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| Inquisition Impériale | |
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+4Sylvanas Jarlaxle Njarll Arax, Inquisiteur 8 participants | |
Auteur | Message |
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Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Ven 27 Mai 2011 - 16:04 | |
| Bon, voila une suite, assez brouillonne je l'accorde mais elle devrait me permettre de faire quitter Echor à Maria au prochain post et ça reste l'essentiel.
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Comme il s’y attendait, Dinor arriva en retard par rapport à ce qu’il avait convenu aux locaux de la Compagnie de l’Arbre Noir. Ilyana, puisque c’était ainsi qu’elle se nommait, avait su se montrer très imaginative au cours de leur étreinte et poussé à la foi par ses désirs et par quelque chose qu’il n’aurait su identifier, le sniper l’avait autorisé à le suivre lorsqu’elle lui en avait fait la demande. Pleinement équipé et connaissant désormais le quartier où il évoluait, Dinor n’avait eut aucune difficulté à les faire atteindre le bâtiment désormais sous haut garde.
Lorsqu’il s’était présenté à la grille de la compagnie, il avait d’abord reçu des menaces de mort, affirmant que, pour la durée du conflit, l’Arbre Noir ne prendrait pas parti mais dès qu’il se fut désigné comme un agent de l’inquisition, les portes s’étaient ouvertes d’elles même. Le petit parc entourant le hall de la compagnie s’était transformé en ligne de défense depuis sa dernière visite et partout, tourelles automatiques et abris instantanés avaient étés installés alors que les mercenaires s’armaient eux même de leurs combinaisons de combat grises marqués du symbole de leur organisation et de leurs fusils automatiques à munitions solides. Une nouvelle fois, en les voyant se déployer ainsi, Dinor eut un avis mitigé sur ces hommes qui certes étaient compétents mais n’avaient pas l’excellence de ceux avec qui il avait l’habitude de travailler.
On le conduisit une fois encore au bureau du maître de compagnie. L’homme était clairement anxieux, à la fois de ne pas savoir que faire pour le bien de sa compagnie et de la présence d’un serviteur de l’Inquisition dans ses locaux.
-Maître Sniper, lança il avec un air méfiant. Que puis-je pour vous et pour vos employeurs en ce jour ? -Deux choses à vrai dire : en premier lieu le contrat portant sur votre homme est avancé et commence dès à présent. De plus, mon employeur veut toutes vos troupes à disposition sur Echor pour mater la rébellion en cours. -C'est-à-dire que… -Dois-je préciser que vous n’avez pas le choix ?
Le commandant resta silencieux un instant, choisissant ses paroles avec précaution.
-Vous devez comprendre quel problème peut rencontrer une compagnie telle celle que je représente à s’engager dans la politique interne d’un monde tel que celui-ci ? Nous risquons de perdre nos prérogatives locales si nous choisissons le mauvais parti. Aussi… -Pensez vous réellement que ne pas froisser un potentiel gouvernement planétaire vaille mieux que de ne pas froisser une inquisitrice confirmée ? -Certes non mais… -De plus, à ce que je sache, il n’y a aucune incertitude dans la prise d’un parti, soutenez un camp et il sera victorieux. A moins que je ne doive comprendre que la compagnie de l’Arbre Noir ne soit pas même capable de triompher de quelques insurgés ?
Le chef de compagnie baissa la tête en poussant un long soupir puis il leva les mains en signe de reddition.
-Je suppose que de toute manière, négocier avec l’inquisition est purement futile ? -Exactement. Maintenant, je veux votre homme dans le parc dans dix minutes et vos trois meilleures escouades en arme dans les cinq minutes qui suivront. Je vais contacter ma maîtresse afin de décider de la suite des opérations.
Le capitaine retourna un garde à vous forcé et Dinor sortit, remarquant une fois de plus que la noble continuait de le suivre sans qu’il ne la remarque jamais.
-Vous allez vous battre sous peu, n’est ce pas ? -Je ne t'ai jamais demandé de me suivre. -Je n’ai jamais dit que cela me gênerais. Un véritable combat… cela semble si… excitant ! -La guerre est bien moins belle à voir sur le terrain que comme on se la figure dans les romans de la noblesse.
La noble se tut, le regard songeur et Dinor se mit une fois de plus à l’ignorer, usant de son comm link pour entrer en communication avec Maria. Le petit appareil sonna une petite minute avant que l’inquisitrice ne daigne décrocher.
-Dinor au rapport, lança le sniper. -Dinor en retard, répondit l’inquisitrice. - Excusez-moi, j’ai été quelque peu retenu par un imprévu. Je suis actuellement au QG de la compagnie de l’Arbre Noir et j’ai fait la demande de réquisition. Le capitaine a semblé quelque peu gêné de devoir interférer dans le conflit planétaire mais le nom de l’inquisition garde le don d’ouvrir mille et une portes. -Je n’en doute pas, pendant ce temps j’ai eut l’occasion d’infiltrer la majorité des systèmes de la ville. Les rebelles avaient bien préparé leur coup je dois dire, ils ont obtenu le soutien de quatre compagnie mercenaires, ont isolé un grand nombre de celle n’ayant pas prit parti, ont lancé des coups de filets purement monstrueux et sont soutenus par une bonne part de la population. Des manifestants sont actuellement massés autour des locaux de l’arbites et les maintiennent à l’intérieur alors que les forces rebelles attaquent les gardes planétaires un peu partout. Si on ne fait rien, d’après mes calculs, le renversement gouvernemental sera effectif dans moins de deux jours. -Certes… vous savez, la politique et moi, ça fait deux. Néanmoins, si j’ai bien compris nous devons briser l’élan de la révolte rapidement ? -Exactement, j’ai déjà prévu deux interventions à l’intérieur des lignes rebelles, elles auront pour but de libérer des nobles d’une part et d’autre part de forcer au repli les insurgés afin qu’ils laissent l’accès au hall de la compagnie de l’Arbre. Je vous retrouverais avec vos hommes à l’hôtel Qualis Holun. -Vous tenez réellement à mener une guerre inquisitrice ? -Je pensais que pour un être comme toi, le fait que nous n’ayons à faire qu’à un groupe d’insurgés en loques t’aurait sauté aux yeux ! Je ne mène pas une guerre, je rétablis l’ordre sur un monde impérial. Entendu? -Bien sûr inquisitrice.
Maria coupa la communication alors que soupirait son tireur d’élite. Elle était si imprévisible que c’en était déroutant. Parfois elle désirait éviter autant que possible la moindre effusion de sang, à d’autres moments elle n’hésitait pas à assumer la mort de plusieurs milliers de personnes pour peu que cela serve ses buts. Elle n’était pas cruelle pas plus qu’elle n’était avenante, ni bonne ni mauvaise, totalement instable.
Alors qu’il désactivait son communicateur, Dinor vit que l’attendait au garde à vous un soldat en armure de la compagnie, un fusil à pompe compact fixé contre son torse et une épée longue battant son flanc. Ceres Geren était sans conteste un agent compétent et même si Dinor continuait à trouver qu’il lui manquait l’excellence que se devaient d’avoir les agents inquisitoriaux, il se dit qu’il aurait tout le temps d’apprendre avec le temps.
-Nous avons nos ordres ? demanda le mercenaire. -Oui, nous devons nous rendre à l’hôtel Qualis Holun à la tête de trois escouades où nous rencontrerons ma maîtresse qui nous briefera plus en profondeur. -Rien de plus précis ? -Sois heureux qu’il n’y ait rien de plus précis à faire, répondit le sniper. Tu es ici en phase de test, chacune de tes actions sera évaluée par l’inquisitrice qui jugera selon ses propres critères si tu corresponds à ses exigence. -Vous doutez que je puisse… -Je suis au service de l’inquisition, c’est mon boulot de douter de tout, des hommes aux armes en passant par les simples écrits. Maintenant, si tu n’as pas de question précise à formuler, nous allons pouvoir nous mettre en marche. -Une seule. -Oui ? -A quoi ressemble notre employeuse ?
Dinor le dévisagea un instant, cherchant une description qui pourrait convenir puis lâcha trois mots en se détournant vers le reste de la troupe :
-A elle même...
Se rendre depuis l’hôtel où ils résidaient jusqu’à celui où s’étaient retranchés les ravisseurs de sa sœur ne posa pas beaucoup de problèmes au petit groupe de Maria. Enfin équipés dignement, ils avaient mit en fuite les deux ridicules patrouilles qui avaient tenté de s’interposer et, sans prendre la peine de se dissimuler, avaient cheminé jusqu’à leur cible. L’inquisitrice évoluait d’une démarche aérienne désormais revêtue de sa chère armure composite, une superposition de protections moulantes, de plaques d’armures et d’outils technologiques miniaturisés. A ses côtés, Attelus et Ravion revêtus de leurs armures carapaces noires et or et lourdement équipés à la fois de leurs armes de prédilection mais aussi de boucliers énergétiques avançaient sans crainte, lui formant une garde du corps tout à fait respectable.
Après une demi-heure de marche, le trio arriva en vue du fameux hôtel nommé en l’honneur d’un réformateur échorant du millénaire dernier. Maria savait pertinemment que l’ennemi observait son petit groupe et désormais positionné à couvert derrière un char de fête abandonné depuis les fenêtres de l’hôtel. Ils savaient qu’elle était arrivé mais les rapports des quelques patrouilles qu’elle avait croisé jusque là avait du suffire à les faire se tenir coi.
Après une dizaine de minutes, la jeune femme reçu une communication de Dinor signalant que son groupe était arrivé et qu’il avait établi un visuel à la fois sur l’ennemi et sur le groupe de l’inquisitrice. Renseignée par un des systèmes incorporés dans son armure, Maria se tourna dans la direction d’où provenait l’émission et fit un grand signe de main, sachant qu’à coup sûr, son employé la regardait à travers la lunette de son fusil.
Peu de temps après, une trentaine de soldats apparurent à l’horizon. Tous portaient le même uniforme et avançaient avec la confiance de professionnels n’ayant jamais connu la défaite, n’ayant jamais non plus affrontés de véritables professionnels. Lorsque tous virent une jeune femme entourée de deux gardes suréquipés, ils hésitèrent un instant, certain levant leurs armes avant que Dinor ne salut l’inquisitrice, déclenchant un garde à vous général. Le sniper pour sa part progressait d’un air nonchalant, comme indisposé par la situation. Derrière lui avançait un autre homme dans un uniforme plus sombre que celui des autres ainsi qu’une jeune fille à la plastique impeccable qui semblait tout à fait déplacée au milieu de tous ces soldats.
-Voila donc ce que tu me ramène Dinor ? Une compagnie de novices et une de tes conquêtes nocturnes ? -Je vous en pose des questions moi ? -Ce n’est pas ton rôle. Et où est donc ton nouveau compagnon ?
Ceres fit un pas en avant et se présenta au garde à vous.
-Ceres Geren de la compagnie de l’arbre noir, au rapport et prêt à vous prouver qu’il n’est pas un novice.
D’un pas rapide, Maria tourna autour de son nouvel agent, le jugeant de ses yeux d’argent.
-Nous verrons… je veux que vous infiltriez l’hôtel pour en déloger les rebelles à mon signal, entendu ? -Bien madame. -Dinor, pour ta part, je veux que tu prenne une position de tir dégagée sur la façade de l’hôtel, compris ? -Evidemment. -Vous avez dix minutes.
Dinor quitta le groupe qui s’était désormais rassemblé dans une ruelle abritée non loin de leur cible, hors de vue. L’ennemi savait qu’ils étaient là, bien évidemment, mais il devait aussi avoir conscience que tenter une sortie serait d’une grande futilité. En tenant leurs positions, ils gagnaient un très léger avantage dans un affrontement qui sans quoi n’aurait aucunement put tourner en leur faveur. Le sniper pénétra un pâté de maison faisant face à l’édifice et se dirigea rapidement vers le deuxième étage, forçant la serrure d’un appartement pour le trouvé occupé par deux echorants visiblement effrayés. Dinor les laissa et se dirigea vers un autre lieu, peu désireux d’avoir des geignards sur le dos alors qu’il ajusterait ses tirs. Trouvant un nouveau studio, cette fois vide de présence, il sortit son fusil de l’étui de son dos, installant un trépied à la fenêtre lui conférant le meilleur champ de vision avant de monter le canon long et d’insérer un chargeur de munitions perforantes. Il plaça ensuite quelques plaques anti éclat qu’il conservait toujours sur lui sur le pourtour de la fenêtre, gagnant ainsi en sécurité future. Il s’installa enfin et attendit le signal de l’inquisitrice qui ne tarda pas à venir.
-Opération terreur, dix frappes requises à ma voix, compris ? -Je suppose…
Maria sortit à découvert à environ cinquante mètres de l’hôtel sans prendre la peine de donner plus d’informations à ses hommes. Elle les exigeait de ses employés qu’ils comprennent d’eux même ce que la situation pouvait requérir, en l’occurrence, le sniper supposa qu’elle donnerait un autre signe, peut être…
Dès qu’ils virent une cible se présenter, deux insurgés firent feu dans sa direction mais leurs tirs éclatèrent dans les airs à un mètre d’elle, stoppés par le champ de force de son rosarius. L’inquisitrice ne prit même pas garde à ces désagrément et s’adressa aux hommes retranchés, les systèmes amplificateurs que contenaient son armure rendant sa voix audible même pour le tireur d’élite.
-Je suis l’Inquisitrice Maria Valin, au service de l’Impérium de l’Humanité, représentante direct de l’Empereur en ce monde. Je déclare par la présente la rébellion Echorane contraire aux désirs de l’Empereur et j’exige la reddition de toutes les troupes rebelles.
Il n’y eut d’abord aucune réaction depuis l’hôtel puis un haut parleur se fit entendre, véhiculant la voix tremblante d’un révolutionnaire.
-Je… nous… notre rébellion ne transgresse aucune des lois impériales. Nous n’avons fait que… -Croyez vous que je sois un agent de l’Arbites ? répondit Maria, sa voix imposant un silence absolu.
Les lois, je les dicte si elles ne me conviennent pas. Je vous donne dix secondes pour vous rendre.
-Mais…
C’était là le signal.
-Dix !
Dinor pressa une première fois la détente et un des hommes qui avaient fait feu quelques secondes plus tôt sur l’inquisitrice vit son abdomen désintégré.
-Neuf !
Un nouveau coup de feu et un tireur embusqué au troisième étage de l’hôtel périt, le crâne broyé.
-Huit. Sept.
Dinor prit pour cible un nouvel insurgé qui avait plongé à couvert derrière un balcon, son tir pulvérisant aussi bien la pierre que celui qui se cachait derrière. Il dirigea ensuite son fusil vers la façade de l’édifice et une nouvelle pression sur la gâchette de son arme. Un cratère apparut sur le mur et la signature thermique se trouvant derrière s’écroula en un instant.
-Six. -On se rend !
Un nouveau coup de tonnerre, un nouveau cadavre alors que des hommes sortaient déjà par l’entrée principale du bâtiment, les mains en l’air.
-Bien, il est heureux de voir qu'il reste encore un tant soi peu de raison, même chez ceux qui pensent pouvoir défier l'ordre en place.
L'inquisitrice se dirigea d'un pas calme et majestueux vers les portes, accompagnée, quelques mètres plus loin, de deux de ses gardes. Les rebelles semblaient pour la plupart s'être déjà fait à l'idée de leur reddition. Un d'entre eux était en larme, il ne devait pas avoir plus de dix sept ans et au vue du sang qui maculait sa tenue, il devait avoir été non loin d'une des victimes de Dinor. Toujours aussi en proie aux vifs changements d'humeur, Maria sentit quelque peu de pitié pour ce jeune, embarqué assez probablement dans un conflit qu'il ne comprenait pas de même qu'elle avait été condamnée à un destin qu'elle n'avait pas choisie encore toute jeune.
Son instant inattention faillit coûter très cher à la jeune inquisitrice lorsqu'un des rebelles préalablement sorti les mains en l'air, se saisit rapidement d'une lame tout en s'élançant vers la représentante impériale. Maria eut un léger geste de recul mais un éclat bref se fit voir et l'agresseur stoppa net dans sa course.
Un filin noir était venu s'enrouler autour de sa taille et au bout se tenait Ceres, tirant fermement sur son câble, empêchant toute avancée au rebelle.
