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 Intérêts croisés

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Njarll
Grimaldus
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Jarlaxle
Bregan d'Aerthe.
Jarlaxle


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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeMar 21 Mai 2013 - 16:13

Dans les principaux, Sirion a assurément une humanité plus qu'honorable :oui: Mais j'ai pas souvenir de petits interludes totalement gratuits comme avec Quelua (la fin du chapitre par exemple, avec sa générale je crois) et qui donnent vraiment l'impression d'une vie "normale" derrière l'intrigue.

Alors je me doute que la position de Sirion, qui est littéralement en plein dans l'intrigue, l rend sans doute moins aisé à présenter ainsi :oui: Je peux aussi ne plus vraiment me souvenir de petits interludes du genre, la chose n'est pas impossible.
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Tenkaranpu
La chienlit c'est lui!
Tenkaranpu


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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeMar 21 Mai 2013 - 22:46

Citation :
Que veux tu dire par un Glossaire des Personnages? Un Dramatis Personnage en début de fiction?
Dramatis Personae. Oui.

http://www.kazenoshiro.com/kazenoshiro/Rokugan2000/l5r2k/chrindex.html

Hélas, la version française du site n'existe plus, une sorte de bug ou peut être un virus l'à emportée il semblerait. Mais il est encore possible de trouver la traduction de la Fanfic principale, l'Empire de Diamant, sur le site de la Sden. Enfin... c'était juste un exemple.


Citation :
Relis le passage si tu veux, les six péchés de Slaanesh y sont représentés ^^
Je fais gaffe au symbolisme, faut pas croire :p
Six pêchés du point de vue de Slaany, oui, mais seulement cinq "abominations" pour le Confucianisme (ou la notion de pêché n'existe pas vraiment :hap: ).


Citation :
Dans les principaux, Sirion a assurément une humanité plus qu'honorable Mais j'ai pas souvenir de petits interludes totalement gratuits comme avec Quelua (la fin du chapitre par exemple, avec sa générale je crois) et qui donnent vraiment l'impression d'une vie "normale" derrière l'intrigue.
Une vie normale pour un diplomate, mon cher Jarlaxle, c'est une femme mondaine vaniteuse et un fils prodigue qui fait les 400 coups en profitant de la fortune de ses parents et de son immunité diplomatique. Tu ne connais pas la série des Arme Fatale ? :rire2:
Sirion a laissé femme, veaux, vaches et cochons au pays pour éviter les emmerdes et avoir quelqu'un pour gérer son domaine, c'est écrit un peu plus tôt. ;)



Ah ! Et au passage, Araxyrie. Je me suis dis que ce petit extrait te plairait, vu le contexte de la fic :

" Ô Soleil
Ô Lune
Qui illuminent cette terre inférieure
Voici l'homme
Qui ne me traite point en accord avec les lois anciennes. "

- Shijing, poème n°29.

Je ne sais pas si c'est à cause de ses sentiments (et de son ignorance perso) ou de la culture Aldéran, mais le Baron me semble être un sot insolent qui oublie sa place en prônant la survie individuelle, car comme le dit le général GI dans DoW, ce que les humains loyalistes font de mieux, c'est de mourir debout ! Je pense sincèrement que pour un humain, ça fais partie des trois morts les plus dignes et hautement respectables qui soient. D'ailleurs, je trouve un peu dommage que le Cercle se laisse aussi rapidement aller vers l'avis de la prêtresse, au lieu de répondre au Canon Aldéran par des sentences de l'endoctrinement du Credo Imperialis standard. "Seule la Mort met fin au Devoir" et "Les larmes des dieux sont ce qui les relient aux hommes mortels" m'ont semblées appropriées, entre autres, mais si j'avais sut à qui j'aurais à faire, j'aurais essayer une Baby Kass du style "La mort pour le mortel, l'échec pour l'immortel, tel est le prix de toute Ambition." :hap:
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Tenkaranpu
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Juin 2013 - 21:04

Citation :
[23:01:39] Arghit : c'est des arcs... c'est la loose un arc au 41ème millénaire
[23:01:49] Schultzy : et puis si tu lis les fantomes de gaunt t'as bien l'arbalette d'Eszrah qui est assez baleze mine de rien
[23:01:50] Tenkaranpu : Force F, point final. Si l'arc est aussi un catalyseur psychique et que ça envoie une flèche à la Final Fantasy, par ce que l'utilisateur est un senseï, alors ça prend tout son sens et sa coïncide avec le Shintoïsme.
[23:01:52] @ Raven : ^
[23:01:57] @ Raven : Je plussoie Arghit


Et sinon, pourquoi est-ce que c'est la seule de tes fics qui a pas été MAJ par ta toute récente vague de MAJ ? >< T.T
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Arax, Inquisiteur
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeMar 30 Juil 2013 - 12:01

MAJ qui a mit beaucoup de temps à venir car j'ai perdu des semaines entières à tenter de rendre intéressant un débat sur la nature de l'homme discuté par des assadiens, des aldérans et des sympathisant assaréens... merveilleux! Quoi qu'il en soit voici donc une suite qui a eut bien des peines à venir et qui ne vaus sans doute pas ces tourments mais qui a le bon goût d'être là au moins.



****************




Gaïa était frustrée.

Aran avait refusé de rester plus d'une séance de discussion, invoquant quelques obligations à l'ambassade mais surtout ayant mal digéré le fait que le premier débat ait évolué en faveur d'une vision assadienne sur la nature de l'humanité qu'appuyait Xilia en dépit de ses efforts et du soutien que lui avait apporté la maîtresse de l'assemblée.

Une fois de plus le baron n'avait qu'à grand peine sut refréner son attirance pour la chanteuse, l'assaillant d'œillades, et de sous entendus lorsqu'ils avaient un instant quitté la table des discussions et Gaïa s'était gorgé de sa dépendance. Son désir avait sur le moment été grand de le saisir, de lui faire connaître les délices extrêmes de la plus pure des douleurs et des plus passionnées des étreintes. Néanmoins, le baron avait su se réfréner, se rétracter, retourner à son devoir malgré sa propre volonté de l'oublier un instant. Cette maîtrise l'avait elle aussi renforcée.

Désormais, elle même vivait son manque avec l'endurance que seule possédait une initiée des mystères de son dieu.

Depuis la veille au soir, son corps la brûlait. Ses veines chantaient, ses sens hurlaient, son âme se lamentait d'une lacune que bien peu de choses auraient su combler.



Lincia avait, au cours des siècles développé une quantité impressionnante de stupéfiants: herbes à fumer pour atteindre un état d'euphorie démente, gelée à avaler pour accélérer son esprit au delà de ses capacités normales, formules à implanter directement dans le sang pour décupler les réflexes et la force physique, boisson sirupeuse exaltant l'ardeur amoureuse, elles existaient dans toutes les formes et pour tous les rôles, se vendaient à tous les prix dans toutes les franges de la société, se prenaient à toutes les fréquences, à toutes les heures pour atteindre tous les résultats. Néanmoins au sein de ce florilège se distinguait une catégorie particulière. Là où la plupart des consommables produits par les Lincians n'étaient que la concrétisation de manipulations génétiques, de conception de molécules de synthèse et d'une science hérétique mais matérielle, les plus puissantes de leurs créations utilisaient en sus d'un génie biologique peu commun le pouvoir brut du warp. L'ivrae et l'Extasia en étaient les exemples les plus évidents, des démultiplicateurs de plaisir dont la consommation poussait ceux n'étant pas dotés d'une très forte volonté à une addiction dont la mort seul pouvait délivrer. La Lyssine pour sa part n'avait pas pour rôle de faire ressentir une émotion particulière à ses utilisateurs mais au contraire, elle se nourrissait de leurs sentiments pour les convertir en une puissance psychique brute. Coupler celle ci à l'extasia permettait d'accumuler en une simple journée la puissance pour accomplir nombre des plus importants rituels du temple... pour ceux capables de survivre une voir plusieurs journées à la consommation des drogues warp...



Son corps brûlait. Ses veines chantaient. Ses sens hurlaient. Son âme se lamentaient mais son esprit se délectait de la maîtrise qu'elle avait su s'imposer.

