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| La campagne des huit éclipses V1.5 | |
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+5Jarlaxle Zylvos sso Arghit Arax, Inquisiteur 9 participants | |
Auteur | Message |
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Milleuros Sans Titre.bmp
Messages : 941 Date d'inscription : 17/06/2009 Age : 32 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 10 Déc 2010 - 20:21 | |
| Je n'ai lu que le prologue, pour l'instant. Un prologue qui est une incroyable démonstration de tes qualités en tant qu'écrivain. Ton texte a la qualité essentielle d'absorber son auteur et de l'immerger totalement dans le récit, et ce même en s'imposant un oeil le plus critique possible. En regardant plus attentivement la construction du texte, on est forcé de constater à quel point le niveau du texte est élevé : vocabulaire riche, excellentes figures de style, descriptions bien faites, etc. On sent la trace d'un écrivain qui a réfléchi son texte, qui l'a chéri dans chacune des lettres. Néanmoins, il y a un défaut notable qui te vaudra soit des ennuis, soit la célébrité : la taille de tes textes. La quantité de détails et d'adjectifs est parfois trop importante et rend la lecture ardue =/ J'ai noté 2-3 exemples pendant ma lecture (avec mes commentaires en-lecture très ... cons). - Citation :
- . Un instant, le démon envisagea de se manifester pleinement, d’utiliser l’infime fraction de sa conscience qui avait prit possession de ce corps comme ancre pour lui permettre de prendre pied autant que sa condition le lui permettait et de faire profiter à ce monde dont il ignorait le nom mais dont il n’avait que faire les infinis délices et les innombrables tourments qu’apportaient la visite du Héraut de l’Hédoniste.
===> Aaaah ! J'ai relu trois fois cette phrase tellement elle est horrible à comprendre. Elle ne se mesure plus en pieds mais en kilomètres oO' - Citation :
- Cependant, alors que cette idée trouvait grâce auprès de son esprit et qu’il commençait à étendre la force de sa volonté sur l’assemblée, la plongeant dans une extase toujours plus grande, une force non moins formidable que la sienne s’éleva parmi eux.
===> Là aussi, trop longue. - Citation :
- Je souhaite vous rendre le pouvoir de déchaîner votre puissance infinie sur ce plan une nouvelle fois
===> Pas trop long, mais surchargé. "infinie" et "une nouvelle fois" sont de trop à mon goût. - Citation :
- Certains avaient espéré voir venir la victoire deux jours mais alors que tout semblait perdu pour les défenseurs,
===> Incompréhensible. "victoire EN deux jours" ? Certains de quel camp ? Il manque une virgule après "mais", ça ferait un meilleur rythme. Je sais, on comprend cette phrase assez facilement, mais il faut s'arrêter et y réfléchir, ce qui brise le rythme de lecture =/ Enfin, en général, c'est une oeuvre de très grand art, continue ! | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 10 Déc 2010 - 20:28 | |
| Effectivement maintenant que tu les pointe ces exemples me sautent aux yeux. Lorsque je finit un texte j'ai tendance à le relire une fois rapidement avant de l'envoyer sur le net et, comme souvent quand on relit ce que l'on vient de produire, on a tendance à lire l'idée et non pas les mots et à rater ce genre de choses. Je ferais attention pour la suite et m'accorderait un peu de temps entre l'écriture et la relecture. Merci pour ton commentaire qui fait chaud au coeur et qui permet de pointer un défaut particulier dont je n'étais pas vraiment conscient Et oui, je continue, je suis en train de rédiger la suite et presque fin du premier chapitre. | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 10 Déc 2010 - 22:54 | |
| Je n'ai pas encore lut. Demain,, peut être. Mais je peux dire que Mill a raison, sauf sur un point. Si tu trouve que ses phrases sont trop longues, essaie de lire une phrase de Proust, et tu te mettra à parler en années lumières... Par ce qu'il y en a qui font toute la page. Après, j'avoue que la première phrase cité manque de ponctuation et que ça rallonge du coup, mais on appréhende facilement le sens de la phrase en se concentrant. ;) | |
| | | Milleuros Sans Titre.bmp
Messages : 941 Date d'inscription : 17/06/2009 Age : 32 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Sam 11 Déc 2010 - 9:15 | |
| - Citation :
- essaie de lire une phrase de Proust,
En réponse à ça, je m'auto-cite : - Citation :
- il y a un défaut notable qui te vaudra soit des ennuis, soit la célébrité
T'inquiète, je sais qu'il y a des gens qui écrivent par phrases interminables et en surchargeant impitoyablement leurs récits | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Sam 11 Déc 2010 - 19:27 | |
| Certes, Milleuros, au temps pour moi... ^^ Passons au texte. Joyeux Norkel en avançe, Arax... :ork: Je sais pas si c'est voulu, mais les âges sont très bas sur ce forum, à la fois pour les RP et pour les fics. Dans l'Imperium, les privilégies ont un âge moyen de 3/4 siècles au moins, un type de 20 ans c'est un nourrisson. Pourtant, ils peuvent paraître plus ou moins jeunes grâce à des produits dopants et des opérations chirurgicales. Même les classes moyennes peuvent facilement vivre un bon siècle ou deux, grâce aux appareils augmentiques que l'Administratum et les simplets en rouge leur refilent. Bon, attaquons les précisions. - Citation :
- Phinéa, Fiora et Delphia Alsin étaient des triplées, choisies dès leur plus jeune âge à l’orphelinat Praetor afin de devenir les plus redoutables des tueuses impériales. Elles étaient des assassins calidus, polymorphes, aptes à infiltrer n’importe quelle société, à revêtir n’importe quelle apparence afin de se rapprocher de leur cible et de la faire passer de vie à trépas. Elles étaient trois femmes encore jeunes mais à qui la vie avait refusé la moindre de ses faveurs. Elles étaient ses amies et elles étaient condamnées.
A priori, Lincia ne plonge pas davantage dans la folie que, disons, un monde démon. Or, les femmes Callidus sont des expertes en tromperie, en espionnage et en manipulation. Comme dit Taran, Bravo pour tant d'éloquente misogynie, Gros Wotour ! Or, ces mêmes femmes sont aussi chargées de régler leurs comptes à des déviants du chaos, donc c'est quand même un brin exagéré. Au pire, une ou deux cie de Chevaliers-Gris et ça sera réglé. ... T'as de la chance qu'ils soient déjà occupés avec l'Occularis Terribus. :P N'empêche, des incapables ces gonzesses. T'envoie Duke Togo (Golgo 13) et Prince Démon ou pas, la cible peux commencer à creuser sa propre tombe. ^^ - Code:
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-Ce qui a été fait ne peut être défait, répondit avec amertume le démon tout en rendant les caresses de son invocatrice. J’ai prit le risque autrefois de pleinement m’épanouir parmi les mortels, j’ai eut la joie de faire brûler cent mondes et de pervertir des milliers de vies. J’ai ensemencé mille mortelles, l’ai laissé ma marque dans cet univers mais j’ai été banni. Plus jamais je ne pourrais franchir le voile, je ne peux que posséder quelques mortels ou me manifester sous une forme inférieure. Il n’y a rien qui puisse être fait à ce propos.
Cassos' va ! Tu confonds ton boulot d'admin avec le bannissement des démons ! XD Le Ban' d'un démon majeur n'est pas permanent, il dure mille ans et un jour. De plus, certaines conditions sont requises pour l'invoquer, parfois des conditions supplémentaires à cause des circonstances du ban. C'est pas comme le ban des membres du fow qui, lui, est généralement permanent. -_-' - Citation :
- -Je ne vous demanderais paiement qu’après vous avoir donné satisfaction. Lorsqu’à nouveau vous serez libre sur ce monde, six cent soixante six jours durant vous servirez Lincia et vous plongerez ce bras de la galaxie sous la tendre aile de Slaanesh. D’ici là je ne demande que votre coopération et je ferais tout pour la rendre aussi agréable que possible…
Ce qui est marrant, c'est qu'en V1 Slaanesh et les trois autres idiots ont pas d'ailes sur les desseins qui les représentent. :P - Citation :
- En un bond elle se retrouva au milieu de la petite escouade épuisée. En une pensée elle fit jaillir les deux lames des systèmes hortus attachés à ses avant bras. D’une pirouette sur elle-même elle trancha les deux bras du géant, d’un bon en avant elle transperça le corps de la femme et d’un tourbillon dévastateur elle réduisit leurs deux corps en morceaux épars. La tueuse laissa échapper un cri sauvage de joie et d’extase pure alors que le sang giclait sur sa poitrine mutante à demi dénudée avant de balancer de gauche pour tuer le soldat anonyme avant de se retourner et d’éventrer enfin le meneur du groupe au bras bandé. Celui-ci s’effondra sur le sol et lorsque ses cris commencèrent les restes de son escouade n’avaient pas encore eut le temps de toucher le sol.
Un truc que j'ai entendu dire par un admin de forum de RP de très haut niveau (et par conséquent peu peuplé et absent des Top de forums risibles votés par une populace médiocre et ignare) : Souvenez-vous que ce n'est pas par ce que vos adversaires sont des PNJs que vous pouvez les massacrés sans problème. Certains ont peut être plus d'expérience, d'intelligence, de force physique que vôtre perso, et peut être même que sa vie et son background ont étés plus intéressants que les vôtres. Là ça va, par ce que c'est des GI, ils peuvent rien faire contre une Callidus mutante. Mais si le dernier GI avait été un personnage surprise qui se serait pas laissé faire ? Genre un autre assassin, ou le Deceiver, comme dans le Dex' Nécron, le combat aurait été plus palpitant que "marchons sur des fourmis et noyons les avec un jet d'eau". Ou alors, tout simplement qu'il offre un peu plus de résistance. Par ce que là, elle est pas armée de son épée de phase mais d'une arme primitive de Voldo accro au moon moolk. J'avais écris une scène similaire il y a longtemps où les personnages finissent le close en essayant de s'étrangler l'un l'autre, la bonne vieille méthode. Avec un contact aussi intense et direct, il y a bien plus d'adrénaline, et le choc est d'autant plus grand. Pour ça que ceux qui se battent au càc méprisent les snipers. Mais bon, il faut dire aussi qu'un tel combat aurait été hors de propos dans le cadre de ce texte, car ce n'est pas le point culminant. Toutefois, la partie qui suit sur les doutes envahissant son esprit est très bien retranscrite, quoiqu'un peu cliché. - Citation :
- La jeune femme regagna les lignes lincianes sans la moindre difficulté. Un moment elle resta à flâner entre les chars lourds de conception impériale et les marcheurs de combat et autres antigrav de transport issus de la nouvelle génération technologique de chaotique. Lincia était née de la rébellion de deux mondes forges qui, sous l’influence de ceux qui plus tard seraient nommés les Archérétiques Lincians, avaient rejeté les cultes de l’Empereur et de la Machine pour se dévouer à celui du Prince du Vice.
Je vois difficilement comment Lincia pourrait avoir des véhicules anti-gravitiques, vu que les humains ne savent plus comment en fabriquer depuis l'ère des Luttes. Par contre, ils ont des réserves immenses de plaques anti-grav, nécessaires à la conception de tels véhicules (ainsi que pour les réacteurs dorsaux et parachutes anti-grav), dans des hangards sur Mars et Terra. Et quand ils n'en auront plus, la production s'arrêtera définitivement, tout simplement. Lincia a toujours deux options : redécouverte de la technologie anti-grav ou pacte "commercial" avec les dark zoneils (sans doute un échange de mauvais procédés en bon et due forme). - Citation :
- Ses larges baies de lancement, fermées pour l’instant, renfermaient la fureur de plusieurs centaines d’appareils d’attaques rutilants alors que ses couloirs recelaient un équipage à la discipline exemplaire en uniformes impeccables.
Phrases maladroites par moment. Ici par exemple : "closes en cet instant" plutôt que "fermées pour l’instant" et "revêtus d'uniformes impeccables" plutôt que "en uniformes impeccables". ;) - Citation :
- Comme tu le pointe, j'ai du mal avec le registre lyrique et justement je m'étais essayé à celui ci pour voir ce que cela donnait. Ce n'est toujours pas au top semble il, je pense m'entrainer sur un prochain texte de concours.
Chope un dico des synonymes. Ca sert accessoirement de dessous de verre quand tu picole en écrivant. - Citation :
- Certains auraient pu voir dans une telle démonstration de crânerie une marque de peur n’osant dire son nom mais il n’en était rien, la deuxième compagnie d’abordage se contentait de savourer par avance son retour à l’activité.
J'aurais marqué : "n'osant s'avouer pour ce qu'elle était, mais il n'en était rien etc" ;) La scène qui suit me fait vachement penser à une blague de l'armée, à propos de la ponctualité des Colonels... XD - Citation :
- Certaines rumeurs courraient sur d’autres régiments de l’armée impériale où un seul commissaire se voyait affecté à un régiment entier et ou celui-ci avait un minimum de respect envers ses hommes. D’autres rumeurs prétendaient que même parmi l’armée du Domaine certains commissaires traitaient au mieux les pelotons qu’ils avaient en charge. Cependant ceux affectés à la compagnie du capitaine n’étaient autres que des crétins bouffis d’orgueil ne cessant de rappeler leur prétendue supériorité sur leurs hommes et s’occupant plus de trouver des infractions mineures au règlement à relever que de réellement entretenir une discipline qui était de toute manière déjà présente.
Le "à relever" sort d'où ? XD Il débarque comme un nurgling sur la soupe. Enlève le et rajoute quelques virgules. ;) La poésie sur la damnation est magnifique, mais je préfère toujours les haiku et tanka. ;) T'as essayer de faire un texte entièrement versifié, comme Tolkien ? ^^ - Citation :
- Les guerriers ici présent allaient le lendemain procéder à des opérations d’abordages suicides, sacrifiant leurs vies pour la gloire de Slaanesh et le bien de Lincia. Ils étaient tous issus de vielles fratries à la longue histoire et au grand prestige et un immense honneur leur était fait en leur donnant le privilège de décider demain du destin de millions.
Ils se font nickés, dans tous les sens du terme. Les décisions ont été déjà prises conjointement par Tzeentch et l'état major ! Sinon, ça fait penser aux coupes de saké haut-de-gamme que Sa Majesté Showa offrait aux troupes spéciales Shinpu (en français : que l'autre salaud de despote d'Hirohito refilait en guise de cadeau d'adieu aux kamikazes). Mais en plus hard, quoi... ça me ferait marrer qu'il y en ait un qui déserte, retourne squatter discretos une nouvelle fratrie, à la façon des types qui doublent dans les files d'attentes trop longues en usant de complices, et retentent le coup peu après ! De l'ambition et de la gourmandise, mon gars, de l'ambition & de la gourmandise... XD Finalement, ils sont pas si différends des terroristes arabes, tes bio-guerriers. Slaany leur promet plein de non-vierges et plein de boustifaille, une fois arrivé au paradis, alors ils sont heureux de mourir pour lui. - Citation :
- son divin maître l’avait largement récompensé de sa dévotion, désormais il atteignait la fin de son voyage et si une partie de lui regrettait tout ce qu’il allait perdre, la douceur de l’instant présent lui faisait abandonner tout regret.
C'est pas dis, il risque la transformation en démonette... Enfin, ils l'auront dans le cul (une toute dernière fois lol) s'ils tombent sur une escouade de Chevaliers-Gris et qu'ils se font déchirer leurs âmes. - Citation :
- Denyr l’aimait, plus, il l’adorait comme une élue de son dieu, une amante exceptionnelle et une mère tendre et attentionnée. Elle regarda chacun de ses enfants au fond des yeux et laissa son esprit pénétrer chacun de leur corps pour leur témoigner une dernière fois son amour infini. Sous peu ils partiraient au combat une dernière fois et elle les soutiendrait encore au cours d’une ultime bataille.
Freud aurait aimé t'avoir comme patient, mon gars... - Citation :
- De son point de vue, le seul respect que méritait l’ennemi était celui suffisant pour ne pas le sous estimer. Lincia avait démontré plusieurs centaines de fois au cours des derniers siècles qu’elle ne devait pas être prise à la légère et que les apparences pouvaient souvent se révéler trompeuses la concernant.
Pas seulement Lincia, tous les ennemis de l'Ordo Malleus. Dis comme ça, ça donne trop l'impressin que tu encense ton armée Lincienne. ;p - Citation :
- Celle qui venait de parler se nommait Kaldis Odessa. Elle avait le corps et le visage d’une fille à peine sortie de l’adolescence mais elle n’en était pas moins la plus ancienne partenaire de l’inquisiteur, partageant ses aventures depuis que tous deux avaient été recrutés par l’inquisiteur Scarus près d’un demi-siècle plus tôt. Sage et posé quand telle était sa volonté, elle était la première conseillère du seigneur inquisiteur.
Quoi ? 100 ans à tout casser ? Il est trooop jeune... XD Rectification : mêem pas 70 ans ? C'est un ado... XD - Citation :
- Le soldat aimait ces instants de complicité avec ses hommes, s’autoriser à rire pour une fois sans craindre qu’un abruti de commissaire ne vienne jouer les rabat-joie ou qu’il y ait une quelconque affaire à régler de l’autre côté du vaisseau.
Je te recommande Nam Prioris, une fic disponible sur Sanctum Atorgael, par Baal-Moloch et Atorgael, si tu ne l'as pas déjà lue. C'est drôle au possible, et très sérieux à la fois. Mention spéciale pour le coup du magasine porno "il n'y a pas que la jungle qui est chaude et humide, ce soir..." XD - Citation :
- Les charges à fusion contenues dans la tête de la torpille forèrent un trou béant dans le flanc du croiseur impérial répondant au nom de Semper Fideli
Semper Fidelis, Toujours Fidèles en Latin, devise du corps des marines US, entre autres. Il y a aussi un passage, j'ai oublié l'endroit, où il est question d'un truc gros comme une maison. Dans Hereticus d'Abnet, il y a bien une maison qui ressemble à s'y méprendre à une maison américaine avec jardin et bagnole dans son petit garage. Par contre, ça colle difficilement avec l'univers de 40k, notamment le fait que la plupart des habitations sont des apparts faisant plusieurs kilomètres de haut (typique des mondes ruches, quoi) et non pas de grandes cabanes avec électricité et eau courante comme on trouve de par chez nous... Du coup, l'indicateur de taille laisse assez sceptique. *** Conclusion, c'est plutôt bien écrit. J'ai déjà vu des niveaux encore plus impeccables, mais le texte est fluide et prenant, malgré quelques passages maladroits (notamment pour la ponctuation). On sent l'inspiration Abnet dans le style, car le décor autour de la guerre est planté : la vie civile et sociale, l'univers de 40k, etc. Dommage qu'il soit entre-coupé par les commentaires, par contre. J'ai aussi l'impression que pendant la relecture, tu cherche moins les fautes que le style. Un auteur dont j'ai oublié le nom a dit ceci : la perfection est atteinte non-pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Dim 12 Déc 2010 - 4:43 | |
| - Citation :
- A priori, Lincia ne plonge pas davantage dans la folie que, disons, un monde démon. Or, les femmes Callidus sont des expertes en tromperie, en espionnage et en manipulation. Comme dit Taran, Bravo pour tant d'éloquente misogynie, Gros Wotour ! Or, ces mêmes femmes sont aussi chargées de régler leurs comptes à des déviants du chaos, donc c'est quand même un brin exagéré.
