Mission très spéciale pour tueuse très spéciale

Alors que les loyaux serviteurs de l'Empereur combattaient les ennemis de l'Impérium sur la planète d'Olua, deux assassins Moritat aux caractères diamétralement opposés se dirigeaient vers la planète Gydea Prime. Leur mission était simple: Chercher, trouver et exterminer la lignée de la maison Aria le plus rapidement possible...

Alors que Zuriel consultait les rapports concernants les déplacements présumés des survivants, sa "collègue" sautillait d'excitation devant une étrange valise qu'elle semblait avoir fait sortir de nulle part. Le boucher adressa un regard empli de mépris à la plantureuse femme qui ne remarque rien, trop occupée qu'elle était à s'imaginer les trésors que son instructeur lui avait fait parvenir. C'est en tremblant et avec les larmes aux yeux que l'innocente jeune fille ouvrit le présent de son maitre...

Jessica eut un nouveau sursaut de joie lorsque le contenu de la valise lui fut enfin dévoilé. Celle-ci ne contenait pas grand chose, seulement des vêtements en réalité... mais quels vêtements!

La tueuse porta ses doigts fins sur les différents tissus présents et fut surprise par leur extrême douceur. N'en tenant plus, l'assassine s'empara du premier habit et le raprocha de son visage avant de le frotter sur sa joue en appréciant encore plus le touché duveteux du textile hors de prix. Elle prit enfin le temps d'admirer ce qu'elle tenait en main, non sans continuer à sourire bêtement, et fut stupéfaite de voir à quel point son maitre connaissait ses gouts...

Ce qu'elle tenait dans les mains était en réalité une longue robe de soirée de couleur noire d'ébène. Des dizaines de petits saphirs se rassemblaient sur les pourtours d'un décolleté vertigineux tandis que de petits "froufrou" en dentelle bleue terminaient les manches et le bas de la robe et donnaient à l'ensemble l'allure de vêtement de petite poupée... Poupée pour enfant pervers bien entendu... Une paire de gants en velour noir et d'élégantes bottes en cuir, eux aussi présents dans la valise, complètaient la panoplie à merveille...

Mais cette robe, aussi magnifique fut elle, ne valait rien en comparaison de l'autre cadeau de son bienfaiteur. La Moritat avait faillit s'étrangler de surprise lorsqu'elle découvrit au milieu des vêtements plus "banals" quelque chose qui n'avait rien à voir avec un simple bout de tissus...

C'est emplie de bonheur qu'elle s'emparra délicatement de la peau synthétique que lui avait offert son maitre et qu'elle la pressa sur sa poitrine en pleurant doucement. Elle remercia l'Empereur pour lui avoir fait croiser le chemin d'un homme aussi gentil que celui qui l'avait receuillie avant de se déshabiller en hâte pour enfiler la pseudo-peau d'une valeur inestimable...

Zuriel, détectant de l'activité du coté de la Moritat, releva la tête et faillit lui aussi s'étrangler... Non pas que la beauté de l'assassine le troublait plus qu'autre chose mais plutot que le fait que cette pouffe se retrouvait avec un objet aussi précieux qu'une peau synthétique entre ses mains lui donnait envie de vomir...

C'est en étant maudit par son "associé" que Jessica enfila, non sans peine lorsqu'elle arriva au niveau de la poitrine, la somptueuse pseudo-peau qui ne tarda pas à se calquer sur ses formes et à les épouser à la perfection...

"Ca commence vraiment bien, murmura t'elle en souriant à elle même..."

La navette transportant les deux assassins finit par attérir au spatioport de la ruche Sibbelus sans encombres. Ci-tôt que ses réacteurs cèssèrent de fonctionner, un membre de l'adeptus arbites s'aprocha du vaisseau doré dans l'intention manifeste d'interroger les passagers sur la raison de leur visite...

La rampe de l'engin spatial finit par s'abaisser, laissant le loisir à l'arbitrator d'apercevoir deux silhouettes se dessiner dans la clarté aveuglante des lumiglobes de l'appareil et se raprocher de lui d'un pas lent. A la seconde ou les deux ombres furent clairements identifiables, les yeux de l'homme de loi furent instantanéments attirés par les formes généreuses de la jeune femme qui descendait la rampe en se dandinant. Ses mouvements de balancements étaient tellements appuyés que les seins de la plantureuse créature menaçaient de s'échapper de son décoleté à chaque pas qu'elle faisait. Le mateur parvint à s'extraire du mouvement hypnotique de la poitrine de la Moritat pour se perdre dans la contemplation de reste de son corps...