Tous ses sentiments, tous ses désirs, ses aspirations n'étaient que des outils qu'elle savait canaliser, son plaisir n'était qu'un ustensile à maîtriser pour parfaire sa domination d'elle même et des autres.

Autour d'elle, les fidèles du culte et les esclaves accordés pour la soirée par les Aourat s'abandonnaient de toutes leurs âmes, leurs soupirs et leurs gémissements, leurs douleurs et leurs extases étaient canalisées à travers la prêtresse et celle ci se sentait gorgée de pouvoir.

Un cercle d'invocation complexe délimitait le centre de la pièce, chacun de ses symboles soigneusement gravés dans la roche et baignés du sang et des larmes, du sperme et des sécrétions de ceux l'entourant, pulsant désormais de pouvoir. En son milieu se convulsait une masse de chair dont la forme était en constante évolution. Elle avait été humaine autrefois, puis elle avait grossi lorsqu'elle avait dévoré sa première esclave, les nouveaux muscles, os et sentiments se combinant aux précédents avant qu'une troisième ne soit dévorée à son tour par les bouches voraces de la créature en gestation. Une large bouche permettait à la chose de se nourrir et bien vite une deuxième lui apparut, puis des lèvres, larges et gourmandes, d'une autre nature. Elle dévora par celle là aussi ceux qui s'offraient à elle, rassemblant en son sein les caractéristiques mâle et femelle. Lorsque le sixième corps s'unit au précédents, la forme de la Mitera fut complète et en son sein, les esprits combinés expiraient les uns après les autres tandis que le démon les dévorait. Son large visage inexpressif ouvrit des yeux inhumains et ses bras aux articulations anormales ses déplièrent le long de son corps distendu. Néanmoins elle n'était pas complète pas plus qu'elle n'était liée. Elle commença à se gorger de l'abandon de ceux l'environnant, elle commença à déployer ses tentacules vers celles qui lui étaient offertes, elle commença à ouvrir ses gueules, avide de dévorer plus de chair, elle ouvrit ses lèvres, sentant en elle un vide que seul un être pouvait combler.

Elle n'était qu'une créature du warp incarnée en ce monde pour l'instant mais elle devait devenir autre chose, un outil, une servante, une matrice. Elle devait être ouverte et préservée, brisée et complétée et c'était en ce but que Gaïa s'était gorgée d'un pouvoir qu'elle ne pouvait qu'à peine contenir.

Parlant dans la langue secrète du Temple Lincian, signant de ses doigts, elle paracheva la cérémonie de l'Ouverture alors même qu'elle projetait son pouvoir au sein de la chose.

Les Mitera étaient des créatures d'aspect répugnant et grandiose, magnifiquement dérangeantes. Elles disposaient d'un long cou auquel était attachée une tête au visage presque plat, aux traits neutres mais dont les yeux laissaient perler toute la malveillance d'un démon. Leurs larges torses étaient couverts d'innombrables mamelles, toujours suintantes d'un lait dont le goût était un aperçu de l'infernal paradis que représentait le Royaume des Excès. Une panse distendue s'épanouissait ensuite en dessous de cet apparat, une véritable robe bouffante faite de chairs corrompues dont les mouvements avaient un aspect hypnotisant et dont les bourrelets s'étendaient jusqu'au sol. Au milieu de ce chaos de viande se trouvaient les paires de lèvres de cette créature, ces sanctuaires dont la violation apportait un extase d'un autre monde mais condamnaient bien souvent à la mort. De son dos enfin cascadaient une farandole de tentacules longs de plusieurs mètres et dont l'extrémité n'était que l'un des vis de la créature, lui permettant d'ensemencer les femelles. Ces créations nées du génie d'adeptes du Temple étaient des alliages parfaits de démonique et de matériel. Pourtant elles demeuraient incomplètes sans une propriété qui les rendaient proprement unique.

La conscience de Gaïa pénétra les défenses du démon nouvellement éveillé, balayant sa résistance de simples impulsions mentales. Elle se fraya un chemin dans ses chairs corrompues entre les alcôves béantes et les matrices non encore vivantes, arrivant jusqu'à une cavité naturelle et sphérique dans ce chaos démoniaque. Là, elle libéra en un instant tout le pouvoir qu'elle avait accumulé et alors même qu'elle le sentait se plier à ses désirs, elle ressentit un plaisir plus intense que celui qu'aucun homme ne pourrait jamais lui procurer. La puissance psychique brute s'attaqua directement au tissus même de la réalité, déchirant le Voile un instant mais surtout, liant cette déchirure à la Mitera. En cet instant, une nouvelle fois, Gaïa dut regarder le warp de ses yeux psychique, retrouvant un aperçu de cet univers que ses tuteurs lui avaient fait découvrir lors de sa formation. Percevant en un instant les merveilles et les horreur de la dimension de son Dieu et elle se gorgea de ce déferlement de sensations inconnues en ce monde, laissant une éternité, un battement de cil, durant, sa foi baigner à sa source.

Alors qu'elle se retirait, elle sentit que la chose était faite, aussi simplement que cela. La Mitera était devenue un portail vivant, un accès direct entre ce monde et l'éther, une passerelle pour les sensations, les énergies et les consciences. A travers elle seraient attirés les esprits faibles, papillons dont on arracherait les ailes. Grâce à cet accès la créature saurait se maintenir en cette dimension mais surtout, étendre sa présence.

Déjà, sa panse commençait à se distendre alors que les premiers angelots commençaient déjà à se former en son sein. Déjà s'avançaient les premiers récolteurs pour prélever son lait doté de la puissance du Chaos lui même. Déjà lui étaient présentées les premières mortelles qui porteraient au monde ses premiers hybrides, venant renforcer l'armée déjà naissante. Déjà la prêtresse n'était plus indispensable tant qu'elle maintenait son contrôle et des initiées qu'elle avait elle même formée commençaient à coordonner les choses.

Gaïa se redressa et expira lentement.

Elle prit une serviette à ses côtés et essuya la sueur qui avait coulé de son corps pourtant resté immobile la dernière heure.

Elle plongea ses mains dans ses boucles blanches et, un instant, s'autorisa le plaisir simple mais délicieux de ressentir sa peau divinement douce frôler son crâne, de laisser sa chevelure s'épandre sur sa poitrine nue et de frissonner alors qu'en un instant son corps réagissait à cette stimulation peu commune.

Elle déplia ses jambes et fit courir sa main le long d'une de ses cuisses, son corps entier tremblant et, un instant elle vit tous ceux qui, autour d'elle, s'abandonnaient afin que leurs extases nourrissent les créatures. Qu'il était facile aux ignorants d'atteindre l'extase!

Elle souffla une nouvelle fois avant d'enfin ouvrir les yeux.

De nouveau elle était maîtresse d'elle même, de nouveau ses sens ne lui fournissaient plus rien d'autre qu'une simple information, une vision terriblement affaiblie de ce que ses capacités pouvaient percevoir de la réalité. Elle ne pouvait plus sentir les plus infimes mouvements de l'air, était de nouveau aveugle aux ondes qui baignaient le monde et sourde aux flux des fluides au sein même des corps. De nouveau elle n'avait qu'une perception mortelle et de nouveau elle pouvait se confronter sans peine au monde.

Elle quitta la pièce alors que les incubatrices recevaient en elle la première des impulsions qui rythmeraient le reste de leurs vies. Elle passa ensuite par les six autres maternités, chacune occupée par sa propre Mitera et les groupes d'incubatrices venant recevoir leur nouveaux enfants. Tout se passait comme cela devait être, trois mois après qu'elle ait accusé réception de sa première graine. Déjà elle pouvait voir chez certaines des esclaves les séquelles que la mise au monde de quinze êtres à demi démoniaques avaient laissé sur leurs corps.

