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 Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé

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Milleuros
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Milleuros
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 22:19

Destruction


Cirion observait leur cible à travers ses épaisses jumelles à visions nocturne. Pas grand chose à signaler en apparence, un simple manoir de nobles, une résidence secondaire sur un ilot au milieu d'une mer tropical envoutante, l'endroit parfait pour se détendre du stress de la ruche.
Comme à chaque fois, en bon natif des sous-ruches, Cirion pensait que tant de fric dans les mains de si peu de personnes s'était bien trop. Ce qui le motivait encore plus pour sa mission.

Lui et son équipe avait débarqué en pleine nuit dans ce petit paradis vertical, à quelques miles de la côté touristique avec un but simple : l'ablation de la propriété des Blints, ainsi que de toute forme de vie y résidant.
Ils avaient gambadé une heure dans une jungle tropicale parfaitement entretenu, évitant les zones de surveillance, les patrouilles, les pièges... une vrai partie de plaisir, on les avait entrainés à bien pire.
Maintenant ils était camouflés à la lisière de la forêts, en train d'observer le manoir cible. Quinze tueurs prêts à agir.

Il était un forme de U, la partie principale était haute de trois étages tandis que les deux ailes n'en avaient que deux. Aucun mur d'enceinte n'entourait la propriété, ce qui était parfaitement normale, les propriétaires devaient considérer que la mer constituait une assez bonne protection. Absurde bien sur, jamais la mer n'avait empêché un bateau de traverser et leur patrouille était si peu efficaces sur le littoral que c'en était risible.
Mais maintenant les choses se corsaient. Plusieurs gardes patrouillaient dans le jardin et une arme lourde était installé à chaque extrémité d'une aile avec ses deux servants. L'une de celle-ci se situait d'ailleurs juste en face de lui. Il était possible de la jouer bourrin et de forcer le passage, mais il préférait pénétrer dans le manoir incognito, il n'avait après tout aucune idée de ce qui l'attendait.
Il fit le tour de ce que son escadron possédait : deux lance-plasma et deux lance-grenades, pas de fuseur mais plusieurs explosifs. Parfait.

Il analysa le parcours des patrouilles au sol, il y en avait trois, qui faisait le tour du jardin à la lisière de la forêt, à quelques mètres de leur position. Les neutraliser discrètement serait aisé, mais la disparition d'une seule des patrouilles suffirait à donner l'alerte.
Sur le manoir, il n'y avait pas d'autres gardes que ceux dotés d'armes lourdes, et ils ne bougeaient pas.
Un plan commençait à germer dans son esprit. C'était risqué mais il avait confiance dans les capacités de ses hommes, ce n'était pas sa première mission commando à leur côtés.
Il communiqua de brefs ordres à sept de ses hommes, dont un lance-plasma et un lance-grenade. Ceux-ci s'éloignèrent alors du groupe principal, toujours en restant à couvert. Ils parvinrent de l'autre côté du manoir, toujours abrités par la végétation, juste à côté de l'autre position d'arme lourde.

Cirion épaula son arme, comme tous ses hommes et les deux porteurs de lance-plasma. Il attendit le bon moment, celui où les trois patrouilles seraient réparties au bon endroit, une devant et une face à chaque escouade de combat. Cirion murmura un seul mot dans son com vox et l'enfer s'abattit sur les gardes. Plusieurs tirs laser trouèrent la peau des patrouilles tandis que de chaque côté une boule de plasma incandescente s'élevait dans les cieux pour venir s'écraser sur les armes lourdes dans un grondement de tonnerre suivi de l'explosion des munitions entreposées. Tant pis pour le côté commando, maintenant ça allait être violent. De chaque côté les deux escouades de combat se ruèrent contre le mur de la propriété, à peine visible dans l'ombre soudaine après le chaos. Il ne restait plus qu'une patrouille, celle de devant, mais il y avait peu de chance qu'elle ose attaquer, elle allait plus probablement rentrer à l'intérieur pour prévenir le reste des gardes.
Les troupes de chocs entrèrent rapidement par les fenêtres.
Le groupe de Cirion pénétra dans une petit salon secondaire plongé dans la pénombre. Il se positionnèrent rapidement, prêt à tuer tout hostile. Mais ils étaient seuls. Cirion allait quitter la pièce quand l'un de ses homes fit une remarque pour le moins étrange.

-Toutes ces décorations, c'est flippant.

Cirion inspecta plus en détail la pièce. C'est vrai qu'elle était très décoré. Et même si l'obscurité empêchait de voir les détails on devinait quand même le motif de base de toutes ses oeuvres : des poules. Des tas de poules. Étrange en effet, mais c'est pas un détail comme ça qui allait ralentir leur mission.

-D'accord c'est étrange, mais de là à dire flippant...
-C'est que y en a tellement, et si... moches.
-Et bien dis toi que plus vite on finit cette mission plus vite on peut faire sauter ce tas d'immondices.

Il ouvrit la porte et pénétra dans le couloir. Un impact de balle se fit sentir sur son armure carapace et il roule aussitôt à couvert derrière un meuble.
Il jeta un oeil dans le couloir. Apparemment quelques gardes s'étaient retranchés derrière une table renversée.
Il fit signe au lance-grenade, encore à l'abri dans le salon. Celui-ci saisit fermement son arme et sortit brièvement dans le couloir, juste le temps de lancer une grenade qui alla s'écraser sur la table ennemi, l'explosion la disloquant aisément.
Cirion se releva alors et arrosa méthodiquement le couloir, juste au cas-où. Une fois la fumée dissipé il put vérifier que plus personne n'était encore vivant face à lui.
Il recommença sa progression prudente, avisant la moindre cachette. Ils parvinrent finalement à un angle. Surement celui qui passait dans la partie principale. L'ennui c'est qu'il ne savait pas du tout ce qui pouvait bien l'attendre de l'autre côté de cet angle. Surement des ennuis d'ailleurs.
Il se tourna vers ses hommes.

-Bon, à trois on sort dans ce couloir et on mitraille tout ennemi qui se présente compris ?

Tous ses hommes acquiescèrent d'un mouvement de tête.

-Un... Deux… Trois !

Tout le groupe se jeta presque dans le couloir, arme pointées. Ils se retrouvèrent dans un assez long couloir avec plusieurs portes sur le côté gauche, et en face d'eux, à l'autre bout... le reste de l'escouade.
Réussissant de peu à ne pas se tirer dessus, les deux groupes de soldats se rejoignirent à côté d'une grande porte qui donnait probablement sur le hall du manoir.

Cirion se renseigna auprès de son subordonné. Apparemment eux aussi, n'avait rencontré que peu de résistance. Soit il n'y avait que très peu de gardes, mais dans ce cas pourquoi avoir déployé une escouade aussi nombreuse que celle de Cirion, soit ça n'allait pas tarder à leur tomber sur la gueule et ça ferait très mal à ce moment là.
En attendant il fallait fouiller le manoir de fond en comble, et tuer toute la famille.

-Bon, on se sépare par groupe de deux, les gardes n'ont pas l'air très entrainés et armés, on devrait pouvoir s'en débarrasser même si on est que deux.
-Mais, on est quinze chef.
-Je serais tout seul. En cas de problèmes ne jouez pas les têtes brûlées et repliez-vous, compris ?

Tous hochèrent la tête.

-Deux équipes dans chaque aile, trois équipes avec moi dans la partie principale.

A peine l'ordre fut donné que quatre troupe de choc partait de chaque côté, emportant avec elle deux des armes spéciales de l'équipe.
Les autres se positionnèrent autour de la porte qui devait donner sur le hall. Ils l'ouvrirent prudemment et inspectèrent l'endroit. C'était une grande pièce, assez haute de plafond, et vide. Face à eux une grande porte à double battant richement sculpté, l'entrée du manoir. Deux escaliers principaux partaient de chaque côté de la pièce, une porte dérobé se situait juste à leur droite et deux autres escaliers secondaires se situait de chaque côté de la porte, bien plus petits et discrets.

-Une équipe à chacun des escaliers principaux, une par la porte et moi je prend l'un des escaliers secondaires.

Les troupes de chocs se séparèrent rapidement et efficacement, laissant le hall aussi désert qu'avant leur arrivée.

Cirion progressa dans une galerie richement décoré. Toujours autant de poules, sous toutes les formes. Il aurait juré qu'elles le fixaient de leurs yeux scintillants. C'en était inquiétant, il se sentait de plus en plus oppressé.
Il s'arrêta et s'assit contre un mur, ferma les yeux et repensa à certains de ses meilleurs souvenirs. Il faisait toujours comme ça dans des moments de ce genre, un moyen de se calmer facilement.
Mais quand on fait ça sur un terrain non sécurisé, et tout seul qui plus est, c'est dangereux. Il ne fut donc que moyennement surpris d'entendre le cliquetis caractéristique d'une arme à feu.
Il rouvrit les yeux pour découvrir un pistolet semi-auto braqué sur son front.
Il examina celui qui le tenait en joue. Un type mal rasé, jubilant presque de cette victoire, le visage dur et rustre. Un paumé recruter pour un job qu'il croyait simple. Cirion regarda les deux autres, pareil. Voilà l'explication du peu de résistance : les gardes de ce manoir n'étaient que des abrutis sans cervelle pas entrainés.
Il n'allait pas mourir comme ça.

-Dis-moi toi, commença celui qui le tenait en joue, ça fait comment de savoir qu'on va mourir ?
-Je te le dirai quand je le saurais.

L'homme eut un rictus d'incompréhension. Puis Cirion lui saisit brusquement le poignet et écarta le pistolet avant qu'il n'appuie sur la détente. La balle partit d'encastrer dans un piédestal en marbre. Cirion se releva, dégaina un couteau et trancha la carotide de l'homme dans le même mouvement. Il agrippa le cadavre de l'homme et le mit devant lui. Ses deux acolytes ouvrirent le feu, mais la protection du cadavre et de l'armure carapace arrêtèrent aisément les balles de gros calibre. Cirion rangea son couteau et attrapa son pistolet radiant qu'il brandit rapidement. Trois laser de haute intensité firent de jolis trous dans la poitrine du premier garde, tandis que le deuxième détalait aussi vite que possible.

Cirion relâcha le cadavre, repassa son fusil en bandoulière et suivit l'homme, curieux de savoir où il le mènerait.
Il tourna à un angle pour se retrouver dans un autre couloir, où il vit le garde à l'entrée d'une pièce. Il l'abattit d'un tir en pleine tête. Le corps s'effondra mollement sur le côté. Cirion s'avança et prit sa place dans l'ouverture de la porte, puis inspecta la pièce. C'était une chambre assez simple, décorée avec goût, malgré le nombre de poules, au milieu de laquelle trônait un lit à baldaquin. Là-dessus il remarqua un homme et une femme en plein ébat, s'étant stoppé dans leur action en le voyant débarquer.
Il les regarda brièvement et reconnut leur visage, c'étaient le fils et la fille de des propriétaires de la maison.

-Attendez... vous êtes frères et soeurs ?
-O... oui, balbutia la femme.
-Et vous couchez ensemble ?
-Et... et bien...
-Dépravés !