Au pire, une ou deux cie de Chevaliers-Gris et ça sera réglé. ... T'as de la chance qu'ils soient déjà occupés avec l'Occularis Terribus. :P Fluffiquement les marines ont leur cerveau lavé après avoir simplement affronté du démon, ce que les trois ont eut a faire dépassait très largement ce fait. Théoriquement il est dit qu'un humain "ne peut rester plus de quelques mois sur un monde souillé par le grand ennemi sans être corrompu lui même" d'après Le Traitre de Abnett, et il parle du simple fait de vivre à la surface, les calidus elles ont pour tâche de se faire passer pour des calidus et donc de pratiquer les rites qui suffisent à souiller l'âme. Donc ce n'est pas exagéré de dire que passer deux ans au plus proche de la corruption équivaut à une condamnation à la damnation justement. - Citation :
- Cassos' va ! Tu confonds ton boulot d'admin avec le bannissement des démons ! XD
Le Ban' d'un démon majeur n'est pas permanent, il dure mille ans et un jour. De plus, certaines conditions sont requises pour l'invoquer, parfois des conditions supplémentaires à cause des circonstances du ban. C'est pas comme le ban des membres du fow qui, lui, est généralement permanent. -_-' Il es possible de simplement détruire le corps d'un démon auquel cas il se retrouve renvoyé dans le Warp, il est aussi possible de détruire l'essence d'un démon depuis le monde matériel Cf Malleus, de même on peut prolonger le bannissement suivant la méthode que l'on a utilisé pour ce faire Cf codex chasseurs de démons. Donc envisager l'existence d'un rite de bannissement permanent me semble tout à fait envisageable... - Citation :
- Ce qui est marrant, c'est qu'en V1 Slaanesh et les trois autres idiots ont pas d'ailes sur les desseins qui les représentent. :P
L'expression "prendre sous son aile" tu connais? - Citation :
- Un truc que j'ai entendu dire par un admin de forum de RP de très haut niveau (et par conséquent peu peuplé et absent des Top de forums risibles votés par une populace médiocre et ignare) : Souvenez-vous que ce n'est pas par ce que vos adversaires sont des PNJs que vous pouvez les massacrés sans problème. Certains ont peut être plus d'expérience, d'intelligence, de force physique que vôtre perso, et peut être même que sa vie et son background ont étés plus intéressants que les vôtres.
Là ça va, par ce que c'est des GI, ils peuvent rien faire contre une Callidus mutante. Mais si le dernier GI avait été un personnage surprise qui se serait pas laissé faire ? Genre un autre assassin, ou le Deceiver, comme dans le Dex' Nécron, le combat aurait été plus palpitant que "marchons sur des fourmis et noyons les avec un jet d'eau". Ou alors, tout simplement qu'il offre un peu plus de résistance. Par ce que là, elle est pas armée de son épée de phase mais d'une arme primitive de Voldo accro au moon moolk. J'avais écris une scène similaire il y a longtemps où les personnages finissent le close en essayant de s'étrangler l'un l'autre, la bonne vieille méthode. Avec un contact aussi intense et direct, il y a bien plus d'adrénaline, et le choc est d'autant plus grand. Pour ça que ceux qui se battent au càc méprisent les snipers. Mais bon, il faut dire aussi qu'un tel combat aurait été hors de propos dans le cadre de ce texte, car ce n'est pas le point culminant.
Toutefois, la partie qui suit sur les doutes envahissant son esprit est très bien retranscrite, quoiqu'un peu cliché. Un truc que je peux dire en tant qu'écrivain est que lorsque l'on fait un récit de plus de 200 pages on ne va pas sortir le boss de fin à la troisième, auquel cas l'oeuvre n'aura aucun intérêt... - Citation :
- Je vois difficilement comment Lincia pourrait avoir des véhicules anti-gravitiques, vu que les humains ne savent plus comment en fabriquer depuis l'ère des Luttes. Par contre, ils ont des réserves immenses de plaques anti-grav, nécessaires à la conception de tels véhicules (ainsi que pour les réacteurs dorsaux et parachutes anti-grav), dans des hangards sur Mars et Terra. Et quand ils n'en auront plus, la production s'arrêtera définitivement, tout simplement.
Lincia a toujours deux options : redécouverte de la technologie anti-grav ou pacte "commercial" avec les dark zoneils (sans doute un échange de mauvais procédés en bon et due forme). L'impérium maitriise toujours la technologie antigrav Cf les landspeeders, valkyries, tétrarques et véhicules civils que l'on peut voir dans les trilogies inquisitoriales... L'impérium considère toutefois cette technologie comme impie et dangereuse et refuse de l'utiliser à trop grande échelle Cf Mechanicus il me semble, Lincia pour sa part ne s'encombre pas de tels principes... - Citation :
- Pas seulement Lincia, tous les ennemis de l'Ordo Malleus. Dis comme ça, ça donne trop l'impressin que tu encense ton armée Lincienne. ;p
Aldéran a une histoire militaire vielle de 12.000 ans et la dernière fois qu'elle a eut tant de difficulté face à un ennemi, c'était lorsqu'elle affrontait des spaces marines au cours de la grande croisade... alors oui, on peut imaginer que les aldérans aient une certaine mesure de respect pour ceux qui leur font face... - Citation :
- Quoi ? 100 ans à tout casser ? Il est trooop jeune... XD
Rectification : mêem pas 70 ans ? C'est un ado... XD Ravenor est devenu inquisiteur à 32 ans, Eisenhorn un peu plus tôt il me semble. Arax s'est montré un agent brillant et quand son maître est mort il a prit son poste en tant que Praetor de la cinquième flotte aldérane. Il peut sembler jeune comparativement à des inquisiteurs d'autres secteurs mais il faut considérer le fait culturel, dans ce secteur de la galaxie, ceux qui vont faire la guerre y passent leurs vies et ceux qui vivent pas l'épée mourront par l'épée probablement avant la majorité des autres.... ce qui donne un moyenne d'âge relativement basse pour les praetors de première ligne. - Citation :
- Il y a aussi un passage, j'ai oublié l'endroit, où il est question d'un truc gros comme une maison. Dans Hereticus d'Abnet, il y a bien une maison qui ressemble à s'y méprendre à une maison américaine avec jardin et bagnole dans son petit garage. Par contre, ça colle difficilement avec l'univers de 40k, notamment le fait que la plupart des habitations sont des apparts faisant plusieurs kilomètres de haut (typique des mondes ruches, quoi) et non pas de grandes cabanes avec électricité et eau courante comme on trouve de par chez nous...
Du coup, l'indicateur de taille laisse assez sceptique. Tu néglige encore le fait culturel, tous les mondes ne sont pas des mondes ruches et même sur ceux ci il n'y a pas que des ruches mais également des villes telles que nous en connaissons, des cabanons de roseaux sur certains mondes sauvages, des habi-domes sub aquatiques sur des mondes océaniques etc... Aldéran est un monde dénué de ruches à la population de seulement neuf milliards d'habitants. Pour un natif de ce monde ce genre de comparaison a tout son sens. Pour ce qui est de la perfection née de la concision, j'en suis conscient mais je sais également ne pas être parfait, encore moins dans le domaine de l'écriture. J'ai pour habitude de prendre la place qu'il me faut lorsque j'écris et elle ne disparaitra probablement pas avant un certain temps. Comme je l'ai déjà dit il va falloir que je travaille plus mes relectures d'autant que je vais bientôt entrer dans la pure réécriture d'un texte que j'ai déjà relu plusieurs fois et avec lequel il me faudra faire preuve d'un grand effort de détachement. Mais je vais faire de mon mieux. Merci beaucoup pour ce commentaire bien plus développé que ceux auxquels je suis habitué depuis quelques temps La suite est en cours d'écriture et arrivera... quand elle sera prête | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Dim 12 Déc 2010 - 8:09 | |
| - Citation :
- Il es possible de simplement détruire le corps d'un démon auquel cas il se retrouve renvoyé dans le Warp, il est aussi possible de détruire l'essence d'un démon depuis le monde matériel Cf Malleus, de même on peut prolonger le bannissement suivant la méthode que l'on a utilisé pour ce faire Cf codex chasseurs de démons. Donc envisager l'existence d'un rite de bannissement permanent me semble tout à fait envisageable...
Je sais, j'ai lut les deux (je joue ordo malleus). Par contre, je suis pas trop fan des bannissements qui dure un siècle ou deux, mais c'est le nouveau fluff officiel. En revenche, trouver un rite de bannissement définitif me semble à peine envisageable, si c'était le cas ça se ferait avec tous les démons. Le seul moyen qu'on connaît c'est la méthode d'incarcération utilisée par les eldars dans DoW 1. Tu l'enferme dans une Pierre Esprit et tu l'a planque dans un endroit paumé sous cinquante tonnes de caillasses. Sinon, il suffirait à Slaanesh d'absorber l'essence de son démon (il peut rien dire, puisque Slaany connaît son vrai nom) et de recréer un démon tout neuf avec une personnalité plus ou moins différente. Le même argument que pour le ban définitif s'applique ici, mais d'un autre côté ça me semble assez crédible. Toutefois, il est aussi possible que la "malédiction" du ban suivre l'énergie du démon et non sa personnalité. Mais qu'un truc qui fasse 100 PM puisse enfoncer dans la merdouille aussi facilement un truc qui en fait cent million ça me paraît un peu facile... - Citation :
- L'expression "prendre sous son aile" tu connais?
Je sais, c'était de l'humour de mauvais goût... Pourquoi personne ris jamais à mes blagues ? - Citation :
- Un truc que je peux dire en tant qu'écrivain est que lorsque l'on fait un récit de plus de 200 pages on ne va pas sortir le boss de fin à la troisième, auquel cas l'oeuvre n'aura aucun intérêt...
C'est vrai, mais la critique sur la facilité extrême est quand même valable. - Citation :
- L'impérium maitriise toujours la technologie antigrav Cf les landspeeders, valkyries, tétrarques et véhicules civils que l'on peut voir dans les trilogies inquisitoriales... L'impérium considère toutefois cette technologie comme impie et dangereuse et refuse de l'utiliser à trop grande échelle Cf Mechanicus il me semble, Lincia pour sa part ne s'encombre pas de tels principes...
Je ne sais pas, je n'ai pas lut Mechanicus. En revanche, tu ne répond pas tout à fait (à moins que ça ne soit pour les besoins du scénario). - Citation :
- Ravenor est devenu inquisiteur à 32 ans, Eisenhorn un peu plus tôt il me semble. Arax s'est montré un agent brillant et quand son maître est mort il a prit son poste en tant que Praetor de la cinquième flotte aldérane. Il peut sembler jeune comparativement à des inquisiteurs d'autres secteurs mais il faut considérer le fait culturel, dans ce secteur de la galaxie, ceux qui vont faire la guerre y passent leurs vies et ceux qui vivent pas l'épée mourront par l'épée probablement avant la majorité des autres.... ce qui donne un moyenne d'âge relativement basse pour les praetors de première ligne.
Eisenhorn a vécu plusieurs siècles. Pour briller vraiment il faut résoudre un grand nombre d'affaires. Et quand la galaxie est super vaste et non-couverte par un réseau internet, c'est nettement plus difficile de faire comme L / Ryûzaki. De plus, dans ce secteur de la galaxie, je ne pense pas que la moyenne d'âge soit plus basse, que disons à Cadia où ça devrait être l'anarchie totale, mais où l'Inquisition (et la Garde et les Space Marines) fait un boulot génial. ;) - Citation :
- Aldéran est un monde dénué de ruches à la population de seulement neuf milliards d'habitants. Pour un natif de ce monde ce genre de comparaison a tout son sens.
Je vois, j'ignorais simplement ce détail. ;) - Citation :
- Merci beaucoup pour ce commentaire bien plus développé que ceux auxquels je suis habitué depuis quelques temps La suite est en cours d'écriture et arrivera... quand elle sera prête
C'est moi qui te remercie : lire est bien plus facile qu'écrire, et commenter lorsqu'on le peux n'est à mes yeux qu'un juste retour de politesse. Je te souhaite bonne chance, en attendant la suite. ;) | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Mer 22 Déc 2010 - 22:00 | |
| 181789M41 Au cœur de la bataille
Selder Forun poussait doucement la manette des gaz alors qu’il repérait pour la première fois de la journée l’ennemi honni. Calmement il vérifia les divers écrans de son chasseur et s’assura que son copilote était prêt à la bataille. Les indicateurs signalant le reste de son escadrille, les aigles, déployés autour de lui en un schéma parfait indiquait que chaque pilote n’attendait plus que son ordre pour se lancer à l’assaut. Le chef d’escadre inspira un grand coup avant de pousser la manette des vitesses et de rendre son monde entier flou.
Selder était un homme d’un mètre quatre vingt dix, au corps fin et sec, au regard dur et aux mouvements nerveux. Sur terre il semblait toujours comme indisposé par ses longs membres, ne sachant qu’en faire, n’évoluant qu’avec peu d’aisance dans les espaces clos.
Aux commandes d’un appareil de chasse en revanche, toute sa maladresse disparaissait alors qu’il déployait ses ailes dans le ciel infini. Que ce soit en atmosphère ou en combat spatial, Selder semblait toujours voler comme un rapace majestueux, un prédateur redoutable et intouchable. Pilote aldéran, il volait depuis ses dix ans et n’avait jamais désiré autre chose que la sensation du vol irrestreint.
Son puissant Fury prit de plus en plus de vitesse alors qu’il se détachait du précieux colis que lui et ses hommes se devaient de protéger. Les retours LADAR confirmaient la présence d’une escadre de l’ennemi, sans doute des chasseurs de suprématie spatiale de classe Enforcer, un concept récent de vaisseaux d’attaques hérétiques de la taille d’aéronefs atmosphériques mais armés pour le combat spatial. La flotte aldérane avait été obligée de réagir par un déploiement de plus en plus massif de chasseurs lightnings sur leurs portes engins mais Selder pour sa part aimait user des Fury à chaque fois qu’il le pouvait et sentir leur incroyable puissance évoluer en toute aisance loin de la gravité des corps célestes.
Une minute de plus passa et le pilote avait déjà couvert plus d’une centaine de kilomètres. Les premiers ennemis apparurent en visuel une fraction de seconde alors qu’ils fonçaient vers la formation avec la même incroyable accélération. Selder activa ses rétrofusées et alors qu’il perdait en vitesse il eut le temps d’aligner une première cible et de faire parler les canons laser lourds de son nez, sciant net l’appareil ennemi en deux.
Il entama un virage relativement serré sur la gauche alors que ses ennemis le dépassaient et commençaient également à se retourner, constatant dans le même instant que deux autres membres de la formation avaient réussi à faire mouche mais également que l’un des Fury de la formation avait été disséqué par les rayons thermiques ennemis.
Les intercepteurs Enforcer, bien plus petits que leurs homologues impériaux étaient capables de virages bien plus serrés et Selder vit du coin de l’œil la formation ennemie pivoter en quelques fractions de secondes pour prendre de flanc tout son propre groupe de chasse. La plupart des autres fury n’étaient pas encore suffisamment engagés dans leur virage pour espérer pouvoir échapper à l’ennemi aussi le maître de la chasse activa il le canal de communication général :
-A tous les appareils, reprenez la trajectoire de 181458 activez les tourelles de queue.
Comme un seul ensemble la formation annula son virage et reprit la direction de la flotte linciane alors que les canons lasers placés à l’arrière des appareils ouvraient le feu. Les Enforcer se dispersèrent en deux ailes, prenant de la distance pour rester dans les flancs de l’ennemi. Bien que lourds et massifs comparés à leurs vis-à-vis, les Fury disposaient de l’endurance et de l’armement suffisant pour faire face aux moustiques qui leur tournait autour et ce quand bien même la technologie ennemi semblait parfois dépasser l’entendement des ingénieurs aldérans et des prêtres de la machine.
Alors que ses ailiers commençaient à se diviser en sous formations plus aptes à faire face à la menace ennemie, Selder emmena ses deux coéquipiers les plus proches, entamant un looping renversant, ne se souciant nullement de concepts aussi restrictifs que le haut et le bas.
A quelques kilomètres sous son cockpit il put voir un groupe de cinq Enforcer se rapprocher de plus en plus des flancs exposés de deux des membres de son escadrille. Reprenant un peu plus de vitesse il fonça vers eux et fit feu de ses canons lasers. Sa première cible, inconsciente du danger, vit son appareil scié en deux dans sa longueur, ses maigres réserves d’oxygène alimentant une flammèche éphémère. Il tenta de corriger sa trajectoire afin de détruire une nouvelle cible mais l’ennemi avait eut le temps de se disperser massivement et alors que ses équipiers prenaient chacun en chasse un des appareils ennemi. Selder repéra celui qui lui avait semblé être à la pointe de l’assaut ennemi quelques secondes auparavant, bien que l’immensité des distances et l’obscurité de l’espace l’empêchaient de réellement différencier ses adversaires. Poussant calmement sur son manche à balai, il se plaça dans les cinq heures de son adversaire et alors que celui-ci tentait de couper son virage afin de rester hors de portée, le pilote impérial fit faire un léger tonneau à son fury, resserrant son emprise. L’Enforcer tenta de fuir par le haut mais une salve de mise en garde des canons lasers de Selder le dissuadèrent d’une telle manœuvre. Désactivant ses moteurs, poussant au maximum ses rétro fusées, le petit chasseur sembla presque pivoter sur lui-même alors qu’il tentait la plus désespérée des manœuvres d’évitement mais l’impérial n’avait jamais perdu sa visée et ses canons mirent fin aux espoirs du lincian, pulvérisant complètement l’appareil.
Alors que le combat n’avait pas duré une minute, l’escadrille linciane commençait déjà son voyage de retour. Les petits appareils n’avaient pas l’autonomie des Fury et ils avaient déjà perdu huit des leurs en ne causant que trois pertes en retour. Certes les Fury restaient plus précieux que de simples monoplaces mais l’industrie aldérane demeurait bien plus productive que celle de son ennemi. Selder ne chercha pas la poursuite, sa mission était de dévier toute force d’interception ennemie de la dizaine de transporteurs légers de classe Ether qui suivaient, tous feux éteints.
A une quelques centaines de kilomètres se trouvaient les vaisseaux de l’ennemi et le seul but de l’as en ce jour était de s’assurer que les troupes d’abordages aldéranes débarquent en toute sécurité. Leur transporteur avait beau avoir été désemparé bien avant leur date de lancement normale, la puissance de l’élite d’Aldéran IV allait suffire à gagner cette bataille, de simples hommes allaient faire plier les plus puissantes des machines.
183789M41 Vaisseau d’attaque de classe Ether
Calmement assis dans une des navettes d’abordage, Lerec Ignis se concentrait sur le contrôle de sa respiration. Il avait toujours détesté se trouver ainsi vulnérable, incapable de voir venir une mort qui serait peut être imminente, enfermé dans l’habitacle clos d’un cercueil de métal. Certains paniquaient à cette idée, d’autre faisaient tout pour l’oublier, lui en était simplement irrité.
