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 La campagne des huit éclipses V1.5

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Arax, Inquisiteur
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeJeu 26 Avr 2012 - 13:05


Citation :
Ce sont des "yogi"... ? Je suis presque sûr de ne rien avoir lut sur un cataphractaire capable de marcher sur un tapis de pointes acérées, ni "considérer telle la brise rafraîchissante les flammes ardentes comme le froid glagial", ni même s'exerçant à briser (ou à tailler) briques ou roches à mains nues.
Ce passage, comme d'autres, illustre bien leur valeur et leur fierté, ainsi que la compétition avec des unités / armées alliées mais néanmoins rivales. Cependant, je trouve leur confiance en leurs compétences pour le moins excessive. Je veux bien que les prouesses qu'ils soient possible d'accomplir avec le corps humain échappent au fluff de 40k tant qu'il ne s'agit pas d'augmentiques ou d'heroïc fantasy, mais tout de même.

Ils ne pensent pas être plus fort physiquement qu'un marine, plus rapides qu'un eldar ou plus endurant qu'un ork. Ils estiment que par la maitrise de leur art de la guerre, sous le commandement de généraux compétents, ils représentent une force militaire capable de toute les mission. Etre capable de tours de fakir n'a rien à voir avec le fait d'être un soldat d'élite.
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Tenkaranpu
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeJeu 26 Avr 2012 - 16:58

Après avoir former à la discipline les cent concubines du Roi He Lu du pays de Wu, Sun-tzu lui dit : "Elles sont capable de passer à travers l'eau et le feu." C'est pourquoi "rien a voir" est exagéré. Les forces spéciales ne sont pas uniquement entraînés à tirer et à réfléchir sur la planification tactique, mais aussi à se déplacer dans tous les types de milieux possible. Courir, nager, sauter avec ou sans parachute, conduire, effectuer des roulades et des sauts périlleux, escalader... Se dissimuler, se soigner, développer son instinct, développer ses cinq sens et même son sens du rythme et du tempo. Avoir des connaissances en guérilla et en embuscade ne suffit pas... il faut aussi connaître des méthodes de survie, en particulier dans les milieux hostiles. Pour être un sniper, par exemple, il faut avoir la patience de joueur au chat à la souris pendant de longues heures, voire des journées, il faut donc être endurant, résister au sommeil et à la douleur du béton froid et des caillasses d'un terrain abrupte ou d'une ruine quand on s'allonge dessus.

Et même quand on a l'expérience, un corps d'acier et des connaissances théoriques, un esprit stable et résistant est également nécessaire, par ce que tous les soldats sont susceptibles de faire des cauchemars ou de douter (comme tu l'illustre brillamment dans ta fic, d'ailleurs) mais être libéré du remords ne fais pas d'un soldat un être moins humain pour autant. Tout cela aussi relèvent des Bugei, des Arts Militaires. Être un homme plus accompli permet aussi d'être un meilleur soldat. Comme le dit Confucius : "Le Junzi, l'Homme de Bien, est sans inquiétude et sans peur, car ne trouvant en soit nulle infirmité, quoi donc pourrait lui causer peur ou inquiétude ?" ;)

Bien sur, je ne dis pas que la meilleure chose à faire est d'utiliser des augmentiques, au contraire, je pense que connaître et utiliser son corps aussi bien que son esprit est important pour atteindre l'harmonie, et sans harmonie, pas de plénitude, quelque soit le métier ou la voie que l'on suit (ps : sauf peut être celle du Chaos, mais bon, il n'y a pas de satisfaction dans le culte du Chaos, donc ça ne compte pas).
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeDim 24 Juin 2012 - 20:57

Je commenterais en détail cette fiction d'ici à quelques jours. Là je débute la lecture et je posterais un pavé quand j'aurais fini. VOILA je mets ce message comme ça je suis sur de faire le boulot que cette fiction mérite amplement... Et puis comme ça, tu vas vivre quelques jours dans l'attente d'un commentaire que j'espère pertinent.

J’éditerais le jour venu.
EDIT : J'ai oublié un smiley. :hap:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeMar 26 Juin 2012 - 16:28

Critique du texte d’Arax
Prologue


Les Points Forts :
• Une description très intéressante des combats, qui ne verse pas dans le mélo mais plonge le lecteur dans l’action et ce, dés le début du texte (mention spéciale à la scène du groupe de commandement, dans le bunker)
• Une « prophétie » (à la fin du prologue) que tu parviens à rendre crédible, ce qui est habituellement très difficile, un peu comme écrire une poésie que ne soit pas cul-cul la praline. Respect.
• Une syntaxe bien pensée et réfléchie, qui met en valeur certaine phrase – j’ose espérer que c’est volontaire ! – comme par exemple : « Ce navire se nommait Sin Nominem, le sans-nom […] » où la mise en page choisie met bien en avant la majesté du vaisseau de l’Inquisition.
• La trame est originale : Trois assassins (assassines ?) chargées de mettre un terme à la vie du Concubine des Dieux Noirs afin d’altérer le destin du système, ça met l’eau à la bouche et ça donne envie de lire plus.
• Des capacités de narration évidentes : Malgré l’avalanche de lieu, de personnages, de situations, l’intrigue reste à la portée du lecteur. Respect.

Les Points Faibles :
• Quelques phrases improbables/clichées, comme « Dites-moi où elle est […] château de cartes » qui ne colle pas avec le phrasé d’un personnage présenté comme totalement déconnecté de la réalité, comme « L’odeur cuivrée du sang et le goût acre de la terre » c’est vu, vu, vu, encore vu et revu.
• Des énonciations qui tombent un peu à plat, parfois, comme « Elle s’en fichait. » (5e paragraphe, 3e post, 1ere page du sujet) C’est dommage car ça casse un peu le rythme.
• Des répétitions faciles à corriger avec une relecture attentive. Exemple : « […] et de quitter les quartiers personnels […] astropathe personnel. »

Chapitre 1 – La Guerre dans les Etoiles


Points Forts :
• Ce n’est pas facile de décrire des unités aussi imposantes que des vaisseaux de guerres dans un contexte aussi immense que celui de l’Espace mais tu t’en sors très bien. Respect, encore une fois.
• Encore une fois : Une narration maitrisée, prenante, qui nous plonge au cœur des événements dés la première lecture.
• Des personnages intéressants, sans être trop clichés (attention tout de même : Le commissaire qui tape sur le système de l’officier proche de ses hommes…) Des personnages variés (des bons et des mauvais, ce qui est très pertinent et enthousiasmants)
• Je trouve que l’espèce de « ballade/chanson » passe crème, ce qui, comme je le disais dans ma critique du Prologue, est assez rare pour être souligné.
• Je suis toujours sur le cul quand je vois avec quelle aisance tu narres un conflit entre flottes spatiales de cette ampleur. Franchement respect. L’action est claire, pas brouillonne pour un sou, et surtout, tout parait réaliste, ce qui représente bien le parangon de la Sci.fi – à mon sens.
• Très belles descriptions des combats qui ont lieu à l’intérieur du vaisseau impérial après l’assaut de la « Fratrie » même si c’est parfois un peu confus, du fait des pirouettes des guerriers génétiquement modifiés.
• Damned, les fils de Slaneesh seraient donc des Humanistes, adorateurs du « Carpe Diem » et du « Cueillez dés aujourd’hui les roses de la vie » de Ronsard ?
• Quelle mise en scène ! Rien à redire sur le destin bien triste de la Fratrie et du Semper Fideli
• Le Background est sympathique : Les cataphractaires, la Fratrie, l’histoire de l’Empire, de Lincia… Chapeau au travail préparatoire que tu as du faire.

Points Faibles :
• Petit bémol au paragraphe « introduisant » l’action, avec la phrase sur l’immensité énigmatique de l’espace. Malheureusement, tu signes ici un passage assez cliché, ce qui est dommage vu que le reste de l’histoire est très mature et bien écrite.
• Une petite incohérence dans le passage, au début de l’engagement des deux flottes. Tu dis : « De nombreux tirs se perdirent […] ou parfois retombant sur la planète […] » Cela me parait impossible. Il n’y pas d’air dans l’espace, un tir continue donc sa course jusqu’à atteindre une surface solide. Les tirs peuvent donc se perdent, mais pas « retomber » sur la planète, à moins que la flotte de Lincia n’est pas prit la peine d’adopter une formation mettant hors du danger de « balles perdues » leur planète, ce qui parait bizarre puisqu’ils la défendent.
• J’ai note une petite formulation un peu lourde et surtout, alambiquée : « […] Que l’Empereur nous garde et surtout vous garde […] » Soit le mec qui tient le micro est totalement idiot de faire de l’humour alors que des centaines de ses potes vomissent leurs tripes en se harnachant comme ils peuvent, soit ce n’est pas de l’humour et la formulation le laisse à penser, ce qui est encore pire !
• Les vaisseaux d’attaque de classe Ether sont, d’après ton texte, mit en service sans l’accord du Mechanicus… Mais est-ce possible ? L’Adeptus Mechanicus ne contrôle-t-il pas TOUTES les étapes de l’industrie de l’armement, de la conception à l’entretient en passant par le déploiement et la réparation ?
• « formation diamant » Désolé mais… ça sonne vraiment de manière ridicule… Quoi un diamant c’est pointu ? Ou alors c’est en rapport à l’incroyable solidité du diamant ? Bref, à ta place je changerais ça…
• Formulation maladroite : « Déjà une quinzaine de nouveaux cadavres […] aucun cataphractaire à déplorer » Tu devrais essayer de dire « Déjà une quinzaine de nouveaux cadavres […] sans qu’aucune perte loyaliste/impériale ne soit à déplorer. » ça serait plus français et moins lourd.



Et voilà ! Je commenterais surement le chapitre 2 demain et le chapitre 3 avant la fin de la semaine. Si en attendant, tu veux réagir à mes premières remarques, ça sera avec plaisir. :-p

Ce fut un plaisir de te lire, tu viens de gagner un nouveau lecteur intéressé. :o))
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeMar 26 Juin 2012 - 22:02

Premièrement merci pour ce commentaire détaillé et clair, ça fait toujours plaisir ^^
J'apprécie de voir un œil critique ainsi posé sur mon œuvre mais bon, comme tout râleur, je dois tout de même me défendre sur un minimum de points, après tout, se laisser critiquer sans réagir, ce n'est pas très ferme comme position et donc peu viable au 41eme millénaire :o))

Pour ce qui est des remarques de style, il n'y a rien à dire, je persiste à faire des erreurs et si j'essaye de les limiter, il y en a toujours qui subsistent, après tout, nous ne sommes que de pauvres mortels ^^
En revanche:

Citation :
• Une petite incohérence dans le passage, au début de l’engagement des deux flottes. Tu dis : « De nombreux tirs se perdirent […] ou parfois retombant sur la planète […] » Cela me parait impossible. Il n’y pas d’air dans l’espace, un tir continue donc sa course jusqu’à atteindre une surface solide. Les tirs peuvent donc se perdent, mais pas « retomber » sur la planète, à moins que la flotte de Lincia n’est pas prit la peine d’adopter une formation mettant hors du danger de « balles perdues » leur planète, ce qui parait bizarre puisqu’ils la défendent.

