Zexes

A l'intérieur de la taverne, les gardes se regardèrent avec un air indécis, hésitant à coffrer toute une taverne sur les ordres de deux hors mondes plutôt louches. Ils finirent par renvoyer un des leurs aller chercher du renfort alors que les autres restaient dans la salle, intimant au client de ne pas quitter la pièce.

Alucard s'effondra, malgré les douleurs permanentes qui tiraillaient ses parties métalliques, les coups à cet endroit étaient toujours prioritaires. Pas longtemps.

Il écouta vaguement les paroles de la capitaine. Elle évitait un sujet, il le sentait. Et, elle avait faillis dire qu'il était quelque chose mais quoi bon sang.

-Queen... Queen c'est bien cela. Où est-on ? Qu'ai-je fais dernièrement ? Que savez-vous sur moi ?

Ok, il avait vraiment l'air d'avoir péter une durite cette fois ci. Mais que faire? Comment déterminer le degré e démence qui commençait à frapper son compagnon?

-Et bien... Dernièrement tu travailles avec moi comme mercenaire pour le compte d'un prince eldar qi cherche divers reliques de son peuple pour en faire je ne sais pas top quoi. Là on est sur un monde médiéval appelé Zexes et on était en train de traquer une cabale chaotique quand tu t'es effondré sans doute sous le coup d'une attaque psychique ennemie. Sinon ce que je sais sur toi... T'es un de mes hommes d’équipage depuis assez longtemps mais t'as toujours été assez froid est renfermé. Meme si à coté t'es très bon au pieux.

Restait plus qu'à voir l'effet de ce mensonge sur Al'. Si il prenait ça pour argent comptant elle aurait vraiment du soucis à se faire mais récupérerais un gars capable dans son équipage.

Pirate, équipage ? Bon au pieu ?
Relevé, Alucard donna de rage un coup de pied à un caillou qui ne lui avait rien fait.

-Démon de merde !

Il s'effondra à genoux, muet. Puis une phrase, un murmure, franchit ses lèvres.

-Des chaotiques hein ?

...

Il avait vraiment gobé ça... Bon, elle allait pas le laisser dans le brouillard comme ça définitivement, quand ils seraient à l’abri des oreilles indiscrète elle lui dirait la vérité... sans doute. Mais pour le moment elle avait besoin d'un soldat obéissant et efficace mais pas forcément mentalement équilibré.

-Oui des chaotiques, il y en a probablement dans cette auberge mais on ne sait pas combien ils sont. J'ai demandé à un garde d'appeler du renfort et de coffrer tout le monde on devrait bien trouver les coupables là dedans.

Soléa aperçut l'homme se mettre a convulser un hurlant des mots incompréhensible qui lui firent atrocement mal a la tête... Malgré sa elle proposa aux autres de profiter de la diversion et de sortir rapidement... Soudain un bruit incroyablement perçant lui vrilla les tympans et devant toute la puissance des démons en train de s'affronter elle perdit conscience et tomba de sa chaise.

Elle resta allongée durant se qui lui parut être une éternité alors que seulement une poignée de secondes c'étaient écoulées... Elle se réveilla juste a temps pour entendre une femme d'un certain age hurler de passer toute la salle au fers... Et merde.

-Trouver les coupables, je sais faire.

Alucard se releva. Il avait au moins un but, il aurait à discuter plus tard mais pour l'instant il avait de quoi se concentrer.
Il se releva, mal, puis rentra de nouveau dans la taverne. Il commença à analyser psychiquement les tables, les unes après les autres, méthodiquement, en partant du fond vers l'entrée.

Alucard fouilla... méthodiquement...
La première table qu'il inspecta était occupée par un groupe de pèlerins visiblement anxieux à l'idée d'être tenus enfermés dans la pièce par des gardes en armes.
A dire vrai, cette anxiété était présente chez plus ou moins tout le monde en présence, plus ou moins marquées, prise avec plus ou moins d'hostilité ou de tendance à vouloir fuir mais pas assez pour qu'une étude superficielle permette de distinguer d'éventuels hérétiques, et une analyse mentale complète allait prendre toute la nuit...

