hurlements des êtres qui mouraient à l’intérieur.
Le carnage était achevé. Non. Plusieurs choses restaient derrière lui. Il se retourna. Devant le cadavre du monstre qu’il avait écrasé avant celui-là, le petit être brandissait son bâton qui lançait des éclairs, en hurlant. Il grimaça. Le festin n’était pas fini.

« Allez, viens ! Viens qu’on en finisse ! » Devant la carcasse de Hierophant 2, Seeh épaula le fusil laser et canarda la créature qui s’était retournée vers lui. « Plus près ! Plus près ! » Seeh hurlait, la bête avançait vers lui, dans la lueur du dernier phare qui marchait encore. « Viens ! Alleeeeeez !! » Le monstre se ramassa, prêt à bondir. Il s’élança, mais Seeh était prêt. Il sauta sur le côté, laissant la bête retomber juste devant le char, face à Loan. Et à l’autocanon.
Elle fit feu, le visage crispé par la rage. Les poignées de l’arme tressautèrent dans ses mains. En quelques tirs, la tête de la créature fut pulvérisée. Elle s’affaissa, puis le calme retomba.
Seeh avança près du cadavre. Sans sa tête, la bête était presque grotesque. Il se retourna vers sa compagne, qui tomba à genoux, épuisée.
Dans la nuit retournée au silence, la neige commença à tomber.
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeJeu 6 Jan 2011 - 18:10

Gniarf, je n'ai pas précisé que les votes sont ouverts jusqu'au 1er février
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Sylvanas

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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeVen 7 Jan 2011 - 19:43

Mission de sauvetage: Je l'ai trouvé long, mais la description des actions et des lieux ont compensés ce petit défaut( c'est un bien grand mot :noel:). Sinon dans l'absolue l'histoire était sympa, mais je n'ai pas accroché. Le texte reste de mon point de vue bien.

Victorum aut Mortis
Le Livre de Méphiston:
J'ai trouvé ce texte originale et bien écrit, j'ai pris du plaisir à le finir, mais je me demande si ce n'est pas une hérésie flufiquement parlant. Je lui ai attribué 1 point après de long moments de réflexion.

Absolution: Texte bien écrit, une ambiance collant bien avec l'histoire, avec un retournement de situation bien fait. J'ai apprécié l'histoire mais je ne lui ai attribué aucun point.

Le caillou sacré des Grots: Je l'ai lus jusqu'au bout et je n'ai ni aimé l'histoire, ni aimé la structure du texte, je dois paraître sévère mais sincèrement je me suis forcé pour le finir. Tous de même un point positif pour l'originalité du texte!


Âmes Damnées Je lui ai attribué les 2 points, j'ai tous simplement trouvé ce texte splendide, j'ai accroché à l'histoire en quelques minutes, et j'ai dévoré cette nouvelle.



Le col de Fimbul: Il était lui aussi sympathique, enfin sympathique ... je me comprends :noel:
J'ai bien aimé l'histoire, et je n'ai rien à redire c'est un très bon texte.

Bravo à tous les participants, j'espère ne pas avoir étais trop dur ou mauvais dans mon jugement!







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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 16:30

Non sylvanas, Mephiston fait partie du background, tout y est. Va voir sur Lexicanum si tu en doute.

J'ai finis de lire mais flemme de commenter... Enfin, je commenterais quand je ne menacerait plus de dégueuler sur l'écran ><
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Sylvanas

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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 16:42