-J'espère que madame est satisfaite de mon intervention? Demanda il avec un sourire radieux et un air suffisant.
Son prisonnier se débattit quelque peu et le mercenaire de l'Arbre Noir se trouva déséquilibré un instant avant, d'un geste sec, de précipiter son opposant à terre, se jetant sur lui en un instant et le plaquant au sol.
-Désirez vous l'interroger inquisitrice? Demanda il de nouveau, détournant le regard un instant.
Le rebelle n'eut pas besoin de plus pour décocher un coup de poing vicieux à Ceres et, profitant de sa désorientation, se dégagea pleinement, se remettant sur ses pieds d'un mouvement souple. Il allait prendre une position de combat défensive lorsque Maria, vive comme l'éclair, le frappa du plat de la main au niveau du sternum, le rejetant à terre avant de le plonger dans le coma d'un coup de pied bien calculé.
-Je désire l'interroger oui, mais je ne suis pas tout à fait satisfaite... L'éventuel nouvel acolyte se renfrogna, visiblement déçu d'une part de ne pas avoir réussi à s'illustrer lorsqu'il avait s'agit de saper les forces de l'ennemi, ne pouvant rivaliser avec la rapidité de feu du sniper dont la position et l'arme faisait une menace bien plus grande que celle d'un infiltrateur furtif et d'autre part de n'avoir su prendre son adversaire au sérieux et d'avoir ainsi présenté un bien piteux exemple de ses capacités. Laissant son employé broyer du noir, Maria se dirigea vers un des rebelles visiblement moins décidé à résister que l'autre.
-J'exige la libération immédiate des prisonniers que vous détenez, une nouvelle unité de combat arrivera d'ici quelques minutes et vos conditions de détention dépendront grandement de votre coopération, entendu? -Oui madame!
Alors que l'homme se précipitait à l'intérieur du bâtiment, Maria, toujours confiante en la protection fournie par son champs de force, son armure, son statut et la présence de Dinor non loin s'adressa à sa petite troupe:
-Nous partons dans dix minutes libérer le gouverneur planétaire, je vous veux prêt au départ, en attendant assurez vous qu'aucune contre attaque ne puisse menacer notre position. Exécution. Les hommes de la compagnie de l'Arbre Noir se dispersèrent avec efficacité, couvrant rapidement tous les accès, certains sortirent de couvert où ils étaient restés dissimulés, prenant position à l'intérieur de l'hôtel, profitant des quelques fortifications rudimentaires déjà mises en place par les révolutionnaires. Alors que le dernier homme pénétrait à l'intérieur du bâtiment, un flot de personnes hagardes commença à s'écouler des portes. Tous étaient vêtus avec une grande élégance mais leurs tenues comme leurs coiffures étaient en désordre alors que leurs yeux écarquillés témoignaient de leur grande confusion. Parmi eux, Maria reconnu Nymphéla et son compagnon dont elle avait déjà oublié le nom. L'autre Valin semblait égarée au milieu de cette foule, privée de toute sa noble assurance et son fiancé ne semblait pas en mener beaucoup plus large bien qu'il gardait un semblant de dignité comme tout enfant de gouverneur d'un monde hautement militarisé se devait.
Parmi les anciens détenus, certains se mirent à courir sans réelle logique, d'autre se dirigèrent vers les mercenaires, demandant des explications quand à la situation, certains semblèrent remarquer que Maria semblait représenter la meneuse de l'intervention qui venait de les délivrer et s'adressèrent à elle en un brouhaha incompréhensible qu'elle se contenta d'ignorer jusqu'à ce que Nymphéla vienne se camper devant elle.
-Que... -Bien, maintenant que je sais ma sœur en sécurité et par là même capable de porter mes bons sentiments à nos parents, je vais peut être pouvoir passer à la suite de mes opérations. -La suite de tes opérations? Comment... qui... pourquoi? N'es tu pas marchande? Que fais tu... -Ma chère Nymphéla, je veux que tu me fasse l'extrême plaisir de retourner sur Aldéran afin d'annoncer à notre père que sa première fille est désormais une inquisitrice au seul service de l'Empereur et que, par ma voix, il se retrouve remercié d'avoir privé une enfant de sa jeunesse en offrant à l'Impérium un agent efficace. Maintenant, je n'ai guère de temps à perdre avec une chose aussi triviale que toi aussi je te salut ma sœur et j'espère que nous nous reverrons sous de meilleurs auspices.
Sans demander son reste, l'inquisitrice laissa sa sœur derrière elle, prenant la tête d'une vingtaine de mercenaires et se dirigeant désormais vers une nouvelle destination où elle savait se trouver le maître de ce monde.
Dernière édition par Arax, Inquisiteur le Sam 28 Mai 2011 - 16:34, édité 1 fois | |
| | | Jarlaxle Bregan d'Aerthe.
Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 30
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Ven 27 Mai 2011 - 16:30 | |
| Il manque en effet une sérieuse relecture, mais ça reste excellent. Je pige pas encore l'intérêt de la noble qui suit Dinor mais je sens que ça va arriver un jour | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Dim 29 Mai 2011 - 8:33 | |
| - Citation :
- Comme il s’y attendait, Dinor arriva en retard par rapport à ce qu’il avait convenu aux locaux de la Compagnie de l’Arbre Noir. Ilyana, puisque c’était ainsi qu’elle se nommait, avait su se montrer très imaginative au cours de leur étreinte et poussé à la foi par ses désirs et par quelque chose qu’il n’aurait su identifier, le sniper l’avait autorisé à le suivre lorsqu’elle lui en avait fait la demande.
& - Citation :
- -Voila donc ce que tu me ramène Dinor ? Une compagnie de novices et une de tes conquêtes nocturnes ?
-Je vous en pose des questions moi ? -Ce n’est pas ton rôle. Et où est donc ton nouveau compagnon ? & - Citation :
- Je pige pas encore l'intérêt de la noble qui suit Dinor
Moi, si. C'est normal, je suis un stratège après tout. Si tu te rapporte au paragraphes que j'ai cité ci-dessus, tu devrais pouvoir comprendre les perspectives que ce personnage secondaire offre, en gardant à l'esprit l'actuelle relation de l'inquisitrice Valin et du croisé Ravion et la discipline rigoureuse que nécessite toute coterie inquisitoriale. - Citation :
- combinaisons de combat grises marqués du symbole de leur organisation et de leurs fusils automatiques à munitions solides.
"... fusils automatiques à énergie cinétiques." ;) - Citation :
- -Dinor au rapport, lança le sniper.
-Dinor en retard, répondit l’inquisitrice. Wow ! C'était quoi ça ? Un OVNI, du Audiard ?! XD - Citation :
- Des manifestants sont actuellement massés autour des locaux de l’arbites et les maintiennent à l’intérieur alors que les forces rebelles attaquent les gardes planétaires un peu partout
What ? Ca serait jamais arrivée au Japon. Le Gouv' aurait recruté des escouades de yakuza spécialisés en Briseurs de Grèves, comme pendant la Guerre Froide. Quelle bande d'amateurs ces arbitrators... - Citation :
- Dinor le dévisagea un instant, cherchant une description qui pourrait convenir puis lâcha trois mots en se détournant vers le reste de la troupe :
-A elle même... Euh... C'est tout à fait ça, en plus. Dire d'elle "une folle excentrique sur-excitée et ultra-compétente" serait à la fois trop réducteur et donnerait une mauvaise image de la patronne. Tu devrais aussi préciser ce que fait la noble délurée qui suit Dinor au moment où celui-ci prend position. Est-ce qu'elle continue de le suivre en silence ou le gêne-t-elle en posant des questions, s'accroupit-elle tout près de lui pendant qu'il observe les ennemis avec son viseur, etc. - Citation :
- -Je… nous… notre rébellion ne transgresse aucune des lois impériales. Nous n’avons fait que…
-Croyez vous que je sois un agent de l’Arbites ? répondit Maria, sa voix imposant un silence absolu.
Les lois, je les dicte si elles ne me conviennent pas. Je vous donne dix secondes pour vous rendre. Bien sur, Maria a raison. Mais il est évident que cette planète est mal gouvernée et que ses dirigeants ne sont ni vertueux ni avisés. L'ordre actuel de ce monde est une gêne pour l'Imperium, elle devrait tout de même laisser une chance de se faire entendre auprès d'elle les révolutionnaires, puis contraindre le Gouvernement à adopter les mesures nécessaires pour améliorer la qualité étatique, la redistribution de l'impôt local, le système éducatif, choisir un meilleur dirigeant, etc. La qualité de la Dîme Impériale en dépend, de même que son économie. Bref, tout l'effort de guerre du coin en faveur de l'Imperium est en cause. Et ca ne lui prendrait que quelques semaines au minimum pour faire dans les règles, une année au maximum si elle surveille la situation où si rétablir l'ordre prend du temps. Il est tout à fait dans les attributions d'un Inquisiteur que de modifier l'appareil étatique et bureaucratique local à sa convenance, certains inquisiteurs radicaux en abusent à leur convenance. Le manque de maturité de Maria peut lui être préjudiciable parfois, et pas seulement à elle-même, à la population de l'Imperium également. - Citation :
- -Bien, il est heureux de voir qu'il reste encore un tant soi peu de raison, même chez ceux qui pensent pouvoir défier l'ordre en place.
"... défier l'ordre établit." ;) - Citation :
- -Ma chère Nymphéla, je veux que tu me fasse l'extrême plaisir de retourner sur Aldéran afin d'annoncer à notre père que sa première fille est désormais une inquisitrice au seul service de l'Empereur et que, par ma voix, il se retrouve remercié d'avoir privé une enfant de sa jeunesse en offrant à l'Impérium un agent efficace. Maintenant, je n'ai guère de temps à perdre avec une chose aussi triviale que toi aussi je te salut ma sœur et j'espère que nous nous reverrons sous de meilleurs auspices.
Génial comment elle l'a remet à sa place. Par contre, sa famille (ou ex-famille) risquerait d'utiliser cette information comme un avantage politique. Elle aurait mieux fait de se faire passer pour une corpo avec des intérêts paramilitaires, mais l'occasion de mettre une bonne claque à sa famille était trop tentante. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 6 Juil 2011 - 10:51 | |
| Oui elle est retard, oui elle est courte et peut être pas top, mais voici la suite: *************** Le feu se faisait de plus en plus intense à mesure que le groupe de mercenaires et leurs employeurs inquisitoriaux progressaient vers la résidence privée du gouverneur impérial. D'après les informations de l'inquisitrice, le maître d'Echor avait invité un petit nombre de membres de la plus haute noblesse dans sa villa pour célébrer le début du carnaval et sa demeure était naturellement devenue l'une des cibles prioritaires de l'attaque rebelle. N'ayant jusqu'à présent rencontré quasiment aucune résistance de la part des forces insurgées, Maria s'était attendue à ce que la marche jusqu'à ce lieu soit tout aussi simple que ce qui avait précédé d'autant qu'elle avait fait usage de son titre et s'attendait à ce qu'une part au moins de ses adversaires baissent les armes devant l'autorité de son institution. En effet la première rencontre avec des forces locales s'était soldée par une reddition générale d'un petit groupe de miliciens à peine formé qui avait déposé les armes avant de fuir vers leurs vies de tous les jours. Cependant; l'équipe de Maria était par la suite tombée dans une embuscade apparemment tendue par des soldats professionnels. L'ennemi avait pu être forcé à se replier mais aucunement à fuir, laissant un cadavre derrière là ou trois agents de l'Arbre Noir avaient perdu la vie. Les forces impériales avaient continué à avancer à travers les grandes artères de la ville quelques minutes mais une deuxième attaque les avait forcé à prendre par les bâtiments, au risque de se trouver encerclés et piégés sans possibilité de retrait. Lorsque, à nouveau, Maria avait fait appel de son autorité, utilisant ses systèmes d'augmentation vocale, on lui avait répondu une proposition de trêve et une demande expresse de cesser toute ingérence dans les affaires planétaires. Elle avait bien évidemment décliné sans une once d'hésitation et le combat qui s'était engagé à la suite durait depuis maintenant près de deux heures. Accroupie au détour d'un couloir, enclenchant l'un de ses derniers chargeurs dans son pistolet bolter tenu en main droite, Maria entendait distinctement le staccato de la mitrailleuse installée un étage plus bas, en haut de l'escalier d'un grand hall, et qui avait bloqué toute progression de ses forces au cours des dix dernières minutes. Quelques mètres devant, Ceres ajustait les charges explosives qui devraient désintégrer le plancher non loin et ainsi leur permettre à tout deux de plonger au cœur de la formation ennemie et de la forcer au repli. Le mercenaire s'affaira quelques instants encore avant de se retourner, affichant un sourire éclatant, dégoulinant de confiance. L'explosion ne tarda pas et tous deux se laissèrent tomber par le trou ainsi foré, arrivant droit sur le nid de mitrailleuse ennemie. Maria qui avait bondi en tenant fermement ses deux armes de tir fit feu trois fois avant de toucher le sol, exécutant en un instant les servants de l'arme à tir rapide avant de se recevoir sur ses deux pieds et de faire feu à nouveau, fauchant quatre opposants pour le moins surpris. Alors même qu'elle lançait son attaque, une demi-douzaine de soldats de l'Arbre Noir s'étaient élancés, faisant feu de toutes leurs armes et il suffit de quelques secondes de plus pour que la position adverse soit nettoyée. Ceres, fier comme un paon, tenait sous sa botte un mercenaire qu'il avait apparemment neutralisé avec aisance. Pour la première fois depuis qu'elle connaissait l'homme, Maria lui adressa un léger signe d'approbation avant de se baisser vers l'homme pour l'interroger. -Je commence à être fatiguée de courir après quelques petits soldats décidés à s'opposer à la volonté impériale, commença l'inquisitrice. La rébellion de ce monde a d'or et déjà été déclarée illégale et non légitime, je veux savoir pourquoi vos chefs continuent à s'obstiner. L'homme ne répondit rien. Dans ses yeux se lisait la certitude de sa mort mais il semblait l'accepter plutôt sereinement. -Je vois, fierté de mercenaire je suppose? Toujours aucune réponse. -Aurais tu au moins la bonté de m'avouer à quelle organisation tu appartiens? Une fois de plus l'homme garda le silence, probablement lié par un ridicule serment ou par une fidélité mal placée. Maria poussa un soupir face à cette opposition inutile. L'homme ferma les yeux, s'attendant probablement à mourir dans l'instant à suivre mais au lieu de ça, il sentit deux mains délicates lui prendre la tête. Il eut un regard surpris l'espace d'un instant avant que de fines tiges de métal ne sortent des doigts de l'inquisitrice pour se ficher dans son crâne, passant sous les os pour venir stimuler ou désactiver diverses zones de son cerveau. L'inquisitrice avait apprit l'art de manipuler ainsi les pensée directes de ceux qu'elle devait interroger au cours de sa formation auprès de l'inquisiteur Arax. Cette ancienne technique avait été développée par une guilde d'assassins depuis longtemps exterminée par l'inquisition et dont l'histoire se perdait dans les sombres heures des Guerres de la Nuit et était depuis lors une arme parmi les nombreuses qu'était en droit d'utiliser les ordos praetors. Dès que les tiges se furent clairement fixées, l'homme ne put plus esquisser un geste, ses yeux devinent vitreux alors que son corps entier perdait toutes ses forces. -Quel est ton nom? Demanda l'inquisitrice. -F... Ford Blois, répondit il d'une voix éteinte. -Pour quelle compagnie travaille tu? -Les Compagnons du Renouveau. Maria digéra l'information, se remémorant en quelques instants tout ce qu'elle pouvait savoir sur une telle compagnie. D'après ses souvenirs, il s'agissait d'un groupuscule opérant dans le secteur Gyldérald depuis la fin des guerres de réunification Arétienne et composé principalement d'anciens soldats de la garde impériale, incapables de se satisfaire d'une vie civile. Leurs services étaient tout à fait satisfaisants mais très chers et la jeune femme s'interrogea sur les réels moyens de cette rébellion. -Qui est ton employeur? -Le s... seigneur Echos... -Tu mens, vous tenez le gouverneur en otage, je doute qu'il ait ordonné sa propre capture et la rébellion de son propre monde. -Ethis Echos, je travaille pour... Ethis Echos... Ethis, ce nom rappelait quelque chose à l'inquisitrice, comme si elle l'avait lu sans y prendre réelle attention, il devait s'agir d'un être sans réelle dimension mais sur lequel elle avait... oui! Le fils du gouvereur portait ce nom, le troisième fils, celui qui devait hériter des richesses de sa