Cirion tira à répétition sur les cadavres jusqu'à les réduire à l'état d'épaves désarticulées. Et de deux cibles, c'était déjà ça.

Il continua la fouille de la maison sans rien trouver d'intéressant. Puis il rejoignit l'endroit où son équipe c'était séparé. Tout le reste était ici, il ne manquait qu'un des groupes chargés du bâtiments principal.

Ils arrivèrent peu de temps après et prirent tout de suite la parole.

-On a trouvé quelque chose d'intéressant au dernier étage, au-dessus du hall. Mais on va surement avoir besoin de toute l'équipe.
-On y va, guider nous.

Les troupes de chocs progressèrent rapidement et efficacement jusqu'au dernier étage, pour arriver au bout d'un large couloir, long d'un dizaine de mètre.
Ils étaient encore camouflés par l'angle du mur, la lumière diffuse du lieu aidant beaucoup. Au bout du couloir se tenait une imposante porte gravé de motif étrange, pas des poules pour une fois.
Une dizaine de types lourdement armé et protégés se tenait devant, prêt à accueillir n'importe qui d'un déluge de plomb. Cirion se tourna vers ses hommes.

-On va faire simple, à trois on déchaine l'enfer, un... deux... trois !

Les 15 hommes se précipitèrent dans le couloir en sortant leurs armes. Deux grenades allèrent exploser contre la porte, emportant plusieurs hommes dans l'explosion. Les lances-plasma donnèrent de la voix et grillèrent sur place le reste des défenseurs ainsi que les portes pendant que les fusils radiant déchainaient la colère de leur porteur.
Lorsque les tirs cessèrent il ne restait plus rien des gardes, de la porte et de ce qui se trouvait dans son alignement direct. Les troupes de chocs pénétrèrent dans la pièce, méfiants, aux aguets.
Elle était de forme circulaire, très sombre, un étrange symbole gravé sur le sol, invisible sans prendre de a hauteur.

Il avaient beau essayer de discerner les détails de la pièce ils n'y parvenaient pas. Jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine dans l'ombre opposée à la porte.
C'était une jeune femme, d'après son visage elle n'avait guère plus d'une vingtaine d'année mais d'après le rapport de Cirion, c'était la matriarche de la famille, officiellement âgée de soixante-dix ans. Ça puait le chaos.
Elle était sublime, une aura de beauté semblait irradier de son corps. Elle portait une longue robe mauve aguichantes, sur laquelle était cousus de nombreux symboles dorés. Cirion faillit en lâcher son arme et vu les quelques bruits métalliques qui l'entendit certains de ses hommes n'avaient pas résisté.

La prêtresse leva une main tandis qu'une voix splendide semblait s'élever de partout à la fois. Des mots agressifs, inquiétants, résonnèrent dans la salle tandis que le symbole au sol s'illuminait d'une lueur violette peu engageante.
Un petit bruit de chute se fit entendre.
Et une gerbe de sang arrosa le paquetage de Cirion.
Derrière lui, l'un des porteur de lance-grenade venait de mourir, empalé par une étrange griffe. Le cadavre tomba mollement au sol, dévoilant à Cirion une sublime créature à la peau d'albâtre, dotée de forme généreuses et d'un visage envoutant. Son esprit déjà séduit de remarquait même pas l'énorme pince qui se balançait au bout de son bras, couverte du sang de ce qui avait été l'un de ses hommes.
La plupart des troupes de chocs avaient baissées leurs armes et s'avançaient doucement vers le démon, le visage hagard sous leur masque.
Toutefois il en restait encore quelques uns encore conscient de ce qui se passait et un tir laser partit en direction de la créature.
Celle-ci évita avec grâce en sautant sur le côté et le tir frôla le casque de Cirion qui reprit aussitôt ses esprits.
Il arma son fusil radiant et ouvrit le feu sur l'abomination warp. Malgré les tirs de plus en plus nombreux la démone continuait de danser au milieu de l'enfer, esquivant avec habileté les tirs, égorgeant parfois une soldat trop près d'elle.
Cirion comprit rapidement une chose, tant qu'ils ne l'immobiliseraient pas elle continuerait de les tuer petit à petit. Il repassa donc son fusil en bandoulière et se jeta sur la démone. Échec total, il se mangea juste un mur tandis qu'elle égorgeait un autre de ses hommes.
Bien décidé à attraper cette catin il se remit rapidement debout et attendit de visualiser où la démone allait atterrir pour se jeter à cet endroit. Un poil trop tard, elle avait déjà rebondie. Toutefois il avait réussi à lui attraper le pied.
Il décolla légèrement du sol avant de réussir à y ramener la démonette. Celle-ci le regarda droit dans les yeux et il faillit lâcher prise aussitôt. Il était perdu dans des pensées décadentes et perverses provoqués par l'influence de la démonette quand l'un de ses hommes lui cria.

-Dégagement du contact, tir sur zone !

Cet ordre banal, qu'il avait entendu si souvent résonner, lui permit de se reprendre. Il relâcha le pied de la créature et roula rapidement sur le côté. Il avait fait tout ça sans même y réfléchir, avant que son cerveau obnubilé n'ait eu me temps de traiter l'information.
Dès qu'il fut assez loin le porteur de lance-plasma tira et la servante de Slaanesh disparut dans une explosion bleuté.

Les troupes de chocs mirent quelques secondes avant de se ressaisir pleinement. L'abomination était morte, ne restait plus que la sorcière.
Celle-ci était toujours au même endroit, un rictus de peur désormais figé sur son visage. Elle fut transpercée par des dizaines de laser et s'effondra, la peur figée à jamais sur son visage d'une beauté hallucinante.

Les troupes de chocs redescendirent dans le halls, installèrent les charges de démolition sur les murs porteurs et évacuèrent le manoir.
Ils regagnèrent le littoral ou un petit bateau noir comme la nuit les attendait. Ils embarquèrent tous et l'esquif s'éloigna.
Cirion déclencha alors les charges et une énorme explosion se fit entendre tandis qu'un panache de fumée s'élevait depuis le centre d' l'île, ce qui restait de la famille Blint venait de partir en fumée.
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 22:20

Régicide


Le caporal Trisp frissonna. Il faisait particulièrement froid cette nuit-là, au fond de la ruelle sombre dans laquelle il attendait depuis près d’une heure. Il avait dû se cacher pour éviter plusieurs patrouilles, mais celui avec qui il avait rendez-vous n’avait pas l’air de vouloir se pointer. Il éternua, le plus silencieusement possible, avant de jeter des coups d’œil apeurés autour de lui, terrifié à l’idée que quelqu’un ait pu l’entendre. Il grelottait, et visiblement, il avait attrapé un rhume. Si le sergent s’en rendait compte le lendemain, Trisp risquait d’avoir des ennuis.
Il frissonna à nouveau. Qu’est-ce qui avait bien pu passer par la tête de son fournisseur pour qu’il lui donne rendez-vous ici ? Le lieu habituel convenait pourtant tout à fait… Il fut une fois de plus pris de tremblements, et cette fois, il se doutait bien que ce n’était pas seulement dû au froid…
Soudain, un bruit. Des pas claquant sèchement sur le pavage des ruelles. Trisp se renfonça dans l’angle de mur qu’il avait trouvé pour se dissimuler. Une silhouette s’avança sous la lumière froide du lampadaire qui éclairait faiblement l’allée. Un homme grand et sec, portant un manteau noir et un bonnet vert, un sac de cuir sur le dos. Le caporal soupira de soulagement en apercevant le couvre-chef, signe distinctif que son fournisseur confiait à ceux qui étaient chargés d’effectuer les échanges. Le Garde Impérial, tremblant, sortit de sa cachette et se racla la gorge. Le nouveau venu se tourna vers lui. Trisp ne reconnut pas le visage émacié de l’homme, et hésita devant son regard sombre.
« Monsieur Trisp ?
_ Ne… Ne dites pas mon nom si fort, s’il vous plaît… » Le caporal perdait tout ses moyens devant l’expression de son interlocuteur. Il frissonnait de plus en plus. Il ne désirait plus qu’une seule chose.
« Vous… Vous avez la marchandise ?
_ Bien sûr. Si vous avez l’argent.
_ Cela va de soi… » balbutia Trisp, en fouillant dans sa poche, avant de tendre à l’inconnu une bourse fatiguée, mais visiblement pleine.
« Parfait. Voici votre dû. »
L’homme lui tendit son sac de cuir, avant de tourner les talons et de s’éloigner lentement. Tout en sueur, tremblant déjà à l’idée de la dose monumentale qu’il allait prendre, le Garde Impérial ouvrit le sac. Il plongea la main à l‘intérieur et sentit un contact froid et métallique sous ses doigts. Il sortit l’objet, incrédule, et découvrit deux plaques de données dans un étui d’acier. Il releva la tête vers l’inconnu.
« Attendez, qu’est-ce que vous… Oh, putain de merde. »
À quelques mètres, l’homme s’était retourné de nouveau et pointait vers lui une arme, dont le canon reflétait la lueur cruelle du lampadaire. Trisp tourna les talons, terrifié, et commença à courir. Le manque, le froid, la terreur, tout s’accumulait dans sa tête et l’empêchait de réfléchir. La dernière chose dont il prit conscience fut l’écho de la détonation dans la ruelle étroite. Puis l’arrière de son crâne explosa.


Myraïl Krant tira une dernière fois sur son cigalho avant de l’écraser sous la semelle de sa botte ferrée. Il rajusta le col de sa gabardine, qui était presque trop étroite pour sa carrure trapue, et tâcha de couvrir ses oreilles avec son képi. Une nouvelle bouffée d’air glacial lui brûla les poumons tandis qu’il revenait vers ses hommes, affairés autour du cadavre qui gisait dans la venelle. Une patrouille de la milice locale avait découvert le corps peu avant l’aube, dans cette ruelle de la ruche basse, et avait immédiatement contacté le Commissariat Central en constatant que le mort était un Garde Impérial.
« Alors, on en est où ?
_ On avance, Commissaire. Lentement, mais on avance. » Le commissaire subalterne Zergueï Sianov tourna son visage presque juvénile vers son supérieur. « On a l’identité du macchabée, ça n’a pas été dur, puisqu’il est de la Garde et qu’il a ses plaques d’identification.
_ Alors, qui est notre client du jour ?
_ Alors… Attendez… Voilà ! Caporal Liam Trisp, du 42ème de Suthia.
_ Ce gars-là est un Suthian ? grogna le Commissaire, dubitatif. Du régiment du général Djiovann ?!
_ Visiblement. Reste plus qu’à savoir ce qu’il fabriquait cette nuit dans un district de la ruche basse. Et pourquoi on a cru bon de lui pulvériser la tête. »
Krant soupira. Cette affaire risquait de faire du bruit, mais il n’allait pas pouvoir faire grand-chose pour l’étouffer. Récemment arrivé à la ruche Viarna après une série de batailles victorieuses dans les plaines voisines, le général Djiovann avait été nommé gouverneur militaire avec pouvoirs d’urgence par les autorités de la ruche. Mais certains ne voyaient pas d’un très bon œil sa brusque montée en puissance. Le commissaire Krant rajusta une nouvelle fois sa casquette, et se retourna vers Sianov.
« Bon. Vous m’emmenez ce cadavre au légiste du Commissariat Central. Je veux que tous les clichés de la scène de crime soient aussi transmis là-bas, et que le labo de balistique fasse son boulot. Faites-moi aussi passer un plan détaillé de la zone. Ah, et évidemment, vous contacterez le 42ème pour les avertir qu’un de leurs hommes manquera à l’appel.
_ Et la pièce à conviction, Commissaire ?
_ Pardon ?
_ Le caporal tenait ça quand on l’a abattu. »
Sianov lui tendit un étui à plaques de données en acier. Le commissaire enfila ses gants et saisit précautionneusement l’objet, avant d’en sortir les deux tablettes. Il appuya sur le bouton en haut à droite de la première. Elle afficha rapidement des caractères lumineux, qui tirèrent un grognement à Krant. Le contenu de la plaque était crypté, ainsi que celui de la seconde.
« J’amène ça à la cryptographie. On se retrouve dans deux heures dans mon bureau, je veux des résultats.
_ Bien, Commissaire. »
Krant lança un regard vers le fond de la ruelle, là où s’était visiblement tenu le tueur, d’après la position du corps. Il frissonna, et repartit en direction de la ville haute.