La beauté fatale portait un T-shirt blanc sans manches qui s'arrêtait au niveau du nombril et dont le décolleté peinait à contenir les mamelles bondissantes de sa propriétaire. Une jupe bleue clair d'une trentaine de centimètres laissait tout le loisir aux hommes d'admirer les lonques jambes de la sublime créature. Quelques bracelets en argents et des bottes à talons hauts de couleur beige apportaient une touche finale au "déguisement" de la tueuse qui n'était maintenant plus qu'à quelques mètres de leur "hotesse d'acceuil".

La veuve noire rayonnait de bonheur, et ce malgré les insultes que Zuriel venait de lui faire quelques minutes plus tot sur le fait qu'elle était la honte du culte Moritat, et chantonnait gaiement. Les armes de la jeune fille ainsi que sa peau synthétique et s'est vêtements se trouvaient dans la valise qu'elle tenait fermement de peur que quelque chose de grave ne la prive de son cadeau.

L'arbitrator, ayant réussit à détacher les yeux des formes de l'incarnation du désir au prix d'un effort surhumain, demanda à Jessica de lui montrer ses papiers, ce qu'elle fit en afichant un grand sourire...

La nouvelle identité de la déesse était à présent celle de Jessica Losin, riche héritière d'une famille d'un monde forge d'un secteur voisin venue sur Gydéa Prime pour entamer une carrière de mannequin auprès d'une des grandes maisons de couture de la ruche Sibbelus... Un mensonge parfaitement adapté aux compétences de la Moritat...

Lorsque l'arbitrator questionna son interlocutrice sur l'identité de son accompagnateur, celle-ci lui répondit en affichant un grand sourire qu'il s'agissait de son garde du corps, ce à quoi Zuriel réagit en serrant les poings pour se retenir de battre à mort cette chienne qui osait le rabaisser de la sorte...

Les deux assassins passèrent ainsi de nombreux postes de contrôle avec une extrême facilité, les charmes de la femelle du groupe aidant grandement à convaincre les gardes les plus septiques. Le tandem se retrouva donc à l'extérieur assez rapidement et put donc enfin recommencer à se conduire normalement... Chose qui ne se fit pas attendre vut que Zuriel empoigna le bras de sa collègue avant de la tirer vers lui et de lui enserrer le visage de son autre main...

"Ecoute moi bien attentivement sale garce, dit il en approchant son visage étrangement inexpressif de celui de son interlocutrice. Je ne sais pas pourquoi l'inquisiteur Arax a confié une mission aussi importante à une poufiasse débile dans ton genre mais ce que je sais par contre c'est que l'on a pour ordre de collaborer. Le boucher se tut durant quelques secondes, attendant de voir la réaction de sa collaboratrice qui se contentait de le fixer de ses grands yeux bleus sans sembler vouloir se débatre. Comme tu as l'air d'aimer te faire passer dessus, dit il en affichant cette fois ci un rictus de dégout, on va faire comme ça: Toi tu vas te faire enculer par tout les nobles de la région en espérant qu'ils te lachent des infos pendant que tu te fais ramoner et moi je vais aller parler à deux ou trois caïds de la basse ruche, histoire de voir si il y a des trucs qui se préparent... Ca te va miss tête creuse?"

L'enflure relacha sa prise et se détourna de la Moritat avant de se diriger d'un pas ferme et décidé vers une ligne de tramway non loin de là. Jessica quand à elle se contenta de se masser les joues en faisant la moue devant la méchanceté de son confrère...

*Le pauvre, pensa la tueuse pleine de compassion, il doit se sentir seul...*

La beauté fatale finit par retrouver rapidement sa joie de vivre naturelle et demanda à un responsable du spatioport qui passait par là de lui appeler un taxi. L'engin, un élégant véhicule antigrav en forme de carosse, arriva quelques minutes plus tard pour l'emmener à sa destination: Les banques pour échanger les bons-porteurs contre des crédits et ainsi pouvoir faire... du shopping!