Ok tant mieux alors :)
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 18:35

~~~> Maj du score <~~~

Mission de sauvetage : -1 (texte trop grand)

Victorum aut Mortis - Le livre de Méphiston : 1

Absolution :

Le caillou sacré des Grots :

Mon premier et unique :

Âmes Damnées : 2

Le col de Fimbul :
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 19:02

Après réflexion, je met 1point pour Le Livre de Mephiston et 2 points pour le Caillou sacré des Grots. Ce dernier est tout simplement irrésistible... XD

Et les grots qui pissent sur la charogne du Dark Zoneil... :lol:

Sinon, mon opinion sur les textes est à peu près la même que Follen.

Je ne sais pas si on a le droit de faire des prognostiques, mais j'aurais tendance à penser que Absolution ou Âmes Damnées a été écrit par...
Spoiler:

J'aurais apprécié un fin de mauvais goût Hollywoodien pour le Col de Fimbul. Du genre, les deux survivants, un mâle et une femelle, qui s'embrassent pendant que la tête du monstre mal pixélisé explose après avoir gobé une grenade anti-char, et les protagonistes sont couverts de son sang. En général, j'aime pas les clichés, mais là ça aurait été nickel : romance, violence, SF, monstres... Au moins ça réchauffe, quoi. Rien qu'à lire ça me faisait froid. :noel:
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 19:28

C'est à dire que... sachant qu'il a pas envoyé de texte... :noel:
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 20:02

Âmes Damnées à un personnage qui ne trompe pas, même si les motivations dudit personnage contrastent avec ce que je connaissais de lui.

Absolution, écrit par un de nos brave admins ? Surtout si Arax a pas rendu ? Fort peu probable, le niveau n'est pas celui de ma charogne inquisitrice. Après un an de soutien , je commence à connaitre le style :noel:
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 22:48

Mission de sauvetage => Psychédélique... ouai, j'ai trouvé ce texte psychédélique. Les batailles sont assez confuses, et la foulitudes de personnages n'améliore pas a compréhension. Reprendre une meme scène et la traiter plusieurs fois sous différents points de vue est une bonne idée, mais encore faut il que ça apporte quelque chose, ici en l'occurrence, ça le fait pas trop. Enfin, j'ai pas trop aimé, dommage, l'auteur fait mieux habituellement. Aussi, y a trop de répétitions dans le premier paragraphe, pas génial comme entrée en matière.

Citation :
Durzo poussait la manette des gaz à fond

Je pense pas qu'une reaver fonctionne au gaz m'enfin. :noel:


Victorum aut Mortis-Le Livre de Méphiston => Alors là... si le premier était étrange, celui là est carrément à la limite de l'irréel. Le fluff, car c'est important est douteux, un peu. La rage noire fait revivre le combat contre Horus, à la limite quelques passages sur le Vengeful Spirit mais pas une discutaille avec l'Empereur. De meme, c'ets quoi cette scène d'amourache au début? Où? Quand? Comment? Pourquoi? Si ça vient pas de la Rage, Mephiston meme en grand psyker ne pourrait pas la voir.
Styilistiquement c'est pas mauvais. Inégal mais assez agréable. Y a quelques fautes mais rien de bien grave ni de choquant.

EN Bref, texte étrange, pas mauvais dans l'absolu, mais pas non plus transcendant.


Mon premier et unique. => Alors... C'est déjà plus terre à terre que les autres et c'est pas plus mal. L'action est fluide, compréhensible, à ce niveau là rien à redire. Par contre, niveau orthographe et mmise en page, y a des efforts à faire. L'ortho est assez calamiteux, les verbes sont pas toujours bien conjugués et côtoient d'autres fautes assez dérangeantes pour le lecteur. Pour la mise en page, c'est étrange... Autant les dialogues sont trop espacés, c'est pas la peine de sauter une ligne entre chaque, mais à coté, le milieux du texte est un gros bloc de mots assez indigeste.
Sinon, sur le scénar, que dire? Ça casse pas cinq pattes à un chien (soyons original que diable, laissons ces braves canards tranquilles!) mais ça passe. Classique mais sympathique. Les personnages sont un peu plat j'ai trouvé, mais rien de scandaleux, certains ont été publiés avec bien pire.

En bref textes pas transcendant mais pas non plus gonflant. Une meilleur orthographe aurait été souhaitable.


Le caillou sacré des Grots => Bon... restons courtois. Courtois mais franc tout de meme, je vais pas y allé par quatre chemins, c'est mauvais, indubitablement, irrémédiablement, définitivement mauvais! Je conçois parfaitement qu'on écrive un texte à tendanc humoristique sur 40k (moi meme je cultive des pommes en ce sens mais là n'est pas le sujet). Seulement, l'humour et les calembour ont visiblement désertés cette "nouvelle" je le craint. Au lieu de retrouver notre univers chéri à tous, on se retrouve dans une sorte de Dora l'inquisitrice, c'est tout rose, tout meugnon, tout ridicule. Oui c'est des grots, mais tout de meme. Je ne sais pas si c'était voulu, je m'en fiche, le résultat est juste mauvais.

M'enfin, allons au fond des choses un minimum. Le contenu et vide comme le reflète la taille du texte. Il n'y a rien, si ce n'est des conneries fluffiques. Les grot et in extenso les orkoide comme l'auteur s'évertue à le répéter encore te encore et encore et enco... hum... sont des champignons, et en ce sens n'urinent pas. Ils n'en n'ont pas la nécessite et n'ont de toute façon pas l'attirail nécessaire à cela. Je ne reviendrait meme pas sur les eldars noirs qui sont juste... non j'ai dis que je n'y revenais pas. Ah et trop de pronom tue le pronom... Marre des "ces" moi...

En bref, une horreur "littéraire" est née messieurs, réjouissons nous! Ou pas. Oui je suis cruel et méchant, mais faut pas poussé.


Absolution => Du bon cette fois ci. Pas grand chose à dire du coup, c'est très agréable le scénario est original, bien mené, bien écrit. Les personnages sont intéressants quoique un peu bourrin il me semble, le démon c'est un peu plus résistant que ça normalement, mais c'est un détail. Très bien!


Le col de Fimbul => Je suis un peu déçu je l'avoue. L'écriture est très propre, rien à redire là dessus. De toute façon, connaissant l'auteur je vois mal comme ça pouvais être autrement. Là ou le bas blesse c'est dans le contenu. Il ne se passe pas grand chose pendant une petite moitié du texte, ça s contente de décrire les badinages des soldats, un peu de "psychologie" de l'opposant et c'est un peu tout. Les personnages n'ont pas vraiment de personnalité et j'ai l'impression de me retrouver à lire un film américain. Ça m'a fait pensé Predator premier du nom a vrai dire (la testostérone et le bodybuilding en moins encore heureux) et c'est pas forcément un compliment. J'ai même eu un peu de mal à finir je l'avoue.

Bref, je suis assez déçu disais-je, je sais bien que l'auteur a manqué de temps mais tout de même.


Donc... Je mets deux points à Absolution et un point à... je sais pas, les autres textes ne m'ont pas trop emballés... Le col de Fimbul était sans doute le mieux écris mais je crois que j'ai quand meme préféré Mission de sauvetage à la lecture. Un point pour ce dernier donc.


Dernière édition par Arghit le Jeu 13 Jan 2011 - 14:55, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Joutes littéraires n°8 - CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré   Joutes littéraires n°8  -  CONCOURS TERMINÉ - Helhorn a tout poutré - Page 4 Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 23:00

C'tune expression :noel:
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