Bois de Bestigl

Situés à une dizaine de kilomètres à l'est de Therheim, ces bois sont dit hantés par les esprits et des monstres plus terrifiants les uns que les autres. Les arbres y sont noueux, difformes, de nombreuses racines vous font trébuché en permanence, et même le jour, la nuit y a encore ses droits. Seuls les fous ou les courageux s'y aventurent. Mais la frontière entre les deux est parfois floue.....

Et c'est pourtant dans ces bois ténébreux qu'a élu domicile Krylla et sa troupe. La cadette de la famille est méconnaissable dans sa tunique de cuir et son manteau, tous deux peinturés de vert et de diverses couleurs marrons et noirs. Le visage de la jeune femme est peint de bleu et elle seule connait la signification de ce qu'elle y marque. Akeyras ne se sentait pas à l'aise, dans cette forêt qui méritait sa réputation et en compagnie de Krylla et de ses hommes. Ils étaient rassemblés dans une clairière sombre, par une nuit où la lune disparaissait et revenait au passage des nuages. Les cinquante hommes de Krylla, et la vingtaine de cavaliers d'Egel. La cadette expliquait à l'ainée où se trouvait l'ennemi, c'est à dire pas très loin, dans la plaine situé à l'opposé de la ville par rapport au bois. Le plant était simple : Un déluge de flèches, puis une charge frontale des cavaliers, simple et efficace.

Nabérius commençait à donner des coups d'épée dans tous les sens, afin de désépaissir la flore locale constituée d'un malheureux petit buisson bien peu épais, mais au moins, il ressemblait à Indie Bones, le célèbre aventurier. Derrière, Igor suivait fidèlement son maître, tandis que Sirius poussait continuellement des soupirs, ou des choses y ressemblant.
Soudain, le nécromancien fut soulevé dans les airs, et se retrouva piégé. Le coup de filet sur le sol, un gros classique. Igor lui fut soulevé, et attaché par un pied, suspendu au dessus du sol, et Sirius coupa un fil tendu entre deux arbres, si bien qu'un tronc d'arbre vint disperser ses os un peu partout. Le squelette mit du temps à comprendre ce qui se passait, et à rassembler ses morceaux grâce aux indications très précises de Nabérius qui lui hurlait "A gauche ! Non, ton autre gauche !"

Une fois que le squelette fut entier, il se releva, puis cisailla la corde qui tenait Igor, et commença à attaquer celle de Nabérius quand quelque chose bougea dans les fourrées.
Soudain, un homme en pagne et coiffé d'un bonnet à rayures rouges, jaunes et vertes sortit d'un buisson. Ses cheveux noirs et frisés lui donnait un drôle d'air, surtout avec son cigare à la bouche.

-Eh Man ! Kes tu fou ? T'es fâché avec reum' nature ? Wesh, laisse là trankil, et fume la chicha de la paix avec moi !

Le squelette se retourna lentement, s'arrêta sur l'homme, puis continua de couper la corde qui retenait Nabérius emprisonné. Ce dernier tomba lourdement sur le sol en hurlant, puis se releva.

-Ça va, j'ai rien. Tout va bien.

D'autres hommes en pagnes sortirent des fourrées.

-Vous êtes ? demanda le nécromancien.
-Wesh, chui Bobby Le Marlais, et vous profanez reum' nature là ! On va d'voir vous bouloter avec les copains !
-Je vois...Pour-parler ?
-Parle français steu plait !
-Pas pour-parler.

D'un claquement de doigt, plusieurs squelettes émergèrent du sol, habillés en danseur. Ils attrapèrent chacun des sauvages, les soulevèrent, puis s'en allèrent en leur bottant l'arrière train continuellement tout en gesticulant et chantant.

-Bon, on a perdu le pedobear...
-Maître ! interrompu Igor en pointant une silhouette brune qui approchait d'une clairière à proximité.

Dans la clairière se trouvait Danifae en train de méditer. Le Pedobear, insatisfait de sa précédente œuvre, se préparait à poursuivre son travail. Il s'approchait discrètement de la sorcière qui lui faisait dos.
Pendant ce temps, d'un bond, nos trois compère se cachèrent derrière un buisson entre deux arbres.

-Voilà le plan, on le laisse commencer son truc, et on l'attrape à ce moment là. Et on emporte la fille avec, pour usage perso...pour la sauver.