famille là où ses ainés hériteraient des pouvoirs militaires et politiques. Ainsi donc cette révolution n'était pas affaire de liberté retrouvée mais simplement d'avarice d'un noble désireux d'avoir plus que sa part. Ce morveux méritait une sévère punition, peut être pourrait elle lever son premier bûcher public? Pour le moment il lui fallait pourtant un peu plus d'information. -Que peux tu me dire sur Ethis Echos? Depuis combien de temps avez vous été recrutés? La révolte doit elle simplement le mettre au pouvoir ou a il des ambitions plus grandes? Son père avait il le moindre soupçon à son égard? -S... sais pas... suis juste payé... sais pas... ssssais pas... L'ancienne technique de vérité avait le défaut de fortement troubler les sujets incapables de former des réponses claires et précises, il faudrait quelques minutes à l'homme pour qu'il se calme avant de pouvoir poursuivre plus avant l'interrogation. Derrière elle, Maria senti l'arrivée de Dinor et Ravion, apparemment tout aussi désireux qu'elle de récupérer quelques informations. -As tu la moindre information sur les activités récentes de ton employeur? Finit par demander la jeune femme. -Les rumeurs disaient qu'iiiiill... était brouillé avec son père... je sais pas plus... -Oui, Ethis a refusé d'aller à toutes nos réunions récentes! Surprise, Maria se retourna brusquement, arrachant un cri de souffrance à son prisonnier alors qu'elle bougeait légèrement ses doigts à l'intérieur de sa tête. Non loin se tenait Ilyana, la noble qui suivait Dinor depuis quelques temps apparemment toute contente de pouvoir se montrer utile. -Quelles réunions? Demanda l'inquisitrice. -Et bien les soirées que j'organise depuis quelques mois avec le gouverneur. Elles sont pourtant de plus en plus populaires, peut être voudrez vous venir à la prochaine? -Quel genre de soirées? -Des fêtes, pour honorer l'Hédoniste, depuis mon arrivée j'ai trouvé bon nombre de personnes s'ennuyant terriblement et je leur propose un peu de divertissement! En un instant, Maria retira ses doigts du crâne du mercenaire qui se convulsa au sol, son corps pétri de douleur. D'un geste fluide elle dégaina un de ses pistolets bolters et le plaqua contre le front de la jeune noble, un doigt prêt à presser la détente. -Allons, répondit Ilyana sans se démonter, il n'y a pas de mal à s'autoriser un peu de plaisir, vous n'allez pas le nier, Maria Valin? Alors même qu'un redoutable frisson lui remontait l'échine, Maria fit feu de son arme à bout portant. Par un miracle que nulle science n'aurait su expliquer, Ilyana se dégagea d'un mouvement fluide alors même que ses yeux s'illuminaient d'une dangereuse lueur violette. -Voyons, la violence est elle nécessaire? Je ne suis venue sur ce monde que pour m'amuser, aucunement pour me battre. Alors même qu'elle parlait, la voix de la créature qui s'était faite passer pour une noble s'altéra, prenant des accents plus séducteurs et une sonorité surnaturelle. -Dinor, depuis quand des membres de mon équipe s'autorisent ils à coucher avec des démons sans mon autorisation? Les paroles de l'inquisitrice, pour absurdes qu'elles fussent, eurent l'effet d'un coup de fouet pour ses hommes qui dégainèrent leurs armes en quelques instants, mettant la créature en joue. -Je vous en pose des questions sur vos amants moi? Grommela le sniper à voix basse. -Parle démon, depuis combien de temps es tu sur ce monde? S'exclama l'inquisitrice avec toute la dignité de sa fonction. Ilyana ne prit pas la peine de répondre, lançant un grand rire qui sembla distordre la réalité, ouvrant des brèches d'où sortirent une demi douzaine de créatures à demi dénudées. -Mon maître m'a donné l'ordre de m'amuser sur ce monde, qui sus-je pour lui désobéir? Alors même qu'elle finissait cette phrase, la démone s'élança en avant, des dagues cruelles sortant du néant pour armer ses mains. Maria fit un saut en arrière pour esquiver l'attaque de la créature du warp, esquivant avec grâce les élégantes attaques de son adversaire. Par deux fois elle fit feu de ses armes mais par deux fois ses balles furent évitées, lui accordant toutefois toujours un peu plus de marge. Saisissant une opportunité, l'inquisitrice fit feu à deux reprise sur l'une des créatures en train de se matérialiser et parvint à la renvoyer au néant avant que chacune de ses sœurs ne se manifestent pleinement. Ilyana profita cependant de cette occasion pour lui arracher un de ses pistolets, ses dagues virevoltant à la vitesse de l'éclair. Maria vit un premier coup de taille venir à hauteur de poitrine et parvint à l'esquiver en faisant un pas en arrière, elle se trouva cependant plaquée contre la rambarde du grand escalier en haut duquel elle se trouvait. Lorsqu'une nouvelle attaque vint, elle sauta par dessus cette balustrade, lâchant son deuxième pistolet bolter et prenant en main son épée longue en plein vol avant de se rétablir avec un agilité féline. Son adversaire sauta à son tour, poignards brandis mais cette fois l'inquisitrice para les coups de sa lame, déviant la course de son adversaire vers le sol. La démone se rétablit cependant avec une vivacité plus grande encore que celle dont faisait preuve Maria et elle se lança à nouveau à l'assaut. Consciente que sa force se trouait dans la distance, la jeune femme fit décrire de larges moulinets à son arme, repoussant son adversaire et réfléchissant à une nouvelle stratégie. Voyant cela, la démone se mit à tourner autour de l'humaine, sa langue de plus en plus longue passant sur ses dents de plus en plus pointues. Maintenant qu'elle avait l'occasion de l'observer, Maria trouvait qu'il y avait effectivement du se passer quelque chose d'étrange pour que Dinar, habituellement si prudent et peu soucieux de la vie des inconnus, accepte de se trainer ce genre de greluche. Cependant le fait qu'une créature démoniaque au service de l'être même qu'elle recherchait se révèle ainsi alors même que Maria avait désespérément besoin d'une nouvelle piste pour continuer son enquête était tout aussi étrange. Peut être n'était-ce qu'une coïncidence ou peut être l'influence de l'Hédoniste s'était par trop répandue dans le secteur, peut être aussi désirait il l'envoyer sur une fausse piste? toujours était il qu'une telle présence n'avait rien de rassurant mais au moins elle savait que le démon ne lui avait toujours pas échappé. Alors que l'inquisitrice se mettait à nouveau en garde, la démone bondit droit sur elle prête à dévier l'épée longue de ses dagues mais au lieu de tenter de parer ni même de se dégager, Maria brandit une de ses mains où une diamant scintillait à la lumière. D'une impulsion mentale, l'arme digitale envoya valser la démone au loin et en moins d'une seconde, Maria fut sur elle, coupant son cou délicat net. Sans prendre le temps de s'interroger plus avant, Maria se précipita à nouveau vers les escaliers, les montant quatre à quatre pour voir ses hommes renvoyer dans le warp les dernières démonettes. Trois mercenaires gisaient, baignant dans leur sang et les survivants semblaient quelque peu traumatisés, l'un d'entre eux fixant désespérément l'endroit où, quelques instants plus tôt, s'était trouvé une démone alors que Ceres s'arrachait les cheveux, choqué par sa première confrontation avec le démon. Dinor et Ravion pour leur part ne semblaient nullement affectés bien que le sniper semblait assez mal à l'aise à l'idée de la nature de celle avec qui il avait passé la dernière nuit. Maria prit note qu'il faudrait de nouveaux inhibiteurs psychiques pour ses futurs employés si elle devait à nouveau se trouver confrontée à des sbires de l'Hédoniste. Au sol, Ford, le mercenaire prisonnier se convulsait en bavant, les lésions infligées à son cerveau par l'inquisitrice et la vision de créatures du warp semblait avoir eut raison de son esprit. Néanmoins, les informations qu'il avait eut le temps de donner prenaient désormais une toute autre importance: la rébellion d'Echor s'était faite à l'encontre d'un gouverneur apparemment adorateur des Puissances de la Ruine, dès lors l'intervention de l'inquisitrice perdait une grande part de son sens. -Dinor, quand a tu rencontré ta tendre créature du vide? -Et bien, lors de la nuit du carnaval, dans un de mes bars je crois... fin... j'avais bien bu donc je ne saurais être sûr. -Étrange que l'instigatrice probable d'un culte du chaos se soit absentée un jour de festivité... peut être y a il d'autres démons sur cette planète, restons méfiant. Ceres, la résidence du gouverneur est encore loin? Le mercenaire baragouina des propos incohérents tout en prenant son visage entre ses mains. Maria soupira, elle allait définitivement avoir besoin d'un autre employé. -Ceres? Toujours aucune réponse faite de mots. L'inquisitrice s'approcha de lui doucement, lui prit une main tendrement comme tentant de l'apaiser. Le regard du mercenaire se fit un peu moins fou mais il continua dans son mutisme. La jeune femme lui passa son autre main contre la tempe, délicatement et il se détendit encore un peu plus. Jusqu'à ce qu'une lame ne pénètre son crâne et ne vienne se ficher dans son cerveau annihilant d'un seul coup sa peur et sa conscience de l'instant. Les bras du mercenaire lui tombèrent le long du corps et Maria put tranquillement ficher ses autres pointes dans sa tête, en faisant un être docile. Elle allait de toute manière devoir exécuter tous ceux de la compagnie qui avaient vu les créatures démoniaques. Elle espérait qu'Attelus avait réussi à garder le reste des troupes occupées au loin et qu'elle n'aurait pas ainsi à les exterminer elles aussi, non pas que l'idée de tuer ceux avec qui elle avait combattu quelques heures durant la dérange mais il aurait s'agit d'une terrible perte de temps et d'énergie ainsi que d'une prise de risque inconsidérée. Elle allait maintenant tirer toutes les informations qu'elle pourrait du mercenaire d'élite avant de le faire disparaître et personne n'aurait à le savoir. -A quelle distance se trouve le palais du gouverneur, Ceres? -D... dddddddddddeeeux cent... mètres. A deux pâtéééééééés de maison. -Bien. La compagnie de l'arbre noir a elle eut des contrats récemment de la part du seigneur planétaire? -Nnnon, seulement des nobles. -Beaucoup dans les derniers mois? -Non, un gros il y a trrrrrrrrrrrrrrrois mois. -Votre mission? -Exterminer la maison Argos. Exterminer une maison noble était une mission très rarement donnée ou acceptée et ce encore moins sans l'accord de l'autorité gouvernementale. Une telle opération nécessitait des raisons fortes et un très large investissement. Peut être était-ce pour cela que deux compagnies étaient en entrainement dans le sud? Parce qu'elles auraient subit de lourdes pertes et qu'elles devaient les combler avec un personnel compétant? -Qu'était la maison Argos? -Mmmaison noble, troisième planétaire. -Elle avait des liens avec le gouverneur? Une rivalité? Une vieille histoire? -Nnnnon... ssais pas... mariage? -Un mariage, quel mariage Ceres? -Le troisième fils avec l'ainée Argos... dans quellllques mois. -Merci Ceres, puisse tu trouver la paix dans ta garde de l'Empereur. D'un mouvement expert, Maria déplaça ses doigts pour ficher une de ses sondes plus profondément dans le cerveau du mercenaire, le tuant sur le coup. -Dinor, c'est ta démone qui a fait ça, tu es en charge d'apporter la paix à ses victimes. Alors que le sniper exécutait les mercenaires totalement désorientés tout en grommelant, Maria activa la radio incorporée à son armure et trouva rapidement les canaux sur lesquels communiquaient les forces rebelles. Peu soucieuse de ce qu'ils pouvaient se dire bien qu'elle y sentit un vent de panique, elle s'exprima avec force. -Je suis l'inquisitrice Maria Valin, mandataire de l'Empereur sur ce monde. Je désir une communication avec Ethis Echos en vue de la négociation d'une trêve. Le silence se fit en un instant sur les canneaux de communication et alors qu'il se prolongeait, l'inquisitrice se mit à taper du pied, impatiente. Finalement, une voix assez craintive lui répondit. -Ici Gemnos Scintilla, commandant en chef actuel des forces rebelles... -Je n'ai que faire d'un commandant militaire, je veux parler à Ethis Echos. -Le... le seigneur Ethis est mort pour ce que nous en savons... -Quoi? -Nous avons perdu toute communication avec le manoir Echos. L'arbites état en train de s'y diriger en force, peut être... -En ce cas, en l'absence de chef valable je vais négocier avec vous. Je veux que toute action de violence soit immédiatement arrêtée par les forces rebelles. Maintenez l'ordre dans les secteurs que vous contrôlez et assistez moi ainsi que l'Arbites si la demande vous en est faite et votre action aura peut être un semblant de répercussion. -Entendu madame je transmet. Avant d'avoir reçu la moindre confirmation, Maria coupa la communication et ordonna à Attelus de se rapprocher avec les survivants de l'Arbre Noir. Les mercenaires semblaient surpris que tant des leurs soient tombés et Maria ne prit pas la peine de leur donner la moindre explication, elle ne devrait de toute manière plus avoir besoin de ces hommes d'ici peu. La troupe reprit la direction de la résidence gouvernementale, passant cette fois par les rues suivant les ordres de l'inquisitrice qui fut satisfaite de voir que les rebelles avaient écouté ses instructions. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent en vue de la résidence gouvernementales. Maria vit, arrivant d'une artère voisine, un convoi de répressors et autres chars Black Maria aux couleurs de l'Arbites. La colonne blindée s'arrêta non loin de la résidence et lança un appel à la reddition auquel personne ne répondit. Restant dans l'ombre, le groupe de inquisitorial put voir les Black Maria faire feu, envoyant des missiles lacrymogènes à travers les fenêtres de la demeure. Après quelques secondes, trois hommes apparemment issus des Compagnons du Renouveau sortirent par une fenêtre, courant aussi vite qu'ils le pouvaient, le visage marqué par la terreur. Après quelques secondes de course, chacun d'entre eux s'étala au sol pour ne plus se relever. Apparemment frappé dans le dos par une arme silencieuse. Une voix féminine froide et tranchante se fit alors entendre depuis la résidence. -Cette demeure est souillée par le démon, quiconque y rentre n'en ressortira pas vivant sans le consentement du Moritat. Le Moritat... que pouvait faire cette institution de tueurs sur Echor? Peut être étaient ils également sur la piste de l'Hédoniste? Alors que les deux factions semblaient se regarder en chien de faïence, Maria s'avança sur la place face à la demeure gouvernementale. Immédiatement, les fulgurants de deux répressors se verrouillèrent sur la jeune femme mais elle ne fit montre d'aucune peur, probablement en partie grâce à la présence de son précieux rosarius. Activant ses amplificateurs vocaux, l'inquisitrice s'adressa à tous ceux venus mettre un terme à la révolution échorane. -Je suis l'inquisitrice Maria Valin des Ordo Preators d'Aldéran. Le gouverneur Echos est soupçonné de culte de la Nuit et l'inquisition exige de le voir en vue de le juger. -L'arbites exige également que lui soit remit Ethis Echos afin qu'il soit jugé pour tentative de rébellion et entrave à l'action de la Justice Impériale. -Les deux Echos ont reçu le jugement des lames de même que tous ceux présents en cette demeure. Le Moritat est cependant prêt à coopérer avec l'inquisition et l'Arbites pour la résolution de cette affaire et de celles en lien. Peu après que ces paroles fussent énoncées, une femme sortit de la demeure des Echos. Elle portait une combinaison de combat moulante couvrant son corps de mi cuisse jusqu'au cou, laissant ses épaules parfaitement dégagées ainsi que des gants et des botes de même nature, protégeant ses jambes comme ses bras. A la ceinture elle avait deux sabres aux poignées nacrées conservés dans des fourreaux noirs comme la nuit. Une arbalète de poing était passé à son poignet droit , se commandant apparemment d'un simple mouvement de la paume et des dizaines de couteaux plus ou moins longs étaient rangés sur son torse ou ses jambes dans les multiples étuis de sa combinaison. Sa peau était noire comme la nuit et ses longs cheveux, blancs et scintillants comme de la neige lui descendaient dans le dos, arrangés en une queue de cheval impeccable. L'inquisitrice remarqua tout de suite que ses mèches étaient mouchetées de sang. Se déplaçant d'un pas souple et fluide, la tueuse vint droit à Maria et lui adressa un signe de l'Aquilla respectueux. -Je suis Solonis Durang, Faucheuse du Moritat, à votre service, inquisitrice. | |
| | | Jarlaxle Bregan d'Aerthe.
Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 30
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 6 Juil 2011 - 10:53 | |
| Courte ? | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 6 Juil 2011 - 10:54 | |
| Après une telle attente, oui | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 6 Juil 2011 - 13:39 | |
| On a le droit à un poste sensationnel ce coup-ci. Du renouveau, du sang neuf, des pertes suivies d'une nouvelle recrue haute en couleur. Bon, je m'étais tromper dans mon pronostique, c'est vrai, je n'avais pas envisagé que des indices tels que le potentiel caché humain dont faisait preuve Ilyana soient une couverture pour la malice d'une démonette. Mais je vois que c'était tout de même une des possibilités évoquées, avec le recul. D'ailleurs, le culte de Slaanesh est très populaire chez les nobles impériaux.
Il y a quelque petites fautes par-ci par-là, rien de grave. C'était une bonne lecture, j'attend la suite. | |
| | | Jarlaxle Bregan d'Aerthe.
Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 30
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 6 Juil 2011 - 13:57 | |
| Une drooooooooow !!!! Hein ? Non ? Pas juste | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 28 Sep 2011 - 20:35 | |
| La salle était bien calme alors que chaque faction présente observait les autres avec circonspection.
Les combats avaient cessé dès que loyalistes comme rebelles avaient appris la mort de leur leader. Les compagnies mercenaires engagées par les révolutionnaires, consciente qu'elles ne seraient pas payées avec un employeur mort s'étaient repliées vers leurs diverses places fortes alors que les irréguliers ne sachant que faire avait fui en tout sens dès qu'ils avaient apprit que l'Inquisition était présente à la surface. La garde pour sa part restait sous le choc de l'assassinat de son gouverneur et des révélations de ses sombres croyances et désormais, seules trois entités semblaient avoir le moindre désir de discuter ce qui venait de se produire.
Toujours équipée de sa tenue de combat, Maria transpirait assise sur un des rares fauteuils encore intacts du manoir Echos. Derrière elle, Ravion ne cessait de faire passer sa main de son flanc au pommeau de son épée tout en jetant des coups d'œils inquiets à son environnement.
Comme elle l'avait annoncé, la faucheuse du Moritat avait tué les deux membres de la famille Echos... de même qu'une trentaine de mercenaires révoltés et autres gardes de la maison au service du cadet ainsi que la douzaine de nobles que le père de famille avait invité pour sa réunion impie. Les murs étaient criblés d'impacts de balles ou de laser et éclaboussés de sang, témoignant de l'étrange combat qui s'était livré ici moins d'une heure auparavant. Les cadavres avaient été évacués par les agents de l'arbites mais une puanteur de mort se faisait toujours sentir et l'inquisitrice aurait mille fois préféré un autre endroit de réunion à celui-ci ou tant la chaleur que l'odeur l'irritait au plus haut point. Malgré tout elle restait, fascinée par la tueuse qui, appuyée contre un mur sur lequel se voyait encore des traces rouges, détournait une à une les questions de la Juge en charge des Arbites locaux:
-Une fois de plus, je vous dit que je suis venue appliquer le jugement des lames à l'hérétique Echos ainsi qu'à ses compagnons, il n'y a pas d'autre mobile. -Je veux savoir ce que peut faire une cultiste de la mort sur ma planète? Je n'ai jamais entendu parler de votre Moritat pas plus que je n'autorise des civils a accomplir un semblant de jugement sous ma juridiction! -Vous acceptez l'action de l'Inquisition sur votre monde non? -Oui car elle est mandatée par l'Empereur pour faire son devoir sacré. -De même je dispense la mort à ceux qui se détournent de Sa lumière. Acceptez moi comme vous les acceptez et tout sera pour le mieux. -Les inquisiteurs ne sont pas de civils! -Pas plus que moi.
La juge fulminait clairement mais elle s'autorisa un long soupir pour tenter de se calmer avant de reprendre.
-Je vais devoir vous emmener au poste pour que vous y soyez interrogée et jugée. -Non. -Comment cela non? -J'ai accomplit une action juste, j'ai versé le sang des impies. Me laisser capturer serait injuste. -Que dois-je comprendre? -Que je ne me laisserais pas capturer et que je ferais tout en mon pouvoir pour empêcher l'injustice de ma mise en cellule. -Vous croyez pouvoir vous opposer à toute une escouade d'arbites, seule que vous êtes? -Moi j'y crois.
C'était la première fois que l'Inquisitrice ouvrait la bouche depuis leur entrée à toutes trois dans la pièce mais elle avait immédiatement imposé le silence. Elle était celle jouissant de la plus haute autorité et de loin et tous ici présent le savait.
-Vous ne capturerez pas une moritat vivante et je préfère éviter que plusieurs serviteurs de l'Impérium périssent sans raison aussi nous allons dire qu'en tant qu'Inquisitrice Impériale, Mandataire de la volonté de l'Empereur et femme fatiguée de vos jérémiades, je déclare l'exécution de la famille Echos par Solonis Durang ici présente légitime aux yeux de la Loi Impériale.
La tueuse regarda l'inquisitrice de ses yeux vert étincelants. Maria y lut de l'assentiment mais aussi une grande froideur, comme si l'assassin savait que ces paroles viendraient et qu'elle ne faisait que voir se concrétiser ce qu'elle avait déjà vu venir bien plus tôt. La juge pour sa part n'était pas du tout satisfaite.
-Un meurtre, même d'un hérétique, reste un crime tombant sous la juridiction de l'Ar... -Avez vous déjà servi sur un monde ruche, demanda Maria d'une voix tranchante. -Non inquisitrice, mais je ne... -Sur une telle planète, les meurtres se comptent par centaine chaque heure sans que l'Arbites n'ait la moindre chance d'y dire quoi que ce soit. Sur ce monde un seul meurtre sera ainsi passé sous silence et vous pouvez être fière qu'il en soit ainsi. Maintenant si nous pouvions arrêter d'ainsi faire du sur-place car, quitte à ce que mes vacances soient finies, j'aimerais autant ne pas me perdre en palabres inutiles. -Me laissez vous au moins interroger la tueuse? -A votre guise.
Maria se renfonça dans son fauteuil et continua d'observer les autres de ses orbes d'argent. Les quatre arbites qui avaient accompagné la Juge semblaient clairement stressés à la fois par le cadre et par l'échange auquel elle venait de mettre fin. Ils serraient la crosse de leurs fusils à pompe avec ferveur et bien que l'on ne pouvait rien lire à travers les oculaires de leurs casques, on pouvait deviner qu'ils dévisageaient l'Inquisitrice et la Moritat avec une même insistance. Ravion et Attelus se tenaient deux pas derrière leur maitresse, debouts là où Dinor s'était installé sur un sofa confortable et observaient de son œil de tireur d'élite tous ceux en présence, imaginant sans doute en esprit quelles seraient les meilleures façon de livrer bataille si un combat venait à éclater. Seule la tueuse restait parfaitement calme, gardant ses mains loin de ses armes et jouant parfois distraitement avec ses mèches ensanglantées. En temps normal, Maria aurait fuit une réunion aussi étrange, ou se serait contentée d'observer de la même façon qu'elle l'aurait fait avec un holo policier mais chacun ici présent travaillait pour une organisation d'investigation et tous étaient arrivés dans cette maison où le nom de l'Hédoniste avait été invoqué...
-Pour commencer, comment avez vous tué les deux Echos? -Avec mes lames bien entendu, répondit Solonis d'une voix toujours aussi froide. -N'étaient ils pas protégés par de nombreux soldats? -Ils n'avaient pas de guerriers avec eux. -A qui sont donc les corps que mes hommes ont du évacuer? L'agent de l'Arbites en avait de toute évidence assez de ces réponses élusives. -Aux mercenaires qu'avait engagé le fils... de bien piètres adversaires, leur sang ne méritait pas d'être versé par une Faucheuse. Ils ont paniqué dès que j'en eut fait disparaître une petite demi douzaine et lorsque j'ai débouché dans cette salle où ils étaient tous assemblés, leur désordre était tel que pas une goutte de mon sang n'a eut à couler. -Vous les avez affronté de front? -Un homme mérite de voir la mort en face, ne serait-ce qu'un instant, avant de mourir. -Et comment saviez vous que le gouverneur était hérétique? -C'est mon enquête qui m'a mené sur ce monde, c'est mon enquête qui lui a coûté sa vie. -L'hérésie du gouverneur était connue par delà les étoiles? -Il n'était qu'un pion de plus, un fil en moins à trancher.
Pour la première fois depuis une demi heure, Maria se sentit réellement concernée par ce qui se disait, elle n'en ouvrit que plus les oreilles.
-Sur quoi enquêtiez vous? -Un culte hérétique se propageant de planète en planète ces dernières années. Mon ordre est entré pour la première fois à son contact en 788M41 et depuis nous avons juré de causer son extinction. -Pouvez vous m'en dire plus?
Une nouvelle fois Maria s'était exprimée, coupant la juge qui se préparait à dire quelque chose mais qui s'abstint, connaissant son rang.
-Bien entendu inquisitrice, comme vous le savez, le Moritat n'hésite pas à coopérer avec l'Inquisition lorsque l'occasion se présente.
Ainsi donc elle savait bel et bien.
-Notre première rencontre avec des agents de l'Hédoniste s'est faite sur Fulmini IV, nous avions été recrutés par une famille noble pour éliminer les cadres d'une société commerciale aldérane. Lors de notre enquête sur nos employeurs, nous avons découvert qu'ils se rendaient périodiquement à une réunion de philosophes Cetericiens que nous avons identifié comme des sympathisant Lincians. Nous avons éliminé les hérétiques et découvert qu'ils honoraient une entité qu'ils nommaient l'Hédoniste et qui, soit disant, était passé sur leur monde peu de temps auparavant. Nous avons alors lancé une enquête de cette prétendue entité et nos contacts dans l'inquisition nous ont appris que trois autres cultes de même nature avaient germé dans des mondes du secteur Elonis mais aussi sur un monde hors secteur. Nous aurions normalement laissé l'affaire en place mais trois de nos agents ont été tués et un autre capturé au cours d'une intervention requise par l'inquisition contre une cellule hérétique qui fut plus tard identifiée comme liée à l'Hédoniste. Les maîtres de l'ordre ont déclaré cet être Ennemi de l'Empereur et ont lancé une Quête de Sang. Je me suis personnellement lancé à sa poursuite de même que deux autres faucheurs dont Zuriel Deleta que vous devez connaître.
Maria était impressionnée. Elle savait que le Moritat et Arax suivaient un but commun qui avait conduit l'inquisiteur à recruter certains de ces assassins sous ses ordres mais elle était loin d'imaginer que les tueurs auraient menés leur propre enquête.
-Comment êtes vous arrivée sur ce monde? -Le père Echos en a appelé aux cultes de la mort pour se débarrasser de son fils et nos agents m'ont dévoilé qu'il était peut être de mèche avec ma proie. Aussi je suis venue sur ce monde tirer les aveux d'un noble et j'ai donc éliminé mes proies. -Comme vous le savez également, je suis à la recherche du même Hédoniste. Peut être pourrions nous joindre nos forces dans la poursuite de nos enquêtes? -Ce serait un honneur inquisitrice. Nous gagnerons beaucoup à partager nos informations. Maria se leva avec un léger sourire sur son visage. Elle avait fait un pas en avant et avec l'aide des informateurs du Moritat elle pourrait continuer à remonter la trace de l'hérétique. -Nous en avons finit ici il me semble? Juge, je suis désolé d'avoir abusé de votre temps mais nous allons nous éclipser. Elle fit un pas dans la direction de la porte quand la juge fit claquer son talon contre le sol. -Je ne sais pas précisément qui est cet... être après lequel vous courrez mais il est responsable du chaos sur ce monde.
Seul le silence lui répondit.
-L'arbites ne laissera pas un criminel de ce genre impuni inquisitrice, pas après qu'il soit venu sous mon nez déclencher de telles émeutes. Je ne sais pas où vous allez toutes les deux mais je ne vais pas rester ici pendant que vous poursuivez celui que je devrais juger. -Vos intentions sont louables, commença Solonis, mais... -Il est hors de question qu'une tueuse poursuive un prétendu criminel derrière qui elle abrite ses propres meurtres tandis que je reste sur ce monde à jouer le rôle de police de proximité. Je ne sais pas où vous comptez aller mais je suis du voyage.
Pour la première fois la Moritat semblait réellement contrariée. Elle se retourna et fixa l'arbites de ses yeux lumineux:
-Que ferez vous lorsque nous aurons trouvé notre cible? Demander un mandat de perquisition? Allez vous retenir nos bras au moment de frapper sous prétexte que le procès n'a pas eut lieu? L'arbites n'a pas à se mêler d'une enquête du Moritat pas plus que le Moritat ne prétend s'opposer à l'arbites quand celui ci agit à l'encontre du Code. -Mesdames, je pense que je suis encore celle qui a la main haute dans notre association et puisque l'aide de l'Arbites est si aimablement proposée, je ne me vois que mal la refuser. Nous allons rejoindre mon navire pour y statuer de notre prochain mouvement en attendant regroupez vos effets ou vos hommes car nous partons à la chasse.
Laissant les deux autres femmes se fusiller du regard, Maria sortit de l'ancienne demeure d'un pas léger.
Dernière édition par Araxyrie le Sam 12 Mai 2012 - 8:17, édité 1 fois | |
| | | Jarlaxle Bregan d'Aerthe.
Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 30
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 28 Sep 2011 - 20:45 | |
| Phase de transition un peu molle, on en apprend beaucoup mais c’est pas le plus intéressant. Le petit dialogue avec le mercenaire relève quand même à un niveau presque habituel Bref, il en faut des moments comme ça, et pris dans l'ensemble de la fic, ça passe crème | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 28 Sep 2011 - 23:00 | |
| Arax... Je te pardonne ton retard, juste pour cette fois. T.T - Citation :
- -Moi j'y crois.
Moi aussi. Veux mon Cat Fight. Cat Fight à trois. Miam ! Espérons que Ravion ne vienne pas tout gâcher. - Citation :
- -Sur une telle planète, les meurtres se comptent par centaine chaque heure sans que l'Arbites n'ait la moindre chance d'y dire quoi que ce soit. Sur ce monde un seul meurtre sera ainsi passé sous silence et vous pouvez être fière qu'il en soit ainsi. Maintenant si nous pouvions arrêter d'ainsi faire du sur-place car, quitte à ce que mes vacances soient finies, j'aimerais autant ne pas me perdre en palabres inutiles.
-Me laissez vous au moins interroger la tueuse? -A votre guise. NAAAAAWOoOoOoOoOOOAN ! T.T Ahem... Tant pis. - Citation :
- -Il est hors de question qu'une tueuse poursuive un prétendu criminel derrière qui elle abrite ses propres meurtres tandis que je reste sur ce monde à jouer le rôle de police de proximité. Je ne sais pas où vous comptez aller mais je suis du voyage.