« Si on se fie à la posture du cadavre, on peut en déduire qu’il courait quand il a été abattu. Nos collègues de la balistique ont également étudié les résidus du projectile qui a causé sa mort, et visiblement, il a été tiré avec une arme de poing à forte pénétration, causant les ravages que l’on a pu constater. »
Le médecin-légiste Zimmel interrompit son exposé pour balayer du regard la pièce exigüe dans lequel une dizaine de personnes s’étaient rassemblées. Son attention revint vers le commissaire Krant, qui était assis dans son fauteuil, les bottes posées sur son bureau.
« Quelles conclusions en tirez-vous, Commissaire ?
_ Je dirais que la victime était poursuivie, depuis un certain temps déjà, dans les ruelles de la ruche basse, et que le tueur a attendu d’être dans une rue relativement droite, avec une ligne de vue dégagée, pour l’abattre. »
Le vieux médecin sourit.
« Je m’attendais à ce que vous disiez ça. En réalité, cette rue n’est pas particulièrement plus droite que toutes les autres du secteur, et le poursuivant n’aurait eu aucune raison de la choisir plutôt qu’une autre. » Il se retourna et saisit derrière lui un sachet à échantillons. « On a retrouvé ça dans un recoin de la ruelle. Ce sont des cheveux humains. Ceux du caporal, pour être précis. Il a attendu dans cette rue pendant au moins une heure. On a pu trouver ces échantillons, car il en a perdu un nombre conséquent. La perte de cheveux à cette vitesse est un des symptômes de l’addiction à l’obscura. On n’a pas eu besoin de faire des analyses bien longtemps pour voir que la drogue était omniprésente dans son organisme.
_ Le caporal Trisp était drogué à l’obscura ? Malgré la discipline de fer que le général Djiovann impose à son régiment ?
_ Oui, mais ce n’est qu’une petite partie du problème. On ne sait toujours pas ce que venait faire le caporal dans cette rue cette nuit-là. L’hypothèse du ravitaillement en drogue aurait pu être plausible, mais Trisp a été abattu avant, et on n’a pas retrouvé d’échantillon d’obscura sur lui.
_ Sans doute que les plaques de données qu’on a retrouvées sur le corps nous en apprendront davantage, si les gars de la crypto se décident à casser ce code… Zergueï ?
_ Oui, commissaire ?
_ Vous allez tout de suite aux baraquements du 42ème Suthian, vous interrogez le sergent en charge de Trisp, ainsi que ses subalternes. Je veux savoir s’il trempait dans quelque chose de plus louche que la simple consommation d’obscura. Doc, je veux que vous retourniez faire toutes les analyses que vous pouvez sur ce corps, au cas où quelque chose vous ait échappé le premier coup.
_ Cela va de soi, Myraïl…
_ Bien ! Vous autres, vous retournez en bas, et vous finissez de passer la scène de crime au peigne fin ! Je descends à la crypto, leur botter un peu le cul… Je vous préviens dès qu’il y a du nouveau. Au travail ! »
Zimmel remballa les échantillons qu’il avait montrés, pendant que tous sortaient de la pièce. Il suivit des yeux le commissaire alors qu’il quittait le bureau à son tour. Krant avait toujours été bourru, mais cette affaire semblait le rendre encore plus irritable. Sans doute qu’elle ne durerait pas, songea Zimmel. Cela vaudrait mieux pour tout le monde…


« Liam ? Non, Liam était un bon gars. » Le sergent suthian se gratta le front sous son béret. « Un soldat correct, qui me secondait convenablement dans le peloton, mais aussi un bon camarade. Il s’était fait respecter rapidement en tant que caporal, les gars l’aimaient bien… Non, y avait pas de soucis avec Liam. Jusqu’à ce qu’il se fasse exploser la tête cette nuit. Vous dites qu’on l’a retrouvé où ?
_ Dans une venelle du secteur sud de la ruche basse. Vous êtes sûr que le caporal Trisp n’avait rien de spécial à se reprocher ?
_ Non, je vois pas de quoi vous voulez parler.
_ Nous savons qu’il était dépendant à l’obscura. »
Le sergent se figea, le visage fermé. Il renifla et cracha derrière lui, puis reprit, en regardant le commissaire subalterne Sianov droit dans les yeux.
« Ouais. Liam était drogué. Il a commencé quand on a été mis en garnison ici, après les batailles de la plaine. On a vu pas mal d’horreurs là-bas, et même si c’était pas une mauviette, Liam avait du mal à s’en remettre. Il a commencé à fumer des cigalhos de plus en plus souvent, et puis il s’est mis à l’obscura. On lui a dit que c’était pas une bonne idée, que s’il se faisait choper, il allait prendre cher. » Le vieux Garde inspira lentement, puis poursuivit. « Est-ce que je vais avoir des ennuis pour ça, Commissaire ?
_ Je ne pense pas, non. Connaissiez-vous son fournisseur ?
_ Ouais, un gars nommé Barks, il travaillait déjà comme revendeur dans le convoi qui suivait le 42ème avant qu’on s’installe ici. Maintenant, il est pas mal connu dans la ruche basse.
_ Merci, sergent, ce sera tout. »
Sianov soupira, et prit quelques notes sur un carnet. Il avait lu le dossier du caporal Trisp, il avait posé quelques questions à ses coéquipiers, à son sergent, et au final, il n’avait rien appris d’intéressant. Peut-être cette histoire de fournisseur serait-elle à creuser, mais pour l’instant, il ne…
Son communicateur moyenne portée bipa. Il décrocha l’objet de sa ceinture et le porta à son oreille.
« Ici Sianov.
_ C’est Krant.
_ Commissaire, j’ai interrogé…
_ Pas le temps, Zergueï. Revenez vite au Commissariat. On a du nouveau, et du lourd ! Je crois qu’on a mis le nez dans un beau merdier ! »


Le bureau de Krant était vide. Le commissaire attendait Sianov deux étages plus bas, dans le laboratoire de cryptologie, l’expression encore plus sombre qu’à son habitude, immobile au milieu de l’effervescence environnante. Quand le jeune commissaire subalterne entra dans la pièce, son supérieur l’entraîna à part.
« Alors ?
_ Les plaques étaient codées grâce à un cryptage assez courant, utilisé dans la Garde pour transmettre des messages confidentiels entre généraux et colonels.
_ Ce serait donc un message à l’intention du général ? Ou une communication pour un de ses subalternes ?
_ Voyez vous-même. »
Krant tendit l’étui d’acier à son jeune assistant. Ce dernier en sortit les deux plaques et les alluma. Il parcourut la première.

+++ À l’intention du général Djiovann +++
Bilan mensuel

- Trafic d’armes : +15.7%
- Racket : - 7.4%
- Prostitution : +11.2 %
- Trafic de drogues : + 2.9 %
- Cambriolages : - 13.1 %

Appuyez de nouveau pour avoir le rapport détaillé

+++

Sianov, éberlué, releva lentement les yeux vers le commissaire.
« Vous pensez à un rapport d’espionnage ? Un agent que Djiovann aurait envoyé pour surveiller le marché souterrain ?
_ Impossible. Le rapport détaillé donne beaucoup trop d’informations ; aucun espion, même un homme infiltré parmi la pègre locale, ne pourrait en savoir autant sur leurs activités.
_ Alors… Vous pensez que…
_ Dites-le, le coupa Krant. Dites-le, je sais que vous le savez.
_ Que Djiovann tire les ficelles. Qu’il contrôle à la fois l’autorité officielle et les activités illégales de la ruche Viarna. Que c’est un… un ponte de la pègre. »
Quelques instants d’un silence tendu s’écoulèrent, finalement rompu par le commissaire.
« Cette affaire est un beau paquet de merde, Zergueï. On risque de gros ennuis si tout ça s’ébruite. Mais on n’est pas les seuls. Si ces documents-là sont authentiques, le Commissariat peut faire exécuter Djiovann. Reste à trouver des preuves solides si on veut constituer un dossier en béton avant d’en faire part au Commissaire Général.
_ Vous n’allez pas lui en parler tout de suite ?
_ Bien sûr que non ! Si tout cela s’avère être une supercherie, faire autant de bruit pour rien risquerait de nous attirer des problèmes. Nous allons retourner dans mon bureau, et éplucher une nouvelle fois toutes les informations dont nous disposons. Quelque chose me dit que ça va être une longue journée… »