D'autres salles du complexe abritaient les porteuses les quelques jours durant lesquels elles nourrissaient en leur sein les soldats de l'armée naissante. Chacune n'avait été qu'une simple esclave, les toutes premières d'entre elles avaient été achetées par Gaïa elle même le jour de son repas avec l'Ambassadeur, les autres avaient été fournies par les Aourat, Désormais une pléiade de ces jeunes filles étaient confinées à ce rôle de matrices et grâce à elles, l'ost s'agrandirait de près de huit mille individus chaque mois. Comme chaque fois qu'elle descendait dans la nourricerie, elle passa voir les premières de ses créatures, celles qui avaient rendu la démonstration probante et lui avaient assuré le plein soutien des aourat. Les six jeunes filles qu'elle avait acheté alors étaient méconnaissables: la mutation les avait frappé de plein fouet alors que leurs corps s'adaptaient à leur nouveau rôle, leurs bassins s'étaient élargies, leurs articulations s'étaient inversées, leurs mamelles s'étaient alourdies mais aussi leurs bouches s'étaient élargies et leurs dents aiguisées, une langue baveuse pendaient sans cesse sur leur menton, leur peau avait perdu en opacité et on pouvait voir dans leurs ventres grandir le guerrier à venir. Elles étaient installées telles des bêtes, sur le flanc alors que leur dernier né s'agrippaient à leurs seins tandis que leurs bras les tenaient d'un air protecteur. Leurs esprits avaient volé en éclat il y avait plus d'un mois déjà et ne leur restait que leur instinct de mères et leur dépendance à leurs Mitera, leur désir insatiable de ressentir en elles cette créature qui les avaient changé. Elles en étaient à la moitié de leurs cycles, d'ici trois jours on leur retirerait leur enfant qui déjà approcheraient le mètre et demi, elles mettraient au monde un nouvel hybride et elles seraient à nouveau fécondées.

Telle était leur réalité désormais, la vie avilissante d'esclaves dont l'existence ne valait pas mieux que celle d'une tête dé bétail mais dont les instants étaient néanmoins, d'après les études, une félicité inaccessible à la plupart de  ceux qui n'acceptaient jamais en eux que vive le Warp. Ainsi il n'était pas rare qu'une noble linciane ne s'essaye au rôle d'incubatrice, et il était des plus commun parmi celles-ci qu'elles s'abandonnent à ce sort jusqu'à ce que leur corps, surchargé des énergies de l'Ether, ne périsse en une extase mortelle. Gaïa n'avait que mépris face à la simple idée que certains puissent ainsi décider volontairement d'abandonner toute maîtrise pour se livrer à leurs excès, délicieux mais éphémères. Ceux là ne pourraient jamais imposer leur volonté à la galaxie.

Quittant ces locaux neufs, aménagés au sein des cavernes naturelles se trouvant sous la résidence Aourat, elle passa par la passerelle séparant le complexe en lui même des simples souterrains de la demeure. Un instant elle se retourna vers les grands espaces d'entrainement et elle vit les milliers de guerriers qui, déjà, étaient parés à partir à la bataille au moindre de ses ordres. Elle même n'était qu'une esclave, une suivante dévouée, pourtant sous peu elle aurait entre ses mains les forces pour soumettre un monde entier à sa volonté...

La toile qu'avait installé la jeune psyker s'étendait toujours plus en Hélipolis, piégeant petit à petit la totalité de sa population, l'ensemble de ses puissants. Elle avait pu, sous couvert de la fortune croissante des Aourat, s'octroyer un certain nombre de sanctuaires où elle avait pu installer six catalyseurs qui apportaient à une population trop longtemps enfermée dans des dogmes de restriction l'abandon du dépassement. Une Mitera installée dans un bordel de la basse ville accentuait la faim de la population, la poussant à dévorer toujours plus et la rendant dépendante des produits Aourat issus de la bio-démonologie. Une autre sise sous un bar d'officier gonflait les élites de l'armée toujours assemblée au dehors d'un orgueil que les aldérans ne pouvaient que blesser et qu'elle même savait exploiter. Une chapelle désaffectée du quartier des Temples plongeait lentement le clergé du soleil dans une torpeur lascive, le rendant incapable de stopper la prolifération des idées nouvelles dans leur crédo. La première des Mitera qu'elle avait fait venir en ce monde résidait sous sa chambre, en une cave qu'elle avait fait creuser à des serviteurs subjugués et emplissait ses hôtes d'une avarice dévorante, d'un besoin impérieux de toujours posséder plus et de fait d'une dépendance toujours plus grande envers leurs alliés lincians, seuls à pouvoir leur apporter la richesse que leurs cœurs demandait.

Ses deux dernières pièces maîtresses se trouvaient dans le quartier du Palais. L'une avait pour but de faire s'enflammer l'ambition de Khefren afin de pousser celui-ci à la faute et d'affaiblir sa position, l'autre, éveillée par les excès de sa protégée menaçait de transformer le harem et la demeure royale toute entière en un lieu de débauche débridée et en cela elle menaçait l'œuvre dans son ensemble. Il fallait remédier à cela.




Toute la nuit durant, elle avait perdu le fil du temps et le décompte des amants et des amantes qu'elle reçut en elle ou qu'elle fit jouir. Elle ne comprit s'être gorgé de lait de Mitera qu'après avoir sentit les orgasmes démultipliés que provoquait cette substance monter en elle et la faire hurler de toutes ses forces. Elle perdit de vue les enjeux politiques de la réunion de ce matin, les traces qu'il faudrait faire disparaître de cet écart, les leçons de Gaïa sur la retenue...

A travers un voile elle vit les draps couvrant sa couche tomber et le corps caché dessous s'animer sous l'influx d'émotion qu'il canalisait. Elle vit l'étrangeté de la créature qui avait été la garde du corps de l'ambassadrice des Jungles d'Abondance et se sentit à la fois fascinée et repoussée. Elle la vit ouvrir les yeux, révélant deux orbes noirs alors que sa mutation accélérait, elle la vit pousser de ses multiples paires de bras le couvercle recouvrant sa prison de cristal et parvenir à l'ouvrir. De nouveau le temps sembla se figer alors que chacun pouvait voir une manifestation directe du pouvoir de leur nouveau dieu s'élever au milieu d'eux. Puis le monde devint fou.

La créature semblait lente et pataude mais elle fut au dehors en un instant, son cou se déployant comme un serpent alors qu'elle avançait son visage vers les convive. Un d'entre eux saisit cette face entre ses mains, captivé par ces yeux et il pressa sa bouche contre celle de la créature. L'assemblée entière fut saisie de la beauté de cet instant... avant que la chose ne se rétracte, la langue de l'autre encore entre ses dents. Avec une vitesse surnaturelle elle s'échappa totalement du cocon qui devait la retenir et se jeta sur cette première victime qui s'offrait d'elle même, la dévorant à toutes dents. Les autres fidèles, loin d'être dégoûtés par ce qu'ils voyaient se jetèrent de nouveau les uns sur les autres avec une ardeur redoublée. Une esclave fut mordue par la créature et elle se jeta sur un garde de passage, enfouissant son visage entre ses cuisses et haletant alors qu'elle l'étouffait lentement. Lorsqu'il ne bougea plus, elle se mit à lui déchirer la gorge de ses dents.

Luuçaliia se sentait émerveillée de tout cela, incrédule devant l'extase que livrait son Dieu à ceux qui s'abandonnait. Koshep revint à elle, un désir insatiable brillant dans ses yeux. Il la saisit de ses bras si forts et lui plaqua le visage contre le sol avant de la prendre sauvagement. Elle n'avait senti aucune honte de cet avilissement, au contraire, elle adorait cette sensation de domination, qu'enfin sa soumission soit reconnue et remerciée par son plaisir. Elle leva les yeux tandis qu'une fois de plus montait l'extase et vit que l'esclave cannibale semblait désormais avoir fusionné  avec celui qu'elle avait commencé à dévorer de même qu'avec une autre qui s'était jointe à elle, mue par une quelconque folie. Les os de leurs trois corps réunis semblaient bouger sous leur peau et leurs chairs même semblaient se distordre. Ils étaient magnifiques à regarder. La créature originelle elle aussi avait évolué, grandissant pour faire près de deux mètres de haut. Une large bouche s'était dessinée sur son ventre, large d'un mètre, bordée de dents cruelles et pourléchée par une langue bifide. Les trois humains qui n'en faisaient qu'un bondirent à un instant droit dans ce large gosier alors même que la provocatrice était contrainte à se redresser, son amant doté d'une vigueur sans pareil.