Pour la première fois la Moritat semblait réellement contrariée. Elle se retourna et fixa l'arbites de ses yeux lumineux: J'aurais dut la voir venir... - Citation :
- Laissant les deux autres femmes se fusiller du regard
Les Moritat n'utilisent pas d'armes à feu, tu te souviens ? ... Ca va, j'd'éconne, te fâche pas... Sinon, je suis à peu près du même avis qu'Ysmir, si ce n'est que la "mollesse" du passage ne me dérange pas. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 22 Fév 2012 - 19:53 | |
| Chapitre 3: Un nouveau terrain de jeu Le Dulce Dies sortit du warp aussi paisiblement qu'il y avait voyagé. Ses moteurs ralentirent et émirent un ronronnement agréable alors que sa propulsion sub-luminique reprenait la main pour lui permettre de se rapprocher du monde d'Altar-Terminus. Suivant les vecteurs de transit habituels, le béhémoth spatial s'éloigna du point de saut warp mais, plutôt que de directement aborder les docks orbitaux de la planète colonisée du système, il alla se placer en orbite autour d'une géante gazeuse à l'orbite lointaine, y faisant le plein de gaz indispensables à son fonctionnement mais surtout, y laissant une précieuse cargaison. L'inquisitrice Maria Vanlin ouvrit paresseusement les yeux, battant des cils pour chasser le sommeil. Un instant elle s'étira, savourant la caresse des draps de soie hors de prix sur sa peau tout aussi douce avant de rejeter de côté sa couverture. Elle coula un regard attendri sur Ravion et lui déposa un discret baiser sur les levres avant de définitivement se lever. L'air dans sa suite était chaud, animé d'une petite brise artificielle des plus agréables. Un nouvel instant, Maria savoura cette volupté et laissa s'échapper un soupir à l'idée qu'un tel quotidien aurait pu être son ordinaire et non pas une part de son déguisement perpétuel. Elle se dirigea vers la salle de bain où elle prit une douche chaude avant de partir s'habiller, revêtant une simple robe bleu nuit contrastant agréablement avec sa peau pâle. Sous peu elle revêtait son dernier déguisement et elle souhaitait bien profiter encore aujourd'hui de son physique naturel. Dans la chambre, Ravion s'était éveillé et une fois de plus, Maria se sentit dévorée des yeux par son amant. -Mon coeur, voudrais tu bien me préparer un café? Une grande journée nous attend! -Tes désirs son mes ordres, répondit il d'une voix ensommeillée mais sincère. Ignorant son amant si dévoué, la jeune femme s'installa derrière son cogitateur, consultant les dernières données à propos du monde qu'elle allait aborder sous peu. Altar Terminus était une planète principalement industrielle, sa forte activité volcanique lui fournissait aussi bien métaux et minéraux rares en quantité que conditions uniques pour l'industrie. La capitale planétaire en particulier, la ruche Harteris, était bâtie dans le cratère d'un volcan en activité perpétuelle et une bonne partie de la cité était aménagée directement dans le volcan avec pour cœur la chambre magmatique. Disposant d'une population autochtone relativement faible et vivant principalement de l'élevage et de la culture des terres fertiles que laissaient les éruptions après leur passage, le monde était géré par une population d'immigrés interstellaires, pour la plupart installés depuis quelques siècles à peine. Le monde n'avait en effet gagné en influence que depuis trois cent ans et la venue de sociétés commerciales ayant décelé le potentiel du site. Ce monde, resté si longtemps en dessous de la barre des dix millions d'habitants, avait reçu un influx impressionnant de nobles à la recherche d'aventures commerciales et de leurs cohortes d'ouvrier qui l'avait transformé en quelques décennies en un centre de production capital pour ce secteur de la galaxie. Au cours des dernières semaines, des événements de grande ampleur avaient secoué Altar. Le gouverneur avait été assassiné par un tireur d'élite qui n'avait pas été retrouvé par les forces de l'ordre. Plus d'une douzaine de prétendants au titre s'étaient élevés, chacun leader d'une firme commerciale toute puissante à la surface et disposant de toute une armée de serviteurs. Des vendetta éclataient déjà ici et là entre soutien des différents partis et l'Administratum ne semblait rien vouloir faire pour faciliter la transition. Simultanément, une flotte de guerre impériale mouillait en orbite, procédant à des réparations et remplissant les stocks de munition ou de carburant. Plusieurs dizaine de milliers de gardes impériaux se trouvaient à la surface pour profiter quelque peu de leurs vacances temporaires, causant presque autant de soucis que la mort du gouverneur. Et au milieu de ce chaos, devait se cacher un culte voué à la dépravation la plus totale, à l'abandon le plus extrême, à l'Hédonisme sauvage sous la coupe de son Héraut. Ravion revint, portant une tasse de café en porcelaine d'Ethelos que son amante saisit d'une main distraite avant de la savourer tout en regardant défiler un nombre impressionnant de données. Elle savait que sa cible se trouvait quelque part à la surface mais il lui restait un monde entier à fouiller et il lui fallait trouver autant de pistes que possible avant même son atterrissage. Sur Echor, le culte avait tenté de prendre le pouvoir par une insurrection générale se cachant derrière une prétendue légitimité, l'assassinat du gouverneur pouvait très bien être du fait des hérétiques en leur donnant là aussi une occasion de briguer le poste de gouverneur. Si tel était le cas, remonter la piste de cet assassinat pouvait très bien conduire l'inquisitrice à sa cible mais elle pouvait tout aussi bien perdre son temps à la poursuite de fantômes et il lui fallait donc d'autres indices. Comme de nombreux autres mondes à dominante oligarchiques, Altar-Terminus disposait de nombreux cercles de penseurs et il s'agissait là d'une autre piste à explorer, une piste qui convenait parfaitement aux goûts de la jeune femme. L'arbites pourrait très bien s'occuper du meurtre du gouverneur... A défaut de mieux, cela lui donnait un point de départ. L'inquisitrice se retourna sur son fauteuil pivotant et croisa le regard de Ravion qui continuait à la dévorer des yeux. Elle lui tira la langue et lui fit signe de rejoindre le reste de la troupe. L'homme s'exécuta mais lui murmura tout de même un « Je t'aime » avant de s'éclipser. Maria ne savait pas trop ce qu'elle pouvait ressentir pour son subordonné mais elle était convaincue qu'il ne s'agissait pas d'amour. Dès lors, l'affection quelque peu débordante qu'il pouvait lui vouer l'inquiétait de plus en plus, ils passaient certes du bon temps ensemble mais sa fonction ne lui semblait guère adaptée à une quelconque relation durable et il allait falloir que lui aussi le comprenne, le plus doucement possible pour ne pas par trop influer sur ses performances sur le terrain. -Peut être que je devrais arrêter définitivement de coucher avec mes acolytes... La jeune femme laissa ces mots en suspend un instant et lança un regard circulaire dans la salle, s'accordant un dernier moment d'inaction pour cette matinée. C'est alors qu'elle croisa deux yeux verts. -C'est donc une manie des Moritats de s'infiltrer dans votre chambre sans se signaler et de surprendre des choses qu'ils ne devraient pas? demanda Maria en fronçant les sourcils. -Zuriel aussi faisait ça? Solonis semblait des plus calme, son visage fin ne laissant pas transparaitre la moindre émotion et aussi longtemps que Maria ne l'avait pas remarquée, elle était restée figée dans un coin de la chambre, ne produisant pas un son. -Sachez simplement que si vous vous inquiétez des conséquences de prendre du bon temps avec vos employés, ne vous gênez pas pour moi, je ne m'accroche jamais à personne. -Dois-je aussi conclure que tous les Moritats sont des pervers sans gêne? -Pour le côté sans gêne, oui, pour la perversité, je n'ai ai fait qu'établir un fait. -Je ne penche pas de ce côté là Solonis, désolée pour vous. -C'est moi qui suis navrée pour vous, les hommes ne sont que des violeurs en puissance, des larves sans force ou des suppôts des ténèbres, je plains celles ne pouvant se passer d'eux. Maria s'arrêta un instant. Comment en était elle venue à avoir ce genre de conversation? -Bref, vous n'êtes pas venue ici pour parler de votre sexualité j'imagine? -Non, simplement vous avez convoqué les arbites afin, j'imagine, de les envoyer mener leur propre enquête. -D'où vous viens cette idée? -Elle me semblait logique et votre réaction semble la confirmer. Je voulais savoir si vous comptiez également sur mes talents d'enquêtrice indépendante ou si je devais m'attendre à rester à vos côtés? -Aussi longtemps que vous serez à mon service, vous serez la partenaire de Dinor, vous aurez probablement à agir indépendamment de moi par moments mais cela ne représentera qu'une minorité de votre service. Et au moins je sais désormais qu'il n'y a pas de risque que vous perdiez du temps en badinage. -De quel type est il ce Dinor? -De quel type? -Violeur, mou ou traitre? -A vous de me dire après avoir travaillé avec lui. Dix minutes plus tard, Maria retrouva Éléonore la capitaine des arbites ainsi que son aide de camp Solomon dans la salle de briefing. Depuis le départ d'Echos pour Altar, sur le conseil des information du Moritat, les trente juges qui avaient décidé ou accepté d'accompagner la jeune inquisitrice dans son enquête s'étaient pour beaucoup bien intégrés à la petite troupe dont ils formaient désormais le gros de l'effectif. Si l'officier supérieure ne lui adressa qu'un froid salut, Solomon lui fit un baise main des plus aimable et l'inquisitrice nota bien avec quelle régularité ses yeux vagabondaient sur ses jambes ou sa poitrine. Chaque jour Maria s'était fait un devoir de passer quelques heures avec les arbites, leur parlant de l'enquête qu'elle menait depuis maintenant plus de quatre ans pour retrouver le Héraut et écoutant en retour leurs récits d'investigation ou de combat, flirtant quelque peu. Eléonore était toujours restée assez distante, son hostilité pour Solonis se cristallisant bien souvent alors même qu'on lui parlait, la faisant se braquer et l'empêchant de nouer des liens avec quiconque. Elle s'était fortement repliée sur elle même au cours du dernier mois, ne discutant guère, même avec ses propres hommes. Une telle attitude, pour ne pas être des plus agréable à vivre avait permit à l'inquisitrice de se rapprocher bien plus des autres juges que si ceux ci n'avaient été en relation privilégiée avec leur supérieure directe et Valin ne doutait pas que si elle demandait assistance aux soldats de la loi, elle la recevrait avec empressement, que la castigatrice le veuille ou non. En particulier, elle allait avoir besoin que les arbites se séparent dans les jours à venir et si elle ne doutait pas de l'obéissance de ceux sous son commandement direct, elle tenait à ce que ceux qui partiraient au loin ne lui cachent absolument rien. -Comme je vous l'ai déjà annoncé au cours du trajet, je vais arriver sur ce monde dans la peau d'une de mes couverture afin de ne pas éveiller la méfiance de ceux que je poursuis. De fait, me présenter accompagnée d'une troupe de juges surarmés n'est comme vous pouvez vous en douter, pas une option. Dès lors, je vous propose de diviser votre troupe en deux: une partie restera sous mon commandement directe, se faisant passer pour ma garde rapprochée alors que l'autre, sous le commandement de dame Éléonore, rejoindra la surface de son côté afin de mener une enquête parallèle à la mienne: si je sais que les sbires de l'Hédoniste sont bien à la surface, les retrouver risque de s'avérer fastidieux et plusieurs groupes enquêtant de conserve ne pourront qu'être plus efficaces qu'un groupe unique, ne pensez vous pas? Les arbites restèrent silencieux un moment, semblant considérer attentivement la proposition. Maria se contenta de prendre un air des plus angéliques en se renfonçant dans son fauteuil, ses interlocuteurs n'avaient de toute manière que peu le choix. Accepter était avantageux pour l'enquête, leur donnait plus de liberté que de rester en permanence sous ses ordres directs et maintiendrait la castigatrice loin de la moritat... -Combien vous faut il d'hommes, inquisitrice, que je puisse savoir combien je peux en garder. -A vous de me dire quelle taille un groupe d'enquête pur de l'arbites doit il avoir? J'imagine que vous savez mieux que moi combien d'hommes sauront être efficaces sans pour autant trop attirer l'attention. L'inquisitrice pariait sur huit, mais elle préférait laisser à son interlocutrice le loisir de lui confier elle même la majorité de ses hommes. -Devons nous couvrir toute la planète, demanda Éléonore. -Seulement la capitale dans un premier temps, je n'ai pas de pistes me conduisant ailleurs et chercher au hasard, même sur un monde en dessous du milliard d'habitant, resterait chose fastidieuse et peu productive. -Fort bien... il me faudrait donc sept hommes, en deux équipes de quatre nous devrions atteindre une efficience maximale. Gagné. L'inquisitrice s'accorda un sourire trop éphémère pour être perçu. -Fort bien, je compte bien évidemment sur vos talents d'enquêtrice et sur ceux de vos subordonnés, vous serez en parfaite indépendance quand à vos manière de procéder, je vous demanderais simplement de me faire parvenir des rapports quotidiens sur vos progrès. L'arbites dévisagea un instant l'inquisitrice. Elle ne savait trop si elle devait se sentir contente de se trouver libre d'agir à sa guise ou si au contraire elle se trouvait à réagir exactement comme l'autre femme le voulait. Maria lui rendit un sourire éclatant et candide qui ne fit que hérisser un peu plus la castigatrice. -Comment devons nous rejoindre la surface? -Je dispose depuis quelque temps d'un cuirassé Thunderhawk dépourvu de marquages, je pense qu'il vous servira merveilleusement, aussi bien pour le trajet jusqu'à la planète qu'une fois à la surface. La chef des arbites se leva après un instant. -Je vais rassembler mes hommes, Solomon restera comme leader des hommes sous votre commandement. Je vous remercie par avance pour votre coopération future. -Mais c'est moi qui vous remercie, castigatrice. L'autre femme quitta le lieux d'une foulée rapide. Solomon, à son tour, se leva, attendant visiblement ses prochaines instructions. -Une fois que vous saurez qui ils sont, rassemblez vos hommes et conduisez les à l'armurerie, ils y récupérerons des armes et armures correspondant au rôle qu'ils devront jouer. -Entendu, autre chose? -Oui, cessez de passer votre temps à regarder mon décolleté, mes yeux aussi sont merveilleux et se sentent délaissés. Le visage de l'homme devint subitement plus coloré puis il laissa échapper un grand rire, se mit au garde à vous et quitta la pièce. Maria se renfonça une fois encore dans son fauteuil. L'enquête à proprement parler commencerait demain et si ses conditions de vies n'aurait sans doute rien à envier à celles connues à bord du vaisseau, ses vacances n'en étaient pas moins réellement terminées et il allait falloir se remettre à l'ouvrage. .
Dernière édition par Araxyrie le Sam 14 Avr 2012 - 16:39, édité 2 fois | |
| | | Jarlaxle Bregan d'Aerthe.
Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 30
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 22 Fév 2012 - 22:32 | |
| Toujours aussi bon, ça fait plaisir une suite | |
| | | Arghit Roi de Bretagne
Messages : 9098 Date d'inscription : 27/08/2009 Age : 32 Localisation : Le Sud...
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Mer 29 Fév 2012 - 21:23 | |
| - Citation :
- , je vais arriver sur ce monde dans la peau d'une de les couverture
Pas compris. Sans quoi et à part le fait que depuis le temps je ne sache plus qui sont les personnages, c’est très sympathique. Un peu lourd les roucoulements des deux tourtereaux cela dit. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Jeu 1 Mar 2012 - 20:56 | |
| ...une de mes couvertures... Te vas mieux comme ça? | |
| | | Arghit Roi de Bretagne
Messages : 9098 Date d'inscription : 27/08/2009 Age : 32 Localisation : Le Sud...