La rue qui filait à travers le quartier ouest, serpentant entre les échoppes et les débits de boissons, commençait à être bondée et agitée, alors que l’heure du repas approchait. Krant et Sianov se frayaient un chemin dans le flot humain qui emplissait l’artère. Tous semblaient s’écarter devant le commissaire, dont la carrure imposante et le visage autoritaire forçaient le respect. Son jeune subalterne avançait dans son sillage. Ils avaient passé seuls les dernières heures de la matinée, cloîtrés dans le bureau de Krant, à construire des théories susceptibles d’expliquer la situation présente. Des bribes de conversation revenaient encore à Sianov.
« Le général à la tête d’une branche de la pègre ? Cela expliquerait comment il a réussi à imposer à la ruche un gouvernement militaire sans que les gangs ne se soulèvent…
_ Mais alors, qui aurait voulu qu’on retrouve des preuves sur le cadavre de Trisp ?
_ Un rival, un autre chef du crime organisé, qui ne voit pas d’un très bon œil cette domination de son milieu par un militaire… »
Ils avaient exploité toutes les pistes leur permettant d’inculper Djiovann.
« Le trafic d’armes, ça ne doit pas vraiment lui poser de problèmes…
_ Pour lancer un réseau de narcotrafiquants, il lui suffisait d’avoir quelques contacts, et ils ne manquent pas dans la Garde… Reste à savoir comment il a pu rallier des gangs et des racketteurs à sa cause. »
Puis ils avaient commencé à mettre en doute leurs propres suppositions.
« Rien ne nous assure que ces preuves sont valides, Sianov. L’authenticité d’un tel document va être dure à certifier.
_ Nous pourrions mener une enquête au sein de la pègre, pour vérifier nos informations…
_ Bien sûr ! Allons voir tous les dealers et les gangers du coin, et demandons-leur à qui ils reversent leurs bénéfices… Je crois que vous auriez dû vous coucher tôt hier, mon petit Zergueï…
_ Ce n’est pas ce que… Tiens, en parlant de dealer, j’ai obtenu quelques informations au sujet du fournisseur de Trisp, tenez. Quant à l’enquête, j’envisageais plutôt de suivre la piste de la prostitution. Un lupanar est plus facile à trouver que la planque d’un receleur d’armes ou de drogue. Et le rapport détaillé mentionne plusieurs établissements, dont l’un des plus fréquentés de la ville.
_ Vous semblez être un habitué… Je me trompe ? »
Et c’est ainsi qu’ils s’étaient retrouvés à se rendre au plus grand bordel de la ruche Viarna, à l’heure ou la plupart de ses habitants allaient déjeuner.
Au bout de l’avenue, les deux hommes bifurquèrent en s’engageant dans une rue plus étroite et plus sombre, au bout de laquelle apparaissait une façade à la décoration clinquante, d’un goût douteux. L’enseigne de l’établissement, « La Rose Pourpre », s’étalait au-dessus de l’entrée, peinte en rouge sombre par un décorateur sans doute pressé de goûter aux charmes des employées. Krant se tourna vers son assistant.
« Bon, récapitulons, Zergueï. Vous entrez et vous demandez à voir le patron du lieu. Vous déposerez sûrement votre arme à l’entrée, alors ne tentez rien de dangereux. Quand vous serez devant lui, vous lui montrez votre insigne de commissaire, et vous lui parlez d’une quelconque réforme des taxes en rapport avec la fréquentation assidue des Gardes, ou quoi que ce soit de ce genre-là. Je vous fais confiance, vous avez de l’imagination.
_ Je tâcherai d’inventer quelque chose de plausible, Commissaire.
_ Bien. Faites durer le plaisir le plus longtemps possible, des renforts doivent arriver de la plus proche caserne de l’Adeptus Arbites. Quand ils seront là, je vous envoie un signal sur votre communicateur. Vous saurez alors que vous pouvez amener la question de l’employeur sur le tapis. Plus besoin de faire dans la finesse. Je ne vous cache pas que ça ne va probablement pas lui plaire, mais si ça dégénère, vous appuyez sur la rune de signal d’urgence du communicateur, et j’interviendrai. On pourra donc l’arrêter sans scandale, et le cuisiner ensuite. Tout est clair ?
_ Pas de problème, Commissaire.
_ Alors enlevez-moi ce képi et allez-y. Et tâchez de ne pas vous retrouver dans le lit d’une de ces diablesses avant mon retour… »
Sianov acquiesça en souriant, confia son couvre-chef à Krant, et s’avança vers la façade du lupanar. Le commissaire lui lança un « Bonne chance ! », mais il n’entendit rien, déjà concentré sur sa tâche.
La porte massive ne fit aucun bruit quand il la poussa, et il entra dans le hall, envahi d’une atmosphère lourde et étouffante. La pièce était haute et vaste, plusieurs lustres en verre pendaient du plafond, et l’essentiel de la salle était occupé par des fauteuils et des sofas regroupés autour de cheminées artificielles. Une douzaine de femmes court-vêtues se délassaient sur ces divans ou déambulaient dans la pièce, prenant des poses savamment étudiées pour mettre leurs attributs en valeur. À une dizaine de mètres devant Sianov, derrière un comptoir, deux colosses armés bavardaient sans faire mine de lui prêter attention. Il s’avança vers eux, mais une des femmes lui barra le passage. Il baissa les yeux vers elle, constatant qu’elle était encore plus jeune que lui, et que sa petite taille offrait à tous une vue plongeante sur son décolleté vertigineux.
« Bonjour, monsieur. Vous désirez ? »
Le ton aguicheur de la jeune prostituée s’accordait à sa tenue, tandis qu’elle s’approchait toujours plus du commissaire subalterne. Sianov avait la bouche sèche, et il s’apprêtait à prendre la parole quand la jeune femme se colla brusquement à lui, frottant sa poitrine contre son manteau de cuir, et portant la main à son entrejambe, constatant que le jeune homme n’était pas indifférent à ses charmes.
« Je… Je désire m’entretenir avec le responsable de l’établissement, » bégaya-t-il, surpris, avant de se morigéner intérieurement pour cette entrée en matière peu convaincante.
« Bien. Suivez-moi. »
La prostituée recula d’un pas, réduisant le malaise du jeune commissaire, avant qu’il ne se rende compte que la femme tenait à la main son arme de poing et son communicateur moyenne portée. Toute expression séductrice avait disparu de son visage, remplacée par un regard glacial. Sianov déglutit péniblement. L’action commençait à peine que le plan était déjà compromis.
La jeune employée s’avança vers le comptoir et y déposa les deux objets sous les yeux des deux gardes.
« Voici les effets de Monsieur, qui désire un entretien avec monsieur Gasht.
_ Bien. Veuillez me suivre, monsieur, » annonça un des deux colosses d’une voix de stentor.
Il s’engagea dans un couloir qui s’ouvrait non loin du comptoir. Sianov, interdit, resta immobile au milieu du hall d’entrée pendant un court instant, puis reprit ses esprits et pressa le pas pour rejoindre le garde. Alors qu’il avançait à grands pas derrière l’homme, les pensées se pressaient avec affolement dans l’esprit du jeune commissaire. Comment allait-il faire pour prévenir Krant ? Il n’avait aucun moyen de communiquer, et en cas de bavure, il ne pourrait même pas se défendre. Il allait devoir improviser.
Le garde s’arrêta devant une massive porte en bois et y frappa deux coups sonores. Puis il l’ouvrit, et laissa passer Sianov. Le jeune homme fit quelques pas hésitants, avant de se rappeler les conseils que lui avait un jour prodigués Krant. Ne jamais faire croire à votre adversaire que vous êtes surpris ou désorienté. Il inspira profondément, et entra d’un pas énergique.
La pièce était assez grande, plus lumineuse que le reste du lupanar. Derrière un bureau ornementé était assis un petit homme replet au regard calme et débonnaire. Il ne ressemblait pas vraiment à un ponte de la pègre, mais plutôt à un protecteur bienveillant, se dit Sianov. Raison de plus pour rester sur ses gardes. Le commissaire s’avança encore, jusqu’à se tenir devant Gasht.
« Bonjour, monsieur. J’ai cru comprendre que vous désiriez m’entretenir de quelque chose.
_ Bonjour, monsieur Gasht. Commissaire subalterne Zergueï Sianov.
_ Commissaire ? Que me vaut donc le plaisir d’accueillir dans mon humble établissement un officier politique de la Garde Impériale ? »
Face au regard affable de l’homme, Sianov ressentit soudain une haine virulente envers cet individu grassouillet au sourire écœurant. Il tira une chaise et s’assit sans attendre l’invitation de son hôte. Ses pensées affolées avaient disparu, remplacées par la seule envie de voir disparaître ce sourire.
« Je vais aller droit au but, monsieur Gasht. Comme vous le savez sans doute, une ruche sous gouvernement militaire ne fonctionne pas exactement comme en temps de paix, surtout en raison du nombre de soldats en garnison beaucoup plus important. Votre établissement, notamment, est actuellement surtout fréquenté par des Gardes Impériaux. Il reçoit donc beaucoup de recettes provenant de la solde des Gardes. C’est pourquoi nous devons imposer une taxe à tous les lupanars de la ville afin de conserver un certain équilibre économique. »
Les mots sortaient d’eux-mêmes, le jeune homme inventait un canular suffisamment convaincant pour que le gérant ne le mette pas immédiatement à la porte. Restait à voir comment il allait réussir à atteindre son objectif. Gasht, d’abord étonné, répondit en gardant son sourire tranquille.
« Si j’ai bien compris, Commissaire, vous voulez que je paie une taxe pour la Garde, en plus des impôts dont chaque citoyen impérial doit s’acquitter pour l’entretenir ?
_ En vérité, ce n’est pas vous, mais votre établissement qui devra fournir ce soutien. N’allez pas me dire qu’avec la réputation honorable de votre établissement, vos recettes ne vous permettent pas de payer cette taxe… À moins bien sûr que vous ne fassiez déjà, dans votre grande générosité, des dons directs à la Garde, par l’intermédiaire d’officiers supérieurs comme, par exemple, le général Djiovann ? »
Le sourire de Gasht s’était lentement évanoui au cours de cette dernière réplique. À présent, il regardait Sianov d’un air mauvais. Gagné, se dit le jeune homme. Il se félicita intérieurement avant de remarquer un geste sec de la main du petit homme. Il se rendit alors compte que le colosse qui l’avait mené jusqu’ici n’avait pas quitté la pièce pendant leur entretien. Il poussa un juron, mais avant qu’il puisse faire le moindre geste, un brutal coup à la nuque le fit sombrer dans l’inconscience.