Lerec n’était pas un simple soldat du rang comme des centaines d’autres allaient participer à cet abordage. Il n’était pas non plus une bombe humaine à la mode de ses ennemis. Lerec était bien plus qu’une simple arme ou qu’un simple humain, il était un humain fait arme, une arme dotée d’une âme, un cataphractaire Aldéran.
Depuis sa naissance il avait été destiné au combat. Il n’était pas né comme une arme, il n’avait pas reçu les implants qui permettaient soit disant à certains de transcender leur humanité, il n’avait eut que sa discipline de fer et une tradition militaire vielle de plus de douze mille ans pour devenir ce qu’il était à présent : le soldat parfait.
Dans un temps des plus reculé, avant même que ne surgisse du néant l’Impérium de l’Homme, le domaine Aldéran avait tenté d’imposer sa domination sur son secteur de la galaxie, se basant sur une élite guerrière exceptionnelle mais arrogante et dominée par ses passions. Le premier contact avec l’Impérium naissant avait sonné le glas de cette époque et alors que des millions d’aldérans mourraient, ceux-ci apprirent à quel point un soldat se devait d’être froid et efficace, libéré des faiblesses de son humanité par une discipline de fer. Les premiers cataphractaires aldérans avaient combattu au temps de la grande croisade et avaient traversé l’époque de l’hérésie et les millénaires qui suivirent avec les honneurs. Héritier de cette tradition, Lerec ne s’autorisait que la fierté de se savoir excellent.
Pas un bruit ne venait troubler la quiétude pré combat. Les trois escouades du peloton du lieutenant demeuraient enfermées dabs un silence de mort, le regard perdu dans le lointain. Nul ne fanfaronnait, nul ne vérifiait une dernière fois ses ordres, tous affichaient le calme le plus parfait. Alors que l’horlogium de bord affichait que la cible serait bientôt atteinte, Lerec mit son casque sur ses épaules et les informations multiples des réseaux de commandement envahirent sa vision.
Certains disaient les cataphractaires dénués d’âmes. Lerec n’était pas de cet avis, il savait simplement quand il était temps de se comporter en noble et quand seul le devoir devait importer. Les icônes représentant les navettes de classe éther se rapprochaient de plus en plus des flancs du vaisseau ennemi, tout autour d’elles on pouvait voir les chasseurs impériaux et les bombardiers lourds. Les tourelles de défense ennemies faisaient feu sur leurs agresseurs, inconscientes qu’il ne s’agissait là que d’une distraction sensée les détourner de la menace principale. Lorsque le premier classe Ether se révélerait il serait déjà trop tard.
Conçus par la société commerciale du même nom, les classes Ether étaient un nouveau type de vaisseau d’attaque récemment développé sans le consentement de l’adeptus mechanicus. Du fait du secret entourant leur conception et même leur production, rares en dehors des hauts officiers de l’armée Aldérane étaient au fait que de leur existence. Ils avaient été créés à l’origine pour le service des opérations secrètes de l’inquisition afin de lui permettre de s’introduire en toute discrétion sur les complexes orbitaux ou les navires suspectés d’abriter des hérétiques. Voyant le succès de leur invention, la société Ether avait ensuite commencé à en vendre aux services secrets aldérans et finalement aux forces d’élites de l’armée elles-mêmes. N’émettant aucun rayonnement de quelque sorte que ce fut et recouvert d’un revêtement anti LADAR et radar, la seule façon de repérer un Ether était le contact visuel qui n’était presque d’aucune aide dans un combat où les distances se mesurent en milliers de kilomètres. Profitant de cette discrétion, les agiles appareils pouvaient se rapprocher de leurs cibles avant de se fixer à leur coque et d’y forer un accès pour leur cargaison.
La petite taille des Ether les rendaient peu appropriés pour les déploiements massifs de troupes mais de la même façon que le faisaient les lincians, les aldérans avaient le pouvoir d’emporter la victoire par les actions de peu d’hommes.
A la seconde où l’iris d’abordage s’ouvrit, les dix membres de l’escouade de Lerec se levèrent en un bel ensemble et sautèrent dans le vaisseau chaotique, leurs armures et leur entrainement leur permettant de s’habituer presque instantanément à la nouvelle gravité.
A peine avaient ils mit le pied dans ce nouvel environnement qu’ils avaient adopté une position de tir parfaite, couvrant chaque angle envisageable. Le long couloir qu’ils venaient d’investir était totalement désert et bien que les symboles qui décoraient les murs soient une agression visuelle pour tout impérial, Lerec n’ordonna pas que le lieu soit purgé par le feu. Contrairement à leurs ennemis, les Lincians prenaient garde de rendre leur vaisseaux de guerre aussi esthétiques que possible et un épais tapis couvrait le sol alors que les murs étaient tapissés de scènes érotiques. Les capteurs du casque de Lerec détectèrent une très légère trace de stupéfiant dans l’air.
Rien de ceci ne troubla les intrus tous dévoués à leurs missions.
-Avancée en formation diamant, dit il en un murmure sur le canal de communication interne de l’escouade.
Les dix cataphractaires en lourdes armures carapaces se disposèrent un losange parfait dont deux des cotés avançaient à reculons. Avec une célérité que peu attendaient d’hommes aussi lourdement équipés, ils se dirigèrent vers le pont inférieur.
-Ici escouade primus, Lerec d’Aldéra à la parole, me recevez vous ?
La radio intégrée au casque de l’officier grésilla quelque peu alors que les ondes basses fréquences évoluaient à travers l’immensité métallique du vaisseau.
-Escouade secundus au rapport. -Escouade tertius au rapport. -Nous déplaçons en D23-E42, je vous veux en F23-E37 et F 31-E41. Procéderons à l’assaut sur poste de commandement ennemi une fois en position.
Bien que de conception impériale à l’origine, la plupart des capitaines Lincians avaient fait modifier leurs vaisseaux afin de déplacer la passerelle de commandement dans les ponts médians de leurs vaisseaux, installant souvent un puissant attirail psychique dans la flèche de commandement. Les hérétiques pensaient ainsi se prémunir des dégâts directs sur les officiers dirigeant mais leurs nouvelles localisations rendaient les centre de commande ennemi plus faciles à prendre d’assaut de l’intérieur en leur donnant plusieurs points d’accès potentiels.
Aucune alarme ne résonnait et Lerec en déduisit que leur infiltration n’avait pas encore été détectée. Ils disposaient de douze minutes pour mener à bien leur mission et chaque action allait devoir être accomplie à la perfection pour que tout se passe au mieux.
L’escouade arriva à son premier obstacle devant l’escalier conduisant au pont inférieur. Une douzaine de gardes étaient en faction, flânant sans se douter du danger qui planait sur eux. Avec froideur et professionnalisme le diamant s’engagea depuis un couloir transversal à celui où se trouvait le poste de garde et alors que l’ennemi levait les yeux, les trois cataphractaires formant le côté de la formation leur faisant face mirent genoux à terre. Dix fusils radiants lasers firent feu à l’unisson, délivrant leur mortelle puissance moins d’une seconde durant.
Pas un lincian n’eut même l’occasion de comprendre ce qui venait de se passer que tous gisaient morts, leurs têtes remplacées par un cratère sanglant.
Le diamant se reforma tout en continuant à progresser d’un pas rapide mais mesuré, suffisamment preste pour couvrir l’espace en peu de temps mais suffisamment précautionneux pour rester silencieux et conscient de l’univers alentour.
L’escouade arriva dans le quartier d’habitation des artilleurs comme prévu par leur plan d’avant bataille et traversèrent les lieux désertés en ne prenant que le temps de vérifier les pièces latérales. Lerec restait en contact constant avec ses sergents en charge des deux autres escouades et eux aussi semblaient progresser sans soucis. La bataille extérieure devait accaparer la majorité de l’attention des officiers de bords qui ne semblaient toujours pas conscients de la présence d’ennemis dans leurs couloirs.
La passerelle se trouvait deux niveaux en dessous de leur position et le lieutenant aldéran fit faire halte à ses hommes le temps que les autres équipes prennent position.
S’accordant un très léger instant de détente, Lerec observa les neuf membres de son escouade personnelle, ses compagnons de bataille depuis plusieurs décennies pour certains. Il y avait Elora et Derec les époux unis dans la vie civile comme militaire, Ridian Ethos et Eliane les trois dernières recrues qui n’en étaient qu’à leur deuxième campagne mais qui déjà étaient des combattants accomplis, Ethran le pirate de l’escouade sur qui une part significative de l’opération allait reposer, Rebecca et Elons qui apprêtaient leurs armement de forage pour la suite de l’opération et enfin Marcus, son caporal.
Tous lui renvoyaient sa propre assurance, son calme et sa détermination mais seul Marcus parvenait à lui transmettre plus que son simple professionnalisme. Une amitié forgée au combat n’avait que peu de chance de durer tant la vie était fragile au front. Marcus était l’une des deux dernières personnes avec qui Lerec avait commencé ses classes vingt cinq ans plus tôt et leur amitié était plus solide que l’acier. Alors que le décompte annonçait que l’attaque commencerait dans une dizaine de seconde, Marcus leva le pouce en direction de son lieutenant avant de le frapper contre son cœur suivant l’ancien salut guerrier aldéran. Lerec lui rendit la pareille et se senti heureux de savoir auprès de qui il combattait.
L’instant passa et l’opération reprit.
Le simple concept d’amitié avait déserté le cœur de l’Aldéran.
A la seconde convenue, les deux autres escouades du peloton de Lerec envoyèrent un signal affirmant qu’ils étaient en position. Alors qu’ils prenaient d’assaut le poste de contrôle ennemi par deux flancs, les sapeurs de l’escouade du lieutenant se mirent à l’œuvre et attaquèrent le plancher sous leurs pieds. Les rayons de forage qu’ils utilisaient avaient spécialement été conçus pour tailler à travers les cloisons d’un vaisseau spatial et les planchers internes d’une zone d’habitation n’étaient pas les zones les plus solides d’un croiseur.
Rapidement le sol se déroba sous le poids de l’escouade alors qu’elle tombait d’un niveau au milieu d’une salle de contrôle mineure. Aucunement dérangés par leur chute libre, les cataphractaires firent feu en tous sens, fauchant les quelques techniciens présents alors que Rebecca et Elons continuaient leurs effort. Après quelques secondes de plus le deuxième plafond fut foré et l’escouade primus tomba au milieu même de la salle de contrôle.
Lerec roula cette fois au sol alors que les défenseurs déjà grandement malmenés par les deux escouades les attaquant sur leurs flancs commençaient sérieusement à paniquer. Se redressant il fit feu d’une rafale automatique le long d’une position ennemi, ses senseurs affirmant qu’il avait fait mouche à au moins deux reprises. Alors que le reste de ses hommes se déployaient en tous sens afin de prendre leurs opposants en tenaille, lui se dirigea droit vers la place qu’il venait de mitrailler.
Derrière un pupitre de commande désormais en ruine, deux hommes rampaient au sol en tentant désespérément de fuir. Il n’y avait dans leurs yeux nulle folie, nulle conscience démoniaque, ils n’étaient que des hommes mais ils étaient dans l’erreur. La première chose qu’apprenait un cataphractaire était que la seule loi était celle d’Aldéran, ceux s’y opposant se devaient de périr pour leur bien comme pour celui du reste de la galaxie.
Lerec ne ressentit même pas le recul de son arme lorsqu’il pressa sur la gâchette, éparpillant des miettes des deux agonisants en tous sens.
Face à un ennemi moins compétant ou avec un effectif plus qualifié, les Lincians auraient peut être eut une maigre chance de résister jusqu’à l’arrivée de renforts mais le personnel d’équipage de leurs vaisseaux de combat n’était qu’un corps d’armée banal presque sans expérience du combat réel et à qui une vie de luxure n’avait pas enseigné les bases de la survie. En quelques secondes tous les occupants de la salle furent massacrés. Hommes comme femmes, gardes comme civils, vieux comme jeunes. L’heure n’était pas à la clémence ou à la prise d’otages, ceux qui se dressaient face à eux n’étaient que des données de l’équation, des obstacles se tenant entre eux et l’accomplissement de leur devoir. Ceux qui s’opposaient à eux étaient destinés à mourir tandis qu’eux forgeaient un avenir de victoire.
Alors que la poussière du combat retombait légèrement, deux escouades prirent directement les meilleures positions défensives que présentaient la salle des commandes alors que des membres de la troisième se préparaient à remonter par la brèche faite dans le plafond afin d’empêcher tout ennemi de s’y introduire. Pendant ce temps les trois hackers du peloton prirent place sur les postes de commande encore souillés de sang, profitant des identifiants déjà entrés par des adeptes qui jamais n’auraient plus l’occasion d’accomplir leurs rôles. Utilisant des codes d’autorisation universels et usant de l’accès étendu aux commandes accordé par le lieu, ils descellèrent les vastes ponts de lancement du croiseur, les ouvrants au vide spatial et au reste de l’effectif d’abordage. La dépressurisation faucha sans doute plusieurs centaines de membres d’équipages mais surtout elle signalait que la première phase de la mission était accomplie.
-Ici Lerec Ignis, lieutenant des cataphractaires aldérans. Première phase achevée, procédez à la capture du vaisseau.
Lerec allait débrancher son comm link lorsqu’un retour lui vint malgré l’inutilité certaine de ce genre de communication à cet instant.
-Lerec, Marcus, beau boulot les gars ! On vous envoie la masse puis nous allons devoir nous poser aussi, je vous veux tous les deux dans une heure à ce qui se rapproche le plus d’un mess sur ce vaisseau ! -Selder… cette ligne est… -Lerec, répondit le pilote, nous sommes amis depuis suffisamment longtemps pour savoir que te faire enrager importe plus que la sécurisation des lignes !
La communication coupa et Lerec ne fut qu’à moitié surpris de sentir un léger sourire parcourir son visage. Selder était son autre plus ancien ami. Bien que non cataphractaire, il faisait également partie de l’élite suprême de l’armée Aldérane et ne s’imposant pas la discipline de fer de ses frères d’armes, il n’avait de cesse de tenter de leur apporter un tant soit peu de décontraction.
Une heure pour en finir avec la résistance ennemie avant de trinquer… le lieutenant avait tout son temps.
En dehors, en plein cœur du vide, une douzaine de transporteurs de classe Shark s’étaient placés non loin du vaisseau lincian et dès que le signal leur fut donné ils se ruèrent sur ses sas grands ouverts. Les tourelles du croiseur avaient été en grande partie réduites au silence par l’action des bombardiers aldérans et les rares qui firent feu se turent rapidement alors que les commandos de cataphractaires infiltrés révélaient leur présence et massacraient leurs artilleurs.
Selder et son escadre tournaient en larges cercles tout juste hors de portée du feu ennemi et regarda avec un sourire en coin le gros de la force d’abordage s’abattre sur sa cible. Contrairement aux assauts désordonnés que les hérétiques lançaient parfois lors des batailles spatiales opposant les flottes des deux puissances, les abordages aldérans étaient toujours menés avec minutie, chaque élément complétant l’autre afin que tout se déroule au mieux. La mission du jour était de capturer le croiseur adverse afin d’aider à renflouer les effectifs de la flotte et elle serait accomplie en temps et en heures.
Lerec reprit en main son fusil alors que la troisième vague d’assaillants se lançait à l’attaque. Lui et ses hommes n’avaient eut jusque là aucun mal à repousser les faibles assauts de l’ennemi, fauchant les hérétiques à la seconde où ils pénétraient dans le poste de commandement. Si la première attaque avait été relativement calme de la part de l’ennemi et qu’il s’était replié après avoir subit simplement une dizaine de pertes, au fur et à mesure qu’ils prenaient conscience que sans le contrôle de la passerelle il serait impossible de repousser le reste de l’abordage, les membres d’équipages étaient venus se briser contre les défenses impériales d’une manière de plus en plus désespérée.
Face à cela les cataphractaires se contentaient d’aligner leurs ennemis, les uns après les autres, inlassablement, sans faiblir ni douter. Tout en combattant, Lerec suivait le déroulement du reste de la bataille pour le croiseur, les ponts d’embarquement avaient tous été pris et la chasse commençait à s’y poser, ne pouvant se replier sur leur vaisseau mère désemparé peu après leur départ. Un des shark avait emporté avec lui une compagnie entière d’aldéran, des comitensis aux talents tout justes inférieurs à ceux des cataphractaires. Leur avancée n’avait pour le moment été entravée qu’en un seul point où des psykers ennemis accompagnés de quelques fratries de bios guerriers s’étaient retranchés. Une équipe d’infiltration cataphractaire qui se trouvait non loin avait réglé le problème.
Désormais, partout, l’ennemi était en repli et l’assaut que la passerelle était en train de subir serait probablement l'un des derniers. Lerec coupa ses pensées le temps de viser une nouvelle cible, un officier au vu du galon cousu sur sa poitrine, brandissant un pistolet ouvragé qu’il tentait désespérément de pointer sur l’ennemi tout en courant vers un couvert. Lerec souffla.
Le corps s’effondra.
Déjà une quinzaine de nouveaux cadavres s’entassaient au niveau de la porte est et toujours aucun cataphractaire n’était à déplorer. L’ennemi continuait à avancer, dévoué jusqu'au bout malgré la futilité de ses actes, préférant mourir au combat que de finir traqué et exécuté comme une bête. Cette attitude eut été honorable, ne fusse elle celle d’hérétiques.
Une dernière poussée se fit sentir, l’ennemi lançant nombre de grenades explosives. Ils ne devaient plus espérer reprendre leur vaisseau mais simplement le rendre inutilisable pour l’ennemi. Intelligent mais insuffisant.
Les détonations se contentèrent de souffler quelques nouveaux pupitres, de toute façon ce navire serait totalement réorganisé avant sa remise en service. Les quelques derniers effrontés furent taillés en pièce et le calme revint.
Les cataphractaires attendirent quelques minutes, s’assurant que nul autre ennemi ne se présenterait. L’assaut avait commencé il y avait désormais une trentaine de minutes et selon les estimations, l’ennemi ne devrait plus opposer la moindre résistance à compter de la trente cinquième minute. Lerec se dirigea vers Ethran qui œuvrait sur les systèmes de communication du croiseur hérétique.
-Les canaux sont disponibles ? demanda il tout en continuant de fixer successivement les diverses entrées de la pièce. -Oui mon lieutenant, vous pouvez émettre quand vous le désirez. - Bien, ouvrez-moi une communication vers l’Omnis Hostis. -Un instant…
L’écran de la passerelle prit un instant une teinte bleue avant d’afficher l’ange Aldéran. Cette image disparut à son tour pour laisser place à celle d’un homme relativement âgé, portant l’uniforme d’un officier supérieur de l’armée aldérane. Il semblait légèrement agacé, comme si la situation qu’il traitait tenait de la broutille irritante. Lerec le connaissait come Rythe Sclarus, amiral de la cinquième flotte aldérane, un vétéran de dizaines de guerres que l’âge allait bientôt forcer à prendre sa retraite. Il avait connu les premières heures de la dix-septième guerre technologique et les us et coutumes de la flotte lui avaient permit de conserver son titre depuis lors. Les cataphractaires avaient toujours méprisé la tendance de la flotte à faire passer l’ancienneté devant le génie de la jeunesse mais malgré tout ce qui pouvait se dire sur le vieil homme, le haut maréchal lui avait confié les rênes de sa flotte et le lieutenant n’aurait jamais osé contester une telle décision.