Danifae avait suivis, à regret, Akeyras et les autres Aigles d'Acier, quitté le palais et gagné l'extérieur de la ville, pour affronter une centaine de nordiques. Au vu des effectifs amenés par Krylla, il n'avait pas besoin d'elle pour le combat à proprement parler.
A dire vrai, ils comptaient sur elle uniquement pour s'occuper d'un éventuel mage. Même si elle n'était pas une experte en ce domaine, possédant assez peu de sorts pour contrer la magie, elle se débrouillait bien mieux que n'importe quel autre combattant.
Après tout, elle était capable de tuer plus surement et de plus loin.

C'était d'ailleurs ce qui lui valait sa place dans la compagnie. Et accessoirement dans ce bois humide et soi-disant maudit, à attendre l'aube au milieu d'une troupe d'archers franchement antipathiques. Charmant, vraiment. Quand elle songeait qu'elle pourrait déguster des mets vaguement raffinés ou, mieux, passer du bon temps dans les bras d'Akeyras si Krylla n'avait pas soudain été prise d'une envie d'obéir aux ordres.
A croire que cette fille faisait exprès de faire chier Danifae au possible. Ce qui n'était pas forcément stupide comme hypothèse.

C'était principalement pour le comportement de Krylla vis à vis d'elle, et aussi un peu pour réviser mentalement ses sorts, exercice qu'elle s’astreint à réaliser aussi régulièrement que possible pour ne rien oublier, qu'elle s'était éloigné du campement et se trouvait dans une clairière, assise au centre, les yeux fermés.

Elle était plongé dans la révision de la combinaison de gestes et de paroles nécessaires au lancement de la Malédiction de Nagash, lorsqu'elle entendit une branche craquer derrière elle, et une respiration lente et puissante. Pensant d'abord à Akeyras qui l'avait retrouvé, elle ne bougea pas. Mais à la réflexion, c'était trop lent, trop puissant, et étonnamment discret.
Rouvrant les yeux, elle se retourna, pour se découvrir face à... un ours. Un gros ours qui plus est, et au regard... lubrique ?

Danifae se releva prestement, et l’ours se redressa, grognant et essayant d'intimider la sorcière tout en continuant de se rapprocher.
Malheureusement pour cet ours étrange, la sorcière ne se laissa pas désarçonner, après tout un entraînement réel ne pourrait pas lui faire de mal.
Elle se remit en tête les formules et gestes nécessaires à la caresse de Laniph et murmura l'incantation tout en exécutant des gestes précis et minutieux nés d'un siècle d’entraînement. Dès qu'elle eut finis, une brume mauve enveloppa l'ours dont le premier geste fut de reculer, avant de décider que ça ne représentait pas un danger et de se jeter sur la sorcière pour la dévorer.
Du moins, elle le supposait.

Malheureusement pour l'ours, et heureusement pour elle, ou plutôt pour son entrejambe, les mouvements de l'animal se firent ralentit, la brume s'épaississait, devenait pâteuse, gênaient l'ours. Elle continua à s'épaissir, se solidifiant, d'une matière oscillant entre le gaz et le solide. Elle se serrait de plus en plus, bientôt l'ours ne put plus bouger, ses yeux devenaient exorbités, il ouvrait la bouche en grand, essayant vainement de respirer, et des tentacules mauves s'y engouffrait.
Finalement, quelques minutes plus tard, la brume se dissipa et le corps inerte de l'animal s'écrasa au sol.

Danifae inspecta alors les alentours, et, si elle ne vit rien, ressentit bien que quelques chose dans la magie était différent. Étrange. Reprenant dans son esprit les paroles et gestes de la Malédiction de Nagash, elle leva légèrement les mains, prêtes à incanter dès qu'elle en aurait besoin.

-Qui est là ? Répondez.

Du soulagement, c'est ce que ressentait Akeyras. Bien qu'ayant abandonné le palais chaleureux pour une bois aussi sombre que humide, il avait échappé à tous ces politiciens et ses dames en quête d'un valeureux amant, tous voulant un récit sur les batailles passées d'Akeyras et de son régiment.
Il avait sa place ici, au milieu de ses hommes, au milieu des Aigles d'aciers.

Krylla était à ses côtés, à la lisière de la fôret, guettant l'arrivée des barbares nordiques qui ne saurait tardé. Sa soeur avait beau être contraignante par moment, elle pouvait avoir de sacrées idées pour sortir ses frères du bourbier qu'est la politique et les repas officiels. Le prix était le confort de Danifae, qui Akeyras le savait, n'aimait pas particulièrement les endroits où on ne trouvait pas un lit douillet et de quoi prendre un bain. D'ailleurs, son amante se faisait désirée, les Aigles comptant sur elle au cas où il y'aurait un magicien dans les rangs ennemis. Krylla avait un grand sourire aux lèvres, contente de l'absence de la femme qu'elle haïssait le plus au sein du régiment.

