Dans la cathédrale en ruine, Selina affrontait un sorcier cultiste au milieux des cadavres d'impériaux et d'hérétiques. Le sorcier avait déjà perdu un bras à cause de l'énergumène que les impériaux avaient envoyer pour l'éliminer mais il prenait petit à petit le dessus. Le commissaire abbatit son épée a une vitesse ahurissante sur le sorcier qui para habilement le coup avec son sceptre. Un duel de force débuta alors que chacun des adversaires tentait de repousser l'arme de l'autre. Finalement, le sorcier lacha prise de manière délibérée et les deux armes voltigèrent à plusieurs mêtres de là.
La femme savait qu'elle avait perdu sa protection psychique et savait son temps compté. Elle dégaina son pistolet bolter et tira une rafale qui fut arrêtée par le sorcier d'un geste du bras. Il la projeta ensuite contre l'un des piliers de la cathédrale.
Alors que ses poumons se vidaient de leur air sous la pression, Selina vit l'hérétique s'approcher lentement. Il lâcha son étreinte psychique et Selina glissa au sol, brisée. Alors que ses yeux devenaient vitreux, le sorcier partit d'un rire démentiel...
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Soudain, Selina se trouva seule, ses blessures soignées, au milieu de blocs de maçonnerie cyclopéens tapissés d'énergie, ne pouvant être que la substance tangible de la suprême terreur de l'univers. Selina pouvait sentir une atmosphère de mort, d'angoisse et de terreur si lourde qu'elle en était presque palpable.
Elle éprouva une stupeur effarée devant la majesté cosmique de cette Babylone terrifiante batie par quelque antique race disparue. Elle comprit instinctivement qu'elle n'appartenait pas à son époque ni a aucune planète sensée. Sa crainte face à l'énormité des blocs de pierre verdâtres, la hauteur frappante des obélisques et des bas-reliefs monumentaux ainsi que d'étranges symboles. Tout émanait la peur.
Elle n'arrivait pas vraiment à se fixer sur un batiment précis, sa vision semblait privlégier l'impression générale d'angles et de surface immenses - trop pour appartenir ou convenir à cet univers - couverts d'hiéroglyphes et d'images impies. La géométrie semblait faussée, non euclidienne, en ce qu'elle évoquait de détestables sphères et des dimensions étrangères aux nôtres.
Selina s'avança sur une pente boueuse de cette monstrueuse nécropole et gravit en glissant des blocs géants couverts de limon qui semblaient n'avoir pas servi à des mortels depuis des éons. Le solei lui-même semblait déformé à travers les miasmes polarisants qui émanaient de cette perversion morte; une menace tortueuse attendait, tapie dans ces angles déconcertants où un second coup d'oeil revélait une surface concave alors qu'au premier regard elle paraissait convexe.
La commissaire éprouva une crainte indéfinissable avant d'avoir vu autre chose de la cité. Elle aurait fui s'il elle n'avait pas redouté le mépris de l'Empereur, et ce fut à contrecoeur qu'elle se mit en quête de quelque souvenir à emporter. Elle grimpa jusqu'à la base d'un monolithe et contempla avec curiosité une immense porte décorée de bas-reliefs arborant des crânes allongés. Elle comprit qu'elle se trouvait devant une porte grâce au linteau orné, du seuil et des montants de chaque coté; mais il était impossible de savoir si elle reposait à plat comme une trappe ou en biais comme la porte exterieur d'une cave. La géométrie était variable, de sorte que la position relative de tout le reste semblait fantastiquement variable.
Selina pressa la pierre en plusieurs endroits sans résultat. Puis elle en palpa délicatement le pourtour en appuyant sur chaque point séparément. Elle grimpa interminablement le long de la moulure grotesque - c'est-à-dire ce qu'on appellerait grimper en admettant que l'objet ne fut pas horizontal - et s'émerveilla qu'une porte si vaste pût exister dans l'univers. Enfin, très douvement, très lentement, le haut de l'immense panneau déca vers l'intérieur; la femme compris qu'il était en équilibre. Elle se laissa glisser le long du montent, puis elle assista au bizarre retrait du monstrueux portail sculpté. Dans ce délire de distorsion prismatique, il se déplaçait anormalement en diagonale, au mépris de toutes les lois de la matière et de la perspective.
L'ouverture révéla des ténèbres presque concrètes. Cette obscurité occultait certaines parties des parois intérieures qui auraient dû être visibles. En fait, elle se déversait au-dehors comme une fumée après son éternel emprisonnement, assombrissant le soleil à mesure qu'elle montait, sournoisement, au battement d'ailes membranueuses dans un ciel soudain rétréci et gibbeux. Des profondeurs fraichement ouvertes montait une sorte de respiration morte intolérable et bientôt, elle crut percevoir le pas de centaines de pieds montant en cadence.
Soudain, des centaines de paires de points vers brillants d'une lueur malveillante et surnaturelle commencèrent à apparaitre dans les ténèbres. Selina écarquilla les yeux alors que les créatures s'approchaient. Au moment où le premier des squelettes de métal franchit l'embrasure de la porte, elle poussa un cri d'horreur. Le monstre tourna son regard malsain vers elle, pointa l'arme impie qu'il tenait dans les mains, et Selina mouru.
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Le psyker renégat partit d'un rire démentiel lorsqu'il vit le regard de la commissaire s'éteindre. Les impériaux avaient encore une fois échoué à l'éliminer. Satisfait il se retourna et s'éloigna de quelques pas. Il n'avait pas fait deux mêtres qu'une main forte lui aggripait l'épaule.
Il tourna la tête vers ce nouveau personnage et fut surpris de voir le visage impassible, vide d'expression même, de la commissaire. Cependant ses yeux avaient quelque chose d'étrange, d'anormal. Il n'eu pas le temps de réfléchir d'avantage à ça car la femme lui attrapa le bras et, dans un superbe mouvement, le projeta contre le pilier.
Le cultiste sentit des os craquer sous le choc. Il ne put pas récupérer du choc que déjà son ennemi était sur lui. Une main étrangement forte pour un humain normal l'enserra à la gorge. Il tenta de frapper un coup de son bras valide mais il fut stoppé par l'autre main de Selina qui le maintint avec une force incroyable. Le sorcier se demanda un instant si elle ne portait pas des bioniques aux bras pour avoir une telle force. Alors qu'il observait le visage de son probable bourreau, il sentit que quelque chose clochait. Quelque force surnaturelle était à l'oeuvre ici, quelque chose qui n'était pas du ressort du warp.
Alors qu'il réfléchissait à ça, il sentit la poigne de la femme serrer de plus en plus fort son poigné. Au bout de quelques instants, un craquement sinistre retentit et, alors que du sang souillait la main de la commissaire, l'avant-bras littéralement broyé par la poigne d'adamantium surhumaine de la femme théoriquement blessée à mort.
Alors que la douleur le paralysait et que son bras pendait en petits morceaux d'os, le renégat comprit ce qui clochait. Ses yeux semblèrent sortirent de leur orbite alors qu'il les écarquillait et il murmura:
"Tu n'as pas d'âme..."
Sans même répondre, la créature aux lueures surnaturelles dans les yeux mit un terme à la vie du psyker. Alors que le cadavre démembré tombait au sol tel un pantin désarticulé, les yeux de Selina perdirent de leur intensité. Lorsqu'ils redevinrent parfaitement normaux, elle perdit tout force, tomba à genoux, et la dernière chose qu'elle vit avant de perdre connaissace était une escouade dotée d'un médipack qui arrivait dans la cathédrale.