Lerec se mit au garde à vous devant l’écran et attendit que le gradé daigne se tourner vers lui.
-Ici Lerec Ignis, lieutenant du 503eme cataphractaire Aldéran, nous venons de prendre le contrôle effectif du vaisseau Restheros de la flotte linciane. Demandons confirmation du transfert d’identifiant ennemi/ami.
L’amiral ne semblait pas particulièrement heureux d’une telle nouvelle, pas même satisfait, à peine se contenta il d’un léger hochement de tête qui à son avis suffirait à féliciter les quelques fantassins qui venaient de triompher. Si l’infanterie méprisait ceux qui n’avaient pas confiance en la capacité individuelle et en l’apparition de nouveaux espoirs, les officiers de la marine considéraient toujours avec condescendance ceux qui devaient s’efforcer des mois durant à prendre des positions qu’un barrage d’artillerie de quelques instants aurait rasées.
-Repos sergent, vous et vos hommes pouvez agir à votre convenance, la flotte ennemie a déjà entamé sa manœuvre de repli et nos équipes de sécurité ne tarderont pas. -C’est lieutenant mon amiral… -Certes… si vous n’avez rien de plus important à dire je vais vous laisser, j’ai quelques affaires réellement importantes à régler.
Lerec resta un instant au garde à vous devant l’écran avant d’effectivement se mettre au repos. Nombreux étaient ceux à estimer que les cataphractaires étaient imbus de leurs capacités et fiers au-delà du raisonnable mais au moins avaient ils les moyens de justifier leur arrogance. Lerec espérait au fond de lui qu’un jour prochain, la vraie noblesse aldérane reprenne le contrôle de sa flotte et que les parvenus qui l’avaient entre leurs griffes depuis deux millénaires finissent enfin par s’effacer devant l’évolution.
Une escouade d’aldéranéens ne tarda pas à arriver et après avoir salué comme il se devait l’élite en place, ils s’occupèrent de fortifier le périmètre. Le lieutenant décida alors de s’adresser au reste de ses hommes. -Cataphractaires aldérans, en ce jour vous vous êtes battus à la manière de nos pères et nos mères, avec l’excellence qui vaut depuis cent siècles ses lettres de noblesse à notre planète. Notre mission est désormais accomplie, vous pouvez vous diriger vers les zones sécurisées et établir vos quartiers, il est probable que nous soyons sous peu déployés à la surface, aussi prenez vos aises, vous l’avez mille fois mérité.
Tous le regardèrent, leurs yeux pétillants de fierté, heureux d’avoir réussi sans subir la moindre perte, exécutant à la perfection ce que l’on avait pu exiger d’eux, prouvant une fois de plus leur capacité et leur force. Repensant à la proposition de Selder, Lerec fit signe à Marcus afin que les trois vieux amis ne retrouvent afin d’une nouvelle fois célébrer leur victoire, narrer leurs faits d’armes et s’accorder quelques instants d’humanité.
Ils furent les premiers à quitter la pièce.
Tout se passa trop vite pour qu’un humain comprenne quoi que ce soit.
Sorti d’on ne savait où, un lincian bondit, un de ces fameux bios guerriers. Lerec, porté par son instinct, se jeta à terre. Marcus pour sa part reçut une lame de cinquante centimètre de fibre de carbone en plein milieu de son front.
Tué sur le coup, ses yeux ne se fermèrent pas alors que son meurtrier dégageait son arme en ouvrant son crâne tel un œuf.
Lerec n’eut même pas le temps de ressentir de surprise ni de chagrin que les machines qu’étaient son corps et son esprit avaient dégainé leur pistolet, visé et fait feu. Les deux cadavres s’effondrèrent quasiment dans le même instant alors que tous ceux autour restaient figés.
Le lieutenant laissa tomber son arme et prit entre ses bras le cadavre de son ami, sa matière grise et son sang inondant son armure carapace. Des larmes lui montèrent aux yeux, de rage et de tristesse mêlées. Il avait baissé champs protecteurs de sa forteresse mentale à la seconde où l’amiral lui avait donné droit de repos et la froideur de la raison n’avait plus de prise sur lui. En cet instant il ne ressentait que colère et envie de vengeance.
-Repos annulé, dit-il à ses hommes, nous allons trouver tous les connards qui prétendaient défendre ce navire et leur montrer ce qu’est véritablement la guerre.
Karl Drar et sa compagnie progressaient depuis près d’une demi-heure dans un dédale interminable de couloirs, affrontant par intermittence l’ennemi qui tentait de causer autant de dégâts que possible avant sa disparition définitive. Les rapports officiels annonçaient que la victoire était déjà aquise, que l’ennemi avait été vaincu en quelques minutes par les frappes précises des cataphractaires et que tout ce qu’il restait n’était que du travail de nettoyage bon pour les auxiliaires.
Le capitaine eut aimé qu’on explique à la vingtaine de soldats qu’il avaient perdu qu’ils étaient mort au cours d’une « opération de routine indigne d’intérêt ». Depuis le début de sa carrière, il n’avait jamais combattu sur le même terrain que l’élite aldérane, se contentant toujours de passer le balai derrière eux et comme nombre d’officier aldéranéens, il ne croyait guère aux récits de leurs exploits guerriers. Cependant l’heure n’était plus aux ruminements, deux coups de feux venaient de retentir à l’avant de la colonne et, tout en restant aussi près des murs que possible, Karl se dirigea vers l’avant-garde de sa compagnie. Deux nouveaux cadavres gisaient dans la mare de leur sang deux soldats expérimentés mais fauchés par surprise au détour d’un des innombrables couloirs de ce maudit vaisseau. D’après le sergent affecté à cette partie de son effectif, il devait y avoir une dizaine d’ennemi retranché un peu plus avant dans une des nombreuses salles de stockage que comprenait ce pont. Karl ordonna dans l’instant à trois de ses escouades de partir sur chacun des flancs de la formation afin de tenter d’entourer l’ennemi qui émettait par intermittence un feu désordonné mais suffisant pour forcer leurs adversaires à garder la tête baissée. Karl lui-même tenta de repérer les hérétiques camouflés mais à peine pouvait il voir de très légers mouvements alors qu’ils lançaient une nouvelle volée. Contraint d’attendre il donna ses ordres à plusieurs de ses lieutenants afin que ceux-ci continuent la reconnaissance tout en restant en position afin de superviser cette escarmouche.
Alors qu’une dizaine de minutes s’étaient écoulées une communication lui vint depuis une des escouades qu’il avait envoyées en contournement à droite. Alors qu’il s’attendait à un rapport détaillé sur la situation seuls lui parvinrent les sons d’un ignoble massacre, du sang s’écoulant au sol, des os craquant sous une frappe violente, des cranes éclatants contre un mur de métal. L’opérateur radio ne parvint qu’à formuler deux mots : « bios guerriers ».
Cette élite là il la connaissait et il avait appris à la craindre, sachant qu’en terrain clos les combattre revenait à s’exposer à une mort aussi fulgurante que brutale. Karl allait ordonner une réorganisation de ses lignes quand une rumeur lui vint de l’arrière de sa formation. Une escouade avançait au milieu de ses hommes, aucunement ralentie. Aucun coup de feu n’était échangé et aucun bruit de lutte ne montait. Un instant le capitaine s’attendit à voir paraitre devant lui les commissaires de la compagnie, se plaignant que l’avance ait cessée mais en lieu de cela, ce furent une dizaine d’hommes en armures carapaces bleue nuit qui se présentèrent. Leur plastron était marqué de l’aigle impérial et de l’ange aldéran, tournoyant ensemble en une spire aérienne . Leurs casques intégraux laissaient voir deux oculaires blancs, balyant avec efficacité l’espace alentour. Les armes qu’ils portaient étaient alimentées par des pack dorsaux procurant assez d’énergie pour mener plusieurs batailles à la suite et leur foulée très légèrement bondissante laissait deviner que leur équipement, non content de leur fournir une bonne protection aidaient également leurs mouvements en les renforçant.
Celui en tête de colonne se dirigea droit vers Karl sans prendre la peine de défaire son casque.
-Je suis Lerec Ignis, lieutenant cataphractaire. Vous avez signalé la présence de bios guerriers dans le secteur ? -Oui, un petit effectif ennemi s’est retranché à une trentaine de mètres devant et…
L’autre homme ne prit même pas la peine d’écouter la suite, sans un mot il se dirigea vers la direction que Karl venait d’indiquer. Le capitaine voulu prévenir que l’ennemi ferait feu sur quiconque se présenterait mais avant qu’il ait pu rouvrir la bouche, l’escouade de cataphractaires avait fait parlé ses armes et un mur de lasers avait traversé le couloir. Le feu des soldats d’élite cessa aussi vite qu’il avait commencé mais Karl entendit distinctement deux bruit de chute, comme si une nouvelle fois l’ennemi avait tenté une attaque mais qu’en cette occasion il avait été mis à mort avant de pouvoir simplement presser sur la détente. Les soldats en armure lourde continuèrent leur progrssion, faisant feu à deux reprises avant de passer hors de vue, au plein cœur de la position ennemie. Karl entendit des rafales incessantes de munitions solides en provenance des lincians et deux ou trois détonations caractéristiques des fusils à pompes des bios guerriers. A cela répondirent des tirs de lasers disciplinés, faisant feu à l’unisson toujours à une demi-seconde d’intervalle. En moins d’une demi minute le silence revint. Tous les aldéranéens ici présents se taisaient, anxieux de savoir ce qui avait pu advenir. Puis la radio de l’escouade parla de nouveau et la voix du lieutenant se refit entendre :
-Ennemi effacé, vous pouvez progresser.
N’y croyant qu’à moitié, le peloton avec lequel se trouvait Karl entama une avancée prudente. Aucun feu ne se leva vers eux. Quand ils pénétrèrent dans la salle, ce fut pour voir les cadavres d’une douzaine de soldats de la légion linciane et de cinq bios guerriers, tous affalés sur le sol, la tête vaporisée par un tir de fusil radiant laser mais aussi parfois le genoux désintégré, le bras arraché au niveau de l’épaule. Pas un tir n’avait touché autre chose qu’une de ces zones sensibles, les cataphractaires avaient tiré pour tué. Des soldats d’élite il n’y avait nulle trace.
Le haut maréchal avait sous ses ordres soixante milles cataphractaires, Karl ne savait pas quel guerre pouvait requérir de tels soldats en un tel nombre mais il était sûr d’une chose, l’appel de la bataille retentissait de nouveau en lui et cette fois, il retournerait sur les champs de mort atmosphériques afin de pouvoir dire un jour « Moi aussi j’étais sur Ryhos V, j’ai vu l’Histoire s’écrire sous mes yeux ».
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| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Jeu 23 Déc 2010 - 10:52 | |
| - Citation :
- Selder Forun poussait doucement la manette des gaz alors qu’il repérait pour la première fois de la journée l’ennemi honni.
Tu veux pas devenir auteur chez BL ? T'écris moins de conneries que Gavin et tu trouve des noms aussi originaux que ceux du Staff... (non, Arax, je ne serais pas ton agent ). Je te demanderais bien comment tu fais, mais c'est comme les magiciens, tu ne dois pas révéler ton truc. : : - Citation :
- Son puissant Fury prit de plus en plus de vitesse alors qu’il se détachait du précieux colis que lui et ses hommes se devaient de protéger.
De la part d'un slaaneshi en puissance... No coment. (je relève assez facilement ce genre de jeu de mots pervers bilingue depuis que j'ai entendu parler de l'armée des Nurgle's fist, mi-slaaneshi mi-nugleux... écoeurant ) Après, je sais pas, le fury est peut être un véhicule qui existait déjà dans 40k, mais ça ne me dit rien (je suis pas Slereah non-plus, hein...). - Citation :
- Voyant le succès de leur invention, la société Ether avait ensuite commencé à en vendre aux services secrets aldérans et finalement aux forces d’élites de l’armée elles-mêmes.
C'est ça, quand on compte sur des marchands. Certains sont optimistes et parlent de démocratisation. Certains sont pessimistes et parlent de paupérisation. Certains sont scientifiques, et parlent de vulgarisation. Certains sont furibards et parlent le langage du "tuer d'abord, réfléchir ensuite", avec ses variantes et accents tels que "purger d'abord, réfléchir ensuite" ou le fameux "pogroms d'abord, questions ensuite" ou encore le très impopulaire "In nomine Imperator, purgatus et exterminatus", très courant dans ce fin de millénaire. - Citation :
- Pas un lincian n’eut même l’occasion de comprendre ce qui venait de se passer que tous gisaient morts, leurs têtes remplacées par un cratère sanglant.
Le diamant se reforma tout en continuant à progresser d’un pas rapide mais mesuré, suffisamment preste pour couvrir l’espace en peu de temps mais suffisamment précautionneux pour rester silencieux et conscient de l’univers alentour. C'est assez courant en littérature et on peut le voir dès le début du passage où ils apparaissent, ces cataphractaires / kasrkins. Le fait de donner un antagoniste puissant et haut en couleur pour s'opposer au protagoniste / héros. Ce procédé est notablement employé par l'auteur de Romance des Trois Royaumes, avec une grande maîtrise. A la télé aussi, c'est employé par Hollywood, que ça soit dans des films ou dans des séries. Comme le dit si bien le méchant général dans DAO : "La valeur d'un homme se mesure à l'aune de celles de ses ennemis, Maric me l'a dit un jour. Mais j'ignore s'il s'agit d'un compliment pour vous ou pour moi." Reste à savoir qui sera le vrai personnage principal de l'Histoire. Sans doute le Gardien des Secrets. ^^ Il est beau, il est grand, il est fort... Comme mon ami troll du chaos. Hum... Tout compte fait, ça sera pas lui... - Citation :
- Il y avait Elora et Derec les époux unis dans la vie civile comme militaire,
Et après ils parlent d'enlever les sentiments et de tueurs sans âmes... Ne jamais commettre cette erreur. - Citation :
- La première chose qu’apprenait un cataphractaire était que la seule loi était celle d’Aldéran, ceux s’y opposant se devaient de périr pour leur bien comme pour celui du reste de la galaxie.
Je comprends mieux pourquoi ils détestent les Space Marines... Néanmoins, je ne pense pas que ça soit réciproque. Pas avec les Ultramarines, du moins. Ni avec les Chevaliers-Gris, sans doute. - Citation :
- La mission du jour était de capturer le croiseur adverse afin d’aider à renflouer les effectifs de la flotte et elle serait accomplie en temps et en heures.
Très dangereux et parfaitement stupide. Mais pas étonnant et très crédible, de la part de la GI. L'Inquisition va sans doute passer le tout au pègne fin et détruire le mobilier et pas mal de murs et cloisons, au risque de rendre le vaisseau inutilisable, mais bon... - Citation :
- Lerec resta un instant au garde à vous devant l’écran avant d’effectivement se mettre au repos. Nombreux étaient ceux à estimer que les cataphractaires étaient imbus de leurs capacités et fiers au-delà du raisonnable mais au moins avaient ils les moyens de justifier leur arrogance. Lerec espérait au fond de lui qu’un jour prochain, la vraie noblesse aldérane reprenne le contrôle de sa flotte et que les parvenus qui l’avaient entre leurs griffes depuis deux millénaires finissent enfin par s’effacer devant l’évolution.
Le jeune idiot, le népotisme ne donnera pas de meilleurs résultats. Méritocratie, certes, mais l'aristocratie, faut pas trop y croire... N'empêche qu'Arax a raison de péter un cable en constatant l'incompétence de l'amiral. Les ultra-radicaux ou les ultra-puritains l'exécuterait très certainement, pour faire un exemple. - Citation :
- Sorti d’on ne savait où, un lincian bondit, un de ces fameux bios guerriers. Lerec, porté par son instinct, se jeta à terre. Marcus pour sa part reçut une lame de cinquante centimètre de fibre de carbone en plein milieu de son front.
Je le voyais venir. Trop facile. ^^ - Citation :
- Deux nouveaux cadavres gisaient dans la mare de leur sang deux soldats expérimentés mais fauchés par surprise au détour d’un des innombrables couloirs de ce maudit vaisseau.
Coursive, pas couloir. ;) - Citation :
- « Moi aussi j’étais sur Ryhos V, j’ai vu l’Histoire s’écrire sous mes yeux ».
Moi je la verrais petit à petit. Continue comme ça, c'est de la bonne. ^^ (et ci-contre, l'ange aldéran XD) | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Jeu 23 Déc 2010 - 11:39 | |
| Merci pour tes commentaires toujours très agréables et instructifs ^^ Juste: - Citation :
- Très dangereux et parfaitement stupide. Mais pas étonnant et très crédible, de la part de la GI.
L'Inquisition va sans doute passer le tout au pègne fin et détruire le mobilier et pas mal de murs et cloisons, au risque de rendre le vaisseau inutilisable, mais bon... Purger un vaisseau de tout ce qu'il peut contenir d'hérésie devrait prendre dans les dix à vingt ans, construire un vaisseau de fond en comble peut prendre plusieurs siècles. La capture de bâtiments ennemis est à mon sens une bonne solution pour continuer à mener la guerre quelques siècles durant sans se retrouver incapable de voyager de planète en planète Aussi: - Citation :
- De la part d'un slaaneshi en puissance... No coment.
(je relève assez facilement ce genre de jeu de mots pervers bilingue depuis que j'ai entendu parler de l'armée des Nurgle's fist, mi-slaaneshi mi-nugleux... écoeurant ) Après, je sais pas, le fury est peut être un véhicule qui existait déjà dans 40k, mais ça ne me dit rien (je suis pas Slereah non-plus, hein...). Les Fury sont les intercepteurs standards de la flotte pour les opération dans le vide. Ils mesurent soixante mètres de longs et sont assez armés pour démantibuler un manta sans trop de problèmes. Encore: - Citation :
- Le jeune idiot, le népotisme ne donnera pas de meilleurs résultats. Méritocratie, certes, mais l'aristocratie, faut pas trop y croire...
Ce qu'il veut dire par là est que la flotte comme l'armée terrestre aldérane sont commandées par la noblesse. Cependant c'est aussi cette noblesse qui choisit les nouveaux officiers parmi les prétendants et les familles qui dominent la flotte sont plus du genre à assurer la pérennité de leur pouvoir que celles qui ont la mainmise sur l'armée de terre. Le haut maréchal en charge de la campagne était considéré en son temps comme un génie militaire à la popularité croissante du fait de ses nombreuses victoires et étant donné qu'il était issue de la branche de la noblesse favorable à l'infanterie, certains espéraient profiter de sa popularité croissante pour changer les hiérarchies de la flotte. Il n'espère pas qu'une aristocratie s'installera, il espère que celle en place changera. - Citation :
- Reste à savoir qui sera le vrai personnage principal de l'Histoire. Sans doute le Gardien des Secrets. ^^
L'une des caractéristiques de mon récit est qu'il dispose de multiples personnages qui vont se croiser, se combattre, s'entretuer, s'allier les uns aux autres pour former une intrigue globale sous tendue de multiples sous intrigues. J'hésite à dire qu'il y ait un véritable personnage principal, c'est au lecteur de voir qui il préfère et suivant que l'on lise en en appréciant un ou un autre on peut percevoir l'histoire d'une façon légèrement différente. | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Jeu 23 Déc 2010 - 11:57 | |
| - Citation :
- Merci pour tes commentaires toujours très agréables et instructifs ^^
Je t'en prie. ^^ - Citation :
- Les Fury sont les intercepteurs standards de la flotte pour les opération dans le vide. Ils mesurent soixante mètres de longs et sont assez armés pour démantibuler un manta sans trop de problèmes.