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Jeu 1 Mar 2012 - 21:23 | |
| Bof j'aime pas trop la tournure de la phrase, ça sonne pas très bien je trouve. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Sam 14 Avr 2012 - 10:01 | |
| Petite suitounette sans grand génie mais je crois qu'il va falloir un certain temps avant que l'inspiration ne revienne pour de bon. **************** Le soleil se couchait sur les niveaux émergés de la ruche Harteris. Les équipes de jour quittaient en masse les fourneaux à magma alors qu'il restait encore quelques heures aux équipes de nuit avant le début de leur service, simple temps laissé aux machines pour refroidir. Le crépuscule embrasait les plaines de cendre d'un feu magnifique mais l'homme était bien trop habitué de voir cette beauté et bien trop désabusé des soit-disant promesses de la vie pour réellement y accorder de l'attention. La seule chose qu'il désirait maintenant était de rentrer chez lui, de s'étendre sur son lit et de profiter des quelques heures de sommeil qu'il pouvait s'accorder. En quittant l'usine, quelques uns de ses camarades de labeur lui proposèrent de venir passer quelques heures dans un bar. Il n'en avait aucun désir. Les compagnies disaient que leurs employés était la grande famille dont le bonheur seul motivait leurs actions, pour lui il était clair qu'il n'était né et n'avait grandi que pour être un outil au service de grands dont il ne verrait jamais la simple silhouette. Son grand père était venu sur ce monde, croyant y trouver l'opportunité de commencer une nouvelle vie loin des dettes et de la misère de son monde natal. Si effectivement, sa descendance n'avait plus à vivre dans des taudis, profitant des barres d'habitation à l'entretien impeccable fournies par la compagnie, pas un seul homme hors de plus hautes sphères ne pouvait prétendre à la liberté sur ce monde. Les compagnies dirigeaient tout, depuis la production de nourriture jusqu'aux centres éducatifs pour la jeunesse en passant par toutes les facettes possibles de l'emploi. La seule façon de survivre, était d'appartenir à l'une de ces compagnies, de leur offrir sa vie pour que cette vie puisse continuer. Les quelques malheureux sans emplois vivaient dans la misère la plus noire, incapables de s'acheter un toit, peinant à simplement se nourrir et sans autre alternative que de venir supplier un bureau de recrutement de les prendre pour une misère. Pour sa part, il était né au service d'une de ces corporations et le seul espoir qu'il lui était permit était que ses services rendus donnent un meilleur statut à ses enfants qui entreraient dans la catégorie privilégiée d'employés de quatrième génération. Alors qu'il marchait dans les rues, le nombre de passant se fit de plus en plus faible. Les compagnies n'étaient pas en guerre ouverte mais la tension était à son comble depuis le meurtre du gouverneur alors que chacune espérait ravir pour elle le titre de dirigeante planétaire et que bien des serviteurs des diverses sociétés se sentaient prêts à tout pour que leur maitresse accède aux plus grands pouvoirs et puisse ainsi donner à chacun de ses employés un fragment, même infinitésimal, des avantages qu'elle aurait gagné. Pour sa part, l'homme n'avait que faire de ces conflits absurdes. Il n'était pas hostiles à ceux appartenant à d'autres corporations, il en connaissait même certains assez bien pour les nommer amis et il savait que même ceux servant les firmes les plus prospères n'étaient qu'à peine mieux traités que les autres. Il n'était plus qu'à quelques centaines de mètres de son chez soi, à la frontière entre le domaine de la compagnie et celui de Wernos Enterprise lorsqu'il vit, au coin d'une ruelle, deux hommes en train d'en trainer un autre à l'écart des voies de passages. Si l'homme n'avait rien contre ceux au service d'autres compagnies, il n'allait pas laisser un des siens se faire ainsi maltraiter et il se décida donc à les suivre discrètement, saisissant le couteau qu'il gardait toujours sous son manteau. Celui qu'ils maintenait ne semblait même pas avoir dix-huit ans, se débattant avec toute l'énergie de la jeunesse. L'un de ses deux ravisseurs lui donna un coup sec derrière la tête et il tomba dans l'inconscience. Alors qu'une des deux brutes prenait sur l'épaule son prisonnier, l'homme se dit qu'il tenait là la meilleur occasion d'agir, brandissant son arme il se montra à découvert, captant immédiatement l'attention des deux hommes. -Lâchez ce gosse tout de suite et décampez et personne n'aura à être blessé! Les deux agresseurs s'étaient figés, l'un paralysé par le fardeau qu'il venait de prendre sur son dos et l'autre gardant les yeux fixés sur la lame du couteau tenu par l'homme. Maintenant qu'il pouvait un peu mieux les voir, l'ouvrier eut la surprise de reconnaître l'écusson de la compagnie sur leur poitrine et en s'avançant de quelques mètres, il put discerner les traits de l'un des hommes de son équipe de travail. -Qu'est ce que vous foutez les mecs? Demanda il. Vous ne croyez pas qu'on a assez de soucis av... Il avait baissé sa garde un instant, pensant qu'il ne s'agissait que d'un malentendu entre membres de la même famille. Il s'était focalisé sur leur visage et n'avait pas prit attention à l'arme que l'un d'eux avait sorti de sous ses capes. Le tir de laser vint le frapper juste sous l'épaule, traversant son corps en un instant. Il perdit toute force dans son bras et laissa tomber son couteau, regardant avec incrédulité le cratère fumant creusé dans son manteau. Il sentit qu'il perdait ses forces à toutes vitesse et lorsqu'une autre brûlure de laser vint le frapper, il n'en prit qu'à peine conscience avant de s'évanouir. Il revint à lui après un temps qu'il n'aurait su estimer. Avant que ne lui vienne la force d'ouvrir les yeux, une odeur repoussant vint lui attaquer les narines: celle de la chair crue et des entrailles, des cadavres en train de se décomposer couverte par un subtil encens. Son touché fut le second à revenir et il sentit sous sa main le sang coulant d'une plaie, non pas faite en son corps mais infligée à un être sur lequel il était allongé. Il ouvrit les yeux et vit des lumières violettes et pourpre illuminer une vaste salle. Des bougies étaient placées en cercle autour de lui mais elles ne semblaient pas être en cause de cet étrange éclairage. Pourtant, à leur lueur, il pouvait voir des silhouettes dissimulées dans de larges capes. Un chant se faisait entendre dans la pièce, ou peut être une incantation. L'air autour de lui se mettait en mouvement comme si une force inconnue commençait à se manifester autour de lui. En observant plus attentivement son environnement, il vit qu'il était au sommet d'une pile de corps dont d'autres bougeaient également. Il croisa le regard de l'enfant de tout à l'heure qui se trouvait à côté de lui. Deux autres masses de corps étaient présentes et l'une d'elle commençait à luire d'une inquiétante lueur. Ce ne fut qu'à cet instant que son cerveau compris qu'il était en danger et que la peur commença à l'inonder. Il mobilisa ses forces pour tenter de se relever mais il se trouvait plaqué aux autres par une sombre énergie. Il se débattit un instant puis un douleur insoutenable le priva de toute puissance alors qu'il lui semblait que son corps se trouvait absorbé par celui au dessous de lui. Il lança un regard désespéré vers le jeune pour voir que ses traits commençaient à fondre et à se mêler avec le torse contre lequel il avait reposé un instant auparavant. L'homme hurla alors qu'un de ses bras semblait s'allonger bien au delà de ce que la nature aurait pu permettre, s'enfonçant dans la masse de chair comme si elle n'était rien pour venir s'appuyer contre le sol. Il sentait son corps se métamorphoser, s'unir avec celui des autres alors que ses muscles se mobilisaient à nouveau, indépendamment de sa volonté, pour aider les membres des autres à soulever leur corps terriblement muté. L'une des autres piles humaines s'était déjà levée sur quatre jambes, chacune faite du corps d'un homme ou d'une femme dont les bras avaient été absorbés par le corps. Même ainsi, la chose continuait à évoluer alors qu'un bras démesuré sortait de l'un de ses flancs avant que ce qui ne pouvait qu'être une colonne vertébrale n'en émerge pour former la première d'une série de griffes cruelles. Alors qu'il voyait cela, l'homme se sentait de plus en plus déconnecté de cette réalité devenue folle. Son esprit s'effaçait alors qu'il lui semblait que son âme se retrouvait déchirée sans qu'il n'ait la force d'en gémir. Lors de ses derniers instants, il lui sembla que ses yeux n'étaient plus côte à côte et la dernière chose que ses lambeaux perçurent fut un homme, au physique terriblement faible mais irradiant néanmoins d'une grande puissance, observer la chose qu'il était devenu avec un large sourire. Avant que son esprit ne s'évanouisse définitivement, une phrase se détacha au milieu de la litanie incompréhensible qui baignait la pièce: -Je vous salut, mes nouveaux enfants, ensemble, nous accomplirons de grandes choses! | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Sam 14 Avr 2012 - 21:04 | |
| Le Dulce Dies commença les mesures finales d'approche vers les quais d'Altar Terminus. Il avait fallut un certain temps pour obtenir un lieu d'appontement tant les navires de la flotte impériale et les escadres marchandes locales monopolisaient déjà de place. Le navire marchand avec ses nombreuses fioritures et son large ventre destiné au transport détonnait réellement alors qu'il passait auprès des béhémoths qu'étaient les plus vastes cuirassés de la flotte Aranguar. Une puissante croisade anti-xénos déchirait actuellement ce secteur de la galaxie et sans au vu de l'état des vaisseaux, les combats ne s'étaient pas passés au mieux.
Maria, ou Livia comme elle désirait désormais que l'on l'appelle, avait observé ces géants de l'espace par le biais d'un écran installé dans sa navette personnelle alors que son vaisseau se rangeait enfin à l'ombre d'un croiseur de combat sur l'un des docks réservés aux vaisseaux d'origine hors système. A peine les derniers verrouillages furent ils effectivement en place que le frêle aéronef décolla pour aller au devant du comité d'accueil que toute installation orbitale accordait aux nouveaux venus. Un instant les baies de la navettes laissèrent contempler les merveilles de l'espace et l'inquisitrice libre marchande s'approcha des vitres blindées pour regarder d'un air émerveillé la beauté de l'espace. Bien vite cependant, la navette pénétra un vaste hangar de débarquement, dépourvu de toute esthétisme.
Au dehors attendaient une petite équipe d'une dizaine d'officiels de la capitainerie d'Altar Terminus, pour le moins agacés de devoir accueillir une libre marchande n'ayant annoncé sa venue que quelques jours plutôt alors même qu'elle entrait dans le système. Avec la présence de la flotte Aranguar en orbite et les conflits d'intérêts de plus en plus violent entre les diverses grandes compagnies, la situation des docks était pour le moins précaire. Gérés par l'Administratum, ils dépendaient néanmoins grandement des corporations pour leur financement et les organismes impériaux avaient jusqu'alors toujours fait preuve d'un libéralisme presque inquiétant à l'égard des familles marchandes, leur laissant gérer certaines part des installations orbitales contre un fort loyer. Désormais certains docks avaient été contraints par leurs commanditaires au sol d'expulser les vaisseaux de compagnies concurrentes et on avait déjà parlé de deux engagement mineurs en périphérie du système alors qu'un navire d'escorte privé aurait attaqué un convoi d'une force rivale. Altar Terminus était au bord de la guerre commerciale et si celle ci devait éclater, la capitainerie serait la première à tomber, tant son contrôle importerait à ceux de la surface.
La navette tant attendue se posa majestueusement, sa coque chryséléphantine et son nez sculpté en forme de bec d'aigle témoignait une probable exubérance de la part de son propriétaire et les officiels n'avaient aucune envie de discuter avec un parvenu d'aventurier ayant probablement hérité d'une richesse indécente de la part de parents n'ayant pas non plus mérité leurs possessions et venant probablement afin de profiter de l'aubaine d'un monde si commercial dans un tel désordre pour y faire toujours plus de profits.
La rampe d'accès de l'aéronef s'abaissa et si les membres du comité d'accueil levèrent un sourcil à la vue de l'équipement impressionnant que portaient les deux premiers gardes qui se présentèrent, débarquant avec une synchronisation témoignant d'un grand professionnalisme, de part et d'autre de la rampe, ils furent proprement soufflés par l'arrivée de la marchande en elle même.
Dinor était aussi maussade qu'à l'accoutumée. Revêtu de sa traditionnelle tenue de combat noire, il était le seul avec Solonis à ne pas avoir participé à la folie de déguisement de l'inquisitrice. Maria estimait qu'arrivant sur un monde géré uniquement par l'argent, prétendre être une fortune capable de rivaliser avec certaines des plus grosses compagnies de la surface était un très bon moyen de s'assurer l'audience des grands et de se faire courtiser par les gens de pouvoir plutôt que de devoir se livrer à la fastidieuse tâche de les interroger les uns après les autres. Du point de vue du sniper en revanche, il s'agissait là simplement d'un excellent moyen de se faire remarquer et de perdre ainsi toute prétention au secret mais on lui avait répondu que c'était justement afin qu'une part de l'équipe reste dans l'ombre que lui et la Moritat étaient présents.
Attelus et Ravion ainsi que deux des arbites sur lesquels Maria avait fait main basse portaient de lourdes armures carapace noires d'ébène rehaussées d'or et aux casques couleur ivoire ainsi que de lourds boucliers chryséléphantins et de nombreuses armes de très bonne facture. L'inquisitrice quant à elle avait pratiqué un total changement d'apparence, revêtant un pseudo-peau lui donnant une peau délicatement halée la faisant passer pour la métisse de Frege et d'Aldéran qu'elle prétendait être, teignant ses cheveux d'un blanc immaculé pour parfaire son mensonge sur ses origines et usant de lentilles pour acquérir les yeux verts eux aussi si typiques du monde dont venait Dinor ainsi probablement que Solonis. Une robe blanche élaborée lui tombait jusqu'aux chevilles tout en révélant son opulente poitrine et en l'entourant d'une série d'émeraudes alors qu'un bandeau de diamants venait ceindre son cou. Il était vrai qu'elle ne ressemblait pas plus à elle même qu'à toute autre noble à la richesse suffisante pour acheter une telle apparence et une telle parure et il était également vrai que le sniper la trouvait presque irrésistible ainsi vêtue, perdant un instant de lucidité lorsqu'elle commença à descendre la rampe, ondulant sensuellement et faisant sonner les bracelets d'or passés à ses chevilles et ses poignets. Néanmoins l'agent inquisitorial aurait définitivement préféré qu'elle tienne un profil plus bas afin qu'elle ne se perde pas, comme elle n'allait certainement pas manquer de faire, dans les soirées mondaines de la noblesse locale et dans la couche du premier Don-Juan qu'elle trouverait suffisamment attirant pour lui accorder des grâce qu'il serait bien en peine de refuser. Parfois, Dinor se demandait si le rôle d'inquisitrice de sa maîtresse n'était pas une simple excuse pour pouvoir vivre en permanence suivant sa fantaisie et disposer en plus de cela de toute l'autorité qu'elle pouvait désirer à l'instant même où elle le voulait.
Il allait descendre à son tour quand il remarqua l'air totalement fasciné de Ravion. Le sniper n'avait pas plus d'affection pour le croisé que pour quiconque, peut être même moins du fait du mépris qu'en bon aldéran il distribuait à tous les ressortissants d'un monde auxiliaire. Néanmoins il savait ce que son compagnon ressentais et il espérais que son désarroi ne durerait pas au point de venir menacer une opération future. Il lui donna un coup d'épaule en le dépassant.
-C'est facile de tomber amoureux d'elle hein? Mais plus tu te laisses aller dans ses filets, plus il te sera dur d'en sortir quand elle sera passée à autre chose. Prend garde croisé, ce n'est pas un combat que tu as été entrainé à livrer.
Même à travers le casque qu'il portait, l'ancien garde impérial sentit le regard purement hostile que lui lança l'épéiste.
-Si elle m'aime elle n'aura pas de raison de passer à autre chose, cracha il entre ses dents. -Si tu réussi à réellement te faire aimer d'elle, c'est que tu aurais ce qu'il faut pour obtenir une unanimité du conseil aldéran...
Dinor laissa l'autre à ses rumination, sentant que les yeux du combattant ne se détachaient pas de lui.
Il avança aux côtés de Solonis. Officiellement, ils étaient les deux Gardes Vies de la libre marchande, destinés dès leur naissance à veiller sur elle en attendant qu'elle prenne la place de son père en tant que seigneur de quelque ville de Frege. Maria avait un instant caressé l'idée de leur faire revêtir des tenues traditionnelles mais les deux tueurs s'y étaient farouchement opposés. Au moins Dinor avait il un premier point commun avec sa nouvelle partenaire.
Lorsqu'il mit le pied dans le vaste hangar, il repéra tout de suite les nombreuses navettes arvus et transporteurs kodiack aux couleur de la flotte Aranguar qui occupaient l'essentiel de l'espace ainsi que les gardes armés qui patrouillaient sur une passerelle dominant toute la zone d'amarrage.
-On dirait qu'ils ne font pas qu'accueillir des guerriers, ils se préparent à un conflit.
La voix de Solonis n'avait été qu'un murmure mais il l'avait parfaitement entendu et ne put que hocher la tête.