La combinaison des deux horreurs déboucha sur la création d'une autre, plus impressionnante encore et une masse de tentacules se mirent à se déplier de celle ci. Certains vinrent pénétrer les orifices de l'assemblée, faisant naître une nouvelle vague de cris hystériques alors que d'autres vinrent frapper les bras, les ventres, les muscles et les visages, arrachant de vastes morceaux de chair. L'un de ses appendices commença à se rapprocher d'elle et elle sentit sa respiration s'accélérer. Il n'était plus qu'à quelques centimètres d'elle, il allait...

Les yeux noirs de la créature se fermèrent un instant et se rouvrirent blancs.



Luuçaliia se réveilla en sursaut.

Elle était couverte de sueur de la tête aux pieds et son corps brûlant témoignait qu'elle avait pour parti éprouvé de nouveau les événements de cette soirée, un mois plus tôt.

Ce souvenir était cuisant, à la fois délicieux et humiliant. Elle s'était totalement abandonné en cet instant, baissant tous les boucliers qu'elle avait élevé depuis son arrivée en Lincia et s'affaiblissant terriblement. Si Gaïa n'était pas intervenue, si elle n'avait pas prit possession de la créature, si elle n'avait pas tempéré les ardeurs de chacun, la provocatrice n'y aurait peut être pas survécu et, plus sûrement encore, ses jours en ce palais auraient été comptés. Pourtant, elle avait pu éprouver une félicité, une fascination, des délices tels que Gaïa les lui avaient toujours interdit. Son Dieu n'était il pas celui des excès? Elle s'était abandonné certes mais elle avait aussi été plus proche du divin que jamais et sa nouvelle sensibilité était tout autant une bénédiction qu'un fardeau à endurer.

Plus encore que sa simple satisfaction, la chose avait merveilleusement tourné au niveau des plans de la provocatrice. Sans ce petit écart, l'extension de l'influence du Culte des Excès au sein du palais eut prit plusieurs saisons encore alors qu'une à une étaient avancées les pièces. En lieu ce cela, l'éveil de la Mitera de Luxure avait permit d'affermir l'emprise qu'elle avait sur le Fils du Soleil. Il lui avait été un jeu d'enfant, avec l'aide de Phaesh de conduire ce dernier dans le harem, juste au dessus de la créature et de modeler l'attirance qu'il ressentait pour elle en un amour absolu.

Luuçaliia se passa une main sur le ventre, sentant le faible mouvement de celui qui y vivait désormais et sourit en pensant au fruit que cet amour allait mettre au monde. Une fois son enfant né, Khefren renierait Ahotep et la ferait, elle, Princesse de la Lune, épouse sacrée et impératrice d'Assadie. Elle avait toujours été ambitieuse mais elle n'avait jamais imaginé qu'un tel titre lui revienne un jour en personne. La tiare qu'elle allait faire ciseler lui irait à merveille, elle n'en doutait pas...

Alors qu'elle se redressait lentement, les deux gamines qui partageaient désormais chaque nuit sa couche si elle n'avait pas été demandée par Khefren ou qu'elle ne s'était pas évadée dans les bras de Koshep, s'éclipsèrent un instant pour revenir avec une serviette humide et un linge propre afin de la préparer pour la journée.

Les choses avaient bien changé au sein du harem. Avec l'approbation de Khefren, le culte du Seigneur des Lunes avait été reconnu entre ses murs et désormais Luuçaliia était libre de dormir aussi tard qu'elle le désirait le matin, de ne pas participer à ces ridicules cérémonies du culte solaire dont moins d'une vingtaine de concubines étaient toujours dévotes. Parfois elle hésitait quand au comportement à avoir envers celles ci... il serait sans doute amusant d'organiser quelques jeux avec elles... des combats peut être... ou de les livrer à des membres de la garde afin de voir les larmes sillonner leurs beaux visage tandis que ce qui aurait put rester de leur fierté volait en éclat... elle allait y réfléchir...
Elle sorti dans le grand atrium et sourit de voir, assoupis ici et là, quelques couples encore unis depuis hier soir. A l'exception des Chapelles Solaires et des appartements de l'ancienne favorite et de ses compagnes, le harem en lui même était en permanence dans un beau désordre qui ne faisait que plus contenter sa maîtresse. C'était au sein de ce chaos que se formaient les cellules qui lui apporteraient la domination sur la noblesse. Kashep et Phaesh se chargeaient ce cela, invitant quelques élus et échangeant leur fidélité contre des faveurs telles qu'ils n'auraient jamais pu espérer recevoir. Plus le temps passait et plus elle se trouvait chanceuse d'avoir ces deux assistantes afin d'accomplir ses volontés, après tout, toute impératrice se devait d'avoir ses ministres afin de pouvoir elle même se concentrer sur les affaires les plus importantes!

Elle descendit dans les jardins, savourant la fraicheur de l'air. Les journées se raccourcissaient et les températures baissaient petit à petit. L'été allait s'en aller et la provocatrice n'avait aucun doute que lorsqu'il reviendrait, ce serait pour que brille au plus haut son propre soleil.

Alors qu'elle était prise dans ces pensées, elle ne remarqua presque pas une novice obséquieuse s'approcher d'elle, tête basse. Elle ne lui porta attention que lorsque celle ci se fit remarquer d'un petit toussotement et il fallut un instant à Luuçaliia pour l'identifier comme une des non encore initiées... peut être était-ce hier qu'elle avait offert sa virginité à Koshep? Elle ne se souvenait plus.

-Maîtresse... excusez mon interruption dans vos pensées mais... vous deviez évaluer une nouvelle apprentie ce matin... il y a une heure et demi. La Doyenne m'a envoyé vous chercher...

La Doyenne hein? Bien évidemment! Elle était trop bête pour comprendre que son vieux protocole était dépassé et que peu importait que la Première Favorite vienne observer tout le nouveau cheptel... à part peut être pour en avoir la primeur...

-A quoi ressemble elle cette nouvelle initiée? demanda la maîtresse de séant.
-U... une beauté des jungles Maîtresse. Un cadeau de la noblesse de Quentyl, recommandée par la propre famille de la Fille de la Terre.

Un cadeau d'Ahotep donc? Elle aussi était de mèche avec la doyenne? Cela avait sans doute du sens oui... Elle la haïssait sans doute, elle qui lui avait volé son époux. Misérable jalouse dont la couronne allait lui revenir, comme toutes les inférieures elle voulait sans doute tenter d'entraver l'ascension de ceux meilleurs qu'elle. Il faudrait la faire assassiner un jour sans doute, de la plus douloureuse des façons possibles. Peut être pourrait elle même se la faire livrer afin de lui arracher elle même ses derniers soupirs. Peut être...

-M... Maîtresse, la... lâchez moi je vous en prie!

La Première Favorite revint à la réalité, maintenant la novice au sol et l'étranglant à deux mains. Elle se dégagea d'un seul mouvement fluide et regarda ses mains comme si elles avaient agit d'elle même. La petite se redressa, massant sa gorge et, voyant qu'on ne demandait rien de plus d'elle, s'enfuit en courant à moitié. Sa Maîtresse eut une pointe d'aggacement de s'être ainsi laissé emporter par ses pensées... cela lui arrivait de plus en plus souvent mais Phaesh assurait que ce n'était que le signe qu'elle se rapprochait toujours plus du dieux, que son regard était sur elle et que bientôt viendrait s'apposer sur son corps sa rune. Alors elle serait l'égale de Gaïa et celle ci serait forcée de l'aimer de la même façon qu'elle adorait sa maudite maîtresse et non pas comme une simple servante. Cette heure viendrait et il ne lui fallait que faire passer le temps d'ici là. Ce but en tête elle se dirigea vers l'antichambre du harem où étaient reçues les nouvelles venues.

Les concubines en charge de la garde de ces lieux la saluèrent, certaines avec dédain, d'autres avec emphase suivant leur allégeance. Ce lieu était encore pou beaucoup sous influence de l'ancienne Favorite et de la Doyenne. Il faudrait y remédier. On la conduisit à la salle d'audience, lui ouvrant la porte et la refermant derrière elle afin qu'elle puisse être seule juge.