Honte à moi, j'ai juste l'esprit mal placé... ^^' D'un autre côté, je ne suis pas joueur de Battle Fleet Gothic. :p - Citation :
- Ce qu'il veut dire par là est que la flotte comme l'armée terrestre aldérane sont commandées par la noblesse. Cependant c'est aussi cette noblesse qui choisit les nouveaux officiers parmi les prétendants et les familles qui dominent la flotte sont plus du genre à assurer la pérennité de leur pouvoir que celles qui ont la mainmise sur l'armée de terre.
C'est logique, mais même parmi la plèbe, il y a parfois des génies qui apparaissent. Le général-castellan cadien, par exemple. - Citation :
- Le haut maréchal en charge de la campagne était considéré en son temps comme un génie militaire à la popularité croissante du fait de ses nombreuses victoires et étant donné qu'il était issue de la branche de la noblesse favorable à l'infanterie, certains espéraient profiter de sa popularité croissante pour changer les hiérarchies de la flotte.
Il n'espère pas qu'une aristocratie s'installera, il espère que celle en place changera. Rivalités entre les institutions, quoi. Oui, en sachant cela, ça apparaît plus clairement dans le texte. Très réaliste, dans la mesure où c'est très courant dans la réalité. Notamment dans les grandes puissances (USA et Japon impérial, sont des exemples marquants). - Citation :
- L'une des caractéristiques de mon récit est qu'il dispose de multiples personnages qui vont se croiser, se combattre, s'entretuer, s'allier les uns aux autres pour former une intrigue globale sous tendue de multiples sous intrigues. J'hésite à dire qu'il y ait un véritable personnage principal, c'est au lecteur de voir qui il préfère et suivant que l'on lise en en appréciant un ou un autre on peut percevoir l'histoire d'une façon légèrement différente.
C'est une bonne chose, je pense. Je l'ai évoqué précédemment, le Roman des Trois Royaumes utilise également cette méthode. Il y a aussi un roman inachevé de Rich Wulf, Rokugan 2000, qui utilise cette méthode pour construire son texte. Je te déconseille de le lire, on sait jamais, car le texte restera inachevé à jamais, c'est à craindre. Et comme il est très bien écrit, très prenant et bourré de rebondissements, ça rend complètement dingue la communauté des fans de L5R. A ceci près qu'aucun n'a encore relevé le défi d'écrire une suite, à la façon de l'ouvrage inachevé de Chrétien de Troyes. - Citation :
- Purger un vaisseau de tout ce qu'il peut contenir d'hérésie devrait prendre dans les dix à vingt ans, construire un vaisseau de fond en comble peut prendre plusieurs siècles. La capture de bâtiments ennemis est à mon sens une bonne solution pour continuer à mener la guerre quelques siècles durant sans se retrouver incapable de voyager de planète en planète
C'est tout à fait vrai, et c'est pour ça que je ne te conseille pas de l'enlever du texte, en disant que c'est crédible. Même si les vaisseaux sont construits de façon continue par les chantiers spatiaux impériaux. Néanmoins, des démons et autres saletés peuvent survivre à l'intérieur et propager la marque du chaos. J'avais lut un fluff où un inquisiteur était corrompu et rendu fou par ce que son bureau (la table en bois) était marqué par le chaos. Après, j'ai trouvé ça exagéré et trop rapide à mon goût, mais ça n'en reste pas moins dangereux de posséder un objet provenant d'un monde démon ou souillé. ;) | |
| | | Arghit Roi de Bretagne
Messages : 9098 Date d'inscription : 27/08/2009 Age : 32 Localisation : Le Sud...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Jeu 23 Déc 2010 - 18:29 | |
| Je sais pas si c'est la longueur du passage ou la longueur des commentaires qui me décourage de lire... | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Jeu 23 Déc 2010 - 22:46 | |
| Tu sais, ce genre de commentaires peut sembler long, mais ce n'est qu'une sinécure comparée à ce que l'on écrit dans le milieu pro. Je pense notamment aux éditions commentées de classiques, comme les traités sur l'Art de la Guerre et la spiritualité (le docteur Thomas Cleary ou maître Taisen Deshimaru, par exemple, dont les commentaires sont élaborés et très intelligents) ou même à ceux de romans historiques, comme les Trois Mousquetaires et Vingt-Ans après, d'Alexandre Dumas, ou encore les Contes et Légendes Inachevées de Tolkien, qui sont tous bourrés de références. Rien que les préfaces et post-face représentent une surcharge pondérale telle que j'ai tendance à les lire en dernier (alors que logiquement, je devrais commencé par la préface). Par comparaison, l'allusion au poème "Ode à une urne grecque" dans Malleus, de la trilogie d'Eisenhorn, est déjà assez élaboré niveau "culture", c'est pas un truc qui saute aux yeux. Mais dans le milieu pro, en général, faut s'en apercevoir tout seul de ce genre de citations et allusions (c'est pas comme Abnet qui a sans doute prévenu l'éditeur ou mit une note en marge du manuscrit), comme s'il fallait décrypter. Et ça, pour Dumas... T'en as peut être une ou deux centaines par romans. Du coup, les bas de pages sont noircis à l'encre en tout petit, et il y a des pages à la fin qui servent de résumé. Si je voulais faire vraiment un commentaire de niveau pro, ça serait beaucoup plus long, car il y aurait nettement plus de références, d'anecdotes, etc. et je devrais m'imprégner de l'auteur, ses sources, ses ouvrages fétiches, sa biographie (évènements marquants du moins), son mode de pensée, etc. Après, c'est pas vraiment le genre d'ouvrages que je commente de cette façon, même s'il m'est déjà arrivé de le faire pour un seul traité d'art militaire (après, pas sûr que ça soit assez long et bon niveau pour l'édition, mais bon, je l'ai pas fais pour l'argent). De toute façon, je suis moyennement chaud pour me plonger dans la psychée d'un tampon vivant comme Arax. | |
| | | Arghit Roi de Bretagne
Messages : 9098 Date d'inscription : 27/08/2009 Age : 32 Localisation : Le Sud...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Jeu 23 Déc 2010 - 23:07 | |
| J'ai pas tout lu hein mais... ben déjà on est pas des pros et... je les trouves souvent bien cons les commentaires pros. Je suis que y en a qui vont chercher des trucs dont l'auteur lui meme a pas forcément pensé...
Pis va lire les autres fics. >< | |
| | | Jarlaxle Bregan d'Aerthe.
Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 30
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 24 Déc 2010 - 12:22 | |
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| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 24 Déc 2010 - 12:49 | |
| C'est une possibilité, mais les commentaires pros sur les traités sont différends, dans la mesure où que l'auteur y ait pensé ou pas importe peu, car il s'agit avant tout de développer la réflexion.
Allez, va lire, tu verras, ça passe tout seul, de toute façon. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 14 Jan 2011 - 20:21 | |
| Chapitre 2: Prélude à l'enfer
Orbite de Ryhos V, croiseur Sin NominemUne nouvelle fois l’inquisiteur Arax était debout derrière la vitre d’observation du pont de commandement de son croiseur. Il avait suivit l’intégralité de la bataille, du déploiement des premiers appareils de chasse au repli du dernier croiseur hérétique. Il était resté bien après que le Restheros eut été capturé et n’avait pas laissé son attention baisser lorsque Kaldis s’était endormie sur son canapé, murmurant dans son sommeil à la fois en paroles et en pensées. Utilisant ses écrans tactiques et son accès étendu aux données de la flotte, il avait pu suivre chaque affrontement, des bordées lointaines de pièces d’artillerie qui avaient désemparé le vaisseau amiral de la force hérétique aux opérations d’abordage menées contre les stations de défense et les quais orbitaux. La bataille avait duré un total de dix neuf heures et il n’avait pas fermé les yeux plus d’une seconde depuis. Maintenant que la première phase était finie, il s’autorisait enfin un léger relâchement. Son pari était osé et mettait énormément en jeu et il n’était pas passé seigneur inquisiteur depuis assez longtemps pour assumer sereinement tous les dangers qu’il allait faire courir à plusieurs millions d’hommes. Le croiseur super lourd se tenait à l’écart du gros de la flotte mais l’inquisiteur pouvait voir une partie des vaisseaux impériaux se placer en formation pour lancer le bombardement massif contre la surface. Les transporteurs s’alignaient par dizaines, prêts pour certains à descendre par eux même dans l’atmosphère et pour d’autres à relâcher des milliers d’appareils de débarquement. Une telle puissance était plus que suffisante pour faire tomber nombre de mondes et en temps normal, Lincia aurait préféré retirer ses troupes plutôt que de les confronter à un ennemi largement supérieur en nombre et en équipement. Une guerre conventionnelle avec des objectifs conventionnels aurait à n’en pas manquer tournée en faveur de l’Impérium mais le conflit qui s’annonçait n’allait pas avoir pour but la victoire sur un monde et la capture de territoire, le gain de ressource ou la défaite de l’ennemi. Sous peu, dans les plaines et les villes de Rhyos V, des torrents de sang couleraient pour une seule personne. L’inquisiteur fut interrompu dans ses pensées par un bruit de botte retentissant dans la salle. Il se retourna pour voir Doric Hellate, le commandant en chef de ses troupes de choc se présenter au garde à vous. Haut de deux mètres, le visage buriné par le soleil et parcouru de cicatrices, Doric avait été attaché à l’inquisiteur plus de trente ans auparavant alors que tous deux étaient encore au service de l’inquisiteur Scarus. Il s’était toujours montré un agent efficace et fidèle, capable tout aussi bien de manier ses armes que de remplir les obligations administratives que son maître ne pouvait traiter. Homme d’action avant tout, il s’imposait en entrainement acharné afin de conserver une santé de fer tout en exerçant son esprit et son sens tactique. Lorsque Scarus était mort et que sa charge avait été léguée à son apprenti, c’est tout naturellement que le nouveau maître du Sin Nominem avait nommé son homme de confiance capitaine des troupes de choc et il avait été capable d’entrainer ces huit milles soldats pour qu’ils forment un corps d’armée efficace tant dans les airs que sur terre. Arax était fier de ces hommes, ses hommes, qui par trois fois déjà avaient du faire face aux astartes renégats et les avaient défaits, qui ne rougissaient aucunement devant la concurrence pourtant acharnée des cataphractaires aldérans et qui étaient dévoués au-delà de ce qu’un homme était en droit d’attendre. Néanmoins il n’avait pas besoin des dons de Kaldis pour voir que le doute était en eux. -Inquisiteur… commença l’officier d’un air gêné. Les hommes sont près au déploiement, je suppose que nous n’allons pas faire partie de la première vague d’assaut ? Doric, toujours avec son respect du protocole malgré son amour de l’action franche et brutale. Il n’exprimerait pas le fond de sa pensée, pas sans autorisation préalable. -Tu peux parler franchement mon vieil ami, dit l’inquisiteur, si mes hommes sont soucieux, je veux le savoir. -Et bien… il y a eut des rumeurs… en interceptant des communications en provenance de la surface certains de nos hommes en sont venus à croire… qu’elle serait à la surface… Inutile de demander qui était ce « elle ». Malgré toute l’arrogance qui était entretenu dans les frontières du domaine, malgré la foi en l’Empereur et en la Loi d’Emelia, il était une crainte que l’histoire des derniers siècles avait gravée dans le cœur de chacun. -Oui, pour la première fois, nous aurons l’occasion de capturer et de juger l’un des archérétiques lincians. Ce conflit qui dure depuis quatre siècles va rentrer dans sa dernière phase. -Mais… les légendes disent qu’elle est une sorcière d’une puissance sans commune mesure, capable de plier la réalité à sa volonté, de défaire des centaines d’ennemis, d’enchanter les mortels pour les soumettre à ses moindres désirs. Le seigneur du Sin Nominem laissa échapper un bref rire qu’il savait nerveux mais qu’il sut faire passer pour franc. -As-tu peur de moi Doric ? -Non inquisiteur, pas plus que de raison. -Je suis pourtant un psyker, et plutôt puissant suivant les standards impériaux ! -Oui mais le psyk n’est qu’un don rare, ce n’est pas de la magie, si nous devions craindre le moindre psyker nous devrions avoir peur de nos astropathes, de nos navigateurs, de vous et de dame Kaldis. -Vous avez tous peur de Kaldis, objecta Sybile avec un petit sourire en coin. -Une femme qui vous tient tête sans avoir besoin d’user de ruse à de quoi faire peur, vous en conviendrez ! -Certes… j’espère qu’au moins te voila rassuré. -Oui inquisiteur, désolé de vous avoir dérangé. -Tu ne me dérange pas. Le capitaine salua une fois de plus et reparti d’un pas millimétré. Dans son uniforme de bord noir il avait toujours l’air d’un colosse à demi barbare forcé de se soumettre aux rigueurs de la civilisation et son employeur sourit encore un moment en le regardant partir, désirant vivre dans la même ignorance insouciante que cet homme. « Menteur… » Arax reconnut instantanément la voix du seul être ainsi capable de transpercer ses défenses mentales sans qu’il en ait conscience. Kaldis, langoureusement étendue sur son canapé avait rouvert les yeux et l’inquisiteur vit les deux orbes violets fixés sur lui. « Mieux vaut lui mentir plutôt qu’il sache ce qui l’attend. Chaque minute qui passe je me dis que j’ai fait une erreur de les envoyer la chercher, chaque seconde je regrette d’avoir fait miroité à Tibérius… » -Je ne te reproche pas de lui avoir menti. Je te reproche de te mentir à toi-même. Le devoir d’un Inquisiteur est de traquer et de détruire les pires ennemis de l’Empereur, peu importe si pour ce faire il doit sacrifier des millions de vies. Pas un seul de tes prédécesseurs n’est jamais parvenu à simplement menacer l’un des six archérétiques. En conduisant une flotte expéditionnaire en ce lieu, en coupant toute retraite à ta cible, tu accomplis plus que tous les autres et tu le sais. Ne va pas prétendre alors que tu as des regrets. La femme au corps si jeune s’était étirée comme une chatte avant de se relever pour faire face à son compagnon, plongeant son regard dans celui de l’homme et lisant en lui comme en un livre ouvert. - Que sais-tu vraiment de ce que l’on ressent lorsque l’on envoie des millions à la mort sur un simple pari ? Je ne suis praetor que depuis quelques années, je n’ai peut être pas l’expérience pour juger ce que j’ai fait, peut être ai-je commis une erreur que quelqu’un ayant plus de vécu que moi aurait pu voir. Peut être que par ma faute le domaine va perdre une de ses dix flottes et s’éteindre complètement pour la simple raison que j’aurais mal jugé la situation. Peut être… L’inquisiteur fut coupé dans son élan par la sensation de doigts se posant sur ses lèvres. Kaldis s’était approché de lui, le fixant toujours mais ne l’avait pas touché physiquement, ses pouvoirs avaient interrompu Arax alors qu’il se préparait une fois de plus à une de ses grandes remise en question. -Tu prétends douter de ce qui est juste mais à terme tu ne peux changer ce qui est déjà fait et tu es trop têtu pour changer le cours de tes actions en fonction de tes prétendues hésitations alors ait au moins l’honnêteté de ne pas te plaindre par l’Empereur ! Sybile voulut dire quelque chose mais même sans la pression psychique sur ses lèvres il n’eut pas été capable d’émettre la moindre parole. Pour la deuxième fois en moins d’un jour, sa vieille amie avait lu plus profondément en lui que lui-même ne l’avait fait. Depuis toujours il avait été convaincu de son potentiel mais maintenant qu’il avait enfin la possibilité de le mettre en œuvre, il ne pouvait empêcher une vie entière de doutes refoulés de le rattraper. -Une bonne nuit de repos te fera du bien et t’aidera à remettre tes idées en places. -Mais il faut que je… -Je convoquerais l’équipe ne t’en fais pas. Considère que pour les six prochaines heures je suis aux commandes et mon premier ordre maintenant que tu m’as laissé la barre est que tu aille dormir ! Une nouvelle fois Arax ne trouva rien à répliquer. Il était éveillé depuis une trentaine d’heure, n’avait pas mangé un repas décent depuis lors et commençait à ressentir le poids de la fatigue dépassant la force de l’adrénaline. -Tu as raison je suppose… -J’ai toujours raison, tu devrais le savoir depuis le temps ! A son tour l’inquisiteur quitta la salle et Kaldis se dirigea avec son déhanché habituel vers la table tactique. Les icônes signalant les positions des diverses unités ne lui apparaissaient non pas comme des indications stratégiques mais comme des catalyseurs pour sa vision. En étendant son esprit, elle était capable de percevoir l’intégralité de la flotte en orbite, des ilots de froideur des croiseurs aldéran aux étincelles de joie des quelques aldéranéens ayant emporté une victoire en ce jour. Ici et là se voyaient les âmes des navigateurs et des astropathes attachés à chaque vaisseaux ainsi que la lumière tamisé des psykers non éveillés qui se trouvaient disséminés dans les rangs. Néanmoins, là où la flotte brillait d’une pâle lueur, Rhyos V était entourée d’un véritable halo de ténèbres généré par une seule personne. Malgré la distance, la puanteur psychique de l’archérétique Sélène Aryun se faisait sentir et Kaldis la percevait avec grand mépris. Née plus de quatre siècles auparavant, elle était depuis une des pires ennemies du Domaine Alderani et de l’Impérium oriental. Son essence avait fusionné avec celle d’un démon bien des années auparavant et son pouvoir était tel que lors du massacre de l’Aube Rouge, elle avait détruit la 632eme armée avec la seule aide de douze mille bios guerriers. Sur les sept inquisiteurs qui s’étaient lancé à corps perdu dans sa traque, cinq étaient morts et deux la servaient désormais. A cette distance Kaldis percevait encore toute la confiance qui émanait d’elle et malgré le risque elle lui envoya mentalement : -Peut être te crois tu invincible mais je ne te laisserais pas me voler mon jouet ! Tu vas périr sur ce monde, dussé-je pour cela briser les sceaux qui me maintiennent en vie.
Dernière édition par Araxyrie le Ven 14 Jan 2011 - 23:17, édité 1 fois | |
| | | Arghit Roi de Bretagne
Messages : 9098 Date d'inscription : 27/08/2009 Age : 32 Localisation : Le Sud...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 14 Jan 2011 - 22:13 | |
| - Citation :
- Il était resté bien après que le Restheros eut été capturé, n’avait pas laissé son attention baisser lorsque Kaldis s’était endormie sur son canapé, murmurant dans son sommeil à la fois en paroles et en pensées.