-L'Hédoniste semble apprécier les climats de guerre civile... j'espère que ça dégénèrera moins que sur Echor. -Si cela ne dégénère qu'au point d'Echor, nous serons chanceux, il s'agissait là d'un monde peu peuplé avec à peine assez d'armes pour conduire quelques menues émeutes. Si un monde tel que celui ci explose, bien plus de sang coulera pour que s'impose la justice de l'Empereur.
Une fois de plus sa voix ne s'était pas élevé plus que ce qui était nécessaire pour qu'il puisse juste entendre mais la froide détermination qu'elle laissait filtrer suffit à faire naitre un frisson au bas de l'échine du tireur d'élite. Zuriel était un psychopathe des plus dangereux sans la moindre considération pour la vie, néanmoins, il avait eut l'avantage de laisser transparaitre des émotions lorsqu'il parlait d'éventuels massacres à venir.
Maria, entourée de son groupe d'hôtes qui semblaient lui marquer une déférence impressionnante, se dirigea vers ce qui semblait servir de tour de contrôle à ce dock et dont on pouvait voir la base au fond du hangar. Solonis partit à sa suite, leurs deux longues chevelures blanches balayant leurs dos alors qu'elles avançaient. Les deux pouvaient probablement être aussi mortelles l'une que l'autre. Il n'était peut être pas si bête d'avoir rapproché leurs apparences. | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Jeu 26 Avr 2012 - 9:05 | |
| - Citation :
- Un instant elle s'étira, savourant la caresse des draps de soie hors de prix sur sa peau tout aussi douce avant de rejeter de côté sa couverture. Elle coula un regard attendri sur Ravion et lui déposa un discret baiser sur les levres avant de définitivement se lever.
On ne se refuse rien, à ce que je vois. T'as pensé à un bain de lait, comme ceux de lait de chamelle que prenait Cléopâtre ? ;) - Citation :
- -C'est moi qui suis navrée pour vous, les hommes ne sont que des violeurs en puissance, des larves sans force ou des suppôts des ténèbres, je plains celles ne pouvant se passer d'eux.
& - Citation :
- -Si cela ne dégénère qu'au point d'Echor, nous serons chanceux, il s'agissait là d'un monde peu peuplé avec à peine assez d'armes pour conduire quelques menues émeutes. Si un monde tel que celui ci explose, bien plus de sang coulera pour que s'impose la justice de l'Empereur.
Dis donc Arax, tu nous fais un Noh des femmes folles ou quoi ? Ca va pas être l'ennui le jour où cette fangirl s'apercevra que l'Empereur était un homme... A moins qu'elle ait déjà étudier le sujet et que son subconscient ait décider de le placer sur un piédestal idéalisé, pour éviter de faire s'effondrer son système de croyances. - Citation :
- De fait, me présenter accompagnée d'une troupe de juges surarmés n'est comme vous pouvez vous en douter, pas une option.
Il me semble que "Juge" est le titre des magistrats à la tête de forces locales de l'Adeptus Arbitrator. Pas sûr cela dit. Et toi, es tu sûr de ne pas confondre avec Judge Dread ? :p - Citation :
- Il n'était plus qu'à quelques centaines de mètres de son chez soi, à la frontière entre le domaine de la compagnie et celui de Wernos Enterprise lorsqu'il vit, au coin d'une ruelle, deux hommes en train d'en trainer un autre à l'écart des voies de passages. Si l'homme n'avait rien contre ceux au service d'autres compagnies, il n'allait pas laisser un des siens se faire ainsi maltraiter et il se décida donc à les suivre discrètement, saisissant le couteau qu'il gardait toujours sous son manteau.
Ce qui est bien dans ce post, et dans cette partie du post en particulier, c'est que l'on croit vraiment à ce que le narrateur présente : ça a l'air d'être ce qui est le plus évident, et non ce que s'est réellement. L'illusion persiste jusqu'à la trahison. Et puis après, ça vient comme la chute d'une nouvelle présentée petit à petit, pour sombrer dans l'horreur plutôt que d'arriver subitement. - Citation :
- Du point de vue du sniper en revanche, il s'agissait là simplement d'un excellent moyen de se faire remarquer et de perdre ainsi toute prétention au secret mais on lui avait répondu que c'était justement afin qu'une part de l'équipe reste dans l'ombre que lui et la Moritat étaient présents.
En effet, il me semble avoir lut dans quelque commentaire d'un traité de bing fa chinois classique, que "le voleur des ruelles obscures et l'assassin de minuit sont d'un amateurisme grossier, le maître dans l'art de la guerre sait dissimuler en pleine lumière et pourtant caché à la vue de tous." - Citation :
- Parfois, Dinor se demandait si le rôle d'inquisitrice de sa maîtresse n'était pas une simple excuse pour pouvoir vivre en permanence suivant sa fantaisie et disposer en plus de cela de toute l'autorité qu'elle pouvait désirer à l'instant même où elle le voulait.
Je ne sais pas pour les autres, mais ça m'a tout l'air d'être le cas, pourtant, à la place d'Arax je ne l'aurais pas accréditée avant la quarantaine. Enfin bon, elle aurait sûrement fait semblant de s'acheter une conduite et de mûrir, Arax peut avoir facilement prévu ne telle attitude sans vouloir gâcher le potentiel de son élève. Enfin peut être... Les voies de l'Inquisition sont impénétrables. Sauf pour une escouade de Paladins avec maître-archiviste sur-équipé en train de charger, là éventuellement ça peut pénétrer à peu près n'importe quoi. | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Jeu 26 Avr 2012 - 14:20 | |
| - Citation :
Il me semble que "Juge" est le titre des magistrats à la tête de forces locales de l'Adeptus Arbitrator. Pas sûr cela dit. Et toi, es tu sûr de ne pas confondre avec Judge Dread ? :p
Cela dépend des sources, le codex Impérialis établissait une distinction entre les Juges et les Arbitrators, les uns étant des enquêteurs capable d'action et les autres des hommes d'action, plus ou moins capable d'enquête, en gros ^^ Les romans récent ( Feux Croisés par exemple) ainsi que les livres Dark Heresy ne font plus de telles distinctions, considérant que les deux titres désignent la même chose, l'un étant simplement plus informel que l'autre. Dans les romans Eisenhorn, on a d'ailleurs le titre de Castigator comme officier supérieur de l'arbites au niveau planétaire alors que Feu Croisé introduit le grade d'Arbitrator Sénioris. Je pense que la désignation hiérarchique doit varier d'un système à l'autre. Ici, je profite principalement du fait de disposer de synonymes faciles | |
| | | Helhorn Le Mal Incarné
Messages : 1110 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 30 Localisation : Dans l'ombre, à épier le monde ambiant
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Jeu 26 Avr 2012 - 15:02 | |
| Étrangement, c'est encore Tenka qui cherche la ptite bébête. Enfin bon, faudrait que je reprenne là où je m'en été arrêté. | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Jeu 26 Avr 2012 - 16:06 | |
| @Arax : A mon avis, ce n'est pas tant que les titres et appellations puissent varier d'une région à l'autre que le fait que chaque auteur va de son côté sans se soucier du travail de ses collègues. @Helhorn : Bonne lecture. ^^ | |
| | | Arax, Inquisiteur Grand Inquisiteur.
Messages : 9994 Date d'inscription : 29/07/2009 Age : 32 Localisation : En voyage dans les désolation nordiques
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Dim 6 Mai 2012 - 20:41 | |
| Le thunderhawk de l'inquisitrice s'était posé à l'abri des regards dans la forteresse des forces locales de l'arbites. A la tête de ses hommes, Éléonore en était descendue, partant pour directement s'entretenir avec les membres supérieurs du tribunal local.
Il n'était pas rare pour les places fortes telle que celle ci de recevoir à l'improviste un groupe d'arbitrators venus d'un monde lointain pour régler une affaire dépassant la juridiction d'un seul monde. En tant qu'organisme impérial, l'arbites se devait non seulement d'empêcher toute action s'opposant à la domination de l'Impérium sur leur monde mais aussi de traquer tout ennemi de l'Empereur afin de le soumettre à la justice impériale. A la différence de l'inquisition cependant, l'Arbites agissait en accord avec un code de lois solides et l'un de ses principes de base était que toute enquête menée sur le territoire d'un autre tribunal se devait d'être signalée aux castigators locaux. C'était dans ce but qu'Éléonore attendait maintenant d'être reçue dans le bureau du commandant local du bras armée de la Lex Imperia. La double porte du bureau finit par s'ouvrir à nouveau, laissant place à l'Arbitrator Sénioris de cette juridiction.
La juge ne s'était pas attendue à une telle figure. L'homme était jeune, probablement âgé de moins de la trentaine, et sur son visage ne se lisait pas l'expérience ni les marques communément présentes chez les leaders de l'arbites. Elle même avait passé la cinquantaine et son visage était barré d'une longue cicatrice laissée là par un émeutier qu'elle avait dû affronter bien des années avant. Elle aurait bien entendu put se défaire de telles marques mais comme nombre de ses semblables, elle avait préféré garder cette marque de bataille, rappelant à tous que la justice impériale pouvait parfois s'imposer dans le sang et que nul coup ne ferait jamais reculer les agents de cette loi.
L'homme lui adressa un sourire froid alors qu'elle se levait pour lui serrer la main, trouvant la poigne de son vis à vis là encore manquant d'assurance.
-Éléonore Després, Castigatrice de première classe. -Yato Hamazui, Castigator seconde classe.
Sa voix également, outre son accent, sonnait bien trop « jeune » aux oreilles de l'enquêtrice.
-Excusez moi de mon manque de tact mais j'ai demandé à parler au commandant des forces locales de l'Arbites, vous auriez pu me signaler son absence plutôt que de venir à sa place. -Mon supérieur, le castigator Jerichus Einsein est malencontreusement décédé la semaine dernière alors qu'il menait une enquête dans un des quartiers de surface. Nous n'avons pas encore reçu d'information quand à l'éventuelle promotion d'un des officiers de ce tribunal ou à l'envoi d'un nouveau castigator, aussi j'assure la direction en attendant de plus strictes directives.
Éléonore resta silencieuse un instant. L'assassinat d'un gouverneur arrivant dans les jours suivant la mort du leader local de l'arbites tombait bien trop bien pour qu'il puisse s'agir d'une coïncidence. Si la moritat et l'inquisitrice avaient raison et qu'effectivement un culte hérétique était en place sur ce monde et si il était effectivement en cause de ces deux morts, il devait jouir d'un pouvoir loin d'être négligeable.
-Je suis venue sur ce monde car une organisation anti-impériale a causé une rébellion sur mon propre monde et que certaines sources tendent à prouver qu'Altar-Terminus pourrait être leur prochain lieu d'action. Je vous demande donc pleine et entière coopération dans l'enquête que je m'apprête à mener dans votre juridiction.
Yato resta silencieux un instant. Il semblait hésiter quand à la décision à prendre. Il était définitivement trop jeune pour diriger effectivement un tribunal, il manquait d'expérience et n'avait pas encore le courage de prendre des décisions importantes sans s'effrayer de leurs possibles conséquences.
-Il faut que je concerte les autres un instant... Pourriez vous attendre un instant à l'extérieur?
Il avait parlé d'une voix manquant clairement d'assurance et un instant, Éléonore se dit qu'elle pouvait user de son rang supérieur au jeune-homme pour prendre le contrôle temporaire de l'arbites local, cependant il aurait s'agit là d'une pratique tout à fait digne de l'inquisition, n'accordant aucun respects à ses confrères et elle ne se voyait pas agir ainsi.
-Faites moi rappeler quand votre décision sera prise.
La juge sortit et s'installa sur un des fauteuils de l'antichambre du bureau de l'ancien castigateur local. Elle n'était là que depuis quelques heures mais déjà il lui semblait voir l'influence de ceux qu'elle traquait et ce n'était aucunement pour la rassurer. Elle passa une demi heure perdue dans ses pensées avant que Yori n'ouvre la porte et ne la fasse entrer de nouveau.
-Le tribunal semble en accord pour vous livrer toutes les informations dont il dispose. En particulier, nous pensons que les notes d'enquête du castigator Jerchius pourront vous être de la plus grande aide. -Merci officier, répondit elle froidement. Il me faut également des baraquements pour mes hommes, je préfère me savoir logé dans une place forte de la justice impériale que dans une quelconque résidence privée en laquelle je ne saurais avoir confiance. -Bien entendu sénioris. Si vous n'avez plus besoin de moi, il faut que je retourne à mes dossiers.
Éléonore fit un pas en arrière avant de faire le signe de l'Aquila:
-Puisse l'Empereur vous garder officier.
Yori se mit au garde à vous.
-Que le destin vous soit favorable.
L'air environnant empestait le métal, la suie et la sueur.
Partout où portait son regard à travers les hublots, Dinor ne pouvait voir que cheminées vomissant des nappes noires de pollution, des grues démesurées déplaçant des barres de métal d'une taille impressionnante ou des foules désespérées avançant telle des masses d'automates depuis ou vers l'usine qui devait représenter l'essentiel de leur univers.
La ruche Harteris avait été bâtie à flanc de montagne, ses innombrables usines recouvrant tous les versants du mont qui avait donné son nom à la cité, formant l'unique île de civilisation au milieu d'un vaste désert de cendre.
Civilisation... Le sniper peinait à donner un tel nom à ce conglomérat sans forme. Là où certaines ruches avaient au moins le mérite de jouir d'une relative majesté avec leurs flèches hautes de centaines de mètres, celle ci ne semblait de l'extérieur n'être qu'un amas d'usines sidérurgiques toutes aussi misérables les unes que les autres. Là où d'autres présentaient un panorama proprement époustouflant, la seule chose qui s'offrait au regard hormis la zone industrielle était une désolation de sable rouge, plane et seulement ponctuée de quelques centres de traitement en exploitant le métal. Dinor avait lu dans l'un des rapports que le désert abritait des ruines datant d'une époque précédant celle de l'Impérium, que le fer du désert venait des milliards de machines de guerre qui avaient été détruite dans la guerre qui avait créé le désert alentour. Il n'y croyait guère et cela lui importait encore moins. Les seules leçons d'histoires qu'on lui avait enseigné avaient eut pour but d'en faire un soutien efficace du système de vassalité aldéran et si il y avait eut une chose qu'il en avait retenu c'était bien que les historiens étaient parfaitement capable de modeler l'histoire pour rendre un lieu plus attrayant en invoquant de soi disant événements remontant à des millénaires en arrière.
Solonis le suivit au dehors de la navette civile sur laquelle ils avaient tous deux embarqué sur les docks. Ils avaient opté pour une descente en toute discrétion à la surface alors même que l'inquisitrice, portée par sa navette toute dorée, avait décidé d'entrer dans la ruche même droit par le cratère, s'attirant sans doute encore plus d'attention que celle dont elle était déjà l'objet. Les deux assassins pour leur part avaient préféré se rendre à un astroport public, à la fois pour que l'on ne puisse pas trop facilement faire le lien entre eux et Valin, mais aussi afin de pouvoir prendre la température de la population, outre le fait que les gens du commun pouvaient parfois se montrer un terreau fertile pour la corruption, ils avaient en outre l'avantage d'être bien plus francs que leurs maîtres vivant dans des mondes de pure tromperie.
De nombreux autres passagers descendirent à leur suite, prenant tout de même garde de les éviter tous deux, ils s'étaient affichés comme des mercenaires surarmés et il semblerait que la vie de servitude des locaux leur avait enseigné comment se tenir au loin des ennuis tant que ceux ci pouvaient être évités.
-Ce monde est d'une laideur, commença la Moritat, tellement prise dans les engrenages qu'elle en oublie la vitalité de l'aigle.
Dinor fixait lui aussi la piste d'atterrissage autour de lui, voyant les transporteurs orbitaux décharger les containers de nourriture, emplis de plante n'ayant jamais connu la terre et de viande créée en éprouvettes. Il n'y avait effectivement aucune vie naturelle dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres et le tireur d'élite aussi bien que la faucheuse sentait un malaise à se trouver dans une cité si contre-nature.