Elle tenait des propos peu élogieux sur Danifae et les raisons de son absence, aussi Akeyras la fit taire d'un geste. A ce moment là, un cri semblable à celui de l'aigle retentit, et Krylla reprit tout son sérieux :

- Ils arrivent, dit-elle simplement.

- Où ? Je ne vois rien !, demanda Akeyras, qui n'avait pas la vision de certains de ses hommes pour voir la nuit.

- Droit devant, précisa Krylla, qui souriait toujours malgré la proximité de la bataille à venir.

Akeyras regarda devant lui, là où s'étendait la plaine. Il ne voyait toujours rien après une analyse méthodique des quelques reliefs du paysage, jusqu’à ce qu'il voit un mouvement, bref mais répété. Un homme, et derrière lui, un autre, et une autre dizaine encore derrière. La centaine d'hommes étaient visibles sous l'éclat de la lune, que la nuit accordait à Akeyras et ses hommes. Les nordiques allumèrent des torches à l'approche des bois qu'ils entendaient bientôt traverser. Ils étaient encore à plusieurs centaines de mètres, mais déjà, les Aigles d'aciers se préparaient.
Krylla donnait des instructions à ses plus proches hommes, dont faisaient partie quelques femmes.

- Visez pour tuer, les porteurs de torches en dernier. Les nordiques vont surement charger après la première volée de flèches, et la cavalerie d'Egel arrivera sur les flancs. Continuez à tirer puis repliez vous dans les bois à mon signal.

La plupart des hommes acquiescèrent avant de repartir pour transmettre les instructions de leur supérieure. L'archère se retourna vers son frère, un sourcil haussé pour marquer son étonnement :

- Tu n'es pas avec Egel ?

- Je n'ai jamais aimé le combat à cheval, répondit Akeyras avec un sourire malicieux qui ne rassura guère Krylla sur ses intentions.

- Tu ne vas pas rester ici à rien faire tout de même ?, questionna Krylla, une expression de contrariété s’affichant sur son visage au fur et à mesure qu'elle comprenait le plan de son frère.

- J'entends bien charger l'ennemi, répondit le capitaine, qui était à présent celui qui souriait.

Krylla retint un rire et répondit :

- Seul ? Es-tu devenu définitivement fou ?

- Tu m'accompagnes ma chère soeur. Si je me souviens bien, ton dernier entrainement à l'épée date un peu, et je veux pas que tu perdes la main ma petite tueuse.

- Tu es fou Akeyras, et je suis aussi folle pour te suivre ! Weyras, Tichos, vous nous suivrez au moment venu.

Les deux hommes firent juste un signe affirmatif de la tête et préparèrent leurs armes, qui différaient du reste de la troupe : Un petite arbalète double, une épée et une dague.
Akeyras se retourna vers la plaine, les barbares étaient proches à présent, à portée de flèche. Ils ne se doutaient surement pas de ce qui les attendaient, et ils allaient découvrir qu'on attaquait pas les Aigles d'aciers sans en subir le coût.

- On va faire sans Danifae, chuchota Akeyras, plus pour lui même que sa soeur qui était à côté de lui.

Au même moment, les cordes d'une cinquantaine d'arcs se tendirent à l'unisson. D'un simple geste de la main de Krylla, une cinquantaine de projectiles mortels filèrent vers leurs futurs victimes, emplissant la nuit d'un bruit funeste.
Une vingtaine de barbares furent touchés et tués. Leurs camarades, remis de la surprise initiale, chargèrent vers la forêt et ses archers invisibles. Au même moment, le tonnerre des sabots retentit et une vingtaine de cavaliers sortirent des bois, chargeant le flanc droit de la horde ennemie. Deux autres salves de flèches touchèrent les rangs des nordiques, abaissant leur nombre à près de soixante. Sur l'aile droite, la cavalerie fracassa les rangs barbares, les traversant avant de s'en sortir de l'autre côté, laissant les barbares encore stupéfiés par ce qui se passait.

- Aujourd'hui, nous leur apprenons la peur, se contenta de dire Akeyras avant de mettre son casque.