En effet, la nouvelle était une beauté, bien  au dessus de la moyenne des pensionnaires du harem. Sa peau noire avait de fascinants reflets d'argent sombre et ses yeux étaient d'un bleu profond. Pourtant, ce qui retint le plus l'attention de la provocatrice furent les tresses caractéristiques en lesquelles étaient organisée sa chevelure et le petit pendentif à treize faces suspendu à une de ses oreilles.
L'autre femme semblait jeune, peut être treize ans comme nombre des concubines à leur arrivée mais dans ses yeux on pouvait lire une sagesse qui faisait mentir cet âge, une force que nulle gamine ne possédait. Sa voix était légère et musicale mais avait tout de même des accents de gravité lorsqu'elle parla:

-Bonjour, Masabakès-Luu, dit elle. Je dois avouer être surprise de voir une des nôtres en ces lieux... si du moins tu t'identifie toujours comme telle?
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Jarlaxle
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeMar 30 Juil 2013 - 15:45

Citation :
Elle passa ensuite par les six autres maternités, chacune occupée par sa propre Mitera

Ce qui fait sept Mitera, erreur ou non ?

Sinon j'aime, et autant dire qu'au vu de la fin, j'attends la suite avec impatience :noel:
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Tenkaranpu
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeJeu 5 Sep 2013 - 14:25

Cher Arax,

Mon ordinateur étant... hors services... et cette situation menaçant de se prolonger pour longtemps, je suis au regret de t'informer de l'indisponibilité croissante qui sera vraisemblablement mienne désormais. Je te supplie néanmoins de NE PAS te croire en sécurité, car attendu mes connexions ponctuelles, je pourrai vérifier de temps à autres que tes fics avancent.

Dans l'espoir que celle-ci se sera achevée en un inoubliable chef d'oeuvre sous un délai d'une semaine,

Ton contact éditorialiste floodeur chienliste préféré,


Tenkaranpu.


Post Scriptum : travaille d'arrache-pieds si tu ne veux pas que Majax-Arghit te transforme en Amélie Nothomb d'un coup de sa baguette magique. :( 


***


Citation :

MAJ qui a mit beaucoup de temps à venir car j'ai perdu des semaines entières à tenter de rendre intéressant un débat sur la nature de l'homme discuté par des assadiens, des aldérans et des sympathisant assaréens... merveilleux!
Tu te complique la vie pour rien, Arax. La soit disant Nature Humaine est un flôt de conséquences découlant du choix de mode de vie général correspondant à ce que la théo-philosophie bouddhique nomme "Rokudô", et qui se centre plus spécialement sur "Ningen-dô" (litt. "voie / pratiques - interstices - humain" et que je traduis perso comme "voie des mortels" ou "pratiques des mortelles"). Je pourrais beaucoup t'en parler mais vu que nous sommes d'écoles différentes, je perdrais ce temps qui m'est compté. Alors cherche tout seul. ;)


Si j'ai bien compris, les Mitera sont une "race" d'enfants du chaos ? Mais en plus spécifiques et... artificiels ?


Citation :

L'ivrae et l'Extasia en étaient les exemples les plus évidents, des démultiplicateurs de plaisir dont la consommation poussait ceux n'étant pas dotés d'une très forte volonté à une addiction dont la mort seul pouvait délivrer.
Est-ce que les junkies ont essayés le "Kenshô" ? Il n'y a pas de plus grand remède que "Kyôsaku" et "Kurikara", les épées acérées des bouddhas et de Fudô Myô'ô ; bien que n'étant pas voué à trancher la chair, elles exterminent néanmoins toutes illusions, tout "makkyô".


Citation :

Elle déplia ses jambes et fit courir sa main le long d'une de ses cuisses, son corps entier tremblant et, un instant elle vit tous ceux qui, autour d'elle, s'abandonnaient afin que leurs extases nourrissent les créatures. Qu'il était facile aux ignorants d'atteindre l'extase!
Béni soit l'ignorant, hein...



Citation :
Telle était leur réalité désormais, la vie avilissante d'esclaves dont l'existence ne valait pas mieux que celle d'une tête dé bétail mais dont les instants étaient néanmoins, d'après les études, une félicité inaccessible à la plupart de ceux qui n'acceptaient jamais en eux que vive le Warp.
Mis à part l'impression de parti pris du narrateur, j'approuve Gaia. Dans le "Rikudô" que j'ai cité précédemment, ce mode de vie appartient à Chikushu-dô, la voie bestiale, le monde animal... se nourrir et se reproduire en constituent l'essentiel. Bien qu'il n'ait rien sut du bouddhisme, c'est ce qu'entendait (je suppose) Oscar Wilde en disant que peu de gens vivent. Car le quotidien de la plupart des humains oscillent entre Chikushudo et Ningendo. Notons que Chikushudô est la voie la plus élevée de la sphère inférieure, tandis que Ningendô est la voie la moins élevée parmi les trois voies supérieures. Gaia ? Son mode de vie est essentiellement axé autour de Shura-dô et de Ten-dô, mais elle arpente souvent Ningen-dô, en raison de sa "profession". Shura-dô lui vient surtout de ses ambitions... belliqueuses et hégémoniques.



Citation :
Gaïa n'avait que mépris face à la simple idée que certains puissent ainsi décider volontairement d'abandonner toute maîtrise pour se livrer à leurs excès, délicieux mais éphémères. Ceux là ne pourraient jamais imposer leur volonté à la galaxie.
Aucun des deux ne le peuvent, délicieuse petite ignorante. :p


Citation :
Une Mitera installée dans un bordel de la basse ville accentuait la faim de la population, la poussant à dévorer toujours plus et la rendant dépendante des produits Aourat issus de la bio-démonologie.
Pffff... Gaki-dô. C'est tout le problème avec le Capitalisme (et le Chaos), s'élever en enfonçant les autres dans la merde.



Citation :
Luuçaliia se passa une main sur le ventre, sentant le faible mouvement de celui qui y vivait désormais et sourit en pensant au fruit que cet amour allait mettre au monde. Une fois son enfant né, Khefren renierait Ahotep et la ferait, elle, Princesse de la Lune, épouse sacrée et impératrice d'Assadie. Elle avait toujours été ambitieuse mais elle n'avait jamais imaginé qu'un tel titre lui revienne un jour en personne. La tiare qu'elle allait faire ciseler lui irait à merveille, elle n'en doutait pas...
... Puis elle sera traînée dans la boue et fastueusement sacrifiée pour la gloire de Slaanesh ou celle de l'Empereur-Dieu, en fonction de qui va gagner la guerre qui suivra l'approche de la tempête Warp : les démons ou l'Inquisition. Et depuis que les Chevaliers-Gris peuvent faire le tour de la Galaxie en quatre-vingt secondes... :sarcastic:


Citation :
Parfois elle hésitait quand au comportement à avoir envers celles ci... il serait sans doute amusant d'organiser quelques jeux avec elles... des combats peut être... ou de les livrer à des membres de la garde afin de voir les larmes sillonner leurs beaux visage tandis que ce qui aurait put rester de leur fierté volait en éclat... elle allait y réfléchir...
Et pourquoi pas la méthode Sun-zi ? Leur apprendre à marcher en formation et suivre la loi martiale sans peur ni doute.


Citation :
Sa Maîtresse eut une pointe d'aggacement de s'être ainsi laissé emporter par ses pensées... cela lui arrivait de plus en plus souvent mais Phaesh assurait que ce n'était que le signe qu'elle se rapprochait toujours plus du dieux, que son regard était sur elle et que bientôt viendrait s'apposer sur son corps sa rune.
J'ai été déçu que l'orgie ne tourne pas au pogrom, mais au moins tu montre bien les conséquences du Chaos sur l'esprit. Oui, je n'en attendais pas moins de celui qui a rédigé (ou participer à rédiger ?) les règles sur la Corruption des RP de ce forum.
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeSam 2 Nov 2013 - 20:43

Le regard de la doyenne était perçant.

Depuis son entrée dans la pièce, Gaïa savait que pas un instant la vieille femme ne l'avait perdu de vue, elle se savait évaluée et que chacun de ses gestes seraient interprétés. Elle savait qu'elle entrait en un temple de l'intrigue... comme elle savait être plus que prête pour une telle confrontation.

-C'est un honneur que de vous rencontrer, commença la chanteuse avec déférence. La rumeur veut que vous ne receviez presque jamais d'individus étrangers à la noblesse impériale, une telle marque d'égard me va droit au cœur.

L'autre resta silencieuse.