-Je ne pense pas que le méchanicus soit en cause de l'existence de ce lieu, dit il en se dirigeant vers les bâtiments de l'astroport, simplement l'avidité des hommes. -L'homme qui se détourne de la nature de la vie et du sang s'éloigne de l'Empereur. Je n'aime pas cet endroit, il y a quelque chose dans l'air de profondément mauvais... -On nomme ça le souffre par chez moi, tueuse, c'est pour ça que je propose d'aller en intérieur, peut être au moins l'air y sera il en partie filtré.
Le duo, derniers des passagers de la navette de la mi-journée, quitta ainsi la piste de l'Astroport des Adeptus, entrant dans le niveau supérieur de la seule parcelle de la cité à ne dépendre d'aucune firme commerciale.
Les deux agents déambulèrent quelques temps dans la zone, prenant ici et là des repères pour mieux s'orienter à l'avenir, échangeant quelques mots quand ils le pouvaient avec un passant. Ils apprirent ainsi que le quartier où ils se trouvaient abritaient les locaux de l'Administratum, la plus vaste cathédrale de la cité, bâtie une cinquantaine de mètres sous la surface, ainsi que les logements des agents des Adeptus et le tribunal de l'Arbites. Tous ceux vivant sur place étaient des hors mondes ou issus de familles déjà au service des Adeptus depuis plusieurs générations. Les nouveaux venus n'ayant pas déjà un contrat avec l'une des corporations planétaires et arrivant dans la ruche transitaient toujours par ce lieu où se trouvaient des bureaux de recrutement de chacune des principales firmes mais aucun non adepte n'était bienvenu à moins de pouvoir se payer une chambre dans l'un des hôtels officiels à un tarif certes fort raisonnable du point de vue d'un hors monde mais semblait il hors de prix suivant les critères locaux. Les chambres étaient presque toutes occupées par des gardes ayant obtenu une permission pour descendre à la surface et ceux ci faisaient un grand tapage quand les deux partenaires s'installèrent dans leur logement temporaire.
-Si je vous entends t'approcher de moi pendant la nuit, même les talents de l'Arbites et de l'inquisition ne sauront retrouver tous tes morceaux.
Dinor fut quelque peu surpris par l'entrée en matière de sa partenaire alors qu'il s'installait dans sa nouvelle pièce de vie.
-Je te demande pardon? Répondit le sniper en levant les sourcils alors même que la Moritat laissait tomber le sac qu'elle avait emporté sur l'un des deux lits de la chambre. -Je suis pourtant claire. Si vous êtes au service de l'Inquisition et que l'inquisitrice vous estime suffisamment pour vous laisser agir indépendamment, j'en déduis que vous ne devez pas être si faible que ça, et la force chez l'homme se traduit par sa stupidité quand à sa vision des femmes. Dès lors, j'aime autant être claire dès maintenant, je ne veux jamais jamais vous voir me toucher ou m'approcher sans que je ne vous l'ait autorisé. Le Moritat a une dette envers le maître de votre maîtresse et je me dois donc d'obéir à ses ordres. Néanmoins, si je suis forcée de travailler avec un partenaire, j'aime autant que celui ci évite de me donner des raisons de le tuer.
Le sniper dévisagea un instant la faucheuse. Quelle tarée lui avait on encore mit dans les pattes?
-Es-ce que tous ceux du Moritat sont des psychopathes obsédés par la l'idée de mettre mal à l'aise leurs compagnons? Parce que si Zuriel était sans doute le pire salaud que j'ai jamais vu, il me semble que même lui était moins angoissant que ce que tu laisse voir pour l'instant... -Nous sommes tous marqués par le sang, déclara Solonis. Nous sommes tous des élus dont la vie passée n'est plus et dont l'avenir se doit de se teinter de sang. Mais lorsque je menace votre vie, ce n'est ni par hostilité ni par provocation, je ne fais qu'énoncer une vérité.
Le sniper soupira, laissa tomber son bardas et partit pour sortir de la pièce.
-Je prendrais cette réponse pour un oui...
Dinor ferma la porte en douceur et descendit vers la salle commune de l'hôtel d'où les vapeurs d'alcool et de cighalo montaient avec une grande intensité. Un instant il envisagea de se commander quelques verres pour tenter d'oublier l'autre malade de qui il devrait couvrir les arrières dans les jours à venir mais il y renonça bien vite: il se devait de rester professionnel et au moins, il ne risquait pas de se trouver à trop loucher sur une croupe dont le simple contact devrait lui coûter une main. A la place, il héla le barman de l'air du type blasé pour avoir trop vécu décidé à récupérer un minimum d'informations:
-Vous avez du Munet d'Elis? -Du quoi? S'tune boisson hors monde dont tu cause mon gars?
Au vu de l'haleine de l'homme, l'établissement ne devait pas en être à sa première tournée générale. Toutes les tables ou presque étaient occupées et le brouhaha constant couvrait largement le son produit par le vox musical situé au fond de la salle.
-On ne boit que ça dans le secteur Elonis, c'est un truc qui te garde l'esprit alerte et le gosier humide. -On a que de la bonne bière locale nous! -Bonne? tu parles!
La voix venait de dernière Dinor et celui-ci se retourna calmement.
-Les gars d'ici ont pas la moindre idée de ce qu'est une bonne boisson, on peut dire ce qu'on veut sur ces connards d'Oligarques, au moins sur leur monde on ne boit pas la même pisse qu'en Aranguar. -On est pas en Aranguar, aldéran, grogna le patron, on est sur Altar ici. Faut être bizarre pour croire qu'on est pareil juste parce qu'on a le même secteur écrit devant le nom de not'planète. Coutez pas c'qu'il dit, l'es bien la bière d'ici!
Dinor se leva avec un petit sourire en coin en saisissant un verre sur le bar.
-J'y penserais.
Il se laissa tomber sur une chaise face à celui qui l'avait interpellé. Lui aussi avait la peau sombre et ses yeux étaient d'un vert très sombre. Il était accompagné de trois autres hommes venant apparemment tous d'un monde différent ou au moins des divers continents d'un monde à très vieux peuplement pour présenter autant de différences physiques.
-Et bien ça fait plaisir de voir d'autres qui viennent de par chez nous.
Le tireur d'élite posa son verre face à lui en conservant son sourire en coin. L'autre homme aux yeux verts lui servit un peu d'une boisson sur la bouteille de laquelle on pouvait lire Munet Aldéranéen.
-Comme tu dis l'ami, je ne m'attendais pas à croiser un autre natif de Frege jusqu'à ce matin et puis v'la y pas qu'il y a quelques minutes j'en vois deux passer, dont une qui soit doit avoir une lignée plus pure que la vertu d'une sororitas, soit s'est simplement dit que quitte à être canon, autant se blanchir les cheveux. -J'avoue que de même, je ne m'attendais pas à croiser d'autres de par chez nous, répondit le sniper. Il y a un régiment de Bellis Orba parmi les forces de la croisade? Ça colle moyennement avec les habitudes du Domaine.
Les autres se lancèrent tous un regard en coin avant que l'interlocuteur de Dinor ne réponde.
-On a comme qui dirait quitté le service, on en avait marre de se faire trouer la peau pour des connards qui n'avait rien à faire de nous. On s'est éclipsé et quand on a vu qu'il y avait de belles perspectives d'emploi dans la région, on a accouru.
Dinor prit une gorgée de la boisson bien qu'il ingérait bien plus les paroles de l'homme que le liquide de qualité bien basse en comparaison de ce à quoi le service auprès de Maria pouvait habituer.
-Mercenaires aussi? Ça commence à faire pas mal de points communs, dit il. On travaille comme gardes sur un vaisseau en orbite et on a voulu voir si il y avait pas mieux en surface. -La poupée qui t'accompagne est une mercenaire? C'est la Quête fixée par son père ou elle a vraiment merdé dans sa famille? -Je lui ai jamais posé la question, ça me regarde pas et j'essaye d'éviter de lui chercher des emmerdes, elle est douée pour les rendre au centuple. Plutôt que de parler de ça, dites moi comment ça se fait que vous êtes ici? J'ai entendu dire qu'avec la possible guerre de corporation dans les mois à venir les gens comme nous sont devenus assez fort recherché mais ça fait à peine un mois que la demande est en hausse, vous avez vachement de chance! -C'est pas de la chance, c'est du renseignement! On fait partie d'un groupe qu'a été recruté il y a trois mois par une des firmes, on est arrivé trois semaines avant la mort du gouverneur. Je sais pas comment mes employeurs ont eut vent du coup, je sais pas si ils sont impliqués ou si ils ont juste rien fait mais en tout cas, ils payent bien et ils se préparent pas mal. Ce monde va franchement pas tarder à péter. C'est pas les Drès, l'Administratum et l'Ergum qui vont réussir à imposer des négociations, la place de gouverneur va s'obtenir à coups de fusils et probablement dès que les gardes se seront tirés et ne seront plus là pour nous empêcher de nous tuer en rond. Fin bon, la question, c'est toi, ça te dit pas de bosser avec d'autres de par chez nous? Avec toute la racaille qu'ils ont recruté, il y a que mes deux compères au sein de cette compagnie sur qui je sais pouvoir compter, et les gens de Frege ne se tirent jamais dans le dos les uns des autres.
Dinor prit une nouvelle fois le temps de faire semblant de savourer son verre.
-Ça peut m'intéresser, j'imagine que ton patron paye aussi bien qu'un autre et mieux qu'un capitaine miteux. -T'as tout juste mon pote, répondit le déserteur. -Très bien alors, on en reparle demain si ça vous va?
Dinor se releva alors même qu'il prononçait ces mots.
-Tu ne reste pas boire et discuter?
Le sniper fit à nouveau voir son sourire en coin.
-Si tu partageais une chambre avec cette créature aux cheveux blancs qui m'accompagne, tu penses réellement que tu resterais boire jusqu'à point d'heure?
L'autre le gratifia d'un clin d'œil.
-Ah ben je comprend mieux que tu te pose pas de questions. Bonne nuit mon pote, et hésite pas à y aller fort, si on peut l'entendre, ça nous aidera à faire de beaux rêves!
L'agent inquisitorial quitta la pièce sans plus attendre. Il avait une base. Il ne serait pas difficile de trouver pour qui ces minables bossaient et mieux valait ne pas trop jouer au curieux lorsqu'on avait la chance d'avoir des nouvelles qui vous tombait directement dans le gosier. Si une compagnie était au courant en avance de l'assassinat du gouverneur, cela pouvait signifier plusieurs choses mais dans tous les cas, l'étudier pourrait apporter bien des informations sur le non-dit politique de ce monde.
C'est avec ces pensées qu'il regagna la chambre qu'il partageait avec Solonis, décidé à lui faire part de ce qu'il avait apprit avant d'en reporter à Maria.
Il ouvrit la porte, fermée de l'intérieur pour trouver la pièce vide. Le sac de la Moritat était toujours là, mais tel n'était pas le cas de ses sabres...
Dernière édition par Araxyrie le Lun 7 Mai 2012 - 19:16, édité 1 fois | |
| | | Tenkaranpu La chienlit c'est lui!
Messages : 2333 Date d'inscription : 08/12/2010 Localisation : Quelque part, en train de se lamenter que le Fandex Jipang n'a eut aucun succès...
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Dim 6 Mai 2012 - 22:37 | |
| - Citation :
- La double porte du bureau finit par s'ouvrir à nouveau, laissant place à l'Arbitrator Sénioris de cette juridiction. La juge ne s'était pas attendue à une telle figure. L'homme était jeune, probablement âgé de moins de la trentaine, et sur son visage ne se lisait pas l'expérience ni les marques communément présentes chez les leaders de l'arbites.
Tu sais quoi ? Ce que j'aime avec toi, c'est que quand tu parle de leaders jeunes, tu dis la vérité. Genre, au début de la campagne présidentielle d'une certaine personne dont je m'abstiendrais de citer le nom, ses partisans disaient qu'il était jeune (pour gagner les votes des "jeunes") alors qu'évidemment, il subissait déjà de plein fouet la Crise... de la quarantaine. La au moins, même lorsque c'est de l'intérim, des populations majoritairement jeunes sont dirigées par des meneurs à la fois jeunes et compétents. Mais de nos jours, les gens de pouvoir sont de tels avortons cupides qu'on ne pourrait même pas espérer une aussi petite chose. T'es un grand idéaliste utopique, Arax. - Citation :
- Yori resta silencieux un instant. Il semblait hésiter quand à la décision à prendre. Il était définitivement trop jeune pour diriger effectivement un tribunal, il manquait d'expérience et n'avait pas encore le courage de prendre des décisions importantes sans s'effrayer de leurs possibles conséquences.
Quelques paragraphes au-dessus, il se présente comme Yato Hamazui. ;) - Spoiler:
A tout hasard, je remarque que "Yori" est la prononciation d'un kanji 頼 qui fais (entre autres) partie des kanji utilisés pour les prénoms de nobles, utilisés par les samouraïs, que l'on assimilerait à des "prénoms-composés" en Europe. C'est prénoms sont la combinaison symbolique de deux kanji évoquant en général des vertus que doit briguer le parfait gentilhomme japonais (kunshi) ou le guerrier (bushi). Souvent, les familles de samouraïs ont des kanji favoris pour leurs prénoms. En l’occurrence, les Minamoto aimaient beaucoup le Yori, on le retrouve dans beaucoup de prénoms de Minamoto célèbres (Yorimasa, Yorimitsu, Yoritomo...) de la même manière que les américains aiment à créer des "dynasties" portant le même nom de père en fils ou avec de légères variantes. Quant aux noms de familles, ceux qui utilisent du kun'yomi et qui le font court ont tendance à utiliser un nombre de kanji limités, tels que "da" (clôt), "yama" (montagne), "moto" (base, origine) ou "mura" (village) du fait de leurs origines majoritairement roturières. Enfin, à tous hasards, je remarque aussi que Yato Hamazui peut avoir une signification en japonais (l'expression "grammaticalement correcte" est adéquate et consacrée par l'usage). Par exemple, Hama peut être une déformation de Ama/Ten (le Ciel) ou autre chose tel que Fana (fleur), tandis que Sui / Zui signifie "Eau", quoique la prononciation vienne du chinois On'yomi et que Ama soit du Kun'yomi, la possibilité d'un mélange dans le temps provenant des circonvolutions linguistiques est loin de manquer de crédibilité. ;) - Citation :
- -Ce monde est d'une laideur, commença la Moritat, tellement prise dans les engrenages qu'elle en oublie la vitalité de l'aigle.
Tout à fait d'accord. - Citation :
- -On nomme ça le souffre par chez moi, tueuse, c'est pour ça que je propose d'aller en intérieur, peut être au moins l'air y sera il en partie filtré.
Extrait de Reflet d'Acide : "- Ca sent le souffre. - Ouais, mais c'est pas moi..." ... - Citation :
- -Si je vous entends t'approcher de moi pendant la nuit, même les talents de l'Arbites et de l'inquisition ne sauront retrouver tous tes morceaux.
(...) -Je suis pourtant claire. Si vous êtes au service de l'Inquisition et que l'inquisitrice vous estime suffisamment pour vous laisser agir indépendamment, j'en déduis que vous ne devez pas être si faible que ça, et la force chez l'homme se traduit par sa stupidité quand à sa vision des femmes. Ouch... Celle-là, faut pas l'a mettre dans la même chambre que Nicky Larson / Ryô Saeba. C'est pourtant un concept connu que les héros sont typiquement des hommes à femmes. Elle même n'aime pas ce qui se détourne excessivement de la Nature, non ? C'est pourtant ainsi que la Nature s'assure qu'une race soit alimentée par les mâles les plus aventureux, viriles et vigoureux. - Citation :
- -Ah ben je comprend mieux que tu te pose pas de questions. Bonne nuit mon pote, et hésite pas à y aller fort, si on peut l'entendre, ça nous aidera à faire de beaux rêves!
Ils peuvent toujours rêver, en effet... J'apprécie cette manie de taquiner le lecteur que tu as ! | |
| | | Jarlaxle Bregan d'Aerthe.
Messages : 9304 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 30
| Sujet: Re: Inquisition Impériale Lun 7 Mai 2012 - 19:02 | |
| Je me rends compte que j'ai pas commenté depuis un certain temps.
Toujours aussi bon, j'aime le développement de l'intrigue, continue.
Et vive Solonis :p | |
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