Un spasme de douleur le réveilla. Il était nu, ligoté à un pilier. Il n’ouvrit pas tout de suite ses yeux englués de sang, et ses premières inspirations manquèrent lui arracher un cri de douleur. Visiblement, le garde ne s’était pas contenté de l’assommer, mais lui avait aussi frappé les côtes de ses bottes ferrées et ouvert une plaie au front, dont le sang suintait. Il déglutit péniblement avant d’ouvrir les paupières.
Il se trouvait dans une pièce sombre, à côté d’une sorte de table recouverte d’un épais dais de velours. Plus loin, deux braseros éclairaient à peine les alentours, distillant une atmosphère étouffante. Lorsque les yeux de Sianov s’habituèrent enfin à l’obscurité, il remarqua une silhouette de l’autre côté de la table. Lorsqu’il comprit que c’était une statue, un frisson inexplicable le saisit, et il fut prit d’un haut-le-cœur nauséeux mêlé à une sensation d’extase pure. La sensation était si étrange qu’elle lui arracha un cri de surprise.
« Notre invité est réveillé. » La voix avait à peine murmuré, et pourtant ses paroles avaient résonné dans la pièce. Quelqu’un alluma une torche dans un brasero, puis une deuxième. La lumière emplit lentement la salle, révélant une demi-douzaine de silhouettes encapuchonnées assemblées en demi-cercle autour de la table, la statue et le pilier auquel il était attaché. Deux d’entre elles tenaient des torches. Il tourna la tête, tâchant de comprendre ce qu’il lui arrivait. Et quelque chose le frappa. La table ressemblait en réalité plus à un autel. Et la statue était… Sianov poussa un cri et détourna les yeux. Il ne pouvait regarder cette statue. Elle avait quelque chose d’obscène, à la fois répugnante et attirante, quelque chose qui ne pouvait être sain.
Il cria à nouveau lorsque deux mains froides se posèrent sur sa poitrine. Quelqu’un se tenait derrière le pilier, quelqu’un qu’il n’avait pas entendu approcher. Quelqu’un qui le contourna d’une démarche lente et envoûtante, et se planta devant lui.
La femme était superbe. Au-delà de toute description. Et elle était nue. Sa peau était pâle, si pâle, de la couleur du marbre de l’autel, et son visage était d’une pureté parfaite. Un sourire étira ses lèvres charnues, découvrant des dents beaucoup trop pointues. Sianov tenta d’inspirer à nouveau, mais ses poumons ne semblaient plus vouloir lui obéir.
La femme s’approcha encore, jusqu’à ce que la pointe de ses seins effleure le torse du jeune homme. Elle dénuda à nouveau ses dents, ses crocs, et posa ses mains sur le visage du commissaire. Ce dernier fut frappé par le froid glacial qui émanait d’elles, contrastant avec la chaleur étouffante du lieu. Brutalement, il recommença à respirer. Tandis que la main gauche essuyait le sang des yeux de Sianov, la main droite glissa le long de sa poitrine, caressa ses abdominaux avant de s’arrêter sur son bas-ventre, lui tirant un gémissement de plaisir. Son souffle s’accéléra alors que les lèvres de la femme s’approchaient des siennes.
Et soudain, la douleur. Les crocs de la créature lui avaient déchiré la lèvre inférieure. Il hurla, et la femme recula d’un pas, arborant un sourire maculé de sang. L’un des hommes encapuchonnés y vit un signal, et avança vers eux, suivi de trois comparses, tandis que les porteurs de torche restaient à leur place en murmurant des paroles inintelligibles. Le jeune commissaire ne saisit qu’un seul mot, qui manqua lui faire recracher ses tripes : « Slaanesh ». L’homme de tête s’approcha de Sianov, une seringue à la main, et ses acolytes s’inclinèrent devant la créature nue, lui tendant deux poignards effilés.
L’homme planta profondément l’aiguille dans le ventre du jeune homme, lui tirant un autre cri. Puis un torrent de glace déferla dans ses veines, éliminant toute douleur. Il ne ressentait plus sa lèvre déchiquetée, ni son front ouvert. Deux autres vinrent le détacher, et il ne put leur résister quand ils le menèrent vers l’autel et le couchèrent sur le dais de velours pourpre. Il ne sentait plus aucun muscle de son corps lui répondre, et quand la femme se pencha au-dessus de lui, il ne put rien faire. Elle lui bascula la tête en arrière, et il voulut hurler, en voyant l’horrible statue qui le surplombait. Mais ses cordes vocales non plus ne voulaient pas lui obéir. Une douleur sourde envahit son ventre.
Une explosion. Un cri. Une volée d’ordres, une rafale de tirs. Tout cela était si lointain. Une autre déflagration. Des cris, plus proches. Un tir de laser. La porte de la salle vola en éclats. Une dizaine d’hommes entrèrent en arrosant de tirs les cultistes encapuchonnés. La créature nue se retourna et poussa un cri terrifiant de stridence. Un tir de fusil à pompe la fit taire en lui arrachant la tête.
Le calme revint brusquement, brisé par le son de pas claquant sur le sol.
« Sianov ! Vous êtes vivant ?!
_ Co… Commissaire Krant… » La bouche pâteuse, le jeune homme tentait d’articuler quelques mots. « Échoué… Mais Gasht… Avec Djiovann… 
_ Je sais, Zergueï. Nous l’avons arrêté. Maintenant, ne parlez plus, vous risquez de vous affaiblir, et vous n’avez vraiment pas besoin de ça…
_ Que… Vous… »
Sianov mobilisa toutes les forces dont il disposait pour relever la tête. Et il vit. Il vit les deux poignards effilés, plantés dans son plexus solaire.
« Zergueï, non… Ne partez pas maintenant… J’ai encore besoin de vous, fiston… »
Sianov n’entendit pas cette dernière phrase. Il était déjà mort.


Rhasom Mirvoy regardait Viarna. La baie vitrée de son bureau lui offrait un panorama impressionnant sur l’ensemble de la cité-ruche. Cette cité qu’il avait tant aimée, pour laquelle il aurait donné sa vie. Mais cela faisait maintenant plusieurs semaines qu’il avait rangé sa toge d’apparat. Il n’était plus le gouverneur, à présent. Quelqu’un d’autre, qu’il avait lui-même choisi, s’acquittait de cette tâche.
Loin au-dessous de lui, un bâtiment brûlait. Mirvoy savait déjà lequel. Le scandale de la découverte d’un culte impie au sein d’une maison close à la réputation pourtant honorable n’avait pas mis longtemps à se répandre dans les hautes spires de la ruche. Les forces de l’Adeptus Arbites avaient dû intervenir, et purger l’établissement par le feu. Il ne manquait plus qu’un inquisiteur s’en mêle pour que le scandale soit total. Rhasom Mirvoy soupira.
Un interphone sonna derrière lui.
« Seigneur Mirvoy ? Quelqu’un demande à vous voir.
_ Qui est-ce ? répondit l’ancien gouverneur, d’une voix distraite.
_ Visiblement, il s’agit d’un commissaire de la Garde Impériale. Il n’a pas voulu décliner son identité, il dit simplement qu’il est détaché au Commissariat Central.
_ Bien. Faites-le patienter dans l’antichambre, dites-lui que j’arrive sous peu. »
Mirvoy resta encore quelques dizaines de secondes à regarder la fumée s’élever dans le ciel froid, puis il passa la main sur son crâne lisse. Il se retourna et sortit de son bureau, la porte coulissant silencieusement derrière lui. Il parcourut plusieurs couloirs richement décorés avant de parvenir dans l’antichambre, où l’attendait son visiteur.
L’homme, large d’épaules, n’était pas grand. Il lui tournait le dos, observant une gravure sur le mur, le manteau et le képi à la main. Le commissaire se retourna en entendant son hôte arriver. La dureté de son expression choqua presque Mirvoy.
« Gouverneur Mirvoy.
_ Ex-gouverneur. Je ne crois pas vous avoir déjà rencontré, Commissaire…
_ Krant. Myraïl Krant.
_ Eh bien, permettez-moi de…
_ Sauf votre respect, je n’ai pas de temps à perdre. Je suis sur une affaire complexe, et je crois avoir besoin de votre aide.
_ Alors… Je ferais de mon mieux pour vous l’apporter.
_ Bien. Figurez-vous que l’on a retrouvé un cadavre ce matin, aux aurores, dans une ruelle de la ruche basse. Il s’est avéré être celui d’un membre du 42ème Régiment Suthian, que je n’ai pas besoin de vous présenter. L’homme était également dépendant à l’obscura, une drogue relativement courante. Mais le plus intéressant reste à venir.
_ Je vous écoute.
_ Alors ne m‘interrompez pas. »
Le souffle coupé, Mirvoy écarquilla les yeux devant cet homme qui se permettait de lui parler ainsi. Il n’eut pas le temps de rétorquer quoi que ce soit.
« Sur le corps, nous avons également retrouvé des plaques cryptées, contenant des preuves accablantes mêlant le gouverneur militaire Djiovann à la plupart des activités récentes de la pègre de la ruche. Il m’a paru étrange que de telles preuves apparaissent si brusquement à la portée de tous. J’ai donc mené ma propre enquête, avec mon subalterne Zergueï Sianov. Nous avons voulu vérifier nos informations dans un lupanar de la ruche ouest, visiblement rattaché au… commerce de Djiovann. Il s’est avéré que l’établissement abritait un culte chaotique, dédié à l’un des Dieux Noirs. Cette nouvelle a probablement fait le tour des hautes sphères auxquelles vous appartenez…
_ En effet.
_ Seulement, mon adjoint est mort. Je suis donc de très mauvaise humeur. » Un regard noir. « Mais j’ai également été surpris par une autre chose. De lourdes accusations sont portées sur Djiovann, et dès que l’on cherche à peine en profondeur, on tombe sur une affaire plus terrible encore ? Surprenant. Je n’y croyais pas trop. Alors j’ai décidé de revenir au début. Au premier mort. Le caporal Trisp. Le mobile de son assassinat n’était pas clair, et qu’aurait fait un drogué dans la ruche basse en pleine nuit, sinon récupérer sa dose ? Je suis allé voir son fournisseur, un certain Barks. Vous le connaissez, je crois ? »
Mirvoy ne répondit pas.
« En tout cas, il se souvient de vos instructions. Vous n’avez pas cherché à brouiller les pistes. L’homme qui a tué Trisp devait laisser les tablettes sur son cadavre, comme vous l’aviez ordonné. Il n’a pas fait de difficultés pour nous le révéler. » Toujours le même silence lourd. Le regard de Mirvoy était maintenant dépourvu de toute émotion. « À quoi pensiez-vous ? Laisser des fausses preuves provoquer une éventuelle instabilité politique dans la ruche, créer un culte chaotique dans un bordel, pour renverser un rival que vous aviez désigné ?
_ Taisez-vous !! » Il avait hurlé. « Vous ne savez rien ! Vous croyez que ces preuves étaient fausses ? Vous ne savez pas ce que c’est que de céder le pouvoir à un homme, qui s’avère être un truand en puissance ! Djiovann est coupable ! Je n’ai rien inventé ! En contrôlant à la fois l’autorité officielle et le monde criminel, il agissait à la manière d’un adulte jouant une partie de régicide des deux côtés de l’échiquier à la fois, devant des gamins ébahis, impressionnés par ce qu’ils ne comprennent pas…
_ Et vous ?
_ Moi, je suis le gamin turbulent qui balaie toutes les pièces d’un revers de main…
_ À présent, les belles métaphores sont finies pour vous. Le gamin va prendre une raclée. Je vous arrête pour hérésie et conspiration.
_ De toute façon, j’avais prévu les risques. Le culte de Slaanesh était mon coup de maître, mais il me condamnait à coup sûr. J’ai fait ce que j’avais à faire. À vous de porter la responsabilité de protéger un truand à la tête de Viarna… Qui sait, vous aurez peut-être une récompense ? »


Le soir tombait sur la ruche. Le froid condensait l’haleine de Krant qui rentrait à pied au Commissariat Central. Il se retourna, et observa le deuxième brasier qui s’était allumé dans la ruche, dans l’une des plus hautes spires. Hérésie et conspiration, traitées par le feu. Il soupira, puis s’éloigna dans la nuit tombante.
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Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Empty
MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 22:20