Un formidable cri retentit au sien des nordiques, et ce qui semblait être leur chef, un géant en armure recouvert de peau de bêtes, rassembla ses hommes pour chargeait la vrai menace : Les archers. En retour, les barbares purent voir seulement trois hommes et une femme sortirent des bois.... suivit d'une nouvelle volée de flèches. Tandis qu'une dizaine de ses hommes s'effondraient à nouveau, le chef barbare hurlait ses ordres à qui voulait bien les respectait :

- Les lances sur l'arrière, anéantissez moi ces les larves ou c'est moi qui vais vous anéantir !

Par souci d'économie, les archers de Krylla cessèrent de tirer et dégainèrent leurs armes de corps à corps, avant de charger avec leur capitaine. Les deux armées se rencontrèrent, et Akeyras abattit sa lame sur le crâne d'un nordique, pulvérisant son crâne de son épée bâtarde. Il para les coups frénétiques d'un autre ennemi avant de lui envoyer son poing dans la figure, l’assommant pour le coup. Un coup bien placé trancha la gorge de son adversaire à terre et Akeyras passa à son prochain adversaire.
Autour de lui, la bataille faisait rage et la cavalerie d'Egel revenait sur les arrières de nordiques. Le combat était en faveur des Aigles, et la victoire, assurée. Toutefois, Akeyras cherchait à minimiser les pertes dans ses rangs. Sans tête, l'hydre ne pouvait plus combattre, et il cherchait le chef dans la confusion de la bataille.
Un cri retentit sur le champ de bataille, dominant tous les autres, et Akeyras repéra le capitaine ennemie, qui semblait être en prise avec une personne qu'Akeyras connaissait bien, Krylla.....

Si Krylla était déjà aux prises avec le grand barbare, c'est qu'elle avait cherché dès le début de la bataille à le combattre. Elle n'allait pas laissé à son frère les lauriers de la victoire, surtout devant ses propres hommes.
Le nordique en face d'elle était un vrai géant, plus grand qu'Akeyras, et plus costaud que lui. Il était revêtu d'une armure en mailles, recouverte de peaux de bêtes et armé d'une immense hache, qu'il tenait à deux mains. Le barbare ne put se retenir de rire en voyant Krylla :

- Ha ! Une sale putain ! C'est tout ce que vous daignez m'envoyer ?, cria-il.

- Je vais t'arracher la langue et la misérable brindille qui te sert de fierté masculine !, répondit Krylla avec un sourire malsain.

Le rire du chef repartit de plus belle et il brandit sa hache :

- De la résistance ? J'aime ça. Tu seras ma prise de guerre à l'issue de cette bataille.

Le barbare passa à l'attaque rapidement et abattit sa hache d'un mouvement vertical haut/bas. Krylla esquiva d'un bond simple et gracieux, avec une facilité déconcertante. Elle contre-attaqua de manière foudroyante et entailla légèrement l'avant-bras, lui arrachant un cri, plus de rage que de douleur, et il lança son poing qui ne rencontra que le vide. Krylla frappa à nouveau et toucha son adversaire à la cuisse. Le chef contra-attaqua d'un puissant revers de sa hache, forçant la combattante à se baisser et elle ne put éviter le coup de genou qui l'envoya à terre.

- Je crois que je vais finalement te tuer misérable insecte, dit le nordique.

- Oh ça non, répondit Krylla en envoyant son bras vers son adversaire. Le couteau de lancer toucha les parties intimes du barbare, lui arrachant un vrai cri de douleur. En dépit de cela, il lâcha sa hache et saisit Krylla par le cou, avant de lui envoyer un puissant coup de poing dans le ventre, puis un revers de sa main gantée dans le visage de la jeune femme, faisant éclater sa pommette.

- ça fait quel effet de mourir ? rétorqua le géant en augmentant la pression qu’exerçaient ses doigts autour du cou de Krylla.

- Tu vas le savoir, répondit Egel en transperçant le coeur du chef de sa lance. Le commandant en second descendit de cheval et retira son arme du corps ensanglanté du géant, avant d'hisser sa soeur à demi-inconsciente sur sa monture puis repartir.

La bataille était presque terminée, les derniers nordiques fuyaient et Akeyras ordonna à ses cavaliers de poursuivre les survivants, avant de demander Egel pour un rapport. Ce dernier rassura son frère sur l'état de sa soeur en arrivant puis fit une liste brève : L'ennemi anéanti, seulement quelques pertes et une dizaine de blessés. Krylla avait juste une pommette éclatée et un un saignement au nez, mais c'était surtout sa fierté qui en avait prit un coup.