C'est peut être quelque chose de pas très clair dans le récit mais justement, la flotte linciane se place entre le monde cible et la flotte impériale, d'où le
"Ayant pour ordre de ne pas détruire Rhyos V, l’amiral Rythe limitait au maximum le feu de sa flotte, attendant d’arriver à portée courte de ses opposants pour y délivrer une puissance précise et dévastatrice mais pour le moment il devait subir."
En effet, les chaotiques sont conscient qu'ils ne pourront gagner l'engagement naval de front, se trouvant en forte infériorité numérique et savent donc qu'ils ne pourront pas empêcher les impériaux de faire feu où bon leur semble sur la surface. Du coup ils se disent que l'ennemi limitera peut être son feu plutôt que de détruire n'importe quoi et que sinon, ils n'auront pas perdu grand chose. Les lincians considèrent la vie humaine comme une denrée de valeur variable et celles d'habitants d'un monde récemment annexé et qui risque de tomber est considérée comme moins précieuse qu'un avantage tactique. Si ils sont moins "sauvages et barbares" que des chaotiques lambda, ils n'en restent pas moins fortement pragmatiques et loin de l'éthique actuelle.

Citation :
• J’ai note une petite formulation un peu lourde et surtout, alambiquée : « […] Que l’Empereur nous garde et surtout vous garde […] » Soit le mec qui tient le micro est totalement idiot de faire de l’humour alors que des centaines de ses potes vomissent leurs tripes en se harnachant comme ils peuvent, soit ce n’est pas de l’humour et la formulation le laisse à penser, ce qui est encore pire !

On peut plus ou moins blamer la stupidité du mec qui tient le micro. Le Domaine Aldéran, la faction impériale de cette fiction, repose comme tu as pu commencer à le voir sur un système avec un peuple dirigeant et un grand nombre de peuples vassaux. Du coup, pour un aldéran qui pense que ceux à qui il s'adresse sont d'un niveau intellectuel moyen(comprendre bas) du coup une insistance "l'empereur vous garde" lui semble pertinent: "ils sont pas fute fute, on leur dit ça et ils vont y croire à coup sûr!". Action donc assez débile d'un point de vue extérieur. Ensuite, en effet, c'est peut être caricatural, au moment d'écrire j'étais dans l'idée que la réaction du perso devait être "fermez la avec vos conneries" ça a possiblement trop transparu :p

Citation :
• Les vaisseaux d’attaque de classe Ether sont, d’après ton texte, mit en service sans l’accord du Mechanicus… Mais est-ce possible ? L’Adeptus Mechanicus ne contrôle-t-il pas TOUTES les étapes de l’industrie de l’armement, de la conception à l’entretient en passant par le déploiement et la réparation ?

La firme Ether est la descendante d'une des particularités du Domaine Aldéran connu sous le nom de Guerres Technologiques. On sait par plusieurs livres (Feux Croisés et la Trilogie Ravenor pour ne citer qu'eux) que les firmes industrielles indépendantes du méchanicum existent. Sur Aldéran, elles ont gagné en importance avec l'apparition de Lincia et le fait que ce domaine hérétique disposait à la base de la technologie impériale mais l'aurait en plus développée avec le temps. Elles se sont donc mise non seulement à produire des schémas standards hors de contrôle de l'engrenage mais aussi a développer de nouveaux modèles, créant des conflits plus ou moins violents avec les mondes forges.

Enfin, pour la formation "Diamant" c'est une formation de cavalerie de l'époque napoléonienne en forme de losange adaptée pour perforer les lignes et changer de direction rapidement. Je me rend compte que je terme est peu usité en fait... losange serait peut être plus clair.

En tout cas merci pour ta lecture et j'espère que mon rythme d'écriture d'été te tiendra en haleine ^^
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 13:28

Suite du Commentaire

*

Chapitre 2 – Prélude à l'Enfer

Les Points Forts :
- L'introduction du nouveau personnage, le commandant des troupes des chocs, est très bien menée, même si le personnage est pour l'instant, assez caricatural (peut-être que ça change après ?)
- Superbe description du Palais de la Concubine. Respect !
- C'est toujours très bien écrit, notamment les scènes avec la Sélène et la calidus, même si une fois encore, le fait qu'un baiser la fasse renoncer à sa tentative d'assassinat est représente un stéréotype répandu.

Les Points Faibles :
- « le visage buriné par le soleil » ; je crois que la formulation est mauvaise. « Buriné » renvoi à Burin, le marteau pour sculpter, donc plutôt à l'idée de cicatrices. Peut-être que tu pourrais dire « La peau tannée par le soleil. » Après, c'est une appréciation personnelle, elle n'engage que moi.
- Quelques personnages caricaturaux ; quelques situations éculées : Le combat où les lignes impériales sont bousculées avant qu'une unité impériale ne reprenne l'initiative, avant l'arrivée d'un ennemi plus puissant encore...

______________________________

Désolé Arax, ça m'embête d'avoir trouvé aussi peu de choses à dire et de te pondre un commentaire aussi court. J'essayerais de faire mieux pour le chapitre 4. Et puis merde, tu as qu'à écrire moins bien ! :noel:


Dernière édition par Sombrecoeur le Dim 22 Juil 2012 - 15:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 15:01

Bon anniversaire, Arax.

... Quoi c'est pas moi qui fais le cadeau ? XD

Blague à part, juste pour dire ceci : l'expression "visage buriné" existe bel et bien.

Aussi, mise en garde : stéréotypé et archétypé ne signifie pas forcément caricaturé. ;)
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeDim 22 Juil 2012 - 15:16

Je n'ai pas dis que l'expression n'existe pas, seulement qu'elle me paraissait (observe le fait que c'est personnel) mal employé : Buriné renvoie à burin, burin renvoie à la sculpture et donc à une modification physique importante (cicatrices...) or, Arax ne parle de cicatrices dans la seconde partie de la phrase; Il dit donc que la peau de son personnage est marquée par le soleil, asséchée peut-être. Je suggère donc l'expression "tannée" qui revient bien à dire que la peau du soldat est "fatigué" par le soleil. Mais encore une fois, c'est un jugement qui m'est propre.

Par contre, je te donne entièrement raison pour les définitions de stéréotype, d'archétype et de caricature. J'édite mon post de ce pas. :oui:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeDim 21 Oct 2012 - 12:25

Petite mise à jour avec beaucoup de délai, comme souvent ^^ Il reste des corrections à apporter mais ce devrait déjà être plus que lisible.
Comme toujours, vous savez ce que je pense des commentaires et de tout le toutim




Chapitre VI : Eclipse



Fiora s’éveilla.

Ses yeux roses posèrent un regard nouveau sur ce monde, le regard d’une créature assoiffée de jouissance, avide du jour nouveau.

Enfin libre de l'Autre, elle percevait son environnement avec une acuité que même sa formation de Callidus n'avait jamais pu lui apporter. Sous son nouveau regard, les imperceptibles variations de teintes nées de la lumière ternes des lumiglobes de ce lieu reculé était aussi marquante que les plus forts contrastes d'une œuvre d'art néo-impressionniste. Mille et une odeurs venaient chatouiller ses narines. Aussi bien celles de sueur et de sexe en provenance de ceux avec qui elle avait cru passer la dernière soirée débridée de sa vie mais aussi celle plus subtile de la poussière légèrement humide, du sol, de la porte de bois qui venait clairement d'un autre monde, de l'air lui même, purifié de la pollution industrielle mais toujours légèrement marqué par les reliquats d'urine, de sang et de crasse qui imprégnaient toute la basse ruche. Son ouïe même parvenait si elle se concentrait, à repérer le léger écoulement d'une des rares canalisations en fonctionnement, une dizaine de mètre sur sa gauche, dissimulée dans le mur. Elle s'étendit un instant, délaçant ses jambes et se dégageant du corps contre lequel elle avait été blottie ces dernières heures. La sensation de cette peau rugueuse contre la sienne la frappa tel un coup physique et sans même percevoir ses actes, elle avait, d'une manchette dévastatrice, écrasé la trachée de celui qui avait été son amant de la nuit.

Elle se releva d'un bond, se croyant entourée d'une foule en mouvement agressive mais il ne s'agissait que des lentes respirations de ceux encore endormis et des légères ondulations des derniers toujours éveillés. Ses sens nouveaux l'assaillirent d'une foule d'information alors que ses pieds analysaient la moindre strie su sol sur lequel elle reposait et qu'elle se trouvait subitement, douloureusement, consciente de la position de chacun de ses membres, du rythme de fonctionnement de chacun de ses organes. Elle se sentit perdue un instant puis elle ferma les yeux, inspira calmement avant de laisser échapper un petit rire.

L'épreuve de talent n'était bien souvent qu'une formalité, une confirmation des capacités de l'élu du succubus au terme de laquelle, tout ce qu'elle avait pu mériter au cours de ses années passées aux côtés de Sliek lui serait enfin donné. Aussi profond qu'elle se trouvait, il lui était impossible de voir la lueur du soleil mais elle savait qu'un jour nouveau avait commencé et qu'avec lui, une force nouvelle et délicieuse s'était mise à couler dans ses veines.

Elle était enfin libre.

Libre d'oublier ce temple assassin qui lui avait volé sa vie, libre d'oublier cet Empereur qui ne lui avait jamais rien donné, libre d'oublier Arax... non... libre de changer les choses qu'elle ne voulait pas oublier afin de les faire se plier à sa volonté. Désormais, rien ne devait importer d'autre que l'accomplissement de ses désirs et seuls cinq pas la séparaient encore de l'immortalité et de la plus grande des félicités.

En rouvrant les yeux, elle revit la masse de ruchards l'entourant. Elle n'avait plus à leur égard que mépris et elle quitta la pièce d'un pas rapide, ne portant toujours que ses hortus. Il lui fallait rejoindre le palais, rejoindre Sliek, son sombre amour et se laver des contacts si misérables qu'elle avait eut par une toilette bien mérité et une étreinte autrement plus gratifiante.
Dans le couloir miteux de l'hab où avait prit place l'orgie de la veille, deux autres filles de la basse ruche étaient tendrement enlacée, ayant apparemment décidées de finir la nuit ensemble plutôt que de rester au coeur de l'union brutale prenant place non loin. Du bout du pied, la tueuse en réveilla une portant toujours des bottes et un haut de cuir moulant. La rucharde grogna en s'éveillant et lui jeta un regard mauvais mais dès que ses yeux croisèrent les orbes roses de Fiora, elle laissa échapper un mot d'excuse avant de se prosterner face à celle qu'elle avait perçue comme ayant l'attention de Slaanesh.

-Donne moi tes vêtements, lui demanda calmement la callidus d'une voix qui portait en elle une séduction qu'elle ne pouvait, encore hier, atteindre qu'en se concentrant au mieux sur ses intonations.
-Oui maitresse, lui répondit l'autre fille sans parvenir à détacher ses yeux de l'apprentie surccubus.

Elle se défit de sa tenue et la donna à la nouvelle élue avant de sortir également un mini-short qu'elle avait gardé non loin, apparemment encore assez consciente la veille pour conserver ses vêtements.

Foira revêtit l'ensemble de cuir, le haut laissé ouvert pour ne pas opprimer sa deuxième poitrine et, sans un geste de reconnaissance, se dirigea vers la sortie.

-La maitresse n'aurait elle pas la bonté de m'accorder une caresse contre mon offrande?

La voix de la fille des ruches était pleine d'avidité. Elle savait parfaitement qu'elle ne reverrait de sa vie une personne d'une telle caste que si elle avait le malheur un jour d'être prise dans une chasse et qu'alors, les seules sensations que pourraient lui offrir les élites seraient les plus intenses des douleurs.

-Je te laisses la vie sauve, répondit Fiora, savoure ma miséricorde et contemple moi un instant, sous peu un tel présent vaudra plus que la vie de tous les habitants de cette tour.

Elle s'en fut sans un mot et sans écouter les remerciement de l'autre. Elle n'en avait que faire.