Ses yeux ambrés plongèrent dans ceux gris de sa vis à vis qui se tint bien de prendre la parole. Le silence était un mode de communication comme un autre et ce n'était pas une soit disant éminence d'un monde arriéré qui allait apprendre cela à une élue du Serpent.

L'ancienne se croyait sans doute bien au delà de telles considérations mais elle aussi était analysée. Ses mains étaient légèrement crispées et ses lèvres un zeste trop pincées, témoignage éloquent de l'effort qu'elle faisait pour recevoir celle qu'elle ne voyait que comme une trainée étrangère. Une telle convocation était prévisible après l'accident d'un mois plus tôt. L'influence du Temple du Soleil avait fondu comme neige en Assadie après que la Mitera de Luxure se soit éveillée et qu'ainsi l'attrait du culte du Seigneur des Lunes ne se voit décuplé. Avec le récent fléchissement de Khefren, les traditionalistes, toujours influent au sein de l'armée et de l'administration avaient perdu presque tout pouvoir au sein du Palais. Face à la pression d'un culte d'origine Eradienne la seule échappatoire logique se trouvait être de tenter de pactiser avec les Aldérans, eux aussi hostiles à des croyances perçues comme déviante au sein du Domaine. Dès lors il fallait se faire entendre de l'Ambassade et, pour une doyenne de harem, contacter celle qui était perçue par beaucoup comme la maîtresse de l'Ambassadeur temporaire devait apparaitre comme un bon moyen de sonder le terrain avant de presser plus avant une quelconque demande d'assistance.

Gaïa pour sa part savait qu'elle perdait depuis un mois désormais l'emprise ferme qu'elle avait eut sur Luuçaliia. La provocatrice était exposée à bien trop des bénédictions de Shornal pour son propre bien et elle envisageait d'user des concubines modérées pour obtenir quelques informations sur ce qui se passait au sein du harem. A partir de ces données elle pourrait entamer un rétablissement progressif de l'ordre parmi les courtisanes, renforçant sa maitrise de cet instrument et évitant tout débordement futur.
Ainsi chacune des deux femmes espéraient tirer le maximum de l'autre mais une seule savait précisément ce qu'attendait l'autre. La partie était déjà gagnée alors qu'elle n'avait pas encore commencé et cette conviction renforçait encore Gaïa.

-Vous n'aimez pas parler inutilement, finit par laisser tomber l'ancienne.
-Vous répondre contre-dirait il ce fait?

Un nouveau moment de silence.

-J'imagine que vous vous croyez terriblement intelligente? Une simple artiste venue d'outre monde désormais capable de se payer de multiples dépendances en ville seulement quelques mois après votre arrivée?
-Plusieurs dépendances? Gaïa leva un sourcil interrogatif. Je ne suis que l'humble hôte des Aourat. Je vis de générosité et j'ai certes rencontré des gens fort généreux depuis que je suis en Assadie mais je ne possède rien de plus que ce que l'on m'octroie.
-Ne jouez pas à cela avec moi jeune fille, répondit la doyenne, sa voix tranchante comme l'acier. Je ne suis pas née de la dernière pluie. Je sais tout des maisons closes que vous avez faite ouvrir, des invitations que vous faites circuler parmi les habitués de vos... « cercles de pensée »... Je sais comment vous usez de votre masque de respectabilité pour fournir en vices en toutes discrétion les grands de la capitale.

Gaïa ne disait plus un mot. Elle se forçait à garder une respiration calme mais son esprit était en pleine ébullition. Comment en était elle venue à en savoir tant? De telles connaissances pouvaient très facilement détruire une bonne partie de ce qu'elle avait bâti mais, plus encore, risquait de l'exposer à la vindicte Aldérane.

-Je ne vois pas de quoi vous parlez enfin, répondit elle avec un naturel confondant. Mes réunions ne...
-L'Hôtel du Lotus Pourpre, fréquenté entre autre par Athès Laar, commandant en chef de la cavalerie. Le petit local sous les Halles du Solstice, favorisé par les grands pontes de la gestion de l'approvisionnement. Les Anneaux du Serpent, petit bouge des quartiers pauvres que vous utilisez pour recruter vos... courtisanes... Dois-je continuer?

Gaïa ressentait en cet instant son plus haut niveau d'inquiétude depuis des mois. Ces différentes places représentaient pour la plupart des antennes bien pratiques pour l'extension de son triangle des maîtrises mais certaines d'entre elles abritaient les premiers temples qu'elle avait ouvert pour les véritables initiés du culte alors que d'autres recelaient les différentes Mitera qu'elle avait dissimulé dans la ville. Si la Doyenne avait su ce que certaines de ces « dépendances » abritaient dans leurs recoins les plus profonds, nul doute qu'elle n'aurait pas reçu la prêtresse, ainsi il restait un peu de marge à Gaïa mais il lui fallait découvrir au plus vite l'ampleur de ces connaissances ainsi qu'un moyen de s'assurer qu'elles ne puissent s'ébruiter. Peut être que...

-Non ce ne sera pas nécessaire, répondit la chanteuse avec un sourire contrit. Je doute que vous ayez l'amabilité de bien vouloir m'expliquer comment vous en êtes venu à en savoir tant?
-Vous doutez bien. Disons simplement que je réside en ce palais depuis plus de cinquante ans. J'ai été la favorite de deux monarques puis la doyenne du harem de deux autres. On ne se maintient pas à une telle place sans être au courant de tout ce qui se passe autour de nous.
-Dès lors, j'imagine que vous attendez quelque-chose de moi pour m'en avoir tant dit en si peu de temps de conversation?
-Vous ne manquez pas de jugeote ma petite.

Gaïa laissa voir qu'elle serrait les dents face à un tel titre.

-En premier lieu, je tenais à ce que vous sachiez pourquoi il vous fallait m'écouter. Votre petit commerce repose sur le secret et je peux donc le jeter à bas en quelques paroles et, ce faisant, je ternirais les relations que vous avez avec l'Ambassade en vous présentant comme une simple proxénète de luxe. De plus, vous vous doutez bien que ma mort enclencherait instantanément le genre de révélations que vous voulez éviter. Ceci étant dit, je pense que nous pouvons nous aider l'une l'autre en partant sur ces bases.
-Vous avez mon attention.
-Je le sais bien! Mais avant de vous expliquer de quoi j'ai besoin, je veux voir si vous êtes effectivement en possibilité de m'aider!
-Vous avez, j'imagine, besoin de mes contacts à l'Ambassade pour...
-Silence petite, je sais ce dont j'ai besoin, vous n'avez pas à tenter de deviner.

La linciane se mordit la lèvre, ne se rendant compte qu'après coup qu'elle n'avait pas volontairement laissé transparaitre l'information.

-Vous avez, par le passé, compté parmi les membres de vos « cercles de pensée » l'actuelle Première Favorite, n'est-ce pas?
-Oui, dame Luuçaliia nous a honor...
-Elle a ensuite totalement abandonné votre cercle il y a environ un mois et demi.
-Ce n'était pas une question.
-Pas plus que vos dernières paroles. Toujours est il que, de même que vous, cette Luuçaliia est actuellement en train, elle aussi, de tisser une toile d'influence à travers la capitale. Commencez par me dire ce que vous savez à ce propos.

« Que puis-je dire? Se demanda Gaïa, en considérant que je suis une intrigante, il est évident que je dois avoir enquêter un minimum sur les autres femmes fortes de la ville et leurs projets mais combien puis-je révéler sans mettre en danger Luu? »

-Luuçaliia, secondée et parfois, il me semble, menée par une autre concubine du nom de Phaesh ont commencé il y a environ un mois à inviter des nobles de la ville pour des réunions au palais sous couvert de cérémonie en l'honneur de leur « Seigneur des Lunes ». Avant cela, je suppose qu'elle a dû procéder de même au sein même du palais, gagnant notamment en influence auprès des gardes et des autres résidentes du harem. Les cérémonies ont une certaine tendance à virer à l'orgie de ce que m'a révélé un habitué qui a été convié à l'une d'elle.