Alucard était dépité, sans qu'il ne sache pourquoi, tous ces gens étaient affolés, et aucune pensée de surface ne le renseignait.
Il se remit à se poser des question. Après tout, qu'est-ce qui lui prouvait qu'il traquait réellement des chaotiques ? Il avait été possédé pendant si longtemps, pourquoi traquerait-il des chaotiques sous les ordres d'un démon ?
Et ses membres qui lui faisaient toujours si mal, pas moyen de réfléchir convenablement avec cette douleur lancinante.

Il scruta l'auberge visuellement, comme si la solution allait lui sauter au nez. Bordel, que pouvait-il bien faire ?

Au milieu de l'assistance, Alucard remarqua deux hommes qui semblaient discuter par signes discrets, une serveuse jetant des regards angoissés dans tous les sens comme si elle cherchait à fuir et un groupe au sein duquel une femme se remarquait par sa beauté assez surnaturelle.

L'observation visuelle ne valait rien, comme d'habitude, il suffisait de savoir cacher ses expressions et l'on dupait n'importe qui. Mais rares étaient les gens à savoir le faire psychiquement.

La serveuse était inintéressante, les deux hommes se montraient plus intriguant. Par contre, cette femme d'une grande beauté... ça c'était réellement fascinant, le chaos pouvait donner moult avantages.
Il s'adressa par télépathie à la capitaine.

-La table du fond avec la femme superbe, c'est intriguant, possiblement les hérétiques qu'on recherche, à surveiller discrètement.

Shollen venait d'entendre le capitaine ordonné aux gardes de mettre aux fer toute les personnes de l'auberge, leur plans était entrain de tomber à l'eau.

Le psyker se retourna pour voir ce que faisait les gardes, l'inconnu aux bras de métal était entrain d'analyser visuellement la salle, il semblait perdu, comme s'il ne savait pas ce qu'il faisait alors que l'instant d'avant il semblait sur de lui.

Shollen se retourna pour parler avec les mercenaires.

"Le mec bizarre avec des bras de métal, il se comporte pas de la même façon que tout à l'heure, il semble pas sur de lui, je peux peut-être entrer en contact psychiquement avec lui et lui dire qu'il fait fausse route pour qu'il aille ailleurs avec les gardes..." dit-il en chuchotant pour les gardes ne l'entendent pas.

Salya analysa rapidement la proposition du psyker, ça se tenait ma foi.

-Et ça ne risque pas de lui indiquer notre position comme un énorme phare ?

-Hum....Non, je ne pense pas.

-Bah tu peux toujours essayer alors.

Le psyker se concentra pour entrer en contact avec l'hors-monde.

-Les hérétiques ne sont pas ici, vous faite fausse route.

Alucard entendit une voix dans sa tête. Après un bref moment d'égarement et de folie, il se ressaisit et se rappela qu'il s'agissait juste d'une conversation télépathique. Néanmoins elle émanait de quelqu'un qu'il ne connaissait pas.
On lui disait qu'il faisait fausse route, que les hérétiques n'étaient pas ici. Il n'allait pas laisser passer l'occasion de discuter avec un autre psyker, qui plus est bien informé. Peut-être un peu trop bien.
Il répondit télépathiquement.

-Qui êtes-vous ? Que savez-vous de ceux que je recherche ?

Queen s'étonna de voir Alucard si peu mobile. Aurait il eu une autre crise de démence plus soft que la précédente?

-Oh hé Al' ça va? Tu fous quoi?

-Non, ce n'est pas tout ce que j'ai besoin de savoir ! Votre nom et ce que vous savez sur moi et ceux que je recherche, vite !

Alucard vit Queen l'interpeler. Il se ressaisit et lui répondit.

-Non, ça va, ne vous inquiétez pas...

-Je veux comprendre ! Bordel expliquez-vous ou je fais coffrer toute la taverne par prudence !

Alucard avait parler à voix haute cette fois ci, Queen le regarda d'un air interrogateur.

-Ok, ça va vraiment pas.

Puis elle s'approcha de son oreille.

-C'ets pas parce que t'es un putain de démon que tu dois faire n'importe quoi ok, calme toi sur les bizarrerie! lui susurra t elle.

Merde, il avait parlé à voix haute.
Il répondit à Queen, passablement irrité.

-Laisse tomber.

Et évidemment il avait perdus le lien mental. Il continua à regarder la taverne, dont il était brusquement devenus le centre d'attention.

Shollen revint à lui et fit sont "rapport" aux mercenaires en chuchotant.

-Ce type est têtus, je ne sais pas s'il a gobé ce que je lui ai dit.