Je me doute que ne pas répéter le "il" est voulu mais j'aime pas trop l'effet. mettre un "et" serait mieux je pense. - Citation :
- Le croiseur super lourd se tenait à l’écart du gros de la flotte mais l’inquisiteur pouvait voir une partie des navires de la flotte se placer en formation
Supprime le second "de la flotte". - Citation :
- mais le conflit qui s’annonçait n’allait pas avoir pour but la victoire sur un monde et la capture de territoire, le gain de ressource et la défaite de l’ennemi.
J'aurais plutôt mis un"ou". Trop de "L'inquisiteur" dans le paragraphe d'après. Change en un par "Arax", celui avant "l'inquisiteur Scarus" au mieux. - Citation :
- capable de plier la réalité à sa volonté, de défaire des centaines d’ennemis, d’enchanter les mortels pour les plier à sa volonté.
Répétition... 'fin bon, le contenu est très bien comme d'habitude mais cette fois ci la forme pêche un peu. Ça te ressemble pas vieux. A moins que ça ne soit moi qui soit plus difficile ou plus grognon que d'habitude bien sur. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 14 Jan 2011 - 22:52 | |
| Non, c'estt simplement que pour une fois ce n'est pas relu, pour ça que ça a été posté ici et pas sur JVC | |
| | | Arghit Roi de Bretagne
Messages : 9098 Date d'inscription : 27/08/2009 Age : 32 Localisation : Le Sud...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 14 Jan 2011 - 22:55 | |
| Ouai ben c'est violent quand tu te relis pas. 'fin, je me relis jamais moi mais bon... | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Ven 14 Jan 2011 - 23:41 | |
| Mise à jour du texte effectuée. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Mer 26 Jan 2011 - 20:57 | |
| Haute spire de la ruche Rhyos Majoris
Perdue au milieu de milliers d’autres, seule sur un monde hostile, Fiora Alsin levait les yeux au ciel, contemplant le millier d’étoiles s’inscrivant au firmament de ce début de soirée.
La fureur des cieux allait sous peu s’abattre sur ce monde, la puissance de milliers d’hommes et de tonnes d’obus, la rage de titans de guerre et la colère des chars de combats. Dans les semaines à venir Rhyos V dans son entièreté allait devenir un enfer mais la peur du futur n’avait pas prise sur la cité de la déchéance et son Dieu de l’Instant.
Partout autour d’elle, la calidus pouvait voir les marques de la corruption. Les murs autrefois blancs des quartiers nobles de la ruche étaient désormais recouverts de créations artistiques à la beauté venue d’un autre univers. Une musique perpétuelle entourait les lieux, poussant ceux l’entendant à abandonner toute mesure et à se livrer à l’excès perpétuel. Les harmoniques des chants venus des nombreux temples caressaient l’esprit et souillaient l’âme. Au croisement d’une rue, une mélodie jouée à la flute invitait les croyants à la prière et de l’ancienne Cathédrale de la Providence Impériale montait désormais les cris d’extases du nouveau clergé recruté parmi la jeunesse de la ruche.
A l’entente de cette musique, Fiora sentit son corps se mouvoir dans la direction du temple, un appel psychique aussi bien que charnel l’enjoignant à se délasser dans l’adoration de la luxure et de l’excès. D’un effort de volonté elle se replongea dans la foule des passants.
Alors que des bolides filaient à toutes vitesse sur les chaussés, les trottoirs étaient encombrés par des milliers de jeunes hommes et femmes sortant de leurs activités journalières. Certains se contentaient de profiter du spectacle des rues au crépuscule alors que d’autres vendaient leurs charmes que ce fut pour financer leur consommation quotidienne en drogue ou simplement car la prostitution était un métier comme un autre dans tous les mondes de l’empire Lincian.
Tous étaient jeunes, respirant la santé dans des tenues colorées et élaborées mettant en avant leur physique avantageux. Rares étaient les mondes à pouvoir afficher une si belle façade.
Jeunes. Ils étaient tous jeunes car les anciens n’étaient plus. Tous ceux ayant conservé foi en l’Empereur et ayant plus de trente six ans avaient été sacrifiés un an après l’invasion au cours d’un rituel qui avait corrompu l’âme de tous les autres habitants de la spire. Nombreux parmi cette foule avaient été ceux, hypnotisés par les promesses du chaos qui avaient sacrifié père et mères pour pouvoir vivre dans l’extase du culte des délices.
Tout dans cette cité était d’une beauté merveilleuse cachant une sombre vérité. Tout ici attirait Fiora de manière irrésistible tout autant qu’elle se sentait repoussée. En frôlant dans la rue les autres passants, en sentant leurs odeurs mêlées à celle du musc aphrodisiaque quasi omniprésent, elle ne pouvait empêcher son corps de transir tout en les voyants comme des créatures du chaos au-delà de toute rédemption. Elle ne pouvait empêcher la beauté des œuvres peintes sur les murs de l’émouvoir mais elle ne pouvait pas non plus se défaire de l’idée que certaines d’entre elles renfermaient les âmes de quelques malheureux, leur donnant toute leur vie contre nature.
Fiora ne pouvait se résoudre à aimer ce lieu marqué par le Grand Ennemi et hors de portée de la lumière de l’Empereur mais elle peinait à nier l’admiration qu’elle avait développé pour ceux qui devaient être ses ennemis. Elle ne pouvait totalement faire taire la voix en elle qui lui rappelait que son dégout n’étais du qu’à un endoctrinement stricte et un refus absolu du chaos alors que son âme ne pouvait s’empêcher de vibrer au son de sa musique.
Bien que perdue dans ses pensées, les pas de Fiora finirent par la conduire devant le portail du vaste Palais de la Concubine.
L’ancienne résidence du gouverneur impérial avait été totalement rasée par les nouveaux maîtres de Rhyos et ceux-ci avaient érigé une demeure d’une magnificence sans égale, digne d’une de leurs déesses vivantes. S’étendant sur une demi-douzaine de niveaux de la spire, couvrant à sa base une aire de deux cent seize mètres de diamètre, cette construction avait la démesure de ses créateurs. Fiora ne pouvait voir que le sommet du palais, une pointe s’élevant au dessus de toute autre construction de la haute spire, mais cette simple section suffisait à couper le souffle. Haute de cinquante mètres, la flèche du bâtiment avait été sculptée à l’image d’une gigantesque statue figurant Sélène Aryun, la concubine de Slaanesh, la Favorite du Sombre Prince, la maîtresse de Rhyos. Plusieurs milliers de sculpteurs avaient travaillé à l’édification de cette merveille de marbre, d’or d’argent et d’adamantium, figurant leur maitresse levant un bras au ciel pour en cueillir le soleil, une cape de platine gravé flottant dans les vents aetheriques révélant la perfection de son corps tandis que ses ailes se déployaient dans son dos, couvrant d’une manière protectrice les quartiers avoisinants tout en symbolisant la volonté de l’archi pécheresse de s’élever toujours plus haut.
Plus qu’une simple œuvre d’art, il s’agissait là d’une merveille architecturale, l’union parfaite de l’esthétisme et de l’application pratique alors que la tête de l’immense statue se trouvait être la chambre du seigneur de Rhyos V tandis que des salles étaient aménagées dans son corps, s’agençant parfaitement. Une nouvelle fois Fiora fut parcourue d’un frisson alors que les voix des démons habitants les lieux lui susurraient à l’oreille mille et une promesses. Elle s’arrêta un instant contre le tronc d’un des arbres du parc entourant l’entrée du palais le temps de reconstruire son personnage.
Elle était une calidus, une tueuse au service de l’Empereur de l’Humanité, ne vivant que pour détruire Ses ennemis mais elle était également une polymorphe, capable de prendre le visage de l’adversaire pour s’en approcher suffisamment avant de porter le coup fatal. Vivant depuis maintenant deux ans au milieu des Lincians, Fiora avait du se bâtir un personnage, une identité propre, celle d’une tueuse toujours mais poussée non pas par son sens du devoir mais par son amour de la mort et par l’espoir de voir tous ses désirs se réaliser. Elle avait façonné ce masque avec de plus en plus de précision au cours des mois puis des ans, prenant un certain plaisir à constituer celle qu’elle aurait pu être si elle avait eut droit à sa part d’égoïsme. Grâce à ce déguisement, elle se rapprochait chaque jour de l’accomplissement de sa mission mais il lui semblait que le costume était chaque fois plus dur à abandonner, comme si son masque était doté d’une vie propre. Il lui fallait des efforts toujours plus grands pour garder la maitrise d’elle-même tout en jouant son rôle et elle rassemblait ses forces en vue des événements de la journée à venir.
S’estimant prête, Fiora prit une dernière grande inspiration avant de se redresser et de ses diriger d’un pas séducteur vers la large porte à double battant qui figurait le nombril de la statue palais.
En revêtant son masque, elle s’était transformée et sa démarche aérienne aussi bien que son corps muté avaient gagné un charme incroyable alors que son esprit initié à bien trop de secrets du Sombre Prince semblait générer à lui seul une aura de beauté sauvage.
Alors que les gardes la regardaient fixement se diriger vers eux et rencontraient ses yeux bleus à la fascinante profondeur, elle réajusta son minuscule ensemble de cuir noir mettant encore plus en valeur sa plastique admirable.
Six gardes étaient en faction, six membres de la même fratrie de bios guerriers. Elle connaissait chacun et chacune d’entre eux du fait de ses nombreuses visites au palais mais elle savait que les mesures de sécurité concernant la demeure de l’Archi Pécheresse étaient toujours aussi strictes. Elle se dirigea vers un garde en particulier avec qui elle avait discuté plusieurs fois et s’exprima d’une voix sensuelle :
-Bien le bonjour mon sucre. Une fois de plus le seigneur Sliek m’a fait demandé, me laisseras tu rentrer ?
Elle cligna de ses paupières, jouant de ses longs cils et de l’élaboration de son maquillage.
-Comme tu le sais je ne peux laisser pénétrer personne dans le palais avant de recevoir une autorisation expresse. Je vais en faire la demande tout de suite.
Fiora prit une mine boudeuse qu’elle savait parfaitement inutile mais qui collait parfaitement à son personnage.
Elle avait encore une parfaite maitrise.
-Le seigneur Sliek est bien cruel de laisser une telle beauté au dehors par une fraiche fin d’après midi comme celle là. -Mon amour a l’art de me réchauffer quelque soit la situation.
Penser à son amant fit immédiatement surgir dans l’esprit de Fiora mille et un souvenirs délicieux et comme si il désirait les retrouver, son corps de lui-même se mit à frémir alors qu’elle sentait monter en elle l’excitation et la lubricité. Elle était en train de redevenir son rôle à moins qu’elle ne fût qu’un rôle interprété par son masque…
-Je pourrais maintenir au chaud une si belle demoiselle, proposa le garde.
Il était magnifique. Sa voix était un enchantement et sa vue une invitation à la débauche. Un spécimen de bio guerrier dans toute la beauté que représentait son genre. De son visage fin à ses muscles parfaitement dessinés. Le genre d’être à qui son personnage ne savait pas résister.
Sans même s’en rendre compte, Fiora fit un pas vers le garde, passant ses doigts agiles sur son torse musclé. Une petite voix au fond d’elle se mit à crier : « Non, non ! » mais elle était assourdie par la vague incontrôlable de désir que son autre elle libérait à chaque fois que la Calidus s’y abandonnait. Elle adorait les bios guerriers, ces êtres à la fois si parfaits et si mortels conçus pour le combat mais ouverts à tous les plaisirs de cette terre. Quelque part elle enviait leur nature si semblable et pourtant si différente de la sienne.
-C’est tentant, très tentant mais Sliek ne désirera aucun retard… -Profite du jour ma belle, répondit le guerrier en l’attirant à lui, c’est là l’essence de l’enseignement de Slaanesh.
Le corps et l’esprit de la calidus réagirent à ce mot béni et honni entre tous, ce simple nom qui avait eut le pouvoir de morceler l’être qu’elle était et de faire chanceler toutes ses convictions. Alors qu’elle ne percevait qu’à peine ses actes, sentant le toucher de l’herbe sur ses jambes alors qu’elle plaquait le garde au sol, la petite voix eut une dernière plainte : « Empereur je n’ai jamais voulu cela ! »
Alors qu’une Fiora fermait les yeux, une autre les ouvrit pour reprendre pleinement maitrise de son être si longtemps incontrôlé.
Savourant sa liberté retrouvée, Fiora pressa son corps contre celui du bio guerrier, savourant le touché de ses longues mains alors que son compagnon de l’instant faisait glisser sa combinaison, révélant l’opulence de ses seins et la perfection de son corps.
-Tu es bien empressée mal belle, souffla le bio guerrier, nous pourrions au moins nous retirer en un endroit un peu plus discret.
Fiora n’en avait que faire. Elle n’avait pas pu voir Sliek depuis trois jours, elle n’avait plus ressenti la caresse d’un homme ou d’une femme depuis aussi longtemps. On ne pouvait vivre en territoire Lincian sans développer une addiction forte au sexe et en tant qu’apprentie d’un Succubus, la tueuse avait développé un immense appétit. Alors qu’elle sentait ces mains si belles et si fermes descendre entre ses jambes tandis qu’elle embrassait le garde, elle sentit le plaisir engloutir son esprit et lui faire perdre sa perception de son environnement en une heureuse euphorie.
Néanmoins, lorsque les portes d’or s’ouvrirent, elle reprit en un instant le contrôle d’elle-même, appliquant tout aussi bien sa formation d’assassin impérial que de favorite Linciane pour soumettre ses pulsions à sa volonté.
Tout en réajustant très légèrement sa tenue, Fiora eut la déception de voir que Sliek n’était pas venu la faire entrer en personne mais avait à la place envoyé deux de ses élues. La jeune femme fit la moue et s’engagea à leur suite non sans lancer un regard incendiaire au garde qui ne prenait qu’à peine conscience qu’il venait d’être privé d’une partie de bon temps. Peut être le retrouverait elle une autre fois et pourraient ils finir ce qu’ils avaient commencé.
-Votre mission s’est bien déroulée j’espère ? -Les deux séparatistes sont morts sans fioriture, leurs ouailles doivent encore s’interroger sur ce qui leur est arrivé.
Oui elle les avait tué, ou plutôt l’Autre les avait tué, ressentant comme toujours la culpabilité d’éliminer des serviteurs de l’Empereur pour plaire à un de Ses ennemis mêlée à l’exultation de desserrer un peu plus les chaines passées autour de son cou.
-Fort bien, fut tout ce qu’on lui répondit avec une certaine froideur.
Fiora n’avait jamais aimé les élues de son amant. Ces esclaves si proche du succubus et qui disposaient donc d’une fraction de sa gloire. Elles la voyaient comme une ambitieuse, désireuse de leur voler la faveur de leur maître et si Fiora ne les avait perçu au début que comme des menaces potentielles, capables de percer à jour sa véritable identité, avec le temps elle en était venue à les jalouser à son tour, elles qui bénéficiaient d’une si grande proximité avec Sliek. A leur cou était fixé le collier d’or et des chaines d’acier le reliaient à des anneaux pendant à leurs tétons, signe à la fois de leur esclavage et de leur statut bien au dessus de celui du commun des mortels. Dans ses heures les plus sombres, quand la folie qui prenait peu à peu prise sur elle oblitérait la mission qu’elle avait à accomplir, Fiora rêvait que le succubus lui passe le même anneau autour du cou et que sa vie ne soit plus consacrée qu’à satisfaire les désirs de celui qu’elle détestait tout autant qu’elle adorait.
Elle rêvait de pouvoir abandonner son fardeau et de ne plus avoir à poursuivre cette plongée toujours plus profonde dans les ténèbres mais elle savait qu’elle ne devait pas se livrer au chaos, que l’être lui ayant donné son humanité attendait d’elle qu’elle accomplisse sa tâche et pour cela elle s’était résolu à souiller son âme autant que nécessaire.
-Puis-je savoir pourquoi mon tendre Sliek m’a demandé ? interrogea l’assassin après quelques minutes de silence. -La divine Sélène a prévu un discours pour ses lieutenants et généraux et Sliek a insisté pour que vous y assistiez, dit l’une des esclaves sans se retourner.
La jalousie couvait dans sa voix et Fiora ne pouvait que la comprendre. Se retrouver en présence de l’Archi Pécheresse à l’intérieur de son palais était un immense honneur et ce encore plus au bras d’un de ses gardes du corps…
-J’aurais honte d’être ainsi présenté à notre maîtresse à tous ainsi vêtue, souffla Fiora alors que son esprit prenait la pleine mesure de ce qu’impliquait cette invitation. -C’est pour cela que nous avons été envoyé à votre rencontre. Le maître a ordonné que vous soyez parée comme si vous aviez déjà accomplit vos épreuves afin que Sélène puisse vous juger ainsi que vous la servirez un jour. -Sliek est trop bon…
Fiora resta silencieuse tout au long du reste du parcours. Si les élues y perçurent sans doute l’excitation muette de la rencontre à venir, l’esprit de la calidus était au contraire en pleine ébullition. Elle allait se trouver si proche de sa cible… peut être aurait elle l’occasion d’en finir une fois pour toute en ce jour. Les risques étaient immenses et les chances de victoires semblaient bien faibles d’autant qu’elle ne savait pas si elle aurait le courage de porter la main sur la maîtresse Linciane.
Toute perdue à ses pensées elle se laissa conduire dans ce qu’elle savait être la chambre des élues. Là elle les laissa lui retirer sa maigre tenue de cuir avant de la laver intégralement. Une nouvelle fois elle sentit que le destin prenait un tour qu’elle n’avait su prévoir et que face à l’imprévu elle allait se laisser emporter vers une destination inconnue…
Elle ne reprit pleinement conscience de son environnement que lorsqu’on lui présenta un miroir pour qu’elle puisse s’observer.
Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eut le courage de jeter un œil sur son apparence et se voir ainsi la fascina.
Ses longues jambes étaient élancées, ses bras bien que musclés restaient fins, son visage semblait taillé dans du marbre tant il était froid en cet instant mais n’en avait pas moins une grande beauté. Avant son arrivée en Lincia, elle avait toujours eut un physique des plus banals mais lors de son infiltration elle avait altéré son apparence à l’aide de polymorphine afin de faire une élue de Slaanesh plus crédible, néanmoins elle savait que la quasi perfection physique qui se dégageait désormais d’elle n’était pas due à la drogue. Sa paire de sein inférieure était en train de se rétracter alors que les deux supérieures avaient gagné un galbe harmonieux qu’ils n’avaient pas quelques mois auparavant. Sa peau était de plus en plus pâle et si elle se souvenait avoir fait graver nombre des symboles noirs entrecroisé courant sur ses jambes et ses bras, elle ne pouvait s’empêcher de remarquer que les lignes de certains de ces ornements semblaient s’être étendues d’elles même, formant des runes du noir parlé.
Elle était magnifique à voir mais se savoir ainsi la terrifiait tout autant qu’elle en était excitée. Quel que fut son refus du chaos, elle ne pouvait nier qu’il avait déjà posé sa marque sur elle et malgré toute l’horreur que cela représentait, elle ne pouvait prétendre ne pas se sentir honorée.