La roue des mensonges

- 20 secondes ! Hurla le pilote par-dessus le rugissement des turbines.
A l’arrière de la Valkyrie, une lueur rouge baignait la soute, se reflétant sur les armures carapaces. Leurs harnais les retenant, les membres de l’escouade Norfair attendaient, la mine contrariée. Tous étaient silencieux. Tous réfléchissaient. Tous s’interrogeaient. Un seul osa briser le silence :
- Rappeler moi ce qu’on va foutre là-bas déjà ? Demanda pour la treizième fois Timyo.
- On va faire acte de présence aux célébrations officielles pour renouveler les engagements que l’Imperium a pris auprès de cet empire. Aboya le sergent Kreed sur un ton qui n’admettait aucune réplique.
- On va faire joli quoi… Juste faire joli… Marmonna tout de même Hayden.
- 10 secondes ! Lança le pilote.
- Casques et armement ! Aboya de nouveau le sergent.
Tous levèrent leurs fusils de leurs genoux et connectèrent le câble d’alimentation d’un seul mouvement uni. Un léger sifflement croissant confirma la montée du niveau d’énergie. Chaque soldat verrouilla son casque sur son crâne dans un déclic. Durant un instant, des informations défilèrent sur leurs optiques, signatures thermiques mises en valeurs, informations sur les soldats impériaux présents et senseurs de visée. Kreed poussa un léger grognement de satisfaction, ils étaient l’élite, ils agissaient comme telle ! Une secousse ébranla le transport comme les réacteurs de freinage s’enclenchaient. La décélération s’ensuivit. Le patin d’atterrissage sorti, la Valkyrie se posa sur la plate-forme de lithociment. A peine la lumière passée au vert et la rampe abaissée que les Kasrkins étaient déjà sortis, fusils radiant levés.
Il n’y avait pas d’ennemis. Il ne devait pas y en avoir. Les Cadiens ne baissèrent pas leurs armes pour autant, fouillant chaque recoin du canon. Ils inspectèrent un instant les environs, le soleil de plomb surveillant leurs recherches. Kreed leva les yeux, inspecta les hautes tours bordant la plate-forme. La cité-noyau, l’équivalent d’une ruche, Excelius s’étendait à ses pieds. Tout semblait différent de ce qu’ils avaient connus. Tout était différent vue des hautes spires…
- Désengagez. Emit-il simplement sur le canal radio.
Ils se rassemblèrent à l’arrière de la navette et se mirent en marche vers le sas incrusté dans l’une des tours. Ce dernier s’ouvrit avant qu’ils ne l’atteignent, d’un même geste ils levèrent leurs fusils.
- Désengagez ! Grinça le sergent entre ses dents.
Le nouveau venu était un grand homme à la peau tannée et aux yeux vitreux, emmitouflé dans un long manteau brodé de fils d’or et de bijoux, escorté par une dizaine de soldats en armure d’argent.
- L’empire Crilénien est honoré de votre présence, émissaires de l’Imperium. Je suis l’intendant Bartaen. Dit-il dans un bas gothique parfait, à l’exception d’un fort accent.
- C’est nous qui sommes honorés, intendant. Répondit Kreed. Nous sommes venus célébrer avec vous l’entente de nos deux peuples et les fêtes de la Moisson.

Un étage entier leurs avait était réservé dans l’opulent palais du régent planétaire. Les chambres qui leurs avait était allouées étaient assez spacieuses pour y faire tenir tout un régiment. Des meubles sculptés avec finesse et un luxe du détail impressionnant donnaient aux chambres une touche raffinée. Sur les murs, entre les broderies et les soieries d’une qualité princière, se trouvait les tableaux représentant les différents administrateurs, principalement des hommes, qui s’étaient succédé pour diriger ce monde. D’imposants lits, bordés d’un nombre improbable de cousins et d’oreillers, occupaient une partie de la pièce. Sur un buffet aux proportions démesurées avait était placés de nombreux plateaux de nourriture.
- Empereur tout puissant… Chuchota Agen en contemplant la pièce.
- Oh les mecs, c’est trop fort ! Lança Timyo en sautant sur le lit comme un enfant.
- Rationnement de la nourriture et je ne veux voir personne sur les lits, on est en mission, pas en vacances. Le premier qui contrevient à ces règles ira dormir à poil dans la basse-ruche, j’y veillerais. Lâcha l’officier sur un ton sec.
- Ça va sergent, desserrez les fesses ! On dirait un Ultramarine. Tenta Hayden en débranchant son lance-plasma et commençant à retirer ses plaques d’armures.
Cette remarque fit sourire Kreed qui finalement secoua la tête et soupira :
- Bon, j’annule la restriction pour la nourriture.
- Et aussi pour les lits ? Proposa Timyo.
- Ne poussez pas trop quand même. Intervint Alexian.
Et tous rirent de bon cœur, même le sergent. Ils riaient encore lorsque quelqu’un cogna contre la porte avant de l’ouvrir. L’intendant Bartaen entra dans la pièce, vêtu d’un élégant ensemble de robes aux couleurs voyantes.
- La réception va bientôt commencer, si vous voulez bien nous faire l’honneur de vous joindre à nous. Dit-il avec des intonations qui sonnèrent comme des ordres aux oreilles des soldats.

Alors qu’ils faisaient leur entrée dans la salle de bal, en armure complète et le fusil à la main, tous s’interrompirent. La musique mourut en un instant. Les centaines de nobles invités cessèrent de parler ou de danser. Même les serviteurs s’arrêtèrent avec leurs plateaux pour se tourner vers les impériaux. L’escouade Norfair, ses plaques d’armures polies bardées de décorations militaires et cérémonielles, était la dignité et la prestance incarnée. La gloire de la Garde Impériale et de l’Imperium incarnée. L’intendant les laissa pour aller se placer à la droite d’un jeune homme d’une trentaine d’années, dont la tenue ornée de bijoux semblait irradier. L’homme pencha la tête vers Bartaen et ce dernier lui murmura quelque chose à l’oreille. Quoi qu’il fût dit, cela fit sourire l’homme qui vint à la rencontre des soldats.
- Les voici ! Les braves défenseurs de l’Humanité ! C’est un plaisir de vous accueillir dans mon humble palais. Déclara le régent planétaire en donnant l’accolade au sergent, qui avait ôté son casque.
- Tout le plaisir est pour nous régent. Même en temps de paix, il est bon d’entretenir ses alliances. Loué soit l’Empereur pour nous avoir fourni pareils alliés. Répondit celui-ci en faisant le signe de l’Aquila.
- Puisse le Guide, dans son infinie compassion, épargner à la route de notre destinée de nombreuses embûches !, sur ces mots, le régent se tourna et fit signe aux convives de reprendre les festivités. Il se retourna de nouveaux vers Norfair et lança à la cantonade :
- Vous pouvez vous joindre à nous si vous le désirez. Et une dernière chose, appelez moi Calius.
Et il s’en alla danser sans plus de cérémonie. A travers son casque, le sergent Kreed activa son comm-link :
- Mettez la sécurité, on la joue pro. Et pas de bêtises surtout mes garçons.
Les troupes de choc se regardèrent et passèrent un accord tacite entre eux : ils resteraient en comité restreint.

La fête battait son plein. Malgré la place mise à disposition, les danseurs se collaient, formant une masse compacte. Ils étaient là depuis deux heures, il en avait compté chaque minute, chaque seconde. Il n’était pas à sa place, et ses hommes non plus. Ces derniers étaient dispersés dans la salle, à des endroits stratégiques. Lui s’était placé près de la principale entrée de service, en haut des escaliers qui menait à la réception, tout comme ses soldats. Il faisait de son mieux pour ignorer les allés-venues incessants des serviteurs et des nobles, qui les regardaient avec de grands yeux. Kreed avait déjà balayé plusieurs fois la foule en contrebas des yeux, ses senseurs optiques reconnaissant les invités grâce aux bases de données Crilénienes, rassemblées à celles de l’Imperium. Ils lui affichaient leurs noms ainsi que le poste qu’ils occupaient. Il en allait de même avec les serviteurs. Un seul des convives n’avait étrangement pas de nom, mais les recensements l’indiquaient comme marchant. Un détail l’intrigua : sa main droite était une prothèse en or de facture impériale. Il le savait car il avait la même à l’autre main, d’une moins bonne qualité néanmoins. Qui était-il ?
Il chassa ses pensées en secouant la tête et inspecta du regard les positions où se trouvaient ses hommes. Tous étaient là, sauf Timyo. Il fouilla la masse du et le retrouva en train de danser entre deux jeunes filles de la noblesse, le fusil en main. Sentant la colère monter en lui, il s’avançait d’un pas furieux vers lui quand un serviteur le bouscula. Le Kasrkin se retourna, il n’était pas d’humeur, vraiment pas d’humeur ! L’homme le jaugea de la tête aux pieds et sourit tout en s’excusant avant de descendre les marches pour disparaitre entre les groupes. Alors que l’autre s’éloignait, quelque chose alarma le sergent, qui vérifia encore une fois. Il ne s’était pas trompé, quelque chose clochait : le serviteur n’avait ni nom ni emploi et, pire encore, il marchait droit vers le régent Calius…
- Norfair, avec moi ! Transmit-il sur le canal inter-armures tout en intrachargeant vers les membres de l’escouade l’enregistrement visuel qu’il avait fait du visage de l’inconnu. Possibilité de menace, interceptez le !
Il eu quatre retours positifs alors qu’il s’enfonçait dans la masse compacte des danseurs, ignorant leurs remarques outrées et leurs insultes tandis qu’il les bousculait. Où était-il ? Le loyaliste se mit à courir et jeta son casque au sol. Le surnombre d’informations brouillait son champ de vision. Il n’avait pas besoin de son casque pour reconnaitre l’homme, il n’avait pas oublié le visage qui lui avait lancé un sourire qu’il reconnaissait maintenant comme narquois.
- Je le vois ! Lança Alexian. A quelques mètres du gouverneur, sur la gauche. Et il a une dague !
- Je l’ai. Murmura Hayden.
Resté en hauteur, il avait épaulé son lance-plasma. L’arme cracha un projectile d’énergie qui fusa vers le cœur de la masse. Cette dernière s’écarta en hurlant, laissant une maigre distance de sécurité. Le traitre fut illuminé un court instant par la boule de plasma avant que celle-ci ne lui vaporise le haut du corps. Le reste de l’escouade s’approcha, le casque sous le bras et contempla ce qu’il restait du comploteur : un bassin ensanglanté, un court segment de colonne vertébrale et les deux jambes. Une odeur de brûlé emplissait la pièce tandis que le sang restant grésillait de chaleur. La lame avait glissée non loin et Agen la ramassa. Il l’inspecta et la jeta à Kreed avec un regard entendu. Le Kasrkin étudia le manche et pali en reconnaissant le symbole sur le manche : la rune du Sombre Prince…
- C’est cette odeur là que j’aime … Chuchota Hayden avant de rire.
- Un sacré carton ouais. Acquiesça sombrement l’officier, la mine soudain devenue pensive.
Autour d’eux, tous les regardaient, sauf un. Le marchand avait les yeux rivés sur le couteau et en particulier sur la rune. Ainsi, ils avaient bougés. Ainsi il était temps qu’il agisse. Sans un mot, il se détourna et disparu dans les ombres…