Arrivée dans les rues, elle commença à remonter les niveaux de la basses ruche, finissant par atteindre les zones non abandonnées pour y prendre un lev-mag à destination de la spire principale.

En parcourant ses rues, elle posa un regard neuf sur ce qu’elle avait jugé. Les peintures étaient d’une magnificence incroyable, les tenues étaient finement étudiées pour sublimer la beauté et effacer les imperfections. Ces jeunes gens déambulant dans les rues de la haute spire n’étaient pas des pauvres victimes mais au contraire des vies sauvés de l'ennui et du mensonge dans lequel croupissait l’Impérium.

Un chant s’éleva et Fiora s’y joignit. Elle ne s’étonna pas de connaitre les paroles d’une ode entendue pour la première fois. Celle qui s’abandonne d’elle-même au Chaos en deviendra une partie et apprendra toutes ses merveilles. Tous ses souvenirs lui paraissaient fades. Les incroyables chants de la Basilique de la Rédemption, les œuvres de Volonus Londar, son premier meurtre, tout cela lui semblait morne et sans relief. Le Chaos lui avait donné de nouveaux yeux mais aussi une nouvelle vision.

Elle franchit une nouvelle fois les portes du palais. Le nouveau garde en faction ne l’arrêta même pas, la marque de Slaanesh était sur elle et Ses servants pouvaient la sentir. Entrant dans l’édifice elle se retourna un instant, ses yeux fixant sans ciller le soleil noir qui flottait dans les cieux. Les ténèbres avaient engloutie le jour comme elles avaient engloutie son âme.




Karl s’éveilla après une trop courte nuit.

Il avait été contraint de subir un interrogatoire poussé le soir précédant. Un étrange homme habillé de noir l’avait questionné sur l’ennemi, sur ses techniques, ses forces. Il avait aussi beaucoup été interrogé sur l’autel mais il avait sentit qu’il ne devait rien dire, non pas qu'il sache grand chose. Après trois heures de questions il avait été relâché et réassigné. Sa compagnie entière avait été anéantie et il se retrouvait simple sergent d’une unité composée d’autres survivants.

Il venait de subir l’humiliation et le déshonneur.

La colère bouillait en lui. Oui, il n'avait pas tenu la ligne au niveau de la périphérie urbaine mais personne ne l'aurait pu. L'ennemi était venu avec des forces face auxquelles il n'avait pas été préparé et les troupes de la légion qui avaient servi de deuxième vague avaient été bien mieux équipées que ses propres hommes. Il n'avait survécu que par sa compétence à regrouper ses subordonnés et par la chance qui savait sourire aux audacieux. Il méritait mieux!

Entre cela et l'humiliation infligée par les aldérans à peine quelques heures plus tôt, il avait senti en lui monter une présence qu'il n'avait jamais ressenti jusqu'alors, comme si toutes ses ambitions avortées et ses désirs inassouvis avaient prit corps en lui même et tentaient de prendre possession de son esprit. De retour sous sa tente après l'interrogatoire, il y avait trouvé Glisel et à sa vue, sa conscience avait semblé s'éteindre alors qu'il laissait quelque chose qu'il ne saurait définir prendre le contrôle de son corps.

Désormais, ses esprits lui revenaient et il voyait le corps étendu à son coté. Il n’avait aucun souvenir de ce qu’il avait pu faire, comme si il n'avait été qu'une marionnette l'espace que quelques instants, quelques heures peut être? pourtant il gardait trace d’un agréable moment. Un de ses désirs avait été assouvi finalement.

Karl se releva, il devait rencontrer ses nouveaux hommes. Un nouveau départ, voilà ce qu’il devait prendre. Il jeta un dernier regard en arrière sur cette femme si belle mais dont il savait si peu. Puis il sortit.

Dehors l’air était oppressant, la lumière était aussi faible qu’à un clair de lune. Karl vérifia l’heure mais le soleil aurait bien dû être levé. Il leva les yeux vers la source de l’étrange lueur mais en lieu et place du soleil flottait un disque noir cerclé de feu. Ses yeux le brulèrent à cette vue et il les baissa tout de suite. Une atmosphère sombre, pesante résignait sur le campement. Les hommes étaient éveillés mais ne parlaient pas, s’étaient rassemblés mais ne se regardaient pas. Karl sentit un vent de peur souffler sur tout le campement. Sans qu’il ne sache pourquoi ses poils se dressaient sur son corps. Il s’étonna de ne pas avoir ressentit cette oppression sous sa tente. Certain hommes se roulèrent en boule, d’autres se mirent à pousser d’occasionnels cris ou à s'arracher les cheveux. Des commissaires et leurs hommes de main se répandaient parmi les rangs, en appelant à l'ordre et à la discipline. Au loin on pouvait entendre de temps à autre la détonation d'un pistolet bolter, témoignage qu'un agent du commissariat avait dû faire usage de sa pleine autorité. L'ancien capitaine ne savait pas si tout cela faisait partie de la stratégie de terreur de l’ennemi mais il n’aimait pas voir ses hommes paniquer sans lui !

Reconnaissant les quelques membres de son escouade, Karl s’avança vers eux avec son ton le plus autoritaire. Il tenait là une parfaite occasion d’asseoir son autorité.

-Soldats, seriez vous des lâches ? demanda t-il d’une voix grave.

Les auxiliaires se calmèrent quelque peu à ces mots, leur attentions détournées de leurs craintes, et posèrent des regards noirs sur lui. Karl soutint sans broncher, il avait déjà tenu tête à des commissaires et de simples gardes ne l’effraieraient surement pas.

-Pour qui tu te prends toi ? demanda l’un des soldats.

Karl se rendit compte qu’il ne portait pas ses insignes, ces hommes devaient le prendre pour un autre simple survivant.

-Je suis le Capitaine Karl Drar et du fait de la destruction de ma compagnie lors de l’assaut d’hier matin -si peu de temps pensa t-il- je suis votre supérieur direct.

Façon pour lui de ne pas dire qu’il avait été relégué sergent. Il voyait que les autres étaient légèrement intimidés, menacer un capitaine était rarement bien vu et pouvait même valoir la peine capitale dans certaines circonstances. Leur malaise jouait en la faveur de l'officier: il tenait une occasion de se présenter comme magnanime.

-Faites pas cette tête les gars. Je suis votre nouvel officier mais ne vous en faites pas, je ne suis pas un chieur. Les commissaires et les Aldérans sont là pour ça non? C'est quoi vos ptits noms et qu'est ce qu'il se passe par ici d'un coup?

Les huit soldats se présentèrent, cinq hommes et trois femmes. Apparemment l’un d’entre eux était porteur de lance grenade et un autre de lance missile, un dernier servant de radio. Une escouade standard comme l’armée aldéranéenne en comptait des milliers. Une force sans caractère donnée à un chef jugé sans importance.

Alors que tous faisaient connaissance, des hauts parleurs disséminés partout au sein du camp se mirent à débiter à haut volume la propagande du domaine. L’éclipse était un phénomène naturel et ne devait pas durer plus de trois heures. Pour oublier cette farce de la météo locale l’assaut était reporté jusqu’au retour du soleil.

De quoi rassurer tout le monde. Si une grande explosion n’avait pas retentit à ce moment là.





Lerec sortit brusquement de son sommeil au bruit d’une détonation. Par réflexe il se releva mais la douleur le ramena bien vite à la réalité. Les médecins aldérans étaient bon et du fait de son statut de lieutenant il avait eut droit à un traitement de faveur. Il serait bon pour le service actif dans deux jours, ses côtes ressoudées par il ne savait quel miracle mais se redresser aujourd’hui était plus qu’il ne pouvait. Il regarda autour de lui. Cette infirmerie était réservée aux cataphractaires, à l’élite. Il se sentait misérable d’être parmi le si petit nombre qui s’était laissé blesser.

Lerec vit passer un infirmier et l’appela :

-Mais que se passe-t-il dehors ?
-Une attaque lieutenant, rien de bien grave, l’ennemi a utilisé le couvert des ténèbres pour lancer un assaut surprise.
-Les ténèbres ? Mais quelle heure est-il ?
-Huit heure monsieur mais il semblerait que le soleil ne se soit pas levé ce matin. Si vous voulez bien m’excuser…

Lerec ne pouvait y croire, l’ennemi était à portée de main et il ne pouvait combattre, ses hommes étaient confrontés à une nuit anormale et il n’était pas là pour les mener. Il retentât de se lever mais la douleur le recloua dans l’instant. Aujourd’hui une bataille allait se livrer. Mais ce ne serait pas la sienne.






Aryn avançait dans les ténèbres.

Aujourd’hui il allait une fois de plus avoir la chance de combattre l’ennemi, de se délecter de sa mort. L’humanité se retrouvait prise dans une lutte sans merci pour sa survie et bien qu’humains, ceux qui lui faisait face étaient une entrave, des fanatiques promettant la race humaine à des siècles de ténèbres et à sa mort finale. Il était un soldat, un guerrier, et il vaincrait ceux qui se dressaient face à lui. Sa vie entière n'avait d'autre raison d'être que de participer à ce qui se devait être la victoire de sa cause et l'évolution de la race humaine.
Tous ensemble ils progressaient, silencieux comme des ombres, ne laissant qu'échapper de faibles souffles qu'il sentait plus qu'il ne les entendait. Chacun de ses frères et sœurs progressaient de couvert en couvert, se protégeant les uns les autres avec une efficacité née de l'habitude, s'accordant une confiance mutuelle née des années passées à vivre les uns aux côtés des autres. Ils n'avaient pas besoin d'échanger le moindre mot, de simples signes leurs permettaient de se communiquer toutes les informations qu'ils pensaient nécessaires de partager et au fond de leurs esprits leur mère permettait à chacun de percevoir une fraction de ce que pouvait capter les autres. Dans un parfait ensemble ils diminuaient la distance les séparant de l'objectif distinguant dans la pénombre les feux installés par les envahisseurs et les larges projecteurs balayant les alentours de leurs positions, recherchant des agresseurs sans jamais être capables de les voir. Ceux qui se tenaient quelques centaines de mètres devant lui étaient venu troubler la paix d'un de Ses mondes, d'un de leurs édens et pour cela ils allaient subir le courroux des bios-guerriers.

La mission était simple, frapper les colonnes de chars encore à l’arrêt pour affaiblir l’ennemi puis se replier en bon ordre. Frapper aussi vite que l’éclair, ainsi devait agir un guerrier de Shornal.

Une première explosion retentit, loin au sud. L’ennemi allait s’y ruer, facilitant d’autant leur infiltration. Les slaaneshis allaient se ruer en avant quand il entendit une voix, résonnant dans son esprit à la fois sensuelle et impérieuse:

-Attends, un peloton ennemi est en approche.

La coordination psychique était l'un des atouts maîtres des armées lincianes. Chaque groupe de combat se voyait attaché un ou une psyker de combat, télépathe, qui surveillait en permanence ses hommes, les prévenant du danger, le menant à la victoire. Pour des bios-guerriers tels que lui, cette tâche revenait à la mère de la fratrie en mouvement, bénéficiant de fait d'un lien des plus forts avec les guerriers qu'elle devait guider. Aryn sut distinguer une trentaine d’hommes dans leur détestable uniforme bleu se ruer vers la source de l’explosion, la voix lui confirma qu'ils étaient trente-quatre et qu'ils les auraient engagés en situation favorable si lui et ses comparses n'avaient pas patienté quelques instants.

La voix n'avait jamais tord.