« Elle devait savoir tout  cela mais exposer ces faits devrait la conforter dans son idée que je me suis renseigné et que je peux lui être utile... En multipliant les rencontres il devrait être possible de la faire plier... »

-En effet, répondit la Doyenne après un nouvel instant de silence. Et il m'a semblé que vous soyez assez exclusives dans le choix de votre clientèle, la plupart des nobles ayant connu des réunions des deux bords tendent à délaisser très rapidement l'un pour pleinement se dédier à l'autre...
-Oui... Les... réunions nous allons dire, de la Première Favorite apparaissent comme des odes à la démesure. Mes cercles de pensée ainsi que les autres réunions que j'organise se veulent des moments de raison et de mesure... même lorsqu'il convient de satisfaire les besoins les plus primaires de certains de nos habitués.
-J'avais compris ce fait. Il est donc raisonnable de considérer que cette Luuçaliia est votre ennemie en quelque sortes?
-Je n'irais pas jusque là mais libre à vous de le voir ainsi.

De nouveau un silence.

L'atmosphère devenait pesante. Du reste du harem ne transpirait par le moindre son et la chaleur se faisait de plus en plus sentir. Gaïa s'était vêtu avec une de ses tenues mesurées, pensant faciliter son assimilation à l'image du Domaine mais dans cette pièce peu aérée, ses soies assaréennes lui manquaient cruellement.

-Les circonvolutions de la conversation ne m'amusent pas tant que par le passé je dois le dire, déclara l'ancienne comme à part, aussi ne vais-je pas y aller par quatre chemins. Je vois l'organisation de ces Luuçaliia et Phaesh comme une dangereuse secte, potentiellement hérétique et je crains qu'elles ne soient en train d'y convertir le Fils du Soleil comme elles ont déjà corrompu une bonne part de ces lieux. Je connais nombre de celles qui, désormais, se vautrent dans la débauche la plus infâme, et ce depuis leur plus jeune âge et quand je vois ce qu'elles sont devenues, j'y perçois la plus noire des sorcelleries. Aussi, en tant que gardienne du Palais, je me dois de faire tomber une telle menace.

La situation était réellement grave. Le Prince Noir devait veiller sur Gaïa pour qu'un tel danger s'expose ainsi aussi pleinement à elle avant de s'être concrétisé.

-Et puis-je savoir ce que vous espérez de moi dans tout cela? Je ne suis qu'une proxénète comme vous l'avez dit un peu plus tôt, non?
-Vous êtes surtout l'une des rares personnes à encore avoir l'oreille des maisons nobles qui ne soient pas gangrénées par les agents de nos ennemis et qui, dans le même temps, ait bonne image tant auprès des assadiens que de nos alliés aldérans ainsi que des Aourat. La garde du palais est en majorité à la solde de la Première Favorite et de l'un de ses fidèles, Koshep. Afin de faire tomber le culte, il faudrait donc parvenir à s'emparer en premier lieu du Fils du Soleil en dehors du Palais, chose qui ne serait possible que si il se trouvait en inspection au milieu de ses troupes. De plus, dans l'éventualité où Khefren se révèle effectivement corrompu après son procès, il faudrait un nouveau monarque et, pour cette position n'existent qu'un prétendant de droite lignée: Ralens, celui-ci écarté le droit de toutes les branches auxiliaires est reconnu égal mais une seule dispose du pouvoir pour s'imposer: les Aourat. Dès lors, si il arrivait malheur à Ralens, ils pourraient ceindre cette couronne qu'ils désirent depuis des siècles déjà...

De nouveau un silence de plomb s'abattit sur les deux femmes assemblées.

-Vous parliez d'intenter un procès à Khefren mais est-ce seulement possible? Il est l'incarnation de l'Empereur en ce monde d'après votre crédo.
-Cela est vrai, mais notre crédo s'inclinera lorsque arriveront les représentants de l'inq...

Un martelage frénétique se fit soudain entendre à la porte et d'un mot, la doyenne en autorisa l'ouverture. Une courtisane essoufflée pénétra en trombe dans la petite salle de discussion.

-C'est terrible maîtresse, une tentative d'assassinat... des tueurs engagés par  Bass ont attenté à la vie de la Première Favorite!

Khera, la Doyenne, se dressa pour la première fois depuis le début de l'entretien, son visage exprimant une claire inquiétude:

-Comment sais on que c'est de Bass qu'est venu l'attaque? Quelle en a été l'issue?
-L'un des tueurs avait encore sur lui ses ordres maîtresse. La première favorite est hors d'elle mais toujours en vie, elle...

La jeune fille n'eut jamais le temps d'achever ses explications alors qu'une lame courbe venait lui traverser la gorge de l'arrière. Son regard s'arrondit un instant alors qu'elle tombait à genoux, basculant déjà sur le côté alors que se retirait la lame. Dans le même temps, l'autre apprentie chargée de veiller sur la réunion glissait elle aussi au sol tandis qu'un autre agresseur disposait d'elle tout aussi prestement.

Un battement de coeur de plus et deux redoutables silhouettes pénétraient dans la salle tandis que la Doyenne bondissait derrière son fauteuil, définitivement effrayée et que l'entrainement au Temple de Gaïa reprenait le dessus et lui faisait prendre une position défensive passable. Les deux intrus brandissaient chacun un sabre courbe au tranchant désormais souillé de sang. Ils portaient pour le reste les tenues cérémonielles de gardes du palais accompagnées de masques dissimulant leurs visages et de capes protégeant leurs épaules. Pourtant, même ainsi leur nature clairement non humaine apparaissait, flagrante aux yeux de Gaïa, leurs muscles disproportionnés, leurs bras trop longs, leur torses sur-développés... l'aura de menace qui les entouraient, palpable.

Ils étaient des tueurs nés, des créatures de mort et de servitude, des monomachos du temple, et ils étaient armés. Face à deux humaines sans défense ils ne pouvaient que triompher. Elles allaient mourir en ce lieu à moins que la prêtresse ne se révèle mais alors si elle laissait mourir la doyenne, le risque était grand de ne pouvoir empêcher une fuite d'information tandis que si elle la gardait en vie, elle apparaitrait comme la sorcière qu'elle était. Il lui fallait réfléchir vi...

Elle bondit en arrière, aussi rapidement que possible alors que l'un des tueurs se jetait sur elle, lame pointée directement sur elle. Ainsi ils étaient bien venus la tuer elle... ou bien avaient ils ordre de pourfendre tout individu accompagnant la doyenne?

Une nouvelle frappe vint déchirer le corset de sa robe, lui laissant une estafilade cuisante en travers du ventre. Du coin de l'œil elle put voir l'autre tueur s'approcher précautionneusement de la Doyenne, lame basse. Elle était encore en état de voir...

La psyker esquiva l'attaque suivante en se laissant tomber au pied de son agresseur, se relevant en lui saisissant le poignet, tentant de toutes ses forces de tordre celui-ci pour obliger son assaillant à lâcher son arme. L'autre ne broncha pas un instant et jeta au sol la noble déchue d'un revers de la main armée. Gaïa glissa sur plusieurs mètres, le goût du sang dans la bouche. Elle n'avait plus le choix, elle commença à rassembler ses pouvoirs alors que ses yeux viraient au blanc et que la douleur qu'elle ressentait se changeait en force. Les pouvoirs du warp commençaient à se concentrer en elle lorsqu'une terrible détonation éclata accompagné d'un puissant flash en périphérie de sa vision. Un puissant rayon venait de jaillir de l'une des bagues de Khera, pulvérisant la tête de celui des deux tueurs venus pour elle, ne laissant qu'un vaste cratère à la place de sa tête. L'autre monomachos eut un instant de distraction et se fit pointer par un autre bijoux mortel dont surgit une nouvelle décharge d'énergie qui vint lui arracher le bras et tout le flanc gauche. La créature resta figée un instant avant de se ressaisir et de se jeter sur Gaïa, ignorant totalement la blessure.

La chanteuse se retrouva plaquée contre un mur, sa tête frappant durement contre le marbre et le choc se transmettant douloureusement à travers tout son corps.

Le sang se mit à couler.

Non pas rouge et fluide comme on aurait put s'y attendre mais blanc et laiteux, visqueux. Il s'écoulait le long de la lame plantée avec expertise dans le « cœur » de l'hybride. La chose s'affala en un instant sur la prêtresse, périssant sur sa propre lame qu'elle avait perdue en même temps que son bras.