Trois jours. Trois longs jours qu’ils étaient ici. Trois jours que les fêtes et les parades se succédaient. Trois jours qu’ils ne cessaient de s’interroger sur ce qu’il s’était passé. Une action isolée ? Un culte ? Ils avaient voulus mener une enquête auprès des gardes et des serviteurs mais quelqu’un d’assez influant semblait vouloir leur mettre des bâtons dans les roues et ils avaient dû se retirer dans leurs suites sans plus d’informations qu’en arrivant. Cela le dépitait et l’effrayait un peu aussi. Kreed regarda par la fenêtre. La pluie tambourinait sur les vitres et des éclairs déchiraient le ciel. L’orage s’annonçait violant. La nuit était tombée depuis quelques heures mais elle semblait intensément plus sombre qu’à l’accoutumée. Norfair était éparpillé dans la chambre : Agen et Hayden débattaient des qualités et défauts de leur armement respectif, tout deux avançant que son arme était la plus avantageuse. Timyo faisait le tour du buffet, goutant les mets raffinés en lançant des commentaires sur telle ou telle viande. Alexian s’était attelé à un nettoyage complet de son fusil, qu’il avait démonté avec un soin tout particulier.
La porte de la chambre s’ouvrit lentement, pour laisser apparaitre une longue silhouette en manteau noir. Avant que l’inconnu ne pût faire deux pas, Hayden avait son lance-plasma braqué sur son torse, Alexian un pistolet pointé vers sa tête et Agen son fusil à pompe dirigé vers ses parties génitales. Timyo continuait de mâcher bruyamment un morceau de viande tandis que Kreed auscultait le nouveau venu à travers le reflet de la vitre. Le marchand à la prothèse.
- Vous désirez ? Demanda le sergent en levant un sourcil.
- Je dois m’entretenir avec vous d’une chose… Importante. Répondit-il d’une voix neutre, nullement impressionné. Sinon, sa va vous ? Lança-t-il légèrement amusé en regardant les trois autres soldats qui le maintenaient en joue.
- Ce sera avec plaisir. Mais rappelez nous votre nom déjà ?
- Dimost Vastrix. Pardon… inquisiteur Dimost Vastrix. Ajouta-t-il avec une pointe d’orgueil.
Les Kasrkins n’abaissèrent pas leurs armes pour autant.
- Ah oui, j’ai ça aussi… Lança le prétendu inquisiteur en sortant de sous son manteau l’amulette qui pendait autour de son cou. La rosette était un « I » stylisé, un crâne gravé sur la longueur.
- Enfin un autre serviteur de l’Empereur ! Soupira Kreed.
- Chai un ami finalement ? Demanda Timyo la bouche pleine.
- De quoi vouliez-vous nous parler inquisiteur Vastrix ? Reprit-le sergent.
- Je crois que le culte Slaaneshi va remettre ça ce soir, et j’ai besoin de vous pour m’aider à sécuriser le cercle immédiat du régent. Nous devons passer outre les traitres et le rejoindre tout de suite.
- Développez, je vous prie.
- Certains de ses conseillers n’ont pas voulut que j’accède à son cercle personnel, je crains qu’ils ne soient du côté des Puissances de la Ruine et qu’ils n’aient découvert qui je suis. La garde du palais est à leurs bottes, on ne peut pas compter sur eux. Il n’y a que nous pour empêcher que le gouverneur soit assassiné.
- Et s’il meurt alors qu’il y a des agents impériaux dans les environs… Commença Kreed.
- Vous avez tout compris. S’il tombe, l’Imperium aura un ennemi de plus. Termina pour lui Vastrix.
Derrière eux, Timyo, Hayden, Agen et Alexian avaient déjà passés leur armure et attendaient, l’arme à la main.

Peu après leur départ de la chambre et après être monté à l’étage voulu, l’inquisiteur avait plongé le palais dans les ténèbres en faisant sauter les charges qu’il avait placé sur les générateurs quelques minutes plus tôt. Cela ne gênait nullement les senseurs optiques des Cadiens et Vastrix ne semblait pas s’en préoccuper plus que ça. Ils avançaient rapidement, adoptant une formation en triangle, dont l’inquisiteur assurait la pointe. Il tenait dans sa main bionique un chef d’œuvre de mort : un pistolet bolter. Ils ne croisèrent que les ombres à travers le dédale de couloir et cela les poussa à accélérer le pas. La première personne qu’ils rencontrèrent fut une sentinelle endormie. L’inquisiteur lui fit sauter le crâne d’un bolt sans même s’arrêter de courir.

La première escarmouche apparut dans une longue allée. De grands vitraux laissaient apercevoir le flash des éclairs qui zébraient le ciel à l’extérieur. L’ennemi les attendait tout le long de l’allée. Postées tout les dix pas, deux sentinelles se faisaient face, et il devait bien y en avoir une cinquantaine. C’est encore une fois Vastrix qui engagea le combat, soutenu cette fois par l’escouade Norfair. Les lasers déchiraient la pénombre de leur lueur rouge sang dans des claquements sec, entrecoupés des détonations de bolts et du hurlement du fusil à pompe. Les gardes terrifiés répondaient par des salves peu précises de lasers ou de balles de petit calibre.
L’’inquisiteur tendit la main vers un hérétique, le souleva du sol pour l’envoyer s’écraser contre l’un des murs avec une puissance colossale. L’homme percuta le mur dans un choc sourd et s’effondra par terre. Le psyker se rapprocha, ne cessant de faire feu, son rosarius stoppant les tirs. Il se tint au-dessus de l’adorateur et abaissa son pistolet vers son crâne, sans un regard mais avec un sourire qui s’étirait sur son visage poupin, il lui fit sauter le crâne. Autour de lui, les troupes de choc se frayaient un chemin sanglant, délogeant les Criléniens avec une précision méthodique.

Arrivés au bout de l’allée, ils s’arrêtèrent un instant. Seul Timyo se retourna, le visage grave sous son casque. Un éclair illumina le ciel et la pièce au travers des vitraux, dévoilant dans une lueur blafarde le carnage qu’ils venaient de perpétrer. Il baissa les yeux, soudain honteux. Qu’il était facile de briser des vies… Sa culpabilité ne fût que plus grande lorsqu’il se rendit compte qu’il y avait prit un certain plaisir.
- Timyo ! Aboya Kreed.
Le Kasrkin se détourna et se mit à courir pour rattraper les autres.

- Nous y somme… Murmura Vastrix en passant la tête au détour du virage.
- Monseigneur ?
- La suite du régent Calius est juste au fond de cet couloir, derrière ce qu’il me semble être une tourelle automatisée cachée derrière un sac de sable et une bonne vingtaine de gardes.
Le sergent Kreed regarda à son tour. Une longue allée encadrée d’armures de guerres s’étalait devant lui, et au fond, derrière un mur grossier de sac de sable, la lueur d’un viseur laser brillait intensément. Deux groupes de dix hommes chacun se tenaient devant une lourde porte d’ébène. Il estima la distance et se tourna vers les autres :
- Il doit bien y avoir 30 mètres entre nous et la tourelle. On va tous finir troués avant de l’avoir atteint. J’attends vos suggestions messieurs. Lâcha-t-il.
Un long silence tomba sur le groupe, uniquement rompu par la pluie qui tambourinait contre les carreaux des fenêtres. Finalement Vastrix leur exposa son plan, un plan démentiel.

Les cadavres des Criléniens qu’ils avaient précédemment tués gisant à leurs pieds, ils se mirent à prier l’Empereur pour que le plan marche. L’idée était folle, et encore, le mot était faible. Chaque loyaliste prit un corps, qu’il s’appliqua à porter. Sur chaque mort, ils ramenèrent un bras en arrière, qu’ils coincèrent dans leur étreinte, de façon à porter le corps sans s’exposer aux balles. L’inquisiteur faisait léviter son « bouclier » devant lui, la main gauche pointée vers le cadavre, l’autre ne tenant plus son pistolet mais une bombe à fusion. Il se tourna vers eux et leur souhaita bonne chance. Juste avant d’hurler et de se jeter en courant dans la ligne de mire de la tourelle, rapidement suivit par les Cadiens.
Le laser pivota pour se poser sur le bouclier humain. Les fûts de la mitrailleuse jumelée se mirent à tourner et la tourelle commença à cracher une pluie de plomb. Ce furent les secondes les plus longues de leur vie. A chaque instant, le cadavre menaçait de se disloquer sous les tirs. A chaque seconde, la mort semblait venir les prendre. Et pourtant ils réussirent. Vastrix envoya d’une pensée son bouclier dans un des groupe de gardes qui, trop hébétés par ce qu’ils voyaient, n’avaient toujours pas réagi. D’un habile lancé, il jeta sa bombe contre la tourelle avant de plonger sa main dans son holster et d’en sortir son pistolet bolter. Dans une tempête de feu qui oblitéra un instant la silhouette noire de l’inquisiteur, la tourelle explosa, illuminant le couloir dans un holocauste de flammes. Un peu plus loin derrière, les Kasrkins avaient lâchés leurs macchabés pour se saisir de leurs armes.
La plainte des fusils raisonna dans tout le palais. Ces gardes là faisaient montre d’un peu plus de précision et de sang froid que les précédents. Néanmoins cela resta insuffisant face à l’élite impériale qui les faucha comme du blé, le fait qu’ils soient en mouvement n’altérant en rien leur visée.
- Pour l’Imperium ! Hurlèrent en chœur les impériaux en se jetant au milieu du dernier groupe d’ennemis.
L’inquisiteur fit danser des corps sous les explosions, Agen détacha des torses à grands renforts de chevrotine, Hayden déversa des torrents de plasma à bout touchant, riant comme un enfant, Timyo, Kreed et Alexian firent s’abattre des pluies de lasers sur les gardes. Rapidement, ils pataugèrent dans une marre de sang, au milieu de cadavres désarticulés et démembrés.
- Vous savez sergent, j’adore ce job ! Vous en connaissez beaucoup vous des métiers où on tue et où on brûle des gens et où on est payé pour ? Sérieusement ? Pouffa Vastrix.
Le sergent ne dit rien mais sa mâchoire se crispa. << Connard. >> pensa-t-il.
- Ne faisons pas attendre Calius. Dit-il en s’efforçant de ne pas laisser paraitre son dégout. Mon seigneur, ajouta-t-il avec réticences, comme si cela lui avait brûlée la gorge.
L’inquisiteur se renfrogna et engagea un nouveau chargeur dans son bolter. Il demanda à ce que l’on place une charge à retardement et attendit. La porte vola en éclat dans une projection de copeaux de bois et ils entrèrent tout de suite après. Il n’y avait que deux personnes dans la pièce : le régent, assis derrière son bureau, et une femme, un officier de sa garde personnelle au vue de son plastron décoré. Vastrix tendit sa main ouverte vers elle, et referma brusquement le poing. A la plainte du métal qui se tordait se joignit le répugnant craquement des os que l’on brise. La femme tomba à genoux et hurla à plein poumons. Ce hurlement fût plus douloureux qu’un couteau en pleine poitrine pour les hommes de l’escouade Norfair. Kreed regarda le visage du psyker et, un court instant, il vit passer dans ses yeux un éclair de plaisir.
- Que lui avez-vous fait, crevure ?! Cria le sergent, une hostilité non déguisée dans la voix. Pardon, monseigneur la crevure. Rectifia-t-il en crachant les derniers mots.
- Je lui ai broyé les côtes. Répondit simplement l’inquisiteur.
En regardant la femme qui gisait au sol, le Cadien remarqua qu’elle n’était pas armée.
- Mais… Mais que… Que faites-vous ? Balbutia le régent planétaire.
- Mon seigneur, vos hommes vous ont trahis. Ils sont à la solde du Chaos. Nous devons vous… Mais Kreed ne finit jamais sa phrase. La détonation résonna comme un roulement de tonnerre. Il tourna vers Vastrix un regard hébété. Ce dernier avait son pistolet pointé vers Calinus, le canon encore fumant. Le sergent n’eut pas le temps de lever son fusil qu’un poing invisible le percuta et le maintint cloué au mur. Après un regard, il vit qu’il en allait de même pour tous ses hommes.
- N’ayez crainte sergent, vous et vos hommes m’avez étaient d’une aide incommensurable. Aussi vais-je vous laisser vivre. De toute façon, vous ne survivrez pas aux évènements à venir. Ricana l’inquisiteur renégat. Et sur ces mots, il abaissa son col, mettant à nue la roue à huit branches tatouée sur son cou…

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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 23:33

Chaud la mise en page qui fait des pavés :peur:

C'est dégueulasse quand même les points en moins pour un retards qui n'était même pas de ma faute, je proteste vigoureusement pour la forme ><

Edit : J'ai éclaté de rire à :

"-Attendez... vous êtes frères et soeurs ?
-O... oui, balbutia la femme.
-Et vous couchez ensemble ?
-Et... et bien...
-Dépravés !