Lui et ses onze frères et sœurs se faufilèrent dans l’espace laissé vacant par les troupes ennemies. Ils étaient des bios-guerriers, des soldats génétiquement améliorés, plus fort et plus rapides que de simples humains. Leurs corps étaient perfection et leurs esprits étaient aussi affutés que des lames. Aryn avait déjà rencontré des spaces marines une fois. Ils étaient bien plus résistants qu'eux et leur ordre était bien plus vieux, néanmoins ils n'avaient pas la pureté et la noblesse de son propre genre. Les Astartes qui lui avait été donné de voir n'étaient que des pirates avides de richesse et totalement aveugle à la nécessité de pousser l'humanité plus avant, ceux qui lui avaient été décrit n'étaient que de prétendus chevaliers en armure disposant de plus de prestige que de puissance et aussi aveugles que celui qu'ils servaient. Lui était un élu de Shornal, et c’était en Son nom qu’il allait faire couler le sang ce soir, au sein de Ses forces unifiées qu'il unifierait les fils perdus de Terra.

La voix se fit de nouveau entendre, les dirigeants sans faillir vers leur objectif. Leur progression était rapide et efficace et rien n'aurait pu se tenir sur leur chemin avant qu'ils ne soient en position de délivrer la frappe décisive qu'ils se devaient de porter. Deux nouvelles fois ils se dissimulèrent dans les ombres alors que des patrouilles de gardes s'approchaient d'eux dans leurs rondes nocturnes. Chaque fois Aryn sut qu'ils aurait put prendre leurs vies en un instant, fondre sur eux et en finir en moins de temps qu'il fallait à ces simples humains pour parcourir cinq mètres. Une partie de lui voulait agir ainsi, tout une part de son être n'était faite que pour rechercher toujours plus d'excitation, pour infliger et subir plus de souffrances, pour vivre son existence et en détruire d'autre. Néanmoins, une partie de lui savait qu'attendre maintenant lui permettrait de bien plus se déchaîner plus tard et plus encore que cela, il était tenu par les chaînes de l'obéissance à ses maîtres qui lui avaient donné quelques instructions précises qu'il n'oserait pas transgresser.

A travers la pénombre, le soldat génétiquement modifié pouvait percevoir des sentinelles fixes assemblées autour d'un feu de camp, ses oreilles lui permettant d'entendre une conversation qui semblait tendue dans un langage qu'il ne comprenait pas. Une nouvelle fois la voix se fit entendre et en tout son être il sentit pénétrer les informations qu'elle livrait à l'ensemble de son groupe. Leur rôle ce soir n'était pas, comme beaucoup d'autres, de poser des charges explosives avant de se replier en bon ordre, ils devaient à la place provoquer assez de désordre pour que les autres puissent agir. Ces guetteurs qui se tenaient non loin devaient protéger un ancien bloc d'habitation à moitié en ruine où se trouvait le reste de leur peloton, il revenait à la fratrie d'éliminer ces proies sans défense.

En quelques instants, le taux d'adrénaline dans le sang d'Aryn augmenta considérablement alors qu'il se rapprochait silencieusement de ses cibles. Trois de ses frères et sœur s'étaient déjà détachés du gros du groupe pour commencer à escalader un éboulis instable avec une agilité impressionnante et ainsi arriver au milieu des impériaux en sommeil. Lui même accompagné de sa sœur Elys se dirigeaient vers une fenêtre basse lorsqu'il vit le premier éclat de sang de la soirée. Une autre membre de la fratrie s'était blotti dans les ombres tout en s'approchant de plus des aldéranéens inconscient du danger qui les menaçait. La guerrière passa dans leur dos, contrôlant parfaitement ses mouvements. Un instant elle se tint parfaitement immobile au milieu de ses ennemis qui malgré sa proximité ne l'avaient toujours pas vu, le suivant deux têtes avaient roulé au sol, deux lames avaient prit les gorges de deux autres gardes et le dernier était maintenu au sol dans une étreinte sensuelle mais mortelle alors que la combattante linciane savourait l'étincelle de vie qui lentement allait s'éteindre dans les yeux de sa victime.

Ce même instant suffit à Aryn pour grimper sur le mur qui lui faisait face et passer par une fenêtre laissée en éclats par les bombardements. Il tomba au milieu d'une escouade dormant groupée, ses membres pelotonnés les uns contre les autres pour garder un peu de chaleur. Il tailla dans cette masse de chair sans subtilité ni grâce, ne prenant aucun plaisir à ainsi massacrer des êtres sans défense dont il n'avait le temps de profiter ni de la douleur ni de la terreur. L'un d'entre eux s'éveilla dès qu'il eut posé pied à terre et tenta de ramper vers son arme. Le bio-guerrier fut sur son dos avant qu'il ne puisse s'armer et lui planta la lame d'un hortus entre les côtes alors que de son autre bras il faisait feu au fusil à pompe sur l'attroupement de garde, achevant ceux que ses lames n'avaient pas encore éliminés. L'aldéranéen se débattit, gigotant et élargissant lui même la blessure qui lui était infligée. Ses yeux avaient étincelé de peur un instant mais désormais on pouvait y lire la haine, la rage. Le slaaneshi prit quelques instants pour profiter de cette impuissance puis coupa la gorge du malheureux et le laissa étouffer dans son sang.

Ses compagnons s'étaient déjà répandus dans les pièces adjacentes, ne laissant que cadavres et soldats agonisants dans leur sillage. L'assaut n'avait commencé que deux douzaines de secondes auparavant mais les pertes ennemies devaient déjà s'élever aux alentours de la trentaine, bien assez pour que la fratrie puisse désormais engager l'ennemi de front sans que celui ci n'ait d'espoir de victoire.

Elys avançait telle une prédatrice et Aryn ne pouvait s'empêcher de la trouver magnifique même si il était actuellement tenu par de bien plus forts liens. Elle approchait prudemment d'une porte encore fermée et alors qu'elle allait mettre la main sur sa poignée, un torrent de balles s'en répandit. Elle eut tout juste le temps de sauter hors de portée alors qu'à travers les débris de la porte on pouvait voir les auxiliaires de l'ennemi, leurs armes braquées sur ce qui devait être l'une des seules entrées. Aryn se rapprocha de sa sœur et lui murmura à l'oreille:

-Nous sommes deux, ils doivent être plus de dix, en les tenant simplement nous accomplissons notre mission... j'imagine...

Ils étaient tous nés la même année, avaient été élevés par la même mère et étaient animés des mêmes désirs mais leurs évolutions avaient différé et si Aryn brûlait au moins autant que sa compagne de massacrer les ennemis au delà de ce battant, si proche qu'ils pouvaient en sentir la sueur, en gouter le sang, il savait qu'il convenait de réfréner ses comparses plus sauvages au combat lorsqu'il le pouvait comme leur mère lui avait appris.

-Je veux voir leur sang, dit elle, essoufflée non par l'effort de la journée mais par la retenue qu'elle devait s'imposer. Les barrières sont tombées, je dois...

Aryn lui passa une main réconfortante dans les cheveux alors que l'autre s'approchait de ses cuisses afin de la faire patienter un instant. D'une pensée il contacta sa mère et il sut immédiatement qu'elle allait l'aider. Alors qu'Elys s'agitait de plus en plus, ne pouvant réfréner le cocktail de drogue et d'hormones déversées dans son corps par la proximité du combat, Aryn entendit de nouveaux coups de feu, bien plus sporadiques que les précédents et à nouveau il lui suffit d'une pensée pour savoir. Déposant un baiser sur ses lèvres, il fit se lever sa sœur et ensemble ils ouvrirent la porte, découvrant les gardes impériaux en train de se jeter à la gorge les uns des autres. La bio-guerrière s'élança avec joie dans cette orgie de violence alors qu'Aryn observait, sentant un besoin impérieux de ce joindre à ce massacre débauché mais parvenant à réfréner ses pulsions et ressentant un vif plaisir de l'idée qu'il pouvait ainsi commencer à maîtriser sa nature. Sa mère le contacta une dernière fois, lui annonçant que la fratrie ne devait repartir que dans dix minutes et à la vue de sa soeur se roulant dans le sang et les entrailles de l'ennemi, il sentit son contrôle faiblir puis s'effondrer alors que lui aussi se lançait dans une consommation débridée de l'instant présent.






Passerelle d’observation du Sin Nominem



Une sphère, noire.

Voilà ce qu'il pouvait voir en baissant les yeux sur cette planète où tout allait se jouer. La nuit était tombée mais le jour n’avait pas osé lui contester sa domination. Les éclipses de Rhyos n'étaient un secret pour personne et cela faisait bien longtemps qu'aucun logicien impérial n'avait prit la peine de calculer le jour et l'heure de celles à venir, néanmoins celle de ce jour semblait un bien funeste présage.

L'inquisiteur Arax voyait ainsi ce monde privé de toute lumière, livré à l'ombre dans laquelle s'épanouissaient les peurs des hommes, où germaient les graines de la corruption. Tout un pan de ce secteur galactique était ainsi passé dans l'ombre, délaissant la clarté de l'Empereur, la beauté de l'Impérium pour embrasser les plus sombres pouvoirs, pour adorer les pires horreurs du warp. Venues sur ce monde, les forces de la 5eme armada aldérane espéraient y rallumer la flamme de la foi impériale mais rares étaient ceux à avoir la force d'enflammer de nouveau un brasier éteint.

Pire que la simple absence de lumière visible, l'inquisiteur percevait également des ténèbres psychiques d'une rare intensité se répandant à la surface depuis les points qu'il savait être les principales places fortes de l'ennemi pour engloutir les minces têtes de pont impériales. Des centaines, peut être des milliers de psykers entrainés par l'ennemi arpentaient l'éther pour tourmenter les âmes de ceux venus pour délivrer ce monde. Pour beaucoup ces esprits n'avaient un pouvoir qui ne pouvait même égaler le dixième de celui de leur observateur mais leur nombre faisait leur force et certains au sein de cette horde jouissaient d'une puissance peu commune au sein des forces loyales à l'Empereur Dieu de l'humanité. Arax était tenté à son tour de quitter son corps, de projeter sa forme astrale à la surface et de lutter contre les psykers de l'ennemi mais il savait que telle n'était pas sa fonction, que malgré sa force il ne pouvait partir affronter une telle nuée et s'assurer d'en sortir indemne. Surtout, il voyait clairement qu'au sein de tous ces spectres fugaces, l'un d'entre eux étincelait d'une lumière noire aveuglante par sa force et sa profondeur. L'archi-pécheresse Sélène rôdait à la tête de son armée et bien qu'elle n'avait du déléguer qu'une infime partie de sa force à cette attaque psychique, la souillure qu'elle laissait derrière elle était visible depuis l'orbite pour les sens psychiques de celui venu la détruire. Elle ne ferait sans doute pas durer son assaut, elle y épuiserait ses forces psychiques sans pour autant pouvoir réellement détruire les forces impériales en surface qui n'étaient encore qu'une fraction de celles en orbite, néanmoins il savait que dans son sillage, déjà des centaines d'auxiliaires aldéranéens et peut être quelques aldérans avaient du renoncer à leur allégeance au conseil et à Terra pour embrasser la déesse qui avait daigné effleurer leurs âmes. Dès la fin de l'assaut il faudrait envoyer les premières équipes d'investigation à la surface, procéder aux premières exécutions, donner les ordres aux praetors auxiliaires...

Tout à sa réflexion, l'inquisiteur n'avait perçu l'arrivée de Kaldis dans son dos.

-Cette fille est effrayante n'est ce pas?
-Cette... fille?
-Sélène... si jeune et pourtant si tournée vers l'idée de construire quelque chose qui survivra aux âges...