- Bien, répondit Akeyras, nous rentrons à Therheim. Mène la troupe, je dois d'abord trouver Danifae....

Alors qu'Egel rappelait les hommes, Akeyras s'enfonça dans les bois, criant le nom de sa bien-aimée.

Nabérius resta bouche bée en voyant s’effondrer le pedobear. C'était absolument pas prévu ça, et maintenant, il allait avoir du mal à récupérer les potions. Finalement, il devait les avoir à tout prix, il allait falloir parlementer.

Il dit alors à ses deux compagnons de venir avec lui, puis il sortit en levant les bras et en se dirigeant vers la femme.

-Bonjour, je suis Mr Smith, et voici Mr Smith, Mr Smith, dit il en désignant Sirius et Igor, et voici le défunt Mr Smith, en désignant le pedobear.

Le squelette lui mit alors une claque dans la nuque.

-Bon, euh...reprit le nécromancien, je suis Nabérius, nécromancien de mon état, voici ma carte -il donne alors une petite carte à Danifae-, les numéros en bas correspondent à ceux qu'il faut composer sur la rune "Tel et Fon", vous savez, numérotée de 0 à 9, vous taper le numéro et hop, vous me joignez sur ma rune qui se trouve dans ma poche ! C'est super pratique...Et, si vous avez besoin de mes services, je peux vous commander une troupe de squelette danseur, chanteur même. Je vous conseille Rickar Von Asthley, et Katy Morte, vraiment de très bon...
Mais venons en au fait : l'ours que vous venez de tuer est un ours viol...voleur ! Et oui, il a dû vouloir vous voler pendant votre...sommeil...Mais voilà, je le chassais, et vous l'avez tuer, donc merci ! Par contre, si je pouvais récupérer les trois potions qu'il m'a piquer, ce serait gentil, je vous conseille vraiment pas d'y toucher...vraiment j'insiste...

Danifae accepta la carte, même si elle n'avait aucune idée de ce que pouvait être la rune Tel et Fon, pour peu que la dite carte contienne quelques traces de magie elle pourrait lui servir à en apprendre plus.
Par contre les squelettes danseurs ne l'intéressaient vraiment pas, mais alors vraiment pas.

La sorcière avait du mal à comprendre. Un ours voleur, un nécromancien, un squelette autoritaire et un bossu. Une seule de ces rencontres était déjà, au choix, intéressante ou étrange, voir les deux. Mais alors les quatre en même temps, qui semblaient liées qui plus est, ça dépasse toute compréhension immédiate.

-Récupérez ce que vous voulez sur le corps de cet... ours voleur, se ne sont pas mes affaires. Maintenant je vous prie de m'excuser, j'ai à faire.

Elle n'avait pas non plus des heures à leur accorder, aussi cocasse cette situation fut-elle. Même si elle ne doutait pas que Akeyras et ses hommes pouvaient se débrouiller sans elle pour la bataille, elle savait (ou du moins espérait) que son amant s’inquiéterait légèrement de sa disparition. Et même si s'inquiéter pour quelqu'un pouvait vous rendre bien plus aimant une fois l'être cher retrouvé, le chercher des heures durant dans un bois sombre et ravagé avait quand même tendance à foutre en rogne.

Laissant là le nécromant, elle se dirigea vers l'endroit où les Aigles d'Acier étaient lorsqu'elle les avait quitté. Ceci dit, elle se promettait bien de se renseigner un peu sur ce fameux nécromant, cette petite rencontre avait titillé sa curiosité.
Alors qu'elle arrivait au niveau de la clairière où s'étaient précédemment installé les Aigles d'Acier, clairière vide à l'heure actuelle, elle vit revenir Akeyras au petit trot, venant dans sa direction avec un grand sourire lorsqu'il la vit.
Elle lui renvoya également un sourire chaleureux et éclatant.

-Alors, la bataille est déjà finie ?
-Oui, une belle victoire, dommage que tu n'ai pas été là.
-Oui, sans doute...

Elle se rapprocha du cheval de son amant et se hissa en amazone, blottie contre le torse d'Akeyras. Elle lui murmura sensuellement quelques paroles à l'oreille.

-Mais tu as encore une bataille à livrer, et je compte bien mettre tes talents à rude épreuve, Alors ramène-nous vite à l'auberge, mon amour.
-Avec joie, très chère.

Le cavalier éperonna la monture qui partit d'un bon trot en direction des portes de la ville, puis de l'auberge où logeait les Aigles d'Acier.