Puisant dans ses réserves d'énergie, Gaïa se débarrassa du cadavre et resta quelques secondes adossée au mur, fermant les yeux le temps d'isoler la douleur, de la séparer à la fois de son centre du plaisir et de lui retirer toute capacité à lui nuire.
La doyenne, le regard toujours éberlué sortit de sa cachette, toute tremblante de ce qui venait de se dérouler. La scène n'avait duré que quelques secondes mais elle avait suffit à la secouer rudement alors qu'elle avait vu venir à elle une fin sans rapport avec celle qu'elle s'était imaginée.

-Cela doit être en complot, balbutia elle. Une fausse agression sur la Première Favorite pour qu'elle puisse supprimer ceux qui dans ce harem s'opposent encore à elle...

L'ancienne dame se dirigea d'un pas chancelant vers l'une des tentures qui paraient la salle et, enclenchant un poussoir dissimulé fit glisser celle ci alors qu'un panneau coulissait pour laisser passage libre.

-Venez Gaïa, nous devons quitter ces lieux tant que nous le pouvons encore!

La fille Julis était pensive. Une telle attaque n'était pas venue de Luuçaliia, de cela elle était sûre. La Provocatrice était en cet instant faible, dépendante des autres et une telle initiative ne lui serait pas venue à l'idée. Cela devait être Phaesh et Gaïa doutait sérieusement que sa consœur prêtresse en avait eut après la vie d'une doyenne au point de déployer des monomachos... Elle était la cible de cet attentat, une tentative de la part de l'autre de prendre le contrôle des opérations sur Karala... Elle même aurait agit ainsi...

-L'apparition de telles horreurs confirment bien mes soupçons, continua la douairière. C'était là des... des créations du démon... il faut bien prévenir l'inquisition!
-Avez vous déjà fait appel aux Malleus ou aux Hereticus?
-Là n'est pas la question, ou du moins là n'est pas le...
-Répondez.

La voix de Gaïa était devenue tranchante comme une lame de carbone, impérieuse et chargée de pouvoir. Khera résista un instant à l'impulsion mentale lancée contre elle, levant des barrières mentales surprenante pour la simple maîtresse d'un nid de jeune fille mais ses défenses s'effondrèrent lorsque ses yeux croisèrent ceux d'un blanc luisant de la psyker face à elle.

-Un premier rapport a été envoyé avant-hier. Il me faut désormais adjoindre ce que je viens de découvrir.
-A qui avez vous dit ce que vous saviez à propos de moi?
-A dame Hetep, ma suivante la plus dévouée ainsi qu'au seigneur Inéni, en charge de les diffuser si il devait m'arriver malheur.
Ces noms n'étaient pas inconnus: Hetep était une concubine d'une cinquantaine d'année que la Doyenne gardait à ses côtés depuis plusieurs décennies tandis qu'Inéni était un noble ayant passé la soixantaine dont la demeure principale se trouvait sur une petite île du quartier noble. En faisant vite, Gaïa pouvait y retrouver Van et Soren là bas d'ici une petite heure et demi, l'information n'aurait sans doute pas filtré si Phaesh avait prit un minimum de précautions. Rien n'était perdu.
-Y a il qui que ce soit d'autre au courant? Vos espions?
-Aucun d'eux n'avait le tableau dans son ensemble.
-Parfait...

Sans la perdre un instant des yeux, Gaïa s'avança vers la vieille femme, sentant le mouvement naître dans son ventre. Alors qu'elle n'arrivait qu'à un mètre de son interlocutrice, Célis sortit la tête d'entre ses jambes.

-Gorges toi de son savoir ma belle.

Le serpent bondit en avant, mordant la Doyenne à la gorge...




Les novices criaient à s'en déchirer la gorge alors que leurs bourreaux, anciens gardiens ou anciennes sœurs faisaient claquer les fouets ou enfonçaient les lames. Le sang coulait de leurs multiples blessures et l'odeur du fluide de vie devenait entêtante.

Elles appelaient à la pitié, clamaient leur innocence, pleuraient toutes les larmes de leurs corps en appelant pour une une mère, pour une autre l'Empereur ou le Fils du Soleil et certaines encore à leur chère Bass... Vaines lamentations car le cœur de la maîtresse de ces lieux était plein de haine en cet instant. Elle observait avec une satisfaction sadique les sévices que ses fidèles infligeaient à ses ennemies alors même que la chirurgienne du palais s'évertuait à recoudre la plaie traversant son ventre.

Elle se sentait doublement trahie en cet instant. Trahie par les autres concubines qui avaient tenté de l'assassiner, elle et son enfant encore à naître, par ces traînées qui n'éprouvaient qu'une fraction de la peur et de la douleur qu'avait ressentit Luuçaliia en croyant un battement de cœur durant son enfant tué. Trahie aussi par Lincia qui ne l'avait en rien prévenu des développements récents et du fait qu'elle aurait pu, qu'elle aurait du devenir une reine des ombres, une impératrices des secrets qui aurait empêché une guerre dénuée de sens d'éclater.

Oui. Les souffrances de ces imbéciles étaient un baume apaisant mais bien insuffisant face aux désagrément de la journée, leur supplice n'était pas assez cruel, leurs cris de douleurs pas assez puissants. Grimaçant, la provocatrice se redressa un peu alors que le dernier point était apposé et elle se saisit d'un gantelet à griffes avant de se faire apporter une des rebelles, se délectant de sa frayeur lorsqu'elle commença à déchirer ses chairs. Elle avait besoin de cela en cet instant. De cela ou que Gaïa vienne la réconforter plutôt que de rester cloîtrée dans ses manigances futiles tandis qu'elle même se chargeait de faire sien le maître de ce pays.

En repensant à la prêtresse Luuçaliia sentit monter en elle une nouvelle poussée de désir et elle arracha un nouveau hurlement à sa victime avant qu'une main apaisante ne vienne se poser sur son épaule. La texture de ces paumes était plus délicieuse chaque jour et la Première Favorite laissa échapper un soupir alors que les bras musclés de Koshep la rassurait une nouvelle fois. Si seulement il avait put être le Fils du Soleil et non pas le gamin assis sur le trône... Peut être pourrait elle le faire remplacer une fois qu'elle serait la Princesse de la Lune... ils formeraient un couple régnant grandiose...

-Le corps de la Doyenne a été retrouvé, astre de ma nuit, dit il de sa voix si suave. Elle a été tuée par ceux venus la capturer malheureusement...

C'était malheureux, les supplications de la vieillarde auraient pour le moins amusé la Maîtresse du Palais.

-La jeune novice qui t'accompagnait ce matin semble pour sa part désormais hors de danger, elle devrait de nouveau être sur pied d'ici une semaine.

Juger une telle information n'était pas chose aisée, d'une part Luuçaliia aurait aimé la savoir morte et enterrée, que ses liens avec le Cartel soient oubliés, qu'elle puisse désormais œuvrer à sa propre gloire plutôt que n'être que l'instrument d'une organisation qui n'avait pas reconnu ses services des dernières années mais dans le même temps une part d'elle restait fidèle aux treize et elle savait que les servir pourrait lui apporter plus encore que la couronne d'un monde arriéré... mais servir ses maîtres l'obligerait à faire tomber Khefren, à renier Gaïa et à priver son enfant de ses droits à régner... elle ne savait pas encore si elle pouvait s'y résoudre.
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Jarlaxle
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeLun 4 Nov 2013 - 17:28

Des morts, des assassins, que du bonheur ! :noel:

Même si j'avoues ne plus me rappeler qui est Bass...
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeLun 4 Nov 2013 - 18:20

Bass est l'ancienne favorite, détrônée par Luu mais maintenant que j'y pense, je me demande si ce n'est pas la première mention de son nom What a Face
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeLun 4 Nov 2013 - 18:33

J'ai pas souvenir de l'avoir déjà entendus, ça devait être anecdotique si déjà dit :noel:
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitimeMar 5 Nov 2013 - 22:34

Arax manage-t-il Gaïa pour se faire pardonner d'elle ou bien y a-t-il vraiment une intrigue derrière ? :o)) :SM1:

Au moins, tu as clairement établie son caractère dépourvue de Droiture, sa solitude et sa vanité. Vanité de l'égo, vanité de ses entreprises... vanité de ceux qui là sous-estime...
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MessageSujet: Re: Intérêts croisés   Intérêts croisés - Page 5 Icon_minitime

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