Arax se détourna de la baie vitrée tournée vers Rhyos pour mieux voir son acolyte de toujours.

Une fois de plus Kaldis portait une de ses robes de la tendance Assaréenne malgré l'interdiction théorique de porter de tels vêtements pour une membre de haute position du Domaine, mettant ainsi en valeur son corps qui n'avait rien à envier à ceux qui avaient conçu de tels vêtements.

« Tu sais bien que je ne suis pas une dame haut placée, je ne suis que la sorcière corrompue du Praetor d'Alonus... »

Sa voix retentit dans l'esprit de l'inquisiteur, bien plus posée et froide que celle avec laquelle elle s'exprimait la plupart du temps. Elle prit un petit sourire coupable un instant avant que son compagnon ne lui fasse remarquer qu'elle n'avait pas à lire chacune de ses pensées, s'attirant par là même un regard noir.

Ses tatouages dansaient sur sa peau, se reconfigurant sans cesse pour toujours fournir la meilleure protection possible contre la corruption du dehors... et celle qui sommeillait en elle, néanmoins Sybile la connaissait assez pour voir dans ses yeux qu'elle était actuellement parfaitement maîtresse d'elle même ainsi que de ce qui vivait en elle sans pouvoir réellement exister. Il pouvait en effet voir ses orbes d'or le fixer gravement et son corps n'avait rien de l'aspect lascif qu'il lui arrivait d'adopter.

-Le démon est à l’œuvre sur ce monde, dit-elle d’une voix trop grave pour son corps.
-Pire qu’un démon, répondit l'inquisiteur, une horreur sans nom. Je béni l’Empereur de ne pas encore être à la surface. Il faudra purger les rangs quand le calme sera revenu.
-La marque du chaos laisse toujours une marque en nous, pour le bien ou pour le mal.

L'ironie de ces paroles firent étinceler les yeux dorés et une fois de plus Arax ne put s'empêcher de songer que de tel propos auraient valu le bûcher à bien des citoyens impériaux et que certains de ses rivaux pourraient le condamner simplement du fait qu'il avait à son service quelqu'un capable d'émettre à haute voix de telles idées. Néanmoins sa foi en elle n'avait jamais été remise en cause par quelque événement que ce fut.

-Selon toi, demanda il, quel est son niveau de puissance au vu de la démonstration qu'elle nous donne ce soir?
-Elle ne doit pas utiliser la moitié de son pouvoir et il est déjà plus d'un millier de fois le nôtre... Je peine à voir, hormis cette funeste nuit, quand j'ai déjà pu être confrontée à une force comparable...
-Et quelles sont tes propositions d'experte face à une telle force?

La psyker qui jusqu'alors avait fait face à la baie d'observation fit tourner tout son corps pour faire face à son compagnon de longue date, sa longue chevelure volant comme portée par un vent qui ne pouvait être.

-Tout brûler? C'est ta spécialité à ce que je sais?

Son visage avait perdu toute sévérité, elle s'était légèrement penchée en avant en une pose enfantine. Elle souriait de toutes ses dents à l'inquisiteur qui se préparait à grogner lorsque soudain ses yeux se révulsèrent et son corps se cambra en arrière.

De l'ombre ou de la flamme, une seule s'imposera
A travers six ères s'étendra leur combat
De leur opposition naitra une puissance
Qui de toute ses forces affrontera l'ennemi immense

Aux côtés de la flamme combattra un brasier
Afin de vaincre l'ombre, des armes il devra forger
Semblables à la vue, différentes à l'épreuve
Une restera pure, deux trouveront allégeance neuve

Au fond de l’infini attend le néant. Rien ne survivra à son passage.
Les ténèbres et la lumière s'uniront ou toutes deux périront.


L'inquisiteur eut un léger mouvement de recul alors que ses sens psychiques voyaient déborder de son acolyte une puissance excédant mille fois la sienne, brillant un instant avant de se faner alors même que Kaldis retombait au sol.

Arax resta interdit un instant. Il dégaina avec flegme son épée longue qu'il portait toujours au flanc et s'approcha précautionneusement du corps de son amie, s'attendant à tout instant à assister à un retour d'énergie. Il la poussa légèrement du pied et celle ci grogna faiblement, l'inquisiteur la pointant instantanément de son arme. Elle bougea très légèrement puis releva son visage du sol pour fixer celui de son maître et l'homme sut immédiatement que le danger était passé. Alors qu'il rengainait son arme, la sorcière se relevait.

-Qu’est ce que c’était que ça? lui demanda il.
-Depuis quand demandes tu au devin ce qu’il veut dire ?

Les pouvoirs de Kaldis dépassaient largement par leur potentiel et leur valeur ceux de l'inquisiteur. Dotée d'une vision de la vaste étendue des possibles et connectée à l'infini par son contact avec le démon, il lui arrivait de toucher du doigt un des fils du destin, de lire un instant l'un des projets de la fortune. Prophétesse incomprise, elle réfrénait sans cesse son pouvoir de crainte que celui ci ne devienne incontrôlable et même un maître du feu tel qu'Arax n'osait imaginer la dévastation que pourrait causer sa pleine libération...






Karl et ses hommes couraient. L’attaque ennemie avait été fulgurante et il fallait contre-attaquer sans faillir. Le capitaine dégradé avait prit la tête de ceux qu'il avait croisé avec un calme parfait ne cillant pas un instant et faisant preuve d’une assurance sans borne, du moins en façade.

Il aurait été bien plus sûr de lui si il avait su vers où il se dirigeait.

Les hommes et femme sous son commandement n'avaient pas l'air de bleus, tous autant qu'ils étaient demeuraient des survivants ayant passé sains et saufs l'épreuve de la journée d'hier et par cela même disposait de plus d'expérience du feu que bien des leaders d'autres armées. Néanmoins tous étaient en proie à la plus abjecte des terreurs, Glisel seule semblant conserver son calme dans la nuit. Karl ne savait pas pourquoi mais un vent de panique soufflait actuellement sur le camp avec la même force que celui qui avait ébranlé les lignes de la première force de défense de l'astroport. De même que lorsque les radios s'étaient mises à débiter les horreurs qui avaient fait sombrer les troupes de l'officier dans le chaos la veille, chaque soldat autour de lui ne pouvait dissimuler la lueur d'effroi qui gagnait en force dans son œil, chaque conversations ne pouvait que se faire sous la forme de murmures apeurés au risque de dégénérer en conflit ouvert entre ceux qui discutaient.

Cependant, le canal radio restait pur et rien ne pouvait alors expliquer la panique qui avait saisit le camp.

L'ancien capitaine ne comprenait pas pourquoi lui-même n’était pas affecté mais il en remercia l’Empereur, ce trouble lui avait permis d’apparaitre sous un bon jour face à ses hommes et même à ceux des autres escouades du peloton. Le lieutenant en charge avait rapidement sombré dans la folie prétendant entendre des voix. Il avait sorti son pistolet laser et avait abattu un de ses propres hommes. Karl avait senti monter en lui le besoin de le tuer. Il avait tiré un seul coup et c’est avec une fascination morbide qu’il avait vu la tête se désintégrer pour laisser place à un cratère sanguinolent d’où dégoulinait la matière grise. Un froid était d’abord tombé avant qu’une acclamation ne monte des autres membres du peloton. L’angoisse et la colère qui avait couvé en eux durant les heures de cette éclipse avaient ressurgit violemment. En un instant ce sergent tout juste arrivé était celui qui leur avait permit de se débarrasser du poids qui pesait sur leurs épaules. Tous avaient reconnu son autorité et Karl avait senti la présence au fond de lui-même apaisée par cet afflux de pouvoir retrouvé.

L'officier aimait à sentir de nouveau la charge familière de l'autorité mais son bonheur aurait été bien plus grand si il avait su où il se dirigeait. Les communications radio avaient été envahies par des centaines de demandes d'assistances, de rapport de combat ou de demande d'instruction et de fait l'état major avait finit par couper les canaux accessibles aux troupes auxiliaires. Un instant l'idée toucha Karl de se brancher sur les réseaux aldérans mais il savait que cela lui vaudrait à coup sûr la mort.

Au lieu de cela, il avançait droit dans les ténèbres, se dirigeant vers les dernières explosions qu'il avait put voir. Intérieurement il espérait ne pas rencontrer d’ennemis, il avait eut plus que sa dose la veille, mais alors qu’il progressait dans cette direction il vit que loin de s'éteindre, les flammes s'étendaient et de plus en plus d'hommes semblaient accourir vers la même destination que lui. Il se retrouvait une fois de plus plongé dans la spirale de la guerre mais il avait perdu beaucoup de ce qui le poussait en avant. Au cœur de son âme était né un vide qui semblait aspirer beaucoup de ses convictions mais il devait l’oublier et se forcer à aller de l’avant, pour l’Empereur ou pour lui même, il n’aurait néanmoins su le dire.

Après plusieurs minutes de course il arriva sur la zone même des combats et une vision de désolation s'offrait à ses yeux. Des centaines de chars avaient été alignés quelques heures plus tôt dans ces environs de l'astroport mais parmi eux des dizaines étaient en flammes. Les grandes cuves de prométhéum descendues de l'orbite par des transporteurs lourds étaient en feu, éclairant la scène d'une lumière rougeoyante des plus intimidantes. Plusieurs baraquements préfabriqués eux aussi installés au début de la nuit avaient été réduits à l'état de débris fumants, démolis par les rayons ardents d'armes à fusion.

Au milieu de tout ce chaos, un combat acharné avait lieu. Alors que toujours plus d'explosions retentissaient derrière les premières lignes de char tandis que les saboteurs de l'Ennemi y semait la destruction, les forces impériales venues repousser l'attaque se trouvaient pour la plupart coincés dans les derniers baraquements de l'astroport, bloqués par les forces armées ennemies. Karl pouvait distinguer, s'abritant derrière les épaves des premiers chars, un bon nombre des fantassins légers lincians, à la peau pâle et aux tatouages tribaux, les flammes créant sans cesse des ombres dans lesquelles ils parvenaient à disparaître comme par enchantement. Ce n'était néanmoins pas les troupes hypuranes qui prélevaient le plus lourd tribut parmi les aldéranéens au combat, pas plus que leur petit nombre n'aurait sut retenir bien longtemps un ennemi qui leur était supérieur. Bien plus dangereux et mortel, un autre ennemi était présent, non pas dissimulé dans les carcasses de tanks de combat mais virevoltant au milieu des rangs impériaux.

Bien plus grand que des humains normaux, dotés d'une vivacité iréelle, leurs peaux bronzées brillaient d'un éclat effrayant à la lueur des flammes. Ils n'étaient guère nombreux, pas plus d'une quarantaine, néanmoins ils prévenaient toute progression des forces de secours et donnaient ainsi à leurs alliés le répit nécessaire pour continuer leur besogne de sabotage.

Alors qu'il ralentissait lui même sa course et que les hommes à sa suite se dirigeaient vers les couverts environnants pour prendre part à la fusillade, il vit une dizaine de ces bios-guerriers ainsi qu'ils étaient nommés charger un peloton entier de combattants aldéranéens. Ils esquivaient les tirs tels des danseurs tout en refermant en quelques seconde la distance qui les séparaient de leurs opposants. Un d'entre eux fut bien fauché par un laser dans sa course mais ses autres compagnon continuaient à progresser avec une grâce que l'ancien capitaine ne pouvait s'empêcher de trouver belle: la sueur qui dégoulinait de leurs dos, l'ondulation de leurs muscles, le vol de leurs longues chevelure, tout chez eux dégageait une beauté sauvage qui troublait l'attention de ceux devant leur faire face.