Les servantes l’avaient équipé d’une nouvelle armure de cuir, couvrant une part de la poitrine supérieure en un bandeau rigide qui se prolongeait dans le dos pour venir couvrir le bas ventre. De mode linciane, une telle tenue n’offrait aucune réelle protection mais assurait une totale liberté de mouvement. Elle portait également des bottes montantes couvrant la jambe d’une protection blindée tout en laissant voir la cuisse de même que des gants élégants lui couvraient les avants bras tout en la laissant nue du coude à l’épaule. L’intégralité de son équipement était noir couvert de runes blanches et avec une certaine fascination, Fiora découvrit la marque du Prince du Chaos inscrite sur ses deux paumes de même que sur son cœur. Pendant de sous son bandeau, des gazes de maille d’argent venait couvrir ses deux paires de seins mutants alors qu’une jupe de soie mauve transparente ceignait sa taille. Un bandeau d’or enfin était passé autour de sa gorge.
Comme l’avait dit la servante, elle était vêtue comme une succubus, une maîtresse immortelle adorée des foules. En se regardant Fiora vit l’ennemi qu’elle se devait de combattre mais vit également une possibilité effroyablement séduisante.
Dans les yeux des élues de Sliek se lisait une jalousie palpable et la calidus sut se donner un air d’émerveillement mêlé d’orgueil alors qu’on la conduisait vers son amant. Elle ne savait cependant trop si elle simulait son bonheur où si elle se mentait à elle-même en prétendant ne pas aimer ce qu’elle était à cet instant.
Une nouvelle fois Fiora traversa de nombreux couloirs du palais, descendant plusieurs niveaux pour se rendre dans l’immense dôme qui servait aussi bien de salle du trône que de réception à la maitresse de Rhyos V. Cette fois elle ne se contentait pas de suivre docilement deux élues d’un statut enviable, elle agissait avec la confiance d’une aspirante aux plus grandes récompenses Lincianes.
Sortent d’un élévateur, elle se retrouva face à Sliek et se jeta sur lui dès l’instant où elle le vit, heureuse de retrouver celui qui lui tenait lieu de compagnon depuis deux ans tout autant que satisfaite de l’envie qui se lisait dans les yeux des deux servantes.
Le succubus lui ouvrit les bras avec chaleur et la serra contre lui, ses ailes lui caressant le dos avec tendresse. A ce contact, Fiora se sentit à la fois écœurée par le touché d’un hérétique au-delà de toute rédemption et enchantée par ses retrouvailles avec cet être si merveilleux.
-Tu es plus magnifique ce soir que jamais, lança le demi-démon.
Cette voix…
A la simple écoute de cette voix, Fiora oublia tous ses doutes quand à ce qu’elle devenait, toutes ses hésitations et ses faiblesses. Dès l’instant où les paroles du Succubus eurent atteintes ses oreilles, Fiora ne se souvint même plus être une servante de l’Empereur, elle oublia la mission à laquelle elle s’accrochait autrement si désespérément. En un battement de cœur, son esprit entier fut envahi de l’amour qu’elle avait pour cet être d’une telle perfection et par le désir de pouvoir continuer son existence de délice à ses cotés.
-Je ne suis rien à coté de ta beauté mon amour, répondit l’assassin avec plus de conviction dans la voix qu’elle n’en avait éprouvé les trois derniers jours.
Elle ne mentait pas, il était un succubus, l’incarnation même de la perfection. Il avait traversé les six épreuves de l’ascension avant d’unir son âme à celle d’un enfant de Slaanesh pour devenir un être à l’âme immortelle, avatar des vices en ce monde. Tout dans son être respirait la perfection, des proportions harmonieuses de son corps à la couleur profonde de ses yeux violets en passant par la douceur des deux ailes prenant naissance dans son dos et l’étrange double articulation inversée de ses jambes. De lui se dégageait une aura de charisme et de séduction qui poussait inexorablement les mortels à l’adorer comme l’être empreint de divin qu’il était et si il avait été un temps où l’esprit de Fiora avait tout fait pour résister à cet attrait, en ces jours où elle n’avait plus guère de certitude, la magnificence de son compagnon était une des rares vérités auquel elle ne pouvait que croire.
-Tu ne devrais pas douter de mes paroles lorsque je te dis magnifique, la marque de Lanshor se pose plus sur toi chaque jour et notre maîtresse à tous m’a enfin autorisé à te faire passer les ultimes épreuves. Bientôt toi aussi sera une incarnation de Slaanesh et alors je rougirais devant tout le potentiel s’offrant à toi.
Enchantée à la fois par les paroles et la voix qui l’avait annoncée, Fiora se pressa contre le corps de son amant et prit son bras alors qu’ils descendaient dans la grande salle.
Tous les êtres importants de la planète s’étaient rassemblés à la veille du véritable début des hostilités pour assister à l’intervention de leur maitresse. On pouvait voir les uniformes des officiers de la légion, les robes longues des technomages, les tenues sobres des agents du Gant de Velours, celles rituelles des prêtres et prêtresses psykers, et ici et là les gardes personnels et autres gens de compagnie qui suivaient les puissants partout où ils se rendaient.
Dans la salle étaient disposés en gradin des dizaines de tables apparemment réparties de manière anarchique mais Fiora savait que chaque invité était assit à une place correspondant à son rang et que par cette simple assemblée, Sélène parvenait à rappeler à chacun le chemin qu’il lui restait à parcourir et donc le mérite qu’il devrait obtenir.
Sliek traversa l’espace et se dirigea jusqu’au pied de l’estrade de marbre où se situait le trône, Fiora toujours à son bras. En tant que succubus en charge de la garde de l’Archi Pécheresse il se devait d’être à ses cotés en cet instant et sa compagne avait l’honneur de partager cette position.
Assise sur les genoux de son amant, la calidus put voir les invités prendre place en une sorte de balais rituel, marchant selon une musique qu’ils étaient les seuls à entendre. Le silence finit par se faire alors que les lumières baissaient pour ne finalement laisser que l’estrade allumée.
Tous les regards étaient fixés sur les alentours du trône aussi personne ne vit entrer la maîtresse des lieux. Fiora la chercha du regard, désirant tout autant poser les yeux sur celle qu’elle devait tuer que sur l’être que tout habitant de Lincia adorait. Incapable de la trouver elle sentit une légère pression sur son épaule et se retourna pour voir Sliek lui indiquer de lever les yeux.
La jeune femme leva le regard et ne perçut d’abord rien dans les ténèbres avant de voir un léger mouvement d’étoffe. Elle plissa les yeux et les contours d’une silhouette se dessinèrent lentement, une mince femme tombant lentement, soutenue par deux ailes de ténèbres. Il fallut un nouvel instant à la tueuse pour pleinement percevoir la nouvelle venue mais dès qu’elle put la voir clairement, pour la deuxième fois de la soirée, toutes ses pensées furent balayées par la vue d’une merveille.
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| | | Arghit Roi de Bretagne
Messages : 9098 Date d'inscription : 27/08/2009 Age : 32 Localisation : Le Sud...
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Mer 26 Jan 2011 - 22:10 | |
| C'est très bon comme souvent, il m'a juste semblé remarqué une recrudescence des fautes d'inattention/de frappe mais rien de bien grave. Fait juste gaffe à l'impression de déjà vu, entre la V1, le RP et autre, du Slaanesh de ce genre on e a bouffé! Tu devrais éviter d'écrire autre chose que ceci sur ce thème. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Dim 20 Fév 2011 - 17:25 | |
| 187789M41 Salle de repos du Restheros, croiseur lincian capturé.
Le lieutenant Lerec Ignis se laissa tomber lourdement sur un confortable fauteuil de ce qui semblait être une ancienne aire de détente du vaisseau capturé. Il avait passé les six dernières heures dans les couloirs du vaisseau à déverser sa haine froide sur les ennemis d’Aldéra et de l’Empereur afin d’en assurer la sécurité mais aussi de retrouver sa paix intérieure. mieux Le nouveau personnel d’occupation avait finit par arriver une trentaine de minutes plus tôt et avait tout de suite commencé à prendre les mesures de base pour le rapatriement du croiseur dans l’espace aldéran, laissant les forces d’abordage jouir d’un peu de temps libre. Lerec avait été tenté de continuer la purge mais il avait été contacté par son ami Selder Forun qui l’avait convaincu de prendre un peu de repos en sa compagnie.
Il lui avait donné rendez-vous dans cette pièce afin qu’ils prennent un verre ensemble mais le cataphractaire était arrivé le premier sur les lieux et, ne sachant comment occuper son esprit autrement, il démontait et remontait son fusil radiant tout en consultant les cartes de la future zone des combats.
-Alors, comment va mon vieil ami ? demanda une voix chaleureuse derrière lui. -Bien, répondit le fantassin avec un sourire. Et toi, ton âge et tes mains tremblantes ne t’empêchent elles pas de piloter ? -Je serais encore capable de poser une bombe centrée sur un timbre poste avec mon thunderbolt que tu ne te souviendras plus de ton nom !
Les deux soldats s’échangèrent une poignée de main franche et amicale, oubliant pour un instant leurs soucis. Vingt cinq années d’amitié et d’épreuves partagées avait créé entre eux un lien fort, un soutien leur permettant de traverser toutes les épreuves ensemble.
-Tu faiblis, nous avons ressenti des secousses au cours du trajet. -Si tu ne claquais pas des dents aussi fort, vous n’auriez rien perçu ! Tous deux s’autorisèrent un petit rire mais déjà un certain malaise s’installait. -J’ai entendu la rumeur… commença Lerec. -Oui… Marcus n’est plus. Je vais devoir prendre quelques semaines une fois que tout ceci sera terminé pour rapporter son corps à sa famille et ses armes à sa fille. -Je viendrais avec toi, cela fait au moins six ans que je ne suis pas revenu sur Aldéran et l’air de mes montagnes me manque.
Le pilote avait tendu de répondre avec un air léger mais il voyait clairement que son ami était encore ébranlé et lui-même ne pouvait s’empêcher de ressentir une intense douleur à l’idée de la perte d’un ami cher.
-D’autres pertes ? demanda il en fronçant les sourcils. -Une vingtaine de morts entre les trois pelotons de cataphractaires. Les miens est le plus touché et de loin.
Le lieutenant laissait maintenant clairement voir la culpabilité qu’il ressentait. Selder savait que son ami avait une grande ambition mais aussi un grand sens du devoir, estimant toujours que toute anicroche dans le déroulement d’une de ses missions était intégralement de son fait. Lui-même se sentait toujours blessé de voir un de ses ailiers mourir mais cette peine n’avait pas de commune mesure avec celle de l’homme sous le commandement duquel son meilleur ami venait de mourir.
-Ton peloton a eut pour tâche de prendre d’assaut la passerelle d’un croiseur Lincian et de la tenir face à toute contre attaque. Prétendre accomplir une telle mission sans perte c’est prétendre pouvoir renverser l’empire barghesti avec une épée et du courage pour seules armes. -Il est du devoir du chef de prendre la responsabilité de l’échec. Je… -N’ai pas échoué.
Lerec se tut un instant et regarda son ami dans les yeux.
-Nous sommes des soldats Lerec, nous avons été destinés à une telle vie dès notre naissance et jamais nous ne nous sommes questionnés quand à savoir quellle eut été notre vie si telle n’avait pas été notre fonction. Les soldats meurent, tous. Un jour je rencontrerais dans les cieux d’un monde un être qui saura me réduire en cendre de même que viendra le jour où tu mourras sur le champ de bataille. Marcus savait que tel était son destin et que rien ne pouvait être fait pour l’empêcher. Nous honorerons sa mort par nos victoires à venir et lorsque nous le rejoindront dans l’au-delà, nous pourrons de nouveau rire ensemble. D’ici là nul n’est besoin de s’apitoyer tel des civils et de lui donner du souci alors qu’il a enfin mérité son repos.
Lerec resta silencieux un moment, laissant une imperceptible larme rouler le long de sa joue avant de relever les yeux, le regard plein d’une nouvelle détermination.
-Demain nous repartons à la guerre, dit il. Nous vaincrons pour Aldéra, l’Empereur et Marcus. -INACI, répondit Selder en lui prenant une nouvelle fois le bras. Maintenant que les affaires sérieuses sont passées, pourquoi ne pas voir ce que les anciens maîtres de ces lieux pouvaient conserver comme boiss… -Hé, lieutenant !
Les deux aldérans se retournèrent simultanément, toute chaleur enfuie de leurs regards. Se dirigeant vers eux, un grand homme au physique de vétéran et aux insignes de capitaine leur faisait de grands signes amicaux.
-C’est vous, je vous reconnais, qui nous avez débloqués dans les couloirs la nuit dernière ! Moi et mes gars, on voulait vous dire merci. Franchement, on n’avait jamais été convaincu par toutes ces histoires d’élite de l’élite et tout ça mais franchement, vous nous avez bluffés ! -De mon coté j’ai une nouvelle fois put voir la grande… efficacité… dont les auxiliaires sont capables, répondit Lerec. -A ta place je serais inquiet à l’idée de combattre à leurs côtés demain, on ne sait jamais quelles idioties peuvent déclencher des aldéranéens sur un champ de bataille, compléta Selder. -Je ne m’en fais pas pour ça, acheva le cataphractaire. Ils garderont leur place comme à l’accoutumée, tenant les positions que nous auront prit, loin à l’arrière, là où leur incompétence sera sans importance.
Le capitaine Karl Drar encaissa de son mieux les insultes, retenant la forte envie qu’il avait de frapper les deux nobles.
- Excusez-moi, parvint il à articuler. Je dois être perturbé par les récents combats et l’idée de ceux à venir, un instant j’ai du croire que nous étions frères de bataille et oublier ma… place… Il se détourna, baissant la tête en sentant peser sur lui le regard des deux gradés agissant comme si il venait de les insulter par sa propre présence.
Quels petits trous du culs prétentieux, pensa il. Toujours à afficher leur « supériorité » face aux aldéranéens.
Aldéranéen, un nom court au vu des douze mille ans d’humiliation qu’il figurait. Comme tous ceux ainsi nommés, Karl avait été enlevé à son monde natal à l’âge de douze ans pour être élevé sur le monde stérile d’Aldéran VI afin d’y devenir une arme de guerre au service du domaine. Comme tous les autres, il avait été éduqué pour comprendre l’importance de la Loi Aldérane et la prospérité que le système de vassalité apportait à l’ensemble du secteur Elonis, en faisant un des plus prospères de la bordure orientale de l’Impérium. Savoir qu’il existait des êtres au dessus de vous était une constante du 41eme millénaire mais devoir vivre et mourir à leurs côtés en ne recevant que mépris en retour était des plus pénibles. Karl avait espéré que la tragédie de l'Haemaeus Dixis saurait rapprocher quelque peu les vaincus des vainqueurs mais tel n’avait pas été le cas. Demain il lutterait INACI : In Nominem Alderani Consilii Imperiique mais demain, ce serait INACI qu’il laisserait mourir sans hésitation tout Aldéran en détresse qu’il croiserait.
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| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: La campagne des huit éclipses V1.5 Mer 2 Mar 2011 - 20:30 | |
| 187789M41 Salle de briefing du Sin Nominem
Des holoprojecteurs figurant Rhyos V sous plusieurs angles mais également des séries de données défilant dans les airs jetaient une faible lueur sur les hommes assemblés. Depuis près de trente ans qu’il avait accédé au rang d’inquisiteur, Arax avait tenu à s’entourer d’agent compétents et à ce titre employait désormais plus de dix mille individus réunis sur son vaisseau auxquels venaient s’additionner plusieurs centaines de contacts disséminés au sein de l’armée mais par delà les simples employés, il s’était efforcé de former un noyau dur d’hommes et de femmes sur qui il pouvait compter. Certains l’avaient vu grandir alors qu’il était lui-même un apprenti aux ordres de l’inquisiteur Scarus. Il avait rencontré d’autres au cours de ses voyages du temps où il n’était pas praetor et où il avait dû écumer le secteur Elonis et long et en large. Tous étaient des experts en leurs domaines mais surtout ils étaient des êtres à qui l’inquisiteur aurait confié sa vie sans hésiter.
Vingt cinq compagnons. Epéistes, tireurs d’élite, logiciens, scientifiques, prêtres, psykers, assassins, amis. Ils formaient sa suite, son cercle intime et du fait du lien qui les unissait, il leur devait une part au moins de la vérité.
Sortant des ombres, portant sa sempiternelle veste de cuir bordeaux, l’inquisiteur se plaça au centre de l’assemblé.
-Mes amis, aujourd’hui, je vous ai conduit dans l’antichambre même de l’enfer. Retenez ce jour car pour la première fois de ma carrière, je reconnais que notre situation n’est guère enviable.
Tous le fixaient intensément, à la fois anxieux mais aussi légèrement rieurs face aux grands gestes délibérément exagérés de l’inquisiteur.
-Vous avez tous entendu les rumeurs, bientôt elles seront venues aux oreilles du plus simple des membres de la flotte. Vous êtes des agents de l’inquisition et surtout vous êtes des êtres en qui j’ai placé ma confiance et en tant que tel vous méritez de savoir. L’objet de cette campagne n’est pas le monde de Rhyos V, il ne l’a jamais été. Non, nous sommes venus ici car s’y trouve Sélène Aryun, Archérétique et maîtresse de Lincia afin de mettre un terme à son règne de terreur.
Certains se signèrent à l’entente du nom maudit, d’autres laissèrent transparaitre une véritable frayeur mais tous se reprirent rapidement. Comme l’avait dit l’inquisiteur, ils étaient des agents de l’inquisition, des êtres entrainés à faire face aux pires horreurs de la galaxie et à ce titre, ils n’allaient pas mouiller leurs chausses face à un simple nom.
-Comme je vous l’ai dit, l’enjeu de ce conflit tient en la vie d’une seule personne et c’est pour une seule et unique mort que je m’apprête à mobiliser l’intégralité de mon personnel. Nous sommes des Praetors, nous devons nous assurer que la corruption de l’Ennemi ne puisse en aucun cas influer sur les troupes dont nous avons la garde de même que nous devons affronter ses séides si ceux-ci se manifestent. Nous allons devoir combattre l’influence de Sélène et peut être mettre un terme à son existence et pour se faire il vous faut connaitre notre ennemie. Laure, as-tu préparé ce que je t’ai demandé ?
L’inquisiteur avait prononcé ces dernières paroles en se tournant vers un membre particulier de son équipe.
Petite, dotée d’une longue chevelure brune et d’un visage plein d’innocence, Laure Angélique n’avait rien de l’image que l’on se faisait de la savante d’une équipe inquisitoriale. Néanmoins elle s’avança au milieu des autres, pianotant sur son bracelet cogitateur avec ses doigts de virtuose. Les informations défilant par holo furent remplacées par d’autres, une incroyable compilation de données biographiques.