Cirion tira à répétition sur les cadavres jusqu'à les réduire à l'état d'épaves désarticulées."

:rire: Chapeau :noel:
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeVen 30 Juil 2010 - 13:27

Sleneth :

Dura lex sed lex.
J'avais déjà mis une semaine de prolongation parce que je n'avais qu'un seul texte. Après, même avec les avertissements continus, rien, nada.
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeVen 30 Juil 2010 - 14:41

Je voulais plus participer a la base en même temps :noel:
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeSam 31 Juil 2010 - 14:11

Sleneth a écrit:
Je voulais plus participer a la base en même temps :noel:


C'est pas grave, ça ne t'empêche pas de voter :noel:
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeDim 1 Aoû 2010 - 2:51

Bon... alors tout d'abbord je tiens à dire que je suis de mauvaise humeur et insomniaque qui plus est eu moment d'écrire ces lignes, ne vous attendez donc ni à de la grande critique illuminée ni à de la clémence voir de la simple gentillesse...
Maintenant que c'est fait... les textes:


Texte 1:
Rien à dire, vraiment, à 3h24 du matin j'ai autre chose à faire! :(


Texte 2
Je n'ai pas aimé le concept du "ho la la! il faut être discret" tout de suite enchainé par un assaut en règle au lance patate. Un commando ayant la subtilité d'un buldozer, c'est pas très sérieux.
Le style est assez moyen, on retrouve de nombreuses répétitions mais aussi pas mal d'éléments de "commentaire du narrateur" plutôt malvenu. Regrétable.
Trame classique mais manquant de rebondissement à mes yeux, les personnages avancent sans la moindre difficulté et le seul obstacle qui semble se présenter ne m'a en aucun cas fait frémir. Dommage.
J'ai sourri à la petite touche d'humour.

Texte 3
Style agréable, pas grand chose à dire sur ce point là, du moins pas qu'un esprit fatigué mais incapable de trouver le sommeil ne puisse relever.
Personnages attachants mais sans plus. Une nouvelle fois j'ai l'impression de sentir l'influence du dernier fantôme de gaunt en date... pas désagréablle mais par moment j'aimerais peut être un peu plus d'originalité de la part de l'auteur que la simple reorise de concept, de lieux ou de factions déjà décrites par romans (commentaire typique de personne sur les nerf, je m'en excuse).
Trame intéressante, promettant pas mal mais retombant finalement sans trop de panache, dommage. Cependant bien au dessus du reste pour le moment.
Minimum de 1 point, à voir si deux.


Texte 4
Style convenable, sans plus.
Le concept de l'Impérium ayant un allié me chiffone un peu... selon les préceptes de l'éclésiarchie, un être qui ne vénère pas l'Empereur n'est pas humain... alors que l'Impérium s'allie avec un empire de non humains... étrange... Aussi le fait que les locaux invitent des soldats à une réception de la noblesse... et les laisse armés... faut vraiment qu'ils soient naïfs. Enfin le fait d'envoyer des Kaskrins comme émissaires de paix... là aussi faut que le responsable impérial ait une vision particulière de la réalité :noel:
Les personnages ne conviennent pas à leur nature à mes yeux. Un kaskrin, niveau comportemental, est pas loin de l'astartes, c'est à peine un humain, il tient plus de l'arme de guerre. Et l'idée d'un AK47 sautant sur un lit me fait beaucoup rire :noel:
Niveau intrigue, ça ne casse pas trois pates à un canard mais ça se laiisse lire. Petit rebondissement plaisant à la fin. Par contre le fait qu'à 6 les impériaux flinguent 50 gardes... chaud quand même...



Bref: 2 points pour le texte 3: Régicide et un pour le texte 4 La roue de la fortune. Possible que je fasse un commentaire plus constructif quand je serais plus en forme, en attendant je vais tenter de dormir :(
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 10:17

MAJ des points. Venez voter, mécréants !



Une flamme dans la nuit : 0
Destruction : 0
Régicide : 1
La roue des mensonges : -2
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 10:28

J'ai dit 2 pour le texte 3 et 1 pour le texte 4, pas le contraire.
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 11:15

Nan mais c'est bon, Grrollum avait -1 et moi -3, c'est bon :(
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 8:48

J'avais pas vu le "-" devant les scores :noel:


Venez voter mécréants! :(
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 14:33

Need votants :noel:
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 14:52

Comme il faut un minimum d'argumentation, je peut citer Arax ? Bah oui, ça fait de l'argumentation et ça convient à merveille à ma flemme :hap:
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 15:05

Me reste 1 texte.
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 18:02

Sleneth a écrit:
Comme il faut un minimum d'argumentation, je peut citer Arax ? Bah oui, ça fait de l'argumentation et ça convient à merveille à ma flemme :hap:


Silence, ô feignasse. Vote, vote
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMar 3 Aoû 2010 - 18:35

ça c'est un message subliminal vraiment subtil :hap:

Je vais manger et je vote, comme mon steam c'est mis dans l'idée de me pourrir la vie en m'affichant 5 heures de téléchargement pour Dow II :(
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMer 4 Aoû 2010 - 11:39

Venez voter mécréants! :(
(Comment ça je ma répète? :( )
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Helhorn
Le Mal Incarné
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMer 4 Aoû 2010 - 14:47

Texte 1:
Déjà tout dit sur la fic, c'est bien, comme toujours, un tonnerre d'applaudissements de pingouins manchots *flap flap flap*

Texte 2:
- Arax l'a déjà dit, c'est un peu incohérent le côté discret rapidement éclipsé par l'entrée over bourrine avec autant d'explosions qu'un film ricain. Encore l'entrée au couteau et snip' jusqu'à se faire voir par une sentinelle qui braille comme un porc un "alarme ! Alarme!" avec un accent mexicain prononcé digne d'un épisode de Zorro pis à partir de ce moment oublier la discrétion et laisser parler la poudre ça passerait encore, mais là non ça le fait pas je trouve.

- Le style est bon, personnellement j'ai rien à redire. Juste les commentaires qui brisent un peu le rythme :-(

- Le thème des poulets est superflu et prend donc des mots pour rien ><

- Le scénar' est plutôt basique et plutôt plat. Les combats ne m'ont pas vraiment accaparé.

Le plus ? Le "dépravés !" qui m'a fait rire :oui:

Texte3:

Alors là je bande quoi :bave:

Texte 4:

On va pas se leurrer, y a des rares choses de bonnes et beaucoup de choses moins bonnes :noel:

L'histoire est en mousse, les gardes un peu (over :hap: ) bill et c'est peu dire. Un sens étrange de la diplomatie. Un rebondissements qui s'apparente plus à celui d'un mec qui saute du haut d'un immeuble pour aller s'écraser sur le béton en contrebas que comme le rebondissement une balle de tennis.

J'en savais rien pour les Kasrkins, je sais qu'ils sont humains, pour moi ils agissent en humains, sentiments compris.

"Le concept de l'Impérium ayant un allié me chiffone un peu..."

Le Mechanicus est aussi un empire allié à l'Imperium, j'ai fait pareil. :oui:

Selon les préceptes de l'ecclesiarchie, un être qui ne vénère pas l'Empereur n'est pas humain..."

"Le Guide" peut-être et je l'ai interprété comme le nom qu'ils donnent eux à l'Empereur, comme le Mechanicus le fait avec l'Omnimessie :(

"alors que l'Impérium s'allie avec un empire de non humains... "

Il n'y a marqué nul part qu'ils sont non humains :doute:

Bref, un point pour le texte 1 et 2 pour le texte 3
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMer 4 Aoû 2010 - 15:19

J'aime pas les styles d'écritures :(
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Harkan
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMer 4 Aoû 2010 - 21:31

Alors:

Texte 1:

J'aime bien, les personnages sont sympa, le style est bon, le coté Slaaneshi est rigolo (:hap:)
Pas grand chose à redire en somme.

Texte 2:
Bâclé, c'est le mot avec lequel on pourrait définir ce texte, le passage avec le démon était un peu brouillon, quelques petites failles, du genre la femme qui voit son démon se faire désosser mais qui bouge pas d'un pouce, le commando qui n'en est pas vraiment un est un poil bill.... Et le scénario aurait put être plus fouillé, les types arrivent, flinguent tout le monde à grand coups de testostérone, font exploser le manoir et c'est finit...
J'ai souris sur les poules...

Texte 3:
Bon, très bon même, on se croirait dans une série policière, rien a redire niveau du style, toujours aussi bon :oui:
Le scénar' est correcte, je n'y ai pas trouvé de faille, des personnages attachant, j'aime quoi.

Texte 4:
J'ai hésité à lui mettre un point, le scénario est quand même un peu bancal, comme dit plus haut des kasrkins comme émissaire... Mouai...
La fin est sympathique, bien qu'un peu prévisible, et les personnages également grosbill, le coups des cadavres, c'est foireux, réussir ça sans aucune perte...

Voilà voilà, j'ai lu les textes avec de l'écart; donc je me souviens pas parfaitement de tout.

1 point pour le texte 1 et deux points pour le texte 3
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Arghit
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeMer 4 Aoû 2010 - 22:26

Texte 3, +2
texte 2, +1

Le flemme de détailler ça maintenant, je fait ça demain. 'fin, dans quelques heures.
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeJeu 5 Aoû 2010 - 9:25

Arghit a écrit:
Texte 3, +2
texte 2, +1

Le flemme de détailler ça maintenant, je fait ça demain. 'fin, dans quelques heures.


Je ne prends pas en compte tant que ce n'est pas argumenté ...

D'ailleurs je pige pas. Vous ne pourriez pas faire les commentaires au fur et à mesure de la lecture ? Ce serait nettement plus simple : pendant que vous lisez, vous avez un fichier bloc-notes ouvert, et vous y écrivez tout ce que vous remarquez, en faisant un comm' global à la fin de chaque texte.
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeJeu 5 Aoû 2010 - 10:21

Simple, je lis ça en diagonale un première fois, je note mes premières impressions. Ensuit je relirais le tout en prenant plus le temps de faire un truc détaillé...
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitimeJeu 5 Aoû 2010 - 12:29

Sleneth==> si ils ne vénèrent pas l'Empereur, ils ne sont pas humains. Si ils ne sont pas humains, ils sont non humains :noel:
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MessageSujet: Re: Concours d'écriture n°6 --- Concours terminé   Concours d'écriture n°6  --- Concours terminé - Page 7 Icon_minitime

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