Devant leur avance apparemment inarrêtable, certains gardes commencèrent à se débander mais ils n'eurent même pas le temps de se relever que l'ennemi était sur eux, fauchant de gauche et de droite grace aux lames sortant de leurs poignets, faisant usage de tout leurs corps comme d'armes alors que leur force supérieure et leurs protection de métal leur permettaient d'un coup de pied de briser un os aussi sûrement que l'aurait fait une masse.

Une d'entre elle s'élança vers un commissaire qui, de sa voix amplifié par les micros dissimulés dans son large manteau noir à revers blanc et bleu, tentait de maintenir l'ordre dans les rangs. Karl reconnu en lui le commissaire Reigo, l'un des meilleurs escrimeurs attaché au 531eme. Voyant son ennemie s'approcher, il tenta un estoc rapide afin de forcer l'autre à s'empaler sur sa lame, poussée par sa propre vitesse. La guerrière bondit dans les airs aux dernier instant et ses pieds atterrirent sur la lame de son opposant, l'enfonçant dans le sol et, profitant de son élan, lui décochant un coup de genoux sous la mâchoire qui l'envoya voler en arrière. Décochant une des lames de son bras à un guerrier en train de fuir, elle ramassa l'épée énergétique et la lança à son ennemi à terre, apparemment décidée à s'amuser quelque peu aux dépends du brave aldéran. Karl se releva alors et fit charger ses hommes, n'ayant certes aucune affection pour les commissaires mais néanmoins conscient de l'effet qu'aurait sur le moral des autres la mort d'un tel représentant de l'autorité en plein combat. Trente nouveaux impériaux s'élancèrent mais si leurs tirs avaient pour but de forcer l'ennemi au repli, ils ne pouvaient pas non plus pleinement faire usage de leurs armes de crainte de blesser leurs alliés.

Karl pour sa part courait, pistolet tenu dans une main et fusil pendant en bandoulière. Il pointait son arme de poing sur la combattante linciane, suivant ses mouvements de son mieux. Reigo avait réussi à la faire reculer un instant d'un lagre mouvement de son épée mais elle avait profité de cette distance pour se mettre à lui tourner autour telle une lionne parée à bondir. Un instant une ouverture se fit et Karl sut qu'il pouvait tirer mais au même instant les rayons de la lune et l'ardeur des flammes se reflétèrent dans ses longs cheveux, rendant son aspect si féérique que l'officier laissa passer son occasion. La chaotique s'élança à nouveau et quand l'aldéran voulut parer son attaque, elle passa sous sa lame, se pressant contre son corps. Avant que Karl n'ait pu voir quoi que ce soit une lame écarlate surgit du dos de l'homme qu'il avait voulu sauver et alors que celui ci voulait crier, la linciane pressa ses lèvres contre celle de son adversaire. Leur étreinte ne dura qu'un instant avant que Karl ne se mette à faire feu de son arme, forçant la démone à se dégager tout en tranchant la gorge du commissaire d'un dernier mouvement. L'aldéranéen atteint quelques secondes plus tard le corps blessé de l'officier disciplinaire et il vit le sang qui s'échappait à gros bouillon de son coup déchiré, néanmoins une béatitude inquiétante éclairait son regard.

Autour de lui, ses hommes avaient aussi atteint la zone de combat et deux bios guerriers de plus étaient tombé alors que les autres avaient entamé leur repli. Sans l'avantage de la charge et engagés à plus de cinq contre un, même ces bios guerriers ne pouvaient espérer tenir. Néanmoins leur repli se fit en bon ordre alors qu'ils profitaient de tous les couverts possibles et imaginables et que des escouades de fantassins léger couvraient avec un synchronisme exemplaire leur repli. Ils laissaient quatre morts derrière eux contre trente huit aldéranéens et la ligne n'avait toujours pas pu avancer. Les autres soldats impériaux, toujours sous le choc ne se lancèrent pas à la poursuite de leurs ennemis et en quelques minutes il apparut que les troupes lincianes se repliaient sur tout le front, disparaissant dans la nuit. Leur mission devait sans doute avoir été accomplie et l'intervention des hommes de Karl n'avait sans doute aucunement infléchit le cours de la bataille, néanmoins l'engagement pouvait encore se révéler une grande victoire pour sa propre cause.

-Vous voyez comme ils ont peur de nous? Ils savent que le capitaine Karl Drar en a après eux! Suivez moi à la bataille, pour l'Empereur et le Domaine!

Les hommes de son peloton émirent quelques hourras, simplement heureux d'avoir trouvé une bonne échappatoire à leur frayeur et les survivants du peloton qu'ils venaient d'assister les imitèrent bien vite en voyant qu'ils ne devaient leur salut qu'à cet homme qui avait assisté aux derniers instants de leur commissaire. Bien vite une clameur plus forte monta et en guidant ses hommes parmi les carcasses abandonnées, presque certain de ne pas retrouver l'ombre d'un ennemi, Karl sut que la nuit était véritablement sienne.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeLun 22 Oct 2012 - 13:48

Bon, on est reparti pour un round, amis procrastinateurs. :aquila:


Citation :
Sous son nouveau regard, les imperceptibles variations de teintes nées de la lumière ternes des lumiglobes de ce lieu reculé était aussi marquante que les plus forts contrastes d'une œuvre d'art néo-impressionniste.
Que d'éloquence quand on pourrait juste dire : "c'est flashy" ! :rire:

Citation :
purifié de la pollution industrielle mais toujours légèrement marqué par les reliquats d'urine, de sang et de crasse qui imprégnaient toute la basse ruche.
Ne le prends pas mal, il n'y a rien à changer... mais dis comme ça, l'idée qu'elle a ses règles vient à l'esprit spontanément.

Citation :
Libre d'oublier ce temple assassin qui lui avait volé sa vie, libre d'oublier cet Empereur qui ne lui avait jamais rien donné,
Les délires des chaotiques me font toujours bien marrer (là encore, rien à changer, ça cadre avec le Fluff comme avec la logique corrompue des chaotiques).
Sa vie ? Comme main d'oeuvre ou femme au foyer trimant pour survivre ou alors comme dilletante jet-seteuse dans le meilleur des cas ? Aurait-elle préférée être la cible en puissance des hommes, des xenos et des démons ? A moins qu'elle et ses soeurs auraient dut servir de bêtes de foires / prostituées de luxe pour amuser une populace crasseusement bête ?
Et puis bon, si l'Empereur devait donner quelque chose spécifiquement à tous ceux qui geignent dans la galaxie, un million d'orks-noëls et leurs esclaves gretchins ne seraient pas suffisants pour organiser cette merde. :noel: De toute façon, les SMC sortent les même conneries, alors que c'est l'Empereur et son empire qui leur a donné ce corps et cet esprit dont ils sont si fiers.

Citation :
Tous ses souvenirs lui paraissaient fades. Les incroyables chants de la Basilique de la Rédemption, les œuvres de Volonus Londar, son premier meurtre, tout cela lui semblait morne et sans relief. Le Chaos lui avait donné de nouveaux yeux mais aussi une nouvelle vision.
C'est fou ce que les Chaotiques sont des Taoïstes ratés, comme diraient Zhuang-zi (en particulier ceux de Tzeentch, AMHA).

Citation :
Elle franchit une nouvelle fois les portes du palais. Le nouveau garde en faction ne l’arrêta même pas, la marque de Slaanesh était sur elle et Ses servants pouvaient la sentir.
Ca serait pratique de pouvoir en synthétiser l'odeur. :rire2:

Citation :
Karl se releva, il devait rencontrer ses nouveaux hommes. Un nouveau départ, voilà ce qu’il devait prendre. Il jeta un dernier regard en arrière sur cette femme si belle mais dont il savait si peu. Puis il sortit.
Tout ce qu'il y a à savoir c'est qu'elle est du Chaos. :fou:
Je le répète, tu sais particulièrement bien représenter la corruption latente et progressive du Chaos.

Citation :
De quoi rassurer tout le monde. Si une grande explosion n’avait pas retentit à ce moment là.
AMHA à ta place je le tournerais comme ceci : "De quoi rassurer tout le monde... Si seulement une grande explosion n’avait pas retentit à ce moment là." (ps : je sais que tu es un scientifique et que tu aime les Maths, tout ça, mais ne met pas "si et seulement si" ça ferait bizarre dans le contexte :-p )

Citation :
Tous ensemble ils progressaient, silencieux comme des ombres, ne laissant qu'échapper de faibles souffles qu'il sentait plus qu'il ne les entendait.
A force de, en pensant au japonais, remplacer les "l" par des "r", j'ai lut "souffles" en "soufres" et j'ai faillis t'indiquer une faute d'orthographe... :fou:

Citation :
Ils étaient bien plus résistants qu'eux et leur ordre était bien plus vieux, néanmoins ils n'avaient pas la pureté et la noblesse de son propre genre.
La pureté, c'est l'innocence.
Un slaaneshien, innocent ? Il est en extase dans le Grand Tout sans l'être, mais car il ignore la paix, il ignore l'Harmonie, et donc la vraie nature de la Voie. Mais est-il innocent ? Je ne sais pas.
Et Slaanesh, est-il innocent ? Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'il sait s'en donner l'apparence. L'est-il vraiment ? Je ne sais pas.

Citation :
Lui était un élu de Shornal, et c’était en Son nom qu’il allait faire couler le sang ce soir, au sein de Ses forces unifiées qu'il unifierait les fils perdus de Terra.
"... Et les filles. Et les androgynes. Et les eunuques." - Comment troller un slaaneshite, extrait. :noel: :fou:

Citation :
-La marque du chaos laisse toujours une marque en nous, pour le bien ou pour le mal.
Je sais que tu y as sans doute déjà pensé, mais "pour le meilleur et pour le pire" sonnerait vraiment mieux. Et serait plus juste, aussi. :oui:


Au sujet de la prophétie, j'adore vraiment ce passage, il fait toujours son petit effet.



Voili volou, ça sera tout pour cette fois. J'ai encore hâte de voir la suite de l'histoire, même si je sais qu'elle ne viendra pas avant... plusieurs années. T'essaies de concurencer Final Fantasy, ou t'espère que ça attirera l'oeil d'un éditeur (comme ce sale petit rat de Rich Wulf avec AEG) ? Bref, bonne continuation !
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeMar 13 Nov 2012 - 20:59

Toujours aussi plaisant et toujours quelques tournures un peu maladroite.
Je trouve juste que l'action dans le campement impérial n'est pas des plus aisée à suivre, c’est un peu le bordel dans le récit, rien de grave mais un petit détail qui je trouve mérite d’être souligné. 'fin je dis ça... c'est peut être parce que j'ai lu le passage en amphi après...