-Sélène Aryun est née sur Dyminia V, secteur Elonis en 598332 M41. Elle est l’instigatrice de plus d’une cinquantaine de défaites impériales au nombre desquelles celle de l’aube rouge. Je vais vous faire un exposé rapide sur… -Nous ne sommes plus en train de présenter des thèmes d’archéo-gothique, inutile d’être aussi scolaire, sourit l’inquisiteur. -Tss, une introduction suivie d’une annonce du plan préalable est toujours pratique pour aider à comprendre une situation… enfin bref… Elle a fait parti de la cabale invocatrice d’un démon majeur sur Dyminia en 666346M41. Elle a ensuite été l’un des cerveaux de la 17eme guerre technologique et de la rébellion de 385. Elle fut ensuite la plus active des Archérétique sur le plan militaire, menant quinze campagnes entre la rébellion originelle et 498M41 après quoi elle disparut des champs de bataille pour plus de deux siècles, se consacrant à une écriture philosophique prolifique et à une probable débauche typique de nos ennemis. Elle réapparait en 755M41 à la tête d’une petite armée d’élite et frappe le monde industriel de Telsini, elle commet alors ce que l’Histoire à retenu comme le Massacre de l’Aube Rouge au cours duquel la totalité de la 465eme armée fut perdue pour Aldéran, mise sous influence psychique ou simplement massacrée. S’ensuite une campagne sanglante de deux décennies qui prit fin ici même en 777M41 par la chute de Rhyos V. Depuis nos agents ont une nouvelle fois perdu l’archérétique de vue et bien que des forces lui étant affiliées ait continué à frapper les frontières du domaine au cours des douze dernières années, elle n’est plus apparue en personne. Du fait de sa présence aujourd’hui en ces lieux je suppose qu’elle n’a pas quitté la planète depuis douze ans ou qu’elle y est revenue pour une raison ou pour une autre. L’information a du arriver à l’oreille du Haut Maréchal Alonus au plus tard au cours l’année dernière pour qu’il puisse lever une telle force et la raison qui l’a poussé à rester en ces lieux aussi longtemps reste inconnue.
Comme toujours, ses exposés étaient d’une grande précision et l’inquisiteur fut heureux de compter cette femme à son service. Il allait prendre la parole lorsque la savante se remit à parler.
-Les rapports concernant la personne de Sélène Aryun et non ses actes sont rares, ou du moins ceux que nous pouvons estimer comme fiables. Elle est vénérée en Lincia comme une déesse, une amante du Prince du Chaos que nos ennemis considèrent comme leur seigneur. Le rapport de l’inquisiteur Solomon Fimbley à propos des Archérétiques affirme que chacun d’eux aurait enfermé en son être l’essence d’au moins un démon majeur. Il est probable que Sélène ait fait plus… elle est psyker de niveau Bêta Plus ou au-delà et les rares rapports d’engagement la concernant témoignent d’une capacité ahurissante à manipuler les pensées et le corps des autres. Elle serait également friande de pactes avec les habitants du Warp et les utiliserait comme une arme de guerre au même titre que ses flottes et ses légions. Sept inquisiteurs investigateurs ont tenté une mission d’assassinat à son encontre. Quatre sont morts et trois sont revenus dans le domaine pour révéler par la suite n’être plus rien d’autre que des pantins à son service. Le Moritat a également dépêché au moins trois opérations à son encontre mais aucune ne semble avoir réussi. Il fut décidé en 647M41 d’envoyer contre elle une équipe d’extermination Culexus mais là aussi les tueurs furent stoppés, probablement détectés du fait du néant psychique qu’ils représentaient… Enfin… il y a deux ans, uns nouvelle équipe d’extermination de l’assassinorum fut envoyée contre elle… le mandataire était l’inquisiteur Arax Sybile…
Intelligente, trop intelligente. Habituellement la capacité de son agent à recoller les pièces du puzzle et à trouver les implications cachées était d’une grande aide à l’inquisiteur, il n’avait pas pensé que ces caractéristiques risquaient de se retourner contre lui en lui demandant cette étude.
Personne ne s’était étonné lorsque deux ans plus tôt, Arax avait affirmé que les triplées calidus avaient été rappelées par les plus hautes instances de l’inquisition après leur cinq ans de services sous son commandement. Ce n’était pas un mensonge, ce n’était pas l’entière vérité. Certains les avait regretté, d’autres avaient espéré les revoir un jour, aucun ne s’était douté de la nature véritable de leur nouvelle affectation. Tous avaient cependant ressenti lourdement leur absence.
Maintenant que les hommes découvraient la nature du destin de celles qui un temps avaient été leurs collègues, leurs sœurs d’armes, leurs amies, un silence de mort s’abattait sur la salle. Arax sentit quelques regards lourds de reproches se poser sur lui et les affronta sans ciller.
-Ce n’est pas un hasard que nous retrouvions Sélène deux ans après le départ de Fiora Phinéa et Delphia, commença l’inquisiteur. Il y a quatre ans, lorsque les maîtres de l’Ordo m’ont détaché auprès de Tibérius, ils m’ont confié la tâche de tenter d’éliminer ou de capturer Aryun. Selon eux, la seule façon de procéder serait de l’affronter sur le champ de bataille, là où la masse pourrait l’abattre contrairement à une équipe de tueurs qui une fois confrontée à elle se retrouverait impuissante. Pour ce faire, il me fallait la retrouver et j’ai donc usé des outils à ma disposition. Les calidus se sont infiltrées sur Levia IV avec la mission de retrouver l’archérétique. Elles ont prit l’apparence et l’identité de lincianes et se sont enfoncées dans l’espace hérétique. « J’ai perdu tout contact avec Phinéa trois mois après son départ, Delphia m’a contacté deux mois plus tard, proférant mille blasphèmes et louant le nom du Prince Noir. Je les ait envoyées vers un sort pire que la mort et pendant un temps j’ai cru que Fiora avait également succombée mais il y a neuf mois, elle a envoyé un message dans lequel elle affirmait s’être attachée au service d’un des gardes du corps personnels de Sélène et aurait trouvé sa piste. Je lui aie répondu que la flotte serait sur place sous peu et qu’elle n’avait qu’à demeurer cachée en attendant mais elle semble décidée à éliminer elle-même Sélène. « Le débarquement des troupes commence dès cette nuit. Nous devons éliminer au plus vite l’archi pécheresse. Elle morte, le moral ennemi s’effondrera et nous emporteront une victoire retentissante au nom d’Aldéran. Elle morte, Fiora pourra encore être sauvée du destin vers laquelle je l’ai envoyé mais elle vivante, nous risquons à tout instant une nouvelle Aube Rouge…
187789M41 Palais de Rhyos Majoris
Cinquante mille kilomètres plus bas, Fiora Alsin ne partageait aucune des préoccupations de ses anciens compagnons. Sélène Aryun venait de poser les pieds au sol et la tueuse ne pouvait s’empêcher de la dévorer des yeux, consciente d’être en présence d’un être faisant passer son très cher amant pour une créature grossière, une pâle copie.
Sélène fit quelques pas, jaugeant la salle. Elle se mouvait avec une grâce infinie, une beauté venue d’au-delà se dégageant de chacun de ses gestes. Un instant Fiora sentit le regard de la déesse se poser sur elle et elle en fut comme aspirée, plongeant dans la profondeur infinie de ses prunelles noires. Elle entendit une voix dans sa tête, sensuelle et sucrée. Son corps tout entier frissonna de plaisir et elle ressentit le besoin impérieux de se jeter à ses genoux, de lui embrasser les chevilles, de la supplier de lui passer le collier d’esclavage autour du cou. Un instant elle sembla sur le point de se lever des genoux de Sliek mais celui-ci la retint d’une main douce mais ferme. Fiora sembla lutter une seconde puis se retourna à demi, les yeux empli de haine mais alors même qu’elle perdait le contact et qu’elle retrouvait la beauté de son amant, le désir qu’avait fait naître en elle la vue de la déesse s’enflamma et elle embrassa passionnément l’incubus avant de se blottir plus près de lui encore comme effrayée quelque part par la perspective de le perdre en devenant l’esclave des yeux noirs.
-Mes chers enfants.
L’entendre parler dans sa tête avait fait transir Fiora mais le son de sa voix dans ses oreilles lui arracha un râle de plaisir mêlé d’une once de terreur.
-Il y a maintenant près de quatre cent ans, j’ai découvert une grande vérité de notre univers, la grande vérité de notre univers. Vingt mille ans en arrière, l’humanité a commencé à écrire son histoire sur les terres de mille planètes, dans les cieux de centaines de lunes. Nous avons trouvé la galaxie sans dieu ni maître et nous nous sommes imposés malgré la haine et la jalousie des xénos et les dissensions liées à notre nature. Il fut un temps où il sembla que l’Humanité allait accomplir son destin manifeste de dominer les étoiles mais nous n’étions alors pas conscient de la vérité dont je vous parlais, nos ancêtres s’entre déchirèrent et le premier des empires humain sombra dans la longue nuit. Il y a dix mille ans, un être s’éleva de Terra, le plus puissant représentant de notre race en son temps. Il réunifia les fils perdus de Terra et repartit à la conquête de la galaxie. Il crut avoir à nouveau réussi à soumettre les cieux mais lui aussi était dans l’erreur et les répercussions de ses décisions se ressentent encore de nos jours. « Il est une vérité dans notre univers : rien n’est ordre, tout n’est que chaos. Prétendre lutter contre le Warp c’est affirmer vouloir détruire une part de nous même. Les eldars arrogants crurent être régents de la galaxie autrefois, les étoiles mourant sur leur seul caprice. Un cri de notre Sombre Maître suffit à mettre un terme à leur empire séculaire. L’Empereur crut pouvoir détruire l’essence même du changement, il s’en retrouva figé à jamais, condamné à voir impuissant la destruction de tout ce qu’il avait cru créer. Le Chaos mes enfants, le Chaos détruira tout ce qui se dressera sur son chemin. Mais le Chaos ne désire pas la fin de toute vie pas plus qu’il ne désire une galaxie figée dans un esclavage éternel. Nous sommes le Chaos, tous autant que nous sommes humains et de même que nous ne pouvons détruire ce qui est né de nous, le Warp ne saurait détruire l’univers matériel sans mettre un terme à sa propre existence. « L’impérium touche à son terme. Bientôt ceux qui se dressèrent contre la Vérité seront de nouveau en proie à la terreur et à la dissension alors que leur maître s’en sera allé et que tous tenteront de préserver leur petite parcelle de galaxie. En ce jour, ceux qui auront vu la vérité se lanceront dans une nouvelle croisade et nous ne commettrons pas les erreurs du passé. « J’ai vu un futur où Lincia s’étendra par delà les limites de l’Ultima Segmentum et où, enfin, nos frères ouvriront les yeux et découvriront les merveilles qu’offre notre seigneur adoré. Tous ici pouvez témoigner de la générosité du Prince, tous savez quels progrès l’embrassement de notre vraie nature nous a permit. Lincia a su faire de trente mondes de véritables édens, mettant un terme à dix millénaires de dogmatisme pour ouvrir un nouvel âge de philosophie, abandonnant une éternité d’austérité pour redécouvrir la beauté de la musique et les délices de la chair. Vous êtes les enfants du Chaos comme vous êtes les enfants de mon idéal et celui de mes pairs. J’aime chacun d’entre vous comme Shornal aime chacun de vos enfants. Vous voir ainsi épanouis dans votre gloire et votre diversité me ravis autant que les caresses de mes favoris. C’est parce que je sais pouvoir avoir confiance en mes aimés que je les ai toujours conduit victorieusement à la bataille. « Je vous ai tous réuni sur ce monde pour poser les fondations d’une de mes plus grandes œuvres, pour modeler le cours du destin afin qu’il sourie aux fils du Prince Noir. Au dessus de nous se tiennent plusieurs millions d’Aldérans, tiraillés entre la peur de devoir m’affronter moi et les légions que je contrôle et la fierté d’avoir « piégé » une des concubines de Slaanesh. De même que vous êtes ici de par ma volonté, toute la campagne à venir n’est qu’une composante de mon plan. Sachez que la victoire nous est assurée car je l’ai déjà contemplée dans le warp. Savourez la nuit qui s’abat sur notre monde et savourez tous les jours à venir. Nombreux seront ceux à rejoindre notre maître avant que tout ceci ne s’achève mais aucun ne sera mort en vain pas plus qu’aucun ne sera oublié. Le futur est à portée de main, nous n’avons qu’à tendre les bras pour l’attraper. »
Elle avait débité toutes ses paroles avec une fluidité née de l’habitude et de la confiance totale en la justesse de ses mots. Sa voix mesurée mais sensuelle avait su pénétrer chaque personne ici présente et ravit leurs esprit alors que se superposaient à ses mots les voix mielleuses des créatures liées à son âme, chuchotant à l’oreille de chacun précisément ce qu’il désirait entendre.
-Cette nuit, repris la maîtresse linciane, l’ennemi va fondre sur ce monde. Je ne vais pas vous retenir éternellement, je tenais à ce que vous sachiez que Slaanesh vous aime et que rien ne saurait empêcher notre victoire. Savourez ce soir, endurez cette nuit, dès demain se dessinera l’Histoire.
Sous un tonnerre d’applaudissement, Sélène descendit de son piédestal pour rejoindre ses gardes du corps assemblés autour d’elle. Fiora, fasciné sentit plus qu’elle ne vit Sliek se détacher d’elle en lui accordant un dernier baiser et une dernière caresse avant de s’agenouiller devant la déesse. La tueuse tomba elle-même à genoux alors que mille voix tourbillonnaient en elle. Cependant, uns voix se détachait parmi les autres, calme là où toutes couvaient un désir sans borne, froide au milieu de brûlantes, haineuse là où toutes les autres ne parlaient que d’adoration. « Tue la ! »
Fiora connaissait cette voix, cette voix qui avait été la sienne, qui était toujours celle par qui elle s’exprimait lorsqu’elle se trouvait loin des plaisirs offerts par sa nouvelle vie. La voix de la callidus, de la tueuse sans états d’âme.
Jusque là, l’autre était toujours restée enfouie au fond d’elle-même lorsqu’elle s’était trouvé en présence d’autres lincians, ne désirant pas compromettre sa couverture, mais elle la sentait désormais, impérieuse, désireuse de reprendre ce corps qui avait été le sien, de voler l’avenir radieux qu’elle s’était modelé depuis le jour où elle avait endossé ce rôle de tueuse linciane. Fiora vacilla sur ses genoux alors qu’elle se livrait à un combat intérieur. Elle sentait l’autre pousser avec une énergie née du désespoir, la force d’une détermination forgée dans le sacrifice et la douleur au cours de longues années d’apprentissage.
Un instant, la jeune femme ferma les yeux et lorsqu’elle les rouvrit, il n’y avait plus rien de l’étincelle de gourmandise qui y avait brillé au cours des dernières heures. Discrètement elle fit glisser la lame de son hortus droit hors de son gant protecteur. Elle se ramassa sur le sol comme en prière mais ne se plaçant ainsi que pour mieux bondir sur sa proie. Ses chances de succès étaient minces, elle n’aurait droit qu’à une tentative mais il suffirait de porter son coup sans douter. Fiora releva les yeux, bleu nuit, porteurs d’une détermination mais aussi d’une résignation sans borne.
-Ainsi donc voila la délicieuse créature dont tu me vantes tant les mérites ?
A nouveau cette voix si délicieuse. Fiora leva les yeux pour voir la déesse se tenir devant elle, Sliek à ses côtés. Cette vision la paralysa alors qu’elle sentait l’autre revenir à la charge pour reprendre son corps.
-Oui maîtresse, je n’avais pas beaucoup d’espoir pour elle la première fois que je l’ai vue il y a bientôt six ans mais lorsqu’elle est revenue de Levia IV, elle avait subit une véritable transformation. Elle est aussi mortelle que belle et elle est pleine d’un délicieux désir. -Quelle est ton nom, jeune fille ?
Fiora ne put s’empêcher de répondre ce mensonge tant de fois répété :
-Slenith, maîtresse. -Vraiment ? Tel n’est pourtant pas le nom de ton âme… mais je suis sûr que tu le découvriras bien assez tôt. -Merci maîtresse, souffla l’assassin. -Tu l’as merveilleusement choisie, je comprends qu’elle ait sut toucher le cœur de l’un de mes plus fidèles lieutenants.
Sélène se pencha vers Fiora et prit son menton entre ses mains.
-Je t’apprécie déjà grandement, ma fille, laisse parler ton cœur, devient ce que tout ton être désir et alors je pourrais t’aimer et te donner tout ce que méritent les êtres capables de vivre pleinement en accord avec leur nature.
La déesse déposa un furtif baiser sur les lèvres de Fiora et le peu d’intention meurtrières qu’elle ressentait encore s’envolèrent en un instant. Elle se détourna ensuite de la jeune femme et partit discuter avec d’autres de ses fidèles, laissant la calidus dans un état de joie béate.
-Notre maîtresse me veut auprès d’elle pour la soirée. Rejoins notre chambre et attends y moi mon amour, lui dit Sliek, je t’exposerais alors tout ce qu’annoncent les prochains jours. A demi dans un rêve, Fiora se laissa porter par le reste de la soirée, rejoignant les appartements de son amant où elle ne prit pas même note des regards envieux des esclaves personnelles. Elle s’allongea sur le lit de l’incubus et laissa son esprit vagabonder au travers des perspectives innombrables qui s’offraient à elle.
Un peu plus d’une heure plus tard, Sélène Aryun quittait sa salle du trône pour se diriger vers ses quartiers personnels entourée de cinq de ses gardes succubus. Alors qu’elle passait devant une statue la représentant dans les bras de Slaanesh lui-même, une esclave fort commune se dirigea vers elle.
Ses gardes s’interposèrent entre leur maîtresse et l’être qui n’avait aucun droit de simplement poser les yeux sur une déesse mais l’archi pécheresse eut un geste apaisant et fit signe à la nouvelle venue d’approcher. Celle-ci obéit et alors même qu’elle couvrait la distance les séparant, son corps changea pour devenir celui d’une toute jeune fille aux formes juvéniles mais à la beauté témoignant déjà des faveurs du Prince. Sa tenue elle-même se métamorphosa, semblant n’être faite que de ténèbres modelable à volonté et la marque de Slaanesh apparut sur son front.
-Ma chère trompeuse, quelle réaction après avoir revue celle issue du même sang que le tien ? -De l’empressement ma reine, répondit la jeune femme, j’attends avec impatience le jour où je retrouverais ma sœur elle aussi libérée de la prison dans laquelle nous avons grandit. -Elle est une enfant de Shornal au même titre que toi, elle ne tardera pas à abandonner derrière elle les immondes restrictions que vos maîtres vous ont imposés. -Bien évidement maitresse. -Tes unités sont prêtes pour les opérations à venir ? -Mes bios guerriers n’attendent qu’une seule de vos paroles, nous frapperont comme l’éclair et laisseront au cœur de l’ennemi les graines de sa future libération. Je compte personnellement participer aux opérations d’infiltration. -Ma délicieuse trompeuse, répondit Sélène, tu es bien trop précieuse pour participer à une si frivole mission, le seigneur Slaa’raxyrichanaïe lui-même se chargera de la réussite de la manœuvre mais afin que nous puissions effectivement le libérer, il va falloir que vous-même soyez prêtes à agir le moment venu et pour cela il me faut vous garder au près de moi. -Vos désirs sont nos lois, maîtresse. -Bien évidemment, maintenant il nous reste quelques heures pour jouir encore de cette nuit avant que ne commence réellement la partie, te joindra tu à nous ? -Avec plaisir, conclut Delphia Alsin.
Dernière édition par Araxyrie le Dim 23 Oct 2011 - 17:21, édité 1 fois | |
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