La suite! :ok:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeLun 24 Déc 2012 - 23:53

Petit commentaires pour cette fic désoeuvrée. Allez, soit pas triste ma grande, Andy Chambers te finira bien un jour... :hap:

« Ce ne sont pas les Américains qui m’irritent, c'est l’américanisme : une maladie de la société postindustrielle qui contaminera à leur tour chacune des nations les plus développées, et qui est appelée « américaine » uniquement parce que votre pays [les États-Unis] montre les symptômes les plus avancées de cette maladie, de même que l’on parle de grippe espagnole ou d’encéphalite japonaise du type B. Les symptômes en sont le manque de respect du travail, l’atrophie des ressources internes, et un besoin constant de stimulation extérieure, suivis par le délabrement spirituel et la narcose de la moralité. Vous pouvez reconnaître la victime à ses efforts permanents pour rester en contact avec elle-même, pour se persuader que son ramollissement spirituel est une intéressante anomalie psychologique, et pour transformer sa fuite devant les responsabilités en une affirmation que la vie est constamment offerte à de nouvelles expériences. Dans les dernières phases, le patient est amené à se limiter à l’activité la plus triviale de l’homme : le divertissement. »
-Shibumi, par Trevanian

Je te le cite en repensant à la conversation que l'on a eut où tu rapprochais le Succubus / Incubus du Dernier Homme de Nietzshe (rapprochement manifeste dans la fic avec l'Incubus qui parraine la traîtresse Callidus). Je trouve que ça va bien aux lincians, étrangement plus qu'aux impériaux (alors que le Domaine fait vraiment penser aux USA parfois), mais bon, cette impression ne vient peut être que de moi, ce n'est pas forcément la réalité, vu la décadence presque "Romaine" d'Aldéran.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 17:49


Les flammes gagnaient désormais l'ensemble du bâtiment et Aryn sut qu'il était temps de tirer sa révérence. Elys avait retrouvé pour parti son calme et était maintenant pleinement disposée à se conformer aux impératifs du champs de bataille. Lançant un dernier regard aux corps mutilés qu'il laissait derrière lui, le bio guerrier s'élança par une fenêtre, rapidement suivi de sa sœur, débouchant au milieu de l'affrontement qui faisait rage à l'extérieur.

Au sortir il vit Ylza, une autre championne, en train d’échanger des coups avec ce qui semblait être un commissaire impérial. Aryn savait que même lui aurait eut du mal face cette guerrière, l’humain était condamné.

Toute une partie du panorama était baigné par les flammes de colonnes de chars sabotés. Ici et là, les cadavres de quelques membres d'équipages ayant tenté de sauver leurs machines se faisaient voir et des ombres mouvantes se dessinaient dans cette pénombre, images projetée des hypurants sensés apporter leur soutien à l'opération. Néanmoins, le slaaneshi voyait bien que cet assaut touchait à sa fin: deux nouveaux pelotons d'auxiliaires avançaient depuis l'intérieur de la ville et le bruit lointain de moteurs mis en marche laissait deviner que, depuis les dépots plus abrités, n'allait pas tarder à arriver un soutien blindé.

La fratrie d'Ylza venait de se désengager et ses membres se repliaient en bon ordre, les propres frères et soeurs d'Aryn assuraient l'arrière garde comme ils avaient été à la pointe de l'assaut moins d'une demi heure plus tôt, désireux que le plus important objectif de la mission soit mené à bien: qu'un maximum de participants puissent revenir sains et sauf au bercail.

Aryn lui même prit un retard volontaire alors qu'une trentaine de bio-guerriers disparaissaient dans la nuit. Il avait en main son lourd fusil à pompe et d'un tir il dispersa un impérial qui s'était par trop avancé, le réduisant à l'état de brume sanguinolente. A peine avait il senti la crosse de l'arme butter contre son bras qu'il avait fait feu de nouveau, ajoutant une nouvelle victime à son tableau de chasse. Néanmoins, l'ennemi avançait sans trop témoigner de crainte, croyant avoir brisé le moral des fidèles, criant le titre de son Empereur, en invoquant à son Conseil où à la protection de ses ancêtres... Agacé par ces croyances païennes, le combattant abattit deux ennemis de plus.

Des païens... ils n'étaient rien de plus. Une bande aveuglée par des croyances erronées, fermant les yeux à la Vérité Primordiale et n'acceptant que l'obscurantisme le plus imbécile. Ils n'étaient que des brebis égarées, ils n'avaient pas put bénéficier des lumières de la maîtresse Lyndis et des cinq autres concubins de Slaanesh mais au lieu de tenter de corriger leur ignorance, ils s'y complaisaient tels des porcs dans la fange....

Aryn lui même était un défenseur de l'Humanité, un membre des légions levées pour repousser les hordes xénos et maîtriser la menace des démons incontrôlés. Une arme crée afin de renverser le faible Impérium de l'homme, désormais incapable d'assurer sa mission et permettre au nouvel ordre d'émerger.

Égaré un instant dans ses pensées, il avait laissé ses adversaires s'approcher bien plus que de raison et il s'agaça un instant de la facilité avec laquelle il se laissait encore distraire lorsque coulaient dans ses veines les drogues de combat. Les Aldéranéens n'étaent plus qu'à quelques mètres de son couvert, tentant de prendre sa position de flanc tout en le positionnant entre eux et les quelques hypurants qui maintenaient un tir de suppression depuis le couvert des carcasses. A la lumière des flammes on pouvait voir la rage qui déformait leur visage et la peur que cette colère tentait de dissimuler. Aryn sourit à cette vue, dégustant par avance leurs cri d'agonie.

D'une seule détente le bio-guerrier passa par dessus son couvert, son arme rugissant à deux reprises et trois corps tombant au sol, fauchés par les milliers d'éclats dispersés par un fusil lincian réglé en dispersion maximale. Surpris par la manœuvre, les humains n'eurent pas le temps de réagir avant que leur ennemi ne soit sur eux, écrasant en atterrissant un de ses opposants, Aryn eut le temps de tirer deux fois de plus avant de ranger son arme tout en fonçant sur le plus large groupe d'aldéranéens lui faisant face. Alors qu'il percutait le premier, les lames sortirent de ses hortus et il commença à opérer telle une tornade destructrice. Il sentit bien une lame de baïonnette lui effleurer le torse mais ses perceptions étaient bien plus focalisées sur la résistance des corps ennemis alors qu'il les ouvrait tel du gibier. Une de ses lames resta coincée un instant dans une colonne vertébrale, il l'expulsa, propulsant sa victime au sol avant d'en faire surgir une autre et de reprendre les moulinets de ses bras, chaque impulsion donnée avec force et vivacité, utilisant au mieux l'inertie et l'énergie.

A cette distance, de simples auxiliaires n'étaient pas de taille à l'affronter et en quelques seconde ceux ci commencèrent à tourner les talons, faisant feu dans un grand désordre, causant plus de dommages à leurs alliés qu'à leur bourreau. Confrontés aux légionnaires, cette infanterie nombreuse et bien formée pouvait briller par moment mais ils n'étaient rien face aux bio-combattants. Laissant tomber au sol deux grenades aveuglantes Aryn tira sa révérence, laissant les tous derniers fantassins légers le couvrir avant qu'eux même ne tournent les talons. Il avait parcourut plus de trente mètres avant que ne retentissent les détonations et il entendit les exclamations et les jurons alors que les cellules de phosphore brûlaient les rétines de ceux qui tentaient vainement d'interdire aux fils du serpent leur repli.

Cinq minute de courses en suivant les instructions de sa mère lui suffirent pour dépasser le gros de combattants humains ayant participé à l'opération et rejoindre sa fratrie à plus de deux kilomètres du lieu de l'affrontement. Ils étaient désormais hors du champs de bataille mais pas hors de danger, néanmoins Aryn pouvait sentir leur exultation, leur excitation, leur besoin d'évacuer encore une partie de l'adrénaline qui les avaient porté sous le regard de cet oeil embrasé qu'était le soleil en cette mâtinée éclipsée. Ainsi disposés ils risquaient de commettre des erreurs sur le retour et, surtout, ils méritaient de savourer l'instant de leur victoire conformément aux enseignements de leur Dieu. Dans cette semi obscurité, sous le couvert de l’éclipse et de groupement de rocher, le groupe de tueurs s’abandonna pour quelques minutes à la luxure. Aryn contempla le corps d’Elys un instant avant de se livrer à ses passions.




Le chasseur eut un sourire lorsqu'il vit ses proies ainsi s'immobiliser, se rendant terriblement vulnérables.

Toute la nuit durant il avait, lui ainsi que le reste de son groupe d'acolyte, mener un interrogatoire stérile sur des individus n'ayant pas été exposé suffisamment longtemps à un monde de l'Ennemi pour mériter une telle investigation. Le patron les avait chargé de descendre avec la première vague, de prendre leurs marques, de garder un œil sur ceux qui parmi les officiers avaient déjà un passif, de rester attentif à toute bizarrerie. On les avait sollicité une demi douzaine de fois pour qu'ils viennent inspecter les lieux de culte que les Lincians avaient laissé derrière eux, ils n'y avaient rien trouver qu'un bon coup de lance-flamme ne pouvait régler, perdant leur nuit à faire ce que leur employeur aurait pu réaliser d'une pensée.

Puis il y avait eut cette explosion.

Ils étaient alors au milieu d'une analyse croisée de témoignage tout aussi vide de sens que tout ce qui avait précédé, les leximanciens et logiciens avaient sursauté, pour sa part il s'était retrouvé en un instant sur ses pieds, sa main se refermant sur la crosse de son fusil. Personne ne savait ce qui se passait mais son instinct lui disait comment agir, que les gratte papier restent donc en arrière dans leur domaine et que lui puisse s'épanouir dans le sien! Avant que quiconque n'ait pu lui interdire, il était sorti de leur petit repaire, la gamine sur les talons comme toujours. L'épéiste n'avait pas tardé à les rejoindre et, prenant un speeder atmosphérique d'Ether, ils s'étaient glissés, invisibles aux regards jusqu'au lieu de l'attaque.

A quelques mètres d'altitude, ils avaient pu voir les chars en feu, les combattants se réunissant dans le désordre et l'ennemi semblant exulter. Ils avaient frappé au point du camp le plus loin des logements des aldérans, témoignage de la bonne intelligence qu'ils avaient de l'organisation des forces du Domaine à la surface. Il y avait en effet dans cette armée des êtres qui méritaient interrogation, il fallait simplement les trouver plutôt que de tout questionner en espérant tomber sur les bons.

Continuant leur vol, la petite troupe avait pu s'installer dans un renfort rocheux sur la voie de retrait des lincians, confiant dans leur capacité à tenir cette position avec suffisamment d'obstination pour qu'un ennemi en repli ne puisse pas leur causer grand mal. Qu'une meute de monstres génétiquement modifiés leur tombe ainsi droit dans le gosier était une véritable bénédiction.

Forus dégaina sa longue épée, vérifiant son équilibre en un instant avant d'empoigner de sa main libre son lourd bouclier de combat. Lupa avait eut ses pistolets en main avant même que le speeder ne se soit stabilisé.

-On te couvre le vieux, dit celle ci avec un petit sourire.
-Couvre ton cul, fillette » répondit le traqueur en prenant cérémonieusement un chargeur de cinq longues balles à insérer dans son cher fusil lourd. Il assura sa position avant de choisir une première cible. « Vous avez le bonjour de l'Inquisition, chiens! » siffla Dinor en pressant la gâchette.




Aryn sentait l’extase reverser ses sens. Il voyait les corps s’enlacer, se caresser, s’aimer. Il sentait la douce odeur de la sueur, du sexe et des drogues, le contact doux de la peau brulante, la caresse des amantes la fermeté des courbe. Il entendait les cris de luxure, les hurlements d’extase et il se voyait s’y joindre comme témoins de ses propres délires. Il sentait venir le point culminant, l’osmose des désirs et des pensées. Les cris devenaient plus aigus et plus rapides, les mouvements plus brusques.

Puis retentit le coup de feu.

Aryn vit avec une grande surprise et une certaine fascination la tête d’un de ses frères disparaitre, ne laissant qu’un cratère fumant. Le groupe resta figé un instant. Les soupirs lascifs cessèrent instantanément. La tension était montée d’un cran mais tous étaient restés immobiles. Puis une seconde détonation retentit et un deuxième corps s’affala.

Le moment sensuel était finit. Les amants se séparèrent en un instant, plongeant à couvert. Aryn voyait à peu près d’où venaient les tirs mais il ne pouvait savoir avec précision sans s’exposer à une mort instantanée. Un de ses frères se redressa un instant avant de retomber à couvert. Mort.

Cela ne pouvait durer comme ça. Maintenant que le groupe était à couvert les tirs avaient cessés mais le salaud devait avoir en joue le haut de leurs cheveux. Ils devaient manœuvrer vite en restant à couvert pour récupérer cet enfoiré.

Aryn se sentit soudain bête. Débloquer cette situation était pourtant d’une grande facilité ! Il se concentra sur sa liaison psychique, il la sentit, fatiguée mais toujours attentive. La gardienne du groupe veillerait toujours sur ses enfants. En quelques instants l’esprit fut là, flottant dans les airs. Aryn voyait qu’elle était à bout, l’éclipse était presque terminée et la prêtresse avait besoin de repos. Mais ils n’auraient besoin que d’un tout petit coup de pouce.

-Les voyez vous?
-Non... je ne comprends pas... il n'y a rien là où tu m'indiques les sentir...

Sa voix psychique laissait filtrer un certain agacement de se voir ainsi incapable d'accomplir quelque chose d'aussi trivial que de détecter une présence. Du fait de sa liaison à ses enfants, ceux ci sentirent sa frustration et cela ne fit qu'accroitre les leurs. Pourtant il devait y avoir quelque chose à voir, quelque chose qui échappait...

-Ils ont des inhibiteurs psychiques » grogna il entre ses dents.

Cet ennemi était dangereux, très dangereux. Loin des simples aldéranéens mais il ne semblait pas non plus s’agir des cataphractaires. Malgré tout il venait d'abattre trois membres de la fratrie, et réussissait à rester invisibles. Aryn tenta de se fier à ses sens mais il commençait à ressentir de la fatigue et dans cette étendue déserte, retrouver une odeur tenait de l’impossible.

Une nouvelle détonation retenti, venant d’une nouvelle direction. Un nouveau corps s’effondra. Cela ne pouvait plus durer. Aryn avait vu d’où était venu le coup, approximativement du moins. Il sauta sur ses pieds avant de s’élancer en direction de ce meurtrier, il avait laissé son fusil, dégainant les lames de ses hortus. Ses sens s’étendaient à leur maximum, il distinguait chaque rocher, chaque brin d’herbe, d’une couleur étrange dans cette semi obscurité.

Plus important il les distingua.

Deux silhouettes, l'une debout, l’autre accroupie. Il vit le long fusil pointer sur lui, suivant chacun de ses mouvements, il vit l’autre homme dégainer une grande épée et saisir ce qu’il savait être un bouclier répressif. Le coup de feu retentit à ses oreilles comme une cloche de cathédrale. Il plongea un instant avant que la balle ne l’atteigne, enchainant une roulade avant qui le rapprocha un peu plus de sa cible.

Ils étaient à plus de cent mètres.

Il voyait désormais distinctement ses deux adversaires. L’un, celui portant l’épée, était grand pour un humain, il était engoncé dans un long manteau noir qui laissait tout de même voir une armure élégante. L’autre semblait filiforme, il n’aurait sans doute jamais survécu à un corps à corps mais ses yeux vert étaient perçant, ils ne cillaient pas. Le long fusil restait braqué sur le bio-guerrier, pas une seconde il ne le quittait, mais dans le même temps l’ennemi était de plus en plus proche. Son ouïe surhumaine témoignait que le reste de la fratrie avait profité de sa diversion pour se replier à l'exception d'un de ses membres qui courrait à sa suite... Elys sans doute...

Face à deux bios-guerriers, ces humains étaient condamnés.

Un nouveau tir retentit. Le guerrier se lança dans une nouvelle esquive. En quelques secondes Aryn et sa soeur avaient avalé la distance les séparant de leurs adversaires. Elys l'avait même légèrement dépassée et elle se jeta sur l’épéiste impérial.

Une troisième silhouette sorti des ombres, celle d'une jeune fille portant une combinaison de combat n'ayant visiblement que très peu servi. Elle avait deux pistolets en main, d'une conception somme toute rudimentaire pour l'un et clairement linciane pour l'autre. Ses bras eurent deux mouvements de recul alors qu'elle faisait feu vers la guerrière qui s'élançait vers un combat glorieux.

Le sang jaillit alors que la tête d'Elys éclatait.

En un instant tout ce qu'Aryn avait de contrôle de lui même l'abandonna alors que tout son être criait vengeance. Il orienta sa course vers la tueuse, désireux de la faire payer en premier. Non pas de la tuer mais de la neutraliser afin qu'il puisse revenir sur elle une fois les autres mit hors de combat, qu'il puisse...

Son attaque fut stoppée net par le bouclier de celui des trois qui semblait être préposé au combat au corps à corps. Un instant il tenta de forcer son passage mais, incapable d'y parvenir il fut repoussé en arrière. L'impérial eut un cri que le lincian ne comprit pas mais qui semblait être un défi, il y répondit en montrant les dents. L'épée que portait son opposant lui conférait bien plus d'allonge que les hortus du lincian et était parcourue d'arcs électriques. Ainsi l'ennemi disposait de la puissance et de la portée, lui de la force et de la rapidité, le combat s'annonçait meurtrier!




Le nouveau palais de la ruche Majoris était l’une des plus belles merveilles qu’il avait été donné à Fiora de voir. Les murs étaient finement gravés de figures érotiques et les plus belles étaient rehaussées à la feuille d’or. Les parois des couloirs étaient tapissés de velours violet à la douceur indescriptible. Un chœur de voix s’élevait sans cesse, louant Slaanesh pour les mille et uns délices qu’il offrait chaque jour. Fiora observait le bal des hommes et femmes qui ne cessaient de défiler dans les couloirs. Des centaines, peut être des milliers d’esclaves travaillaient à la bonne tenue du palais, tous prêts à tout instant à exaucer le moindre désir de leurs maître et des autres.

Passant devant un miroir elle se contempla un instant.

Ses yeux en amande avaient désormais une couleur rose, presque luisante, qui lui plaisait au plus haut point. Sans s’en rendre compte, elle avait commencé à altérer son corps, modifiant les effets de la polymorphine qui avait jusque là fait d’elle une mutante pour la transformer en une créature à la beauté démoniaque. Elle savait qu’une fois son ascension achevée, des foules se damneraient pour un de ses sourires mais déjà son corps paraissait plus à celui d’une séductrice de l’élite Linciane qu’à une simple catin de la sous ruche.
Ses bras étaient parfaitement musclés mais gardait une finesse et une sensualité qu’elle ne se souvenait pas avoir eut de par le passé. Son corps était parfaitement proportionné, offrant une poitrine principale voluptueuse, une secondaire délicieuse et une taille fine. Ses jambes s’étaient allongées, semblant désormais fuselés comme celles d’une féline. Sa peau était d’une magnifique couleur d'albâtre sur laquelle les tatouages d'ébène détonnaient magnifiquement. Son visage semblait taillé dans le marbre, dépassant de loin la beauté que certains lui avaient trouvé autrefois. Une longue chevelure entourait ses traits, sa couleur ne lui convenait plus, elle la changerait bientôt. Elle se rendit compte qu’elle était nue. Elle avait passé quelques tendres moments avec une servante en entrant dans le palais, comme dans un rêve. Elle l’avait laissé baignant dans une marre de sang, presque sans se rendre compte de ses actes. Telle était une autre des bénédictions de Slaanesh: pleinement pouvoir s’abandonner aux délices de l’oubli, à l’extase de l’abandon.

La jeune femme sentait les regards la détailler. Emplis de crainte et d’admiration pour les esclaves, de désir pour les autres. Le sang qui coulait encore sur sa peau lui donnait un aspect sauvage, augmentant encore son charme et son aura de séduction. Elle qui avait toujours été vue non pas comme une humaine mais comme un objet, utile mais aucunement esthétique, sentait qu’elle contrôlait enfin son propre destin. Elle était enfin libre, de vivre, de désirer, d’aimer et d’être aimée.

L’ancienne Calidus se dirigea vers la chambre de Sliek.

Elle avait perdu la notion du temps mais elle savait qu’aujourd’hui aurait lieu sa seconde épreuve, sa nouvelle preuve, pour elle-même et pour son dieu, que sa vie passée était bel et bien achevé.
Le sucubus était langoureusement étendu sur un son lit, deux jeunes filles blotties contre ses flancs. Fiora sentit le désir, l’envi cette fois de pleinement ressentir les plaisirs que pouvaient offrir un élu du Prince Noir. Elle se glissa jusqu’au bord du lit avant de s’installer sur le corps de son amant tout en caressant celui des deux autres filles. Elle vit les yeux du demi-démon s’ouvrir alors qu’elle lui mordillait les tétons. Les deux autres réagirent elles aussi à ses caresses. Les yeux de Sliek s’ouvrirent totalement mais bien qu’ils pétillaient de désir, elle vit du sérieux dans ce regard.

Fiora sentit le désir diminuer bien qu’elle plaqua un baiser fougueux sur les lèvres de son amant. Elle vivait enfin et même les déceptions étaient délicieuses à un être découvrant sa liberté.

-Te voila donc revenue, et transformée par la grâce de notre Dieu. Le seigneur Slaanesh a vraiment posé sa marque dans ton âme et sur ton corps.

Fiora sentait le regard de braise de son amant découvrir ce nouveau corps que le dieu lui avait donné. Elle sentait dans ce regard pour la première fois plus que de la luxure et de la moquerie. Elle avait changé, elle était devenu une créature du chaos elle aussi et Sliek la reconnaissait comme une partie du même tout que lui.

-Ta deuxième épreuve peut désormais commencer. Après avoir dédié au Maitre des Tourments une partie de ton âme, il est temps de lui consacrer le sang, la vie et la douleur. Pour une journée tu seras bourreaux, tu tortureras les innocents, tu arracheras à leur corps la moindre délicieuse trace de résistance. Soixante six âmes à mutiler, soixante six corps à profaner. Dans leur douleur et la tienne tu trouveras Slaanesh.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeMar 4 Juin 2013 - 18:30

Citation :
La jeune femme sentait les regards la détailler. Emplis de crainte et d’admiration pour les esclaves, de désir pour les autres.
Je dis ça comme ça, mais ça fait bizarre. C'est je pense le seul point noir dans la formulation de ce post. J'aurais formulé :
"La jeune femme sentait les regards la détailler, ceux des esclaves étaient emplis de crainte et d’admiration, mais seul les désir existait dans ceux des autres."
Qqchose comme ça. Par ce que quand on lit qu'elle est "emplis de crainte et d'admiration pour les esclaves", ça fait tout bizarre, même si après relecture on comprend que c'était pas ça. :diable:

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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeJeu 6 Juin 2013 - 15:19

Le défaut avec cette réécriture est que, plus qu'un simple remaniement, je me rend compte que plus le temps avance, moins j'ai envie de laisser la moindre ligne du texte original. Or j'ai une certaine affection pour ce vieux texte, du coup j'en laisse certains passages que je trouve plus passables que les autres intacts, celui là en fait partie.
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitimeVen 14 Juin 2013 - 8:10

Pourquoi est-ce qu'aucun des Six ne s'appelle Damien ? :-):o)):sarcastic:
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MessageSujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5   La campagne des huit éclipses V1.5 - Page 4 Icon_minitime

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